Physe des fontaines de Ban (Physella johnsoni) évaluation et rapport de situation du COSEPAC : chapitre 13
Résumé technique
Physella johnsoni
Répartition au Canada : Alberta
Données démographiques
Pourcentage observé de l’augmentation du nombre total d’individus matures au cours des dix dernières années.
Résultats fondés sur les évaluations de régression linéaire de l’effectif annuel minimum, maximum et moyen, de 1996 à 2005 (figure 12).
Les 5 populations initiales : maximum de 1996 = 10 608; maximum de 2005 = 16 965
Les 7 populations : minimum de 1996 = 2 536; minimum de 2005 = 9 358
Maximum de 1996 = 6 246; maximum de 2005 = 29 908
Moyenne de 1996 = 3 746; moyenne de 2005 = 19 058
Effectif des 5 sous-populations initiales combinées, minimum : aucune tendance visible de la régression linéaire de l’effectif annuel minimum (P = 0,143); maximum : augmentation importante de la régression linéaire de l’effectif maximum annuel (P = 0,037), et une augmentation de 60 % des évaluations annuelles de régression linéaire de l’effectif maximum entre 1996 et 2005.
Effectif des 5 populations initiales + les sous-populations réintroduites, minimum : augmentation de 269 %, maximum : augmentation de 379 %, moyenne : augmentation de 409 %
Déclin estimé de la tendance de l’assèchement des sources continu/augmente
Des dénombrements détaillés de population ont été réalisés une fois toutes les trois semaines, de janvier 1996 à août 2000, et une fois toutes les quatre semaines par la suite.
Nombre d’individus matures dans chaque population
Information sur la répartition
En 2006; historique : 0,345 km2; 1996 : 0,0326 km2.
Voir à la page 16 pour obtenir plus de détails sur la provenance de ces données.
Historique : Les données de 1926 excluent les sites de l’hôtel Banff Springs et de Vermilion Cool; les données de 1996 incluent les 5 sous-populations existantes; les données de 2006 incluent les 5 sous-populations existantes et les 2 sous-populations réintroduites.
De 1996 à 2006, 443 %; déclin historique de 91 % en 1996.
Augmentation au cours des 10 dernières années en raison de la réintroduction de 2 sous-populations.
Fluctuations extrêmes possibles en raison de la disparition du pays et de la réintroduction par l’humain des sous-populations existantes.
Zone d’occupation calculée par Alain Filion, Secrétariat du COSEPAC, en avril 2008
Zone d’occupation biologique, fondée sur la superficie bidimensionnelle de tous les microsites (voir le tableau 1) : 0,0006 km2
Fluctuations extrêmes possibles en raison de la disparition du pays et de la réintroduction par l’humain des sous-populations existantes.
La tendance de l’assèchement des sources diminue la qualité de l’habitat et lui nuit.
Une protection additionnelle sous forme de fermetures par les directeurs de parcs, de pose de clôtures, de dispositifs de surveillance électronique et d’avis aux visiteurs a amélioré la qualité générale de l’habitat depuis 1996.
Analyse quantitative
Lower Middle : 27%
Cave : 21%
Basin : 4%
Upper C&B : 3%
Lower C&B : 29%
Les 5 populations combinées : 0%
Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou les habitats)
Les menaces ci-dessous (tableau 2 et Facteurs limitatifs et menaces) ont été établies en ordre de certitude et de gravité (ordre décroissant) et sont présentes naturellement (N) ou sont liées à l'exploitation des installations (EI) ou à d'autres activités humaines (Hu):
- Interruptions de l’écoulement des sources thermales (N)
- Réductions/Fluctuations de l’écoulement des sources thermales (N et EI)
- Dérivations de l’écoulement des sources thermales (N, EI)
- Habitat limité ou de piètre qualité (N, EI)
- Immersion et baignade (Hu)
- Effondrement des populations et reproduction consanguine (N)
- Piétinement et perturbations locales (Hu)
- Trempage des mains et des pieds (Hu)
- Événements stochastiques (N)
- Autres menaces (prédation, compétition, récolte, extraction de l’eau par redressement des branches d’arbres au printemps) (Hu, N)
Immigration de source externe
Statut existant
COSEPAC : Menacée (avril 1997)
COSEPAC : En voie de disparition (mai 2000)
COSEPAC : En voie de disparition (avril 2008)
Statut mondial : G1
Statut en Alberta : S1
Statut et justification de la désignation
Justification de la désignation : Il s’agit d’une espèce endémique canadienne dont l’aire de répartition est entièrement située dans les cours supérieurs de moins de cinq sources thermales du parc national Banff, en Alberta. Ces sources ne comprennent qu’une seule population, ce qui rend celle-ci très vulnérable à un événement catastrophique. L’espèce, dont la durée de vie est courte, subit des fluctuations naturelles annuelles de plus de deux ordres de grandeur. Toutes les sources thermales occupées actuellement ou historiquement par l’espèce ont été touchées par l’exploitation de nature anthropique. Cette espèce est associée à un habitat très spécifique et nécessite un approvisionnement stable en eau chaude de source thermale contenant une forte concentration de minéraux dissous ainsi qu’une communauté microbienne complexe qui lui fournit de la nourriture et un habitat. L’espèce et son habitat sont actuellement protégés contre la perturbation et la destruction en vertu de la Loi sur les espèces en péril et de la Loi sur les parcs nationaux du Canada, mais des activités illégales, telles que la baignade dans les eaux thermales, qui risquent d’écraser l’espèce et les œufs et de perturber l’habitat, ont toujours lieu. On estime que l’augmentation de la fréquence de l’assèchement des sources thermales attribuable aux changements climatiques, observée au cours de la dernière décennie, constitue une menace importante à la survie de l’espèce. Cependant, l’espèce fait l’objet d’un suivi rigoureux par Parcs Canada.
Applicabilité des critères
Critère A :
Sans objet. Aucun signe n’indique actuellement que la population est en déclin ou subira un déclin au cours des dix prochaines années.
Critère B :
Correspond au critère B1ac(iv)+2ac(iv) 1 : zone d’occurrence = 0,177 km2 (< 5 000 km2) – En voie de disparition 2 : zone d’occupation = 0,0006 km2 (< 500 km2) – En voie de disparition a : Population gravement fragmentée et présente à 3 emplacements (< ou = 5, en voie de disparition), c(iv) : fluctuations extrêmes du nombre d’individus.
Critère C :
Sans objet. Le nombre d'individus, en grande partie matures, varie annuellement (de 1 561 à 33 915), mais la population, dans son ensemble, n'a connu aucun déclin.
Critère D :
Correspond au critère de la catégorie « menacée », D2. L’espèce a une zone d’occupation très restreinte (5 km²), dont 3 emplacements forment 1 population; elle est une spécialiste de l’habitat qui requiert la régularisation de l’eau par géothermie, de fortes concentrations de minéraux dissous ainsi qu’une communauté microbienne complexe. L’étendue de la population est limitée et exposée aux effets de l’activité humaine ou des événements stochastiques à l’intérieur d’une très courte période.
Critère E :
Une analyse quantitative a été effectuée et la probabilité de disparition de l'espèce de la nature au cours des 40 prochaines années (fondée sur les 5 emplacements initiaux) est de zéro. La probabilité de disparition de chacune des sous-populations est plus élevée : sources de Lower Middle 27 %, Cave 21 %, Basin 4 %, Upper Cave and Basin 3 %, Lower Cave and Basin 29 %.
Détails de la page
- Date de modification :