Tortue peinte du Centre et de l’Est (Chrysemys picta marginata) : évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2018

Titre officiel : Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur Tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata) et la Tortue peinte de l’Est (Chrysemys picta picta) au Canada 2018

Comité sur la situation des espèces en peril au Canada (COSEPAC)
Préoccupante 2018

Matériel appartenant à des tierces parties

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Tortue peinte du Centre et de l’Est
Information sur le document

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l’on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante : COSEPAC. 2018. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata) et la tortue peinte de l’Est (Chrysemys picta picta) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa. xviii + 123 p. (Registre public des espèces en péril).

Note de production :

Le COSEPAC remercie Patrick Moldowan d’avoir rédigé le rapport de situation sur la tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata) et la tortue peinte de l’Est (C. p. picta), au Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par Jim Bogart, et subséquemment par Tom Herman, coprésidents du Sous-comité de spécialistes des amphibiens et reptiles du COSEPAC. La supervision et la révision des modifications apportées au rapport de situation après l’acceptation du rapport provisoire ont été assurées par Tom Herman, d’après les commentaires reçus de la part des autorités, des experts, du Sous-comité de spécialistes des amphibiens et reptiles et des membres du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3

Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel : ec.cosepac-cosewic.ec@canada.ca
Site web : COSEPAC

Also available in English under the title “COSEWIC assessment and status report on the Midland Painted Turtle Chrysemys picta marginata and the Eastern Painted Turtle Chrysemys picta picta in Canada”.

Illustration/photo de la couverture : Tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata) (à gauche) — Photo : Patrick Moldowan. Tortue peinte de l’Est (C. p. picta) (à droite) — Photo : Scott Gillingwater.

COSEPAC sommaire de l’évaluation

Sommaire de l’évaluation – avril 2018

Nom commun : Tortue peinte du Centre

Nom scientifique : Chrysemys picta marginata

Statut : Préoccupante

Justification de la désignation : La perte de plus de 70 % des milieux humides dans le sud de l’Ontario au cours des 200 dernières années (< 6 générations de tortues) a vraisemblablement entraîné un déclin régional important de l’abondance et de l’aire de répartition de l’espèce, mais il existe peu de données quantitatives à ce sujet. Cette espèce est sujette à un ensemble de menaces continues qui, dans l’avenir, ne diminueront probablement pas; ces menaces incluent la mortalité routière, la dégradation et la perte d’habitat, les espèces envahissantes et les prédateurs favorisés par les activités humaines. Le cycle vital « lent » des tortues, caractérisé par une maturation excessivement tardive, un taux de survie élevé des adultes et une longue durée de génération, augmente la vulnérabilité et limite la résilience de la population à ces menaces. L’espèce pourrait devenir « menacée » si ces menaces ne sont ni renversées ni gérées avec une efficacité démontrée.

Répartition : Ontario, Québec

Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en avril 2018.

Sommaire de l’évaluation – avril 2018

Nom commun : Tortue peinte de l’Est

Nom scientifique : Chrysemys picta picta

Statut : Préoccupante

Justification de la désignation : La perte de plus de 70 % des milieux humides dans le sud de l’Ontario au cours des 200 dernières années (< 6 générations de tortues) a vraisemblablement entraîné un déclin régional important de l’abondance et de l’aire de répartition de l’espèce, mais il existe peu de données quantitatives à ce sujet. Cette espèce est sujette à un ensemble de menaces continues qui, dans l’avenir, ne diminueront probablement pas; ces menaces incluent la mortalité routière, la dégradation et la perte d’habitat, les espèces envahissantes et les prédateurs favorisés par les activités humaines. Le cycle vital « lent » des tortues, caractérisé par une maturation excessivement tardive, un taux de survie élevé des adultes et une longue durée de génération, augmente la vulnérabilité et limite la résilience de la population à ces menaces. L’espèce pourrait devenir « menacée » si ces menaces ne sont ni renversées ni gérées avec une efficacité démontrée.

Répartition : Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse

Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en avril 2018.

COSEPAC résumé

Tortue peinte du Centre
Chrysemys picta marginata

Tortue peinte de l’Est
Chrysemys picta picta

Description et importance de l’espèce sauvage

La tortue peinte (Chrysemys picta) est une tortue d’eau douce de petite à moyenne taille largement répandue dans l’ensemble de l’Amérique du Nord. Dans l’est du Canada et le nord-est des États-Unis, on distingue deux sous-espèces : la tortue peinte du Centre (C. p. marginata) et la tortue peinte de l’Est (C. p. picta). Les tortues peintes contribuent à de multiples fonctions écologiques dans les écosystèmes aquatiques, dont le cycle des nutriments et la dispersion des graines, et ont une importance culturelle pour les peuples autochtones du Canada. De plus, les tortues peintes ont fait l’objet de nombreuses études comparatives sur les cycles vitaux et servent souvent d’organismes modèles dans les études expérimentales. La vaste aire de répartition géographique de l’espèce, son comportement grégaire lors de périodes d’exposition au soleil et ses motifs et couleurs facilement reconnaissables en ont fait une espèce phare pour les naturalistes, les biologistes et le grand public.

Répartition

L’aire de répartition géographique de la tortue peinte est l’une des plus étendues et des plus nordiques parmi celles des tortues d’eau douce d’Amérique du Nord, en grande partie grâce à l’adaptabilité et à la tolérance au froid de l’espèce. Dans le sud du Canada, l’espèce est présente suivant une répartition non continue, depuis la Colombie­Britannique jusqu’au Nouveau-Brunswick et à la Nouvelle-Écosse. La tortue peinte de l’Ouest (C. p. bellii), dont l’aire de répartition s’étend de la Colombie-Britannique au nord-ouest de l’Ontario, a récemment été réévaluée par le COSEPAC (COSEWIC, 2016). L’aire de répartition de la tortue peinte du Centre s’étend de l’Ontario et de l’ouest du Québec aux états américains des Grands Lacs et de la vallée de l’Ohio. La tortue peinte de l’Est est présente au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans les états côtiers de l’Atlantique, à l’est des Appalaches. Au Québec, il existe une vaste zone, mal délimitée, où l’on observe une forme intermédiaire entre les tortues peintes du Centre et de l’Est.

Habitat

Les tortues peintes habitent les milieux humides (p. ex. : marais, marécages, étangs, tourbières minérotrophes et ombrotrophes, anciens méandres) et plans d’eau (p. ex. : lacs, rivières, ruisseaux) relativement peu profonds où le courant est faible et où il y a abondance de végétaux, de sites d’exposition au soleil et de substrat organique. Ces tortues se trouvent en association avec des plantes aquatiques submergées, qui servent à la fois de nourriture et d’abri. L’espèce est semi-tolérante aux paysages modifiés par l’activité humaine et peut à l’occasion habiter des étangs en milieu urbain et des terres soumises à des perturbations d’origine humaine (p. ex., étangs agricoles, bassins de retenue, installations d’épuration de l’eau). Les milieux propices à sa nidification comprennent les espaces ouverts, souvent orientés face au sud et inclinés, à substrat sableux-limoneux ou graveleux, généralement situés à 1 200 m ou moins des milieux aquatiques où l’espèce passe sa saison active. Les tortues peintes hivernent dans les eaux peu profondes présentant une épaisse couche de sédiments.

Biologie

Les tortues peintes, avec leur croissance lente, leur maturation tardive, leur taux de survie faible au stade juvénile mais élevé au stade adulte, leur longue espérance de vie et leur faible investissement reproductif annuel, constituent un bon exemple de la stratégie évolutive de répartition des risques, commune chez les tortues. Dans les populations du nord, les basses températures et la courte saison de croissance restreignent la croissance annuelle des individus. Le taux de survie des œufs et des jeunes est faible et souvent très stochastique en raison de la prédation. En revanche, les mâles et femelles adultes démontrent un taux de survie annuel exceptionnellement élevé (97 à 98 %), ce qui est important pour l’atteinte d’un potentiel reproducteur élevé au cours de la vie d’un individu et le maintien de la stabilité de la population. On sait que l’espérance de vie des tortues peintes dépasse les 60 ans dans la nature, mais on ignore leur durée de vie et leur durée de vie reproductive maximales. La durée d’une génération est de 29 à 44 ans chez la tortue peinte du Centre dans les sous-populations du Canada, et elle est probablement semblable chez la tortue peinte de l’Est. Les données sur le cycle vital montrent que la tortue peinte, comme les autres espèces de tortues du Canada, est vulnérable à une augmentation chronique de la mortalité chez les adultes. L’accouplement se fait au printemps et à l’automne et la nidification à la fin du printemps et à l’été, et l’éclosion des œufs a lieu à l’automne. Grâce à une tolérance physiologique aux basses températures et aux milieux pauvres en oxygène acquise au fil de l’évolution, les jeunes sont capables d’hiverner sur la terre ferme, dans leur nid natal, et les adultes peuvent passer la moitié de l’année en hivernation, inactifs, submergés dans des milieux humides à faible teneur en oxygène dissout. Malgré l’ampleur des recherches dont les tortues peintes ont fait l’objet dans l’ensemble de leur aire de répartition, beaucoup d’aspects de leur biologie fondamentale, particulièrement celle de la tortue peinte de l’Est dans la région atlantique du Canada, demeurent inconnus.

Taille et tendances de la population

La densité des populations de tortues peintes peut être très élevée, mais elle est sujette à une variabilité régionale considérable et à une certaine fluctuation dans le temps. Le rapport des sexes est aussi très variable d’une population à l’autre, sous l’influence possible des conditions environnementales durant l’incubation des œufs ou d’un écart des taux de mortalité entre les sexes. Au Canada, des déclins de population localisés ont été observés, y compris dans les zones où l’habitat est protégé, quoique les sous-populations des régions éloignées sont probablement stables. Il n’y a pas suffisamment de données historiques et actuelles couvrant l’ensemble de l’aire de répartition des tortues peintes du Centre et de l’Est pour évaluer la situation de leurs sous-populations, ni pour estimer la taille et les tendances des sous-populations locales, régionales et nationales.

Menaces et facteurs limitatifs

Les tortues peintes du Centre et de l’Est sont soumises à une multitude de menaces, qui comprennent entre autres la mortalité sur les routes, la perte d’habitat, les prédateurs favorisés par les activités humaines, les espèces végétales et animales introduites, les changements climatiques, la prise accessoire par les pêcheurs, la pollution, les maladies et la capture. Les nombreuses menaces qui réduisent le taux de survie des adultes et le recrutement déstabilisent la stratégie de répartition des risques de l’espèce, stratégie qui lui confère normalement une bonne capacité d’adaptation. Le cycle vital de l’espèce, forgé par de lentes évolutions sur de longues périodes de temps, est bouleversé par les changements environnementaux rapides causés par l’activité humaine. Les facteurs limitatifs comprennent le faible taux de reproduction et les basses températures qui limitent le succès reproducteur.

Protection, statuts et classements

La tortue peinte est désignée espèce de « préoccupation mineure » sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature, et les populations sont considérées comme non en péril dans la majeure partie de l’Amérique du Nord. Une protection légale a été accordée aux tortues peintes du Centre et de l’Est dans toutes les provinces canadiennes où les elles sont présentes. Il y est interdit de harceler, de blesser, de tuer, de capturer, de garder captif et d’exporter tout individu de ces sous-espèces.

Résumé technique - tortue peinte du Centre

Nom scientifique : Chrysemys picta marginata

Nom français : Tortue peinte du Centre

Nom anglais : Midland Painted Turtle

Répartition au Canada: Ontario, Québec

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)
Durée d’une génération = âge à la maturité + [1/mortalité annuelle]
approx. 30 ans (sous-populations du sud).
approx. 45 ans (sous-populations du centre­nord).
Trois générations = approx. 90 à 135 ans [voir la section Biologie pour les valeurs ayant permis d’estimer la durée d’une génération]
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Oui, déclin inféré sur la base de la perte de milieux humides et projeté sur la base des menaces actuelles. Un nombre limité d’indices suggèrent que les populations du sud du Canada, où les menaces sont extrêmes, sont en déclin. Toutefois, l’absence de données de référence restreint la connaissance des déclins des populations au cours des trois dernières générations (voir la section Menaces et Facteurs limitatifs). Aucune analyse quantitative de l’abondance (ni régionale ni à l’échelle de l’aire de répartition) n’a été réalisée, et la situation des populations est inconnue.
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].
Inconnu. Aucune analyse quantitative de l’abondance (ni régionale ni à l’échelle de l’aire de répartition) ni projection n’a été réalisée, et la situation des populations est inconnue.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].
Inconnu. Les données de référence portant sur les trois dernières générations (90 à 135 dernières années) sont insuffisantes. Aucune analyse quantitative de l’abondance (ni régionale ni à l’échelle de l’aire de répartition) n’a été réalisée, et la situation des populations est inconnue. Il est probable que dans le passé, un déclin du nombre d’individus matures ait eu lieu dans les régions très développées du sud du Canada (province faunique carolinienne, et province des Grands Lacs et du Saint-Laurent), particulièrement dans le sud de l’Ontario et le sud-ouest du Québec. Les sous-populations de faible densité des régions du centre-nord (province faunique du Bouclier canadien) sont plus susceptibles d’être restées stables.
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].
Inconnu. Aucune analyse quantitative de l’abondance (ni régionale ni à l’échelle de l’aire de répartition) n’a été réalisée, et la situation des populations est inconnue.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Inconnu. Aucune analyse quantitative de l’abondance (ni régionale ni à l’échelle de l’aire de répartition) n’a été réalisée, et la situation des populations est inconnue. Il y a des signes de déclins des populations, dont un déclin du nombre d’individus matures, dans le sud du Canada. Toutefois, l’absence de données de référence restreint la connaissance des déclins des populations au cours des trois dernières générations (90 à 135 dernières années). Les résultats du calculateur de menaces prévoient une possible réduction de la population de 3 % à 70 % (d’après le tableau 4 des lignes directrices relatives au calcul de l’impact des menaces) (voir la section Menaces et Facteurs limitatifs).
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
a. Non, les menaces ne sont pas clairement réversibles.
b. Oui, les menaces sont bien comprises. Voir le calculateur de menaces.
c. Non, les menaces sont toujours présentes.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Non. Le taux de croissance de la population est limité par le cycle vital, et les déclins, s’il y en a, se produisent vraisemblablement de façon graduelle sur une longue période. Les déclins sont donc difficiles à détecter.

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence:
521 200 km2
Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté:
≫ 2 000 km2
La population totale est-elle « gravement fragmentée », c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouve dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce?:
a. Non.
b. Non.
Nombre de « localités »* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant) :
Inconnu. La mortalité sur les routes est probablement, de loin, la plus grande menace pour l’espèce dans l’ensemble de son aire de répartition, mais elle est variable tant au sein d’un même complexe de milieux humides abritant une sous-population individuelle, que d’un complexe à l’autre. Cette variation à plusieurs échelles complique l’estimation du nombre de localités, mais intuitivement, on présume que ce nombre est élevé (>>10).
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence?:
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation?:
Oui, prévu sur la base des menaces persistantes de perte et de dégradation d’habitat.
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations?:
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*?:
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat?:
Oui. Déclin à la fois observé, inféré et prévu de la superficie, de l’étendue et de la qualité de l’habitat.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations?:
Non. Le taux de croissance de la population est limité par le cycle vital, et les déclins, s’il y en a, se produisent vraisemblablement de façon graduelle sur une longue période.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*?:
Non. La distance de dispersion relativement courte et l’aire de répartition relativement petite limitent la fluctuation du nombre de localités.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence?:
Non. La distance de dispersion relativement courte et l’aire de répartition relativement petite limitent la fluctuation de la zone d’occurrence.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation?:
Non. La distance de dispersion relativement courte et l’aire de répartition relativement petite limitent la fluctuation de l’indice de zone d’occupation.

*(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et International Union for Conservation of Nature (IUCN) (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-populations (utilisez une fourchette plausible total: Inconnu; Nombre d’adultes inconnu, mais probablement supérieur à 10 000.

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans] : Aucune analyse quantitative de l’abondance (ni régionale ni à l’échelle de l’aire de répartition) ni projection n’a été réalisée, et la situation des populations est inconnue.

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible)

Un calculateur des menaces a-t-il été rempli pour l’espèce, et dans l’affirmative, par qui?

Oui; rempli conjointement par Patrick Moldowan (rédacteur du rapport), Jim Bogart (animateur et coprésident du Sous-comité de spécialistes des amphibiens et des reptiles du COSEPAC), Bev McBride (du Secrétariat du COSEPAC), Ron Brooks, Jackie Litzgus, Matthew Keevil, Joe Crowley, Isabelle Picard, Yohann Dubois, Connie Browne, Jeffie McNeil, Mary Sabine et Wayne Weller (annexe II).

Impact global des menaces élevé (maximum de la plage d’intensité) et moyen (minimum de la plage d’intensité).

  1. Routes (4.1) – source majeure de mortalité durant les déplacements saisonniers et les mouvements de dispersion, aménagement de nids sur les routes et les accotements et compaction des nids en bordure de routes. L’augmentation de la circulation, et, dans une moindre mesure, l’agrandissement du réseau routier, accentueront la menace. Impact prévu : moyen-faible (portée : grande-restreinte, gravité : modérée)
  2. Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes (8.1) – le roseau commun et l’alpiste roseau chassent les tortues des milieux humides et empiètent sur leur habitat de reproduction. La tortue à oreilles rouges (Trachemys scripta) et les autres tortues non indigènes sont des compétiteurs et des vecteurs de maladies et de parasites. L’introduction de carpes asiatiques et d’espèces destinées à la pêche sportive (achigan, maskinongé, brochet, etc.) est une cause de mortalité chez les jeunes tortues. Impact prévu : faible (portée : restreinte, gravité : légère)
  3. Développement résidentiel et commercial (1.1 et 1.2) – le développement résidentiel et commercial est une cause de destruction de l’habitat. Impact prévu : faible (portée : petite, gravité : élevée)
  4. Pêche et récolte de ressources aquatiques (5.4) – la prise accessoire de tortues est probablement grandement sous-déclarée. Impact prévu : faible (portée : petite, gravité : modérée-légère)
  5. Activités récréatives (6.1) – la navigation de plaisance et la pêche sportive sont une cause de mortalité, de blessures (ingestion d’hameçons) et de perturbations fréquentes du besoin d’exposition au soleil des tortues. Les activités de plage dérangent la ponte et contribuent à l’échec reproducteur en raison de l’érosion et de la compaction du sol. La conduite de véhicules hors route est une cause de mortalité et de destruction de nids. Impact prévu : faible (portée : petite, gravité : légère).
  6. Espèces indigènes problématiques (8.2) – les prédateurs (de nids) favorisés par l’activité humaine dans les zones urbaines et semi-urbaines représentent une menace majeure. Il y a eu des cas isolés récents de déprédation, par des Grands Corbeaux, de tortues peintes femelles lors de la ponte. Impact prévu : faible (portée : petite, gravité : légère).
  7. Exploitation forestière et récolte du bois (5.3) – la récolte à proximité de milieux aquatiques est une cause de dégradation de l’habitat. Impact prévu : faible (portée : petite, gravité : légère)

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada. :
Non en péril dans les états voisins (Michigan, New Hampshire, Vermont).
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? :
Possible, quoique peu probable en raison de l’occupation du territoire par l’humain et des barrières naturelles le long de la frontière canado-américaine.
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? :
Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? :
Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada?+ :
Oui (voir la section Menaces et facteurs Limitatifs).
Les conditions de la population source se détériorent-elles?+ :
Possiblement, quoique les populations de tortues peintes des états américains voisins sont considérées comme « non en péril ».
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?+ :
Non
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? :
Possible, mais peu probable. (voir la section Immigration de source externe).

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 2018

Statut et justification de la désignation

Statut recommandé : Préoccupante

Code alphanumérique : Sans objet

Justification de la désignation : La perte de plus de 70 % des milieux humides dans le sud de l’Ontario au cours des 200 dernières années (< 6 générations de tortues) a vraisemblablement entraîné un déclin régional important de l’abondance et de l’aire de répartition de l’espèce, mais il existe peu de données quantitatives à ce sujet. Cette espèce est sujette à un ensemble de menaces continues qui, dans l’avenir, ne diminueront probablement pas; ces menaces incluent la mortalité routière, la dégradation et la perte d’habitat, les espèces envahissantes et les prédateurs favorisés par les activités humaines. Le cycle vital « lent » des tortues, caractérisé par une maturation excessivement tardive, un taux de survie élevé des adultes et une longue durée de génération, augmente la vulnérabilité et limite la résilience de la population à ces menaces. L’espèce pourrait devenir « menacée » si ces menaces ne sont ni renversées ni gérées avec une efficacité démontrée.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Sans objet. Par contre, les résultats du calculateur de menaces prévoient une diminution possible de la population de 3 à 70 % (d’après le tableau 4 des lignes directrices relatives au calcul de l’impact des menaces).

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Sans objet. La zone d’occurrence et l’IZO dépassent largement les seuils.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Sans objet. La taille précise de la population est inconnue mais dépasse les 10 000 adultes.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. La population n’est pas très petite et sa répartition n’est pas très restreinte.

Critère E (analyse quantitative) : Données insuffisantes pour faire l’analyse.

Résumé technique - tortue peinte de l'Est

Nom scientifique : Chrysemys picta picta

Nom français : Tortue peinte de l’Est

Nom anglais : Eastern Painted Turtle

Répartition au Canada : Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse

Données démographiques

Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquez si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN [2011] est utilisée)
Durée d’une génération = âge à la maturité + [1/mortalité annuelle]
approx. 30 ans (sous-populations du sud).
approx. 45 ans (sous-populations du centre­nord).
Trois générations = approx. 90 à 135 ans [voir la section BIOLOGIE; comme les caractéristiques du cycle vital de la tortue peinte de l’Est au Canada n’ont pas fait l’objet d’études, les estimations ont été établies à partir des données sur la tortue peinte du Centre.]
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Inconnu. L’absence de données de références restreint la connaissance des déclins des populations au cours des trois dernières générations. Aucune analyse quantitative de l’abondance (ni régionale ni à l’échelle de l’aire de répartition) n’a été réalisée, et la situation des populations est inconnue.
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations].
Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix dernières années ou trois dernières générations].
Inconnu. L’absence de données de référence restreint la connaissance des déclins des populations au cours des trois dernières générations (90 à 135 dernières années). Aucune analyse quantitative de l’abondance (ni régionale ni à l’échelle de l’aire de répartition) n’a été réalisée, et la situation des populations est inconnue.
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des [dix prochaines années ou trois prochaines générations].
Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de [dix ans ou trois générations] commençant dans le passé et se terminant dans le futur.
Inconnu. L’absence de données de référence restreint la connaissance des déclins des populations au cours des trois dernières générations (90 à 135 dernières années). Les résultats du calculateur de menaces prévoient une possible réduction de la population de 3 à 30 % (d’après le tableau 4 des lignes directrices relatives au calcul de l’impact des menaces) (voir la section Menaces et Facteurs limitatifs). Aucune analyse quantitative de l’abondance (ni régionale ni à l’échelle de l’aire de répartition) n’a été réalisée, et la situation des populations est inconnue.
Est-ce que les causes du déclin sont a) clairement réversibles et b) comprises et c) ont effectivement cessé?
a. Non, les menaces ne sont pas clairement réversibles.
b. Oui, les menaces sont partiellement comprises (voir le calculateur de menaces).
c. Non, les menaces sont toujours présentes.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures?
Non. Le taux de croissance de la population est limité par le cycle vital, et les déclins se produisent vraisemblablement de façon graduelle sur une longue période. Les déclins sont donc difficiles à détecter.

Information sur la répartition

Superficie estimée de la zone d’occurrence :
87 845 km2
Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir d’une grille à carrés de 2 km de côté :
1 100 km2
La population totale est-elle « gravement fragmentée », c.-à-d. que plus de 50 % de sa zone d’occupation totale se trouve dans des parcelles d’habitat qui sont a) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d’une population viable et b) séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance supérieure à la distance de dispersion maximale présumée pour l’espèce? :
a. Non.
b. Non.
Nombre de « localités »* (utilisez une fourchette plausible pour refléter l’incertitude, le cas échéant) :
Inconnu. La mortalité sur les routes est probablement, de loin, la plus grande menace pour l’espèce dans l’ensemble de son aire de répartition, mais elle est variable tant au sein d’un même complexe de milieux humides abritant une sous-population individuelle que d’un complexe à l’autre. Cette variation à plusieurs échelles complique l’estimation du nombre de localités, mais intuitivement, on présume que ce nombre est élevé (>>10).
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? :
Non
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? :
Oui, prévu si les menaces demeurent présentes
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? :
Inconnu
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités*? :
Inconnu
Y a-t-il un déclin [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? :
Oui, déclin inféré et prévu de la qualité de l’habitat, d’après les menaces actuelles.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de sous-populations? :
Non. Le taux de croissance de la population est limité par le cycle vital, et les déclins se produisent vraisemblablement de façon graduelle sur une longue période. Les fluctuations ou les déclins sont donc difficiles à détecter.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités*? :
Non. La distance de dispersion relativement courte et l’aire de répartition relativement petite limitent la fluctuation du nombre de localités.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? :
Non. La distance de dispersion relativement courte et l’aire de répartition relativement petite limitent la fluctuation de la zone d’occurrence.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? :
Non. La distance de dispersion relativement courte et l’aire de répartition relativement petite limitent la fluctuation de l’indice de zone d’occupation.

*(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et International Union for Conservation of Nature (IUCN) (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)

Nombre d’individus matures dans chaque sous-population

Sous-populations (utilisez une fourchette plausible total : Inconnu, nombre d’adultes inconnu, mais dépasse probablement les 10 000.

Analyse quantitative

La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans] : Aucune analyse quantitative de l’abondance (ni régionale ni à l’échelle de l’aire de répartition) ni projection n’a été réalisée, et la situation des populations est inconnue.

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de l’impact le plus élevé à l’impact le plus faible)

Un calculateur des menaces a il été rempli pour l’espèce, et dans l’affirmative, par qui?

Oui, rempli conjointement par Patrick Moldowan (rédacteur du rapport), Tom Herman (animateur et coprésident du Sous-comité de spécialistes des amphibiens et des reptiles du COSEPAC), Bev McBride (Secrétariat du COSEPAC), Connie Browne, Jeffie McNeil et Mary Sabine (annexe II).

Impact global des menaces : moyen.

  1. Routes (4.1) – source majeure de mortalité durant les déplacements saisonniers et les mouvements de dispersion, aménagement de nids sur les routes et les accotements et compaction des nids en bordure de routes. L’augmentation de la circulation, et, dans une moindre mesure, l’agrandissement du réseau routier, accentueront la menace. Impact prévu : faible (portée : grande, gravité : légère).
  2. Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (2.1) – dégradation de l’habitat aquatique causée par l’exploitation agricole des terres adjacentes. Impact prévu : faible (portée : restreinte, gravité : légère).
  3. Zones résidentielles et urbaines (1.1) – la construction de chalets ou de résidences secondaires près des habitats riverains, tant au Nouveau-Brunswick qu’en Nouvelle-Écosse, détruit et dégrade l’habitat. Impact prévu : faible (portée : petite, gravité : modérée).
  4. Exploitation forestière et récolte du bois (5.3) – la récolte à proximité de milieux aquatiques est une cause de dégradation de l’habitat, particulièrement à la lumière de la récolte accrue dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, quoique l’étendue des effets est incertaine. Impact prévu : faible (portée : restreinte-petite, gravité : légère).

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada. :
Non en péril dans les états voisins (Maine, New Hampshire, Massachusetts, Rhode Island, Connecticut).
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? :
Possible
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? :
Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? :
Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada?+ :
On ne sait pas. Voir la section Menaces et Facteurs limitatifs.
Les conditions de la population source se détériorent-elles?+ :
Possiblement, quoique les populations de tortues peintes des états américains voisins sont considérées comme étant « non en péril ».
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?+ :
Non
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe-t-elle? :
Possible, avec une intervention humaine (voir la section Immigration de source externe).

+ Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe)

Nature délicate de l’information sur l’espèce

L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non.

Historique du statut

COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 2018.

Statut et justification de la désignation

Statut : Préoccupante

Code alphanumérique : Sans objet

Justification de la désignation : Cette espèce répandue est sujette à un ensemble de menaces continues qui, dans l’avenir, ne diminueront probablement pas; ces menaces incluent la mortalité routière, la dégradation et la perte d’habitat, les espèces envahissantes et les prédateurs favorisés par les activités humaines. Bien que les données sur les déclins de cette espèce soient insuffisantes, le cycle vital « lent » des tortues, caractérisé par une maturation tardive, une longue durée de vie et une longue durée de génération, augmente la vulnérabilité et limite la résilience de la population à ces menaces. L’espèce pourrait devenir « menacée » si ces menaces ne sont ni renversées ni gérées avec une efficacité démontrée.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d’individus matures) : Sans objet. Par contre, les résultats du calculateur de menaces indiquent une diminution possible de la population de 3 à 30 % (d’après le tableau 4 des lignes directrices relatives au calcul de l’impact des menaces).

Critère B (aire de répartition peu étendue et déclin ou fluctuation) : Sans objet. Malgré que l’indice de zone d’occupation soit sous les valeurs seuils établies pour la catégorie « menacée », l’espèce correspond à un seul sous-critère (b), à savoir le déclin continu de la qualité de l’habitat et du nombre d’individus matures. L’espèce ne correspond pas aux sous-critères (a) et (c) : il y a plus de 10 localités, on ne peut démontrer que la répartition est gravement fragmentée et les fluctuations des populations ne sont pas extrêmes. L’IZO est une sous-estimation fondée principalement sur des observations fortuites.

Critère C (nombre d’individus matures peu élevé et en déclin) : Sans objet. La taille exacte de la population est inconnue mais pourrait dépasser les 10 000 adultes, répartis en de nombreuses sous-populations dont les tailles sont inconnues.

Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) : Sans objet. La population n’est pas très petite et sa répartition n’est pas très restreinte.

Critère E (analyse quantitative) : Données insuffisantes pour faire l’analyse.

Préface

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2018)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animal, de plante ou d’un autre organisme d’origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n’existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n’existe plus à l’état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu’en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu’en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu’en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s’applique lorsque l’information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l’admissibilité d’une espèce à l’évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l’espèce.

Remarque : Catégorie « DSIDD » (données insuffisantes pour donner une désignation) jusqu’en 1994, puis « indéterminé » de 1994 à 1999. Définition de la catégorie (DI) révisée en 2006.

Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l’espèce sauvage

Nom et classification

Selon Crother (2012), il y a deux espèces de tortues peintes (genre Chrysemys) : la tortue peinte du Sud (C. dorsalis Agassiz, 1857) et la tortue peinte (C. picta Schneider,1783), cette dernière étant divisée en trois sous-espèces, à savoir la tortue peinte de l’Ouest (C. p. bellii Gray, 1831), la tortue peinte du Centre (C. p. marginata Agassiz, 1857) et la tortue peinte de l’Est (C. p. picta Schneider, 1783) (Starkey et al., 2003; TTWG, 2014). Les sous-espèces de l’Ouest, du Centre et de l’Est ne peuvent être distinguées au moyen de séquences du génome mitochondrial extrait de spécimens en provenance des États-Unis et de l’ouest du Canada (Starkey et al., 2003; Jensen et al., 2015). En revanche, la tortue peinte du Sud présente une divergence de 1,5 à 2,4 % dans les séquences du génome mitochondrial par rapport aux autres tortues peintes et forme un groupe sœur monophylétique (Starkey et al., 2003; Jensen et al., 2015), quoique les chercheurs ne reconnaissent pas nécessairement tous la tortue peinte du Sud comme étant une espèce distincte (TTWG, 2014; ITIS, 2015). Le nom de l’espèce provient de deux racines grecques, chrysos, qui signifie « or » et emys, qui signifie « tortue d’eau douce », et de la racine latine pictus, dont le sens, « peinte », fait référence aux motifs et couleurs propres à l’espèce.

Classe : Reptilia (reptiles)
Ordre : Testudines (tortues)
Sous-ordre : Cryptodira (cryptodires)
Superfamille : Testudinoidea
Famille : Emydidae
Sous-famille : Deirochelyinae
Genre : Chrysemys
Espèce : C. dorsalis
Espèce : C. picta
Sous-espèces : C. p. bellii, C. p. marginata, C. p. picta

Description morphologique

Les tortues peintes du Centre et de l’Est ont une carapace lisse. La tête et la gorge présentent des rayures jaune vif qui changent au rouge sur le cou et les pattes antérieures (Ernst et Lovich, 2009). La queue présente généralement une ou plusieurs rayures jaunes ou rouges. Les écailles marginales portent des marques rouges, tant du côté ventral que du côté dorsal. La peau et la carapace des deux sous-espèces sont vert olive à noires (Cook, 1984; Ernst et Lovich, 2009). De nombreux aspects de dimorphisme sexuel ont été décrits chez les tortues peintes, dont une plus grande taille et une carapace plus haute chez les femelles, ainsi que des griffes aux pattes antérieures allongées et une plus longue queue, mesurée du cloaque à l’extrémité postérieure du plastron, chez le mâle (Ernst et Lovich, 2009). Les tortues peintes ont, sur la partie supérieure du bec, deux cuspides (pointes ressemblant à des crocs) disposées de part et d’autre d’une entaille en forme de V (Moldowan et al., 2016). Cette dernière caractéristique les distingue des autres espèces de tortues d’eau douce du Canada.

Les sous-espèces du Centre et de l’Est se distinguent par le degré de désalignement des écailles de la carapace, par la largeur de la pâle bande sur le rebord antérieur de ces écailles, et par les couleurs et motifs du plastron (figure 1; Bishop et Schmidt, 1931; Hartman, 1958; Ultsch et al., 2001). Sur la carapace de la tortue peinte de l’Est, les rebords antérieurs des écailles costales et vertébrales sont alignés et forment une ligne droite (ou presque) (Bishop et Schmidt, 1931; Conant et Collins, 1998). Ces rebords sont marqués de larges bandes jaune-olive qui traversent la carapace sur sa largeur. En revanche, les écailles costales et vertébrales de la tortue peinte du Centre sont agencées en alternance dans le sens transversal de la carapace et présentent rarement une bande olive pâle sur leur rebord antérieur (Bishop et Schmidt, 1931; Conant et Collins, 1998). Le plastron de la tortue peinte de l’Est est d’un jaune immaculé, en majeure partie dépourvu de motif (quoiqu’une petite tache irrégulière puisse être visible), alors que celui de la tortue peinte du Centre présente, le long de la ligne médiane, un motif sombre dont la taille, la forme et l’intensité sont variables (Bishop et Schmidt, 1931; Conant et Collins, 1998). Les jeunes, et parfois les adultes, des deux sous-espèces peuvent présenter une bande rouge médiale sur toute la longueur de la carapace.

Quatre photos montrant la carapace et le plastron de la tortue peinte du Centre
Figure 1. Morphologie de la tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata) a. carapace et b. plastron, et de la tortue peinte de l’Est (C. p. picta) c. carapace et d. plastron. Remarquez les différences dans l’alignement des écailles de la carapace, les bandes le long du rebord antérieur des écailles, et la taille et l’intensité du motif central du plastron (voir la section Description morphologique). Photos : a. Matthew Keevil, b. et d. Patrick Moldowan, et c. Kelsey Marchand.

La taille des adultes varie considérablement chez les tortues peintes, mais dans l’ensemble elle tend à augmenter avec la latitude (Rhodin et Mittelhauser, 1994; Lindeman, 1997; Litzgus et Smith, 2010). Les tortues peintes sont peu susceptibles d’être confondues avec d’autres espèces de tortues indigènes, mais leur ressemblance avec la tortue à oreilles rouges (Trachemys scripta ssp.) et les pseudémydes (Pseudemys spp.), qui sont des espèces introduites, peut conduire à des erreurs d’identification. Des données sur la taille des adultes ont été compilées pour les populations de tortues peintes du Centre et de l’Est dans l’est du Canada, et pour certaines populations des États-Unis (annexe I, tableau A1). Le record de taille pour une tortue peinte de l’Est, selon la mesure en ligne droite le long de la ligne médiane de la carapace, se situe entre 185-190 mm (Ultsch et al., 2000) et 207 mm (Browne et Sullivan, 2017).

Structure spatiale et variabilité des populations

Les études génétiques à grande échelle récentes portant sur les tortues peintes (Starkey et al., 2003; Jensen et al., 2015) ont grandement ou complètement négligé l’évaluation des individus de l’Ontario, du Québec et des provinces maritimes. Les analyses moléculaires montrent que les tortues peintes du Centre et de l’Est ne sont pas génétiquement distinctes dans les régions du nord-est des États-Unis (Starkey et al., 2003; Jensen et al., 2015). Les deux sous-espèces se reproduisent facilement entre elles, ce qui donne lieu à une zone apparemment vaste, quoique mal définie, où l’on trouve une forme intermédiaire au Québec (voir la section Répartition). De plus amples renseignements sur la structure spatiale des populations sont présentés dans les sections Description morphologique, Unités désignableset Répartition.

Unités désignables

Il est proposé de distinguer deux unités désignables (UD) pour les tortues peintes dans l’est du Canada : i) la tortue peinte du Centre dans le centre-sud de l’Ontario et au Québec, et ii) la tortue peinte de l’Est au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-­Écosse. Ce classement en deux unités désignables s’appuie sur les éléments suivants :

  1. Sous-espèces ou variétés : la classification taxinomique traditionnelle distingue la tortue peinte du Centre et la tortue peinte de l’Est dans l’est de l’Amérique du Nord. Or des analyses récentes laissent croire à une absence de distinction génétique entre ces deux sous-espèces, ce qui remet en question la validité de cette classification (voir la section Structure spatiale et variabilité de la population). Toutefois, jusqu’à présent, l’échantillonnage sur lequel se basent ces études (Starkey et al., 2003; Jensen et al., 2015) n’a pas tenu compte de l’aire de répartition au Canada de ces deux sous-espèces, et l’inférence quant à leur statut taxinomique au Canada s’en trouve donc restreinte. Tant que des spécimens canadiens n’auront pas été évalués, le statut de sous-espèces traditionnellement accordé à ces deux unités désignables au Canada ne peut être réfuté et est donc maintenu.
  2. Populations distinctes et importantes sur le plan évolutif : on soupçonne que les deux sous-espèces sont originaires de deux refuges glaciaires distincts depuis lesquels elles ont colonisé le Canada (voir la section Répartition). Actuellement, les deux sous-espèces occupent, en grande partie, certaines provinces fauniques des amphibiens et des reptiles désignées par le COSEPAC (Green, 2003). Ces provinces témoignent partiellement de l’histoire glaciaire et des parcours de recolonisation postglaciaire du Canada par l’herpétofaune. La tortue peinte du Centre est présente dans la province faunique carolinienne, la province des Grands Lacs et du Saint-Laurent, et la province du Bouclier canadien. La tortue peinte de l’Est, quant à elle, se trouve dans la province côtière de l’Atlantique et des Appalaches (Manuel des opérations et des procédures du COSEPAC [nov. 2016], annexe F5, figure 3a). Une vaste zone, quoique mal définie, où l’on trouve une forme intermédiaire entre la tortue peinte du Centre et la tortue peinte de l’Est existe dans le sud de la région des Cantons-de-l’Est, au Québec (Weller, comm. pers. 2015), et se prolonge possiblement plus loin vers l’est. Les tortues peintes des provinces maritimes du Canada peuvent présenter des caractéristiques des deux sous-espèces (Cook, 1984; Gilhen, 1984; Ultsch et al., 2001; NSM, 2015), ce qui donne lieu à des questionnements quant à l’aire de répartition géographique de ces formes intermédiaires. Des recherches plus approfondies portant sur la répartition, la morphologie, l’écologie et la génétique des tortues peintes du Centre et de l’Est sont requises pour délimiter correctement la zone de présence d’une forme intermédiaire entre ces deux sous-espèces au Canada.
Carte illustrant la répartition des sous espèces de tortues peintes
Figure 2. Répartition géographique des tortues peintes (Chrysemys spp.) en Amérique du Nord. Les zones de présence d’une forme intermédiaire respectives sont représentées au moyen d’une superposition de couleurs. La zone floue où on trouve une forme intermédiaire entre la tortue peinte du Centre et la tortue peinte de l’Est au Québec est délimitée par un contour tireté. La carte est tirée du site Wikipédia (2015), et des modifications ont été apportées à l’aire de répartition de la tortue peinte de l’Ouest en Colombie-Britannique et en Alberta par Ian Adams (comm. pers., 2016) et à l’aire de répartition des tortues peintes du Centre et de l’Est dans l’est du Canada par Patrick Moldowan (2016), notamment pour tenir compte des recherches de Weller et al. (2010) et de Weller (comm. pers., 2016) dans le nord de l’Ontario et dans le sud du Québec, de Wright et Andrews (2002) au Vermont et de C. Browne (comm. pers., 2016) au Nouveau-Brunswick. L’image de la légende est une gracieuseté du Service canadien de la faune du Québec.
Carte illustrant la répartition de la tortue peinte en Amérique du Nord
Figure 3. Répartition géographique de la tortue peinte (Chrysemys picta) en Amérique du Nord. Il est à signaler que les sous-espèces ne sont pas représentées. La carte provient de NatureServe (2016) et est basée sur des données de 2008.

Les formes intermédiaires entre les tortues peintes de l’Ouest et du Centre dans le nord-ouest de l’Ontario et entre les tortues peintes du Centre et de l’Est au Québec, qui sont le fruit d’une hybridation naturelle, peuvent être considérées comme appartenant à l’espèce aux fins de l’évaluation par le COSEPAC (COSEWIC, 2010).

Importance de l’espèce

Les tortues peintes contribuent à de multiples fonctions écologiques dans les écosystèmes aquatiques, dont le cycle des nutriments et la dispersion des graines (voir la section Relations interspécifiques) et ont une importance culturelle pour les peuples autochtones du Canada. Des carapaces et des ornements fabriqués à partir de tortues peintes ont été retrouvés en abondance dans des sépultures et tertres autochtones en Ontario et dans l’est de l’Amérique du Nord (Johnson, 1960 et 1968; Emerson et Noble, 1966; Rhodin et Bulter, 1997; Pearce, 2005). Des ossements et des carapaces de tortues, modifiés pour servir d’ustensiles, d’objets de cérémonie (p. ex. : des crécelles) et d’objets de culte, ont été récupérés de sites autochtones préhistoriques et historiques (Pearce, 2005; Holman, 2012). De nombreuses crécelles cérémoniales iroquoiennes fabriquées à partir de tortues peintes et œuvres d’art représentant des effigies de tortues datant au moins du 13e siècle ont été trouvées Ontario (Pearce, 2005). Des carapaces de tortues peintes ont été retrouvées parmi des objets algonquiens datant d’il y a 5 500 ans à l’île Morrison et dans le haut de la rivière des Outaouais (Clermont et Chapdelaine, 1998). Les tortues peintes ont possiblement occupé une place importante dans l’alimentation des peuples autochtones de l’Amérique du Nord, comme tendent à le démontrer les dommages, correspondant à ceux qu’aurait laissés la cuisson, subis par les ossements préservés (Holman, 2012).

La tortue peinte est, de plus, une espèce modèle importante dans plusieurs domaines d’études biologiques, dont la biologie du développement, la toxicologie environnementale, l’écologie et la biologie comparative des cycles évolutifs (Valenzuela, 2009; Shaffer et al., 2013; Cordero, 2014). La tortue peinte (de l’Ouest) a été la première tortue et le second reptile dont le génome a été séquencé, ce qui a conduit à une nouvelle compréhension, du point de vue évolutif, de la longévité, de la détermination du sexe, des aptitudes physiologiques et de la phylogénétique (Shaffer et al.,2013). Les couleurs remarquables et le comportement grégaire lors des périodes d’exposition au soleil font de la tortue peinte une espèce phare partout au Canada et en Amérique du Nord. Cette espèce emblématique est une mascotte éducative familière pour les naturalistes, les scientifiques et le grand public. Elle apparaît d’ailleurs sur le logo de la Société d’herpétologie du Canada.

Répartition

Aire de répartition mondiale

L’aire de répartition géographique de la tortue peinte est la plus étendue de toutes celles des tortues d’eau douce de l’Amérique du Nord (figures 2 et 3; Hecnar, 1999; Reed et Gibbons, 2003; Ernst et Lovich, 2009). La répartition de l’espèce est limitée au nord par la durée de la saison de croissance et la température durant cette période, insuffisantes pour assurer un développement embryonnaire complet (Bleakney, 1958a; St. Clair et Gregory, 1990; Holman et Andrews, 1994; Brooks, 2007). L’aire de répartition de la tortue peinte du Centre s’étend des provinces de l’Ontario et du Québec aux états américains des Grands Lacs et de la vallée de l’Ohio (figure 2). Dans l’ensemble de sa répartition, la tortue peinte du Centre occupe des écozones caractérisées par des forêts mixtes d’arbres à feuilles décidues et de conifères, et des plaines à forêts mixtes où règnent des climats continentaux chauds (Bailey, 1997 et 1998). La tortue peinte de l’Est se trouve au Québec (où on trouve possiblement une forme intermédiaire entre celle-ci et la tortue peinte du Centre), au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, et dans les états côtiers de l’Atlantique jusqu’en Géorgie, à l’est des Appalaches (figure 2). Dans le Canada atlantique et les plaines côtières atlantiques des États-Unis, la tortue peinte de l’Est est présente dans des régions de forêts caducifoliées mixtes, de forêts mixtes sempervirentes, et de forêts clairsemées de conifères, où règnent des climats continentaux chauds et subtropicaux (Bailey, 1997 et 1998). Au Canada, la tortue peinte du Centre occupe la province faunique carolinienne, la province faunique du Bouclier canadien, et celle des Grands Lacs et du Saint-Laurent. La tortue peinte de l’Est est, quant à elle, présente dans la province faunique des Appalaches et de la côte de l’Atlantique, telle que reconnue par le COSEPAC. Les listes des états et provinces occupés par chacune des deux sous­espèces sont données ci-dessous (figures 2 et 3; Ernst et Lovich, 2009; Van Dijk, 2013; TTWG, 2014; NatureServe, 2016) :

Des populations introduites de tortues peintes se trouvent en Espagne, en Allemagne, aux Philippines et en Indonésie (Van Dijk, 2013). Les tortues peintes du Centre et de l’Est ont aussi été introduites en dehors de leur aire d’indigénat dans des pays où elles étaient déjà présentes naturellement (voir ci-après l’analyse concernant les populations introduites au Nouveau-Brunswick et dans l’ouest du Canada; figure 3).

Aire de répartition canadienne

Dans le sud du Canada, trois sous-espèces de tortues peintes sont présentes suivant une répartition (canadienne) non continue, depuis la Colombie-Britannique jusqu’au Nouveau-Brunswick et à la Nouvelle-Écosse (figures 2 et 3). Les indices fossiles et géologiques, et ceux provenant de la génétique inférentielle, portent à croire que les tortues peintes ont colonisé à répétition l’est du Canada au cours des périodes interglaciaires du Pléistocène. La plus récente de ces colonisations est survenue à la suite du retrait de la calotte laurentidienne, il y a au plus 10 000 ans (Bleakney, 1958a,b; Holman et Andrews, 1994; Starkey et al., 2003; McAlpine, 2010). La tortue peinte et la chélydre serpentine (Chelydra serpentina), en raison de leur tolérance au froid et de la présence de fossiles dans les sédiments glaciaires, seraient parmi les premières espèces à s’être déplacées vers le nord après le retrait des glaciers (Holman et Andrews, 1994). Selon l’hypothèse qui prévaut, la tortue peinte du Centre aurait migré vers le nord après la plus récente période glaciaire, il y a environ 10 000 ans, depuis un refuge dans la vallée du Mississippi vers le système hydrographique des Grands Lacs et du fleuve Saint­Laurent (Bleakney, 1958a,b). La tortue peinte de l’Est se serait quant à elle répandue au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse depuis un refuge glaciaire de la plaine côtière de l’Atlantique situé sur le territoire actuel des États-Unis (Bleakney, 1958a,b; Rhodin et Butler, 1997; Starkey et al., 2003, mais voir la revue en profondeur faite par Ultsch et al., 2001). Les tortues peintes sont les reptiles les plus communément retrouvés dans les dépôts datant du Pléistocène et de l’Holocène au Michigan (Holman et Fisher, 1993; Holman, 2012). Des restes fossilisés de tortues peintes ont été retrouvés en étroite association avec des restes de mastodonte (Mammut americanum) vieux de 70 000 à 80 000 ans dans le centre de la Nouvelle-Écosse (Holman et Andrews, 1994; Holman et Clouthier, 1995). Des tortues peintes ont été retrouvées régulièrement au Michigan dans des fouilles archéologiques couvrant la période allant de 8 000 ans à 350 ans avant aujourd’hui (Holman, 2012), ce qui laisse croire qu’elles étaient présentes en Ontario durant cette période. L’espèce est aussi abondamment recensée dans des sites de fouilles archéologiques en Ontario datant de la fin de l’Archaïque, soit 2 000 à 1 000 ans avant aujourd’hui (Pearce, 2005). Une description par province de la répartition de la tortue peinte du Centre et de la tortue peinte de l’Est est donnée ci-après.

Ontario (figure 4)

Les données de l’Atlas des reptiles et des amphibiens de l’Ontario indiquent que la tortue peinte du Centre est largement répandue dans la province, puisqu’elle est présente dans au moins 1 400 carrés d’observation de 10 km2 (en comparaison, les autres espèces de tortues les plus répandues en Ontario sont la tortue chélydre, présente dans 1 425 carrés, et la tortue mouchetée, présente dans 782 carrés; en date du 1er avril 2017). La tortue peinte du Centre est présente partout dans le sud et le centre de l’Ontario. Les données montrent que cette sous-espèce est commune et largement répandue dans le sud-ouest du Québec (Desroches, comm. pers. 2015), dans le comté de Prince Edward, en Ontario (Christie, 1997), dans l’est de l’Ontario (région à l’ouest du fleuve Saint-Laurent délimitée par Pembroke et Kingston), et dans les Basses­Terres du Saint-Laurent (Bleakney, 1958a). Toner (1936) a décrit la sous-espèce du Centre comme étant « très commune dans tous les plans d’eau permanents des comtés de Leeds et Frontenac, en Ontario » (traduit de l’anglais). Williams (1942) n’a pas observé de tortue peinte du Centre lors de ses relevés sur l’île Manitoulin, mais a décrit l’espèce comme étant très commune dans les étangs de l’île La Cloche, à proximité (les données actuelles de l’Atlas des reptiles et des amphibiens de l’Ontario confirment que la tortue peinte du Centre est bien présente sur l’île Manitoulin). Dans le nord-ouest de l’Ontario, la tortue peinte du Centre atteint la limite de son aire de répartition dans le sud du district d’Algoma (Mills, 1948; Logier et Toner, 1955), où on trouve une forme intermédiaire entre celle-ci et la tortue peinte de l’Ouest (Weller et al., 2010; Weller, comm. pers. 2015). Des formes intermédiaires présumées entre la sous-espèce de l’Ouest et celle du Centre ont été signalés le long de la rive sud­est du lac Supérieur, aussi loin au nord que White River, en Ontario (Weller, comm. pers. 2015). Dans le nord-est de l’Ontario, la sous-espèce a été observée dans le nord du district de Nipissing (lac Temagami/Temagami; Logier et Toner, 1955), le sud du district de Timiskaming, aussi loin au nord que la ville de Cobalt (Weller, 2009), et, plus récemment, elle a été recensée à Timmins (ORAA, 2016).

Québec (figure 4)

La répartition géographique des tortues peintes du Centre et de l’Est au Québec est mal définie, et des données contradictoires nous empêchent actuellement de bien la comprendre. Dans l’ensemble du territoire québécois, les tortues peintes sont présumées être soit de la sous-espèce du Centre, soit de celle de l’Est, soit des formes intermédiaires entre les deux (C. p. marginata x C. p. picta). Certains ne reconnaissent que la présence de la tortue peinte du Centre au Québec (Laurendeau, comm. pers., 2015). D’autres ne font pas la distinction sous-spécifique dans la province (AARQ, 2015). Ce qui suit est un résumé de l’état actuel des connaissances sur les tortues peintes du Centre et de l’Est au Québec, fondé sur des données publiées et des entretiens avec des experts de renom.

Carte de la répartition de la tortue peinte en Ontario et au Québec
Figure 4. Répartition géographique de la tortue peinte (Chrysemys picta) en Ontario (C. p. marginata) et au Québec (Chrysemys picta spp.), au Canada. Il est à signaler que les limites de l’aire de répartition et de la zone l’on observe la forme intermédiaire entre C. p. marginata et C. p. picta au Québec sont mal connues (voir la section Répartition) et ne sont pas représentées sur la carte. Les données ayant servi à la cartographie en Ontario sont une gracieuseté de l’Atlas des reptiles et des amphibiens de l’Ontario (Ontario Nature) et du Centre d’information sur le patrimoine naturel. Les données pour le Québec sont une gracieuseté du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (ministère des Ressources naturelles et de la Faune), de Jean-François Desroches et d’Isabelle Picard. Les données sur les formes intermédiaires entre les tortues peintes de l’Ouest et les tortues peintes du Centre (C. p. marginata × C. p. bellii) du district d’Algoma et de la rive est du lac Supérieur, en Ontario, ne sont pas représentées. La carte a été réalisée par Alain Filion, du Service canadien de la faune.

La répartition de la tortue peinte du Centre atteint l’ouest du Québec (Mills, 1948; Logier et Toner, 1955 et 1961). Les données historiques laissent croire qu’il existe une forme intermédiaire entre les tortues peintes du Centre et les tortues peintes de l’Est dans la région située entre le sud du fleuve Saint-Laurent et le lac Champlain (Mills, 1948). Une telle zone de forme intermédiaire le long du fleuve Saint-Laurent, si elle est confirmée, serait cohérente avec une autre zone de forme intermédiaire reconnue plus au sud, dans la vallée du fleuve Hudson (est de l’état de New York et Nouvelle-Angleterre) (Bishop et Schmidt, 1931; Hartman, 1958; Rhodin et Butler, 1997) et au Vermont (Wright et Andrews, 2002). Des indices préliminaires portent à croire que la zone où l’on trouve une forme intermédiaire entre les sous-espèces du Centre et de l’Est se poursuit au nord le long du fleuve Saint-Laurent et de la frontière Ontario-Québec (Weller, comm. pers., 2015). Les évaluations morphologiques de tortues peintes du sud de l’Ontario (zones de bassin versant 1-7 et 9-10; figure 5), fondées sur les mesures du désalignement des écailles de la carapace, la largeur des bandes sur le rebord antérieur de ces écailles et l’envergure du motif sur le plastron, ont montré que les caractéristiques de ces tortues correspondent à celles de la sous-espèce du Centre. Toutefois, dans l’extrême est de l’Ontario (zone 8) et dans l’extrême sud-ouest du Québec (zone 11), les tortues peintes présentent des caractéristiques intermédiaires entre les sous-espèces du Centre et de l’Est. À mesure qu’on se déplace vers l’est du Québec (zones 12 et 13; figure 5), les caractéristiques morphologiques se rapprochent davantage de celles de la sous-espèce de l’Est (Weller, comm. pers., 2015). Des observations supplémentaires portent à croire que des tortues peintes du Centre, ou de type « Centre », sont présentes au Québec au moins jusqu’à Magog et que des tortues de type intermédiaire « Centre-Est » sont présentes dans la région des Cantons-de-l’Est (Desroches, comm. pers., 2015). On croit que les mentions d’occurrence de la tortue peinte du Centre à l’est de la ville de Québec, notamment les quelques sous-populations de cette sous­espèce identifiées près de Rivière-du-Loup (Seburn et Brooks, 2007), sont erronées, ou du moins correspondent à des formes croisées Centre-Est. Des cartes récentes d’aire de répartition qui laissent entendre que la tortue peinte du Centre suit une répartition continue depuis le sud de l’Ontario jusque dans l’est du Québec (Starkey et al., 2003; Jensen et al., 2015) sont trompeuses et semblent être le résultat d’un échantillonnage insuffisant au Québec (portion est). W. F. Weller et J.-F. Desroches mènent actuellement au Québec des recherches, bien nécessaires, sur la forme intermédiaire entre la tortue peinte du Centre et la tortue peinte de l’Est (Weller, comm. pers., 2015).

Les conditions climatiques clémentes de la vallée de la Gatineau ont permis aux tortues peintes d’y étendre leur aire de répartition à plus de 100 km plus au nord que dans les régions avoisinantes (Bleakney, 1958a). Historiquement, les tortues peintes étaient rares dans la vallée de la Gatineau et absentes du sud-est du Québec, de la rive nord du golfe du Saint-Laurent, de la vallée du Saguenay et du Lac-Saint-Jean (Bleakney, 1958a). Dans l’est du Québec, peu de mentions situent l’espèce au nord de la ville de Québec sur la rive sud du Saint-Laurent (Figure 4). L’espèce est absente de la péninsule gaspésienne (Bleakney, 1958a). Bien que des données historiques indiquent que les tortues peintes étaient présentes à de faibles densités dans la région de Beaupré, au Québec (Bider et Matte, 1994), les relevés de Desroches et Banville (2002) en 1998 n’ont pas permis d’en observer le moindre individu. Trapido et Clausen (1938), citant Provancher (1874 et 1875), mentionnent que la tortue peinte de l’Est est très rare au Québec (dans l’est).

Carte illustrant les zones de bassin versant du sud de l’Ontario et de l’ouest du Québec
Figure 5. Zones de bassin versant du sud de l’Ontario et de l’ouest du Québec utilisées pour l’identification des formes intermédiaires entre les tortues peintes du Centre et de l’Est (Chrysemys picta marginata × C. p. picta). La zone 10 correspond au secteur situé au sud du lac Saint-Pierre. La carte est une gracieuseté de W. F. Weller.

Nouvelle-Écosse (figure 6)

Selon l’hypothèse qui prévaut, la tortue peinte de l’Est aurait colonisé la Nouvelle-­Écosse, via le Nouveau-Brunswick, au cours d’une ou plusieurs périodes de réchauffement post-glaciaire (Bleakney, 1958a). Les restes fossiles du centre de la Nouvelle-Écosse montrent que les tortues peintes y étaient présentes au cours des périodes interglaciaires, il y a environ 70 000 à 80 000 ans (Holman et Clouthier, 1995). La population de tortues peintes de l’Est en Nouvelle-Écosse est considérée comme un vestige isolé qui a persisté dans un refuge au climat marin durant une période de refroidissement il y a environ 3 000 à 5 000 ans (Bleakney, 1952).

D’anciennes recherches ont mentionné la présence de la tortue peinte de l’Est en Nouvelle-Écosse, mais sans donner de détails en ce qui concerne les populations (Mills, 1948; Cagle, 1954; Logier et Toner, 1955). Les données historiques de Jones (1865) indiquent que les tortues peintes étaient abondantes dans les petits lacs, les étangs et les fossés en Nouvelle-Écosse. Aujourd’hui, la tortue peinte de l’Est semble répandue et abondante dans le sud-ouest et le centre-sud de la province, mais rare dans le nord-est (Gilhen, 1984; Seburn et Brooks, 2007). Bleakney (1952, 1958a, 1963) a mentionné que la tortue peinte de l’Est était abondante dans le centre-sud de la Nouvelle-Écosse et dans la partie est du parc national Kejimkujik (« omniprésente »; Bleakney, 1963), et commune dans la vallée d’Annapolis, la vallée de la Musquodoboit, la vallée de la rivière Gay et la vallée de la rivière Saint Marys Ouest (comté de Guysborough). La tortue peinte de l’Est a récemment été mentionnée dans l’aire de nature sauvage Lake Rossignol, située juste au sud du parc national de Kejimkujik (Frances et al., 2012). Les modèles bioclimatiques et les modèles de couverture terrestre vont dans le même sens que ces observations : ils prédisent une forte probabilité de présence de la tortue peinte de l’Est seulement dans la moitié sud-ouest de la province, où les températures annuelles sont plus élevées, où le couvert forestier est modéré à élevé et où il y a de grands lacs et d’importantes rivières (Tingley et Herman, 2009). La tortue peinte de l’Est n’est présente ni sur l’île du Cap­Breton ni à l’Île-du-Prince-Édouard.

Nouveau-Brunswick (figure 6)

Le foyer de la population de tortues peintes de l’Est au Nouveau-Brunswick est réputé être la région du Grand Lac. De petites sous-populations sont aussi présentes dans les comtés de Charlotte, de Kings, d’York et de Kent, ainsi que dans le parc Rockwood dans le comté de Saint John (Seburn et Brooks, 2007; Browne et Sullivan, 2015; McAlpine, comm. pers., 2015). Cette dernière sous-population est située au centre de la ville de Saint John, et pourrait être une population vestige ou le résultat d’une introduction ou d’une réintroduction de l’espèce (Browne, comm. pers., 2015). Bleakney (1958a) a remarqué la « présence isolée » de la tortue peinte de l’Est dans la vallée du cours inférieur de la rivière Saint John et dans la région du Grand Lac. Entre 1966 et 1975, les mentions d’individus étaient communes dans cette région (A. Madden in McAlpine et Godin, 1986).

Quoique sa présence soit sous-déclarée, la tortue peinte de l’Est conserve une répartition continue dans l’ensemble des plaines inondables du cours inférieur de la rivière Saint John et de la rivière Oromocto (Sabine, comm. pers. 2016). Par contre, elle ne semble pas être abondante où que ce soit dans la province (Browne, comm. pers., 2018). Le climat relativement rude du Nouveau-Brunswick confine les tortues peintes de l’Est à la partie sud de la province (Bleakney, 1952; McAlpine, 2010). Il est maintenant connu que les mentions de tortues peintes de l’Est dans la rivière Pokemouche (comté de Gloucester; McAlpine et Godin, 1986) et à Campbellton sont des sous-populations introduites (Seburn et Brooks, 2007; McAlpine, 2010). Les mentions de l’espèce dans l’extrême nord et nord-est de la province sont donc probablement aussi des tortues introduites (McAlpine, comm. pers., 2015).

Carte de la répartition de la tortue peinte de l’Est au Nouveau Brunswick et en Nouvelle Écosse.
Figure 6. Répartition géographique de la tortue peinte de l’Est (Chrysemys picta picta) au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, au Canada. La carte a été réalisée par Jenny Wu (Secrétariat du COSEPAC) à partir de données fournies par le Centre de données sur la conservation du Canada atlantique, le Musée du Nouveau­-Brunswick (Don McAlpine), Constance Browne, le ministère du Développement de l’énergie et des ressources du Nouveau-Brunswick (Mary Sabine), la Base de soutien de la 5e Division du Canada Gagetown du ministère de la Défense nationale (Deanna McCullum), et des chercheurs de l’Université Acadia (Jose Lefebvre et Jeffie McNeil).

Sous-populations introduites dans l’Ouest canadien

Les analyses morphologiques et génétiques ont permis d’identifier une sous­population de tortues peintes n’appartenant pas à la sous-espèce de l’Ouest et ressemblant aux sous-espèces du Centre et de l’Est au lac Burnaby, à Burnaby, en Colombie-Britannique (Jensen et al., 2014; Welstead, comm. pers. 2015). La taille de cette sous-population, possiblement introduite dans les années 1960, est actuellement estimée entre 20 et 30 individus, après que 30 en aient déjà été retirés. Des formes intermédiaires entre la sous-espèce introduite du Centre ou de l’Est (ou les deux) et la sous-espèce de l’Ouest, menacée à l’échelle locale, ont été observés. Les formes intermédiaires présentent une influence génétique de la tortue peinte du Centre allant allant de 58 à 92 % (Welstead, comm. pers., 2015). Une seule tortue peinte de l’Est ou du Centre (identification incertaine) introduite a été capturée sur l’île Pender Sud, dans le détroit de Georgia, en Colombie-Britannique. Ces sous-populations introduites en dehors des limites de répartition ont été exclues de l’évaluation (COSEWIC, 2010).

Zone d’occurrence et zone d’occupation

La zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation (IZO) estimés ont été calculés à partir des mentions d’occurrence extraites des bases de données provinciales et universitaires (voir la section Collections examinées). La zone d’occurrence de la tortue peinte du Centre est estimée à 521 200 km2. On estime que son IZO est de loin supérieur à 2 000 km2 (la valeur exacte n’a pu être calculée, mais elle dépasse les seuils; A. Filion, comm. pers., 2015). En raison des connaissances restreintes quant aux limites de la zone de présence d’une forme intermédiaire entre les tortues peintes du Centre et de l’Est au Québec, toutes les mentions du Québec ont été considérées comme appartenant à l’unité désignable de la tortue peinte du Centre. En conséquence, les valeurs de la zone d’occurrence et de l’IZO de la tortue peinte du Centre représentent toutes les mentions du Québec et de l’Ontario et peuvent donc être gonflées artificiellement. La zone d’occurrence de la tortue peinte de l’Est au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse est estimée à 87 845 km2, et son IZO est estimé à 1 100 km2. Les valeurs de la zone d’occurrence et de l’IZO de la tortue peinte de l’Est sont probablement sous-estimées parce que 1) cette sous-espèce est probablement sous-déclarée dans les données d’observation du Nouveau-Brunswick et 2) la situation de la sous-espèce et la zone où l’on trouve une forme intermédiaire entre la tortue peinte du Centre et la tortue peinte de l’Est au Québec sont inconnus. La taille totale des populations de tortues peintes du Centre et de l’Est à l’échelle de leur aire de répartition au Canada, de même que la taille des sous-populations aux échelles régionale et provinciale, sont inconnues.

Activités de recherche

Des inventaires provinciaux de l’herpétofaune et les collections de musées ont contribué à documenter la répartition géographique des tortues peintes au Canada. La plupart des observations sont fortuites ou enregistrées au cours de relevés visant d’autres espèces de milieux humides. Les tortues peintes sont facilement repérables par temps ensoleillé en raison de leur comportement d’exposition au soleil, souvent en groupe. L’enregistrement opportuniste d’observations a radicalement augmenté au cours des dernières années, grâce aux initiatives d’atlas fondés sur les sciences participatives et aux programmes de sensibilisation. Toutefois, une espèce perçue comme commune peut être sous-déclarée. En plus des mentions d’occurrence, les limites et les patrons de répartition des tortues peintes, entre autres espèces de reptiles, au Canada ont été établis à partir de données climatiques (voir par exemple Bleakney, 1958a; Brooks, 2007; Tingley et Herman, 2009; McAlpine, 2010).

La répartition de la tortue peinte du Centre est bien caractérisée dans l’ensemble du sud de l’Ontario et du sud-ouest du Québec grâce à une combinaison d’études dirigées et de mentions d’observations (p. ex., le Résumé herpétofaunique de l’Ontario et l’Atlas des reptiles et des amphibiens de l’Ontario [ORAA]). En Ontario, des inventaires le long de la limite nord de l’aire de répartition, dans les districts d’Algoma, de Sudbury, de Nipissing et de Timiskaming, permettraient d’approfondir les connaissances de la répartition de C. p. marginata. Des données historiques existent pour ces secteurs (ORAA, inédit). Bien que, grâce au lancement de l’ORAA, un échantillonnage accru ait été réalisé dans cette région, les données historiques ont besoin d’une vérification à jour. Des recherches à l’interface entre les tortues peintes de l’Ouest du Centre, dans le nord­ouest de l’Ontario (district d’Algoma), sont en cours (Weller, pers. comm., 2015) et seront importantes pour comprendre la répartition historique et actuelle des deux groupes, leur biologie, leur cycle vital, leur utilisation de l’habitat et les menaces qui pèsent sur eux.

Dans l’ensemble du sud du Québec, d’autres recherches sont nécessaires pour délimiter la zone de présence d’une forme intermédiaire entre les tortues peintes du Centre et de l’Est ainsi que les aires de répartition respectives des deux sous-espèces. Des inventaires de l’habitat et des populations sont requis au Québec pour mieux comprendre la biologie et la répartition de la tortue peinte, particulièrement dans les populations nordiques qui semblent isolées (figure 4). Au Nouveau-Brunswick, à l’exception des zones de plaines inondables de la rivière Saint John et du parc Rockwood, la répartition de la tortue peinte de l’Est est mal définie puisque la plupart des données d’observation sont des mentions fortuites (C. Browne, comm. pers., 2016). Il n’y a pas encore eu d’étude consacrée à la tortue peinte de l’Est dans la région du Canada atlantique. Desroches et Picard (2006a) ont sollicité, avec succès, la participation du public au moyen de brèves annonces dans les journaux, afin de récolter des mentions d’observation de tortues, dont les tortues peintes, dans le sud du Québec. Cette sollicitation a eu pour effet de générer de nouvelles données d’observation et d’emplacement de sites de nidification pour plusieurs espèces, données qui ont permis d’élargir certaines aires de répartition (Desroches et Picard, 2006a).

Habitat

Besoins en matière d’habitat

On examine les caractéristiques et l’utilisation de l’habitat par les tortues peintes du Centre et de l’Est pour trois périodes essentielles : saison active, nidification et hivernation.

Saison active : Les tortues peintes du Centre et de l’Est occupent des milieux humides et des plans d’eau bien végétalisés relativement peu profonds offrant des sites d’exposition au soleil et du substrat organique abondants (Ernst et Lovich, 2009). Ces tortues sont principalement présentes dans des marécages, des marais, des étangs et des tourbières minérotrophes (fens) et ombrotrophes (bogs) (Logier, 1939; Gilhen, 1984;

Saison active : Les tortues peintes du Centre et de l’Est occupent des milieux humides et des plans d’eau bien végétalisés relativement peu profonds offrant des sites d’exposition au soleil et du substrat organique abondants (Ernst et Lovich, 2009). Ces tortues sont principalement présentes dans des marécages, des marais, des étangs et des tourbières minérotrophes (fens) et ombrotrophes (bogs) (Logier, 1939; Gilhen, 1984; Ernst et Lovich, 2009), comme définis par le Système de classification des terres humides du Canada (NWWG, 1997). De plus, les tortues peintes fréquentent des lacs, des rivières, des anciens méandres et des ruisseaux, mais non de vastes plans d’eau ouverts et profonds. Le long de la côte de l’Atlantique, la tortue peinte de l’Est pénètre rarement dans les eaux saumâtres (Ernst et Lovich, 2009). Dans la région de Grand Lac, au Nouveau-Brunswick, la plus grande abondance de tortues peintes de l’Est se trouve dans les milieux humides au fond meuble qui présentent une bonne quantité de végétation flottante (p. ex. Brasenia schreberi, Nymphaea odorata, Nuphar variegata) et de pontédérie cordée (Pontederia cordata), des sites d’exposition au soleil abondants (p. ex. tubercules de nénuphar, arbres tombés, billots) et de l’eau peu profonde (profondeur de < 50 cm) avec une couche épaisse de boue molle ( > 100 cm; Gillingwater, comm. pers., 2015). Des tortues peintes de l’Est peuvent également être observées en fortes densités dans des kettles peu profonds, des mares printanières, des marais riverains et des ruisseaux, et elles peuvent se trouver en faibles densités dans des réservoirs et des tourbières ombrotrophes (Cook et al., 2007). Les tortues peintes du Centre juvéniles et adultes des deux sexes utilisent un mélange de microhabitat de lisière et d’eaux libres (Rowe et Dalgarn, 2010). Les juvéniles, y compris les jeunes de l’année et les nouveau-nés, préfèrent les eaux peu profondes, peut-être pour se nourrir et éviter les prédateurs aquatiques. Ils font la transition vers des eaux plus profondes lorsqu’ils grossissent (Congdon et al., 1992). Les mares éphémères offrent des sites d’alimentation de haute qualité pour le début de la croissance des jeunes tortues (Moldowan et al., 2015). L’abondance de la tortue peinte est positivement associée à la végétation riveraine (mais non à la végétation herbacée émergente) et au substrat organique, ce dernier offrant probablement une croissance accrue des plantes, des possibilités d’alimentation et des sites d’hivernation adéquats par rapport au substrat inorganique (Marchand et Litvaitis, 2004; Rizkalla et Swihart, 2006). Les tortues peintes sont souvent associées aux plantes aquatiques submergées, dont les Nuphar, les Nymphaea, les Potamogeton et les Pontederia (Bleakney, 1958a; Gilhen, 1984), qui offrent des possibilités d’abris et d’alimentation (Moldowan et al., 2015). La connectivité des parcelles d’habitat de milieux humides dans des corridors aquatiques et terrestres est importante pour faciliter l’immigration et l’émigration régulières et les déplacements durant la nidification (Zweifel, 1989; Cosentino et al., 2010; voir les sections Cycle vital et reproduction et Déplacements et dispersion). Les tortues peintes font preuve d’une fidélité aux sites d’exposition au soleil et d’alimentation (Emlen, 1969; Algonquin Park Turtle Project, inédit), aux sites de nidification (Christens et Bider, 1987; Rowe et al., 2005; Algonquin Park Turtle Project, inédit) et aux routes terrestres permettant les aller-retour aux sites de nidification (Christens et Bider, 1987).

Les tortues peintes sont semi-tolérantes aux paysages altérés par l’humain. Au parc national de la Pointe-Pelée, les densités de tortues peintes du Centre étaient élevées dans les étangs artificiels et à proximité des routes (Browne, 2003). De fortes abondances de la population ont été notées dans des sites ontariens dont les milieux humides étaient dégradés et les densités routières étaient modérées à élevées (DeCatanzaro et Chow-Fraser, 2010). La perte d’habitat sec pour la nidification et les déplacements terrestres peut influer sur l’abondance de la tortue peinte (Marchand et Litvaitis, 2004). On sait que l’espèce occupe des étangs agricoles, des installations de traitement des eaux usées, des réservoirs et des eaux polluées (Rizkalla et Swihart, 2006; Ernst et Lovich, 2009). Les tortues peintes peuvent être abondantes localement dans des sites entourés par des terres ayant diverses utilisations, mais les populations subissent les effets négatifs de l’intensité d’utilisation du sol et des modifications du paysage à grande échelle (p. ex. agriculture, développement résidentiel; Rizkalla et Swihart, 2006).

Nidification : Les tortues peintes nichent dans des zones à couvert forestier dégagé, souvent exposées au sud, comme des rives de lacs et de milieux humides, des barrages de castors et des dunes (Ernst et Lovich, 2009; Gillingwater et Piraino, comm. pers., 2015; Litzgus, comm. pers., 2015). Les femelles semblent préférer les sites de nidification en pente, mais la quantité de couvert forestier et de végétation au sol varie grandement (Schwarzkopf et Brooks, 1987; Riley et al., 2014b). Le sable, le loam, l’argile et le gravier sont les substrats préférés pour la nidification (Christens et Bider, 1987; Ernst et Lovich, 2009; Riley et al., 2014b). Les tortues peintes du Centre utilisent également de l’habitat modifié par l’humain, comme les bordures de voies ferrées, les chemins forestiers en terre (en fonction) et les accotements non asphaltés de routes (Schwarzkopf et Brooks, 1985; Hughes, 2003; Riley et al., 2014a; voir la section Menaces et Facteurs limitatifs, Mortalité routière). Les tortues peintes du Centre utilisent des sites de nidification artificiels (Paterson et al., 2013). Les femelles montrent une forte fidélité au site de nidification; en effet, elles choisissent souvent des sites se trouvant à 10 cm à 10 m des sites précédents (Christens et Bider, 1987; Rowe et al., 2005; Algonquin Park Turtle Project, inédit). La distance de la migration terrestre et la distance des nids par rapport à l’habitat aquatique varient de moins de 100 m à plus de 1 200 m (Semlitsch et Bodie, 2003; Steen et al., 2012). Dans un site d’étude ontarien, la distance moyenne entre le nid et le plan d’eau le plus proche était de 78 m ± 243 m (minimum = 1,0 m; médiane = 11,0 m; maximum = 1 233,0 m; Steen et al.. 2012). Durant les 24 premières heures, les nouveau-nés peuvent se réfugier dans l’herbe, les débris ligneux et la litière de feuilles près du nid avant de se rendre jusqu’à l’eau (Riley et al., 2014b).

Hivernation : Les tortues peintes adultes et juvéniles, et certains nouveau-nés (voir la section Biologie, Physiologie et adaptabilité) passent l’hiver dans les milieux humides et les baies de lacs peu profondes. La plupart des nouveau-nés passent l’hiver dans la cavité du nid. Peu de recherches décrivent les caractéristiques physiques du microhabitat des sites d’hivernation au Canada ou ailleurs. Les adultes passent l’hiver dans les eaux peu profondes, à la surface du substrat ou enfouis dans celui-ci, ce qui semble être un compromis entre l’exposition aux prédateurs et la disponibilité d’oxygène (St. Clair et Gregory, 1990; Crocker et al., 2000; MRWMP, 2006; Rollinson et al., 2008). L’habitat d’hivernation des tortues peintes du Centre dans le sud de l’Ontario ne différait pas beaucoup de l’habitat de la saison active; cependant, l’espèce utilise une plage de sites plus étroite en hiver, comme de l’eau peu profonde (moyenne = 0,32 m ± 0,08 m), des sédiments profonds (moyenne = 0,79 m ± 0,15 m) et des températures de sédiments basses (moyenne = 4,1 °C ± 0,75 °C, Taylor et Nol, 1989; voir la section Biologie, Physiologie et adaptabilité). Les tortues peintes adultes hivernent seulement en milieu aquatique, mais les nouveau-nés peuvent hiverner en milieu terrestre ou en milieu aquatique (voir la section Biologie, Physiologie et adaptabilité).

Tendances en matière d’habitat

Dans les régions les plus au sud de l’Ontario et du Québec (province faunique carolinienne et province faunique du sud des Grands Lacs et du Saint-Laurent), les tortues peintes du Centre ont connu des changements étendus de l’habitat au cours des trois dernières générations (87-134 ans, voir la section Biologie). De 1800 à 2002, le sud de l’Ontario a subi, selon des estimations prudentes, une perte de 72 % des milieux humides (figure 7; Whillans, 1982; Snell, 1987; DUC, 2010). Les pertes de milieux humides dans le sud-ouest de l’Ontario (Niagara, Toronto) et dans certaines parties de l’est de l’Ontario dépassent 85 % (DUC, 2010). Les marais bordant la rive canadienne du lac Ontario ont connu un déclin estimé de 57 % entre 1798 (données de référence) et la fin des années 1970 (Whillans, 1982). De 1983 à 2002, la perte de milieux humides a grandement ralenti, mais une perte cumulative de 3,5 % des milieux humides présents avant l’arrivée des colons européens a tout de même été observée (DUC, 2010). Étant donné l’affinité des tortues peintes pour les milieux humides (voir la section Habitat) et leur densité potentiellement élevée dans cet habitat (voir la section Démographie, tableau 1), la perte de milieux humides dans le sud de l’Ontario pourrait être un indicateur approprié du déclin à grande échelle de la population dans cette région (p. ex. semblable au déclin estimé de la tortue ponctuée allant de pair avec la perte de milieux humides à grande échelle dans le sud de l’Ontario, comme l’indique le rapport du COSEPAC de 2016 sur cette espèce [COSEWIC, 2016]).

Deux cartes du sud de l’Ontario montrant le réseau routier et le pourcentage de milieux humides perdus par comté
Figure 7. a. Réseau routier et b. perte de milieux humides (1800 2002) par comté dans le sud de l’Ontario. Images : a. Ontario Nature (2015), b. Ducks Unlimited Canada (2010).
Tableau 1. Estimations de la densité de la population et de la biomasse des sous populations de tortues peintes (Chrysemys picta ssp.) dans l’est du Canada et le nord est des États Unis. Des manipulations expérimentales (p. ex. protection de nids) pourraient également expliquer les densités exceptionnellement élevées de tortues peintures dans l’étang Wolf Howl
Densité (tortues/ha) Biomasse (kg/ha) Super-ficie (ha) Plan d’eau Année Emplacement Source
498,5* Sans objet Sans objet DeLaurier Nord 2001-2002 Parc national de la Pointe-Pelée, Ontario Browne, 2003
248,5* Sans objet Sans objet DeLaurier Sud 2001-2002 Parc national de la Pointe-Pelée, Ontario Browne, 2003
65,2* Sans objet Sans objet Canal Nord‑est 2001-2002 Parc national de la Pointe-Pelée, Ontario Browne, 2003
12,2 Sans objet Sans objet Promenade du marais 2001-2002 Parc national de la Pointe-Pelée, Ontario Browne, 2003
2,7 Sans objet Sans objet Cranberry Est 2001-2002 Parc national de la Pointe-Pelée, Ontario Browne, 2003
12,5 Sans objet Sans objet Étang Bush 2001-2002 Parc national de la Pointe-Pelée, Ontario Browne, 2003
2,6 Sans objet 7,7 Lac Mew 2012 Parc provincial Algonquin, Ontario M. Keevil et Algonquin Park Turtle Project, inédit
10,3 Sans objet 10,4 Lac Whitefish 2012 Parc provincial Algonquin, Ontario M. Keevil et Algonquin Park Turtle Project, inédit
96,8** Sans objet 1,9 Étang Wolf Howl 2008-2011 Parc provincial Algonquin, Ontario M. Keevil et Algonquin Park Turtle Project, inédit
15,7 Sans objet 4,8 Étang Wolf Howl est 2008-2011 Parc provincial Algonquin, Ontario M. Keevil et Algonquin Park Turtle Project, inédit
9,77 Sans objet 9,2 Lac West Rose 2008-2011 Parc provincial Algonquin, Ontario M. Keevil et Algonquin Park Turtle Project, inédit
64,7* Sans objet 1,7 Étang Wolf Howl 1995 Parc provincial Algonquin, Ontario Koper et Brooks, 1998
109,0* Sans objet 1,9 Étang Wolf Howl 1990-2002 Parc provincial Algonquin, Ontario Samson, 2003
103,2* Sans objet 1,9 Étang Wolf Howl 1998-2002 Sans objet Sans objet
11,5 Sans objet 9,2 Lac West Rose 1990-2002 Sans objet Sans objet
11,2 Sans objet 9,2 Lac West Rose 1998-2002 Sans objet Sans objet
289 Sans objet 0,41 Étang StoneyCroft, Université McGill 1966-1975 Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec Mallet, 1975
276 Sans objet 0,41 Étang StoneyCroft, Université McGill 1966-1970 Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec Bider et Hoek, 1971
37,1 Sans objet 2,4 Étang Curtis 2001-2009 Estrie, Québec Picard et Desroches, 2010
36,4 Sans objet 4 Baie Campbell 2004 Outaouais, Québec Desroches et Picard, 2007
9,9 Sans objet 3 Breckenridge 2004 Outaouais, Québec Desroches et Picard, 2007
26,8 Sans objet 3 Schwartz 2004 Outaouais, Québec Desroches et Picard, 2007
Sans objet Sans objet 150,85 Étangs et marais 2007 Marais de la Rivière aux Cerises, Magog, Québec Picard, 2014
40 Sans objet 0,85 Étangs 2010 Marais de la Rivière aux Cerises, Magog, Québec Picard, 2014
Sans objet Sans objet 150,85 Marais 2013 Marais de la Rivière aux Cerises, Magog, Québec Picard, 2014
7,5-7,8 Sans objet 7,4-7,7 Non précisé 2016 Parc Rockwood, Nouveau-Brunswick Browne, comm. pers., 2016
89,5 16,6 4,0 Marais East 1975-1983 Réserve E.S. George, Michigan Congdon et al., 1986
41,6 7,4 0,6 Étangs George et Burt 1975-1983 Réserve E.S. George, Michigan Congdon et al., 1986
134,4 24,2 7,3 Réserve Southwest 1953-1955 Réserve E.S. George, Michigan Sexton, 1959; Congdon et al., 1986
25,5 4,6 7,3 Réserve Southwest 1968-1973 Réserve E.S. George, Michigan Wilbur, 1975b; Congdon et al., 1986
39,9 7,2 7,3 Réserve Southwest 1975-1983 Réserve E.S. George, Michigan Congdon et al., 1986
575,7 73,6 4,1 Marais Sherriff’s 1964-1966 Comté de Kalamazoo, Michigan Gibbons, 1968b; Congdon et Gibbons, 1989
827,7 154,0 4,1 Marais Sherriff’s 1980-1989 Comté de Kalamazoo, Michigan Fraser et al., 1991
24,6 Sans objet 3,0 Étang Lincoln 1970-1972 Edmund Niles Huyck Preserve, État de New York Bayless, 1975
136,8 23,5 Sans objet Étang 1-6 1963-1981 Long Island, État de New York Zweifel, 1989
239 106,4 8,0 Refuge d’oiseaux White Oak 1965-1967 Comté de Lancaster, Pennsylvanie Ernst, 1971b

* Les plans d’eau sont des chenaux longs et étroits avec un rapport élevé de milieux humides par surface d’eau, ce qui explique en partie les densités élevées de ces sites.

**La densité anormalement élevée dans l’étang Wolf Howl du parc provincial Algonquin (Ontario) est probablement attribuable à la petite taille du plan d’eau et, de façon plus importante, à l’habitat de nidification de haute qualité accessible à proximité.

La perte de milieux humides a également été importante dans l’ouest du Québec. Le suivi des milieux humides le long du fleuve Saint-Laurent au fil des ans a permis de noter des pertes, principalement de 1940 à 1970, et un rétablissement à partir de 1970 (voir examens approfondis dans National Wetlands Working Group, 1988, et dans Martin et Létourneau, 2011). De 1990 à 1991 et de 2000 à 2002, des milieux humides dans le sud-ouest du Québec ont connu des gains et des pertes d’envergure (Martin et Létourneau, 2011).

La dégradation de l’habitat, même dans des aires protégées, continue à cause de l’accès routier et de la présence d’espèces envahissantes (voir la section Menaces et Facteurs limitatifs) dans la province faunique carolinienne et la province faunique du sud des Grands Lacs et du Saint-Laurent. La qualité de l’habitat est vraisemblablement plus stable dans le centre de l’Ontario et le centre du Québec (province faunique du Bouclier canadien), où la population humaine s’est stabilisée ou a diminué (voir la section Menaces et Facteurs limitatifs, Perte d’habitat).

On ne possède pas suffisamment de données sur la perte historique de milieux humides dans le Canada atlantique (Mitsch et Gosselink, 2015). Dans l’ensemble, la tortue peinte de l’Est ne semble pas avoir connu de réduction de l’aire de répartition (perte d’habitat) causée par l’humain dans le Canada atlantique, mais les données historiques de référence sont limitées (McAlpine, 2010). Les taux de croissance de la population humaine au Nouveau-Brunswick ont montré un petit déclin au cours des dernières années, tandis que la population de la Nouvelle-Écosse a connu une légère augmentation, et ces tendances devraient se poursuivre dans chacune des deux provinces jusqu’en 2030 (Vasseur et Catto, 2008). Il sera important de conserver les aires protégées restantes des tortues peintes de l’Est (voir la section Protection et propriété de l’habitat). Saint John, la plus grande ville du Nouveau-Brunswick, entoure la petite population de tortues peintes de l’Est du parc Rockwood, et la sous-population relativement grande du Grand Lac subit des activités récréatives à faible impact. À court terme, l’habitat des tortues peintes de l’Est dans la plus grande partie de l’aire de répartition du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse devrait demeurer stable. Toutefois, l’exploitation forestière dans le sud de la Nouvelle-Écosse, où l’espèce atteint sa densité la plus élevée, est en cours et devrait augmenter, et pourrait entraîner une perte d’habitat de milieux humides.

L’ampleur complète de la perte d’habitat est inconnue dans l’aire de répartition des tortues peintes du Centre et de l’Est parce que les données de référence sur l’habitat et l’aire de répartition ne sont pas suffisantes. Des travaux de restauration à grande échelle des milieux humides sont sans aucun doute en cours (souvent pour la sauvagine), ce qui pourrait offrir de l’habitat pour les tortues peintes, mais des données sur l’emplacement et l’ampleur de ces travaux ne sont pas disponibles.

Biologie

Aperçu de la démographie et du cycle vital

Dans une population de tortues solide, le nombre d’individus représentés dans les classes d’âge/de taille des adultes dépasse largement celui des individus dans les classes d’âge/de taille des juvéniles parce que les adultes ont naturellement un taux de survie élevé après la maturité, une forte longévité, un faible investissement reproductif annuel et une longue vie reproductive (c.-à-d. une stratégie vitale de répartition des risques; Stearns, 1992). Les populations de tortues, dont celles de tortues peintes, ont un faible taux de recrutement à cause des taux bas mais variables d’investissement reproductif, de survie des nids et de survie des juvéniles (Wilbur, 1975b; Zweifel, 1989; voir la section Survie et longévité). Ainsi, des déséquilibres de la structure des âges et/ou des sexes dans une population peuvent persister durant de longues périodes à cause de la lenteur du recrutement (Zweifel, 1989). Le ratio adultes-juvéniles au sein des populations est de 2,6:1 au Québec (Mallet, 1975), de 1,03:1 au Nouveau-Brunswick (Browne et Sullivan, 2017), de 5:1 dans l’État de New York (Bayless, 1975) et de 4:1 en Pennsylvanie (Ernst, 1971b). Dans les 29 étangs échantillonnés au New Hampshire, on a estimé qu’il y avait 0,81 ± 0,12 ET (plage de 0,60-1,00) adultes pour chaque juvénile (Marchand et Litvaitis, 2004). Même dans les sous-populations qui sont bien étudiées, des tortues peintes peuvent échapper aux captures durant de longues périodes (6 à 12 ans entre les captures dans le parc provincial Algonquin; Keevil et Riley, 2012; Keevil et Moldowan, 2013). Il est donc difficile d’en arriver à des conclusions à propos de la mortalité ou de l’émigration (voir la section Survie et longévité).

Survie et longévité

Des tables et des données sur la survie des populations de tortues peintes sont disponibles pour l’Ontario (Samson, 2003), le Québec (Mallet, 1975), le Michigan (Sexton, 1959a; Wilbur, 1975b; Frazer et al., 1991), le Nouveau-Brunswick (Browne et Sullivan, 2017) et l’État de New York (Zweifel, 1989). Pour résumer, les tortues peintes connaissent des taux de mortalité élevés et stochastiques aux stades de l’œuf et de juvénile, mais le taux de survie des adultes est très élevé, ce qui correspond à une stratégie vitale de répartition des risques (Congdon et Tinkle, 1982; Midwood et al., 2015).

Les taux de survie de nids des tortues peintes sont généralement faibles et souvent très stochastiques (~2-30 %; Wilbur, 1975b; Tinkle et al., 1981; Christens et Bider, 1987; Browne, 2003; Samson, 2003; Rowe et al., 2005). Les nids sont fréquemment détruits dans les 48 premières heures de la ponte (Tinkle et al., 1981; Rowe et al., 2005; Wirsing et al., 2012); cependant, la pression exercée par la prédation peut persister durant l’incubation et atteindre un autre pic durant la période d’éclosion (Riley et Litzgus, 2014). Les taux de prédation des nids de la tortue peinte du Centre à la Pointe-Pelée sont généralement élevés (80-100 %, Kraus, 1991; 87 %, Whitehead, 1997; 73 %, Browne, 2003; 33 %, Phillips et Murray, 2005). Les modèles démographiques des tortues de la Pointe-Pelée indiquent une tolérance aux taux de prédation des nids de 70 %, mais une prédation (seule) à 90 % entraînerait des déclins de la population et la disparition de l’espèce la région dans environ 800 ans (Browne, 2003). Les prédateurs sont responsables de la plupart des échecs de nidification, mais les inondations, la dessiccation, l’infertilité et les températures d’incubation basses pourraient également y contribuer (Tinkle et al., 1981; Phillips et Murray, 2005). En l’absence de prédation, le taux d’éclosion est typiquement élevé (p. ex. 92 % au Québec, Christens et Bider, 1987), mais variable (69-79 % dans le parc provincial Algonquin, Riley et Litzgus, 2013).

Le taux de survie annuel estimé est très variable selon les sous-populations, les sexes et les intervalles d’échantillonnage des tortues peintes. Le taux de survie des adultes mâles est généralement moins élevé que celui des adultes femelles, mais les adultes des deux sexes peuvent avoir une survie exceptionnellement grande (Congdon et al., 2003; Samson, 2003). Selon des recherches à long terme au Michigan, le taux de survie annuel des adultes femelles varie de 29 à 84 %, et celui des adultes mâles, de 64 à 86 % (Sexton, 1959a; Wilbur, 1975b; Frazer et al., 1991). Une étude effectuée dans l’État de New York a permis d’observer un taux de survie annuel de 86 à 100 % chez les adultes femelles, comparativement à un taux de 54 à 98 % chez les mâles (Zweifel, 1989). Les meilleures données disponibles sur le taux de survie de la tortue peinte sont des données recueillies en continu sur 25 ans dans le parc provincial Algonquin. Un taux de survie annuel moyen des adultes des sous-populations qui ont fait l’objet de suivi est estimé de façon prudente à 98 %; cependant, une estimation plus rigoureuse de la survie apparente, qui tiendrait compte des estimations de la proportion d’individus toujours en vie, mais non capturés (p. ex. ceux qui ont émigrés dans d’autres régions et la perte attribuable à la collecte occasionnelle), permettrait une estimation encore plus élevée et précise du taux de survie (Koper et Brooks, 1998; Samson, 2003; Keevil, comm. pers., 2015; Brooks, comm. pers., 2017). Le taux de survie de la première année à la maturité sexuelle (longueur mesurée à mi-plastron d’environ 90 mm chez les tortues peintes de l’Ontario) est de 30,3 % dans le parc provincial Algonquin (Samson, 2003). Le taux de survie des groupes de tortues peintes du Centre adultes femelles d’âge moyen et de femelles d’âge avancé ne diffère pas, ce qui donne à penser que l’espèce a une longue durée de vie (reproductive) (> 50 ans; Samson, données inédites; Brooks, comm. pers., 2017) et une sénescence négligeable (Congdon et al., 2003). Ces données montrent clairement que le risque de mortalité des suites d’une maladie est le même chez la tortue peinte que chez les autres espèces de tortues du Canada.

Une étude de marquage-recapture à long terme dans le parc provincial Algonquin a permis d’observer des tortues peintes du Centre âgées d’un minimum de 50 ans (Keevil et Riley, 2012). Zweifel (1989) a estimé de façon conservatrice que trois tortues peintes de l’Est femelles avaient plus de 25 ans lors d’une étude sur 18 ans dans l’État de New York. Au Michigan, des études ont permis d’observer des individus d’au moins 35 ans (Frazer et al., 1991) et de plus de 55 ans (Congdon et al., 2003). Une tortue peinte de l’Est femelle d’environ 50 ans a été recapturée au Maryland (Siess, 2005). Mallet (1975) estime que la longévité maximale de mâles et de femelles matures au Québec est de 119 ans et de 199 ans, respectivement. Les estimations plaçant la longévité des tortues peintes à 61 ans (Van Dijk, 2013 pour l’Union internationale pour la conservation de la nature; Midwood et al., 2015) sont probablement trop basses (limitées par la disponibilité des études à long terme), notamment pour les sous-populations canadiennes.

La durée d’une génération, soit l’âge moyen des parents de la cohorte actuelle, correspond à une mesure du taux de renouvellement des individus reproducteurs dans une population (COSEWIC, 2014). La durée d’une génération peut être calculée comme l’âge à la maturité + [1/taux de mortalité annuel des adultes]. Samson (2003) offre l’analyse la plus complète de l’âge de la maturité et du taux de survie des tortues peintes au Canada grâce à une étude de la population à long terme (1978-2002) dans le parc provincial Algonquin, en Ontario (tableau 2). En utilisant les estimations de la maturité et du taux de survie de Samson (2003) et des valeurs intermédiaires entre les sexes, on obtient 11,2 ans à maturité + 1/(0,03 mortalité annuelle des adultes) = durée d’une génération de 44,5 ans. En réduisant l’âge à la maturité à 9 ans, âge reflété dans des sous-populations de tortues peintes bien étudiées du Michigan et dans des estimations basées sur plusieurs populations (Midwood et al., 2015, tableau 2), et en augmentant le taux de mortalité à 0,05, on obtient une durée de génération estimée de 29 ans. Compte tenu de la longue durée de vie reproductive et de la longévité maximale encore inconnue (mais élevée) de la tortue peinte, cette dernière estimation serait considérée comme une durée de génération minimale pour les populations canadiennes. L’UICN estime la durée d’une génération à 20 ans (Van Dijk, 2013), mais, comme l’estimation par l’UICN de la longévité, il s’agit probablement d’une sous-estimation compte tenu du cycle vital des populations du nord.

Tableau 2. Caractéristiques reproductrices des sous populations de tortues peintes (Chrysemys picta ssp.) dans l’est du Canada et le nord est des États Unis. Une plage de valeurs est présentée entre parenthèses pour chaque variable, si possible
Longueur à mi-plastron à maturité sexuelle des mâles:femelles (mm) Âge à maturité sexuelle des mâles:femelles (années) Taille moyenne des pontes (plage) Emplacement Source
Sans objet Sans objet 6,8
(5-9)
Pointe Long, Ontario Weller, inédit
85-90:113-117 Sans objet Sans objet Sites du lac Érié, Ontario Davy, inédit
89:126 4:6 7,25
(7-9)
Marais Wye, Ontario Balcombe et Licht, 1987
--:131-155 Sans objet Sans objet Comté de Prince Edward, Ontario Logier, 1941
Sans objet Sans objet 7,2
(6-9)
Ruisseau Nogies, Ontario Whillans et Crossman, 1977
Sans objet 9:12 8 Sans objet Midwood  et al., 2015*
94,1:121,6
(83-105:118-123)
Sans objet 8,5 Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec Mallet, 1975**
Sans objet --:>6 9,2
(5-12)
Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec Christens et Bider, 1986, 1987
--:13,1
--:(12,1-14,2)
8,3:14,1
(7-10:12-15)
7,08 Parc provincial Algonquin, Ontario Samson, 2003
Sans objet Sans objet 8,6
(5-11)
Nouvelle-Écosse Powell, 1967
Sans objet Sans objet 6-11 Nouvelle-Écosse NSM, 2015
99-105:119-128 4:6 6,6
(5-8)
Réserve E.S. George, Michigan Wilbur, 1975b
90:152 Sans objet 4,7
(2-7)
Lac Douglas, comté de Cheboygan, Michigan Cagle, 1954
80: --
(71-85:118-125)
6:>12
(6-7:--)
6,1-6,6
(6-9)
Marais Sherriff’s, comté de Kalamazoo, Michigan Gibbons, 1968a
81 : 117
(-- :116-125)
4:--
(3-5:7-10)
6,1-6,6
(6-9)
Lac Wintergreen, comté de Kalamazoo, Michigan Gibbons, 1968a
Sans objet Sans objet 7,6
(2-11)
Réserve E.S. George, Michigan Congdon et Tinkle, 1982
--:111 4-5:9-13 Sans objet Réserve E.S. George, Michigan Congdon  et al., 2003
Sans objet Sans objet 4,7
(2-7)
Péninsule Northern, Michigan Cagle, 1954***
Sans objet Sans objet 4,7
(4-6)
Comté de Lancaster, Pennsylvanie Ernst, 1971b
Sans objet Sans objet 6,75
(4-10)
Centre du Massachusetts Rhodin et Butler, 1997

*Les paramètres du cycle vital sont estimés selon un examen de la littérature.

**Les mesures de la maturité sexuelle sont obtenues par la longueur de la carapace.

***La taille des pontes est estimée d’après les œufs oviductaires, et pourrait donc être sous estimée (c. à d. ovulation incomplète ou quelques œufs déjà pondus)

Rapport des sexes de la population

Les sous-populations sont souvent près d’un rapport des sexes de 1 mâle:1 femelle, mais des ratios très variables sont notés au Canada et dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce (Ernst, 1971b, tableau 3). Les mâles atteignent la maturité plus jeunes et à une taille plus petite que les femelles (Sexton, 1959a; Samson, 2003), ce qui peut permettre d’identifier les mâles plus facilement en raison de leurs caractéristiques sexuelles secondaires évidentes (Ernst et Lovich, 2009). Le rapport des sexes des populations peut être biaisé par des conditions environnementales naturelles parce que la détermination du sexe est dépendante de la température (voir la section Cycle vital et reproduction) ou par des perturbations anthropiques (p. ex. prédateurs favorisés par les activités humaines, mortalité routière; voir la section Menaces et Facteurs limitatifs). Cependant, il est difficile de déterminer un mécanisme responsable des biais liés au sexe dans la population étant donné les biais parfois forts et variables observés dans des populations naturelles (voir la section Menaces et Facteurs limitatifs, Mortalité routière, limitations).

Tableau 3. Rapport des sexes des sous populations de tortues peintes (Chrysemys picta ssp.) dans l’est du Canada et le nord est des États Unis. Il est à signaler que la méthode de capture peut entraîner un biais du rapport des sexes des populations estimé; la méthode a donc été mentionnée dans le tableau aux fins de clarté
Rapport des sexes de la population (M:F) Méthode de capture Plan d’eau Emplacement Source
5,7:1 Verveux Aire de conservation du marais Hillman Leamington, Ontario Browne, 2003
4,7:1
1,1:1
1,5:1
Verveux
Pièges flottants
À la main
De nombreux plans d’eau Parc national de la Pointe-Pelée, Ontario Browne et Hecnar, 2007
0,85:1 Transects parcourus à pied avec des épuisettes dans des milieux humides Parc provincial Rondeau Parc provincial Rondeau, Ontario S. Gillingwater, inédit (2000-2001)
3,7:1 Transects parcourus à pied avec des épuisettes dans des milieux humides Réserve nationale de faune du Ruisseau-Big Réserve nationale de faune du Ruisseau-Big, Ontario S. Gillingwater, inédit (2003)
3,1:1 Verveux/verveux à ailes Lac Ontario ouest Hamilton et Burlington, Ontario DeCatanzaro et Chow, 2010
1,3:1 Verveux/verveux à ailes Sud‑est de la Baie Georgienne Baie Georgienne, Ontario DeCatanzaro et Chow, 2010
0,69:1 Épuisette utilisée à bord d’une embarcation et sur le rivage Marais Wye Midland, Ontario Balcombe et Licht, 1987
3,67:1 Verveux Refuge ichtyologique du ruisseau Nogies Peterborough, Ontario Whillans et Crossman, 1977
0,32:1 Globale (verveux, épuisette, à la main) Étang Wolf Howl Parc provincial Algonquin, Ontario Koper et Brooks, 1998
0,29:1 Globale (verveux, épuisette, à la main) Étang Wolf Howl Parc provincial Algonquin, Ontario Samson, 2003
0,80:1,0 Patauger avec une épuisette en demeurant derrière un écran pour surprendre les tortues (méthode de Bider et Hoek, 1971) Étang Stoneycroft Sainte-Anne-de-Bellevue, Québec Mallet, 1975
1,1:1
2,1:1
0,66:1
Globale (verveux à ailes, épuisette et pièges flottants) Baie Campbell
Breckenridge
Schwartz
Outaouais, Québec Desroches et Picard, 2007
0,9:1 Verveux à ailes Étang Curtis Estrie, Québec Picard et Desroches, 2013
1,1:1 (2007)
1,1:1 (2010)
Verveux à ailes (captures fortuites à la main, épuisette) Étangs isolés et rivière aux Cerises Magog, Québec Picard, 2014
2,2:1 (2007)
9,8:1 (2013)
Verveux à ailes (captures fortuites à la main, épuisette) Plan d’eau principal et marais de la Rivière aux Cerises Magog, Québec Picard, 2014
0,5:1 Verveux et épuisette Non mentionné Parc Rockwood, Nouveau-Brunswick Browne et Sullivan, 2017
1,24:1 Globale (verveux, épuisette, à la main, pièges flottants, senne, barrière de dérivation) Global (marécage Southwest, marais Fishhook, étang Crane, fossé, marais Cattail) Réserve E.S. George, Michigan Sexton, 1959a
1:1 Globale (verveux, piège de fil de fer, épuisette, à la main, en plongeant) Marais Sherriff’s Comté de Kalamazoo, Michigan Gibbons, 1968b
2,4:1
0,94:1
1,4:1
Capture à la main
Pièges flottants
Ratio global
Étang Lincoln Rensselaerville, État de New York Bayless, 1975
1,08:1 Globale (verveux, épuisette, à la main) Domaine Havemeyer Dix Hills, Long Island, État de New York Zweifel, 1989
1:1 Globale (verveux, épuisette, à la main) Étang au refuge d’oiseaux de White Oak (White Oak Bird Sanctuary) Comté de Lancaster, Pennsylvanie Ernst, 1971b

Croissance

La croissance des nouveau-nés et des juvéniles est relativement rapide et peut être liée à la productivité de l’habitat, à la qualité de l’alimentation et à la densité des conspécifiques (Gibbons, 1967; Ernst, 1971a; Keevil, comm. pers., 2015). À maturité, le taux de croissance décline rapidement. Au Michigan, on a mesuré un taux de croissance de 1 mm/année chez les jeunes tortues peintes adultes; ce taux diminue à 0,3 mm/année chez les adultes plus vieux (Congdon  et al., 2003). La saison de croissance de la tortue peinte du Centre dans le nord du Michigan (Cagle, 1954) et le centre de l’Ontario (Keevil, comm. pers., 2015) est restreinte à juin et à juillet. Des retards de maturation chez les populations du nord par rapport aux populations du sud fait en sorte que la taille à maturité augmente avec la latitude (Ernst, 1971a; Moll, 1973; Samson, 2003; tableau 2). La taille du corps est plus importante que l’âge dans l’atteinte de la maturité sexuelle (Christens et Bider, 1986; Samson, 2003). L’âge à maturité peut être d’au moins 50 % plus élevé dans les sous-populations du nord (p. ex. parc provincial Algonquin) comparativement aux conspécifiques du sud (dans le sud du Michigan; Samson, 2003). Cette caractéristique du cycle vital de la tortue peinte a d’importantes conséquences sur la persistance de la population au vu du surcroît de mortalités des adultes et/ou de l’échec chronique des nids et du recrutement, particulièrement dans les sous-populations du nord. Les tortues peintes connaissent une croissance indéterminée, caractéristique importante pour le rendement reproducteur à la hausse plus tard dans le cycle vital (Congdon et al., 2003).

Cycle vital et reproduction

Profils d’activité

Les tortues peintes peuvent rester inactives plus de la moitié de l’année dans des conditions hivernales (voir la section Physiologie et adaptabilité). Le début de l’hivernation coïncide avec la baisse des températures de l’air et de l’eau, dont le moment varie selon la latitude et le climat régional (de la mi-septembre à la mi-octobre environ). Durant les premiers mois hivernaux, les tortues peintes du Centre peuvent se déplacer sur de courtes distances sous la glace de surface pour chercher un site d’hivernation convenable (Rollinson et al., 2008). La saison active commence avec le recul de la glace (Cagle, 1954; Sexton, 1959a; Ernst, 1971b), dont le moment varie selon la latitude et le climat régional (du début ou de la fin avril à mai environ). Au début de la saison active, les tortues peintes peuvent se déplacer (parfois sur terre; voir la section Menaces et Facteurs limitatifs, Mortalité routière) depuis des sites d’hivernation jusqu’à d’autres milieux utilisés durant la saison active. Les activités d’alimentation et de reproduction se produisent au printemps, lorsque les tortues sont en mesure d’élever leur température corporelle au-dessus de 15 à 20 °C (Sexton, 1959a; Ernst, 1971b). Les tortues se chauffent au soleil le matin et tout au long de la journée; ces périodes sont interrompues par la recherche de nourriture (Mallet, 1975; Lefevere et Brooks, 1995; Edwards et Blouin-Demer, 2007; Rowe et Dalgarn, 2009). Des activités nocturnes (déplacements) ont été notées (Gilhen, 1984; Rowe, 2003). Les femelles se chauffent au soleil fréquemment et pour une plus longue période avant la nidification (Krawchuk et Brooks, 1998) et durant le développement folliculaire à l’automne (Carrière et al., 2008). Au milieu de l’été, le temps passé à se chauffer au soleil est le même chez les mâles et les femelles (Lefevre et Brooks, 1995). Dans l’est du Canada, la saison de nidification des tortues peintes se déroule de la fin mai au début juillet (voir la section Reproduction). La période d’échantillonnage peut avoir un grand effet sur le dénombrement de la population compte tenu des profils d’activité spécifiques au sexe et à l’âge (Ernst, 1971b; Mitchell, 1998; Moldowan, 2014). Au Canada, la saison active peut être d’aussi peu que quatre mois dans les régions nordiques (p. ex. du début mai au début septembre) à six mois (p. ex. du début avril au début octobre) dans le sud de l’Ontario.

Reproduction

Le printemps serait la principale période de reproduction des tortues peintes (Sexton, 1959a; Gibbons, 1968a; Krawchuk et Brooks, 1998; Ernst et Lovich, 2009), mais des observations comportementales (Moldowan, 2014) et des études sur la physiologie reproductrice (Gibbons, 1968a; Gist et al., 1990) ont permis de noter des activités reproductrices à la fin de l’été et en automne. Dans le centre de l’Ontario (Moldowan, 2014) et le sud du Québec (Picard, 2014), les tortues peintes du Centre mâles demeurent actives plus tard durant la saison comparativement aux femelles, probablement pour chercher des possibilités d’accouplement. Les tortues peintes femelles sont capables de conserver des spermatozoïdes à long terme, et les portées pourraient être de paternités multiples (McTaggart, 2000; Hughes, 2011; McGuire et al., 2011, 2014).

La phénologie de la nidification pourrait être liée aux températures de l’hiver précédent (Schwanz et Janzen, 2008), tandis que la fréquence des pontes est associée à la température de l’automne précédent (période de développement folliculaire, Rollinson et Brooks, 2007b). Les œufs sont conservés dans l’oviducte de quatre à cinq semaines avant la nidification (Powell, 1967). En Ontario (Browne, 2003; Riley et al., 2014b), au Québec (Christens et Bider, 1987) et au Michigan (Congdon et Gatten, 1989), la saison de nidification est de 20 à 40 jours et s’échelonne généralement de la fin mai au début juin, le pic de l’activité étant à la mi-juin. La saison de nidification des tortues peintes de l’Est en Nouvelle-Écosse serait d’une durée minimale de trois semaines, mais pourrait se produire de la fin mai au début juillet (Powell, 1967). La nidification se produit principalement en après-midi et au début de la soirée (Christens et Bider, 1987), mais des activités de nidification matinales ont déjà été observées (Tinkle et al., 1981; Christens et Bider, 1987; Congdon et Gatten, 1989). Les activités de nidification augmentent généralement durant les périodes de pluie (Balcombe et Licht, 1987; Algonquin Park Turtle Project, inédit). Les femelles utilisent les mêmes corridors lorsqu’elles se déplacent sur terre et font des aller-retour dans les sites de nidification (Christens et Bider, 1987). Pour de plus amples renseignements sur le succès de nidification, voir les sections Longévité et survie et Menaces et Facteurs limitatifs, Pédateurs favorisés par les activités humaines.

La fréquence annuelle et la taille des pontes varient selon les sous-populations et les individus. Les tortues peintes du Centre et de l’Est ont généralement une portée de 3 à 17 œufs (moyenne = 7,6 œufs) et de 1 à 11 œufs (moyenne = 4,9 œufs), respectivement (Ernst et Lovich, 2009). Le potentiel reproducteur annuel des femelles est de 13 ou 14 œufs au Michigan et en Ontario (Gibbons, 1968a; Samson, 2003) et de 16 à 18 œufs au Québec (Christens et Bider, 1986); ce potentiel peut être atteint lorsqu’une femelle a deux pontes. Dans une étude réalisée au Québec, 40 à 80 % des jeunes femelles (7 à 11 ans) se sont accouplées chaque année, tandis que toutes les femelles de plus de 11 ans se sont accouplées chaque année (Christens et Bider, 1986; Ernst et Lovich, 2009). On a estimé que de 43 à 82 % (Schwarzkopf et Brooks, 1986; Samson, 2003) des femelles se sont reproduites une fois par année dans le parc provincial Algonquin. Approximativement 50 à 70 % des tortues peintes du Centre femelles se reproduisent une fois par année donnée (Tinkle et al., 1981; Congdon et Tinkle, 1982).

La fréquence d’une deuxième ponte montre une forte variabilité entre les sous-populations et les années : 17 % dans la péninsule supérieure du Michigan (Snow, 1980), de 6 à 10 % (Tinkle et al., 1981; Congdon et Tinkle, 1982) et de 6 à 40 % dans le sud-est du Michigan (moyenne = 23 %, McGuire et al., 2011) et de 5 à 32 % au Québec (moyenne = 18 %, Christens et Bider, 1986). Selon Snow (1980), 17 % (à 33 %, selon des données indirectes) des formes intermédiaires entre les tortues peintes de l’Ouest et du Centre pondent deux pontes par année dans la péninsule supérieure du Michigan. Dans le parc provincial Algonquin, moins de 0,1 à 19 % (moyenne = 13 %, Samson, 2003), 12 ou 13 % (Schwarzkopf et Brooks, 1986) ou une estimation de 20 à 30 % (Rollinson et Brooks, 2007b) des femelles nichent deux fois par année. On a également observé des tortues peintes femelles pondre deux pontes par année en Nouvelle-Écosse (Powell, 1967). La fréquence d’une seule ponte et de deux pontes est inconnue pour ce qui est des tortues peintes de l’Est au Canada. La production d’une deuxième ponte peut mener à une grande variation interannuelle du rendement reproducteur dans une population, et représente un élément important du rendement reproducteur à vie (Congdon et al., 2003). La fécondité des femelles augmente généralement avec la taille corporelle et l’âge, et se traduit par la production d’œufs plus gros, des pontes plus grandes et une augmentation de la fréquence reproductrice (Ernst, 1971b; Tinkle et al., 1981; Congdon et Tinkle, 1982; Rhodin et Butler, 1997; Congdon et al., 2003; Samson, 2003). L’infertilité des œufs ou l’insuccès de leur développement n’est pas lié à l’âge des femelles reproductrices (Congdon et al., 2003).

L’incubation des œufs de tortues peintes est d’environ 65 à 80 jours (Ernst, 1971b), et de 83 à 97 jours dans le parc provincial Algonquin (Riley et Litzgus, 2013). L’incubation souterraine se déroule depuis le moment de la nidification (généralement de la fin mai au début juillet, avec un pic à la mi-juin) jusqu’à la fin août au début octobre, selon les conditions environnementales locales. La détermination du sexe des tortues peintes dépend de la température, c’est-à-dire que des températures d’incubation de ≤ 26 °C produisent des mâles, des températures de ≥ 29 °C, des femelles, et des températures intermédiaires, un mélange des deux sexes (Bull et Vogt, 1981; Schwarzkopf et Brooks, 1987). Les nouveau-nés peuvent émerger des chambres de nidification à l’automne et passer l’hiver dans un milieu aquatique ou hiberner sur terre dans leur chambre de nidification natale (voir la section Physiologie et adaptabilité). L’éclosion printanière pourrait être synchronisée après un épisode de pluie (Lovich et al., 2014). Les tortues peintes du Centre (Algonquin Park Turtle Project, inédit) et de l’Est (Bleakney, 1963) nouveau-nées peuvent retarder leur émergence de la chambre de nidification jusqu’à juin ou juillet de l’année suivant l’éclosion.

Physiologie et adaptabilité

Les tortues peintes nouveau-nées sont capables de surfusion et sont tolérantes au gel (Storey et al., 1988; Costanzo et al., 1995, 2004, 2008; Packard et Packard, 2004). Les nouveau-nés ont une stratégie d’hivernation dichotomique : une émergence automnale du nid suivie d’une hivernation aquatique ou une hivernation terrestre dans la chambre de nidification suivie d’une émergence au printemps (Lovich et al., 2014; Riley et al., 2014b). Les nouveau-nés passent souvent l’hiver dans le nid selon des études réalisées sur des tortues peintes du Centre au Québec (100 %, Christens et Bider, 1987), dans le centre de l’Ontario (56-92 %, Riley et al., 2014b; 100 %, Storey et al., 1988) et sur des tortues peintes de l’Est en Nouvelle-Écosse (Bleakney, 1963). Les nouveau-nés sont capables de tolérer des températures sous le point de congélation (Storey et al., 1988, Ultsch, 2006), mais sont dépendants de la couche de neige servant d’isolation contre les températures basses (Breitenbach et al., 1984). La mortalité hivernale représente une source importante de mortalité chez les nouveau-nés hibernant sur terre. Breitenbach et al. (1984) ont noté une mortalité de 0 à 80 % (moyenne de 19 % sur cinq ans) chez les nouveau-nés passant l’hiver dans le nid, et Tinkle et al. (1981) ont quant à eux observé une mortalité hivernale pouvant aller jusqu’à 12 % dans un site d’étude du Michigan. Le taux de succès d’hivernation des nids dans le parc provincial Algonquin est de 67 % ± 8 % (Riley et al., 2014b).

Les recherches en laboratoire et sur le terrain à propos des tortues peintes ont permis de noter des échanges gazeux extrapulmonaires, une forte tolérante anoxique et une capacité à demeurer submergé sans accès à de l’oxygène aérien durant des périodes prolongées (Ultsch, 2006). En hiver, les tortues peintes sélectionnent des températures s’approchant de 0 à 1 °C, ce qui leur permet de ralentir leur métabolisme et ainsi conserver l’énergie emmagasinée et limiter l’accumulation d’acidose lactique (Rollinson et al., 2008). Les tortues pourraient effectuer de courts déplacements sous la glace (Taylor et Nol, 1989; St. Clair et Gregory, 1990; Rollinson et al., 2008). La submersion continue durant l’hiver pourrait durer 56 à 117 jours (moyenne = 92 jours) dans le sud du Michigan (Crawford, 1991) et au moins 143 jours dans le centre de l’Ontario (Rollinson et al., 2008).

Déplacements et dispersion

Les déplacements peuvent être classés selon trois catégories générales : 1) les déplacements liés à la nidification (p. ex. femelle faisant des aller-retour dans un site de nidification, déplacements des nouveau-nés quittant le site du nid après la nidification); 2) les déplacements dans le domaine vital durant la saison active (saison de non-nidification) (p. ex. dans et entre les plans d’eau, déplacements vers des sites d’hivernation et retours de ceux-ci); 3) déplacements à plus grande échelle attribuables à des changements durables du domaine vital, comme la dispersion, l’immigration et l’émigration (Zweifel, 1989).

Les femelles font fréquemment des déplacements explorateurs sur terre avant la nidification, et certaines demeurent ainsi sur terre durant la nuit (Christens et Bider, 1987; Congdon et Gatten, 1989). Au Québec, des femelles ont sélectionné des sites de nidification se trouvant à approximativement 16 à 600 m de leur étang (Christens et Bider, 1987). Les déplacements sur terre de plus de 100 à 200 m sont courants, ceux de 400 à 600 m sont occasionnels, et ceux de plus de 1 km, peu fréquents (Gibbons, 1968a; Whillans et Crossman, 1977; Semlitsch et Bodie, 2003; Steen et al., 2012).

Durant la saison active, les déplacements aquatiques quotidiens varient de 0 à 300 m, les distances moyennes étant d’environ 60 à 150 m au Michigan (Sexton, 1959a; Rowe, 2003; Rowe et Dalgarn, 2010). On a observé que des tortues peintes du Centre recapturées dans le parc national de la Pointe-Pelée parcouraient en moyenne 248 m (± ET = 392 m) et jusqu’à 2,3 km durant les intervalles de recapture en 2001-2002 (Browne, 2003). Dans l’île Beaver, au Michigan, la taille du domaine vital des tortues peintes du Centre femelles a été estimée à 1,8 ha, et le domaine vital des mâles, à 2,9 ha (dans l’ensemble : 1,2-2,1 ha, Rowe, 2003; Rowe et Dalgarn, 2010).

Les tortues peintes sont capables de se disperser et d’immigrer sur de longues distances. Dans le parc provincial Algonquin, par exemple, deux tortues peintes du Centre mâles ont parcouru une distance aquatique minimale de 13,5 km (distance en ligne droite de 11,5 km) sur une période maximale de 8 et de 11 ans, respectivement (Keevil et Moldowan, 2013). Des observations additionnelles dans ce parc provincial ont permis de noter des déplacements de tortues peintes du Centre mâles et femelles sur des distances aquatiques minimales de 3,6 à 9,3 km (distance en ligne droite de 2,3 à 6,2 km) sur des périodes d’un à six ans (Keevil et Moldowan, 2013).

À des échelles spatiales petite et grande, les déplacements terrestres des tortues peintes suivent une voie relativement droite (Bowne et White, 2004; Caldwell et Nams, 2006; Roth et Krochman, 2015). Les tortues s’orientent par le soleil ou les pôles magnétiques (DeRosa et Taylor, 1978, 1982; Caldwell et Nams, 2006), et leurs déplacements pourraient être entravés durant des conditions de couverture nuageuse élevée (DeRosa et Taylor, 1982; Bowne et White, 2004; mais voir Emlen, 1969). La capacité de retour à courte distance des tortues peintes donne également à penser que l’espèce pourrait se diriger selon des points de repère ou une carte mentale (Emlen, 1969; Ernst, 1970; Caldwell et Nams, 2006). Selon des recherches récentes, les capacités d’apprentissage propres à chaque groupe d’âge sont importantes pour la navigation. Les juvéniles et les adultes résidents étaient capables de se déplacer rapidement et très précisément vers d’autres plans d’eau après le drainage de leur étang vital (Roth et Krochman, 2015). Des juvéniles naïfs de moins de trois ans ayant été déplacés ont suivi les trajets spécifiques des résidents (Roth et Krochman, 2015), tandis que des juvéniles naïfs de plus de quatre ans qui ont été déplacés n’ont pas été en mesure de trouver d’autres plans d’eau et ont engagés des coûts énergétiques élevés en suivant des voies irrégulières sans succès.

Relations interspécifiques

Les tortues peintes, omnivores, consomment une grande variété d’invertébrés, de vertébrés, d’algues et de plantes vasculaires aquatiques dans leur vaste aire de répartition géographique (Ernst et Lovich, 2009). Leur alimentation semble changer selon l’âge; les jeunes tortues sont principalement carnivores, et les adultes, herbivores. La proportion de l’alimentation composée de plantes et de matières animales varie selon les régions et les saisons (Ernst et Lovich, 2009). Les étangs éphémères offrent une source d’alimentation de grande qualité pour les juvéniles sous la forme de larves d’insectes (Moldowan et al., 2015). Au printemps, des coquilles de sparies (Sphaeriidae) sont couramment observées dans les excréments de tortues peintes du Centre dans le parc provincial Algonquin (Algonquin Park Turtle Project, inédit). De plus, les tortues peintes sont des agents de dispersion de graines de plantes aquatiques (Moldowan et al., 2015), et elles se nourrissent aussi de charogne (Ernst et Lovich, 2009). La tortue peinte du Centre a une relation symbiotique unique avec la chélydre serpentine; en effet, la tortue peinte consomme des sangsues se trouvant sur les chélydres serpentines (Krawchuck et al., 1997).

Au nombre des prédateurs de tortues peintes, on compte les suivants : vison d’Amérique (Mustela vison), loutre de rivière (Lontra canadensis), coyote (Canis latrans), chien domestique (Canis familiaris), renard roux (Vulpes vulpes), chat domestique (Felis catus), raton-laveur (Procyon lotor), musaraignes (Sorex spp., Blarina brevicauda), Grand Héron (Ardea herodias), Pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus), Corneille d’Amérique (Corvus brachyrhynchos), Grand Corbeau (Corvus corax), ouaouaron (Lithobates [Rana] catesbeiana), couleuvre d’eau (Nerodia sipedon) et possiblement achigan à grande bouche (Micropterus salmoides), siluriformes (Ameiurus spp.) et brochets (Esox spp.) (Ernst et Lovich, 2009; Gillingwater et Piraino, comm. pers., 2015). Les mammifères mésoprédateurs, comme les ratons laveurs et les renards roux, sont les principaux prédateurs de nids (Ernst et Lovich, 2009; voir la section Menaces et Facteurs limitatifs, Prédateurs favorisés par les activités humaines). Les jeunes sont vulnérables à la prédation par toutes les espèces susmentionnées, mais seuls le vison d’Amérique, la loutre de rivière, les canidés (coyotes, chiens domestiques), le raton laveur et les corvidés constituent une menace pour les adultes.

Les tortues peintes peuvent se trouver en fortes densités et contribuer de façon disproportionnée à la biomasse des écosystèmes aquatiques (Iverson, 1982; Congdon et al., 1986). Le corps des tortues, dont celui des tortues peintes, contient de deux à quatre fois la concentration de phosphore de celle se trouvant dans les poissons dulcicoles et les larves d’amphibiens (Sterrett et al., 2015). Ainsi, la grande biomasse de la population, la robustesse du squelette de la tortue, la croissante lente et la longévité des tortues peintes contribuent aux grandes quantités stables de nutriments (notamment de phosphore et de carbone) dans les écosystèmes d’eau douce (Sterrett et al., 2015).

Taille et tendances de la population

Activités et méthodes d’échantillonnage

On a recueilli des données importantes à moyen et à long terme sur des sous-populations de tortues peintes en Ontario, dans le parc national de la Pointe-Pelée (1972-1973 et 2001-2002, Browne, 2003; Browne et Hecnar, 2007) et le parc provincial Algonquin (1978-aujourd’hui, R.J. Brooks et J.D. Litzgus), dans le sud du Québec (2004-aujourd’hui, J.-F. Desroches et I. Picard) et au Michigan, dans la réserve E.S. George (1953-1955, O.J. Sexton; 1968-1972, H.M. Wilbur; 1975-1979, D.W. Tinkle et J.D. Congdon; 1980-2007, J.D. Congdon). Dans le cadre de ces études, on a utilisé des méthodes de marquage-recapture pour étudier l’abondance et les tendances démographiques des tortues peintes dans divers sites. Les méthodes de capture incluent l’utilisation d’épuisettes, de verveux et de verveux à ailes, de pièges flottants, de relevés visuels des milieux humides et de relevés de nids, comme il est décrit pour les études de cas qui suivent. L’UICN mentionne qu’aucune donnée démographique précise n’est disponible pour les tortues peintes au Canada (Van Dijk, 2013).

Selon l’accessibilité des sites, la complexité de l’habitat et le fait que les relevés soient ciblés ou non, la détectabilité des tortues peintes est très variable. Par conditions idéales, on peut souvent déceler des tortues peintes lors d’une seule visite dans un site puisqu’elles se chauffent au soleil en groupes visibles et ont des couleurs et des motifs facilement reconnaissables. Par comparaison, l’observation de tortues peintes du Centre dans un site du lac Érié (Ontario) a nécessité de 15 à 130 heures de piégeage à l’aide de verveux ou de 64 à 163 heures de relevés visuels; dans un site du sud du lac Huron (Ontario), l’observation a nécessité 44 heures de piégeage à l’aide de verveux et 8 à 10 heures de relevés visuels (Davy et al., 2015). Durant environ 250 à 300 jours-personnes de quelque 8 h/jour, 102 tortues peintes du Centre vivantes ont été capturées dans le parc provincial Rondeau (2000-2001) dans le cadre de relevés réalisés dans des milieux humides, le long de transects parcourus à pied avec une épuisette (Gillingwater et Piraino, comm. pers., 2015). Grâce à la même méthode, 48 tortues vivantes ont été capturées durant approximativement 80 jours-personnes de quelque 6 h/jour dans la réserve nationale de la faune du ruisseau Big (Ontario) en 2003 (Gillingwater et Piraino, comm. pers., 2015). Des chercheurs qui ont réalisé un relevé des reptiles et des amphibiens du comté de Prince Edward (Ontario) ont observé 178 tortues peintes du Centre se réchauffant au soleil sur un transect de 5 km parcouru en canot (35,6 tortues/km; Christie, 1997). Des recherches actives réalisées au printemps en pataugeant et en canotant ont été beaucoup plus fructueuses que le piégeage (Giguère, 2006). Des captures à la main ont permis de saisir 4,0 tortues/heure-recherche dans un site de l’ouest de l’île de Montréal, au Québec (Bider et Hoek, 1971). Beaucoup plus de tortues peintes du Centre ont été capturées à l’aide de pièges avant le 20 mai qu’entre le 20 mai et le 20 juin dans le lac Opinicon, en Ontario (Midwood et al., 2015), ce qui indique des niveaux élevés d’activités printanières chez l’espèce (voir la section Activités). L’utilisation de verveux appâtés, de pièges flottants, de captures à la main (Ream et Ream, 1966; Koper et Brooks, 1998; Tesche et Hodges, 2015) et la réalisation de relevés sur les routes (Steen et Smith, 2006) peuvent entraîner des biais d’échantillonnage importants qui doivent être pris en compte dans les études démographiques. Le tableau 4 présente un résumé des travaux et des méthodes d’échantillonnage.

Tableau 4. Travaux et réussite de piégeage dans les sous populations de tortues peintes (Chrysemys picta ssp.) dans l’est du Canada et le nord est des États Unis
Emplacement Méthode Captures
(tortues/journée de piégeage)
Remarque Référence
Lac Newboro, est de l’Ontario Verveux en tandem reliés par des lests et deux ailes 0,15 (2009) Échantillonnage du dégel (début avril) jusqu’au 20 juin Larocque et al., 2012a
Lac Opinicon, est de l’Ontario (printemps) Verveux en tandem reliés par des lests et deux ailes 0,65 (2010) Échantillonnage du dégel (début avril) jusqu’au 20 juin Larocque et al.. 2012a
Lac Opinicon, est de l’Ontario (automne) Verveux en tandem reliés par des lests et deux ailes 0,32 (2010) Échantillonnage du premier lundi de septembre au 2 octobre Larocque et al., 2012a
Parc national de la Pointe‑Pelée, Ontario Verveux appâtés 0,192 (1972) 522 journées de piégeage Browne et Hecnar, 2007
Parc national de la Pointe‑Pelée, Ontario Verveux appâtés 0,143 (2001/02) 3 237 journées de piégeage Browne et Hecnar, 2007
Parc provincial Algonquin, Ontario Verveux appâtés 0,03 (2011)
0,03 (2012)
520 (2011) et 834 (2012) journées de piégeage;
Piégeage en juillet et en août
Keevil et Riley, 2012; Keevil et Moldowan, 2013
Marais de la Rivière aux Cerise, Magog (Québec) Verveux appâtés 0,90 (2007)
0,98 (2010)
1,67 (2013)
112 (2007), 80 (2010) et 57 (2013) journées de piégeage; piégeage de juillet à septembre Picard, 2014
Réserve naturelle de la faune du lac Saint-François, Québec Verveux appâtés 0,2 (2004)
0,5 (2005)
30 (2004) et 18 (2005) journées de piégeage; piégeage en mai Giguère, 2006
Vermont, États‑Unis Verveux appâtés 0,16-5,40 Sans objet Wright et Andrews, 2002

Abondance

Les densités démographiques des tortues peintes peuvent atteindre des valeurs élevées, mais elles sont également sujettes à des variabilités régionales et à des fluctuations temporelles considérables, même dans les aires protégées. Dans la province faunique carolinienne et la province faunique du sud des Grands Lacs et du Saint-Laurent du sud de l’Ontario et du Québec, la densité des tortues peintes du Centre varie de 9,9 à 289 tortues/ha. Une densité d’environ 20 à 40 tortues/ha semble être la plus typique, mais il y a également des estimations exceptionnellement élevées de près de 500 tortues/ha (d’après la surface du plan d’eau) dans le parc national de la Pointe-Pelée (tableau 1). Dans les provinces fauniques du Bouclier canadien de l’Ontario et du Québec, la densité de tortues peintes du Centre est beaucoup plus faible, variant généralement de 2,6 à 15,7 (M. Keevil et Algonquin Park Turtle Project, inédit; tableau 1). La densité au parc Rockwood (Nouveau-Brunswick), dans la province faunique des Appalaches et de la côte de l’Atlantique, variait de 6,5 à 10 tortues/ha (Browne et Sullivan, 2017; tableau 1). La densité de tortues peintes diminue avec l’augmentation de la latitude (tableau 1). La température annuelle, la productivité de l’habitat et l’accessibilité des sites de nidification (p. ex. étang Wolf Howl; tableau 1) ainsi que le ratio de lisières de milieux humides par rapport à la superficie de la surface (p. ex. étang Wolf Howl, DeLaurier nord et sud; tableau 1) ont probablement une forte influence sur l’abondance et la densité démographiques. Quelques études à court et à long terme ont permis d’estimer la taille des sous-populations locales en Ontario et dans l’ouest du Québec, mais aucune estimation régionale ou provinciale de la taille des populations de tortues peintes n’est disponible au Canada. Aucune donnée sur l’abondance ou la densité de la population de tortues peintes de l’Est n’est disponible pour les Maritimes.

Fluctuations et tendances

Des études de moyen à long termes sur les tortues peintes à des sites ayant de faibles perturbations anthropiques en Ontario (Samson, 2003; Algonquin Park Turtle Project, inédit) et au Québec (Mallet, 1975; Picard et Desroches, 2010) ont permis de montrer la stabilité démographique. Une taille démographique relativement constante, un faible taux annuel de recrutement démographique, un taux de survie élevé des adultes et la grande longévité des adultes caractérisent généralement les populations peu touchées du parc provincial Algonquin, qui ont fait l’objet d’un suivi de 1978 à aujourd’hui (Samson, 2003; Algonquin Park Turtle Project, inédit). Dans le parc provincial Algonquin, la densité démographique à l’étang Wolf Howl atteignait 103 à 109 tortues/ha de 1990 à 2002 (Samson, 2003) et 97 tortues/ha en 2013 (Keevil, inédit; note : une estimation beaucoup plus petite de 64,7 tortues/ha dans le site par Koper et Brooks [1998] semble anormale à la lumière des analyses robustes de Samson [2003] et de Keevil [inédit]). Dans un autre site du parc provincial Algonquin, le lac West Rose, Samson (2003) a estimé à 9,7-11,2 tortues/ha de 1990 à 2003 comparativement à 11,5 tortues/ha en 2013 (Keevil, inédit).

À l’opposé, sur une période de 30 ans, Browne et Hecnar (2007) ont enregistré un déclin des captures par unité d’effort (c.-à-d. de l’abondance relative) des tortues peintes du Centre dans le parc national de la Pointe-Pelée, en Ontario. L’habitat est protégé contre les développements, mais ce site est situé dans la région la plus densément développée au Canada, où de nombreuses autres menaces qui touchent l’espèce (p. ex. mortalités routières, prédation) sont intenses. La sous-population de ce site a également connu un changement important vers un déséquilibre en faveur des mâles, un déclin important de la taille corporelle médiane (vraisemblablement en partie attribuable à l’augmentation du déséquilibre en faveur des mâles) et, de façon proportionnelle, une augmentation des individus de la taille de juvéniles comparativement aux évaluations de 1972-1973 et de 2001-2002; une hausse de la prédation des femelles nicheuses, résultant de denses populations de ratons laveurs, pourrait être responsable de ce changement de la structure démographique (Whitehead, 1997; Browne et Hecnar, 2007). De même, dans la réserve E.S. George, au Michigan, des recherches à long terme ont indiqué des fluctuations considérables de la taille de la population de tortues peintes du Centre (tableau 1). Des études réalisées de 1953 à 1957 ont permis d’estimer une densité de 134,4 individus/ha (Sexton, 1959a; Congdon et al., 1986). De 1968 à 1973, on a obtenu des estimations de la densité de la même sous-population de 25,5 individus/ha, ce qui représente un déclin de 80 % (Wilbur, 1975b; Congdon et al., 1986). Plus récemment, de 1975 à 1983, on a procédé à des estimations de 39,9 individus/ha (Congdon et al., 1986).

Dans des sites ayant des perturbations anthropiques minimales, la fluctuation de la structure des sous-populations locales pourrait être causée par des changements environnementaux entraînant l’émigration ou la mortalité (p. ex. sécheresse et assèchement d’étangs) ou des mortalités massives (mortalités hivernales attribuables à des phénomènes environnementaux extrêmes ou à des prédateurs). Même un faible niveau de mortalités additionnelles (5-10 %) devrait entraîner de graves déclins graduels de la population sur des périodes étendues qui sont difficiles à déceler (p. ex. Gamble et Simons, 2003; Midwood et al., 2015). Suite à une perturbation, le rétablissement de la population est lent à cause du cycle vital « lent » de la tortue peinte. On ne possède pas suffisamment de données historiques et contemporaines dans l’aire de répartition des tortues peintes du Centre et de l’Est pour déterminer si lespopulations sont en déclin ou pour estimer l’ampleur du déclin à l’échelle locale, régionale et nationale. D’autres paramètres de la structure démographique changeante, comme des changements du rapport des sexes, de la taille corporelle et/ou des classes d’âge, ne sont pas disponibles, sauf pour ce qui est des recherches de Browne et Hecnar (2007).

Les tortues peintes devraient avoir une stabilité démographique à long terme étant donné leur stratégie vitale de répartition des risques; toutefois, la nécessité de faire des études à long terme pour déterminer les fluctuations et les tendances démographiques limite la disponibilité de telles données. Dans le sud du Canada, les sous-populations de tortues peintes du Centre (c.-à-d. province faunique carolinienne et province faunique du sud des Grands Lacs et du Saint Laurent) sont probablement en déclin à cause de multiples menaces omniprésentes continues (voir la section Menaces); on a observé des déclins de ces sous-populations (Browne et Hecnar, 2007). La perte de plus de 70 % des milieux humides dans le sud de l’Ontario au cours des 200 dernières années a probablement entraîné des déclins importants de l’abondance et de la répartition dans cette région (voir la section Habitat, Tendances en matière d’habitat, et la section Menaces). Dans la région du Bouclier canadien, tout déclin de tortues peintes du Centre sera plus probablement localisé en raison du nombre restreint et de la gravité réduite des menaces (p. ex. densité routière et volume de la circulation réduits, beaucoup moins de perte d’habitat) comparativement aux régions carolinienne et des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Les quelques ensembles de données existants sur les sous-populations du Bouclier canadien ne montrent pas d’augmentation ni de déclin, mais ces sous-populations ont une plus grande vulnérabilité au déclin que les sous-populations plus au sud à cause de leur environnement et des caractéristiques du cycle vital (p. ex. saison active plus courte, croissance plus lente, âge de maturité plus tardive, durées de génération plus longue, risque d’insuccès reproductif à cause des basses températures). Cela correspond au régime de données historiques par rapport aux données récentes du Bouclier canadien provenant du Résumé herpétofaunique de l’Ontario et de l’Atlas des reptiles et des amphibiens de l’Ontario (ARAO) (figure 4). Dans de grandes zones de l’est du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse où les conséquences des activités humaines sont relativement faibles (voir la section Habitat, Tendances en matière d’habitat et Menaces), les sous-populations de tortues peintes sont probablement moins à risque de déclin étendu. L’absence de données démographiques sur les tortues peintes de l’Est dans leur aire de répartition canadienne réduit notre compréhension de la fluctuation et des tendances démographiques.

Immigration de source externe

La dispersion naturelle des tortues peintes du Centre et de l’Est depuis des États des États-Unis voisins des provinces canadiennes pourrait être possible à long terme. L’urbanisation extensive, l’agriculture et les barrières naturelles (notamment le lac Érié et le lac Ontario) et artificielles le long de la frontière entre le Canada et les États-Unis dans l’aire de répartition de la tortue peinte du Centre limiteraient la probabilité et le succès de la dispersion. Cela s’applique dans une moindre mesure aux tortues peintes de l’Est, et les tortues se trouvant au sud de la frontière font face à des menaces semblables aux tortues du Canada. Les immigrants possibles des États voisins du Michigan, de New York, du Vermont et du Maine seraient adaptés aux conditions climatiques, et les sous-populations de ces États sont généralement considérées comme non en péril (tableau 5). La dispersion naturelle vers la Nouvelle-Écosse de tortues provenant de sites terrestres du Canada et des États-Unis serait très faible et non fréquente. Les tortues peintes du nord-est des États-Unis sont vraisemblablement similaires sur le plan génétique à celles de l’est du Canada compte tenu de la dispersion après les glaciations relativement récentes de ces dernières à partir des États-Unis et des similarités génétiques générales des sous-espèces (Starkey et al., 2003; Jensen et al., 2015). Les menaces les plus grandes qui pèsent sur les tortues peintes du Canada sont liées à la perte d’habitat, à la mortalité routière et aux prédateurs favorisés par les activités humaines (voir la section Menaces et Facteurs limitatifs); ainsi, des individus supplémentaires auraient peu d’avantages pour les sous-populations canadiennes, à moins que les causes de mortalité sous-jacentes soient atténuées.

Tableau 5. Cotes de conservation attribuées à la tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata) et à la tortue peinte de l’Est (C. p. picta) dans leurs aires de répartition en Amérique du Nord. Il est à signaler que les provinces et les États ne reconnaissent pas tous explicitement les tortues peintes au niveau subspécifique et, ainsi, attribuent des cotes de conservation simplement au C. picta. Cotes de NatureServe (2016)
Nom scientifique Cote Compétence
Chrysemys picta marginata Cote infranationale
S5 (non en péril)
S4 (apparemment non en péril)
SNR (non évaluée)
Ontario; Illinois, Kentucky, Pennsylvanie, Virginie‑Occidentale
Indiana
New Jersey
Chrysemys picta marginata Cote nationale
N5 (non en péril)
Canada (2011); États‑Unis (1996)
Chrysemys picta marginata Cote mondiale
G5 (non en péril)
Partout dans le monde
Chrysemys picta marginata Cote pour les taxons infraspécifiques
T5 (non en péril)
Partout dans le monde
Chrysemys picta picta Cote infranationale
S5 (non en péril) SNR (non évaluée)
Nouveau‑Brunswick, Nouvelle‑Écosse; Pennsylvanie, Rhode Island, Virginie‑Occidentale
New Jersey
Chrysemys picta picta Cote nationale
N5 (non en péril)
Canada (2011); États‑Unis (1996)
Chrysemys picta picta Cote mondiale
G5 (non en péril)
Partout dans le monde
Chrysemys picta picta Cote pour les taxons infraspécifiques
T5 (non en péril)
Partout dans le monde
Chrysemys picta (évaluations dans l’aire de répartition du C. p. marginata et du C. p. picta et des formes intermédiaires) Cote provinciale et étatique
S5 (non en péril) S4 (apparemment non en péril)
SNR (non évaluée)
Ontario, Nouveau‑Brunswick, Nouvelle‑Écosse; Alabama, Caroline du Nord, Connecticut, Delaware, Géorgie, Kentucky, Maine, Maryland, Massachusetts, Michigan, New Hampshire, État de New York, Rhode Island, Tennessee, Vermont, Virginie, Virginie‑Occidentale
Québec
Caroline du Sud, Illinois, Indiana, Ohio, Pennsylvanie
Chrysemys picta (évaluations dans l’aire de répartition du C. p. marginata et du C. p. picta et des formes intermédiaires) Cote nationale
N5 (non en péril)
Canada (2011); États‑Unis (1996)
Chrysemys picta (évaluations dans l’aire de répartition du C. p. marginata et du C. p. picta et des formes intermédiaires) Cote mondiale
G5 (non en péril)
Partout dans le monde

Menaces et facteurs limitatifs

Les sources anthropiques de mortalité incluent la mortalité due aux véhicules (véhicules sur routes, chemin de fer, véhicules hors route, embarcations), la perte d’habitat, l’emmêlement dans des filets de pêche entraînant la noyade, l’ingestion d’hameçons, l’emmêlement dans des clôtures grillagées anti-érosion, le piégeage dans l’enrochement du rivage, la collecte pour la consommation ou le commerce, et l’éviction par des espèces envahissantes ou la compétition avec celles-ci (Ernst et Lovich, 2009; Gillingwater et Piraino, comm. pers., 2015).

Comme d’autres tortues (Congdon et al., 1993, 1994), les tortues peintes sont même vulnérables à de faibles niveaux de mortalités adultes supplémentaires. Les longues durées de génération et les déclins relativement lents des populations de tortues, dont les tortues peintes, rendent difficile la détection de ces déclins à des échelles de vie humaine, et le rétablissement est très lent (Brooks et al., 1988, 1991; Congdon et al., 1993, 1994; Pitt et Nickerson, 2013; Midwood et al., 2015). Des données indirectes pourraient être utilisées pour déterminer la gravité d’une menace (p. ex. perte de milieux humides ou densité routière comme prédicteur de l’abondance ou du déclin des tortues peintes), mais des suivis ciblés ou des évaluations directes des menaces sont encore nécessaires.

Les menaces pesant sur la tortue peinte décrites ci-dessous ont été classées selon le système unifié de classification des menaces de l’Union internationale pour la conservation de la nature et le Partenariat pour les mesures de conservation (Conservation Measures Partnership; UICN-CMP), d’après le lexique standard sur la conservation de la biodiversité de Salafsky et al. (2008). Les menaces sont présentées en ordre décroissant de gravité de l’impact, en finissant par les menaces dont la portée ou la gravité est inconnue. L’impact global des menaces pesant sur la tortue peinte du Centre est élevé-moyen (annexe II) et l’impact global pesant sur la tortue peinte de l’Est est moyen (annexe III).

Les résultats du calculateur de menaces pour la tortue peinte du Centre et la tortue peinte de l’Est indiquent clairement que les effets directs et indirects des routes, des espèces envahissantes et de la perte d’habitat sont les principales menaces pesant sur les deux UD. On note également des menaces additionnelles liées à la pêche commerciale et récréative, à d’autres activités récréatives et aux prédateurs favorisés par les activités humaines.

Routes et voies ferrées (4.1)

Impact prévu pour la tortue peinte du Centre : moyen-faible (portée : grande-négligeable, gravité : modérée)

Impact prévu pour la tortue peinte de l’Est : faible (portée : grande, gravité : légère)

Les routes posent de multiples menaces pour les tortues peintes et entraînent des mortalités directes et indirectes. Les routes contribuent à la destruction et à la fragmentation de l’habitat, à la persécution intentionnelle et à la mortalité (Ashley et al., 2007), constituent des obstacles aux déplacements et sont une source de dégradation et de pollution environnementales. De plus, les routes augmentent l’accès des humains; la perturbation persistante pourrait entraîner des effets sublétaux. Les tortues entrent en contact avec les routes pour deux raisons : i) sites de nidification en raison du substrat favorable, de la conductance thermique, de l’exposition et du drainage des routes et des accotements; ii) utilisation incidente lors de déplacements sur terre durant la dispersion et/ou la migration. À cause de leurs déplacements lents et de leur tendance à se rétracter dans leur carapace protectrice lorsqu’elles sont dérangées, les tortues s’attardent sur la surface routière, ce qui augmente l’exposition aux collisions avec des voitures. Les routes peuvent devenir des pièges écologiques pour les femelles qui sont attirées vers les accotements en gravier pour la nidification, ce qui entraîne la mort des femelles et/ou de leurs petits. Toutes les classes de sexe et d’âge sont vulnérables à la mortalité routière durant les déplacements migratoires ainsi qu’à la présence accrue de prédateurs le long de l’habitat de lisière perturbé. La menace attribuable aux routes pour les tortues peintes du Centre a reçu une attention appréciable et croissante en Ontario et au Québec. Les conséquences des routes sur les tortues peintes de l’Est dans les Maritimes sont généralement mal comprises et ne sont pas mesurées. Ces conséquences sont probablement localisées étant donné la densité routière relativement faible dans cette région (McAlpine, 2010), mais elles peuvent être importantes à l’échelle locale (Herman, comm. pers., 2018).

Conséquences spatiales et temporelles des routes

Au Canada, trois périodes de la saison active de la tortue peinte sont particulièrement préoccupantes pour ce qui est de la mortalité routière : en mai, durant les déplacements suivant l’hivernation (Ashley et Robinson, 1996); en juin, durant la période de nidification (MacKinnon et al., 2005; Desroches et Picard, 2007; Baxter-Gilbert et Riley, comm. pers., 2015; Boyle, comm. pers., 2015; Garrah et al., 2015; Sheppard, 2015; Stinnissen, 2015); en septembre, durant les déplacements précédant l’hivernation et l’éclosion (MacKinnon et al., 2005; OREG, 2010; Baxter-Gilbert et Riley, comm. pers., 2015; Boyle, comm. pers., 2015; Garrah et al., 2015; Sheppard, 2015; Stinnissen, 2015). Les taux de mortalité routière de l’herpétofaune sont généralement les plus élevés lorsque des routes se situent dans un rayon de 100 m de milieux humides et que des routes sont bordées de milieux humides des deux côtés et lorsqu’il y a un fort couvert forestier à proximité (Findlay et Houlahan, 1997; Marchand et Litvaitis, 2004; Langen et al., 2009, 2012). Parmi les multiples variables spatiales, temporelles et climatiques, la proximité de milieux humides aux routes était le prédicteur le plus fort de la mortalité routière de la tortue peinte du Centre et de la chélydre serpentine dans la péninsule Bruce, en Ontario (Stinnissen, 2015). De même, la mortalité des tortues au havre Honey, dans la baie Georgienne, était liée à la superficie d’eau, à la distance par rapport à l’eau et au nombre de franchissements de cours d’eau (MacKinnon et al., 2005). En Outaouais, au Québec, plus de la moitié (56 %) des tortues peintes tuées sur les routes se trouvaient à moins de 100 m de l’habitat aquatique, tandis que la plupart (82 %) étaient à moins de 200 m et que la grande majorité (92 %) des individus étaient à moins de 300 m de milieux humides (Desroches et Picard, 2007). En moyenne, les tortues peintes tuées sur les routes se trouvaient à moins de 115 m de l’habitat aquatique (Desroches et Picard, 2007). La proportion de tortues peintes mâles et adultes se trouvant dans 29 étangs du New Hampshire était étroitement liée à la densité routière dans un rayon de 100 m de l’habitat aquatique (Marchand et Litvaitis, 2004). Les mortalités routières de tortues sont souvent spatialement regroupées (Garrah et al., 2015); cependant, il pourrait être impossible de cibler les points chauds de mortalité dans les sites où les routes ont déjà eu des conséquences sur les sous-populations (Eberhardt et al., 2013).

Ampleur de la menace

Dans le sud de l’Ontario, la longueur de routes asphaltée a augmenté de près de 6 fois de 1935 à 2005 (1935 : 7 133 km; 1965 : 23 806 km; 1995 : 35 637 km; 2005 : 40 800 km), et une augmentation substantielle de routes à plusieurs voies a été observée au cours de la même période (Fenech et al., 2000; OBC, 2010, 2015). Peu de sites du paysage terrestre du sud de l’Ontario se trouvent à plus de 1,5 km d’une route (figure 7; OMNR, 2009). On estime que 25 % des parcs provinciaux et des réserves de conservation du centre-sud de la province comptent une densité routière plus élevée que le paysage environnant (Crowley et Brooks, 2005; Crowley, comm. pers., 2017). La densité routière dans l’écozone du Bouclier canadien, dans le centre-nord de l’Ontario, a connu de petites augmentations au cours des dernières années (augmentation de 0,02 % de 2001 à 2005), mais la densité routière de cette région demeure faible (OBC, 2010). Le taux d’augmentation de la longueur de routes totale a ralenti en Ontario (> 2 % d’augmentation de 1985 à 2005), mais les conséquences des routes relatives à la fragmentation de l’habitat et la hausse de la densité de circulation devraient être durables (Fenech et al., 2000). En plus de l’augmentation de la superficie terrestre occupée par les routes, il y a eu une hausse importante de la densité de circulation en Ontario (1988-2010; OMTO, 2010a,b) et en Nouvelle-Écosse (NSDTIR, 2009, 2014) au cours des dernières décennies. Il en est probablement de même au Québec et au Nouveau-Brunswick, mais on ne semble pas posséder de données à ce sujet.

Gravité de la menace

La mortalité routière et les effets indirects des routes constituent des menaces omniprésentes qui ont des conséquences sur tous les stades du cycle vital des tortues peintes. Sur 151 nids de tortues peintes et de chélydres serpentines située en bordure de route et ayant fait l’objet de suivi en Outaouais, au Québec, 3,4 % des nids (représentant 24 % des nids productifs) ont subi un compactage du sol, de sorte que les œufs et les jeunes ont été écrasés dans le nid ou que l’émergence naturelle était entravée (Desroches et Picard, 2007). Des déformations de la carapace ont été observées chez des jeunes provenant de nids compactés, ce qui donne à penser que des effets sublétaux seraient possibles (Desroches et Picard, 2007). La compaction du sol représente une source importante mais peu connue d’effets sublétaux et létaux additionnels pour les nids en bordure de routes. En plus de la mortalité attribuable aux collisions avec des véhicules, du fait qu’il s’agit d’habitat de lisière, les routes peuvent constituer des corridors de recherche linéaires pour les prédateurs; ainsi, les femelles au nid, les œufs et les nouveau-nés ont un risque de mortalité accru (Temple, 1987; Steen et Smith, 2006).

Les nouveau-nés et les juvéniles peuvent former une grande proportion (~22-45 %) des individus tués sur les routes (Farmer et al., 2012; Seburn, 2014; Baxter-Gilbert et Riley, comm. pers., 2015; P. Heaven, comm. pers., 2015). On n’a pas noté de biais relatif au sexe chez les tortues peintes du Centre juvéniles tuées sur la route au parc provincial Algonquin et au parc provincial Presqu’île (Noble, 2015; Keevil, comm. pers., 2015). Les mortalités de nouveau-nés et de juvéniles sont probablement sous-déclarées étant donné la taille discrète des jeunes tortues peintes, que les charognards mangent (Steen et Smith, 2006), et les deux périodes d’émergence des nids (automne et printemps). Environ 40 % des tortues peintes du Centre nouveau-nées cherchent refuge dans l’herbe, les débris ligneux et la litière de feuilles avant de se déplacer vers l’eau (Riley et al., 2014b); les nouveau-nés émergeant des nids en bordure de route qui n’ont pas de refuge à proximité sont vulnérables à des niveaux élevés de prédation. À l’opposé, Dorland et al. (2014) laissent entendre que les routes pourraient réduire la pression exercée par la prédation en délogeant les prédateurs locaux. Les accotements des routes peuvent offrir un habitat de nidification additionnel (DeCatazaro et Chow-Frazer, 2010; Dorland et al., 2014; mais voir Marchand et Litvaitis, 2004), mais ils auraient seulement un avantage net lorsque la densité de la circulation est assez faible pour que le recrutement excède la mortalité des adultes.

On a compilé des données démographiques relatives à la mortalité routière grâce à des études réalisées en Ontario, au Québec et dans des localités sélectionnées des États-Unis (tableau 6). La perte d’adultes reproducteurs a des conséquences graves sur la démographique et l’intégrité génétique à long terme. Les échecs de nidification chroniques et les effets génétiques perturbateurs peuvent exacerber les conséquences des routes (Angers et Silva-Beaudry, 2006; Laporte et al., 2013). La mortalité routière pourrait avoir des effets disproportionnés sur les femelles reproductrices à cause de leurs déplacements terrestres pour la nidification (Steen et Gibbs, 2004; Aresco, 2005; Gibbs et Steen, 2005). Toutefois, les mâles effectuent également des dispersions terrestres sur de longues distances (voir la section Déplacements) et pourraient être touchés par la mortalité routière de façon égale ou plus grande que les femelles (Carstairs et al., 2016). Les recherches de Findlay et Bourdages (2000) dans le sud-est de l’Ontario donnent à penser que les conséquences des routes sur les populations d’herpétofaune sont décelables, en moyenne, en moins de huit ans. Étant donné le cycle vital des tortues peintes et la possibilité de déclins lents, cette période de détection est probablement beaucoup plus longue et pourrait même être de nombreuses décennies (Findlay et Bourdages, 2000; Marchand et Litvaitis, 2004; Eskew et al., 2010). Dans l’est de l’Ontario, Dorland et al. (2014) n’ont observé aucune différence liée à l’abondance relative, au rapport des sexes ou à la taille corporelle moyenne entre les étangs adjacents aux routes et les étangs se trouvant plus loin des routes. Les tortues peintes qui vivent dans des sites touchés par les routes ne possédaient pas de concentrations plus élevées de corticostérone, l’hormone du stress, comparativement à celles d’un site témoin (Baxter-Gilbert et al., 2014).

Tableau 6. Données sur la mortalité routière des tortues peintes (Chrysemys picta ssp.) en Ontario, au Québec et dans certaines régions des États-Unis. Il est à signaler que les valeurs relatives à la densité des observations et des mortalités sur les routes ne sont pas pondérées en fonction des activités de recherche. * Le nombre d’individus représentés dans les données sur le rapport des sexes n’est pas égal au nombre total d’observations de tortues sur les routes en raison des différentes méthodes de consignation des données pour l’échantillonnage au hasard et l’échantillonnage par transects. VR = vivante sur la route, MR = morte sur la route, BR = blessée sur la route, M = mâle, F = femelle, AdInc = adulte de sexe inconnu, J = juvénile (sexuellement immature)
Année Nbre de tor-tues obs. État des tortues,
VR: MR: BR
Rapport des sexes, M:F:AdInc:J Distance échantil-lonnée (km) lors de chaque relevé Densité des observations sur la route (tortues/km) par période d’échantil-lonnage Densité des mortalités sur la route (tortues/km) par période d’échantillonnage (année ou plage d’années) Description des activités d’échantillonnage Emplacement Source
2013
2014
2015
26
30
21
14:12:0
11:19:0
4:17:0
10:9:1:6
6:12:1:11
3:11:0:7
2,4
2,4
2,4
10,8
12,5
8,8
5,0
7,9
7,1
3 relevés à bicyclette et 1 relevé à pied quotidiens de mai à la fin août, signalements d’observations faites au hasard Parc provincial Presqu’île (promenade Presqu’ile), Ontario Boyle, données inédites
2015 16 13:3:0 1:12:2:1 3,0 5,3 1,0 3 relevés quotidiens à bicyclette de mai à la fin août Parc provincial Murphys Point (route de comté 21), Ontario Noble et Kiesewalter, données inédites
2003-2004 54 Inconnu Inconnu 12,2 4,4 Inconnue Relevé quotidien en voiture d’avril à octobre Honey Harbour (chemin Muskoka 5), Ontario MacKinnon et al., 2005
2014-2015 34 34:0:0 3:30:1:0 Inconnue Inconnue Sans objet Échantillonnage au hasard par le personnel du parc Parc provincial Grundy Lake, Ontario Sheppard, 2015
2014a
2014b
2015
102
76
51
63:39:0
37:39:0
33:17:1
18:33:51
12:17:47
4:29:18
4,0
1,5
1,5
25,5
50,7
34,0
1,5
26,0
19,3
2014a = 8 observations; 2 349 heures de recensement.
2014b = 1 test d’atténuation et 2 sites témoins (1 185 heures de recensement). 2015 = 1 test d’atténuation et 2 sites témoins (1 211 heures de recensement).
Haliburton, Ontario Heaven, 2015
2002-2013 36  19:15:2 4:27:2:3 15,0 2,4 1,0 Échantillonnage au hasard en voiture de mai à la fin août Parc provincial Algonquin, Ontario Litzgus, 2014
2012
2013
91
108
10:81:0
12:96:0
23:8:29:31*
37:8:8:24*
6,0
6,0
15,2
18
13,5
16
2 relevés quotidiens en voiture de mai à la fin août Première Nation de Magnetawan (route 69), Ontario Baxter-Gilbert et Riley, données inédites
2012
2013
34
13
24:10:0
10:3:0
Inconnu
Inconnu
2,8
2,8
12,1
4,6
3,6
1,1
2 relevés quotidiens en voiture de mai à la fin août, signalements d’observations au hasard Première Nation de Magnetawan (route 529), Ontario Baxter-Gilbert et Riley, données inédites
2012
2013
43
40
15:28:0
4:36:0
11:4:11:17
17:7:10:6
13,0 + 2,0
13,0 + 2,0
2,9
2,7
1,9
2,4
Relevés quotidiens sur 13 km en voiture (09:00, 18:00, 22:00) du 1er mai au 31 août; 1 relevé quotidien sur 2 km à pied le long de la route (10:00). Total de 960 relevés en 2012 et de 974 relevés en 2013 (1 934 relevés au total). Burwash (route 69), Ontario Baxter-Gilbert et al., 2015; Baxter-Gilbert et Riley, données inédites
1979
1980
1992
1993
95
74
93
79
0:95:0
0:74:0
0:93:0
0:79:0
Inconnu
Inconnu
Inconnu
Inconnu
4,3
4,3
22,1
17,2
21,6
18,4
22,1
17,2
21,6
18,4
3 relevés hebdomadaires à bicyclette, de juin à la fin octobre (1979), d’avril à la fin octobre (1980, 1992, 1993) Long Point (route 59), Ontario Ashley et Robinson, 1996
2012 167 0:167:0 Inconnu 100
(80 km le long de la route 7, 20 km le long de la route 41)
1,67 1,67 28 relevés en voiture, de la fin mai à la mi-septembre Comtés de Peterborough et de Hastings (routes 7 et 41), Ontario Lesbarrères et al., 2013
2012
2013
49
92
29:20:0
35:56:1
3:17:29:0
5:14:15:58
100
100
0,49
0,92
0,20
0,56
2012 : relevés quotidiens du 25 mai au 31 août, 40 km à bicyclette et 60 km en voiture (78 relevés). 2013 : du 16 avril au 21 septembre, 80 km à bicyclette et 20 km en voiture (96 relevés). 17 400 km recensés en 2012-2013. Péninsule Bruce (route 6), Ontario Stinnissen, 2015; Stinnissen , comm. pers., 2015
Sans objet 52 3:49:0 18:16:18 (sexe inconnu, adultes et juvéniles combinés) 100 Sans objet Sans objet 8 relevés en voiture du 30 mai au 2 juillet, moyenne de 4,25 jours entre les relevés, mais pas plus de 6 jours D’Arnprior à Petawawa (route 17), Ontario Seburn, 2014
2008
2010
2011
69
46
45
0:69:0
0:46:0
0:45:0
(taux de mortalité annuel estimé à 95 individus)
Inconnu 37 1,87
1,24
1,22
(2,57)
1,87
1,24
1,22
(2,57)
3-4 relevés hebdomadaires à bicyclette, du 14 avril au 16 octobre 2008 (84 relevés), du 2 juin au 30 septembre 2010 (56 relevés), du 3 mai au 30 juin 2011 (23 relevés). Promenade des Mille-Îles, Ontario Garrah et al., 2015
2003 45 0:45:0 10:28:7:0 625 0,072 0,072 Relevés hebdomadaires en voiture, du 1er juin au 5 juillet Outaouais, Québec Desroches et Picard, 2005
2003-2004 119 0:119:0 20:80:17:2 700 0,17 0,17 Relevés hebdomadaires en voiture, du 3 juin au 4 juillet (2003), du 7 juin au 1er juillet (2004) avec observations fortuites en dehors de la période d’échantillonnage Outaouais, Québec Desroches et Picard, 2007
2013
2014
2015
4
6
6
0:4:0
0:6:0
0:6:0
Inconnu 40
40
40
0,1
0,15
0,15
0,1
0,15
0,15
Cas de mortalité routière signalés par les gardes de parc Parc national de Plaisance, Québec Houle, comm. pers., 2015
2012
2013
12
8
3:9:0
2:6:0
Inconnu
Inconnu
32,1
32,1
0,37
0,25
0,28
0,19
Relevés quotidiens en voiture, à bicyclette ou à pied du 20 mai au 14 juillet (2012), du 27 mai au 3 juillet (2013) Rivière Missisquoi Nord (routes 243 et 245), Québec Lafrenière et Sicotte, 2013; Robidoux , comm.pers., 2015
2006-2007 126 0:126:0 Inconnu 160 0,79 0,79 Relevés hebdomadaires en voiture de mai à octobre, total de 41 relevés, sur une distance de 6 564 km Comté de St. Lawrence, État de New York Langen et al., 2012
2000-2001 32 0:32:0 11:21:0:0 Inconnue Inconnue Inconnue Observations fortuites Comtés de Strafford et de Rockingham, New Hampshire Marchand et Litvaitis, 2004
1995 206 1:205:0 88:54:63
(sexe inconnu, adultes et juvéniles combinés)
7,2 28,6 28,5 3 relevés hebdomadaires du 17 mai au 24 août Mission Valley (route 93), Montana Fowle, 1996
2002
2003
2004
357
414
269
Sans objet 0:3:101:87:
(166)
50:49:92:86:
(137)
49:29:78:48:
(65)
10,4 Sans objet Sans objet 33 relevés sur 3 ans Mission Valley (route 93), Montana Griffin et Pletscher, 2006.

Les tortues peintes sont régulièrement mentionnées comme étant l’espèce de tortue et de reptile la plus fréquemment observée (vivante ou morte) lors des relevés le long des routes en Ontario et au Québec, mais ces valeurs sont rarement disponibles sous forme de taux de mortalité de la population. Dans le parc national de la Pointe-Pelée, en Ontario, le taux de mortalité moyen des tortues peintes du Centre n’était que de 5,3 adultes/année (Browne, 2003). La modélisation de la population n’a pas révélé de déclin démographique dû à la mortalité routière à l’échelle du parc, probablement en raison de la présence d’une importante sous-population, de la faible densité de la circulation routière, des limites de vitesse et du volume de la circulation, et de l’enlèvement actif des tortues vivantes qui se trouvent sur la route par les visiteurs et le personnel du parc (Browne, 2003; Browne, comm. pers., 2016). Selon l’estimation conservatrice de Bradford (2003), 5 % de la sous-population de tortues peintes se trouvant dans le parc national des Mille-Îles meurt sur les routes chaque année, ce qui correspond à un taux qui pourrait compromettre la durabilité de cette sous-population. En étudiant les populations vivant en bordure des routes et la mortalité routière au Québec, Desroches et Picard (2007) ont observé des pertes démographiques annuelles attribuables à la mortalité routière de 0,29 à 9,9 % (tableau 8). Gibbs et Shriver (2002) ont prédit qu’une densité routière (> 2 km de routes/km2) et un volume de circulation (> 200 véhicules/voie/jours) très élevés seraient nécessaires pour réduire la viabilité des sous-populations régionales de tortues d’étang de petite taille, comme les tortues peintes. À l’heure actuelle, les meilleures données disponibles pour le sud de l’Ontario (1995), une zone présentant l’une des densités routières les plus élevées de la province, laissent croire que la densité va de 0,503 à 0,518 km de route/km2 (Fenech et al.,2000). Gibbs et Shriver (2002) reconnaissent que leur prédiction sous-estime les effets de la mortalité routière à l’échelle de la population, car elle ne tient pas compte des menaces concurrentes, ce qui restreint la mortalité à la période de nidification, et des variations du cycle vital dans l’aire de répartition de la tortue peinte.

Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes (8.1)

Impact prévu pour la tortue peinte du Centre : faible (portée restreinte, gravité légère)

Impact prévu pour la tortue peinte de l’Est : inconnu (portée petite, gravité inconnue)

De nombreuses espèces de tortues d’eau douce non indigènes issues du commerce d’animaux de compagnie (p. ex. espèces de trachémydes, de pseudémydes et de tortues géographiques; ORAA, données inédites) ont été introduites à l’intérieur de l’aire de répartition canadienne des tortues peintes. Nombre d’introductions de la sorte ont été notées dans des zones protégées, notamment dans le parc national de la Pointe-Pelée (Ontario, Browne, 2003; Browne et Hecnar 2007), dans le parc provincial The Pinery (Ontario, Davy, comm. pers., 2015; Steinberg, comm. pers., 2015), dans la zone de protection de la nature de St. Johns (Ontario, P. Moldowan, obs. pers.) et dans le parc Rockwood (Nouveau-Brunswick, Browne et Sullivan, 2015). Ces espèces de tortues non indigènes sont capables d’hiverner avec succès dans le sud et le centre de l’Ontario, de même que dans les Maritimes (McAlpine, 2010; Browne et Sullivan, 2015; Seburn, 2015; ORAA, données inédites), et le succès de la reproduction a été observé au moins chez la tortue à oreilles rouges (T. s. elegans) dans le sud de l’Ontario (Gillingwater, 2013; Seburn, 2015). Les tortues introduites, qui possèdent souvent un corps de grande taille, peuvent faire compétition aux tortues indigènes pour l’accès aux sites d’exposition au soleil (Cadi et Joly, 2003), la nourriture et les ressources spatiales (Cadi et Joly, 2004), et peuvent être la source d’introductions de parasites et d’agents pathogènes (Varneau et al.,2011). Vu la relation taxinomique étroite entre les tortues peintes et les autres tortues de la famille des Émydidés fréquemment rencontrées dans le commerce d’animaux de compagnie, il existe une possibilité de chevauchement des niches écologiques, de compétition causant de l’interférence dans l’accouplement, et de risques de transfert de parasites et d’agents pathogènes. La tortue exotique la plus communément introduite, la tortue à oreilles rouges, possède une aire de répartition qui chevauche largement le sud de l’aire de répartition des tortues peintes (Ernst et Lovich, 2009); la coexistence est donc probable.

L’introduction d’espèces de poissons prédateurs de pêche sportive (p. ex. achigans [Micropterus spp.], grand brochet [Esox lucius], maskinongé [Esox masquinongy], barbottes [Ameiurus spp.]) peut être une source de mortalité chez les tortues juvéniles (Ernst et Lovich, 2009). Nombre de ces espèces prédatrices vivent dans des eaux chaudes peu profondes, dans des zones bien végétalisées susceptibles d’être fréquentées par de jeunes tortues peintes.

L’invasion par la végétation aquatique non indigène, en particulier par le Phragmites a. australis, nuit aux sous-populations de tortues peintes dans le sud de l’Ontario et probablement ailleurs. Dans l’est du Canada, cette espèce occupe une grande zone en expansion dans l’aire de répartition des tortues peintes (Catling et Mitrow, 2011), chasse les tortues peintes des zones d’habitat (riveraines) optimales, et réduit l’accès à la rive pour la nidification. Des sous-populations de tortues peintes du Centre ayant fait l’objet d’une surveillance ont connu d’importantes répercussions causées par la présence de P. a. australis dans des sites du sud de l’Ontario, notamment dans les réserves nationales de faune Long Point, Big Creek et Sainte-Claire, dans le parc provincial Rondeau, dans le marais Crown, dans le parc provincial Long Point, et sur le territoire des Premières Nations de Kettle et de Stony Point (Gillingwater et Piraino, comm. pers., 2015).

Développement résidentiel et commercial (1.1, 1.2)

Impact prévu pour la tortue peinte du Centre : faible (portée petite, gravité élevée)

Impact prévu pour la tortue peinte de l’Est : faible (portée petite, gravité modérée)

Une perte et une modification généralisées de l’habitat ont été observées dans le sud de l’Ontario et l’ouest du Québec, là où les (sous)-espèces étaient historiquement le plus abondantes (voir la section RÉPARTITION). Toutefois, de vastes régions du centre de l’Ontario et du Québec, de même que du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse demeurent relativement non perturbées, et la perte d’habitat et la dégradation de l’habitat des tortues peintes ont été minimes dans ces régions. De 1982 à 2002, la population humaine en Ontario a augmenté de près de 3,3 millions pour atteindre plus de 12,5 millions d’habitants, avec l’expansion des centres urbains concentrés au sud (région du Grand Toronto, Kitchener-Waterloo-Cambridge, région de Hamilton et de Niagara, et Ottawa; Chiotti et Lavender, 2008). On estime que la population humaine en Ontario devrait croître encore de 31 % d’ici 2031, avec une croissance continue attendue dans le sud, et une dépopulation graduelle des zones rurales de sous-régions du centre et du nord (Chiotti et Lavender, 2008). Bien qu’une grande proportion de la croissance de la population humaine se limite aux centres urbains (Chiotti et Lavender, 2008), l’étalement urbain et l’établissement dans les zones rurales exerceront une pression continue sur l’habitat des tortues peintes.

Au Québec, 82 % de la population humaine (7,5 millions en 2005) est concentrée dans le sud et le long du fleuve Saint-Laurent (Bourque et Simonet, 2008). Mis à part la perte directe d’habitat, le caractère convenable des milieux humides pour les tortues peintes peut être altéré par les activités humaines comme le développement hydroélectrique (aménagement de barrages), la dérivation des cours d’eau et la présence d’espèces envahissantes (p. ex. le roseau commun [Phragmites australis]). La perte de milieux humides dans l’écorégion du Bouclier canadien, en Ontario et Québec, est plus faible que dans le sud de l’Ontario. La fragmentation de parcelles d’habitat menace les sous-populations de tortues peintes. L’isolement des milieux humides est négativement associé à l’abondance des tortues peintes, et les femelles dans les étangs isolés présentaient de façon disproportionnée des blessures létales causées par des automobiles, de la machinerie (p. ex. tondeuses), et des prédateurs (Marchand et Litvaitis, 2004). Le nombre de tortues blessées par étang était significativement lié à l’ampleur du développement urbain dans un rayon de 100 m par rapport aux étangs (Marchand et Litvaitis, 2004). La perte de couvert forestier dans un rayon de 2 km d’un milieu humide ainsi que la densité routière dans un rayon de 2 km d’un milieu humide nuisent grandement à la richesse de l’herpétofaune, notamment en ce qui concerne les tortues (Findlay et Houlahan, 1997). La qualité de l’eau et l’indice des communautés de macrophytes dans les milieux humides sont fortement corrélés négativement à la densité routière à l’intérieur de rayons de 1 à 2 km autour des terres marécageuses du lac Ontario, du lac Érié et du lac Huron occupés par la tortue peinte du Centre (DeCatanzaro et Chow-Fraser, 2010), ce qui pourrait indiquer un déclin de la qualité globale de l’habitat.

Au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, la construction de chalets et de résidences saisonnières (secondaires) le long des milieux riverains est en croissance, ce qui détruit et dégrade l’habitat, en particulier dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, où la densité de tortues peintes de l’Est est probablement la plus élevée.

La menace que représentent la perte d’habitat et la dégradation de l’habitat est souvent concourante à d’autres menaces, notamment à la mortalité routière, aux prédateurs favorisés par les activités humaines, et à la pollution. Voir la section Changements climatiques concernant les changements de température et de régimes de précipitations, et les répercussions de ces phénomènes sur la perte de milieux humides.

Pêche et récolte de ressources aquatiques (5.4)

Impact prévu pour la tortue peinte du Centre : faible (portée petite, gravité modérée-légère).

Impact prévu pour la tortue peinte de l’Est : inconnu (portée petite, gravité inconnue)

Prises accessoires de la pêche commerciale

Les prises accessoires dans le cadre des pêches commerciales au verveux représentent une menace pour les sous-populations de tortues peintes au Canada, en particulier dans le sud de l’Ontario et l’ouest du Québec. Midwood et al. (2015) ont évalué la viabilité de la population pour une sous-population de tortues peintes du Centre vulnérable aux prises accessoires dans le cadre des pêches commerciales menées à petite échelle dans le lac Opinicon, en Ontario. Au sein de cette sous-population robuste présentant une capacité de charge estimée à plus de 1 000 individus, le taux de mortalité de plus de 2 femelles adultes par année mènerait à la disparition de la sous-population à l’intérieur de 350 ans, et la mortalité de 10 femelles adultes entraînerait la disparition de la sous-population à l’intérieur de 75 ans (Midwood et al., 2015). Cette étude n’a pas pris en considération les autres sources de mortalité (p. ex. mortalité routière, pollution, prélèvement), ce qui donne des estimations optimistes de la viabilité de la population.

Des tortues peintes sont capturées dans 1 à 2 % des filets de pêche commerciale tirés dans la baie Long Point (Gislason et al., 2010), dans le lac Ontario et dans le cours supérieur du fleuve Saint-Laurent (Mathers, 2015). Dans deux lacs de l’est de l’Ontario, les tortues peintes du Centre représentaient 26 à 32 % (Larocque et al., 2012b) et 15 à 44 % (Larocque et al., 2012c) de toutes les prises accessoires autres que des poissons lors d’études expérimentales sur les prises accessoires. Jusqu’à 33 % des tortues peintes du Centre sont mortes dans des filets-pièges, malgré les bouées installées dans les pièges pour laisser de l’air (Larocque et al., 2012a). Les bouées dans les pièges ont tout de même été suggérées comme moyen efficace de freiner la mortalité attribuable aux prises accessoires (Larocque et al., 2012a,b). De plus, dans le lac Opinicon, l’installation de dispositifs d’exclusion et/ou les efforts de réduction (c.-à-d. raccourcissement de la durée la saison de pêche commerciale) ont significativement réduit les taux de capture et de mortalité des tortues peintes du Centre, parmi trois autres espèces de tortues (Larocque et al., 2012a,b,c; Cairns et al., 2013; Midwood et al., 2015). Le fait de garder les tortues ayant été privées d’oxygène hors de l’eau après qu’elles aient été submergées pendant une longue période dans les filets pourrait atténuer les risques de mortalité après qu’elles aient été remises en liberté (LeDain et al., 2013). Malgré la tolérance élevée des tortues peintes aux conditions anoxiques lorsqu’elles sont submergées dans des eaux froides (Ultsch, 2006), le fait d’être submergées de force dans des filets de pêche dans des eaux chaudes entraîne probablement des conditions sublétales et létales (Larocque et al., 2012a,b; LeDain et al., 2013; Stoot et al., 2015).

Les pêches commerciales sont visées par le paragraphe 5[1] de la Loi de 1997 sur la protection du poisson et de la faune, S.O. 1997, c.41, qui interdit de chasser (y compris de capturer, de harceler, de blesser ou de tuer) ou de piéger les espèces sauvages faisant l’objet d’une protection spéciale (notamment la tortue peinte du Centre; voir la section Protection, statuts et classements). En réponse aux inquiétudes au sujet de la mortalité attribuable aux prises accessoires de tortues dans le cadre des activités de pêche commerciale en Ontario, l’association ontarienne de la pêche commerciale (Ontario Commercial Fisheries’ Association) a élaboré une ébauche de résolution et de protocole non juridiquement contraignants sur la biodiversité à l’intention des pêcheurs commerciaux pour le lac Ontario, la rivière des Outaouais et le fleuve Saint-Laurent (annexe IV). L’industrie compte sur la diligence raisonnable de ses membres pour prendre des mesures visant à limiter les prises accessoires de tortues (Critchlow, comm. pers., 2015). Toutefois, la résistance des pêcheurs commerciaux concernant la déclaration des prises accessoires de tortues (Nguyen et al., 2013) fait en sorte que les données ne sont pas assez fiables pour étayer la gravité des prises accessoires.

Les faibles taux de mortalité additionnels d’individus imposés par les prises accessoires des pêches commerciales (parmi d’autres menaces souvent concourantes) chez les espèces itéropares longévives, comme les tortues peintes, entraînent de profondes répercussions négatives à l’échelle de la population (Raby et al., 2011 Larocque et al., 2012b; Midwood et al., 2015).

Pêche récréative

Les tortues peintes, en tant que généralistes sur le plan alimentaire (Ernst et Lovich, 2009), pourraient être attirées par les hameçons appâtés utilisés dans le cadre de la pêche récréative. Parmi 78 tortues peintes de l’Est admises au Wildlife Centre of Virginia de 1991 à 2000, 9 % des individus ont montré une morbidité ou une mortalité découlant de traumatismes causés par des engins de pêche (Brown et Sleeman, 2002). Écologiquement comparables aux tortues peintes sur le plan de la taille et du régime alimentaire (Ernst et Lovich, 2009), 3,5 % des tortues à oreilles rouges mâles observées au Tennessee présentaient des hameçons (Steen et al., 2014). L’ingestion d’hameçons peut constituer une menace à l’intérieur et à l’extérieur des aires protégées, et serait particulièrement fréquente dans les zones où la pêche sportive est populaire et chevauche l’habitat des tortues (p. ex. pêche à l’achigan dans les zones d’eaux chaudes peu profondes et bien végétalisées). Environ 0,5 à 1,0 % des admissions annuelles de tortues peintes du Centre au Centre ontarien de conservation des tortues découlent de blessures attribuables à la pêche récréative, mais cette valeur est une sous-estimation de la fréquence des blessures causées par les hameçons (Carstairs, comm. pers., 2015).

Activités récréatives (6.1)

Impact prévu pour la tortue peinte du Centre : faible (portée petite, gravité légère)

Impact prévu pour la tortue peinte de l’Est : négligeable (portée petite, gravité négligeable)

La navigation et les activités récréatives aquatiques ont plusieurs conséquences directes et indirectes pour les tortues. Les perturbations dues à la navigation nuisent à l’exposition au soleil, ce qui peut en retour nuire à la thermorégulation, à l’alimentation, à l’état physique, à la reproduction, et à d’autres aspects de la biologie de l’espèce (Moore et Seigel, 2006; Bulté et al., 2010). Des blessures traumatiques sublétales et létales dues à des collisions avec des bateaux ont été rapportées pour certaines espèces de tortues canadiennes, notamment chez des tortues géographiques (Graptemys geographica) (Bulté et al., 2010; Bennett et Litzgus, 2014), des tortues musquées (Sternotherus odoratus) (Bennett et Litzgus 2014), et des tortues molles à épines (Apalone spinifera) (Galois et Ouellet, 2007), mais on manque de données concernant les tortues peintes. Deux pour cent (1 sur 58) des tortues peintes du Centre capturées dans la voie navigable Trent­Severn, en Ontario, montraient des blessures causées par l’hélice d’un moteur de bateau (Bennett, comm. pers., 2015), par rapport à 3,6 % chez les tortues musquées, 2,7 % chez les tortues géographiques juvéniles, et 17,4 à 19,5 % chez les tortues géographiques adultes (Bennett et Litzgus, 2014). Les tortues peintes montrant des blessures causées par des collisions avec des bateaux sont rarement admises au Centre ontarien de conservation des tortues (tableau 7), ce qui pourrait être dû à la faible incidence des collisions avec des bateaux ou à la grande incidence de la mortalité causée par les collisions avec des bateaux. Les caractéristiques du cycle vital des tortues peintes (présent rapport; Midwood et al., 2015), similaires à celles des tortues géographiques (Bulté et al., 2010; COSEWIC, 2012; Midwood et al., 2015) en Ontario laissent croire que, si les sous-populations de tortues peintes faisaient l’objet de taux de mortalité élevés attribuables à des collisions avec des bateaux, la viabilité à long terme de la population serait réduite.

Tableau 7. Circonstances dans lesquelles des tortues peintes du Centre (Chrysemys picta marginata) sont admises au Centre ontarien de conservation des tortues (Peterborough, Ontario). Il est à noter que les admissions ne reflètent pas nécessairement la gravité de la menace dans l’environnement en général. Toutes les valeurs en pourcentage sont arrondies au dixième le plus près et pourraient donc ne pas totaliser 100 %. Données gracieusement fournies par Sue Carstairs et le KTTC (données inédites). L’ingestion d’hameçons et les blessures causées par les hameçons sont sous-représentées dans les valeurs concernant l’admission, en raison de leur nature cryptique et du diagnostic secondaire après l’admission. * Un cas pourrait être attribuable à une collision avec un bateau et/ou avec un véhicule. ** Une tortue admise à la suite d’une collision avec un véhicule présentait également une blessure due à un hameçon, et a donc été incluse dans 2 catégories
Circonstances de l’admission 2011
%)
2012
(%)
2013
(%)
2014
(%)
2015
(%)
Collision avec un véhicule motorisé (ou traumatisme laissant supposer cette cause) 75,2 78,8-79,7* 79,9 87,4-87,9* 86,1
Collision avec un autre type de véhicule terrestre (p. ex. véhicule tout-terrain) 0,9 0,0 0,5 0,0 0,5
Tortue blessée prélevée alors qu’elle traversait la route 1,4 0,8 2,5 0,0 0,5
Blessure causée par une tondeuse 0,7 0,0 0,0 0,0 0,0
Blessure causée par une collision avec un bateau 0,0 0,0-0,8* 0,5 0,0-0,9* 0,5
Attaque par un animal (p. ex. morsure de chien) 2,1 4,2 2,9 2,8 4,2
Prise accessoire dans le cadre de pêches (quasi-noyade) 0,0 0,0 0,0 0,5 0,0
Blessure due à un hameçon/ingestion d’un hameçon 0,7 0,0 0,0 0,9** 0,0
Confiscation, animal rendu alors qu’il était en possession illégale 0,0 3,4 3,4 0,9 2,8
Perturbation des nids 7,8 2,5 0,0 0,9 0,0
Blessure naturelle (p. ex. abcès à l’oreille) 0,7 0,0 0,0 0,0 0,5
Vieille blessure, blessure d’origine inconnue ou individu moribond 1,4 5,1 6,9 1,4 0,5
Examen post-mortem 2,1 0,0 0,5 0,0 0,0
Transfert depuis une autre installation de soins (sans historique) 3,5 2,5 0,0 0,0 0,0
Inconnues, non signalées 3,5 1,7 2,9 5,1 4,7
Nbre total de tortues admises 141 118 204 215 215
Tableau 8. Pression causée par la mortalité routière dans une sous-population de Chrysemys picta ssp. en Outaouais, au Québec. Estimations démographiques à partir d’une étude de marquage-recapture et de l’échantillonnage d’individus morts sur les routes de 2003 à 2004. Données tirées de Desroches et Picard (2007)
Site Estimation de l’effectif de la population adulte Mortalité annuelle au sein de la population (individus/année) % de la population faisant l’objet de mortalité routière annuellement
1 117,4-173,8 0,5 0,29-0,43
2 13,3-22,5 0,5 2,2-3,8
3 58,8-102,2 1,0 0,97-1,7
4 Inconnu 1,5 Inconnu
5 25,3-34,3 2,5 7,3-9,9

Les tortues peintes sont exposées aux menaces posées par les voies ferrées et les sentiers utilisés par l’homme. Sur 16 observations de tortues peintes du Centre associées à des chemins de fer dans l’Atlas des reptiles et des amphibiens de l’Ontario (inédit), 9 correspondaient à des mortalités, 4 étaient des tortues vivantes, et 3 étaient des tortues dont l’état était inconnu. Une mortalité sur un chemin de fer a été rapportée au Québec par le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (inédit). Des cas de mortalité de tortues peintes attribuables à des véhicules tout-terrain ont été signalés en Ontario (ORAA, inédit). Dans tous les cas, les données étaient insuffisantes pour évaluer la répartition et la gravité de ces menaces.

Espèces indigènes problématiques (8.2)

Impact prévu pour la tortue peinte du Centre : faible (portée petite, gravité légère)

Impact prévu pour la tortue peinte de l’Est : inconnu (portée inconnue, gravité inconnue)

Les prédateurs favorisés par les activités humaines sont des animaux, indigènes ou introduits, dont les populations croissent par l’association avec les humains ou avec des paysages modifiés par l’homme présentant un meilleur accès à la nourriture, à l’eau, à des abris, et où la pression exercée par la prédation est moins grande (Garrott et al., 1993; Boarman, 1997). Les prédateurs favorisés par les activités humaines menacent les populations de tortues peintes du Centre et de l’Est, principalement par la prédation des nids, et ensuite par la mutilation ou la mortalité des juvéniles et des adultes. Les ratons laveurs (Procyon lotor), les moufettes rayées (Mephitis mephitis), les renards roux (Vulpes vulpes), les coyotes (Canis latrans), les Corneilles d’Amérique (Corvus brachyrhynchos) et les Grands Corbeaux (Corvus corax; Rollinson et Brooks, 2007a; Baxter-Gilbert et al., 2013a; Riley et Litzgus, 2014) sont des prédateurs connus des tortues peintes et de leurs œufs (Ernst et Lovich, 2009), et il est utile de prendre en considération leur présence dans l’est du Canada. Les chiens (Canis domesticus) et les chats (Felis catus) domestiques en liberté sont responsables de la mutilation et de la mort de tortues peintes juvéniles et adultes au Canada (tableau 7).

La densité des populations de ratons laveurs dans les zones semi-urbaines (Rosatte et al., 2010) et naturelles, notamment dans les parcs (Phillips et Murray, 2005) en Ontario peut être très grande. Par exemple, la densité des ratons laveurs dans le parc national de la Pointe-Pelée (de 24,6 à 28,2 individus/km2; Phillips et Murray, 2005) était de 2 à 5 fois plus grande que les densités moyennes observées dans l’ensemble des paysages agricoles, forestiers et semi-urbains du sud de l’Ontario (5 à 12 individus/km2; Rosatte, 2000; 3 à 14 individus/km2; Rosatte et al., 2010), de l’est de l’Ontario (5 individus/km2; Rosatte et al., 1992) et du nord de l’Ontario (< 2 individus/km2; Rosatte et al., 2010). La densité des ratons laveurs dans le parc national de la Pointe-Pelée (24 à 28 individus/km2) était supérieure à la densité observée dans les sites urbains de la région du Grand Toronto (7 à 20 individus/km2) (Rosatte et al., 1992).

Les données de référence sur le taux de survie des nids ont été présentées dans la section Biologie, Survie et longévité. Les sites de nidification des tortues se trouvant à proximité de populations de prédateurs favorisés par les activités humaines connaissent un taux élevé de prédation des nids : 87 % (sur 15 nids) et 98 % (sur 60 nids) des nids ont fait l’objet de prédation dans le parc provincial Rondeau, en Ontario, en 2000 et 2001 (Gillingwater et Piraino, comm. pers., 2015); 75 % ont fait l’objet de prédation dans le parc national du Mont-Orford, au Québec (Lascelles, 2004); et un taux de prédation de 94 % a été observé dans une gravière en exploitation le long de la rivière Missisquoi Nord, au Québec (Sirois et Vallières, 2015). Le faible recrutement dû aux taux élevés de prédation est difficile à déceler, et il devrait s’écouler de très longues périodes entre le début de pertes de nids excessives et le déclin de la population. Par conséquent, notre connaissance des effets des taux élevés de prédation des nids est incomplète.

Agriculture et aquaculture (2.1, 2.3)

Impact prévu pour la tortue peinte du Centre : négligeable (portée négligeable, gravité extrême)

Impact prévu pour la tortue peinte de l’Est : faible (portée restreinte, gravité légère)

Bien que l’agriculture ait considérablement modifié le paysage à l’échelle historique dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce, contribuant au déclin de la qualité et de la superficie de l’habitat de milieux humides, la conversion de terres additionnelles à des fins agricoles sera probablement faible au cours des 10 prochaines années. Les terres agricoles peuvent agir comme un piège écologique en ce qui concerne la nidification. Les sols dégagés et bien drainés attirent les femelles, mais les cultures en croissance créent de l’ombre et réduisent la hausse des degrés-jours pour les œufs. D’autres nids sont vulnérables à la destruction ou à la compaction par l’équipement de labourage et la machinerie lourde. Les tortues adultes sont également vulnérables à la mortalité causée par la machinerie lourde.

Les tortues peintes occupent souvent des étangs naturels ou artificiels sur des terres agricoles, qui peuvent contenir des concentrations élevées de nutriments et de contaminants environnementaux. Ces étangs pourraient offrir une connectivité entre les populations, mais le manque de données à long terme fait en sorte que nous ne savons pas s’ils agiraient comme sources ou comme puits.

L’élevage du bétail expose les tortues aux risques de piétinement, d’érosion à l’intérieur et autour des étangs, et de destruction des nids. La gestion inadéquate des zones riveraines adjacentes aux cultures non ligneuses et aux zones d’élevage de bétail représente, à certains endroits, un risque pour les tortues, mais l’ampleur de ce risque est incertaine.

Exploitation forestière et récolte du bois (5.3)

Impact prévu pour la tortue peinte du Centre : faible (portée petite, gravité légère)

Impact prévu pour la tortue peinte de l’Est : faible (portée restreinte-petite, gravité légère)

La dégradation de l’habitat aquatique pourrait découler des activités de récolte de bois dans les milieux terrestres adjacents. Il est plus probable que cette dégradation se produise sur les petites propriétés privées, où l’application de l’ensemble lignes directrices concernant la récolte est plus restreinte. Ce problème constitue une préoccupation particulière en ce qui touche la tortue peinte de l’Est dans le sud-ouest de la Nouvelle-­Écosse, où se trouvent probablement les populations les plus denses de toute l’aire de répartition de l’espèce, et où les activités de récolte se sont récemment intensifiées. Toutefois, l’ampleur et l’intensité des effets sur les différents stades vitaux (œufs, juvéniles, adultes), sur les activités (p. ex. incubation, nidification, dispersion), et sur l’habitat essentiel (p. ex. ruissellement, lessivage/cycle des nutriments) sont incertaines.

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (11)

Impact prévu pour la tortue peinte du Centre/de l’Est : inconnu

Même si le calculateur de menaces n’a pas permis d’attribuer adéquatement des cotes concernant les menaces de cette catégorie, cette dernière est abordée ici, car des changements climatiques importants se produiront au cours de la vie des trois prochaines générations de tortues peintes. Les tortues longévives ont peu d’options pour s’adapter aux changements environnementaux rapides; elles doivent s’adapter sur le plan du comportement, car l’évolution est tout simplement trop lente chez les espèces dont les générations sont si longues.

Dans les milieux terrestres et aquatiques, les espèces ont montré diverses réponses aux changements climatiques, notamment des changements sur le plan de l’aire de répartition géographique, des activités saisonnières, de l’abondance et des relations interspécifiques (IPCC, 2014). Les changements climatiques devraient agir en synergie avec plusieurs autres menaces, et exacerber ces dernières (dans la région des Grands Lacs), notamment en ce qui touche l’éclosion de maladies, la prolifération à grande échelle d’algues nuisibles, la vulnérabilité aux espèces envahissantes, les changements de composition des communautés écologiques et, en particulier, la perte de milieux humides (Chiotti et Lavender, 2008). Dans l’aire de répartition des tortues peintes du Centre et de l’Est au Canada, les températures annuelles moyennes devraient augmenter de plus de 2 °C au cours des 40 prochaines années, et augmenter de 4 °C au cours des 80 à 100 prochaines années, et des températures élevées extrêmes sont prévues durant l’été (Colombo et al., 2007; Bourque et Simonet, 2008; Vasseur et Catto, 2008; Bourdages et Huard, 2010).

Janzen (1994) a rapporté qu’une modeste hausse de la température (d’incubation) de < 2 °C pouvait déséquilibrer le rapport des sexes chez les tortues peintes. Une hausse de la température de 2 à 4 °C pourrait donc faire en sorte de modifier la détermination des sexes en fonction de la température chez les tortues peintes et donner lieu à une surreprésentation des femelles (Janzen, 1994; Schwanz et Janzen, 2008; voir la section Reproduction). Une telle hausse de température pourrait être atténuée par le choix du site de nidification et la variation thermique dans le milieu de nidification. La hausse des températures et le déclin des précipitations durant l’été pourraient contribuer à la perte d’habitat et/ou à la dégradation de la qualité de l’habitat. À moyen et à long terme, les milieux humides pourraient être sujets à la succession des prairies, des forêts ou des développements à proximité.

Ontario et Québec

De 1948 à 2006, les températures annuelles moyennes en Ontario et dans le sud­ouest/centre-sud du Québec ont augmenté de 0 à 1,4 °C, les changements les plus prononcés s’étant produits au printemps (Bourque et Simonet, 2008; Chiotti et Lavender, 2008). Le réchauffement maximal se produira l’hiver dans les régions plus au nord, et une hausse des températures élevées extrêmes est attendue durant l’été (Bourque et Simonet, 2008; Chiotti et Lavender, 2008). Le nombre de jours où les températures seront inférieures à 0 °C devrait diminuer de 30 à 45 % à court terme, et de 43 à 61 % à long terme (Bourdages et Huard, 2010). En ce qui concerne les régions de l’Ontario et du Québec qui se trouvent à l’intérieur de l’aire de répartition de la tortue peinte, les prévisions climatiques laissent croire qu’il se produira une hausse de 2 à 4 °C de la moyenne annuelle des températures quotidiennes d’ici 2050, et une hausse de 4 à 6 °C de 2070 à 2099 par rapport à la période de référence de 1971 à 2000 (Colombo et al., 2007; Bourdages et Huard, 2010; Bourque et Simonet, 2008). De manière générale, les précipitations annuelles totales devraient augmenter, mais les changements devraient être très variables, et dépendront des saisons (Bourque et Simonet, 2008; Chiotti et Lavender, 2008). Une hausse importante de l’évaporation et le déclin des niveaux d’eau ainsi que de la durée de la couverture de glace sont prévus en ce qui concerne les Grands Lacs (Chiotti et Lavender, 2008). Les milieux humides seront vulnérables à la hausse des températures et aux inondations (Hudon et al., 2005; Bourque et Simonet, 2008; Chiotti et Lavender, 2008).

Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse

De 1948 à 2005, les températures moyennes dans le Canada atlantique ont connu une hausse de 0,3 °C. Il s’agit de la plus importante hausse étant observée l’été (+ 0,8 °C). Par contre, les hivers y sont devenus plus froids (- 1,0 °C; Vasseur et Catto, 2008). D’ici 2050, les températures estivales et hivernales devraient augmenter respectivement de 2 à 4 °C et de 1,5 à 6 °C (Vasseur et Catto, 2008). Les régions de l’intérieur de la Nouvelle-Écosse et de l’ouest du Nouveau-Brunswick devraient connaître d’importants changements de température et des étés plus secs par rapport aux régions côtières (Vasseur et Catto, 2008). Des précipitations à la hausse, mais très variables, sont attendues, mais, comme en Ontario et au Québec, celles-ci ne devraient pas être atténuées par l’augmentation des taux d’évaporation due à la plus longue durée de la saison de croissance, aux températures généralement plus élevées et aux sécheresses estivales (Vasseur et Catto, 2008). La fréquence et l’ampleur des tempêtes devraient augmenter dans l’Atlantique Nord (Vasseur et Catto, 2008).

La hausse des précipitations et de la gravité des épisodes pluvieux pourrait avoir des répercussions sur l’habitat et la population. Des inondations ont déjà été la cause de la destruction de nids, de l’échec du recrutement et de changements de structure démographique chez les tortues peintes (Ernst, 1974; Christens et Bider, 1987; Janzen, 1994; voir la section Survie et longévité). Une réduction de la hauteur des accumulations de neige et une hausse des températures moyennes en hiver sont attendues dans l’ensemble de l’aire de répartition des tortues peintes du Centre et de l’Est au Canada (Bourque et Simonet, 2008; Vasseur et Catto, 2008; Bourdages et Huard, 2010), mais des épisodes de froid extrême sont inévitables. La couverture nivale joue le rôle d’isolant thermique et protège les nouveau-nés de tortues peintes qui passent l’hiver en milieu terrestre, et la survie des tortues peintes du Centre qui hivernent en milieu terrestre est corrélée à la couverture nivale (Breithenbach et al., 1984). Par conséquent, les hivers où les précipitations de neige sont faibles font en sorte que les nouveau-nés sont exposés à des températures extrêmes sous le point de congélation et connaissent un taux élevé de mortalité (Breitenbach et al.,1984).

Les prédictions quant au raccourcissement de la période où on trouve une couverture de glace, au prolongement de la durée de la saison de croissance et à la hausse des températures pourraient être bénéfiques pour la tortue peinte. Dans son aire de répartition canadienne, une expansion de l’aire de répartition vers le nord est possible, car les températures et la saison de croissance sont actuellement des facteurs limitant l’aire de répartition, et de l’habitat convenable est généralement disponible dans les zones adjacentes au nord de l’aire de répartition de l’espèce. Des changements phénologiques dans les activités (notamment la nidification; Schwanz et Janzen, 2008; Edge et al., 2017) en réponse aux changements climatiques sont probables. L’impact des hivers plus doux, le cas échéant, sur la physiologie des sous-populations de tortues peintes des régions nordiques, dont la physiologie est adaptée au froid, est inconnu.

Facteurs limitatifs

Dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce, les sources naturelles de mortalité des tortues peintes du Centre et de l’Est comprennent la prédation et l’exposition aux conditions environnementales extrêmes. Bien que les stades précoces (œufs, nouveau-nés, juvéniles) soient résilients aux taux de mortalité élevés et variables à l’échelle de la population, les individus au stade adulte le sont moins. Les populations de tortues les plus en péril le sont à cause du taux élevé de mortalité chez les adultes, qui compromet la durabilité de la population. Ceci pourrait découler d’épisodes prolongés de mortalité, ou encore d’épisodes de mortalité aigüe, cette dernière possibilité étant susceptible de toucher de nombreux individus.

Les épisodes de mortalité de masse sont stochastiques, mais peuvent entraîner des effets profondément nuisibles et durables à l’échelle de la population chez les espèces longévives, comme les tortues (Brooks et al., 1989, 1991; Congdon et al., 1993, 1994; Pitt et Nickerson, 2013). Un épisode de mortalité de 54 tortues peintes du Centre a été signalé au printemps 1954 dans un étang de l’est de l’Ontario (Bleakney, 1966). En 1977, la mortalité de plus de 150 tortues peintes du Centre a été rapportée à l’extrémité de la pointe Long, en Ontario, apparemment à cause des conditions hivernales (ORAA, données inédites). Chaque année, de 1996 à 2005, au moins 10 tortues peintes du Centre adultes ont été trouvées mortes autour d’un étang et de dunes de sable utilisés pour la nidification dans la réserve nationale de faune de Long Point, et l’on soupçonne qu’elles ont succombé aux conditions hivernales ou à des prédateurs (Gillingwater et Piraino, comm. pers., 2015). Au printemps 2014, 84 tortues peintes mortes et 6 individus moribonds ont été trouvés à l’étang Miller, à Rosemère, au Québec (Boutin, comm. pers., 2015); on croit que la mortalité a été causée par le rejet direct dans l’étang d’eaux usées provenant d’une installation locale de traitement des eaux usées, en avril 2014. Une portion inconnue de la sous-population a été perdue lors de cet épisode de mortalité; plus de 100 tortues peintes ont été observées lors de visites avant 2014, mais pas plus de 25 individus ont été vus dans l’étang en 2015 (Boutin, comm. pers., 2015). Les épisodes de mortalité associés au rabattement de l’eau et aux conditions rigoureuses menant au gel ou à des périodes anoxiques prolongées peuvent être graves (Ultsch, 2006).

Nombre de localités

On ignore le nombre de localités à l’intérieur des aires de répartition respectives de la tortue peinte du Centre et de la tortue peinte de l’Est au Canada, mais il est plausible que, pour chaque UD, ce nombre est bien supérieur à 10. La mortalité sur les routes est probablement la plus importante menace dans toute l’aire de répartition de l’espèce, mais les effets de cette menace varient, tant à l’intérieur des complexes de milieux humides qui englobent les habitats occupés durant la saison active, la nidification et l’hivernage de chaque sous-population, que d’un complexe de milieux humides à l’autre. Cette variation à plusieurs échelles rend difficile la formulation d’un nombre précis, mais on suppose intuitivement que ce nombre est grand.

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

Les tortues peintes du Centre et de l’Est ne sont pas protégées aux termes de la Loi sur les espèces en péril (2002) du Canada. La tortue peinte du Centre est inscrite comme reptile spécialement protégé à l’annexe 9 de la Loi de 1997 sur la protection du poisson et de la faune (LPPF) de l’Ontario, et ne peut donc pas être chassée ou piégée légalement (y compris être tuée, capturée, blessée ou harcelée; paragraphe 5[1] de la Loi de 1997 sur la protection du poisson et de la faune de l’Ontario). La tortue peinte est protégée de la capture, la cueillette, la conservation en captivité et de l’importation/exportation aux termes des règlements généraux pris en application de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune du Québec (LCMVF, 2002), du Wildlife Act (1989) de la Nouvelle-Écosse et de la Loi sur le poisson et la faune (2004) du Nouveau-Brunswick. Aux termes de la LPPF de l’Ontario et de la LCMVF du Québec, il est interdit de perturber, de détruire ou d’endommager les nids et les œufs de l’espèce. L’habitat aquatique des tortues au Québec est également indirectement protégé aux termes de l’article 128.6 de la LCMVF, de la Loi sur la qualité de l’environnement (RLRQ, c. Q-2), et de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables (RLRQ, c. Q-2, a. 2.1). À l’échelon fédéral, les tortues peintes du Centre et de l’Est peuvent jouir d’une protection, directe ou indirecte, grâce à la Loi sur la santé des animaux (1990), à la Loi sur la protection d’espèces animales ou végétales sauvages et la réglementation de leur commerce international et interprovincial (1992), et à la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (2012). La cueillette, la possession, le transport et la vente (sans permis) de tortues peintes, y compris de celles qui sont déplacées d’un côté à l’autre de la frontière canadienne, sont punissables aux termes du Lacey Act (1900) des États-Unis.

Statuts et classements non juridiques

La tortue peinte est considérée comme une espèce faisant l’objet d’une préoccupation mineure selon la Liste rouge de l’UICN (Van Dijk, 2013), et elle n’est pas inscrite aux annexes I, II et III de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES, 2015). La tortue peinte du Centre n’a pas encore été évaluée par le Comité de détermination du statut des espèces en péril de l’Ontario (CDSEPO). Les cotes provinciales, nationales et mondiales concernant les tortues peintes du Centre et de l’Est ont été compilées (tableau 5).

Protection et propriété de l’habitat

En Ontario et au Québec, l’aire de répartition générale de la tortue peinte du Centre chevauche un grand nombre de terres protégées (annexe V). La présence de la sous-espèce dans des territoires protégés régionaux, provinciaux ou fédéraux, y compris dans des parcs provinciaux ou nationaux et des réserves de faune est estimée à au moins 86 territoires en Ontario, et à 19 au Québec. Au total, la superficie de ces aires protégées est assez grande (voir la section Zone d’occurrence et zone d’occupation; il est à signaler, une fois de plus, que la zone d’occurrence, l’IZO et les estimations relatives à l’habitat supposent que tous les spécimens au Québec sont des tortues peintes du Centre, mais les données incluent les formes intermédiaires avec la tortue peinte de l’Est dans une zone mal définie du sud du Québec). Les aires protégées en Ontario sont largement répandues dans toute la province, mais celles se trouvant dans le sud existent sous forme de petites parcelles de plus en plus isolées. À l’exception de la réserve faunique de Papineau-Labelle, les réserves de faune désignées du Québec sont situées dans le centre­nord de la province (SÉPAQ, 2015) ce qui offre peu d’aires protégées pour les tortues peintes. Les principales aires protégées pour les tortues peintes de l’Est, en Nouvelle-Écosse, sont le parc national Kejimkujik et l’aire de nature sauvage Lake Rossignol (annexe V). Au Nouveau-Brunswick, la sous-espèce est en grande partie restreinte aux aires protégées (ou du moins sa présence y a été confirmée), notamment aux prés du Grand Lac (Legere, 2001) et à la réserve nationale de faune de Portobello Creek, au parc urbain Rockwood (Saint John), et une sous-population isolée vit dans le parc national Kouchibouguac. Au total, la superficie de l’habitat protégé de la tortue peinte de l’Est au Canada est également appréciable (annexe V; comparer avec la section Zone d’occurrence et zone d’occupation).

Même dans les zones d’habitat protégé, les sous-populations de tortues peintes du Centre sont vulnérables à une grande variété d’autres menaces pouvant entraîner un déclin de la population ou d’autres effets négatifs. Par exemple, la sous-population de tortues peintes du Centre du parc national de la Pointe-Pelée a connu des changements démographiques, notamment des changements sur le plan du rapport des sexes, de la répartition des classes de tailles (en partie à cause du changement ayant causé un biais relatif aux mâles), et des captures par unité d’effort (abondance relative), au cours des 3 dernières décennies ou depuis environ 1 génération (Browne et Hecar, 2007). On ignore s’il existe actuellement assez de terres protégées pour assurer l’intégrité à long terme des tortues peintes du Centre et de l’Est au Canada.

Remerciements et experts contactés

Experts contactés

Ronald J. Brooks
Professeur émérite
Université de Guelph et ancien coprésident du Sous-comité de spécialistes des amphibiens et des reptiles du COSEPAC
Weymouth (Nouvelle-Écosse)

Constance Browne
Agrégée de recherche
Musée du Nouveau-Brunswick
Saint John (Nouveau-Brunswick)

Sue Carstairs
Veterinarian, Executive and Medical Director
Ontario Turtle Conservation Centre
Peterborough (Ontario)

Joe Crowley
Biologiste des espèces en péril, Herpétologie
Ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario
Peterborough (Ontario)

Christina Davy
Boursière de recherches postdoctorales
Université Trent
Peterborough (Ontario)

Jean-François Desroches
Biologiste spécialisé en herpétologie et enseignant au Département d’écologie appliquée, Coop du Cégep de Sherbrooke
Sherbrooke (Québec)

Yohann Dubois
Coordonnateur dossiers amphibiens et reptiles,
Direction de la biodiversité et des maladies de la faune, ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, secteur Faune et Parcs
(Québec)

Mark Elderkin
Species at Risk Biologist,
Department of Natural Resources
Kentville (Nouvelle-Écosse)

Alain Filion
Agent de projets scientifiques et de SIG
Soutien scientifique du COSEPAC et de la CITES
Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Gatineau (Québec)

John Gilhen
Curator Emeritus, Nova Scotia Museum
Halifax (Nouvelle-Écosse)

Scott Gillingwater
Biologiste des espèces en péril
Office de protection de la nature de la rivière Thames supérieure
London (Ontario)

Kari Gunson
Écologiste spécialisée dans le domaine des routes
Eco-Kare International
Peterborough (Ontario)

Andrew Hebda
Zoology Collections
Nova Scotia Museum
Halifax (Nouvelle-Écosse)

Stephen Hecnar
Professeur adjoint
Université Lakehead
Thunder Bay (Ontario)

Matthew Keevil
Candidat au doctorat
Université Laurentienne
Sudbury (Ontario)

Jacqueline D. Litzgus
Professeur
Université Laurentienne
Sudbury (Ontario)

Isabelle Picard
Biologiste spécialiste des espèces sauvages aquatiques
Sherbrooke (Québec)

Tanya Pulfer
Gestionnaire de la science de la conservation, Ontario Nature
Coordonnatrice, Atlas des reptiles et des amphibiens de l’Ontario
Toronto (Ontario)

Don McAlpine
Chef de section et conservateur de recherche, Zoologie
Directeur, Département des sciences naturelles
Musée du Nouveau-Brunswick
Saint John (Nouveau-Brunswick)

Victor Miller
Détective, Section du renseignement et des enquêtes,
Direction de l’application de la loi, ministère des Richesses naturelles et des Forêts
Peterborough (Ontario)

Teresa Piraino
Écologiste et biologiste des espèces en péril
MMM Group
London (Ontario)

Paula Norlock
Spécialiste de l’application des lois provinciales, Section du soutien réglementaire,
Direction de l’application de la loi, ministère des Richesses naturelles et des Forêts
Kemptville (Ontario)

Mary Sabine
Biologiste
Habitat, espèces en péril et aires naturelles protégées
Ministère des Ressources naturelles
Fredericton (Nouveau-Brunswick)

David Seburn
Seburn Ecological Services
Ottawa (Ontario)

Shane de Solla
Écotoxicologie
Environnement et Changement climatique Canada
Burlington (Ontario)

Brad Steinberg
Coordonnateur de l’éducation et de l’apprentissage sur le patrimoine naturel
Parcs Ontario
Peterborough (Ontario)

Wayne Weller
Écologiste (à la retraite), Ontario Power Generation
Chercheur agrégé, Histoire naturelle – Herpétologie, Musée royal de l’Ontario
Niagara Falls (Ontario)

Sources d’information

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Sommaire biographique des rédactrices du rapport

Patrick Moldowan a obtenu son baccalauréat ès sciences en Biologie de la faune (avec distinction, 2012) de l’Université de Guelph. Durant les étés de ses études de premier cycle, Patrick a été assistant sur le terrain dans le cadre de projets de recherche à long terme sur les salamandres et les tortues à la station de recherchesur la faune du parc provincial Algonquin. Sous la supervision de Mme Jacqueline Litzgus et de M. Ronald Brooks, il est retourné au parc Algonquin pour achever sa maîtrise ès sciences en Biologie (Université Laurentienne, 2014) sur la morphologie et la biologie de la reproduction des tortues peintes du Centre. Patrick a reçu en 2015 la bourse d’études Noé au Canada de Wildlife Preservation Canada, ce qui lui a permis d’aller étudier à l’île Maurice avec le Durrell Wildlife Conservation Trust, la Mauritian Wildlife Foundation, et l’Université de Kent (University of Kent; Royaume-Uni), après quoi il a obtenu son diplôme d’études supérieures en rétablissement des espèces en voie de disparition. Patrick poursuit ses études doctorales à l’Université de Toronto afin de poursuivre ses recherches sur la salamandre maculée dans le parc provincial Algonquin.

Collections examinées

Centre de données sur la conservation du Canada atlantique. 2014. Tortue peinte de l’Est (Chrysemys picta picta), mentions inédites sur la répartition pour le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Sackville (Nouveau-Brunswick).

Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ). 2012. Extractions du système de données pour la Tortue Peinte dans le territoire de Québec. Le ministère des ressources naturelles et de la faune. Gouvernement du Québec (Québec).

McNeil, J. 2014. Tortue peinte de l’Est (Chrysemys picta picta), mentions inédites sur la répartition pour la Nouvelle-Écosse. Mentions fournies par J. McNeil et J. Lefebvre, Université Acadia (Acadaia University), Wolfville (Nouvelle-Écosse).

Musée du Nouveau-Brunswick. 2015. Tortue peinte de l’Est (Chrysemys picta picta), mentions inédites sur la répartition pour le Nouveau-Brunswick. Mentions fournies par D.F. McAlpine, Saint John (Nouveau-Brunswick).

Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario. 2014. Tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata), mentions inédites sur la répartition du Résumé herpétofaunique de l’Ontario. Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario, Peterborough (Ontario).

Atlas des reptiles et des amphibiens de l’Ontario. 2014. Tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata), mentions inédites sur la répartition pour l’Ontario. Ontario Nature, Toronto (Ontario).

Annexe 1. tableau A1

Taille corporelle des tortues peintes (Chrysemys picta ssp.) dans leur aire de répartition dans l’est du Canada et chez certaines sous­populations des États-Unis. Les sous-populations dont la classification est non précisée ou incertaine sont désignées en tant que C. picta
(Sous)-espèce Mâles, longueur de la ligne centrale de la carapace (mm) ± écart-type Masse des mâles (g) ± écart-type Femelles, longueur de la ligne centrale de la carapace (mm) ± écart­type Masse des femelles (g) ± écart-type Endroit Source
C. p. marginata 126,8 ± 11,3 247,8 ± 57,9 149,6 ± 11,3 442,5 ± 96,8 Parc provincial The Pinery, Ontario Davy, données inédites (2008-2011)
C. p. marginata 115,9 ± 14,5 Sans objet 139,4 ± 10,9 Sans objet Parc provincial Rondeau, Ontario Davy, données inédites (2008-2015)
C. p. marginata 125 (107‑139) Sans objet 141
(127-169)
Sans objet Réserve nationale de faune du Ruisseau-Big, Ontario Gillingwater, données inédites (2003)
C. p. marginata 136,3 ± 14,4 Sans objet 151,0 ± 14,7 Sans objet Parc provincial Algonquin, Ontario Moldowan, 2014; Algonquin Park Turtle Project, inédit
C. p. marginata 137,6 ± 15,3 351,2 ± 112 151,0 ± 16,0 471,1 ± 128,5 Parc provincial Grundy Lake, Ontario Sheppard, données inédites
C. p. marginata 121,0 ± 12,9 Sans objet 138,8 ± 21,0 Sans objet Estrie, Québec Picard et Desroches, 2013
C. p. marginata 127,5 ± 12,4 Sans objet 138,8 ± 23,3 Sans objet Magog, Québec Picard, 2014
C. picta Sans objet Sans objet 169,8 Sans objet Eastman, Québec Sirois et Vallières, 2015
C. picta 142 ± 21 339 ± 173 165 ± 22 561 ± 173 Montérégie, Québec Bernier et al., 2008
C. picta 137 ± 40 425 ± 170 154 ± 39 553 ± 283 Montérégie, Québec Bernier et al., 2009
C. picta 115,5 ± 12,9 Sans objet 137,8 ± 21,1 Sans objet Estrie, Québec Weller et Desroches, données inédites
C. p. picta 131-165 Sans objet 143-171 Sans objet Parc national Kejimkujik, Nouvelle-Écosse Gilhen, 1984
C. p. picta 137 ± 2,8 écart-type (123-153) Sans objet 175 ± 5,0 écart-type (143-207) Sans objet Parc Rockwood, Nouveau-Brunswick Browne et Sullivan, 2017
C. picta 135,8 ± 1,17 286,4 ± 16,33 152,5 ± 8,55 422,3 ± 72,28 Île Beaver, Michigan Rowe, 2003
C. p. marginata 109,7 ± 0,54 176,9 ± 1,92 134,2 ± 0,81 326,7 ± 4,95 Réserve E.S. George, Michigan Congdon et al., 1986
C. picta 120,8 ± 10,4 198 ± 46 135,1 ± 13,8 320 ± 91 Centre du Massachusetts Rhodin et Butler, 1997

Annexe 2. tableau d’évaluation des menaces – Tortue peinte du Centre

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Chrysemys picta marginata (Tortue peinte du Centre)
Identification de l’élément :
Sans objet
Code de l’élément :
Sans objet
Date :
5 avril 2016
Évaluateur(s) :
Patrick Moldowan (rédacteur du rapport), Jim Bogart (animateur et président du Sous-comité de spécialistes des reptiles et des amphibiens du COSEPAC), B. McBride (Secrétariat du COSEPAC), Ron Brooks, Jackie Litzgus, Matt Keevil, Joe Crowley, Isabelle Picard, Yohann Dubois, Connie Browne, Jeffie McNeil, Mary Sabine et Wayne Weller
Références :
Ébauche du Rapport de situation du COSEPAC (2015)
Calcul de l’impact global des menaces
Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A (Très élevé) 0 0
B (Élevé) 0 0
C (Moyen) 1 0
D (Faible) 4 5
Impact global des menaces calculé : Élevé Moyen
Valeur de l’impact global attribuée :
Élevé-moyen
Ajustement de la valeur de l’impact – justification :
Sans objet
Impact global des menaces – commentaires :
On estime que la durée d’une génération est de 29 à 44 ans; il faut donc utiliser un horizon maximal de 100 ans pour la gravité de l’impact. La répartition canadienne occupe l’ensemble du centre-sud de l’Ontario et de l’ouest du Québec (zone incertaine de présence d’une forme intermédiaire avec le C. p. picta au Québec). La taille de la sous­population régionale et la taille de la population totale sont inconnues.
Tableau d’évaluation des menaces
Numéro Menace Impact
(calculé)
Portée
(10 prochaines
années)
Gravité
(10 années
ou
3 générations)
Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial (en anglais seulement) D Faible Petite (1­10 %) Élevée (31­70 %) Élevée (continue) Sans objet
1.1 Habitations et zones urbaines D Faible Petite (1­10 %) Élevée (31­70 %) Élevée (continue) D’importants centres urbains de l’Ontario et du Québec devraient connaître une croissance substantielle au cours des 10 prochaines années, mais l’impact sur l’habitat des tortues devrait être faible (vu l’ampleur des développements déjà réalisés dans le sud de l’Ontario et le sud­ouest du Québec). Les sous­populations de tortues du Bouclier canadien connaîtront probablement une faible intrusion directe due au développement résidentiel (mais les effets des prédateurs favorisés par les activités humaines, l’aménagement des rives, etc. sont abordés plus loin). Là où il y a des développements résidentiels, il est probable que l’impact de ces activités soit élevé. Historiquement, le développement résidentiel et l’étalement urbain ont été en grande partie responsables de la perte d’habitat dans le sud de l’Ontario et le sud­ouest du Québec.
1.2 Zones commerciales et industrielles D Faible Petite (1­10 %) Élevée (31­70 %) Élevée (continue) La majeure partie de l’expansion commerciale et industrielle prendra probablement place dans une petite portion de l’aire de répartition de la sous­espèce en Ontario et dans l’ouest du Québec. Là où le développement commercial et industriel a lieu, il est probable que l’impact soit élevé. Historiquement, les activités commerciales et industrielles ont été en grande partie responsables de la perte d’habitat dans le sud de l’Ontario.
1.3 Tourisme et espaces récréatifs Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Légère (1­10 %) Élevée (continue) Comprend les terrains de camping, les centres de villégiature en bordure de lacs, les terrains de golf, etc. L’impact des prédateurs favorisés par les activités humaines, de l’aménagement des rives, etc. est abordé plus loin.
2 Agriculture et aquaculture (en anglais seulement) Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Extrême (71­100 %) Élevée (continue) Sans objet
2.1 Cultures annuelles et pluriannuelles de produits autres que le bois Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Extrême (71­100 %) Élevée (continue) Le taux de conversion de terres à des fins agricoles sera probablement faible au cours des 10 prochaines années, en particulier en ce qui concerne les sous­populations de la région boréale et du Bouclier canadien. Les terres agricoles peuvent constituer des pièges écologiques pour la nidification (les sols découverts bien drainés attirent les femelles; les cultures en croissance créent de l’ombre et réduisent le nombre de degrés­jours nécessaires à l’incubation des œufs; les nids peuvent être détruits/compactés par le labourage et la machinerie lourde). Risque de mortalité des tortues attribuable à la machinerie lourde. Les zones agricoles représentent un « double péril » pour les tortues : elles sont attrayantes, et souvent fatales.
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Négli-geable (< 1 %) Non significative/Négli-geable (passée ou aucun effet direct) Les plantations de sapins de Noël et d’autres arbres sont prises en considération ici.
2.3 Élevage et élevage à grande échelle Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Modérée (11­30 %) Élevée (continue) Les risques pour les tortues comprennent le piétinement par le bétail, l’érosion à l’intérieur et autour des étangs, et la destruction des nids. On sait que les tortues peintes occupent des étangs naturels et artificiels se trouvant sur des terres agricoles (y compris les étangs où l’apport en nutriments est élevé), ce qui pourrait contribuer à la connectivité de la population.
2.4 Aquaculture en mer et en eau douce Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Inconnue Inconnue L’aquaculture (de salmonidés) en eau douce est actuellement restreinte à la baie Georgienne et au chenal nord du lac Huron. Risques possibles d’enchevêtrement dans des filets, d’eutrophisation (apport de nutriments; abordé à la section Menaces, [9. Pollution]), d’introduction de parasites/maladies. Toutefois, l’aquaculture a lieu au large, et souvent en zones profondes peu susceptibles d’être fréquentées par les tortues.
3 Production d’énergie et exploitation minière (en anglais seulement) Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) Sans objet
3.1 Forage pétrolier et gazier Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet; préoccupation exprimée à savoir si la fracturation est englobée ici.
3.2 Exploitation de mines et de carrières Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) Exploitation minière préoccupante seulement pour les sous­populations du nord vivant dans le Bouclier canadien. Les sites où se trouvent des carrières ne représentent qu’une petite proportion de l’aire de répartition de la sous­espèce.
3.3 Énergie renouvelable Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) L’impact des énergies renouvelables est un domaine riche en matière de recherches futures. Intérêt exprimé en ce qui concerne les vibrations produites par les éoliennes et le développement des œufs des tortues (W.F. Weller)
4 Corridors de transport et de service (en anglais seulement) CD Moyen-faible Grande-restreinte (11­70 %) Modérée (11­30 %) Élevée (continue) Sans objet
4.1 Routes et voies ferrées CD Moyen-faible Grande-restreinte (11­70 %) Modérée (11­30 %) Élevée (continue) Désignée comme une menace grave et a fait l’objet de beaucoup de discussions lors de la téléconférence consacrée aux menaces. Les tortues sont vulnérables à la mortalité lorsqu’elles traversent les routes (dispersion/migration) et lorsqu’elles construisent leurs nids sur les routes/accotements; les nids risquent d’être compactés lorsqu’ils sont construits en bordure des routes. Les réseaux routiers étendus et le volume de circulation élevé dans le sud de l’Ontario et le sud­ouest du Québec peuvent donner lieu à des préoccupations concernant la mortalité des tortues sur les routes, mais la densité des routes et le volume de circulation sont faibles dans la région boréale et dans le Bouclier canadien. Les sites naturels de nidification sont particulièrement limités pour les sous­populations de la région boréale et du Bouclier canadien; les tortues sont donc attirées sur les routes pour construire leurs nids. Chez les sous­populations du nord, le cycle vital restreint la capacité des sous­populations de se rétablir des perturbations. Certains ont avancé qu’il existe un biais du survivant dans le cas des sous­populations vivant en bordure de routes (RJ Brooks et MG Keevil), selon lequel les individus qui se déplacent beaucoup sont souvent vulnérables à la mortalité routière, et les individus qui se déplacent moins peuvent persister à long terme dans des sous­populations en bordure de routes. De plus, il est probable que les nouvelles routes aient un impact disproportionné sur les tortues par rapport aux routes déjà présentes. On reconnaît que les tortues peintes ne se déplacent pas sur d’aussi longues distances que d’autres espèces de tortues (p. ex. tortue mouchetée et chélydre serpentine); une zone tampon de 300 à 500 m autour des routes représenterait donc probablement l’étendue de l’impact des routes sur les sous­populations de tortues. Historiquement, le développement résidentiel et l’étalement urbain ont en grande partie été responsables de la perte d’habitat dans le sud de l’Ontario et le sud­ouest du Québec. Relativement peu de routes devraient être aménagées au cours des 10 prochaines années, mais le volume croissant de la circulation est préoccupant. De grandes sous­populations de tortues vivent dans des zones relativement éloignées des routes un peu partout dans la vaste aire de répartition de la tortue peinte du Centre.
4.2 Lignes de services publics Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Légère (1­10 %) Élevée (continue) Comprend les oléoducs, les gazoducs et les pylônes hydroélectriques.
4.3 Transport par eau Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Négli-geable (< 1 %) Élevée (continue) Comprend le dragage. Les principales voies de transport par eau se limitent au canal Welland, à la voie navigable Trent­Severn, et à la voie navigable du Saint­Laurent. La mortalité causée par des collisions avec des bateaux est inconnue dans le cas des tortues peintes (du Centre).
4.4 Trajectoires de vol Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
5 Utilisation des ressources biologiques (en anglais seulement) D Faible Petite (1­10 %) Modérée-légère (1­30 %) Élevée (continue) Sans objet
5.1 Chasse et prélèvement d’animaux terrestres Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) Capture personnelle occasionnelle de tortues peintes et de leurs œufs, mais aucun commerce apparent pour le moment (nourriture/animaux de compagnie) en Ontario, au Québec, et au Canada en général.
5.2 Cueillette de plantes terrestres Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois D Faible Petite (1­10 %) Légère (1­10 %) Élevée (continue) L’exploitation forestière privée et industrielle risque de détériorer les milieux aquatiques; les zones tampons aménagées autour des milieux aquatiques protègent de nombreux habitats.
5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques D Faible Petite (1­10 %) Modérée-légère (1­30 %) Élevée (continue) Les prises accessoires de tortues peintes sont probablement excessivement sous­déclarées, car il n’est pas nécessaire de déclarer les espèces non en péril lors de la récolte de ressources aquatiques. Voir Midwood et al., (2015) sur les prises accessoires de tortues dans les pêches en Ontario.
6 Intrusions et perturbations humaines (en anglais seulement) D Faible Petite (1­10 %) Légère (1­10 %) Élevée (continue) Sans objet
6.1 Activités récréatives D Faible Petite (1­10 %) Légère (1­10 %) Élevée (continue) La navigation et la pêche récréatives représentent une source de mortalité, de blessures (ingestion d’hameçons), et de perturbation régulière des tortues qui s’exposent au soleil; l’utilisation des plages par les humains perturbe la nidification des tortues et cause une perte d’habitat en causant de l’érosion et une compaction du sol; l’utilisation de véhicules tout­terrain est une source de mortalité et de destruction des nids.
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
6.3 Travaux et autres activités Inconnu Inconnue Inconnue Inconnue Le tir sur des tortues et l’altération des nids (vandalisme) sont pris en considération ici.
7 Modification du système naturel (en anglais seulement) Inconnu Petite (1­10 %) Inconnue Élevée (continue) Sans objet
7.1 Incendies et suppression des incendies Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) La suppression des incendies dans la région boréale et dans le Bouclier canadien pourrait réduire la quantité d’habitat de nidification disponible (perte de milieux ouverts); l’utilisation de bombardiers à eau pourrait être une source de perturbation de l’habitat et des tortues.
7.2 Barrages, gestion et utilisation de l’eau Inconnu Petite (1­10 %) Inconnue Élevée (continue) Préoccupation la plus importante exprimée en ce qui concerne les activités d’exploitation hydroélectrique. Portée petite (limite inférieure). Importante activité liée à la construction de barrages et à la gestion de l’eau (régime d’écoulement et milieux lacustres) partout en Ontario et dans l’ouest du Québec; abaissement des niveaux d’eau pendant certaines périodes critiques particulièrement préoccupantes (c.­à­d. durant l’hivernage).
7.3 Autres modifications de l’écosystème Inconnu Petite (1­10 %) Inconnue Élevée (continue) Portée petite (limite inférieure). Exemples d’activités susceptibles de nuire aux tortues : enlèvement de la végétation aquatique et émergente; modification des plages (accès aux sites de nidification); enlèvement de billes servant à l’exposition au soleil; tonte du gazon; enrochements et murs de rétention.
8 Espèces et gènes envahissants ou problématiques (en anglais seulement) D Faible Restreinte (11­30 %) Légère (1­10 %) Élevée (continue) Sans objet
8.1 Espèces exotiques/non indigènes envahissantes D Faible Restreinte (11­30 %) Légère (1­10 %) Élevée (continue) P. ex. le roseau commun (Phragmites australis australis) et l’alpiste roseau (Phalaris arundinacea), parmi d’autres plantes envahissantes, chassent les tortues des milieux humides et empiètent sur l’habitat de nidification. Les tortues à oreilles rouges (Trachemys scripta elegans) ainsi que d’autres tortues non indigènes sont des compétiteurs et des vecteurs de maladies/parasites. La carpe asiatique (Hypophthalmichthys spp.; Ctenopharyngodon idella; Mylopharyngodon piceus) et les poissons de pêche sportive introduits (achigan, maskinongé, brochet, etc.) sont des sources de mortalité des tortues; risques inconnus concernant les maladies. On croit que le Phragmites est moins compétitif dans les milieux plus au nord et qu’il est peu probable qu’il envahisse les milieux humides éloignés se trouvant dans certaines régions du centre/nord de l’Ontario et du Québec.
8.2 Espèces indigènes problématiques D Faible Petite (1­10 %) Légère (1­10 %) Élevée (continue) Sujet ayant fait l’objet de longues discussions. Les prédateurs (des nids) favorisés par les activités humaines dans les zones urbaines et semi­urbaines représentent une menace majeure. Cas isolés récents de prédation de tortues peintes femelles en nidification par des Grands Corbeaux. Les données d’Études d’oiseaux Canada indiquent une nouvelle expansion de l’aire de répartition du Grand Corbeau dans l’ensemble du centre/nord de l’Ontario. Menace importante, quoiqu’isolée, agissant souvent en synergie avec d’autres menaces (étalement urbain et mortalité routière). Plus de données sont nécessaires pour un examen complet de la question.
8.3 Introduction de matériel génétique Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Légère (1­10 %) Élevée (continue) Introduction possible de tortues peintes de l’Ouest (Chrysemys picta bellii) ou de tortues peintes de l’Est (C. p. picta) dans l’aire de répartition, mais des formes intermédiaires entre les sous­espèces se rencontrent naturellement dans les zones où les aires de répartition se chevauchent. Constance Brown au sujet du matériel génétique introduit : « J’ai observé une tortue peinte de l’Ouest à la Pointe­Pelée en 2002. Elle se trouvait dans la zone de la promenade du marais, alors j’ai soupçonné que quelqu’un l’avait relâchée là. Il s’agissait d’un mâle en santé; le potentiel d’introduction de matériel génétique est donc réel, mais je suis d’accord avec la conclusion selon laquelle l’impact est négligeable. »
9 Pollution (en anglais seulement) Inconnu Petite (1­10 %) Inconnue Élevée (continue) Sans objet
9.1 Eaux usées domestiques et urbaines Inconnu Petite (1­10 %) Inconnue Élevée (continue) Les épisodes de rejet d’eaux usées domestiques et urbaines peuvent entraîner un encrassement et causer des conditions néfastes dans les milieux aquatiques (p. ex. conditions anoxiques); voir l’étude de cas sur l’étang Miller (Rosemère, Québec) présenté à la section Mortalité de masse de l’ébauche de rapport du COSEPAC. L’eutrophisation et les apports modérés de nutriments peuvent avoir des effets bénéfiques pour les tortues peintes et accroître leur productivité.
9.2 Effluents industriels et militaires Négli-geable Négli-geable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) Des recherches menées sur des chélydres serpentines dans les Grands Lacs ont montré que l’exposition aux substances chimiques industrielles avait des effets féminisants. Exposition localisée à des concentrations létales, sublétales ou nuisibles d’effluents industriels.
9.3 Effluents agricoles et forestiers Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) L’eutrophisation et les apports modérés de nutriments peuvent avoir des effets bénéfiques pour les tortues peintes et accroître leur productivité, mais l’érosion causée par les activités forestières adjacentes pourrait aussi contribuer à la dégradation de l’habitat.
9.4 Détritus et déchets solides Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Sans objet
9.5 Polluants atmosphériques Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
9.6 Énergie excessive Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
10 Phénomènes géologiques (en anglais seulement) Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
10.1 Volcans Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
10.2 Tremblements de terre et tsunamis Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
10.3 Avalanches et glissements de terrain Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
11 Changement climatique et phénomènes météorologiques violents (en anglais seulement) Inconnu Inconnue Inconnue Inconnue Sans objet
11.1 Déplacement et altération de l’habitat Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Degré élevé d’incertitude concernant la portée et la gravité du déplacement et de l’altération de l’habitat attribuables aux changements climatiques. Se reporter au texte.
11.2 Sécheresses Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Degré élevé d’incertitude concernant la portée et la gravité des sécheresses attribuables aux changements climatiques. Se reporter au texte.
11.3 Températures extrêmes Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Degré élevé d’incertitude concernant la portée et la gravité des températures extrêmes attribuables aux changements climatiques. Se reporter au texte.
11.4 Tempêtes et inondations Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Degré élevé d’incertitude concernant la portée et la gravité des tempêtes et des inondations attribuables aux changements climatiques. Se reporter au texte.

Classification des menaces d’après l’IUCN­CMP, Salafsky et al. (2008).

Annexe 3. tableau d’évaluation des menaces – Tortue peinte de l’Est

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Chrysemys picta picta (Tortue peinte de l’Est)
Identification de l’élément :
Sans objet
Code de l’élément :
Sans objet
Date :
6 avril 2017
Évaluateur(s) :
Patrick Moldowan (rédacteur du rapport), Jim Bogart (animateur et président du Sous­comité de spécialistes des reptiles et des amphibiens du COSEPAC), Bev McBride (Secrétariat du COSEPAC), Connie Browne, Jeffie McNeil, Mary Sabine et Tom Herman
Références :
Ébauche du Rapport de situation du COSEPAC (2015)
Calcul de l’impact global des menaces
Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1
selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A (Très élevé) 0 0
B (Élevé) 0 0
C (Moyen) 0 0
D (Faible) 4 4
Impact global des menaces calculé : Moyen Moyen
Valeur de l’impact global attribuée :
C = Moyen
Ajustement de la valeur de l’impact – justification :
Sans objet
Impact global des menaces – commentaires :
On estime que la durée d’une génération est de 29 à 44 ans; il faut donc utiliser un horizon maximal de 100 ans pour la gravité de l’impact. Grande aire de répartition canadienne dans le sud/l’est du Québec (zone incertaine de présence d’une forme intermédiaire avec le C. p. marginata), le sud du Nouveau­Brunswick et le sud­ouest de la Nouvelle-­Écosse; la taille des sous­populations régionales et la taille de la population totale sont inconnues, et la biologie de base de la sous­espèce de l’Est a fait l’objet de peu d’études.
Tableau d’évaluation des menaces
Numéro Menace Impact
(calculé)
Portée
(10 prochaines
années)
Gravité
(10 années
ou
3 générations)
Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial (en anglais seulement) D Faible Petite (1­10 %) Modérée (11­30 %) Élevée (continue) Sans objet
1.1 Habitations et zones urbaines D Faible Petite (1­10 %) Modérée (11­30 %) Élevée (continue) La tortue peinte de l’Est ne semble pas avoir connu de contraction de son aire de répartition causée par une perte d’habitat attribuable aux activités humaines dans le Canada atlantique, mais les données historiques de référence sont limitées. Les taux de croissance de la population humaine au Nouveau-­Brunswick ont connu un faible déclin au cours des dernières années, tandis que la population en Nouvelle­-Écosse a connu une faible hausse, et les deux provinces devraient suivre leurs tendances démographiques jusqu’en 2030. L’aménagement de chalets et de maisons (secondaires) est continu le long des milieux riverains au Nouveau­Brunswick et en Nouvelle­-Écosse.
1.2 Zones commerciales et industrielles Négli-geable Négligeable (< 1 %) Modérée (11­30 %) Élevée (continue) Sans objet
1.3 Tourisme et espaces récréatifs Négli-geable Négligeable (< 1 %) Modérée (11­30 %) Élevée (continue) Sans objet
2 Agriculture et aquaculture (en anglais seulement) D Faible Restreinte (11­30 %) Légère
(1­10 %)
Élevée (continue) Sans objet
2.1 Cultures annuelles et pluriannuelles de produits autres que le bois D Faible Restreinte (11­30 %) Légère
(1­10 %)
Élevée (continue) Nouveau­-Brunswick : Portée restreinte. Gravité : Légère (estimation). Généralement aucune nouvelle zone agricole, seulement les effets continus des activités d’exploitation existantes. La vallée inférieure du fleuve Saint­Jean est une importante zone agricole qui chevauche l’aire de répartition de la tortue peinte de l’Est dans la province. Globalement, toutefois, la tendance semble révéler un déclin de la superficie des zones agricoles dans les plaines inondables du fleuve Saint­Jean, car on note un empiètement de la végétation sur les vieux champs agricoles, et on observe un passage des cultures en rangées à la culture dans les terres arables et à la culture de gazonnières. Les effets sont continus, car il s’agit d’une importante zone agricole.
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte Négli-geable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Non significative/Négli-geable (passée ou aucun effet direct) Nouveau-­Brunswick : Sans objet.
2.3 Élevage et élevage à grande échelle Négli-geable Petite (1­10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Un élevage de bétail a lieu le long du fleuve Saint­Jean (au cœur de la population de tortues peintes de l’Est), au Nouveau-­Brunswick. La mauvaise gestion des zones riveraines dans les zones agricoles et d’élevage de bétail représente une faible préoccupation au Nouveau­Brunswick et en Nouvelle­-Écosse. Les tortues pourraient utiliser des étangs se trouvant sur des terres agricoles pour se nourrir durant l’été. Toutefois, on ignore si ces étangs sont bénéfiques, ou s’ils agissent comme des habitats puits.
2.4 Aquaculture en mer et en eau douce Négli-geable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Nouveau-Brunswick : Sans objet.
3 Production d’énergie et exploitation minière (en anglais seulement) Négli-geable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Sans objet
3.1 Forage pétrolier et gazier Inconnu Inconnue Inconnue Inconnue Portée, gravité et immédiateté inconnues pour le moment. L’intérêt accru concernant les activités de fracturation au Canada atlantique pourrait rapidement faire augmenter la portée, la gravité et l’immédiateté de la menace.
3.2 Exploitation de mines et de carrières Négli-geable Négligeable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) Nouveau­-Brunswick : Il y a déjà eu une exploitation de charbon à ciel ouvert du côté ouest du Grand Lac (site pour les tortues peintes de l’Est), mais cette exploitation a cessé et la zone est actuellement remise en état.
3.3 Énergie renouvelable Négli-geable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Nouveau-­Brunswick et Nouvelle­-Écosse : Des projets de parcs éoliens à l’intérieur de la zone d’occurrence de la tortue peinte de l’Est au Nouveau­-Brunswick en sont actuellement aux premières phases de planification. Tout parc éolien se trouverait dans des zones de haute altitude à l’extérieur de l’habitat utilisé par la tortue peinte de l’Est.
4 Corridors de transport et de service (en anglais seulement) D Faible Grande
(31­70 %)
Légère
(1­10 %)
Élevée (continue) Sans objet
4.1 Routes et voies ferrées D Faible Grande
(31­70 %)
Légère
(1­10 %)
Élevée (continue) Nouveau-­Brunswick : Beaucoup de routes dans l’ensemble de l’aire de répartition au Nouveau­-Brunswick, des deux côtés et tout le long du cours inférieur du fleuve Saint­Jean, et le long de la majeure partie de la rive du Grand Lac. Un grand nombre des routes qui traversent l’habitat sont des routes secondaires, et comprennent la route Transcanadienne (4 voies), où le volume de circulation est relativement élevé. La route Transcanadienne a été éloignée du fleuve Saint­Jean et des prés du Grand Lac (la route Transcanadienne traverse ces endroits, mais ne longe plus le fleuve). Certaines zones sont exemptes de routes (p. ex. rivière Oromocto, une grande partie du complexe des prés du Grand Lac). On a proposé une portée grande, mais probablement près de la limite inférieure de la plage d’intensité (30 %). Nouvelle­-Écosse : On propose une portée grande, et la mortalité causée par des véhicules est reconnue comme une menace, mais on ignore la gravité de la mortalité routière à l’échelle de la population. Dans le sud­ouest de la Nouvelle­-Écosse, le nombre de chemins forestiers et de routes secondaires où le volume de la circulation est faible (p. ex. chemins liés à l’aménagement de chalets) augmente. Les routes sont souvent parallèles aux plans d’eau, ce qui entraîne une dégradation de l’habitat et des cas de mortalité sur les routes (individus en déplacement, femelles en nidification), parmi d’autres effets secondaires (p. ex. exposition à des espèces envahissantes et à des prédateurs nuisibles dont la présence est favorisée par les activités humaines; menace abordée plus loin). Les routes secondaires peuvent être empruntées par les gens qui utilisent des véhicules tout­terrain.
4.2 Lignes de services publics Négli-geable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Modérée (peut­être à court terme, < 10 ans) Nouveau­-Brunswick : un nouveau pipeline (Énergie Est) pourrait être construit au cours des 10 prochaines années. Le tracé proposé pourrait croiser le nord du Grand Lac, en périphérie de l’habitat principal de la tortue peinte de l’Est au Nouveau­-Brunswick.
4.3 Transport par eau Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
4.4 Trajectoires de vol Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
5 Utilisation des ressources biologiques (en anglais seulement) D Faible Restreinte-petite (1­30 %) Légère
(1­10 %)
Élevée (continue) Sans objet
5.1 Chasse et prélèvement d’animaux terrestres Négli-geable Petite (1­10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Nouveau­-Brunswick et Nouvelle-­Écosse : Le braconnage n’est pas considéré comme un problème (mais il est possible qu’une très petite quantité d’individus soient capturés). La capture n’est pas permise légalement.
5.2 Cueillette de plantes terrestres Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois D Faible Restreinte-petite (1­30 %) Légère
(1­10 %)
Élevée (continue) Nouveau­-Brunswick : Portée négligeable. Une faible exploitation forestière pourrait avoir lieu, mais l’habitat principal le long de la plaine inondable fait l’objet de mesures de protection (zones tampons de 20 à 30 m). Nouvelle-­Écosse : L’exploitation forestière augmente dans le sud­ouest de la province, là où l’on trouve des tortues peintes de l’Est. L’exploitation forestière a souvent lieu durant l’hiver, alors que les tortues sont en état de dormance (c.­à­d. qu’il est peu probable que la mortalité/l’impact soient directs, mais ces activités pourraient entraîner des conséquences indirectes). Globalement, le degré d’incertitude est élevé concernant la portée possible de l’impact de l’exploitation forestière sur les différents stades vitaux (œufs, juvéniles, adultes), les activités (p. ex. incubation, nidification, dispersion), et l’habitat essentiel de la tortue peinte de l’Est (p. ex. ruissellement, lessivage/cycle des nutriments).
5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques Inconnu Petite (1­10 %) Inconnue Élevée (continue) Nouveau-­Brunswick : Des données anecdotiques indiquent que des tortues peintes de l’Est sont capturées comme prises accessoires dans le cadre de pêches commerciales visant l’anguille et le gaspareau le long du fleuve Saint­Jean. La pêche au gaspareau a lieu au printemps (en mai/juin), au moment où les tortues sont très actives. La pêche à l’anguille a lieu au printemps, à l’été, et au début de l’automne (c.­à­d. durant toute la saison active des tortues). Il existe des mentions anecdotiques de tortues peintes de l’Est qui se seraient noyées dans des pièges à anguilles (dans lesquels il n’y a pas de bouées pour laisser un peu d’air), mais on ne dispose d’aucune donnée quantitative permettant de déterminer la portée et la gravité de cette menace. On a proposé une portée petite, mais probablement à la limite inférieure de la plage d’intensité. La majeure partie des pêches ont lieu en eaux profondes, à une certaine distance de la rive, dans le fleuve Saint­Jean et le Grand Lac, et non dans les milieux humides et les petits chenaux. Gravité : Aucune donnée n’est disponible sur le nombre de tortues ou sur la proportion de la population de tortues pouvant être capturées dans les filets et les pièges. Nouvelle­-Écosse : Pêches commerciales en eau douce de très petite ampleur dans la province. Tout impact lié aux pêches et à la récolte de ressources aquatiques se limiterait à la pêche récréative.
6 Intrusions et perturbations humaines (en anglais seulement) Négli-geable Petite (1­10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Sans objet
6.1 Activités récréatives Négli-geable Petite (1­10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Nouveau­-Brunswick et Nouvelle-­Écosse : Les activités récréatives qui pourraient interférer avec la tortue peinte de l’Est comprennent l’utilisation de véhicules tout­terrain sur les sentiers/routes secondaires durant la saison de nidification (juin) et les périodes de déplacement d’un habitat essentiel à l’autre (p. ex. entre l’habitat d’hivernage et les étangs où vivent les tortues durant la saison active). Les utilisateurs de bateaux pourraient perturber les tortues qui s’exposent au soleil durant l’été. Des tortues peintes de l’Est ont été observées dans des étangs de terrains de golf, mais la persistance de l’espèce dans ces milieux est inconnue.
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires Négli-geable Petite (1­10 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) Nouveau­-Brunswick : Le GS 5 Div C (BFC de Gagetown) est la base d’entraînement des Forces armées la plus grande au Canada, et elle se trouve au centre de l’aire de répartition de la tortue peinte de l’Est au Nouveau­Brunswick. Les activités à la base ont principalement lieu en terrain plus élevé, et des biologistes travaillent à la base pour aider, dans la mesure du possible, à mettre en place des mesures d’atténuation des effets des activités sur les espèces sauvages.
6.3 Travaux et autres activités Négli-geable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Élevée (continue) P. ex. recherche scientifique (manipulation)
7 Modification du système naturel (en anglais seulement) Négli-geable Négligeable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) Sans objet
7.1 Incendies et suppression des incendies Négli-geable Négligeable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) Sans objet
7.2 Barrages, gestion et utilisation de l’eau Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Nouvelle-­Écosse : Les barrages (hydroélectriques) peuvent entraîner une hausse des épisodes d’inondation en amont et en aval, et les pratiques de gestion de l’eau peuvent entraîner des changements rapides et hors de saison dans la nappe phréatique. Des tortues peintes de l’Est vivent dans des étangs/bassins de retenue restaurés (p. ex. initiatives de Canards Illimités Canada), mais l’importance (probablement positive) de ces milieux humides n’a pas été quantifiée.
7.3 Autres modifications de l’écosystème Négligeable Négligeable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) Exemples d’activités susceptibles de nuire aux tortues : enlèvement de la végétation aquatique et émergente; modification des plages (accès aux sites de nidification); enlèvement de billes servant à l’exposition au soleil. Nouveau­-Brunswick : Les effets indirects de la présence d’espèces non indigènes (p. ex. Phragmites) ne constitue pas une préoccupation à l’heure actuelle au Nouveau­-Brunswick; de petites parcelles seulement ont été observées dans le cours inférieur du fleuve Saint­Jean. La présence de la renouée du Japon pourrait être préoccupante dans le futur, car cette plante envahissante forme des peuplements hauts et denses et pourrait créer de l’ombre aux sites de nidification.
8 Espèces et gènes envahissants ou problématiques (en anglais seulement) Inconnu Petite
(1­10 %)
Inconnue Élevée (continue) Sans objet
8.1 Espèces exotiques/non indigènes envahissantes Inconnu Petite
(1­10 %)
Inconnue Élevée (continue) Nouveau­-Brunswick : Le maskinongé continue de se propager dans l’ensemble du cours inférieur du fleuve Saint­Jean, mais l’impact de ce poisson prédateur est incertain. La présence de tortues à oreilles rouges a été documentée à Saint John, dans le parc Rockwood, et on a observé que l’espèce hiverne avec succès à cet endroit. L’introduction de tortues non indigènes pourrait entraîner l’introduction de maladies, mais le rôle de ces espèces sur le plan de la compétition avec les tortues peintes de l’Est est probablement négligeable. Nouvelle­-Écosse : Le brochet maillé et l’achigan à petite bouche sont des prédateurs qui se propagent rapidement, et ceux­ci sont préoccupants en ce qui concerne les jeunes tortues. Selon des observations anecdotiques, ces poissons ont été observés en train de consommer des chélydres serpentines.
8.2 Espèces indigènes problématiques Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) P. ex. prédateurs (des nids) favorisés par les activités humaines dans les zones urbaines et semi­urbaines. Nouveau­-Brunswick et Nouvelle-­Écosse : Des corbeaux ont été observés en train de chasser des tortues des bois au GS 5 Div C (BFC de Gagetown), et ceux­ci pourraient probablement cibler les tortues peintes à différents stades vitaux (œufs, juvéniles et adultes). Populations artificiellement augmentées de ratons laveurs dans les zones rurales et urbaines, et dans les secteurs de chalets. Les ratons laveurs sont des prédateurs des nids, et peuvent mutiler ou tuer les adultes.
8.3 Introduction de matériel génétique Négligeable Négligeable (< 1 %) Négligeable (< 1 %) Non significative/Négli-geable (passée ou aucun effet direct) L’introduction d’autres sous­espèces de tortues peintes n’est pas connue dans le Canada atlantique. On a très peu de raisons de croire qu’il pourrait s’agir d’une préoccupation pour l’intégrité des populations.
9 Pollution (en anglais seulement) Inconnu Petite
(1­10 %)
Inconnue Élevée (continue) Sans objet
9.1 Eaux usées domestiques et urbaines Inconnu Petite
(1­10 %)
Inconnue Élevée (continue) Nouveau­-Brunswick : La qualité de l’eau s’améliore dans la rivière Saint­Jean.
9.2 Effluents industriels et militaires Négligeable Négligeable (< 1 %) Inconnue Élevée (continue) Sans objet
9.3 Effluents agricoles et forestiers Inconnu Petite
(1­10 %)
Inconnue Élevée (continue) Sans objet
9.4 Détritus et déchets solides Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Sans objet
9.5 Polluants atmosphériques Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
9.6 Énergie excessive Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
10 Phénomènes géologiques (en anglais seulement) Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
10.1 Volcans Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
10.2 Tremblements de terre et tsunamis Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
10.3 Avalanches et glissements de terrain Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
11 Changement climatique et phénomènes météorologiques violents (en anglais seulement) Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Sans objet
11.1 Déplacement et altération de l’habitat Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Sans objet
11.2 Sécheresses Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Sans objet
11.3 Températures extrêmes Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Sans objet
11.4 Tempêtes et inondations Inconnu Inconnue Inconnue Élevée (continue) Sans objet

Classification des menaces d’après l’IUCN­-CMP, Salafsky et al. (2008)

Annexe 4. extrait de la résolution et protocole sur la biodiversité du lac Ontario, de la rivière des Outaouais et du fleuve Saint­Laurent à l’intention des pêcheurs commerciaux (OCFA, 2013), un ensemble de pratiques exemplaires volontaires en matière de pêches visant à réduire la mortalité des tortues [Traduction libre]

  1. Déclaration : Tous les pêcheurs commerciaux utilisant des verveux et des filets­trappes tiendront un registre de toutes les prises accessoires et des mortalités de tortues dans leur rapport quotidien des prises.
  2. Collecte de données : Les pêcheurs commerciaux utilisant des verveux et des filets­trappes rempliront les registres sur les prises accessoires, lesquels seront utilisés pour noter l’emplacement des filets et les détails concernant les prises accessoires et les mortalités de tortues. Ils installeront des enregistreurs de température sur les filets, conformément aux directives du ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO), et fourniront leurs rapports sur les prises accessoires au MRNFO.
  3. Atténuation : À moins d’autres directives de la part du MRNFO à des fins de recherche, du 20 mai au 20 juin (alors que les tortues sont le plus actives), tous les pêcheurs commerciaux utilisant des verveux et des filets­trappes prendront des mesures directes pour réduire les captures accidentelles et/ou la mortalité de tortues en adoptant au moins l’une des mesures suivantes :
    1. Lorsque cela est possible, laisser un accès à de l’air en installant des dispositifs de flottaison.
    2. Lorsque cela est possible, installer des dispositifs d’exclusion des tortues afin de réduire les prises accidentelles de tortues de grande taille.
    3. S’il n’est pas possible de donner accès à de l’air en raison de la profondeur ou d’autres facteurs, envisager d’installer un mécanisme permettant aux tortues de s’échapper.
    4. Éviter les zones où la densité des tortues est connue s’il n’est pas possible de donner accès à de l’air ou d’installer un mécanisme permettant aux tortues de s’échapper.
    5. Changer l’emplacement des filets s’il n’est possible de mettre en place aucune des mesures ci­dessus, et que des cas de mortalité de tortues sont observés.
  4. Collaboration : Collaborer avec le MRNFO ou avec d’autres tierces parties pour la surveillance à bord, les activités de recherche et les audits afin de préciser et d’évaluer l’efficacité de ces pratiques.
  5. Amélioration continue : Participer activement à l’évaluation et à l’amélioration continues des pratiques exemplaires en matière de pêches.

Annexe 5

Sites d’occurrence de la tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata) et de la tortue peinte de l’Est (C. p. picta) dans des aires d’habitat protégé (voir Protection et propriété de l’habitat). La superficie de l’ensemble de l’aire protégée indiquée ne reflète pas nécessairement la superficie disponible ou occupée par les tortues peintes. PP = parc provincial, PN = parc national. La valeur représente la superficie connue de l’habitat utilisé dans le parc Rockwood - Ontario
Chrysemys picta marginata
aires protégées de l’Ontario
Superficie (ha) Historique des observations Source
PP Wheatley 241 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Rondeau 3 254 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Port Burwell 231 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Long Point 150 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Turkey Point 316 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Selkirk 73 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Rock Point 187 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Bronte Creek 640 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Forks of the Credit 282 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Darlington 208 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Mono Cliffs 732 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Earl Rowe 312 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Sibbald Point 225 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Springwater 193 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Bass Lake 65 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Sauble Falls 20 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP MacGregor Point 1 204 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP The Pinery 2 532 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Balsam Lake 448 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Silent Lake 1 450 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Kawartha Highlands 37 587 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Petroglyphs 1 643 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Emily 83 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Mark S. Burnham 43 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Ferris 198 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Presqu’ile 937 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Sandbanks 1 509 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Bon Echo 8 295 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Sharbot Lake 69 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Silver Lake 43 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Murphys Point 1 239 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Frontenac 5 214 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Charleston Lake 2 353 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP de la Rivière-Rideau 187 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Fitzroy 185 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Bonnechere 162 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Algonquin 765 345 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Arrowhead 1 237 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Massasauga 13 105 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Oastler Lake 32 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Killbear 1 756 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Samuel de Champlain 2 550 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Restoule 2 800 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Grundy Lake 2 554 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP de la Rivière-des-Français 51 749 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Killarney 48 500 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Misery Bay 760 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Mississagi 8 328 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Spanish River 35 386 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Komoka 198 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Short Hills 661 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Hope Bay Forest 353 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Black Creek 286 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Ira Lake 30 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Cabot Head 4 514 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Little Cove 16 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Indian Point 946 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Queen Elizabeth II Wildlands 33 500 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Gibson River 338 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Hardy Lake 808 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP O’Donnell Point 875 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Big East River 1 050 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Magnetawan River 3 424 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Noganosh Lake 3 082 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Mattawa River 3 260 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
Îles Manitou 100 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Little White River 12 782 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Bonnechere River 1 198 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Ottawa River 125 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Burnt Lands 522 Vieille (≤ 1994) ORAA, 2014
PP Puzzle Lake ? Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Cedar Creek 50 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PP Lighthouse Point 96 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
Réserve nationale de faune de Sainte-­Claire 355 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
Réserve nationale de faune du Ruisseau­-Big 802 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
Lieu historique national du Canal-­Rideau ? Récente (≥ 1995) NHIC, 2014
Aire de conservation du marais Hillman 344 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
Réserve nationale de faune du marais Wye 47 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
Aire de conservation de la plage Holiday 202 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
Complexe de prairies Ojibway 350 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
Aire de conservation et tourbière de Wainfleet 801 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
Marais Conroys 2 400 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PN de la Pointe­-Pelée 1 500 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PN de la Péninsule Bruce 15 400 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PN des Îles-­de-­la­-Baie-­Georgienne 1 350 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014
PN des Mille-­îles (Saint-­Laurent) 2 440 Récente (≥ 1995) ORAA, 2014

Chrysemys picta marginata totale des aires protégées de l'Ontario = 1 100 817

Sites d’occurrence de la tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata) et de la tortue peinte de l’Est (C. p. picta) dans des aires d’habitat protégé (voir Protection et propriété de l’habitat). La superficie de l’ensemble de l’aire protégée indiquée ne reflète pas nécessairement la superficie disponible ou occupée par les tortues peintes. PP = parc provincial, PN = parc national. La valeur représente la superficie connue de l’habitat utilisé dans le parc Rockwood - Québec
Chrysemys picta ssp.
Aires protégées du Québec
Superficie (ha) Historique des observations Source
PN de Plaisance 2 830 Récente (≥ 1995) CDPNQ 2012; Houle, comm. pers., 2015
PN de Mont­-Tremblant 151 000 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
PN d’Oka 2 370 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
PN Îles­-de-­Boucherville 814 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
PN du Mont­-Saint-­Bruno 890 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
PN de la Yamaska 1 290 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
PN du Mont­Orford 5 950 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
Parc de la Rivière-des Mille­Îles 26 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
PN de la Mauricie 53 600 Vieille (≤ 1994) CDPNQ, 2012
Parc de la Gatineau 36 130 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
Parc­nature du Bois­-de­-Liesse 158 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
Parc de la Baie­-McLaurin ? Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
Parc Le Rocher 125 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
Parc­nature Cap-­St­-Jacques 302 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
Parc Lucien­-Blanchard ? Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
Parc-­nature de la Pointe-­aux­-Prairies 261 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
Parc régional Obalski ? Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
Parc-­nature du Bois-­de­-l’Île­-Bizard 216 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012
Réserve faunique de Papineau­-Labelle 162 800 Récente (≥ 1995) CDPNQ, 2012

Chrysemys picta ssp. totale des aires protégées du Québec = 236 668

Sites d’occurrence de la tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata) et de la tortue peinte de l’Est (C. p. picta) dans des aires d’habitat protégé (voir Protection et propriété de l’habitat). La superficie de l’ensemble de l’aire protégée indiquée ne reflète pas nécessairement la superficie disponible ou occupée par les tortues peintes. PP = parc provincial, PN = parc national. La valeur représente la superficie connue de l’habitat utilisé dans le parc Rockwood - Nouvelle­-Écosse
Chrysemys picta marginata
aires protégées de la Nouvelle­-Écosse
Superficie (ha) Historique des observations Source
Aire de nature sauvage du lac Rossignol 4 120 Récente (≥ 1995) Frances et al., 2012
Aire de nature sauvage Tobeatic 103 780 Récente (≥ 1995) ACCDC, 2014
PN Kejimkujik 40 400 Récente (≥ 1995) ACCDC, 2014

Chrysemys picta picta aires protégées de la Nouvelle­-Écosse = 148 300

Sites d’occurrence de la tortue peinte du Centre (Chrysemys picta marginata) et de la tortue peinte de l’Est (C. p. picta) dans des aires d’habitat protégé (voir Protection et propriété de l’habitat). La superficie de l’ensemble de l’aire protégée indiquée ne reflète pas nécessairement la superficie disponible ou occupée par les tortues peintes. PP = parc provincial, PN = parc national * La valeur représente la superficie connue de l’habitat utilisé dans le parc Rockwood - Nouveau­-Brunswick
Chrysemys picta marginata
aires protégées du Nouveau­-Brunswick
Superficie (ha) Historique des observations Source
Parc Rockwood 695 (7,7*) Récente (≥ 1995) Browne et Sullivan, 2015; Browne, comm. pers., 2015
Réserve nationale de faune du Ruisseau­Portobello 2 084 Récente (≥ 1995) ACCDC, 2014
Prés du Grand Lac 3 000 Récente (≥ 1995) ACCDC, 2014; NBM, 2014; McAlpine, comm. pers., 2015
PN Kouchibouguac 23 800 Récente (≥ 1995) ACCDC, 2014

Chrysemys picta picta aires protégées du Nouveau­-Brunswick = 28 892

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