Plan d’action visant plusieurs espèces en péril dans le sud-ouest de la Saskatchewan 2017 : partie 3

Annexe A : Tableau d’évaluation des menaces

Tableau 12. Évaluation des menaces pour toutes les espèces visées dans le plan d'action SoDm
Catgorie de la menace Menaces Putois d’Amérique Chien de prairie Chevêche des terriers Tétras des armoises Pie-grièche migratrice des Prairies Courlis à long bec Plectrophane de McCown Mormon
1 Mortalité accidentelle 1a Collisions avec des véhicules sur les routes ou les sentiers - - Faible Faible Faible - - -
1 Mortalité accidentelle 1b Piégeage/empoisonnement accidentel - - - - - - - -
1 Mortalité accidentelle 1c Activités de travail du sol, d’ensemencement, de fenaison ou de fauchage - - Faible Faible - Faible Moyenne -
1 Mortalité accidentelle 1d Collisions avec des infrastructures (p. ex. des clôtures) - - - Faible - - - -
1 Mortalité accidentelle 1e Application de pesticides et d’autres produits chimiques - - Faible - Faible Faible Faible Faible
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2a Modifications des régimes naturels de broutage et de feux - - - Faible - Moyenne Moyenne -
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2b Modification des régimes hydriques (p. ex. barrages et irrigation) - - - Moyenne - - - -
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2c Lutte antiparasitaire – spermophiles et chiens de prairie Faible - Faible - - - - -
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2d Augmentation de la pression exercée par les prédateurs Moyenne Faible Moyenne Élevée Moyenne Moyenne Moyenne -
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2e Exclusion compétitive - - - - - - - -
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2f Baisse de la disponibilité des proies - - Moyenne - - - - -
3 Climat et catastrophes naturelles 3a Conditions météorologiques mauvaises ou extrêmes - Faible Moyenne Élevée Moyenne Faible Faible Faible
3 Climat et catastrophes naturelles 3b Risque accru de sécheresse Faible Moyenne - Élevée - - - Faible
4 Perturbation ou dommage 4a Activités industrielles (p. ex. bruit lié aux activités pétrolières et gazières) - - - Élevée - Faible - -
4 Perturbation ou dommage 4b Lutte antiparasitaire (empoisonnement/tirs ciblés) - Faible - - - - - -
4 Perturbation ou dommage 4c Activités récréatives - - - - - Faible - -
4 Perturbation ou dommage 4d Bruit de la circulation - - - Élevée - - - -
4 Perturbation ou dommage 4e Perturbation visuelle causée par l’augmentation du nombre de structures verticales - - - Moyenne - - - -
5 Espèces exotiques, envahissantes ou introduites 5a Invasion et établissement de plantes exotiques - - - - - Faible - Faible
5 Espèces exotiques, envahissantes ou introduites 5b Maladies exotiques et introduites Élevée Élevée - Élevée Faible - - -
6 Perte ou dégradation de l'habitat 6a Conversion de l’habitat indigène en terres de production de cultures et de fourrages - - Moyenne Moyenne Faible Moyenne Élevée -
6 Perte ou dégradation de l'habitat 6b Conversion de l’habitat indigène en zones d’infrastructures industrielles - Faible Faible Moyenne - Moyenne Moyenne Faible
6 Perte ou dégradation de l'habitat 6c Conversion de l’habitat indigène en routes - Faible Faible Moyenne - - - -
6 Perte ou dégradation de l'habitat 6d Broutage prolongé et à forte intensité - - - Moyenne - Faible - Faible
6 Perte ou dégradation de l'habitat 6e Destruction ou dégradation des milieux humides - - - -   - - -
7 Activités ou processus naturels 7a Réduction de la diversité génétique Faible - - Faible - - - -
7 Activités ou processus naturels 7b Maladie Moyenne Faible - - - - - -
7 Activités ou processus naturels 7c Faible abondance des populations Moyenne - - Élevée - - - -
- Nombre total de menaces 7 8 10 18 6 11 7 6
Tableau 12. Évaluation des menaces pour toutes les espèces visées dans le plan d'action SoD. (Continuer)m
Catgorie de la menace Menaces Pluvier montagnard Grenouille léopard Pipit de Sprague Renard véloce Couleuvre agile à ventre jaune de l'Est Nombre d'espèces Nombre d'espèces (élevée et moyenne)
1 Mortalité accidentelle 1a Collisions avec des véhicules sur les routes ou les sentiers Faible Faible - Faible Faible 7 0
1 Mortalité accidentelle 1b Piégeage/empoisonnement accidentel - - - Faible - 1 0
1 Mortalité accidentelle 1c Activités de travail du sol, d'ensemencement, de fenaison ou de fauchage - - Faible - - 4 1
1 Mortalité accidentelle 1d Collisions avec des infrastructures (p. ex. des clôtures) -     - - 1 0
1 Mortalité accidentelle 1e Application de pesticides et d'autres produits chimiques Faible Faible Moyenne - - 8 1
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2a Modifications des régimes naturels de broutage et de feux Élevée - Élevée - - 5 4
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2b Modification des régimes hydriques (p. ex. barrages et irrigation) - Faible - - - 2 1
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2c Lutte antiparasitaire – spermophiles et chiens de prairie - - - - - 2 0
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2d Augmentation de la pression exercée par les prédateurs - - Moyenne Faible - 9 7
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2e Exclusion compétitive - - - Faible - 1 0
2 Changements dans la dynamique écologique ou dans les processus naturels 2f Baisse de la disponibilité des proies - - - - - 1 1
3 Climat et catastrophes naturelles 3a Conditions météorologiques mauvaises ou extrêmes Moyenne - Faible - Faible 10 4
3 Climat et catastrophes naturelles 3b Risque accru de sécheresse Moyenne Faible Faible Moyenne - 8 4
4 Perturbation ou dommage 4a Activités industrielles (p. ex. bruit lié aux activités pétrolières et gazières) - - Faible - - 3 1
4 Perturbation ou dommage 4b Lutte antiparasitaire (empoisonnement/tirs ciblés) - - - - - 1 0
4 Perturbation ou dommage 4c Activités récréatives Faible - - - Faible 3 0
4 Perturbation ou dommage 4d Bruit de la circulation - - - - - 1 1
4 Perturbation ou dommage 4e Perturbation visuelle causée par l'augmentation du nombre de structures verticales - - - - - 1 1
5 Espèces exotiques, envahissantes ou introduites 5a Invasion et établissement de plantes exotiques Faible - Élevée - - 4 1
5 Espèces exotiques, envahissantes ou introduites 5b Maladies exotiques et introduites - Moyenne - - - 5 4
6 Perte ou dégradation de l'habitat 6a Conversion de l'habitat indigène en terres de production de cultures et de fourrages Faible Faible Élevée Élevée Faible 10 6
6 Perte ou dégradation de l'habitat 6b Conversion de l'habitat indigène en zones d'infrastructures industrielles Faible - Élevée Moyenne - 9 5
6 Perte ou dégradation de l'habitat 6c Conversion de l'habitat indigène en routes - Faible Faible Moyenne Faible 7 2
6 Perte ou dégradation de l'habitat 6d Broutage prolongé et à forte intensité - Faible Moyenne - - 5 2
6 Perte ou dégradation de l'habitat 6e Destruction ou dégradation des milieux humides - Faible - - - 1 0
7 Activités ou processus naturels 7a Réduction de la diversité génétique - - - - - 2 0
7 Activités ou processus naturels 7b Maladie - - - Faible - 2 1
7 Activités ou processus naturels 7c Faible abondance des populations - - - - Faible 2 2
- Nombre total de menaces 9 9 12 9 6 - -

m Niveau de menace (faible, moyenne, élevée) déterminé pour la région SoD, et NON PAS à l'échelle nationale.

Annexe B : Effets sur l'environnement et sur les espèces non ciblées

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement et d’évaluer si les résultats d’un document de planification du rétablissement peuvent affecter un élément de l’environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD).

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que la mise en œuvre de plans d’action peut, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le plan d’action lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

Certaines mesures de rétablissement précisées dans les programmes de rétablissement ou les plans de gestion peuvent être bénéfiques ou nuisibles aux autres espèces en péril présentes dans la même région. Par exemple, les activités de rétablissement visant à conserver et à remettre en état les habitats de prairies indigènes, qui sont le point central du présent plan d’action, seront bénéfiques pour la majorité des espèces visées dans le présent plan d’action ainsi que pour d’autres espèces figurant sur la liste fédérale qui ne sont actuellement pas visées, notamment le psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus, population des Prairies), le Plectrophane à ventre noir (Calcarius ornatus), l’Engoulevent d’Amérique (Chordeiles minor), la Buse rouilleuse (Buteo regalis), le grand iguane à petites cornes (Phrynosoma hernandesi), le Moqueur des armoises (Oreoscoptes montanus) et le Hibou des marais (Asio flammeus). Peu d’espèces devraient être négativement touchées.

Certaines initiatives spécifiques de gestion des terres, comme le brûlage dirigé, la suppression et l’élimination de la végétation ligneuse ou la remise en liberté de putois d’Amérique, peuvent avoir des conséquences négatives à l’échelle locale pour certaines espèces en péril de la région. Dans ces circonstances particulières, des mesures d’atténuation appropriées (p. ex. moment choisi, intensité, gravité, emplacement précis) seront soigneusement envisagées au cas par cas afin de réduire au minimum toute incidence nuisible sur les espèces en péril ou l’environnement. Une surveillance de suivi est recommandée après toute initiative de gestion afin de documenter rigoureusement toute incidence nuisible et tout moyen de la réduire au minimum.

Il ne faut également pas oublier qu’au fil du temps nous comprenons de mieux en mieux les espèces et leurs interactions et qu’il est donc possible que certains des effets positifs et négatifs décrits dans les documents de rétablissement originaux aient changé ou puissent changer à l’avenir à mesure que notre base de connaissances s’agrandit.

Le présent plan d’action visant plusieurs espèces dans la région South of the Divide contribue directement à l’atteinte des objectifs et des cibles de la Stratégie fédérale de développement durable pour le Canada. Plus précisément, il contribue à l’objectif 5, « Conservation de la faune – Maintenir ou rétablir les populations fauniques à des niveaux sains », et à l’objectif 6, « Conservation et protection des écosystèmes/des habitats – Conserver des écosystèmes productifs et résilients ayant la capacité de se rétablir et de s’adapter ».

Annexe C : Cartes de l'habitat essentiel et de l'habitat important

Remarque : À l’intérieur des zones cartographiées comme habitat essentiel, il peut y avoir des zones d’habitat non convenable, comme des zones urbaines, des terres affectées à la culture de plantes annuelles, des routes et des plans d’eau. De telles zones peuvent avoir été incluses dans les zones cartographiées en raison de données inadéquates ou parce qu’elles sont trop petites pour être représentées séparément; il ne faut pas les considérer comme habitat essentiel. Seules les zones présentant les caractéristiques biophysiques décrites à la section 1.3 doivent être considérées comme habitat essentiel.

Ces cartes comprennent l’habitat essentiel désigné dans les documents précédents ainsi que l’habitat essentiel nouvellement désigné dans le présent plan d’action.

Figure 3. Habitat essentiel de la Chevêche des terriers – partie ouest de la région SoD.

La Figure 3 (et la figure 4) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Les polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 433 ha, sont représentés pour montrer les zones nouvellement désignées qui respectent les critères énoncés à la section 1.3.2. Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des cercles ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel.

Description longue

La figure 3 montre les 12 carrés du quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel de la Chevêche des terriers dans la partie ouest de la région d’étude. Dix de ces carrés se situent dans la municipalité rurale Reno, dont 8 sont dans des pâturages fédéraux, 1 dans la municipalité rurale Frontier et 1 autre à la frontière entre les municipalités rurales Frontier et White Valley (pâturages provinciaux).

Figure 4. Habitat essentiel de la Chevêche des terriers – partie est de la région SoD.

La figure 4 (et la figure 3) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Les polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 433 ha, sont représentés pour montrer les zones nouvellement désignées qui respectent les critères énoncés à la section 1.3.2. L’habitat essentiel précédemment désigné pour la Chevêche des terriers (ombré en rouge), comprenant environ 58 ha, est représenté au sein de la région SoD (à l’exclusion du parc national du Canada des Prairies) par souci de commodité pour le lecteur. Pour plus de détails sur l’habitat essentiel précédemment désigné, veuillez consulter Environment Canada (2012a). Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des cercles ombrés en rouge et en vert ne renferment pas d’habitat essentiel.

Description longue

La figure 4 montre les cinq carrés du quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel de la Chevêche des terriers dans la partie est de la zone d’étude. Tous les carrés se situent dans la municipalité rurale Val Marie; sur ce nombre, trois sont dans des pâturages fédéraux, et les deux autres, dans des pâturages provinciaux.

Figure 5. Habitat essentiel de la couleuvre agile à ventre jaune de l'Est.

Zones renfermant de l’habitat essentiel au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Les polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 76 ha, sont représentés pour montrer les zones nouvellement désignées qui respectent les critères énoncés à la section 1.3.3. L’habitat essentiel précédemment désigné pour la couleuvre agile à ventre jaune de l’Est (ombré en rouge), comprenant environ 152 ha, est représenté au sein de la région South of the Divide (à l’exclusion du parc national du Canada des Prairies) par souci de commodité pour le lecteur. Pour plus de détails sur l’habitat essentiel précédemment désigné, veuillez consulter Parks Canada Agency (2010). Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des cercles ombrés en rouge et en vert ne renferment pas d’habitat essentiel à l’exception de l’habitat essentiel additionnel désigné dans le plan d’action plurispécifique visant le PNCP (Parks Canada Agency, 2016).

Description longue

La figure 5 montre les trois carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel de la couleuvre agile à ventre jaune de l’Est. Deux carrés se situent dans la municipalité rurale Val Marie, dans des pâturages fédéraux, et l’autre se trouve dans la municipalité rurale Waverley (parc national du Canada des Prairies).

Figure 6. Habitat essentiel de la Pie-grièche migratrice des Prairies.

Zones renfermant de l’habitat essentiel au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Les polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 9 616 ha, sont représentés pour montrer les zones qui respectent les critères énoncés à la section 1.3.4. Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des polygones ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel à l’exception de l’habitat essentiel additionnel désigné dans le plan d’action plurispécifique visant le PNCP (Parks Canada Agency, 2016).

Description longue

La figure 6 montre les 10 carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel de la Pie-grièche des Prairies. Huit carrés se situent dans la municipalité rurale Val Marie, dont 2 sont dans des pâturages fédéraux et 2 se situent en partie dans le parc national du Canada des Prairies. Les 2 autres carrés se trouvent dans la municipalité rurale Grassy Creek, dont 1 dans des pâturages fédéraux.

Figure 7. Habitat essentiel du mormon – partie centrale de la région SoD.

La figure 7 (et la figure 8) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Les polygones détaillés (ombré en vert), comprenant environ 298 ha, sont représentés pour montrer les zones qui respectent les critères énoncés à la section 1.3.6. Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des cercles ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel. à l’exception de l’habitat essentiel additionnel désigné dans le plan d’action plurispécifique visant le PNCP (Parks Canada Agency, 2016).

Description longue

La figure 7 montre les quatre carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel du mormon dans la partie centrale de la région d’étude. Tous les carrés se situent dans la municipalité rurale Val Marie, dont trois dans des pâturages fédéraux et un en partie dans le parc national du Canada des Prairies.

Figure 8. Habitat essentiel du mormon – partie est de la région SoD.

La figure 8 (et la figure 7) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel dans la région South of the Divide, en Saskatchewan. Les polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 298 ha, sont représentés pour montrer les zones qui respectent les critères énoncés à la section 1.3.6. Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des cercles ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel.

Description longue

La figure 8 montre les huit carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel du mormon dans la partie est de la région d’étude. Tous les carrés se situent dans la municipalité rurale Waverley, dans le parc national du Canada des Prairies.

Figure 9. Habitat essentiel du Pluvier montagnard – partie ouest de la région SoD.

La figure 9 (et la figure 10) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Les polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 215 ha, sont représentés pour montrer les zones qui respectent les critères énoncés à la section 1.3.7. Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des cercles ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel.

Description longue

La figure 9 montre les carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel du Pluvier montagnard dans la partie ouest de la région d’étude. Tous les carrés se situent dans la municipalité rurale Reno, dans des pâturages fédéraux.

Figure 10. Habitat essentiel du Pluvier montagnard – partie est de la région SoD.

La figure 10 (et la figure 9) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel dans la région South of the Divide, en Saskatchewan. Les polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 215 ha, sont représentés pour montrer les zones qui respectent les critères énoncés à la section 1.3.7. Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des cercles ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel.

Description longue

La figure 10 montre les quatre carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel du Pluvier montagnard dans la partie est de la région d’étude. Tous les carrés se situent dans la municipalité rurale Val Marie, dont deux dans des pâturages provinciaux et deux dans des pâturages fédéraux.

Figure 11. Habitat essentiel du Pipit de Sprague – partie ouest de la région SoD.

La figure 11 (et la figure 12) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Des polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 418 169 ha, sont représentés pour montrer les zones qui respectent les critères énoncés à la section 1.3.5. Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des polygones ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel.

Description longue

La figure 11 montre les 90 carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel du Pipit de Sprague dans la partie ouest de la région d’étude. L’habitat couvre environ 40 % de la partie ouest de la région d’étude.

Figure 12. Habitat essentiel du Pipit de Sprague – partie est de la région SoD.

La figure 11 (et la figure 12) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Des polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 418 169 ha, sont représentés pour montrer les zones qui respectent les critères énoncés à la section 1.3.5. Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des polygones ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel.

Description longue

La figure 12 montre les 79 carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel du Pipit de Sprague dans la portion est de la région d’étude. L’habitat essentiel couvre environ 80 % de la partie est de la région d’étude.

Figure 13. Habitat essentiel du renard véloce – partie ouest de la région SoD.

La figure 13 (et la figure 14) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Des polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 368 756 ha, sont représentés pour montrer les zones qui respectent les critères énoncés à la section 1.3.8. Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des polygones ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel.

Description longue

La figure 13 montre les 53 carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel du renard véloce dans la partie ouest de la région d’étude. L’habitat couvre environ 40 % de la partie ouest de la région d’étude.

Figure 14. Habitat essentiel du renard véloce – partie est de la région SoD.

La figure 13 (et la figure 14) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Des polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 368 756 ha, sont représentés pour montrer les zones qui respectent les critères énoncés la section 1.3.8. Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des polygones ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel.

Description longue

La figure 14 montre les 51 carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel du renard véloce dans la partie est de la région d’étude. L’habitat couvre environ 30 % de la partie est de la région d’étude.

Figure 15. Habitat important du chien de prairie.

Zones renfermant de l’habitat important au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Des polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 58 ha, sont représentés pour montrer les zones renfermant de l’habitat important, là où les critères énoncés à la section 1.5.2 sont respectés, lesquels ont été définis en 2007.

Description longue

La figure 15 montre les deux zones où se trouve l’habitat important du chien de prairie. Les deux zones se situent dans la municipalité rurale Val Marie, dont l’une dans des pâturages fédéraux, et l’autre, dans des pâturages provinciaux.

Figure 16. Habitat important du Courlis à long bec – partie ouest de la région SoD.

La figure 16 (et la figure 17) montre les zones renfermant de l’habitat important au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Des polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 483 941 ha, sont représentés pour montrer les zones renfermant de l’habitat important, là où les critères énoncés à l’article 1.5.3 sont respectés.

Description longue

La figure 16 montre la superficie de l’habitat important du Courlis à long bec qui couvre environ 50 % de la partie ouest de la région d’étude.

Figure 17. Habitat important du Courlis à long bec – partie est de la région SoD.

La figure 17 (et la figure 16) montre les zones renfermant de l’habitat important au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Des polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 483 941 ha, sont représentés pour montrer les zones renfermant de l’habitat important, là où les critères énoncés à la section 1.5.3 sont respectés.

Decription longue

La figure 17 montre la superficie de l’habitat important du Courlis à long bec qui couvre environ 50 % de la partie est de la région d’étude.

Figure 18. Habitat important du Plectrophane de McCown – partie ouest de la région SoD.

La figure 18 (et la figure 19) montre les zones renfermant de l’habitat important au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Des polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 394 651 ha, sont représentés pour montrer les zones renfermant de l’habitat important, là où les critères énoncés à la section 1.5.4 sont respectés.

Description longue

La figure 18 montre la superficie de l’habitat important du Plectrophane de McCown qui couvre environ 40 % de la partie ouest de la région d’étude.

Figure 19. Habitat important du Plectrophane de McCown – partie est de la région SoD.

La figure 19 (et la figure 18) montre les zones renfermant de l’habitat important au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Des polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 394 651 ha, sont représentés pour montrer les zones renfermant de l’habitat important, là où les critères énoncés à la section 1.5.4 sont respectés.

Description longue

La figure 19 montre la superficie de l’habitat important du Plectrophane de McCown qui couvre environ 30 % de la partie est de la région d’étude.

Figure 20. Habitat important de la grenouille léopard.

Zones renfermant de l’habitat important au sein de la région South of the Divide, en Saskatchewan. Des polygones détaillés (ombrés en vert), comprenant environ 447 118 ha, sont représentés pour montrer les zones renfermant de l’habitat important, là où les critères énoncés à la section 1.5.5 sont respectés. Seules les observations de grenouilles léopards à l’extérieur du parc national du Canada des Prairies sont illustrées.

Description longue

La figure 20 montre la superficie de l’habitat important de la grenouille léopard qui couvre environ 30 % de la région d’étude. Dans cette zone, on indique 11 observations de l’espèce, dont 6 dans la municipalité rurale Frontier, 2 dans la municipalité rurale Reno, 1 dans le parc interprovincial Cypress Hills (municipalité rurale Maple Creek), 1 dans la municipalité rurale White Valley et 1 dans les pâturages fédéraux de la municipalité rurale Val Marie.

Annexe D : Habitat essentiel précédemment désigné pour le putois d'Amérique et le Tétras des armoises

D.1 Putois d'Amérique

D.1.1 Désignation de l'habitat essentiel du putois d'Amérique

L'habitat essentiel du putois d'Amérique a été décrit par Tuckwell et Everest (2009b) comme suit :

L’habitat jugé essentiel (…) comprend l’ensemble des colonies de chiens de prairie recensées au Canada, telles que délimitées en 2007, mais il exclut toutes les routes existantes, ainsi que leurs fossés, qui sont comprises à l’intérieur des limites de ces colonies. Il englobe donc les colonies de chiens de prairie présentes dans le Parc national des Prairies, le pâturage collectif Masefield (Direction générale des services agroenvironnementaux, Agriculture et Agroalimentaire Canada) et le pâturage collectif Dixon (province de la Saskatchewan), et sur les terres publiques louées par la province et les terres privées faisant l’objet d’un acte de cession. Les colonies qui se trouvent sur des terres gérées par deux propriétaires fonciers se trouvent à l’intérieur des limites du parc national des Prairies proposé. L’accord conclu en 1988 par Parcs Canada et la province de la Saskatchewan concernant la création du Parc national des Prairies stipule (paragraphe 12.1) que « la Saskatchewan accepte de gérer le parc national proposé d’une manière qui reconnaît la nécessité de maintenir les terres dans leur état naturel actuel aux fins de la gestion du parc, en attendant le transfert de l’administration et de la gestion de ces terres au Canada » [traduction libre].

L’habitat essentiel du putois d’Amérique dans la région SoD se trouve à l’intérieur d’une superficie d’environ 58 ha sur 9 quarts de section (voir la figure 21).

D.1.2 Exemples d'activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel du putois d'Amérique

Les activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel du putois d’Amérique ont été décrites par Tuckwell et Everest (2009b) comme suit :

L’habitat essentiel du putois d’Amérique est jugé détruit lorsqu’il devient impossible pour les putois d’utiliser une portion quelconque d’une colonie de chiens de prairie pour se nourrir, s’abriter ou élever leurs petits; c’est le cas lorsque les terriers s’effondrent, se remplissent de terre ou d’eau ou sont excavés ou autrement bloqués. L’habitat essentiel est également détruit si la communauté végétale subit un changement radical, devient trop haute ou obstructive et nuit aux déplacements des putois entre les terriers, ou offre aux prédateurs des endroits pour se dissimuler ou se percher. Les chiens de prairie maintiennent la végétation dans un état propice aux putois. La destruction de l’habitat essentiel peut aussi découler d’un changement physique apporté au territoire ou de la disparition des chiens de prairie d’une colonie. Certains pâturages offrent aux putois un habitat propice, ce qui témoigne de l’importance des vastes écosystèmes de pâturages. Une gestion appropriée de ces pâturages et les activités qui l’accompagnent sont compatibles avec le maintien d’un habitat essentiel. L’installation de nouvelles canalisations peu profondes pourrait également être compatible avec l’habitat essentiel. Les pratiques de gestion qui ne conduisent pas à la destruction de l’habitat essentiel sont notamment l’utilisation et l’entretien :

  • des clôtures existantes;
  • des canalisations d’eau et des mares-réservoirs existantes;
  • des emplacements de blocs à lécher;
  • des chemins existants pour véhicules, y compris les chemins de terre;
  • des pare-feu existants ou d’urgence.

Parmi les activités qui peuvent entraîner la destruction de l’habitat essentiel figurent les suivantes :

  • agriculture;
  • extraction de gravier;
  • exploration, mise en valeur et infrastructures industrielles;
  • construction de nouveaux pare-feu permanents;
  • inondations ou remblayages délibérés;
  • activités humaines (y compris la construction de routes ou de bâtiments);
  • destruction d’un nombre suffisant de chiens de prairie pour empêcher la colonie de répondre aux besoins des putois (alimentation et abri)

Par contre, certaines activités agricoles préexistantes, comme l’exploitation durable des pâturages, sont compatibles avec l’habitat essentiel du putois. Les routes existantes ne sont pas incluses dans la description de l’habitat essentiel, et les activités d’entretien de ces routes ne risquent donc pas d’entraîner de destruction de l’habitat essentiel.

Seules certaines de ces activités, comme la culture et l’inondation, présentent par elles-mêmes un risque vraisemblable de destruction de l’habitat essentiel. Toutefois il existe probablement des seuils ou des intervalles seuils de perte ou de fragmentation de l’habitat ou de changements des conditions de l’habitat au-delà desquels leurs effets cumulés nuiraient aux chances d’atteindre les objectifs de rétablissement ou de répartition des putois (Huggett, 2005; Lindenmayer et Luck, 2005; Jager et al., 2006; Bets et al., 2007; Rhodes et al., 2008). Les effets cumulés de certaines combinaisons de ces activités risquent de modifier les caractéristiques et les fonctions de l’habitat au-delà du seuil requis pour atteindre les objectifs de population et de répartition nécessaires au rétablissement de l’espèce. Malheureusement, ces valeurs seuils relatives à l’habitat essentiel du putois sont inconnues au moment de la rédaction de ce document (Programme de rétablissement pour le putois d’Amérique de 2009).

Figure 21. Habitat essentiel du putois d'Amérique.

Zones renfermant de l’habitat essentiel précédemment désigné pour le putois d’Amérique (ombrées en rouge), comprenant environ 58 ha sur 9 quarts de section de la région SoD (à l’exclusion du parc national du Canada des Prairies). La présente figure a été ajoutée par souci de commodité pour le lecteur. Pour plus de détails sur l’habitat essentiel précédemment désigné, veuillez consulter Tuckwell et Everest (2009b). Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km montrés dans cette fiqure font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des polygones ombrés en rouge ne renferment pas d’habitat essentiel.

Description longue

La figure 21 montre les trois carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel du putois d’Amérique. Les trois carrés se situent dans la municipalité rurale Val Marie, dont deux dans des pâturages provinciaux et un dans des pâturages fédéraux.

D.2 Tétras des armoises

D.2.1 Désignation de l'habitat essentiel du Tétras des armoises

Dans la région SoD, l’habitat essentiel du Tétras des armoises se trouve à l’intérieur d’environ 94 842 ha sur 3 351 quarts de section (voir les figures 22 et 23).

L’habitat essentiel du Tétras des armoises est entièrement désigné dans le programme de rétablissement modifié de l’espèce (Environment Canada, 2014a), mais a été inclus ici à l’intention du lecteur. Pour plus de contexte, le lecteur est invité à consulter le programme de rétablissement modifié, qui se trouve sur le site du Registre de la LEP, à l’adresse suivante : Registre public des espèces en péril.

Section 7 – Habitat essentiel (à partir de la p. 26; Environment Canada, 2014a) :

Le Tétras des armoises [sic] est considéré comme une espèce à très haut risque de disparaître du Canada; l’effectif actuel de la population est considérablement inférieur à l’effectif visé par les objectifs en matière de population et de répartition pour cette espèce. Les habitats convenables dans lesquels le Tétras des armoises est plus susceptible d’avoir récemment (2000 à 2012) été observé durant l’une ou l’autre des étapes de son cycle de vie (p. ex. accouplement, nidification, élevage des oisillons ou hivernage), ainsi que d’autres leks ayant été utilisés pour la dernière fois dans les années 1980 ou 1990 qui sont actuellement entourés d’habitat convenable intact, représentent l’habitat essentiel à la survie et au rétablissement de l’espèce au Canada.

Désignation de l'habitat essentiel de l'espèce

L’habitat essentiel du Tétras des armoises est entièrement désigné dans le présent programme de rétablissement modifié pour les habitats de nidification, d’élevage des couvées et d’hivernage (c.-à-d. les habitats utilisés à longueur d’année), qui entourent généralement tous les leks qui ont été utilisés entre 2000 et 2012 ainsi que certains leks supplémentaires situés dans les environs et qui ont été utilisés pour la dernière fois durant les années 1980 ou 1990. Les emplacements et caractéristiques de l’habitat essentiel sont désignés en se fondant sur la meilleure information accessible, y compris les observations de terrain documentées de l’espèce de l’Alberta et de la Saskatchewan, les résultats de la modélisation de l’habitat, et d’autres renseignements scientifiques sur les besoins en matière d’habitat saisonnier pour l’espèce. Les approches qui suivent ont été utilisées pour désigner : 1) l’habitat essentiel de lek et 2) l’habitat essentiel utilisé à longueur d’année (pour la nidification, l’élevage des couvées et l’hivernage) du Tétras des armoises en Alberta et en Saskatchewan.

Habitat essentiel de lek

L’habitat essentiel de lek a été désigné antérieurement dans le document intitulé Remplacement de la section 2.6 du programme de rétablissement du Tétras des armoises au Canada (Agence Parcs Canada, 2009). Tous les leks récemment utilisés (où au moins un Tétras des armoises mâle a été observé en parade entre 2000 et 2012) ont été désignés comme habitat essentiel de lek; au total, on compte 18 emplacements de lek en Alberta et 11 emplacements de lek en Saskatchewan. Dans le présent programme de rétablissement modifié, 12 autres leks ayant été utilisés pour la dernière fois durant les années 1980 ou 1990 sont également désignés comme habitat essentiel; trois de ces leks se trouvent en Alberta, et neuf de ces leks se trouvent en Saskatchewan (voir Agence Parcs Canada, 2009 pour connaître les détails sur la façon dont l’emplacement et la superficie des leks ont été déterminés sur le terrain dans chaque province).

Ainsi, au total, 41 sites de leks convenables (21 en Alberta et 20 en Saskatchewan) sont désignés comme étant l’habitat essentiel de lek, habitat de reproduction essentiel pour la survie et le rétablissement du Tétras des armoises; la superficie totale de l’habitat essentiel de lek est de 12,5 km2. Le nombre total de sites de leks désignés comme étant de l’habitat essentiel (41 leks potentiels) est supérieur au nombre de leks devant être utilisés annuellement (36 leks) pour respecter les objectifs à long terme en matière de population et de répartition, ce qui permet de tenir compte de l’incertitude relative à la prédiction de la réoccupation des leks abandonnés (on ne peut prédire avec exactitude quel leks seront réoccupés au cours des prochaines années) ainsi qu’à une certaine variation annuelle dans le choix des leks par l’espèce.

Tout l’habitat situé dans les limites des 41 leks indiqués, qui sont utilisés depuis longtemps par le Tétras des armoises en parade, est désigné comme étant de l’habitat essentiel. Bien que la caractéristique la plus importante de ces leks est leur occupation récurrente passée, voici les caractéristiques biophysiques générales de ces leks, afin d’aider à les repérer sur le terrain :

  • Secteur généralement situé dans un creux du terrain :
  • Secteur plan, sans arbres et à la végétation clairsemée (p. ex. vasières sèches ou fonds de vallées);
  • Secteur adjacent à des habitats arbustifs dominés par l’armoise argentée.

Les occurrences d’activités se déroulant dans un lek ou à proximité ou de structures anthropiques situées dans un lek ou à proximité sont associées à une probabilité moindre de fréquentation récurrente du site par le Tétras des armoises, même si le site est par ailleurs convenable, le plus vraisemblablement parce que l’espèce évitera de les fréquenter. Ainsi, la présence du Tétras des armoises est associée à une faible occurrence de ces facteurs anthropiques, c.-à-d. que les conditions ou attributs qui suivent sont d’importantes caractéristiques fonctionnelles de l’habitat de lek :

  • Secteur où les perturbations sonores sont faibles;
  • Secteur où la présence humaine est faible;
  • Secteurs où on trouve peu d’arbres, de perchoirs artificiels ou de structures de nids artificiels    pour les prédateurs aviaires du Tétras des armoises.
Habitat essentiel utilisé à longueur d'année (pour la nidification, l'élevage des couvées et l'hivernage)

Dans le présent programme de rétablissement modifié, un modèle prédictif fondé sur les occurrences a servi à la désignation de l’habitat essentiel utilisé par le Tétras des armoises pour la nidification, l’élevage des couvées et l’hivernage (c.-à-d. l’habitat essentiel utilisé à longueur d’année). L’un des avantages des modèles prédictifs est qu’ils permettent de désigner l’habitat convenable non seulement dans les secteurs où les données sur les occurrences du Tétras des armoises sont accessibles, mais aussi dans les secteurs où ces données ne sont pas accessibles actuellement.

Le modèle mis à jour utilisé pour le présent programme de rétablissement modifié suit les approches précédentes de désignation de l'habitat convenable pour le Tétras des armoises en Alberta (Aldridge, 2005; Aldridge et Boyce, 2007; Agence Parcs Canada, 2009; voir aussi Carpenter et coll., 2010), mais il inclut des modifications et des améliorations qui ont permis de l’appliquer à une étendue géographique beaucoup plus grande (Aldridge et Gummer, 2010; Gummer et Aldridge, 2010; Agence Parcs Canada et Environnement et Changement climatique Canada, données non publiées). L'analyse du modèle (Agence Parcs Canada, données non publiées) a lié les emplacements de nids de Tétras des armoises (113 nids; de 2001 à 2004) aux variables de l'habitat et a permis de déterminer que les femelles nicheuses choisissent des parcelles relativement grandes au couvert arbustif modéré et distribué de façon hétérogène (dominé par l'armoise argentée), qu'elles préfèrent les secteurs relativement humides et qu'elles évitent les couverts végétaux verts et luxuriants. Environnement et Changement climatique Canada a appliqué le modèle mis à jour (mis au point par l’Agence Parcs Canada) à l’aire de nidification récente estimée du Tétras des armoises en Alberta et en Saskatchewan puis, pour valider ce modèle mis à jour de l'habitat, a utilisé un autre ensemble de référence d’occurrences connues (114 nids; de 1998 à 2009) de Tétras des armoises, ensemble qui n'avait pas été utilisé pour l’élaboration du modèle. Le modèle d’habitat a réussi à prédire 88 % des emplacements des nids connus de cet ensemble de référence, ce qui est un bon résultat. Environnement et Changement climatique Canada a également utilisé le modèle d’habitat pour prédire des occurrences de Tétras des armoises à d'autres étapes du cycle de vie (p. ex. élevage des couvées et hivernage); ce test a permis de déterminer que l'habitat de nidification modélisé comportait aussi une grande proportion des occurrences connues du Tétras des armoises aux stades d’élevage des couvées (82 % de 864 emplacements) et d’hivernage (96 % de 296 emplacements). Ce résultat confirme que l'habitat modélisé fournit une bonne représentation d'un habitat convenable utilisé à longueur d’année par le Tétras des armoises.

L’habitat essentiel utilisé à longueur d’année (pour la nidification, l’élevage des couvées et l’hivernage) par le Tétras des armoises a été désigné par l’application du modèle d’identification de l’habitat convenable à l’aide du calcul des combinaisons optimales d’au moins deux des caractéristiques biophysiques suivantes :

  • Couvert arbustif modéré, généralement dominé par l’armoise argentée (distribution morcelée);
  • Peu de sol nu;
  • Habitats modérément humides (dans des conditions météorologiques moyennes);
  • Peu de couvert végétal vert et luxuriant;
  • Disponibilité adéquate de proies (insectes) et de fourrage (plantes herbacées non graminoïdes);

Ces zones ont été cartographiées à l’aide d’un système d’information géographique. À l’intérieur des limites des zones cartographiées, l’habitat non convenable (les établissements humains, les cultures annuelles, les prairies de fauche non indigènes, les cours d’eau et les plans d’eau, les routes leurs abords) a été repéré au moyen de données d’imagerie satellitaire indépendante et retiré de la représentation cartographique de l’habitat essentiel. Les zones restantes d’habitat essentiel ont été cartographiées pour la partie ouest et pour la partie est de l’aire de répartition 2000-2012 de l’espèce, et correspondent à l’habitat essentiel utilisé à longueur d’année par le Tétras des armoises au Canada. Ces zones couvrent une superficie de 2812 km2 de terres (1410 km2 en Alberta et 1402 km2 en Saskatchewan) et chevauchent 8360 quarts de sections (4026 en Alberta et 4334 en Saskatchewan). Au sein des zones cartographiées, les établissements humains (villes, villages, résidences rurales et bâtiments agricoles, garages, abris, étables, etc.), les cultures annuelles, les prairies de fauche non indigènes, les cours d’eau et les plans d’eau, les routes leurs abords (c.-à-d. terres situées dans une marge de 15 m de la route) que l’imagerie satellitaire n’a pas permis de repérer et qui, par conséquent, n’avaient pas été retirés de la représentation cartographique (voir paragraphe précédent) ne sont pas considérés comme étant de l’habitat essentiel.

Les occurrences d’activités ou de structures anthropiques sont associées à une probabilité moindre d’occupation du site par le Tétras des armoises, même s’il est par ailleurs convenable, le plus vraisemblablement parce que l’espèce évitera de le fréquenter. Ainsi, la présence du Tétras des armoises est associée à une faible occurrence de ces facteurs anthropiques, c.-à-d. que les conditions ou attributs qui suivent sont considérés comme étant d’importantes caractéristiques fonctionnelles de l’habitat hors leks (pour la nidification, l’élevage des oisillons et l’hivernage) :

  • Peu de zones anthropisées;
  • Peu de perturbations sonores chroniques;
  • Présence réduite de structures artificielles pouvant servir de perchoirs aux grands rapaces.

L'habitat essentiel désigné dans le présent programme de rétablissement modifié est considéré comme suffisant pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition à long terme. Non seulement l’habitat essentiel utilisé à longueur d’année entoure largement les 41 leks désignés comme étant de l’habitat essentiel de lek, mais il englobe aussi une bonne partie de l’habitat au Canada dans un rayon de 10 km2Note de bas de page 2 de 50 leks historiques qui ont été fréquentés pour la dernière fois au cours d’au moins une des années entre 1968 et 1999 (mais non fréquentés depuis 2000). Les zones d’habitat aux abords de ces 50 leks historiques supplémentaires sont très susceptibles de fournir un habitat de rétablissement au Tétras des armoises parce qu’elles avoisinent de l’habitat occupé à l’heure actuelle ou qui l’a été récemment, ou qu’elles sont dispersées dans ce genre d’habitat; ces zones sont donc considérées comme étant les plus susceptibles d’être recolonisées à l’avenir. Si les 41 leks qui sont désignés comme étant de l’habitat essentiel de lek dans le présent document étaient les seuls à devenir fréquentés dans l’avenir, une moyenne de 63,3 adultes par lek (c.-à-d. 21,1 mâles par lek; voir les estimations de la population printanière (effectif minimal) aux annexes B et C) permettrait d’atteindre l’objectif en matière de population. À l’autre extrême, si l’ensemble des 50 leks historiques supplémentaires dans ces mêmes zones devenaient également occupés à l’avenir, 28,5 adultes par lek (9,5 mâles par lek) permettraient d’atteindre l’objectif en matière de population.

D.2.2 Exemples d'activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel du Tétras des armoises

À partir de la page 32 (Environment Canada, 2014a) :

La présente section décrit les types d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel et donne des exemple de telles activités. De l’information sur les impacts potentiels de ces exemples d’activités sur l’habitat essentiel et les populations de l’espèce est également fournie. Cette information est fournie pour orienter les mesures de rétablissement mises en œuvre par Environnement et Changement climatique Canada et l’Agence Parcs Canada ainsi que d’autres autorités responsables, organismes et/ou individus engagés dans la conservation du Tétras des armoises et la protection de l’habitat essentiel de l’espèce. 

La destruction de l'habitat essentiel est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction « lorsqu’il y a dégradation [d’un élément] de l’habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l’habitat essentiel n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions lorsque exigé par l’espèce ». La destruction peut découler d’une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d’une ou de plusieurs activités au fil du temps (Gouvernement du Canada, 2009).

Les installations existantes et l’utilisation des terres à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel du Tétras des armoises ou sur les terres adjacentes peut déjà avoir des impacts sur cet habitat essentiel, à un certain point; il en résulte une qualité variable des sites au sein de l’habitat essentiel. Toutefois, étant donné que les populations de Tétras des armoises auront besoin que l’habitat essentiel conserve au moins son niveau de qualité actuel, une nouvelle activité qui provoque la dégradation d’une caractéristique biophysique est considérée comme pouvant détruire l’habitat essentiel. Certaines de ces activités peuvent de se dérouler à proximité ou à l’extérieur de l’habitat essentiel (c.-à-d. perturbations sensorielles, hautes structures au voisinage immédiat de l’habitat essentiel).

Un décret d’urgence visant la protection du Tétras des armoises a été pris en raison des menaces imminentes auxquelles le Tétras des armoises est exposé au sein de l’habitat nécessaire à sa survie ou à son rétablissement. Ce décret d’urgence comprend des interdictions qui s’appliquent à un certain nombre de subdivisions légalesNote de bas de page 3 des terres domaniales fédérales et provinciales, et le long des réserves routières reliant ces subdivisions, énumérées dans les parties 1 et 2 de l’annexe 1 du décret d’urgence. Ces subdivisions légales et les réserves routières associées incluent et entourent largement tous les leks fréquentés par au moins un Tétras des armoises mâle au cours d’au moins une année entre 2007 et 2012. La superficie du territoire visé par le décret d’urgence chevauche une grande partie de l’habitat essentiel désigné dans le présent programme de rétablissement. Il existe également un chevauchement considérable entre les restrictions figurant dans le décret d’urgence et les activités qui figurent dans les quatre sous-sections suivantes du présent programme de rétablissement modifié. Lorsque les deux documents visent les mêmes activités, les restrictions établies dans le décret d’urgence priment sur celles qui sont établies dans le présent programme de rétablissement. L’habitat essentiel désigné dans le présent programme de rétablissement, dont la majeure partie est également visée par le décret d’urgence, couvre un total de 2812 km2 plus 12,5 km pour les leks.

En plus des activités interdites par le décret d’urgence, les exemples d’activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel incluent notamment les activités suivantes :

1. L'élimination, la réduction ou la dégradation de l'armoise et de l'habitat environnant

Le Tétras des armoises a besoin d'avoir accès toute l’année à l’armoise pour se nourrir et s’abriter. Par conséquent, l’élimination ou le déplacement de l’armoise à tout moment de l'année entraîne une perte directe d'habitat, une réduction de la disponibilité de la nourriture et une réduction du couvert nécessaire à la protection des nids, ainsi qu’une exposition accrue du Tétras des armoises à la prédation et aux mauvaises conditions météorologiques. En outre, les activités qui ne provoquent pas l’élimination complète de l’armoise, mais qui augmentent considérablement la proportion de sol nu, qui diminuent considérablement la proportion de plantes herbacées indigènes (graminées ou plantes herbacées non graminéennes) ou qui éliminent la plus grande partie des feuilles des plants d'armoise sont susceptibles de dégrader l'habitat au point qu’il n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions lorsque exigé par le Tétras des armoises. L’impact sur les populations de ce type de destruction de l’habitat est de faible à très élevé, selon la superficie d’habitat éliminée, ou la gravité et l’étendue de la dégradation de l’habitat provoquée par l’activité.

Voici donc des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel utilisé à longueur d’année ou de l’habitat essentiel de lek, à tout moment de l'année :

  • Mise en culture ou remplacement (par d’autres espèces végétales) des peuplements d’armoise et de l’habitat environnant;
  • Construction d’un puits de pétrole ou de gaz;
  • Construction d’une nouvelle route ou élargissement d’une route existante;
  • Élimination de l’armoise par déplacement, par débroussaillage ou par application d’herbicide;
  • Surpâturage prolongé au point que la structure et la communauté végétales ne sont plus compatibles avec les besoins du Tétras des armoises en matière d’habitatNote de bas de page 4 .

Dans certains cas, la gestion appropriée de l’habitat du Tétras des armoises repose sur l’existence de certaines infrastructures utilisées pour le pâturage. Plus particulièrement, l’entretien des puits ou des mares-réservoirs, l’installation ou le déplacement de lignes d’eau de faible section, ou la mise en place ou le déplacement de blocs de sel. Ces activités, qui sont nécessaires à l’entretien ou à l’amélioration des conditions de l’habitat du Tétras des armoises sur de vastes superficies, doivent être évaluées au cas par cas, dans le contexte de la gestion de l’habitat pour l’ensemble du site, pour déterminer si elles provoquent (ou non) la destruction de l’habitat essentiel.

2. La modification de l'hydrologie naturelle

Les activités qui modifient l'hydrologie naturelle de l'habitat peuvent avoir un impact négatif sur les conditions du site favorables à la croissance ou à la régénération de l’armoise argentée ainsi qu'à la production de plantes herbacées non graminéennes, réduisant ainsi la disponibilité de la nourriture et la facilité du Tétras des armoises à trouver sa nourriture, et dégradant le couvert végétal nécessaire à l’espèce pour se mettre à l’abri des prédateurs.

Ainsi, voici des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction l’habitat essentiel utilisé à longueur d’année ou de l'habitat essentiel de lek, à tout moment de l'année :

  • Construction d’une digue, d’un canal, d’un fossé ou d’un barrage au sein, en amont ou en aval de l’habitat essentiel, qui modifie l’hydrologie naturelle de l’habitat essentiel au point que les habitats d’armoise argentée et de plantes herbacées indigènes (graminées et plantes herbacées non graminéennes) environnants sont dégradés (la distance à partir de laquelle un ouvrage de contrôle des eaux peut affecter l’habitat essentiel varie selon le type de projet);
  • Creusage du sol pour aménager une grande mare-réservoir ou un milieu humide artificiel dans toute partie de l’habitat essentiel et qui dégrade directement ou indirectement les conditions de l’habitat de l’armoise argentée et des plantes herbacées non graminéennes situé à proximité;
  • Création d’un obstacle linéaire au drainage (p. ex. un talus ou une plateforme routière) qui modifie l’écoulement de surface ou le débit des eaux dans l’habitat essentiel à tel point que les conditions de l’habitat de l’armoise argentée et des plantes herbacées non graminéennes sont directement ou indirectement dégradées.
3. La dégradation acoustique de l'habitat

La construction ou l'installation d'un nouvel élément structurel ou mécanique qui crée des perturbations sonores à long terme, continues ou intermittentes (c.-à-d. chroniques), entraîneront vraisemblablement l'évitement de l’habitat essentiel par le Tétras des armoises et, donc, la destruction fonctionnelle de l'habitat essentiel.

Voici donc des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel quand elles surviennent n’importe où dans les limites de l’habitat essentiel utilisé à longueur d’année ou de l’habitat essentiel de lek :

  • Construction d'une nouvelle route ou élargissement d'une route existante;
  • Mise en place ou installation d'une génératrice produisant des perturbations sonores continues, régulières ou intermittentes de plus de 45 décibels (pondéré A);
  • Installation d’un chevalet de pompage de pétrole ou d’une station de compression du gaz naturel produisant des perturbations sonores continues, régulières ou intermittentes de plus de 45 décibels (pondéré A);
  • Installation d’une éolienne produisant des perturbations sonores continues, régulières ou intermittentes de plus de 45 décibels (pondéré A).

Pendant la période de l’accouplement, la production de bruits de plus de 45 décibels (pondéré A) dans l'habitat essentiel de lek ou à proximité peut mener à une réduction de la fréquentation du lek par le Tétras des armoises, voire à son l'abandon à long terme et, par conséquent, à la destruction fonctionnelle de l'habitat essentiel de lek. Par conséquent, aux moments où le Tétras des armoises se trouve en règle générale sur les leks, c’est-à-dire pendant les périodes de parade du matin et du soir et dans l’intervalle, pendant la nuit (c.-à-d. de 1,5 heure avant le coucher du soleil jusqu’à 1,5 heure après le lever du soleil, entre le 1er avril et le 30 mai), exploiter une infrastructure ou effectuer des activités qui produisent des bruits de plus de 45 décibels (pondéré A) dans l’habitat essentiel de lek, ou dans un rayon de 3,2 km de cet habitat essentiel est susceptible de détruire l’habitat essentiel de lek. Voici donc quelques exemples d'activités susceptibles d’entraîner la destruction l'habitat essentiel de lek, si elles se produisent pendant la saison de l’accouplement, à ces heures et dans ces lieux :

  • Forage gazier ou pétrolier;
  • Exploration sismique (2D ou 3D);
  • Exploitation d’un chevalet de pompage de pétrole ou d’une station de compression du gaz naturel;
  • Conduite de véhicules bruyants sur une route;
  • Conduite de véhicules hors route ou de véhicules tout-terrains bruyants.

En outre, pendant la période d’accouplement, le passage répété de véhicules non motorisés ou de piétons dans l’habitat essentiel de leks ou à proximité peut inciter les oiseaux à éviter le site voire à l’abandonner à long terme, ce qui réduit les occasions d’accouplement et correspond à une destruction fonctionnelle de l’habitat essentiel de lek. Par conséquent, aux moments où le Tétras des armoises se trouve en règle générale sur les leks, c’est-à-dire pendant les périodes de parade du matin et du soir et dans l’intervalle, pendant la nuit (c.-à-d. de 1,5 heure avant le coucher du soleil jusqu’à 1,5 heure après le lever du soleil, entre le 1er avril et le 30 mai), le passage répété de véhicules non motorisés ou de piétons dans l’habitat essentiel de lek ou dans un rayon de 1 km autour de cet habitat provoque vraisemblablement la destruction de cet habitat essentiel de lek. Voici des exemples d’activités susceptibles d’entraîner ce genre de destruction de l’habitat essentiel de lek :

  • Photographie ou autre forme d’observation des espèces animales ou végétales, à des fins professionnelles ou récréatives.
4. La construction, l'érection ou l'installation de structures verticales

L’aménagement de nouvelles structures anthropiques en hauteur entraîne des pertes directes d'habitat et des pertes fonctionnelles encore plus considérables d'habitat, parce que le Tétras des armoises évitera vraisemblablement les environs des structures où les rapaces sont susceptibles de se percher. De plus, le caractère convenable de l’habitat est réduit autour de ces structures verticales parce que la survie du Tétras des armoises y est moindre.

Voici donc des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel, à l’intérieur de tout type d’habitat essentiel ou à moins de 1,0 km de l’habitat essentiel de lek, à tout moment de l’année :

  • Construction ou installation d’un puits de pétrole ou de gaz dont un élément fait plus de 1,2 m de hauteur;
  • Construction ou modification d’un bâtiment (donnant un bâtiment de plus de 1,2 m de hauteur);
  • Construction, installation ou érection d’un poteau, d’un mât, d’une tour ou d’une éolienne dont la hauteur finale est supérieure à 1,2 m (p. ex. poteau de service public, plateforme de nidification pour rapaces).

Voici en outre des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel de lek, si elles se produisent à plus de 1,0 km, mais à moins de 3,2 km de l’habitat essentiel de lek, à tout moment de l’année :

  • Construction, installation ou érection d’une éolienne ou d’une tour de plus de 10m (p. ex. pylône de communication – téléphonie cellulaire, radio, transmission).

Finalement, les clôtures installées à l’intérieur ou à proximité des leks sont susceptibles d’améliorer l’efficacité de chasse des prédateurs de l’espèce, oiseaux ou mammifères, là où le Tétras des armoises se tient à découvert et se trouve bien visible (c.-à-d. sur les leks); ces clôtures sont donc associées à un risque accru de prédation pour le Tétras des armoises. Ce risque accru de mortalité à proximité des clôtures représente une diminution de la qualité de l’habitat.

Voici donc des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel de lek, si elles se produisent à l’intérieur de l’habitat essentiel de lek ou à moins de 1,0 km de l’habitat essentiel de lek, à tout moment de l’année :

  • Construction ou installation d’une clôture dont les poteaux sont dépourvus de dispositif de dissuasion du percharge ou dont les mailles ou les fils sont dépourvus de marqueurs voyants (c.-à-d. une clôture qui n’est pas conçue pour réduire la mortalité chez le Tétras des armoises) là où il n’existait pas de clôture.
Figure 22. Habitat essentiel du Tétras des armoises – partie ouest de la région SoD.

La figure 22 (et la figure 23) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel précédemment désigné pour le Tétras des armoises (ombrées en vert), comprenant environ 94 842 ha sur 3 351 quarts de section, au sein de la région SoD (à l’exclusion du parc national du Canada des Prairies). La présente figure est présentée par souci de commodité pour le lecteur. Pour plus de détails sur l’habitat essentiel précédemment désigné, incluant celui compris dans les limites du PNCP, veuillez consulter Environment Canada (2014). Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km montrés dans cette fiqure font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des polygones ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel, à moins qu’il ne soit compris dans le PNCP tel qu’indiqué plus haut.

Description longue

La figure 22 montre les 29 carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel du Tétras des armoises dans la partie ouest de la région d’étude. Les parcelles d’habitat essentiel se situent dans les municipalités rurales Reno et Frontier.

Figure 23. Habitat essentiel du Tétras des armoises – partie est de la région SoD

La figure 23 (et la figure 22) montre les zones renfermant de l’habitat essentiel précédemment désigné pour le Tétras des armoises (ombrées en vert), comprenant environ 94 842 ha sur 3 351 quarts de section, au sein de la région SoD (à l’exclusion du parc national du Canada des Prairies). La présente figure est présentée par souci de commodité pour le lecteur. Pour plus de détails sur l’habitat essentiel précédemment désigné, incluant celui compris dans les limites du PNCP, veuillez consulter Environment Canada (2014). Les carrés (bordés de rouge) du quadrillage UTM de 10 km x 10 km montrés dans cette fiqure font partie d’un système de quadrillage national de référence qui indique l’emplacement géographique général renfermant de l’habitat essentiel. Les zones situées en dehors des polygones ombrés en vert ne renferment pas d’habitat essentiel, à moins qu’il ne soit compris dans le PNCP tel qu’indiqué plus haut.

Description longue

La figure 23 montre les 42 carrés de quadrillage UTM où se trouve l’habitat essentiel du Tétras des armoises dans la partie est de la région d’étude. L’habitat essentiel couvre environ 20 % de la partie est de la région d’étude.

Annexe E : Glossaire

accord de conservation
accord entre un propriétaire terrien et un organisme visant à encourager la conservation sur des terres privées. Un bon exemple est la servitude de conservation, qui est une entente ayant force obligatoire dans le cadre de laquelle le propriétaire terrien transfère des droits spécifiques au titulaire de la servitude, généralement un organisme de conservation de la nature, qui peuvent avoir un avantage sur les espèces en péril ou améliorer son taux de survie à l’état sauvage. Une servitude peut être accordée afin de protéger, d’améliorer ou de restaurer une aire naturelle, ou simplement préserver une parcelle de terrain. En vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu du Canada, une servitude volontaire peut être considérée comme un don de biens écosensibles.
calendrier de mise en œuvre
échéancier qui établit les délais à respecter pour la mise en œuvre de mesures de rétablissement précises.
caractéristiques biophysiques
caractéristiques biologiques et physiques (p. ex. type de végétation, terrain, élévation, type de sol, caractéristiques du microhabitat) utilisées pour décrire l’habitat essentiel d’une espèce en péril.
COSEPAC
Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ce comité a été établi en 1977 pour réaliser des évaluations scientifiques rigoureuses sur la situation des espèces sauvages au Canada. Le rôle du COSEPAC est de recommander au ministre de l’Environnement et du Changement climatique quelles espèces inclure dans la LEP.
désignation de l’habitat essentiel
première étape d’un processus visant à assurer la protection de l’habitat essentiel contre les activités humaines qui entraîneraient sa destruction. Il faut désigner l’habitat essentiel dans la mesure du possible, d’après la meilleure information accessible et dans les délais prévus pour la réalisation d’un programme de rétablissement ou d’un plan d’action.
espèce disparue du pays
espèce sauvage qu’on ne trouve plus à l’état sauvage au Canada, mais qu’on trouve ailleurs à l’état sauvage.
espèce en péril
espèce sauvage disparue du pays, en voie de disparition, menacée ou préoccupante
espèce en voie de disparition
espèce sauvage qui, de façon imminente, risque de disparaître du pays ou de la planète.
espèce menacée
espèce sauvage susceptible de devenir une espèce en voie de disparition si rien n’est fait pour contrer les facteurs menaçant de la faire disparaître.
espèce préoccupante
espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou une espèce en voie de disparition par l’effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces signalées à son égard.
espèce sauvage
espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d’animaux, de végétaux ou d’autres organismes d’origine sauvage, sauf une bactérie ou un virus, qui, selon le cas : a) est indigène du Canada; b) s’est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
évaluation des menaces
évaluation de menaces naturelles et anthropiques (d’origine humaine) pesant sur une espèce en péril qui, si elles ne sont pas renversées ou atténuées, peuvent constituer une menace additionnelle pour l’espèce ou empêcher le rétablissement de celle-ci.
évaluation socioéconomique
analyse requise aux termes de l’alinéa 49(1)e) de la LEP qui doit être réalisée et incluse dans un plan d’action. Le ministre compétent doit entreprendre une évaluation des répercussions sociales et économiques des mesures de rétablissement proposées dans un plan d’action pour veiller à ce que l’échelle et la portée de l’analyse soient proportionnelles à l’ampleur et à la complexité des conséquences possibles.
habitat
tel que défini au paragraphe 2 de la LEP (pour les espèces non aquatiques), l’habitat est « l’aire ou le type d’endroit où un individu ou l’espèce se trouvent ou dont leur survie dépend directement ou indirectement ou se sont déjà trouvés, et où il est possible de les réintroduire.
habitat essentiel
habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce.
habitat important
zones qui sont jugées importantes pour une espèce préoccupante.
intervenant
quiconque peut influer sur les objectifs du projet SoD ou peut en subir les conséquences (définition adoptée lors de la cinquième réunion des intervenants du projet, le 4 juin 2013.)
LEP
La Loi sur les espèces en péril est une loi fédérale qui adopte une approche collaborative pour travailler avec des gestionnaires terriens et des gouvernements provinciaux afin de protéger les espèces en péril et leur habitat. Les objectifs de la Loi sont les suivants : 1) prévenir la disparition des espèces sauvages du pays ou de la planète (disparition à l’état sauvage); 2) aider au rétablissement des espèces disparues du pays, en voie de disparition ou menacées; 3) faire en sorte que les espèces dont l’état est préoccupant ne deviennent pas des espèces menacées ou en voie de disparition.
mesures proposées pour protéger l’habitat essentiel (sur le territoire non domanial)
outils de nature juridiquement contraignante prévus par des lois provinciales ou territoriales ou par la LEP ou d’autres lois du Parlement, ainsi que mesures de conservation, telles que des ententes de conservation, qui empêchent la destruction de l’habitat essentiel et contribuent à terme au rétablissement de l’espèce en péril.
ministre compétent
tel que défini à l’article 2 de la LEP, un ministre compétent signifie : « a) en ce qui concerne les individus présents dans les parties du territoire domanial dont la gestion relève de l’Agence Parcs Canada, le ministre responsable de celle-ci; b) en ce qui concerne les espèces aquatiques dont les individus ne sont pas visés par l’alinéa a), le ministre des Pêches et des Océans; c) en qui concerne tout autre individu, le ministre de l’Environnement ». Une des responsabilités du ministre compétent est de veiller à ce que les programmes de rétablissement et les plans de gestion soient préparés pour les espèces inscrites à l’annexe 1 de la LEP.
ministre provincial de la faune
tout ministre du gouvernement d’une province qui est responsable de la conservation et de la gestion d’une espèce de la faune dans cette province.
période pour la transmission des observations par les membres du public
conformément au paragraphe 50(2) de la LEP, un projet de plan d’action doit être mis dans le registre public de la LEP pour une période de 60 jours; toute personne peut déposer par écrit auprès du ministre compétent des observations relativement au projet durant cette période. Dans les 30 jours suivant la fin de cette période, toutes les observations doivent être étudiées, et le texte définitif du plan d’action doit être placé dans le registre.
plan d’action
document de planification du rétablissement qui établit les mesures de rétablissement à prendre pour mettre en œuvre le programme de rétablissement, y compris celles qui visent les menaces pesant sur l’espèce et celles qui aident à atteindre les objectifs en matière de population et de répartition. Le plan d’action donne également une indication du moment où les mesures devront être prises. Si l’habitat essentiel n’a pas été entièrement désigné dans le programme de rétablissement, le plan d’action doit inclure la désignation de l’habitat essentiel dans la mesure du possible, en se fondant sur la meilleure information accessible et d’une façon compatible avec le programme de rétablissement, et des exemples d’activités susceptibles d’entraîner sa destruction. Un plan d’action inclut également un exposé des mesures envisagées pour protéger l’habitat essentiel de l’espèce de même qu’une évaluation socioéconomique du plan d’action. Pour une description complète de ce que doit inclure un plan d’action aux termes de la Loi sur les espèces en péril (LEP), veuillez consulter le paragraphe 49(1) de la Loi.
plan de gestion
tel que décrit à l’article 65 de la LEP, un plan de gestion doit être élaboré pour les espèces inscrites comme espèces préoccupantes et doit comporter les mesures que le ministre compétent estime indiquées pour la conservation de l’espèce et celle de son habitat. Le plan peut s’appliquer à plus d’une espèce.
programme de rétablissement
document de planification du rétablissement qui décrit l’espèce et ses besoins, cible les menaces pesant sur l’espèce et son habitat, désigne l’habitat essentiel dans la mesure du possible en se fondant sur la meilleure information accessible, détermine les objectifs en matière de population et de répartition pour l’espèce et offre une description générale des activités de recherche et de gestion nécessaires pour atteindre ces objectifs. Veuillez consultez le paragraphe 41(1) de la LEP pour une description complète de ce que doit comprendre le programme de rétablissement.
Registre public
service en ligne qui offre un accès à de l’information et des documents élaborés en vertu de la LEP. Il appuie la participation du public dans le processus de la prise de décisions en donnant la possibilité de formuler des observations sur les documents liés à la LEP qui sont élaborés par le gouvernement du Canada. Le Registre public est disponible à l’adresse suivante : Registre public des espèces en péril
terres provinciales
terres publiques appartenant à la province, où le titre des terres et/ou le résumé identifient ces terres comme appartenant à « Sa Majesté la Reine du chef de la Province de la Saskatchewan ». Parmi les terres provinciales figurent : les parcs (p. ex. parcs provinciaux, aires protégées), les terres appartenant au Fish and Wildlife Development Fund (FWDF), les terres publiques destinées à la mise en valeur des ressources et les terres publiques agricoles.
territoire domanial
tel que défini au paragraphe 2 de la LEP, le territoire domanial signifie : « a) les terres qui appartiennent à Sa Majesté du chef du Canada ou qu’elle a le pouvoir d’aliéner, ainsi que leurs eaux et leur espace aérien; b) les eaux intérieures et la mer territoriale du Canada; c) les réserves ou autres terres qui ont été mises de côté à l’usage et au profit d’une bande en application de la Loi sur les Indiens, ainsi que leurs eaux et leur espace aérien ». Voici des exemples de territoires domaniaux : parcs nationaux, réserves nationales de faune, certains refuges d’oiseaux migrateurs, certains pâturages collectifs d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, terres de réserve des Premières Nations et quelques secteurs d’entraînement militaires.

Détails de la page

Date de modification :