7. Gestion écologiquement rationnelle

Le paragraphe 185(2) de la LCPE 1999 prévoit ce qui suit :

L'objectif de gérer les déchets et les matières de façon à protéger l'environnement et la santé humaine contre les effets nuisibles est connu sous le nom de gestion écologiquement rationnelle, ou GER. À l'échelle nationale, Environnement Canada travaille avec les provinces et les territoires, par l'intermédiaire du Conseil canadien des ministres de l'environnement (CCME), pour améliorer les directives techniques pour la gestion des déchets dangereux et matières recyclables dangereuses, en tentant de renforcer la GER lors des mouvements transfrontières et nationaux. À l'échelle internationale, le Canada est signataire de différents accords relatifs à la GER des déchets et des matières recyclables dangereux, y compris la Convention de Bâle, la Décision du Conseil de l'OCDE et l'Accord entre le Canada et les États-Unis.

Environnement Canada a donné les grandes lignes de sa proposition à l'effet que le nouveau règlement prescrive un cadre de GER et fournisse un mécanisme pour faire en sorte que les demandeurs satisfassent aux exigences de GER pertinentes avant l'émission d'un permis d'importation et d'exportation. Avant tout, l'approche résumée par Environnement Canada dans le processus de consultation indique que le nouveau règlement exigerait des demandeurs qu'ils autocertifient que chaque installation qui sera utilisée pour les déchets ou les matières recyclables:

Les représentants du Ministère ont décrit leur proposition, à savoir que la gestion écologiquement rationnelle prévue dans le nouveau REIDD se compose de trois éléments principaux :

En vertu du paragraphe 185(2), le pouvoir du ministre de déterminer la GER est relié au processus de notification pour les exportations et les importations proposées.

Environnement Canada reconnaît que, compte tenu du nombre important de préavis souvent semblables reçus chaque année des différents importateurs et exportateurs, il sera important de faire en sorte que le mécanisme de GER ne retarde pas indûment le processus de révision des préavis.

Selon le modèle présenté au cours du processus de consultation, le règlement exigerait que le demandeur d'un permis d'importation ou d'exportation présente une déclaration autocertifiée que chaque installation de réception impliquée gérera les déchets et matières de façon à protéger l'environnement et la santé humaine contre les effets nuisibles parce qu'elle :

Le ministre étudiera ensuite les renseignements. Le règlement autoriserait le ministre à demander des renseignements additionnels, dont une vérification de la validité de la déclaration. Faute de tels renseignements, le ministre pourrait refuser d'émettre un permis d'exportation et d'importation. De plus, une fausse déclaration pourrait entraîner la prise de mesures en application de la LCPE de 1999.

Environnement Canada a expliqué que ce processus d'autocertification pourrait se faire avant l'envoi et s'appliquer à toutes les installations concernées, dont les installations d'entreposage provisoire et de transfert, ainsi qu'à la destination finale des matières recyclables ou déchets dangereux. Environnement Canada aurait ainsi le temps d'évaluer les renseignements et donc d'accélérer l'examen au moment de la notification. Cependant, la certification de la validité de la déclaration pour des activités et des déchets particuliers serait également requise au moment du préavis pour s'assurer que la déclaration générale correspond au cas particulier.

Les représentants d'Environnement Canada ont également expliqué qu'ils évaluent la possibilité d'exiger que le certificat d'élimination ou de recyclage (qui est déjà requis par le règlement actuel) atteste que les déchets ou matières recyclables ont été gérés de façon écologiquement rationnelle.

Les principes de GER ont bénéficié d'un appui général. Toutefois, plusieurs des participants aux ateliers étaient très préoccupés par les mécanismes de mise en oeuvre proposés. L'industrie en général estimait que l'approche était trop lourde, et les représentants des ONGE estimaient qu'elle était trop basée sur des processus et qu'elle n'aurait pas de répercussions importantes sur la performance et les normes. Les participants ont émis les commentaires ci-dessous à l'égard du mécanisme proposé de mise en oeuvre de la GER dans le REIDD :

Les commentaires particuliers suivants ont été émis à l'égard du mécanisme d'autocertification proposé :


10 Ces critères de base de performance sont basés sur les travaux de l'OCDE. Un de ces critères est d'avoir un SGE. Ce document décrit séparément l'exigence de SGE, pour souligner qu'il s'agit d'un outil servant à confirmer la conformité aux autres critères de base de performance.

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2022-09-27