1. Exécution

La Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999) [LCPE (1999)] exige que le ministre de l'Environnement constitue un Comité consultatif national (CCN) formé d'un représentant d'Environnement Canada et d'un représentant de Santé Canada, de représentants de chaque province et de chaque territoire ainsi que, au plus, six représentants de gouvernements autochtones canadiens.

Le Comité conseille les ministres sur les mesures prises aux termes de la loi, permet une action coopérative nationale et évite le chevauchement d'activités de réglementation entre les gouvernements. Le Comité sert aussi de guichet unique aux gouvernements provinciaux et territoriaux et aux représentants des gouvernements autochtones relativement aux offres de consultation.

Afin de s'acquitter de ses tâches en 2002-2003, le Comité a tenu deux réunions et cinq conférences téléphoniques. Voici certaines des initiatives fédérales présentées au Comité à des fins de discussion :

Le caractère, la portée et le résultat du rôle joué par le Comité dans ces dossiers varient selon la nature du problème et sa priorité pour chaque champ de compétence. En ce qui a trait aux effluents d'eaux usées municipales, le Comité a participé au processus d'élaboration d'un projet d'instrument destiné à gérer les risques inhérents à l'ammoniac dissous dans l'eau, aux chloramines inorganiques et aux effluents d'eaux usées chlorées.

Les conseils prodigués par les membres du Comité et un groupe de travail ont contribué à axer le projet de planification de la prévention de la pollution sur les réseaux d'égouts qui présentent le plus de risques et à établir des objectifs réalistes pour la période de mise en œuvre de quatre ans. Les membres du Comité ont aussi donné leur avis sur la nécessité de faire participer le Conseil canadien des ministres de l'environnement (CCME) à une discussion élargie sur les questions de gestion des eaux usées.

Dans le cas du Règlement sur les urgences environnementales, le Comité a donné des avis précieux au cours d'une série de séances d'information régulières. À la suite de ces commentaires, le projet de règlement a été modifié de manière à mieux traiter de certaines questions techniques; ainsi, on a ajouté les obligations d'élaborer et d'exécuter un plan d'urgence environnementale, de déclarer les seuils qui ont été dépassés et d'intégrer un mécanisme de déclaration d'urgence à guichet unique pour éviter les chevauchements et favoriser des interventions plus efficaces.

La loi autorise le gouvernement fédéral à passer des accords administratifs avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et contient des dispositions permettant de conclure des accords administratifs avec des gouvernements autochtones ainsi qu'avec un peuple autochtone.

L'Accord administratif Canada-Saskatchewan, en vigueur depuis septembre 1994, établit un cadre de partage des tâches exécutées aux termes de certaines lois provinciales et de sept règlements adoptés en vertu de la LCPE 1999. Deux de ces règlements régissent le secteur des pâtes et papiers, deux autres, les substances appauvrissant la couche d'ozone et trois, les biphényles polychlorés (BPC).

Voici certains des principaux résultats atteints en 2002-2003 :

Depuis 1994, la province de Québec et le gouvernement canadien concluent des accords administratifs dans le secteur des pâtes et papiers. Le deuxième d'entre eux a pris fin le 31 mars 2000. Le 27 juillet 2002, un nouveau projet d'accord administratif Canada-Québec sur les pâtes et papiers a été publié dans la partie I de la Gazette du Canada. La réponse au seul commentaire reçu a été publiée dans la partie I de la Gazette du Canada le 1er mars 2003.

Dans le cadre de l'accord, la province fait office de « guichet unique » en recueillant auprès des fabriques de pâtes et papiers québécoises des données qu'elle fournit à Environnement Canada afin que celui-ci puisse appliquer sa loi. Les deux ordres de gouvernement conservent l'entière responsabilité de procéder à des inspections et à des enquêtes et de prendre les mesures de répression appropriées afin de s'assurer que l'industrie se conforme à leurs exigences respectives.

Le programme du Réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique (RNSPA), en place depuis 1969, fonctionnait sans entente officielle (voir la section 3.1.1 de ce rapport). Puis, dans un rapport produit en 2000, le Commissaire à l'environnement et au développement durable a recommandé la conclusion d'une entente. On en a négocié une, qui s'appuie sur l'Énoncé de principes pour orienter les accords de coopération sur la surveillance de l'environnement et les rapports sur l'environnement élaboré par le CCME.

L'accord vise à fournir une définition officielle des rôles et des responsabilités des participants au RNSPA et, surtout, à mettre noir sur blanc de bons arrangements coopératifs de mise en œuvre qui évoluent depuis trois décennies. Les sous-ministres du CCME ont accepté en principe l'entente proposée le 15 avril 2003. Les sous-ministres ont l'intention de signer l'accord dès qu'ils auront terminé leurs procédures internes respectives pour obtenir l'autorisation de participer à l'accord (hiver 2004).

Élaborées en vertu de l'Accord sur l'harmonisation du Conseil canadien des ministres de l'environnement, les normes pancanadiennes ont pour but de régler des problèmes de santé et de protection de l'environnement. De nombreuses mesures fédérales sont prises, conformément à la LCPE 1999, dans le but de remplir les engagements que comportent les normes.

Aux termes de l'Accord pancanadien, les substances d'intérêt prioritaire visées par les normes pancanadiennes sont le mercure, les dioxines et les furannes, le benzène, les particules et l'ozone troposphérique et les hydrocarbures pétroliers dans le sol. Même si les normes sont élaborées par le CCME, le Ministre a recours à l'article 9 de la LCPE 1999 portant sur les accords administratifs pour prendre des engagements acceptés par le CCME pour la substance ciblée par la norme.

Nouvelles normes en 2002-2003

En 2002-2003, le CCME a donné son aval aux normes pancanadiennes relatives aux dioxines et aux furannes provenant des usines de frittage du fer et des fours électriques à arc dédiés à la fabrication d'acier. En novembre 2003, il a reçu la norme pancanadienne relative aux dioxines et aux furannes -- combustion de déchets municipaux dans des chambres coniques de combustion. Ces normes pancanadiennes représentent un pas important vers le but ultime de la quasi-élimination des dioxines et des furannes.

Plans de mise en œuvre des normes pancanadiennes existantes

Les ministres ont pris un engagement envers la population et l'un vis-à-vis l'autre en élaborant des plans de mise en œuvre pour atteindre les normes. La liste suivante contient certaines des mesures prises en vue de remplir les engagements décrits dans les plans de mise en oeuvre.

Normes en cours d'élaboration en 2002-2003

La loi permet de conclure des accords d'équivalence lorsque, par décret, il est déclaré qu'un règlement pris en vertu de la LCPE 1999 ne s'applique plus à une province, à un territoire ou à une région qui relève d'un gouvernement autochtone ayant des exigences équivalentes.

En décembre 1994, un accord d'équivalence des règlements fédéraux et des règlements de l'Alberta sur le contrôle des substances toxiques dans cette province est entré en vigueur. Cet accord reconnaît que plusieurs règlements provinciaux sont « équivalents » aux règlements de la LCPE 1999. Par conséquent, les règlements de la LCPE 1999 régissant le secteur des pâtes et papiers, les rejets de plomb de seconde fusion et les rejets de chlorure de vinyle ne s'appliquent plus en Alberta.

Le ministère de l'Environnement de l'Alberta a déclaré dans ses rapports qu'il n'y a eu en 2002-2003 aucune infraction aux règlements mentionnés dans l'accord. Les quatre fabriques de papier kraft se sont conformées aux exigences relatives aux limites de dioxines et de furannes dans les effluents. Les deux usines de produits chimiques réglementées n'ont pas dépassé les seuils d'émissions autorisés pour le chlorure de vinyle.

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