Salamandre errante (Aneides vagrans) : plan de gestion 2021

Titre officiel : Plan de gestion de la salamandre errante (aneides vagrans) au Canada

Loi sur les espèces en péril
Série de Plans de gestion
Adoption en vertu de l’article 69 de la LEP

Photo de couverture
Salamandre errante
Information sur le document

Référence recommandée : Environnement et Changement climatique Canada. 2021. Plan de gestion de la salamandre errante (Aneides vagrans), au Canada. Série de Plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril. Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa. 2 parties, 4 p. + 55 p.

Version officielle : La version officielle des documents de rétablissement est celle qui est publiée en format PDF. Tous les hyperliens étaient valides à la date de publication.

Version non officielle : La version non officielle des documents de rétablissement est publiée en format HTML, et les hyperliens étaient valides à la date de la publication.

Pour télécharger le présent plan de gestion ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes portant sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.

Photographie de la couverture : © Scott Gillingwater

Also available in English under the title: “Management Plan for the Wandering Salamander (Aneides vagrans) in Canada”

Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu de travailler ensemble pour établir des mesures législatives, des programmes et des politiques visant à assurer la protection des espèces sauvages en péril partout au Canada.

Dans l’esprit de collaboration de l’Accord, le gouvernement de la Colombie Britannique a donné au gouvernement du Canada la permission d’adopter le Plan de gestion de la salamandre errante (Aneides vagrans) en Colombie Britannique (partie 2), en vertu de l’article 69 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Environnement et Changement climatique Canada a inclus une addition fédérale (partie 1) dans le présent plan de gestion afin qu’il réponde aux exigences de la LEP.

Le plan de gestion fédéral de la salamandre errante au Canada est composé des deux parties suivantes :

Partie 1 – Addition du gouvernement fédéral au Plan de gestion de la salamandre errante (Aneides vagrans) en Colombie-Britannique, préparée par Environnement et Changement climatique Canada.

Partie 2 – Plan de gestion de la salamandre errante (Aneides vagrans) en Colombie-Britannique, préparé par le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique

Partie 1 – Addition du gouvernement fédéral au Plan de gestion de la salamandre errante (Aneides vagrans) en Colombie-Britannique, préparée par Environnement et Changement Climatique Canada

Préface

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des plans de gestion pour les espèces inscrites comme étant préoccupantes et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés dans les cinq ans suivant la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.

Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de l’Agence Parcs Canada est le ministre compétent en vertu de la LEP à l’égard de la salamandre errante et a élaboré la composante fédérale (partie 1) du présent plan de gestion, conformément à l’article 65 de la LEP. Dans la mesure du possible, le plan de gestion a été préparé en collaboration avec ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique en vertu du paragraphe 66(1) de la LEP. L’article 69 de la LEP autorise le ministre à adopter en tout ou en partie un plan existant pour l’espèce si le ministre estime qu’un plan existant s’applique à l’égard d’une espèce sauvage et comporte les mesures voulues pour la conservation de l’espèce. La Province de la Colombie-Britannique a remis le plan de gestion de la salamandre errante ci-joint (partie 2), à titre d’avis scientifique, aux autorités responsables de la gestion de l’espèce en Colombie-Britannique. Ce plan de gestion a été préparé en collaboration avec Environnement et Changement climatique Canada.

La réussite de la conservation de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent plan. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement et Changement climatique Canada, l’Agence Parcs Canada ou toute autre autorité responsable. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont invités à appuyer et à mettre en œuvre ce plan pour le bien de la salamandre errante et de l’ensemble de la société canadienne.

La mise en œuvre du présent plan de gestion est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des autorités responsables et organisations participantes.

Ajouts et modifications apportés au document adopté

Les sections suivantes ont été incluses pour satisfaire à des exigences particulières de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du gouvernement fédéral qui ne sont pas abordées dans le Plan de gestion de la salamandre errante (Aneides vagrans) en Colombie-Britannique (partie 2 du présent document, ci-après appelé « plan de gestion provincial ») et/ou pour présenter des renseignements à jour ou additionnels.

En vertu de la LEP, les interdictions relatives à la protection des espèces et de leur habitat ne s’appliquent pas aux espèces préoccupantes. Les mesures de conservation dans le plan de gestion provincial portant sur la protection d’individus et de leur habitat sont quand même adoptées afin d’orienter les efforts de conservation, mais ne donneraient pas lieu à une protection juridique fédérale.

1 Information sur la situation de l’espèce

Cette section remplace l’information sur la désignation légale de la salamandre errante au Canada au titre de la LEP (section 2 du plan de rétablissement provincial).

La salamandre errante est désignée « espèce préoccupante » à l’annexe 1 de la LEP (2018).

2 Effets sur l’environnement et sur les espèces non ciblées

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement, et d’évaluer si les résultats d’un document de planification du rétablissement peuvent affecter un élément de l’environnement ou de tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD).

La planification de la conservation vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que la mise en œuvre de plans de gestion peut, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le plan de gestion lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

Le plan de gestion provincial de la salamandre errante contient une section (la section 8) décrivant les effets des activités de gestion sur d’autres espèces. Environnement et Changement climatique Canada adopte cette section du plan de gestion provincial à titre d’énoncé sur les effets des activités de gestion sur l’environnement et les espèces non ciblées. Les activités de planification de la conservation de la salamandre errante seront mises en œuvre de façon à tenir compte de toutes les espèces en péril cooccurrentes et, ainsi, à éviter les impacts négatifs sur ces espèces ou leur habitat. Certaines mesures de gestion visant la salamandre errante (p. ex. inventaire et suivi, atténuation des menaces, conservation de l’habitat, éducation et recherche) pourraient favoriser la conservation d’autres espèces en péril dont la répartition chevauche celle de la salamandre errante et qui ont des besoins similaires en matière d’habitat.

Partie 2 – Plan de gestion de la salamandre errante (Aneides vagrans) en Colombie-Britannique, préparé par le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique

Préparé par le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique

Mars 2017

À propos de la série de Plans de gestion de la Colombie-Britannique

La présente série réunit les plans de gestion visant à conseiller la Province de Colombie-Britannique. Le gouvernement provincial rédige de tels plans pour les espèces risquant de devenir menacées ou en voie de disparition en raison de leur vulnérabilité à l’égard de certaines activités humaines ou de certains phénomènes naturels.

Qu’est-ce qu’un plan de gestion?

Le plan de gestion énonce un ensemble coordonné de mesures de conservation et d’utilisation des terres qui doit à tout le moins garantir que l’espèce ciblée ne deviendra pas menacée ou en voie de disparition. Le plan doit résumer les données scientifiques les plus rigoureuses sur la biologie de l’espèce et sur les facteurs qui la menacent, comme fondement pour l’élaboration d’un cadre de gestion. Il doit enfin fixer des buts et objectifs pour la conservation de l’espèce ou de son habitat et recommander des approches permettant d’atteindre ces buts et objectifs.

Prochaines étapes

Le plan de gestion fournit de l’information utile sur les facteurs menaçant l’espèce ainsi que des lignes directrices sur les mesures que peuvent appliquer les particuliers, les collectivités, les utilisateurs des terres, les conservationnistes, les universitaires et les gouvernements intéressés par la conservation de l’espèce et de son habitat.

Pour de plus amples renseignements

Pour en savoir plus sur la planification du rétablissement des espèces en péril en Colombie-Britannique, veuillez consulter la page Web du ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique portant sur le sujet à l’adresse suivante : Recovery Planning (en anglais seulement).

Référence recommandée : Ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique. 2017. Plan de gestion de la salamandre errante (Aneides vagrans) en Colombie-Britannique. Ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique, Victoria (Colombie-Britannique). 59 p.

Illustration/photographie de la couverture : Barbara Beasley

Exemplaires supplémentaires : on peut télécharger la version anglaise du présent document à partir de la page Web du ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique portant sur la planification du rétablissement à l’adresse suivante : Recovery Planning Documents (en anglais seulement).

Avis

Le présent plan de gestion a été préparé par le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique. Il vise à conseiller les autorités responsables et les organisations susceptibles de participer à la gestion de l’espèce.

Le présent document énonce les mesures de gestion jugées nécessaires, d’après les meilleures connaissances scientifiques et traditionnelles disponibles, pour empêcher que les populations de la salamandre errante de Colombie-Britannique ne deviennent menacées ou en voie de disparition. La mise en œuvre des mesures de gestion visant à atteindre les buts et les objectifs énoncés dans le présent document est assujettie aux priorités et aux contraintes budgétaires des organisations participantes. Les buts, les objectifs et les approches en matière de gestion pourraient être modifiés à l’avenir afin de tenir compte de nouvelles orientations ou constatations.

Les autorités responsables ont eu l’occasion d’examiner le présent document. Cependant, celui-ci ne représente pas nécessairement les positions officielles de ces organismes ni les opinions personnelles de chacune des personnes concernées.

Pour que la conservation de l’espèce soit couronnée de succès, il faudra compter sur l’engagement et la coopération des nombreux intervenants qui participeront éventuellement à la mise en œuvre du présent plan de gestion. Le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique invite tous les citoyens de la province à participer à la conservation de la salamandre errante.

Remerciements

Le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique (ENV) a financé la préparation et la révision de la version provisoire du plan de gestion rédigée par Barbara Beasley (consultante). Barbara Beasley, Purnima Govindarajulu (ENV) et Kristiina Ovaska (Biolinx Environmental Research) ont participé à l’évaluation des menaces. Purnima Govindarajulu, Kristiina Ovaska et Louise Blight (ENV) ont formulé des commentaires sur le rapport. Alain Filion (Secrétariat du COSEPAC) a créé la carte de la répartition de l’espèce en Colombie-Britannique et calculé la zone d’occurrence et l’indice de zone d’occupation. Un merci tout spécial au Secrétariat du COSEPAC, à Environnement et Changement climatique Canada, d’avoir permis l’utilisation des données compilées en 2012 pour le rapport de situation. Des données inédites ont été fournies directement par Barbara Beasley (Association of Wetland Stewards for Clayoquot and Barkley Sounds), Francis Cook (Musée canadien de la nature), John Deal (Western Forest Products), Ramona DeGraaf (résidente de Bamfield), Linda Dupuis (consultante), Christian Engelstoft (Biolinx Environmental Research), Dave Fraser (ENV), Leah Gelling (Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique), Tim Goater (Vancouver Island University), Purnima Govindarajulu (Haliburton Community Organic Farm et ENV), Kevin Head (résident de Kyuquot), Jeff Hoy (BC Parks), Todd Jackman (Villanova University), Hitomi Kimura (Vancouver Island University), Moira Lemon (Service canadien de la faune), Joe Materi (Ursus Environmental), Erica McClaren (BC Parks), Liam McNeill (guide de kayak), Ryan Murphy (grimpeur d’arbre), Dean Nernberg (Défense nationale), Kristiina Ovaska (Biolinx Environmental Research), Beth Rogers (résidente de Victoria), Jim Schieck (chercheur), Stanley Sessions (chercheur), Wendy Simms (Vancouver Island University), Mandala Smulders (Central Westcoast Forest Society), Michele Steigerwald (Musée canadien de la nature), Chris Stinson (Beaty Biodiversity Museum), Warren Warttig (Interfor), Neville Winchester (University of Victoria) et Elke Wind (E. Wind Consulting). L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Conservation International et NatureServe ont fourni les données de la carte de l’aire de répartition mondiale élaborée dans le cadre de la Global Amphibian Assessment.

Sommaire

La salamandre errante (Aneides vagrans) est une salamandre terrestre appartenant à la famille des Pléthodontidés, c’est-à-dire les salamandres sans poumons. Elle a besoin d’un microhabitat humide, principalement dans les milieux forestiers, et utilise des grumes de grand diamètre comme refuge et site de reproduction. L’aire de répartition canadienne de cette salamandre terrestre est principalement limitée aux forêts de basse altitude de l’île de Vancouver et aux petites îles adjacentes au large des côtes, dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique. En 2014, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a désigné la salamandre errante « espèce préoccupante » en raison de la diminution de la disponibilité d’habitat et de son aire de répartition restreinte. L’impact global des menaces pour cette espèce est élevé. L’espèce est menacée par l’exploitation forestière, le développement résidentiel, les routes, les épisodes graves de sécheresses prévus en raison des changements climatiques et les tsunamis. On ignore si les maladies émergentes et les herbicides utilisés en foresterie exercent des effets sur cette salamandre, mais, sans études approfondies, il est impossible de complètement exclure l’existence d’effets. Le faible taux de reproduction, la faible capacité de dispersion et les besoins spécifiques en matière d’habitat contribuent à la vulnérabilité de l’espèce. En Colombie-Britannique, la salamandre errante est classée S3S4 (préoccupante à apparemment non en péril) par le Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique (B.C. Conservation Data Centre, 2016) et figure sur la liste bleue provinciale. Le cadre de conservation de la Colombie-Britannique classe l’espèce comme une priorité de niveau 2 au regard du but 2 (empêcher que les espèces et les écosystèmes deviennent en péril). La Wildlife Act de la Colombie-Britannique protège également l’espèce en interdisant de la capturer, de la tuer et de la harceler.

Le but de gestion pour la salamandre errante est de maintenir une population stable ou à la hausse dans l’ensemble de son aire de répartition en Colombie-Britannique.

Les objectifs de gestion sont les suivants :

  1. assurer la protectionNote de bas de page 1 de l’habitat sur les terres de la Couronne et les terres privées;
  2. évaluer et quantifier les menaces qui pèsent sur cette espèce, élaborer des mesures d’atténuation et évaluer l’efficacité de ces mesures;
  3. clarifier les tendances en matière d’abondance, de connectivité, de population et de répartition dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce en Colombie-Britannique;
  4. préciser la répartition de l’espèce, en particulier en ce qui concerne les lacunes dans les connaissances sur la répartition discontinue de l’espèce et la mesure dans laquelle elle utilise les habitats de la partie supérieure du couvert forestier en Colombie-Britannique.

1 Évaluation de l’espèce par le Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC)

Sommaire de l’évaluation : Mai 2014

Nom commun : Salamandre errante

Nom scientifique : Aneides vagrans

Statut : Préoccupante

Justification de la désignation : L’aire de répartition canadienne de cette salamandre terrestre est principalement limitée aux forêts de basse altitude de l’île de Vancouver et aux petites adjacentes au large des côtes, dans le sud ouest de la Colombie Britannique. Ces salamandres dépendent de la disponibilité de refuges humides et de troncs de grand diamètre jonchant sur le sol forestier, tels que ceux se trouvant dans les forêts intactes. Les salamandres sont menacées par l’exploitation forestière, le développement résidentiel ainsi que par les épisodes graves de sécheresse et les tempêtes prévus en raison des changements climatiques. Le faible taux de reproduction, la faible capacité de dispersion et les exigences spécifiques en matière d’habitat contribuent à la vulnérabilité de l’espèce.

Répartition : Colombie Britannique

Historique du statut : Espèce désignée « préoccupante » en mai 2014.

2 Information sur la situation de l’espèce

Salamandre errantea

Désignation juridique
Cotes de conservationh
Cadre de conservation de la Colombie-Britannique (B.C. Conservation Framework)g
But 1 : Participer aux programmes mondiaux de conservation des espèces et des écosystèmes
Prioritéh : 3 (2010)
But 2 : Empêcher que les espèces et les écosystèmes deviennent en péril.
Priorité : 2 (2010)
But 3 : Maintenir la diversité des espèces et des écosystèmes indigènes
Priorité : 4 (2010)
Groupes de mesures du cadre de conservationg :
Suivi des tendances, rédaction du rapport de situation, planification

a Source de données : Conservation Data Centre de la Colombie Britannique (2016), sauf indication contraire.

b Non = non inscrite dans une des catégories d’espèces sauvages nécessitant une attention particulière en matière de gestion destinée à réduire les impacts des activités menées dans les forêts et les parcours naturels sur des terres de la Couronne au titre de la Forest and Range Practices Act (FRPA; Province of British Columbia [2002]) et/ou des activités pétrolières et gazières sur des terres de la Couronne au titre de l’Oil and Gas Activities Act (OGAA; Province of British Columbia [2008]).

c Annexe A = espèce désignée comme étant une espèce sauvage au titre de la Wildlife Act de la Colombie Britannique, qui la protège contre la persécution et la mortalité directes (Province of British Columbia, 1982).

d Non = non inscrite aux annexes de la Loi sur les espèces en péril (LEP; gouvernement du Canada, 2002). L’évaluation du COSEPAC sera examinée par le gouverneur en conseil qui pourrait, sur la recommandation du ministre, modifier la liste pour inclure l’espèce à l’annexe 1 de la LEP.

e S = infranational; N = national; G = mondial; X = vraisemblablement disparue; H = possiblement disparue; 1 = gravement en péril; 2 = en péril; 3 = préoccupante, susceptible de disparaître du territoire ou de la planète; 4 =apparemment non en péril; 5 = manifestement répandue, abondante et non en péril.

f Source de données : NatureServe (2015).

g Source de données : ministère de l’Environnement de la Colombie Britannique (B.C. Ministry of Environment, 2009).

h Échelle à six niveaux : de la priorité 1 (priorité la plus élevée) à la priorité 6 (priorité la plus faible).

3 Information sur l’espèce

3.1 Description de l’espèce

La salamandre errante a un corps élancé, et la tête, le dos et la queue de couleur brun à noir grisâtre sont couverts de marbrures gris pâle ou bronze (figure 1A). Les adultes pèsent de 1,5 à 5,6 g et mesurent de 50 à 76 mm du museau au cloaque et de 75 à 130 mm au total (Davis, 1991). Le sillon vertical entre chaque narine et la lèvre supérieure (sillon naso-labial) permet d’identifier cette salamandre comme un membre de la famille des Pléthodontidés, c’est-à-dire les salamandres sans poumons. La salamandre errante respire par la peau ou les tissus intérieurs de la bouche (Duellman et Trueb, 1986). Les orteils à bout carré et l’absence de constriction à la base de la queue permettent de la distinguer des autres salamandres de la famille des Pléthodontidés qui se trouvent en Colombie-Britannique.

Les masses d’œufs contenant de 3 à 28 œufs, mesurant chacun 5 ou 6 mm de diamètre, sont pondues dans une enveloppe gélatineuse suspendue au plafond d’une cavité à l’intérieur de morceaux de bois ou sous l’écorce (Davis, 2003) (figure 1B). Les salamandres juvéniles éclosent directement des œufs sans passer par un stade larvaire. Les nouveau-nés pèsent moins d’un gramme et mesure de 13 à 16 mm du museau au cloaque. Les juvéniles ont une bande bronze sur le dos et une tache bronze sur la tête et le museau; cette bande et cette tache disparaissent avec l’âge (figure 1C). Les individus présentent la coloration de l’adulte lorsqu’ils mesurent environ 45 mm du museau au cloaque (Davis, 1991).

La salamandre errante se distingue d’au moins deux façons. Premièrement, la répartition discontinue (figure 2) de l’espèce offre une occasion unique d’étudier les taux de dispersion et l’évolution. Environ 40 % de son aire de répartition mondiale se trouve dans le nord de la Californie, et 60 %, sur l’île de Vancouver et ses environs, en Colombie-Britannique. Elle est toutefois absente des États de l’Oregon et de Washington. Cette répartition discontinue pourrait s’expliquer par le fait que l’espèce se serait dispersée vers l’île de Vancouver à partir de la Californie sur des débris ligneux emportés par des courants océaniques s’écoulant vers le nord, comme le courant de Davidson (COSEWIC, 2014). Deux autres hypothèses ont été avancées : la population de l’île de Vancouver aurait survécu dans des refuges glaciaires pendant le Pléistocène (Beatty, 1979; Davis et Gregory, 1993), et la salamandre errante aurait été introduite sur l’île de Vancouver dans des chargements d’écorces de chêne à tan (Lithocarpus densiflorus) importés de la Californie à la fin du 19e siècle (Jackman, 1998). Même si les deux populations isolées présentent des similitudes sur le plan génétique, la dernière hypothèse est peu soutenue par la vaste répartition de l’espèce sur l’ensemble de l’île de Vancouver, y compris les zones isolées sur de petites îles au large des côtes et la péninsule Brooks.

Deuxièmement, la salamandre errante a la capacité de survivre dans deux milieux particuliers et nettement différents, soit dans le houppier d’arbres matures (Spickler et al., 2006; Murphy, comm. pers., 2014) et sur des îles sans arbres où nichent des oiseaux de mer, dans de gros morceaux d’arbre à la dérive et des terriers humides d’oiseaux de mer (Campbell et Stirling, 1968; Jaremovic, 1978; Beasley, données inédites). Aucune autre espèce d’amphibien ne vit dans ces habitats en Colombie-Britannique.

Figure 1

Figure 1. Photos d’une salamandre errante adulte (A), d’une masse d’œufs (B) et d’un nouveau-né (C) (Kristiina Ovaska).

Figure 2, lisez une longue description.

Figure 2. Aire de répartition de la salamandre errante en Amérique du Nord (IUCN et al., 2004).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Permanent Resident = Population résidente permanente

Introduced = Population introduite

Extirpated/Extinct = Populations disparues du pays ou de la planète

National boundary = Frontière nationale

Subnational boundary = Frontière infranationale

River = Cours d’eau

Water body – Plan d’eau

Map created June 2005 = Carte créée en juin 2005

Kilometers = Kilomètres

Description longue

Cette carte montre la répartition de la salamandre errante au Canada et en Amérique du Nord. La résidence permanente est affichée au centre supérieur et inférieur de la carte; Cette carte montre la répartition disjointe de l'espèce, montre que 40% de l'aire de répartition de l'espèce se trouve dans le nord de la Californie et 60% se trouve sur l'île de Vancouver et à proximité de la Colombie-Britannique.

3.2 Population et répartition de l’espèce

3.2.1 Répartition en Colombie-Britannique

Environ 60 % de l’aire de répartition mondiale de la salamandre errante se trouve en Colombie-Britannique. L’espèce est répandue sur l’île de Vancouver et ses environs à des altitudes inférieures à 600 m. Plus de 175 occurrences (situées à ≥ 1 km de distance) de l’espèce ont été signalées sur l’île de Vancouver, sur 18 îles adjacentes au large des côtes et dans les environs du lac Trout, près de la baie Halfmoon, sur la Sunshine Coast (Ryder et Campbell, 2004; figure 3; tableau 1; annexe 1). De nombreuses mentions proviennent de collections de musée et d’observations fortuites faites il y a plus de 20 ans. La persistance de la population est difficile à évaluer, car les sites historiques n’ont pas été systématiquement revisités; cependant, 50 % des occurrences sont existantes (< 20 ans) et se trouvent dans les mêmes zones et/ou sont réparties entre les zones d’occurrence historiques (avant 1981) et récentes (1981Note de bas de page 2 à 1995). Il est donc raisonnable de conclure que l’aire de répartition historique de l’espèce a été maintenue (figure 3).

3.2.2 Abondance relative

Les populations sont éparses dans l’aire de répartition, et l’abondance relative varie d’un endroit à l’autre. De 1981 à 2013, des salamandres errantes ont été trouvées dans seulement 37 % des sites échantillonnés dans le cadre de relevés des salamandres (N = 183) (annexe 2). Les chercheurs ont trouvé très peu de salamandres errantes par unité d’effort, généralement moins de 10 individus par hectare, sauf aux sites suivants : Woss (Stelmock et Harestad, 1979); ruisseau Rosewall et ruisseau Cook (Davis, 1991, 1996); bassin versant du bras Tofino (Beasley et al., 2000). Le nombre maximum d’individus a été extrapolé à environ 100 individus par hectare. Cette aire de répartition discontinue est probablement liée à la disponibilité d’habitats dans les sites, mais pourrait aussi s’expliquer par la difficulté à détecter l’espèce de façon fiable en raison de sa petite taille et de sa coloration cryptique, de son habitat (intérieur de débris ligneux en décomposition), des tendances saisonnières des activités, de la fidélité au site, des méthodes d’échantillonnage et des conditions météorologiques avant et pendant l’échantillonnage (Davis, 1998). Par ailleurs, on détectait un plus grand nombre d’individus après avoir fendu et examiné en profondeur les grumes en décomposition (Dupuis 1993, 1996). Cependant, cette méthode d’échantillonnage destructrice n’a été utilisée que dans 44 % des sites étudiés et n’est généralement pas recommandée. Un plus grand nombre d’amphibiens est observé pendant les périodes de pluie douce que pendant les périodes plus fraîches, plus chaudes ou plus sèches. Il n’existe aucun modèle qui permet d’examiner les rapports entre l’abondance relative et l’habitat tout en tenant compte de la détectabilité.

3.2.3 Tendances de la population

Il est impossible d’évaluer avec exactitude les tendances de la population à partir des sources de données disponibles en raison de l’aire de répartition éparse de l’espèce, de problèmes liés à la détectabilité et des protocoles d’échantillonnage différents. Des relevés quantitatifs répétés sur une longue période dans deux zones indiquent un déclin de l’abondance relative; cependant, les méthodes de relevé, le moment de la saison, les conditions météorologiques et l’emplacement exact des sites n’étaient pas tous uniformes d’une période à l’autre. Pendant de l’été 2001, au sein de la concession de ferme forestière (no 37) autour de Woss, des chercheurs ont effectué des recherches actives en utilisant une méthode d’échantillonnage de l’habitat destructrice (écorçage et fissuration des grumes) (AXYS Environmental Consulting, 2002). Le nombre de salamandres détectées par unité d’effort au cours de ces recherches était moindre que celui des échantillonnages réalisés au moyen de méthodes similaires à l’été 1976 (Stelmock et Harestad, 1979), mais il faut noter que les sites de relevé et la taille des parcelles n’étaient pas les mêmes. D’autres efforts ont été réalisés autour de Woss en 2004 et en 2005, et les taux de capture découlant de ces efforts, qui consistaient à utiliser des abris artificiels (Beauchesne et Cooper, 2006), étaient plus élevés que ceux réalisés en 1991, qui consistaient à regarder sous de gros morceaux d’écorce (Schieck, comm. pers., 2013). Ainsi, les microhabitats et les sites recherchés ont varié au fil du temps. Le nombre de salamandres détectées par unité d’effort à l’aide de pièges à fosses et de relevés de bord de route sur la route 4, entre Tofino et Ucluelet, entre 2005 et 2012 (Beasley, données inédites), était moins élevé que le nombre détecté par la méthode d’échantillonnage de l’habitat destructrice qui a eu lieu pendant deux jours en 1977 (Sessions, comm. pers., 2012). Une fois encore, comme les sites et les techniques d’échantillonnage différaient, les résultats sont peu concluants.

3.2.4 Taille de la population

En raison des méthodes d’échantillonnage différentes, des sites variables, des échantillonnages grossièrement réalisés dans l’ensemble de l’aire de répartition de la salamandre errante et de l’absence de modèles permettant d’examiner les rapports entre l’abondance, l’habitat et la détectabilité, on peut difficilement estimer la taille totale de la population canadienne. Toutefois, compte tenu du nombre élevé d’occurrences dans l’aire de répartition de l’espèce et de son abondance dans certains sites, il existe probablement plus de 10 000 adultes (COSEWIC, 2014). Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour surveiller et modéliser la persistance et l’abondance de la population au fil du temps.

Figure 3, lisez une longue description.

Figure 3. Aire de répartition de la salamandre errante en Colombie-Britannique (COSEWIC, 2014).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Wandering Salamander = Salamandre errante

Recent records [1981 to 2012] = Mentions récentes [1981 à 2012]

Older records [< 1981] = Mentions antérieures [< 1981]

Kilometres = Kilomètres

Description longue

Cette carte montre la répartition de la salamandre errante en Colombie-Britannique. Il affiche les enregistrements récents, de 1981 à 2012, dans les cercles d'enregistrement récents, trouvés de la salamandre errante dans toute la Colombie-Britannique. Ils sont situés dans certaines parties de la Colombie-Britannique, comme près de Victoria, partout sur l'île de Vancouver et sur la Sunshine Coast. Il existe à peu près le même nombre d'enregistrements plus anciens, datant de 1981 et avant, de cercles d'enregistrement plus anciens, de la salamandre errante dans toute la Colombie-Britannique.

Tableau 1. Sommaire du nombre d’occurrences connues de la salamandre erranteh en Colombie-Britannique fondé sur des observations fortuites et quelques relevés systématiques
Région Zone Antérieurei – avant 1981 Récentej – 1981 à 1995 Existantek – 1996 à 2016
Environs de Victoria North Saanich 3 n/a 1
Environs de Victoria Saanich n/a 1 4
Environs de Victoria Esquimalt et Victoria West n/a 1 2
Environs de Victoria Metchosin 1 n/a 2
Environs de Victoria Bassin versant du Grand Victoria n/a 4 n/a
Environs de Victoria Parc Goldstream n/a n/a 1
Sud-est de l’île de Vancouver Lac Shawnigan n/a n/a 1
Sud-est de l’île de Vancouver Île Portland n/a n/a 1
Sud-est de l’île de Vancouver Rivière Chemainus n/a 1 1
Sud-est de l’île de Vancouver Île Saltspring n/a 1 n/a
Sud-est de l’île de Vancouver Ladysmith 1 n/a n/a
Sud-est de l’île de Vancouver Île Thetis n/a n/a 1
Sud-ouest de l’île de Vancouver Sooke 3 n/a n/a
Sud-ouest de l’île de Vancouver Rivière Jordan 3 1 n/a
Sud-ouest de l’île de Vancouver Port Renfrew 1 n/a 1
Centre-sud de l’île de Vancouver Lac Cowichan 1 2 2
Centre-sud de l’île de Vancouver Youbou 2 n/a n/a
Est de l’île de Vancouver Nanaimo 1 n/a 5
Est de l’île de Vancouver Lantzville n/a n/a 2
Est de l’île de Vancouver Errington n/a 1 2
Est de l’île de Vancouver Qualicum n/a 1 n/a
Est de l’île de Vancouver Bowser n/a 3 2
Est de l’île de Vancouver Baie Union 1 n/a n/a
Est de l’île de Vancouver Île Hornby 1 n/a n/a
Est de l’île de Vancouver Île Denman n/a 1 n/a
Est de l’île de Vancouver Courtenay n/a n/a 1
Est de l’île de Vancouver Comox 1 n/a 1
Est de l’île de Vancouver Cumberland n/a n/a 1
Est de l’île de Vancouver Black River 1 1 n/a
Est de l’île de Vancouver Campbell River 1 n/a n/a
Est de l’île de Vancouver Île Quadra 1 n/a n/a
Est de l’île de Vancouver Au nord de Campbell River 1 1 n/a
Est de l’île de Vancouver Sayward n/a 1 1
Est de l’île de Vancouver Île Cracroft 1 n/a n/a
Centre et nord de l’île de Vancouver Port Alberni n/a 4 n/a
Centre et nord de l’île de Vancouver Woss 4 9 15
Centre et nord de l’île de Vancouver Carmanah-Walbran n/a 1 3
Ouest de l’île de Vancouver Bamfield 1 1 3
Ouest de l’île de Vancouver Île Tzartus 1 n/a n/a
Ouest de l’île de Vancouver Île Effingham 1 n/a n/a
Ouest de l’île de Vancouver Île Gilbert 1 n/a n/a
Ouest de l’île de Vancouver De Toquaht à l’intersection d’Ucluelet 2 n/a 3
Ouest de l’île de Vancouver Ucluelet n/a n/a 1
Ouest de l’île de Vancouver De l’intersection d’Ucluelet à Tofino 6 1 9
Ouest de l’île de Vancouver Bassin versant de la baie Clayoquot n/a n/a 3
Ouest de l’île de Vancouver Bras Tofino et son bassin versant 1 n/a 4
Ouest de l’île de Vancouver Bassin versant du bras Tranquil n/a n/a 4
Ouest de l’île de Vancouver Île Stubbs 1 n/a n/a
Ouest de l’île de Vancouver Île Cleland n/a n/a 1
Ouest de l’île de Vancouver Bras Shelter n/a n/a 1
Ouest de l’île de Vancouver Bras Sydney n/a n/a 2
Ouest de l’île de Vancouver Gold River n/a n/a 4
Ouest de l’île de Vancouver Île Nootka n/a n/a 2
Ouest de l’île de Vancouver Île Grassy n/a 1 n/a
Ouest de l’île de Vancouver Île Thornton n/a 1 n/a
Ouest de l’île de Vancouver Île Walters n/a n/a 1
Ouest de l’île de Vancouver Île Spring n/a 1 n/a
Ouest de l’île de Vancouver Île Little Bunsby 1 n/a n/a
Ouest de l’île de Vancouver Kyuquot n/a 1 n/a
Ouest de l’île de Vancouver Péninsule Brooks n/a 1 n/a
Nord-ouest de l’île de Vancouver Quatsino 2 n/a n/a
Nord-ouest de l’île de Vancouver Coal Harbour n/a n/a 1
Sunshine Coast Sechelt n/a n/a 2
Totaux n/a 45 41 91

h Les occurrences distinctes ont été définies comme des mentions séparées par au moins un kilomètre en fonction du petit domaine vital de l’espèce (Davis, 1991). Les détails concernant le nombre d’individus consignés et le régime foncier sont fournis à l’annexe 1.

i Antérieure : mentions de spécimens de musée récoltés avant 1981 dans des sites pour lesquels il n’existe aucune donnée de terrain récente permettant de vérifier l’existence continue de l’occurrence.

j Récente : mentions d’études de terrain intensives et d’observations fortuites entre 1981 et 1995 pour lesquelles il n’existe aucune donnée de terrain depuis 1995 permettant de vérifier l’existence continue de l’occurrence.

k Existante : occurrences dont l’existence a été confirmée au cours des 20 dernières années.

3.3 Besoins biologiques et besoins en matière d’habitat de la salamandre errante

3.3.1 Besoins en matière d’habitat

L’habitat de la salamandre errante doit répondre aux besoins physiologiques fondamentaux de l’espèce, c’est-à-dire qu’il doit être humide et de température modérée pour empêcher que les individus se dessèchent et gèlent, et offrir un accès aux ressources tout au long du cycle vital (tableau 2). Les œufs sont pondus dans des milieux terrestres humides et sont dépourvus d’une coquille protectrice prévenant la perte d’eau. La capsule de l’œuf et les muqueuses doivent rester humides pour permettre les échanges de gaz respiratoires. Du moment où elle éclot au moment où elle atteint l’âge adulte, la salamandre errante est dépourvue d’une couche protectrice qui prévient la perte d’eau par la peau. Cette salamandre, dépourvue de poumons, respire par la peau et les parois très vascularisées de la bouche. Ces parois doivent demeurer humides pour assurer la fonction respiratoire. Comme pour tous les amphibiens, la température corporelle de la salamandre errante dépend de la température ambiante. Cette espèce a besoin d’un habitat isolé pour se protéger des chaleurs et des froids extrêmes qui accompagnent certaines périodes de l’année. Son habitat doit également contenir des refuges et un couvert, qui assurent sa sécurité et la protègent des prédateurs tels que les petits mammifères, les oiseaux et les serpents (Davis et Gregory, 1993); des ressources alimentaires adéquates; des zones pour la parade nuptiale, l’accouplement et la dispersion.

Le site du nid sert d’abri fermé où les femelles pondent et gardent les œufs pendant au moins trois mois tout au long de l’été. À cet endroit, la température et l’humidité doivent demeurer dans la fourchette convenant au développement embryonnaire et à la survie de la mère qui ne s’alimente pas ainsi qu’à la survie des petits qui viennent tout juste d’éclore. Le site doit également fournir une protection physique contre les prédateurs et les perturbations. Les nids se trouvent généralement dans des cavités humides créées par les processus de décomposition du bois à l’intérieur de grumes ou sous l’écorce (et, rarement, dans des crevasses rocheuses ou parmi les tiges et les feuilles de la végétation au sol). Parmi les six masses d’œufs décrites sur l’île de Vancouver, cinq se trouvaient dans des grumes de douglas de Menzies (Pseudotsuga menziesii) de 0,7 à 1,5 m de diamètre (Davis, 2003), et une, dans une grume de thuya géant (Thuja plicata). La taille des cavités variait de 120 à 140 mm de large, de 31 à 70 mm de haut et de 24 à 35 mm de profond (Davis, 1991).

Les refuges diurnes protègent de la déshydratation, des températures extrêmes et de la prédation. Plus de 95 % des salamandres errantes observées occupent des cavités humides, des fissures et des terriers, et se trouvent sous l’écorce lâche de grosses grumes et souches en décomposition. Le plus souvent, elles se trouvent dans le bois au stade intermédiaire de la décomposition (décomposition du douglas de Menzies de catégorie 3 : écorce lâche, duramen intact; Welsh et Lind, 1991; Davis, 2002). Lors de l’échantillonnage à l’aide d’abris artificiels, les salamandres errantes sont presque toujours observées sous l’écorce ou entre des planches de bois et sont rarement en contact avec le sol (98 % des observations, N = 62; Davis, 1996).

La salamandre errante se nourrit principalement d’invertébrés trouvés dans le sol, la litière et le bois en décomposition. Le contenu des estomacs échantillonnés comprenait principalement des fourmis (hyménoptères), des araignées (acariens et aranéides), des collemboles et des coléoptères (Bury et Martin, 1973; Stelmock et Harestad, 1979). Des pucerons (aphididés) et des cochenilles (pseudococcidés), que l’on trouve généralement en surface, ont également été consommés (Stelmock et Harestad, 1979). La recherche de nourriture se fait la nuit à la surface du parterre forestier, sur les grumes et les souches, dans les fissures et les cavités du bois en décomposition, et sur les tiges ligneuses et la végétation en surface. Des microhabitats humides et tempérés, où la nourriture abonde, sont nécessaires. L’abondance de certains invertébrés du sol (par exemple des collemboles) était plus élevée dans les peuplements non exploités (Addison et al., 2003).

La parade nuptiale et l’accouplement ont lieu la nuit, au printemps ou à l’automne (Davis et Gregory, 1993); il existe toutefois peu de données sur les besoins en matière d’habitat associé à ces activités. Il en va de même pour les déplacements. Il semble que les salamandres qui s’éloignent du parterre forestier (c'est-à-dire lorsqu’elles traversent des habitats ouverts ou des routes) ne se déplacent que par temps doux et pluvieux (Beasley, comm. pers., 2015).

Pendant les périodes froides (< 3 à -5 oC) de l’hiver, la salamandre errante quitte les refuges diurnes (Davis, 1991) et peut se déplacer vers des refuges souterrains ou s’enfoncer dans de grosses grumes, mais il n’existe aucune donnée permettant de décrire son lieu de résidence hivernale.

Dans le nord de la Californie, la salamandre errante occupe non seulement le parterre forestier, mais aussi vit et pond ses œufs dans des cavités d’arbres et des cavités formées par des rhizomes de tapis de fougères; elle peut se trouver à une hauteur s’élevant jusqu’à 85 m, dans le houppier de grands arbres comme le séquoia (Sequoia sempervirens), l’épinette de Sitka (Picea sitchensis) et le douglas de Menzies (Pseudotsuga menziesii) (Welsh et Wilson, 1995; Spickler et al., 2006; Welsh, comm. pers., 2013). La capacité de stockage d’eau de ces grands tapis de fougères influe sur le taux d’humidité dans les cimes des arbres et représente un déterminant significatif de l’abondance des salamandres dans les arbres (Spickler et al., 2006). En Colombie-Britannique, il n’existe qu’une seule mention de l’espèce dans un houppier; elle se trouvait à une hauteur de 57 m sur une épinette de Sitka du parc provincial Walbran (Murphy, comm. pers., 2014).

En Colombie-Britannique, la plupart des occurrences de la salamandre errante se trouvent dans des peuplements de forêts de basse altitude (< 600 m, le maximum étant à 540 m) situés dans les zones biogéoclimatiques côtières à pruche de l’Ouest et à douglas de Menzies (Meidinger et Pojar, 1991). Ces peuplements sont dominés par la pruche de l’Ouest, le douglas de Menzies, le thuya géant et l’épinette de Sitka. Des chercheurs ont trouvé la salamandre errante à la fois dans de jeunes forêts et de vieilles forêts; les effectifs étaient parfois plus élevés dans les vieux peuplements. Dans les environs de Woss, Stelmock et Harestad (1979) ont trouvé des densités semblables dans des peuplements de 8 ans et de 28 ans ainsi que dans des peuplements anciens, tandis que les observations de salamandres errantes de Beauchesne et Cooper (2006) étaient moins fréquentes dans les jeunes forêts (sites de coupe à blanc de moins de 25 ans et de coupe partielle de 5 ans) que dans les vieux peuplements. En Californie, Bury (1983) a trouvé plus de salamandres errantes dans de jeunes peuplements (moins de 15 ans) que dans des peuplements inexploités. Cependant, Welsh et Lind (1991) et Welsh et al. (2007) ont observé plus de salamandres errantes dans des peuplements au dernier stade de succession (plus de 200 ans) que dans des peuplements matures (de 100 à 199 ans) à l’intérieur des terres, mais cette différence selon l’âge n’a pas été notée dans les peuplements côtiers. Selon ces auteurs, les forêts côtières exploitées subissent moins de sécheresses que les forêts de l’intérieur. Ashton et al. (2006) ont trouvé 5 fois plus de salamandres errantes le long des cours d’eau des peuplements de séquoias inexploités au dernier stade de succession que dans des peuplements de séquoias âgés de 37 à 60 ans. Par conséquent, la quantité de débris ligneux et de milieux humides peut avoir une incidence sur la densité de salamandres dans les forêts récemment exploitées. Les sites récemment exploités peuvent contenir une grande quantité de vieilles grosses grumes en décomposition pendant de nombreuses années après l’élimination du couvert forestier. Il peut également y avoir un biais de détection, car ces salamandres semi-arboricoles peuvent être plus faciles à trouver après des activités d’exploitation.

La salamandre errante peut vivre près du littoral marin, à quelques mètres de la laisse de marée haute, parmi les grumes en décomposition, le bois de grève et les flotteurs de plastique (Peacock, 2008; McNeil, comm. pers., 2012; Winchester, comm. pers., 2012; Wind, comm. pers., 2016). Les occurrences les plus inhabituelles se trouvent sur deux îles sans arbres utilisées par les oiseaux de mer nicheurs : l’île Cleland, dans la baie Clayoquot (Campbell et Stirling, 1968; Jaremovic, 1978; Beasley, comm. pers., 2015), et l’île Grassy, dans la baie Kyuquot (Lemon, comm. pers., 2013). Ces îles contiennent des terriers d’oiseaux de mer nicheurs qui peuvent fournir un microhabitat humide convenable à la salamandre errante.

Dans certains cas, la salamandre errante peut persister dans des sites perturbés où elle continue à trouver un refuge humide à l’intérieur ou au-dessous du bois (Bury et Martin, 1973; Bury, 1983); parfois de la blocaille, des talus d’éboulis ou des abris artificiels lui servent également de refuge. Elle se trouve souvent à la lisière de forêts, dans des clairières, des zones brûlées et des corridors de transport (Ryder et Campbell, 2004). Les individus trouvés dans des cours, des jardins et sous des porches pourraient représenter des populations reliques viables ou y avoir été amenés par inadvertance avec du bois de chauffage. Il y a plusieurs autres mentions d’individus dans des structures artificielles qui restent humides; par exemple, à Victoria, on a trouvé un individu dans une gouttière (Rogers, comm. pers., 2012) et un autre dans un tuyau de descente (Engelstoft, comm. pers., 2012).

Tableau 2. Résumé des fonctions essentielles, des éléments et des caractéristiques de l’habitat de la salamandre errante en Colombie-Britannique
Stade du cycle vital Fonctionl Élémentsm Caractéristiquesn
Mère, œufs, petits nouvellement éclos Nids pour la ponte, le développement embryonnaire et l’éclosion, et refuge pour les petits nouvellement éclos
  • Abri humide fermé
  • Isolation pour la protection contre la dessiccation et contre le chaud et le froid pendant au moins trois mois
  • Refuges cryptiques et isolés offrant une protection contre les prédateurs
  • À une altitude suffisamment élevée pour éviter les inondations
  • Espace suffisant pour permettre à la femelle de déposer ses œufs au plafond et de s’enrouler autour
  • À l’abri des perturbations physiques de mai à octobre
  • Persistant sur plusieurs années en vue d’une réutilisation potentielle
  • Grosse grume ou souche de catégorie de décomposition 3o et dont le diamètre est supérieur à 0,7 m
  • Tapis de fougère épais, comme le polypode de Scouler (Polypodium scouleri), qui se trouve en hauteur sur les grandes branches du houppier de vieux arbres
  • Fissure ou cavité dans le bois, sous de l’écorce exfoliée épaisse ou dans un tapis de fougère suffisamment petit pour éloigner les prédateurs, généralement entre 120 et 140 mm de large, entre 31 et 70 mm de haut et entre 24 et 35 mm de profond
  • Présence d’essences de bois convenables : thuya géant, pruche de l’Ouest, épinette de Sitka, douglas de Menzies, sapin gracieux, aulne rouge
  • Débris ligneux ne présentant aucune perturbation physique
Nouveau-nés, individus immatures, adultes Refuge durant la saison d’activité
  • Abri humide fermé
  • Isolation pour la protection contre la dessiccation et contre le chaud et le froid au printemps, à l’hiver et à l’automne
  • Refuges cryptiques et isolés offrant une protection contre les prédateurs
  • À une altitude suffisamment élevée pour éviter les inondations
  • Possibilité de réutilisation sur plusieurs années
  • Grumes, souches et chicots de différents diamètres et différentes catégories de décomposition (généralement de diamètre supérieur à 0,5 m et moyennement décomposé)
  • Houppier de vieux arbres de grande taille présentant un tapis de fougère épais et des branches en décomposition
  • Refuge idéal possédant des caractéristiques semblables à celles décrites pour les nids
Nouveau-nés, individus immatures, adultes Alimentation et recherche de nourriture
  • Proies invertébrées
  • Humidité
  • Abri offrant une protection contre les prédateurs
  • Parterre forestier à couvert végétal comprenant des débris ligneux de différentes catégories de décomposition, de la litière et du sol, sous l’étage dominant du couvert forestier
  • Tapis de mousses et de fougères épais dans le houppier des arbres
  • Habité par des fourmis, des termites, des collemboles, des coléoptères et d’autres invertébrés
Nouveau-nés, individus immatures, adultes Déplacement
  • Humidité
  • Abri offrant une protection contre les prédateurs
  • Aucun obstacle au déplacement
  • Sol humide présentant une litière de feuilles, des grumes, des fougères et d’autres végétaux; étage dominant du couvert forestier important pour la conservation de l’humidité, sauf en cas de pluie
  • Aucun obstacle (rivières, fossés remplis d’eau, routes, clôtures avec bavolet) ni structure verticale mesurant plus de quelques centimètres de haut que les individus ne pourraient pas traverser en grimpant, et aucun habitat ouvert sec, comme des stationnements présentant un risque de prédation et de dessiccation
Adultes Accouplement : parade nuptiale et transfert du spermatophore
  • Humidité
  • Abri offrant une protection contre les prédateurs
  • Sol humide couvert de grumes, de litière, de fougères et d’autres végétaux (il y a très peu de données sur l’habitat d’accouplement, et les caractéristiques sont fondées sur celles connues pour d’autres salamandres de la famille des Pléthodontidés)
Individus immatures, adultes Hivernage
  • Abri thermique contre le froid
  • Humidité
  • Terriers souterrains ou cavités profondes dans de grosses grumes et de gros chicots où les températures sont supérieures à 3 à 5oC (il y a très peu de données sur l’habitat d’hivernage, et les caractéristiques sont fondées celles connues pour d’autres amphibiens)

l Fonction : processus du cycle vital de l’espèce (par exemple, reproduction, mise bas, grossissement, croissance, alimentation ou recherche de nourriture, migration).

m Élément : composante structurale essentielle de l’habitat dont l’espèce a besoin.

n Caractéristique : composante de base ou paramètre mesurable d’un élément.

o Classification de la décomposition du bois conforme aux normes du ministère des Forêts, des Terres et de l’Exploitation des ressources naturelles de la Colombie-Britannique (B.C. Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, 2016).

3.4 Rôle écologique

La biomasse des pléthodontidés représente une grande part de la biomasse totale des vertébrés dans les forêts tempérées. Elle est équivalente à celle des souris et des musaraignes, et plus élevée que celle de tous les oiseaux réunis au plus fort de leur période de nidification (Burton et Likens, 1975a, b). Ces salamandres jouent un rôle important dans la dynamique des réseaux trophiques des écosystèmes forestiers. Des études quantitatives ont montré que les pléthodontidés réduisent les effectifs d’invertébrés, et, indirectement, le taux de décomposition de la litière forestière (cette réduction peut aller jusqu’à 11 à 17 % dans le cas du Plethodon cinereus et du Ensatina eschscholtzii), ce qui modifie sans doute la dynamique du carbone forestier (Wyman, 1998; Best et Welsh, 2014). Ces salamandres convertissent de petites proies invertébrées en biomasse disponible pour de plus grands prédateurs, comme des oiseaux et de petits mammifères (Davic et Welsh, 2004).

3.5 Facteurs limitatifs

Les facteurs limitatifs ne sont généralement pas d’origine humaine et comprennent des caractéristiques qui rendent l’espèce ou l’écosystème moins susceptible de réagir aux activités de rétablissement ou de conservation (par exemple une espèce longévive présentant un faible taux de reproduction; une faible capacité de dispersion pouvant mener à l’isolement génétique; des exigences spécifiques en matière d’habitat et de microclimat pouvant limiter le potentiel d’expansion de l’aire de répartition).

La salamandre errante est une espèce longévive présentant un faible taux de reproduction. La durée d’une génération est estimée à 8 à 11 ans, d’après l’âge moyen des parents dans une population d’Aneides lugubris de la Californie (Lee et al., 2012). Ces salamandres peuvent vivre au moins dix ans, peut-être même jusqu’à vingt ans, tout comme de nombreuses autres espèces de la famille des Pléthodontidés (Tilley, 1977; Duellman et Trueb, 1986). Les femelles se reproduisent aux deux ans ou moins souvent, et les masses d’œufs sont petites (moyenne de 12 œufs) (Davis et Gregory, 1993). Le faible taux de reproduction diminue la capacité de l’espèce à réagir rapidement aux événements stochastiques, ce qui signifie que le rétablissement à la suite d’un déclin serait lent.

La salamandre errante est très fidèle aux sites, se déplace et se disperse peu, et son domaine vital est petit. Au ruisseau Rosewall, la distance moyenne entre la première capture et la recapture d’un individu marqué était de 2,8 m (N = 176); 75 % de ces captures-recaptures étaient à moins de 2 m de distance, 94 % étaient à moins de 10 m, et la plus grande distance observée était de 38 m (Davis, 2002). La durée entre la première capture et la recapture variait entre 17 jours et 497 jours (74,4 ± 86,2 [ÉT]; N = 176), cependant, aucun lien significatif n’est ressorti entre le nombre de jours et la distance parcourue entre les captures (Davis, 2002). Si les salamandres errantes occasionnellement trouvées sur les routes (Beasley, données inédites; Ovaska, données inédites; Wind, 2012) étaient des individus en dispersion, alors l’espèce se disperse rarement en comparaison à d’autres amphibiens. En raison de sa grande fidélité aux sites et de sa capacité de dispersion limitée, la salamandre errante est vulnérable à l’isolement génétique, à la dépression de consanguinité et à la disparition locale.

En Colombie-Britannique, l’expansion de l’aire de répartition vers le nord et vers des altitudes plus élevées est probablement limitée actuellement par les conditions climatiques qui perturbent la durée de la saison d’activité de l’espèce. Dans la province, les périodes d’activité se déroulent pendant les saisons des pluies de l’automne et du printemps; les activités hivernales ont lieu pendant les périodes douces, et les activités estivales dépendent de la disponibilité de microhabitats humides associés aux grosses grumes et souches sous le couvert forestier. La sécheresse, le froid et le manteau neigeux nuisent à la recherche de nourriture à la surface du parterre forestier, ce qui influe directement sur les taux de croissance et de reproduction des pléthodontidés (Welsh et Droege, 2001). En outre, la répartition de l’espèce est limitée aux zones présentant des débris ligneux à un stade de décomposition convenable, c’est-à-dire là où un nombre suffisant d’arbres deviennent assez gros pour permettre le recrutement continu de grosses grumes et souches en décomposition (y compris le recrutement de gros bois de grève sur les rivages).

4 Menaces

Les menaces sont définies comme étant les activités ou les processus immédiats qui ont entraîné, entraînent ou pourraient entraîner la destruction, la dégradation et/ou la détérioration de l’entité évaluée (population, espèce, communauté ou écosystème) dans la zone d’intérêt (mondiale, nationale ou infranationale) (adapté de Salafsky et al., 2008). Aux fins de l’évaluation des menaces, seulement les menaces présentes et futures sont considéréesNote de bas de page 3. Ce processus d’évaluation ne tient pas compte des facteurs limitatifsNote de bas de page 4, qui sont présentés à la section 3.5.

La plupart des menaces sont liées aux activités humaines, mais elles peuvent aussi être d’origine naturelle. L’incidence des activités humaines peut être directe (par exemple destruction d’habitat) ou indirecte (par exemple introduction d’espèces envahissantes). Les effets des phénomènes naturels (par exemple incendies, inondations) peuvent être particulièrement importants lorsque l’espèce est concentrée en un lieu ou que les occurrences sont peu nombreuses, parfois à cause des activités humaines (Master et al., 2012). En conséquence, les phénomènes naturels entrent dans la définition de « menace », mais ils doivent être considérés avec prudence. Ces événements stochastiques doivent être considérés comme une menace seulement si une espèce ou un habitat est touché par d’autres menaces et a perdu sa capacité de se rétablir. L’impact de ces événements sur la population serait alors beaucoup plus important que l’impact qui aurait été subi dans le passé (Salafsky et al., 2008).

4.1 Évaluation des menaces

La classification des menaces présentée ci-dessous se fonde sur le système unifié de classification des menaces de l’IUCN-CMP (Union internationale pour la conservation de la nature-Partenariat pour les mesures de conservation) et concorde avec les méthodes utilisées par le Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique. Pour une description détaillée du système de classification des menaces, veuillez consulter le site Web « Open Standards » (Open Standards, 2014). Les menaces peuvent être observées, inférées ou prévues à court terme. Dans le présent plan, les menaces sont caractérisées en fonction de leur portée, de leur gravité et de leur immédiateté. L’« impact » de la menace est calculé selon sa portée et sa gravité. Pour des précisions sur l’établissement des valeurs, voir NatureServe Conservation Status Assessments: Factors for Evaluating Species and Ecosystem Risk Master et al. 2012 (en anglais seulement) et les notes au bas du tableau.

Les menaces qui pèsent sur la salamandre errante ont été évaluées pour l’ensemble de la province (tableau 3). La portée de chaque menace a été calculée à l’aide de deux méthodes différentes en vue de déterminer le résultat approprié. Dans la plupart des cas, les deux méthodes donnaient le même résultat. La première méthode consistait à examiner la proportion du nombre total d’occurrences (N = 177, tableau 1) qui sera probablement touchée par chaque menace au cours des dix prochaines années (voir les critères de la portée dans les notes au bas du tableau 3). Étant donné l’incertitude concernant les menaces pesant sur certaines occurrences, une deuxième méthode a été utilisée. Cette méthode consistait à calculer la proportion de l’aire de répartition de l’espèce sur l’île de Vancouver qui sera menacée par différentes utilisations des terres au cours des dix prochaines années. On a limité l’aire de répartition de l’espèce aux altitudes inférieures à 600 m et exclut la Sunshine Coast, où seules deux occurrences sont connues. Sauf indication contraire, les renseignements sur la superficie d’utilisation des terres sont tirés des cartes thématiques de base disponible auprès de Hectares BC (2012). Pour les menaces dont le nombre d’occurrences est inconnu, ou pour lesquelles le résultat obtenu n’était pas le même selon les deux méthodes (catégories de menace 4.1 et 11.1), le résultat de la deuxième méthode a été retenu. Veuillez consulter la section 4.2 pour en savoir plus sur l’évaluation de la portée de chaque menace.

Tableau 3. Classification des menaces pesant sur la salamandre errante en Colombie-Britannique
Menacep Description de la menace Impactq Portéer Gravités Immédiatetét Occurrences
1 Développement résidentiel et commercial Faible Petite Extrême Élevée n/a
1.1 Zones résidentielles et urbaines Faible Petite Extrême-élevée Élevée Environ 16 occurrences(9 %); par exemple Saanich, Sooke, Nanaimo, Courtenay, Comox
1.2 Zones commerciales et industrielles Négligeable Négligeable Extrême Élevée n/a
1.3 Zones touristiques et récréatives Négligeable Négligeable Élevée Élevée n/a
2 Agriculture et aquaculture Négligeable Négligeable Extrême Élevée n/a
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois Négligeable Négligeable Extrême Élevée Environ 2 occurrences (1 %); par exemple Sooke, île Denman
2.3 Élevage de bétail Négligeable Négligeable Élevée Élevée n/a
3 Production d’énergie et exploitation minière Négligeable Négligeable Extrême Élevée n/a
3.2 Exploitation de mines et carrières Négligeable Négligeable Extrême Élevée 1 occurrence connue (0,6 %) à l’intersection d’Ucluelet; environ 12 autres occurrences dans un rayon de 5 km, par exemple The Foothills, à Lantzville; route Little Mountain; ruisseau Rosewall; rivière Oyster à Black Creek; lac Cowichan; chemin Riverbottom; lac Shawnigan
3.3 Énergie renouvelable Négligeable Négligeable Élevée-modérée Élevée n/a
4 Corridors de transport et de service Faible Restreinte Légère Élevée n/a
4.1 Routes et voies ferrées Faible Restreinte Légère Élevée Environ 13 occurrences (7 %); par exemple chemin Nanaimo Lakes, route Lazo, route 4, sentier de la réserve de parc national Pacific Rim
4.2 Lignes de services publics Négligeable Négligeable Légère Élevée n/a
5 Utilisation des ressources biologiques Moyen Grande Modérée Élevée n/a
5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres Négligeable Négligeable Légère Élevée n/a
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois Moyen Grande Modérée Élevée Environ 55 occurrences (31 %); par exemple forêt privée dans le sud-est de l’île de Vancouver, forêt de la Couronne près de Campbell River, Woss, Quatsino, Kyuquot, Port Alberni, etc.
6 Intrusions et perturbations humaines Négligeable Négligeable Légère Élevée n/a
6.1 Activités récréatives Négligeable Négligeable Négligeable Élevée n/a
6.3 Travail et autres activités Négligeable Négligeable Légère Élevée n/a
7 Modifications des systèmes naturels Négligeable Restreinte Extrême Élevée n/a
7.1 Incendies et suppression des incendies Négligeable Négligeable Extrême Élevée Nombre inconnu; possiblement dans des sites de forêts dans la zone biogéoclimatique côtière à douglas de Menzies dans le sud-est de l’île de Vancouver
7.3 Autres modifications de l’écosystème (voir la catégorie 8.1) n/a n/a n/a n/a n/a
8 Espèces, gènes et agents pathogènes envahissants ou autrement problématiques Inconnu Restreinte-petite Inconnue Élevée n/a
8.1 Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants Inconnu Restreinte-petite Inconnue Élevée Possiblement toutes les occurrences
9 Pollution Négligeable Négligeable Inconnue Élevée n/a
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles Négligeable Négligeable Inconnue Élevée Nombre inconnu; moins de 1 % de l’aire de répartition de l’espèce chevauche de jeunes forêts traitées aux herbicides; la majorité des traitements sont ponctuels, mais la gestion de l’accès nécessite une certaine pulvérisation d’herbicides en bordure de route
9.5 Polluants atmosphériques Inconnu Négligeable Inconnue Élevée L’application par pulvérisation aérienne est très peu utilisée dans l’aire de répartition de l’espèce
10 Phénomènes géologiques Faible Petite Extrême-élevée Élevée n/a
10.2 Tremblements de terre et tsunamis Faible Petite Extrême-élevée Élevée-faible Environ 4 occurrences (2,3 %); par exemple îles et rives de basses altitudes : îles Cleland et Grassy, estuaire de la Sydney, Nuchatlitz
10.3 Avalanches et glissements de terrain Négligeable Négligeable Légère Élevée n/a
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents Élevé-faible Grande-restreinte Élevée-légère Modérée n/a
11.1 Déplacement et altération de l’habitat Inconnu Petite Inconnue Élevée Environ 22 occurrences (12 %); tous les sites de la zone biogéoclimatique côtière à douglas de Menzies
11.2 Sécheresses Élevé-faible Grande-restreinte Élevée-légère Élevée Toutes les occurrences possibles; l’impact le plus grand dans environ 22 sites de la zone biogéoclimatique côtière à douglas de Menzies

p Les numéros renvoient aux menaces de niveau 1 (chiffres entiers) et de niveau 2 (chiffres avec décimales).

q Impact – Mesure dans laquelle on observe, infère ou soupçonne que l’espèce est directement ou indirectement menacée dans la zone d’intérêt. Le calcul de l’impact de chaque menace est fondé sur sa gravité et sa portée et prend uniquement en compte les menaces présentes et futures. L’impact d’une menace est établi en fonction de la réduction de la population de l’espèce. Le taux médian de réduction de la population pour chaque combinaison de portée et de gravité correspond aux catégories d’impact suivantes : très élevé (déclin de 75 %), élevé (40 %), moyen (15 %) et faible (3 %). Inconnu : catégorie utilisée quand l’impact ne peut être déterminé (par exemple lorsque les valeurs de la portée ou de la gravité sont inconnues); non calculé : l’impact n’est pas calculé lorsque la menace se situe en dehors de la période d’évaluation (par exemple : l’immédiateté est non significative/négligeable [menace passée] ou faible [menace possible à long terme]); négligeable : lorsque la valeur de la portée ou de la gravité est négligeable; n’est pas une menace : lorsque la valeur de la gravité est neutre ou qu’il y a un avantage possible.

r Portée – Proportion de l’espèce qui, selon toute vraisemblance, devrait être touchée par la menace d’ici 10 ans. Correspond habituellement à la proportion de la population de l’espèce dans la zone d’intérêt (généralisée = 71 à 100 %; grande = 31 à 70 %; restreinte = 11 à 30 %; petite = 1 à 10 %; négligeable < 1 %)

s Gravité – Au sein de la portée, niveau de dommage (habituellement mesuré comme l’ampleur de la réduction de la population) que causera vraisemblablement la menace sur l’espèce d’ici une période de 10 ans ou de 3 générations (extrême = 71 à 100 %; élevée = 31 à 70 %; modérée = 11 à 30 %; légère = 1 à 10 %; négligeable = < 1 %; neutre ou avantage possible = ≥ 0 %). Pour la présente espèce, la durée d’une génération utilisée était de 8 à 11 ans, d’après des études ciblant une espèce semblable, l’Aneides lugubris (Lee et al., 2012); la gravité a donc été évaluée sur une période de 30 ans.

t Immédiateté – Élevée = menace toujours présente; modérée = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à court terme [< 10 ans ou 3 générations]) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à court terme); faible = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à long terme) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à long terme); non significative/négligeable = menace qui s’est manifestée dans le passé et qui est peu susceptible de se manifester de nouveau, ou menace qui n’aurait aucun effet direct, mais qui pourrait être limitative.

4.2 Description des menaces

L’impact global des menaces pesant sur cette espèce à l’échelle de la province est élevéNote de bas de page 5. Ce résultat global tient compte des impacts cumulés de multiples menaces. La menace présentant l’impact potentiel le plus élevé est celle associée aux sécheresses prolongées causées par les changements climatiques et les phénomènes météorologiques violents (tableau 3). L’utilisation des ressources biologiques sous forme d’exploitation forestière est au deuxième rang des menaces les plus importantes et les plus répandues, et son impact est moyen. Les menaces dont l’impact est jugé faible sont le développement résidentiel et commercial, les corridors de transport et de services, ainsi que les tremblements de terre et les tsunamis sous la catégorie des phénomènes géologiques. Les agents pathogènes et la pollution, qui sont souvent classées comme des menaces ayant un impact élevé sur les amphibiens, ont un impact inconnu, car il n’existe actuellement aucune donnée sur leur impact potentiel sur les salamandres errantes. Les menaces sont détaillées dans les paragraphes suivants, par catégorie de menace de niveau 1.

Menace 1. Développement résidentiel et commercial (impact faible)

Le déboisement des forêts pour y construire des maisons et des propriétés commerciales tue des salamandres et détruit de façon permanente la plus grande partie de l’habitat de l’espèce. Des salamandres errantes ont été signalées dans des quartiers résidentiels de Victoria et de Nanaimo (Engelstoft, comm. pers., 2012; Rogers, comm. pers., 2012; Simms, comm. pers., 2012), ce qui indique que parfois, il y a suffisamment d’habitats humides (bois et talus) associés aux structures des maisons et aux jardins pour soutenir quelques individus au moins à court terme. Cependant, divers éléments sont susceptibles de causer la mort de ces salamandres, par exemple des chats domestiques, des ratons laveurs, des corneilles, des tondeuses à gazon et des activités récréatives, notamment le vélo de montagne. Les menaces que posent la circulation routière, l’exposition à la pollution et les espèces introduites sont associées à des risques de mortalité plus élevés et sont prises en considération séparément dans les catégories suivantes.

Le développement résidentiel et commercial se poursuivra dans les municipalités de l’île de Vancouver au cours des dix prochaines annéesNote de bas de page 6, et les projets de développement résidentiel sur des terres privées autrefois gérées aux fins de l’exploitation forestière sont de plus en plus nombreux. Si le développement résidentiel et commercial actuel (qui couvre 3 % de l’aire de répartition de l’espèce et touche 9 % des occurrences) doublait au cours des 10 prochaines années, l’impact de la menace resterait faible (moins de 10 %).

Menace 2. Agriculture et aquaculture (impact négligeable)

La conversion des forêts en champs agricoles tue les salamandres et détruit l’habitat. Les populations reliques pourraient persister dans les forêts en bordure de champs, dans la mesure où la quantité de débris ligneux disponible est suffisante. Le bétail pourrait piétiner les salamandres et entraîner la dégradation d’habitat. Seules deux occurrences connues (soit 1 % du nombre total d’occurrences) sont adjacentes à des fermes. Au cours des dix prochaines années, cette petite proportion de l’aire de répartition de l’espèce est plus susceptible d’être convertie aux fins du développement résidentiel et urbain plutôt qu’aux fins d’exploitation agricole; l’impact de cette menace est donc négligeable.

Menace 3. Production d’énergie et exploitation minière (impact négligeable)

L’exploitation minière entraîne la destruction d’habitat et d’animaux, mais la portée globale de cette menace est jugée négligeable : les mines et les carrières couvrent actuellement 0,08 % de l’aire de répartition de l’espèce et devraient s’étendre au cours des 10 prochaines années sur moins de 4 000 ha (0,1 % de l’aire de répartition de l’espèce) (Northcote, comm. pers., 2016). Toutefois, de nombreuses petites exploitations de carrières (plus de 240 permis) sont dispersées sur l’île et s’étendent lentement au fil du temps de manière à soutenir la construction locale de routes et d’habitations. Le ministère de l’Énergie et des Mines de la Colombie-Britannique reçoit généralement entre 10 à 20 avis de travail par an concernant de nouvelles activités, des modifications apportées aux activités existantes, des échantillons en vrac et d’autres travaux mécanisés (Northcote, comm. pers., 2016). Ainsi, ces 10 prochaines années, un total de 200 avis de travail pourraient être reçus concernant l’agrandissement de petites carrières pouvant atteindre jusqu’à 2 ha (bon nombre d’entre elles sont inférieures à 1 ha). La seule expansion de carrière connue et imminente qui touchera une zone occupée par la salamandre errante se trouve à l’intersection Ucluelet-Tofino, le long de la limite de la réserve du parc national Pacific Rim. Cette zone abrite moins de 1 % de toutes les occurrences; cependant, le développement d’au moins 10 autres carrières existantes et d’une grande mine est actuellement autorisé près de Port Alberni, dans un rayon de 5 km des occurrences connues de salamandres errantes.

L’empreinte de construction associée aux énergies renouvelables, comme des parcs éoliens, devrait toucher bien moins de 1 % de l’aire de répartition de l’espèce.

Menace 4. Corridors de transport et de service (impact faible)

Les corridors de transport et de service perturbent l’espèce de diverses manières : par la conversion d’habitat forestier aux fins de construction de routes, par la production d’effets de bordure qui augmentent le risque de dessiccation lié à l’augmentation des températures et du vent à proximité des ouvertures, par la perturbation de la connectivité des habitats et par la mortalité routière. Des routes et des sentiers sont sans cesse construits autour des villes et entre elles. On prévoit notamment de construire une piste cyclable asphaltée de 3 m de large sur 22 km d’habitat forestier dans le but de relier Ucluelet et Tofino, ce qui détruira de l’habitat et risquera d’assécher l’habitat adjacent dans une zone fréquentée par un nombre relativement élevé de salamandres errantes (annexes 1 et 2). L’atlas numérique tiré de Hectares BC (2012) indique que 17 % de toute l’aire de répartition de l’espèce sur l’île de Vancouver se trouve à moins de 30 m de routes existantes, et 34 %, à moins de 100 m; 13 occurrences (7 % du nombre total d’occurrences) ont été signalées sur des routes ou tout près. Marsh et al. (2008) ont montré que les populations de pléthodontidés séparées par de grandes routes sont susceptibles de diverger génétiquement les unes des autres. L’effet le moins important associé à la menace que posent les routes semble être la mortalité routière. Le nombre de salamandres errantes mortes sur les routes est très faible par rapport à la taille des populations présumées dans les sites faisant l’objet d’un suivi de la mortalité routière (Beasley, données inédites, 2005-2012; Materi et Forrest, 2007; Materi, 2008; Wind, 2012; Ovaska, comm. pers., 2016). Le faible taux de mortalité routière s’explique probablement par les habitudes non migratoires de l’espèce, son très petit domaine vital et sa fidélité aux sites (voir la section 3.5).

L’élimination du couvert forestier pour aménager des lignes de transport entraînerait des conditions trop sèches pour l’espèce. La présence permanente de débris ligneux, d’un couvert arbustif et d’un couvert forestier adjacent permettrait aux salamandres errantes de survivre dans des forêts humides. Deux occurrences (1 %) de l’espèce ont été trouvées dans un corridor de transport d’hydroélectricité sur la Sunshine Coast (Ryder et Campbell, 2004).

Menace 5. Utilisation des ressources biologiques (impact moyen)

Les forêts âgées de plus de 140 ans (36 % de l’aire de répartition de l’espèce) et celles plus jeunes (35 %) seront probablement exploitées à un rythme similaire à celui des dernières années. Par exemple, 18 % de la superficie de l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce sur l’île de Vancouver a été exploitée au cours des 20 dernières années (Hectares BC, 2012), et une grande partie était constituée de forêts anciennes côtières (Long et al., 2011). Les forêts aménagées abritent 55 occurrences (31 % du nombre total d’occurrences). L’exploitation forestière a de nombreux effets négatifs sur la salamandre errante. L’élimination du couvert forestier, à elle seule, entraîne un assèchement du parterre forestier et d’importantes fluctuations de température (Chen et al., 1993). La machinerie lourde écrase les refuges souterrains (comme les terriers de petits mammifères et les passages laissés par les racines) et le débardage de grumes peut déplacer ou fragmenter des abris. L’enlèvement des grumes et la préparation des sites aux fins de la plantation, même dans les cas où des éléments sont conservés, réduisent la quantité et la répartition de débris ligneux disponibles à court terme, soit de 31 à 76 % par rapport aux valeurs précédant l’exploitation (B.C. Ministry of Forests, Lands and Natural Resources Operations, 2011). Plusieurs études ont montré que l’abondance relative de la salamandre errante est le plus élevée dans les forêts inexploitées matures et au dernier stade de succession (Welsh et Lind, 1991; Davis, 1996; Ashton et al., 2006; Beauchesne et Cooper, 2006). Toutefois, lorsqu’il reste de grandes quantités de débris ligneux au sol, la salamandre errante peut persister dans les zones récemment coupées à blanc (Stelmock et Harestad, 1979; Welsh et Droege, 2001). Les effets devraient s’intensifier au fil du temps, au fur et à mesure de la conversion de forêts en peuplements équiennes. Comme les forêts sont exploitées selon des rotations de 60 à 80 ans, de moins en moins de grosses grumes au stade de décomposition approprié pourront servir comme habitat de reproduction et refuge. Ainsi, comme les arbres n’atteindront plus une grande taille, les grumes et les chicots seront moins gros et leur quantité diminuera, tandis que les vieilles grumes provenant de l’exploitation antérieure de peuplements anciens se décomposeront (Aubry et al., 1988; Spies et al., 1988; Welsh et Droege, 2001; Bunnell et Houde, 2010).

L’abattage de grands arbres anciens réduit également la quantité d’habitat forestier. Les grandes branches, les complexes réitérés et les grands tapis de fougères, qui abritent les salamandres arboricoles en Californie (Spickler et al., 2006), poussent très lentement. Sur l’île de Vancouver, où moins de 30 % des forêts anciennes d’origine subsistent, moins de 8 % de la superficie des peuplements anciens de douglas de Menzies et d’épinette de Sitka, qui offrent un habitat arboricole convenable aux salamandres, sont protégés (Sierra Club BC, 2009). Malgré le ralentissement du taux d’exploitation des forêts anciennes, de nombreux peuplements anciens sont encore exploités dans l’aire de répartition de l’espèce.

Menace 6. Intrusions et perturbations humaines (impact négligeable)

Des salamandres errantes ont été trouvées sur des plages sur la côte ouest de l’île de Vancouver dans du bois de grève, d’où elles sortaient lorsque le bois était utilisé pour faire des feux de camp sur la plage. De très fortes densités de salamandres errantes sont regroupées sous de grands flotteurs en plastique et en mousse de polystyrène ainsi que sur du bois de grève sur l’île Cleland (Beasley, comm. pers., 2015). La récupération de grumes et la collecte d’objets en plastique et en mousse de polystyrène lors du nettoyage des plages pourraient perturber ces petites populations locales, mais leurs effets sur la population provinciale devraient être négligeables.

Les pièges à fosse utilisés pour capturer des invertébrés tuent les salamandres errantes, mais, en général, le nombre de salamandres capturées par ces pièges est très faible (moins de 1 salamandre pour 2 000 nuits-pièges) (Welsh et Lind, 1988; Beasley, données inédites, 2012); leur impact est donc négligeable. Cette menace serait plus préoccupante à l’échelle locale si l’utilisation de pièges à fosse se faisait dans un habitat de la salamandre errante très productif, comme l’île Cleland.

Menace 7. Modifications des systèmes naturels (impact négligeable)

Les modifications des systèmes naturels représentent une menace négligeable pour la salamandre errante dans l’ensemble de son aire de répartition en Colombie-Britannique. L’incidence et la gravité des feux de forêt dans la zone biogéoclimatique côtière à pruche de l’Ouest sont extrêmement faibles (Gavin et al., 2003). Dans cette zone biogéoclimatique, les incendies sont maintenant contrôlés si bien qu’ils auraient peu d’effets sur l’espèce. De plus, aucun projet de grand barrage n’est prévu sur l’île de Vancouver. Les changements causés par les espèces envahissantes sont décrits dans la catégorie de menace 8.

Menace 8. Espèces, gènes et agents pathogènes envahissants ou autrement problématiques (impact inconnu)

Les effets des espèces envahissantes et des agents pathogènes sur la salamandre errante sont inconnus. Une maladie infectieuse récemment apparue et causée par le champignon chytride Batrachochytrium salamandrivorans n’a pas encore été détectée en Amérique du Nord; on ignore encore le degré de vulnérabilité de la salamandre errante à cette maladie (Stephen et al., 2015). Une maladie infectieuse similaire causée par Batrachochytrium dendrobatidis a entraîné un déclin des populations d’amphibiens dans le monde entier, y compris en Amérique du Nord. Cette maladie, qui produit des zoospores aquatiques, est principalement détectée chez les espèces aquatiques, et des chercheurs ont trouvé un petit nombre de pléthodontidés terrestres à l’état sauvage qui présentaient des signes de la maladie (Pasmans et al., 2004; Cummer et al., 2005; Weinstein, 2009). De plus, une espèce a affiché un taux de mortalité élevé après avoir été infectée de manière expérimentale (Vazquez et al., 2009). Les amphibiens qui se reproduisent en milieu aquatique pourraient être un vecteur de propagation du B. dendrobatidis dans les milieux terrestres humides.

Sur l’île de Vancouver, le genêt à balais (Cytisus scoparius), la renouée du Japon (Fallopia japonica), le lierre commun (Hedera helix) et la ronce discolore (Rubus armeniacus) sont des espèces végétales envahissantes qui se répandent continuellement dans les zones perturbées par l’exploitation forestière, l’agriculture, le développement urbain et la construction de routes. Ces espèces ont probablement des effets négatifs sur la salamandre errante, car elles diminuent le taux de survie des conifères en régénération (Harrington et Schoenholtz, 2010), réduisent la biodiversité végétale et la qualité de la litière et du sol, et altèrent l’intégrité de la structure des communautés d’invertébrés et la dynamique du réseau trophique (Maerz et al., 2009). La gravité de ces effets sur les salamandres est inconnue. Les herbicides utilisés pour lutter contre ces espèces envahissantes peuvent également avoir des effets négatifs (voir la catégorie de menace 9).

Menace 9. Pollution (impact négligeable)

En général, les amphibiens sont sensibles aux effets des herbicides à base de glyphosate utilisés dans la province pour la lutte contre les espèces envahissantes, la suppression des aulnes et le dégagement de conifères dans les zones exploitées (Govindarajulu, 2008). Pour de nombreuses espèces se reproduisant en milieux aquatiques, la concentration létale est inférieure à la concentration prévue dans l’environnement attendue, mais les concentrations réelles dans l’environnement et les effets directs sur les salamandres terrestres sont inconnus. Les herbicides sont appliqués presque entièrement par traitement localisé à petite échelle (c'est-à-dire par entaillage de l’écorce ou application de peinture sur des tiges de certaines plantes) plutôt que par pulvérisation aérienne, et devraient toucher moins de 1 % de l’aire de répartition de l’espèce au cours des 10 prochaines années (Deal, comm. pers., 2016; Grutzmacher, comm. pers., 2016; Warttig, comm. pers., 2016). Les salamandres errantes seraient probablement protégées du contact direct puisqu’elles sont généralement actives la nuit et que les applications d’herbicides se feraient le jour. La salamandre cendrée serait capable de détecter et d’éviter le glyphosate si celui-ci se trouvait à 10 % de la concentration recommandée, mais pas à des concentrations inférieures (Gertzog et al., 2011). Le comportement d’évitement qui s’en suivrait pourrait avoir des effets négatifs si l’espèce doit s’éloigner de la zone ou réduire ses activités en surface.

Menace 10. Phénomènes géologiques (impact faible)

Les tsunamis constituent une menace pour les populations dans les zones de basse altitude, en particulier celles qui utilisent le bois de grève sur les plages; il s’agit donc d’une menace pesant sur 4 occurrences signalées (2,3 % du nombre total d’occurrences). Les vagues de tsunami devraient s’élever jusqu’à 20 m au-dessus du niveau de la mer sur la côte ouest de l’île de Vancouver. Une inondation par de l’eau salée tuera probablement tous les individus se trouvant dans cette zone. L’immédiateté de cette menace est impossible à prévoir.

Menace 11. Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (impact élevé-faible)

Le déplacement de l’habitat et les sécheresses associés aux changements climatiques sont des menaces potentielles importantes pour la salamandre errante. Dans le sud-est de l’île de Vancouver, la superficie de l’écosystème côtier à douglas de Menzies devrait diminuer de 19 % par rapport à sa superficie actuelle, mais elle devrait s’étendre de 16 % dans d’autres régions d’ici 2050 (Wang et al., 2012). Bien que la perte nette prévue soit faible (-3 %), le comportement plutôt sédentaire de l’espèce et l’importante fragmentation de son habitat limiteront sa capacité à se déplacer vers de nouvelles zones au cours des 3 prochaines générations. La faible capacité de dispersion des amphibiens a accru leur vulnérabilité aux changements climatiques en Europe (Araujo et al., 2006). La conversion de 19 % de la forêt côtière à douglas de Menzies en habitat ouvert plus sec devrait entraîner un déclin important de la population de salamandres errantes et perturber environ 6 % de l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce sur l’île de Vancouver. Ces menaces toucheraient 22 occurrences signalées (12 % du nombre total d’occurrences).

D’ici 2080, les températures devraient augmenter de 2 à 4 oC dans les forêts côtières à pruche de l’Ouest, au climat frais et tempéré par l’effet de la mer sur l’île de Vancouver (Lerner [ed.], 2011). La salamandre errante devrait survivre à des températures plus élevées et à des sécheresses estivales plus longues, si l’on se fie à sa capacité de survie dans des conditions similaires qui ont cours dans le nord de la Californie (National Oceanic and Atmospheric Administration, 2014). Toutefois, des sécheresses estivales plus longues, plus fréquentes et plus intenses, notamment dans les habitats ouverts tels que les jeunes peuplements exploités, les îles sans arbres et les rivages, pourraient réduire considérablement les possibilités d’alimentation des salamandres.

5 But et objectifs de gestion

5.1 But de gestion

Le but de gestion est de :

· maintenir une population stable ou à la hausse dans l’ensemble de l’aire de répartition de la salamandre errante en Colombie-Britannique.

5.2 Justification de l’objectif de gestion

L’espèce, dont la répartition est vaste, mais discontinue sur l’île de Vancouver, fait face à plusieurs menaces connues. La prise de mesures de gestion visant à réduire les effets négatifs de ces menaces dans l’ensemble de son aire de répartition aidera la population à persister et à se rétablir des déclins antérieurs. Il est difficile d’estimer la taille actuelle de la population canadienne de salamandres errantes, car les échantillonnages ont été effectués de manière différente, à une échelle grossière. Cependant, compte tenu de l’abondance de l’espèce dans quelques sites et de sa vaste répartition, il est raisonnable de présumer que la population de base comprend au moins 10 000 adultes.

5.3 Objectifs de gestion

Les objectifs de gestion de la salamandre errante sont les suivants :

  1. assurer la protectionNote de bas de page 7 de l’habitat sur les terres de la Couronne et les terres privées;
  2. évaluer et quantifier les menaces qui pèsent sur cette espèce, élaborer des mesures d’atténuation et évaluer l’efficacité de ces mesures;
  3. clarifier les tendances en matière d’abondance, de connectivité, de population et de répartition dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce en Colombie-Britannique;
  4. préciser la répartition de l’espèce, en particulier en ce qui concerne les lacunes dans les connaissances sur la répartition discontinue de l’espèce et la mesure dans laquelle elle utilise les habitats de la partie supérieure du couvert forestier en Colombie-Britannique.

6 Approches pour l’atteinte des objectifs

6.1 Mesures déjà achevées ou en cours

Les mesures suivantes ont été classées d’après les groupes de mesures du cadre de conservation de la Colombie-Britannique (B.C. Ministry of Environment, 2009). Des mesures s’ajoutent à celles attribuées à l’espèce, car le cadre de conservation n’a pas été mis à jour depuis quelques années. Leur état d’avancement pour l’espèce est indiqué entre parenthèses.

Rédaction du rapport de situation (achevée)
Présentation au COSEPAC (achevé)

Son statut sera réévalué en 2024.

Planification (en cours)
Inventaires (incomplet)
Suivi des tendances (incomplet/en cours)
Protection de l’habitat (en cours)
Intendance des terres privées (en cours)
Gestion de l’espèce et des populations (en cours)

6.2 Mesures de gestion recommandées

Tableau 4. Mesures de gestions recommandées pour la salamandre errante
Objectif Groupe de mesures du cadre de conservation Mesures à prendre pour atteindre les objectifs Menacesu ou préoccupations traitées Prioritév
1 Protection de l’habitat Assurer la protection de suffisamment d’habitatw sur les terres forestières publiques et privées. Un moyen efficace d’y parvenir est d’inscrire la salamandre errante sur la liste des espèces en péril qui nécessitent une attention particulière en matière de gestion destinée à réduire les impacts des activités menées dans les forêts et les parcours naturels aux titre de la Forest and Range Practices Act 4.1, 5.3, 11.1, 11.2 Essentielle
1 Protection de l’habitat Travailler en collaboration avec les ministères responsables des ressources et les gestionnaires des terres à l’examen des pratiques et des stratégies de conservation des forêts existantes pour déterminer si la conservation permet d’assurer la disponibilité à long terme de grosses grumes à un stade de décomposition convenable à la reproduction. Ce travail comprendra une modélisation prédictive et pourrait également fournir une meilleure orientation ou application des règlements existants 5.3 Essentielle
1 Protection de l’habitat Atténuer les menaces qui pèsent sur l’espèce en réduisant le taux de défrichage et de conversion des forêts, et la construction de routes et de sentiers. Les tsunamis ne peuvent pas être contrôlés, mais les mesures de protection de l’habitat contribueront à protéger l’espèce si de tels événements stochastiques détruisent les populations proches du rivage 1.1, 4.1, 5.3,
11.1, 11.2
Essentielle
1 Intendance des terres privées Sensibiliser à l’importance de conserver les gros débris ligneux à un stade de décomposition convenable qui fournissent de l’habitat sur les terres privées. Favoriser la relocalisation des gros débris ligneux et des grosses souches avant de commencer un projet de construction ou de conversion d’habitat. Pour ce faire, il faudra élaborer et distribuer du matériel éducatif au public et aux consultants qui réalisent des évaluations de l’impact environnemental 1.1, 4.1, 5.3,
11.1, 11.2
Essentielle
2 Gestion de l’espèce et de la population Approfondir les connaissances sur les effets réels des menaces actuellement mal comprises qui pèsent sur cette espèce, en particulier les agents pathogènes introduits, les espèces envahissantes, la pollution et les changements climatiques. Élaborer et tester des mesures d’atténuation de ces menaces et de l’exploitation forestière. Pour ce faire, il faudra mener des recherches Lacunes dans les connaissances; menaces à impact inconnu : 8.1 et 9.3; menaces principales 5.3, 11.1, 11.2 Essentielle
3 Suivi des tendances Mener des activités de suivi à la fois étendues et intensives. Revisiter les sites des mentions antérieures et leurs environs pour déterminer la persistance de l’espèce et ses tendances générales en matière de répartition. Assurer le suivi de la persistance, de l’abondance relative et de la structure par âge de certaines occurrences dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce au moyen de relevés normalisés (par exemple parcelles de suivi au moyen de planches). Utiliser une modélisation de l’occupation pour tenir compte de la détectabilité Lacunes dans les connaissances Nécessaire
3 Gestion de l’espèce et de la population Utiliser des outils génétiques pour comprendre la connectivité entre les sous-populations réparties de manière éparse. Ainsi, il sera possible de gérer les sous-populations séparément ou de rétablir la connectivité entre les populations dont des individus se sont reproduits entre eux dans le passé Lacunes dans les connaissances Bénéfique
4 Inventaire Préciser la répartition de l’espèce sur la Sunshine Coast et ailleurs dans l’ensemble de son aire de répartition au moyen de relevés normalisés qui tiennent compte de la détectabilité (par exemple modélisation de l’occupation). Concevoir un modèle du caractère convenable de l’habitat visant à orienter les efforts de recherche et à cerner les lacunes dans les connaissances Lacunes dans les connaissances Nécessaire
4 Inventaire Clarifier l’étendue de l’utilisation du couvert forestier en effectuant un suivi du houppier de grands arbres, en particulier dans les forêts très humides, comme celles sur la côte ouest de l’île de Vancouver Lacunes dans les connaissances Bénéfique

u Les numéros des menaces sont ceux de la classification de l’IUCN-CMP (voir le tableau 3 pour les détails).

v Essentielle (urgente et importante; la mesure doit être prise immédiatement); nécessaire (importante, mais non urgente; la mesure peut être prise dans les 2 à 5 prochaines années); bénéfique (la mesure est bénéfique ou pourrait être prise quand cela sera possible).

w La protection peut être réalisée au moyen de divers mécanismes, y compris des accords volontaires d’intendance, des conventions de conservation, la vente de terres privées par des propriétaires consentants, des désignations relatives à l’utilisation des terres et l’établissement d’aires protégées.

6.3 Commentaires à l’appui des mesures de conservation

Les mesures recommandées ont été classées d’après les groupes de mesures du cadre de conservation de la Colombie-Britannique (B.C. Ministry of Environment, 2009).

6.3.1 Protection de l’habitat

Comme la menace la plus généralisée pesant sur la salamandre errante dans l’ensemble de son aire de répartition en Colombie-Britannique est l’exploitation forestière, il faudrait envisager d’inscrire l’espèce à la liste des espèces en péril qui nécessitent une attention particulière en matière de gestion destinée à réduire les impacts des activités menées dans les forêts au titre de la Forest and Range Practices Act. Ainsi, il serait possible d’établir des zones d’habitat des espèces sauvages et d’élaborer des mesures générales de gestion de la faune visant cette espèce sur les terres forestières.

Des données d’inventaire seront nécessaires à la conception d’un modèle du caractère convenable de l’habitat, qui permettra de classer en ordre de priorité les terres de la Couronne destinées à la conservation de l’espèce.

À long terme, une dégradation de l’habitat de la salamandre errante est prévue dans les peuplements exploités, à mesure que la quantité de gros débris ligneux disponibles diminue. Les données recueillies sur le terrain et les projections informatiques indiquent que l’exploitation forestière sur plusieurs rotations entraîne une diminution de la quantité et de la taille des débris ligneux ainsi qu’une diminution de la quantité de débris à un stade avancé de décomposition au fil du temps (Bunnell et Houde, 2010). Bien qu’il existe un délai entre le changement de l’habitat et le déclin d’une espèce, des disparitions locales ont été constatées pour certains champignons, lichens, bryophytes et invertébrés à la suite de plusieurs rotations en Suède (Berg et al., 1994). L’examen des exigences et des pratiques de conservation en vigueur au titre de la Forest and Range Practices Act permettrait de déterminer si le taux de recrutement futur de grosses grumes et souches à un stade de décomposition convenable sera suffisant à l’avenir pour assurer la persistance de la salamandre errante. Les conclusions découlant de cet examen permettraient d’évaluer si les prescriptions actuelles concernant la rétention de débris ligneux conviennent à la protection de l’habitat et, si ce n’est pas le cas, de déterminer la quantité supplémentaire nécessaire.

6.3.2 Intendance des terres privées

Il faudrait encourager les gestionnaires de forêts privées à gérer leurs terres de façon à conserver les grosses grumes et souches dont la salamandre errante a besoin. Il serait utile d’évaluer le matériel éducatif existant et d’élaborer de nouveaux produits, au besoin, afin de mettre sur pied une campagne de sensibilisation publique coordonnée et plurispécifique à la conservation des amphibiens et à l’atténuation des menaces qui pèsent sur eux. Un soutien pourrait être offert aux groupes d’intendance pour qu’ils mettent en œuvre des programmes de sensibilisation contribuant à faire connaître les possibilités d’intendance et les pratiques de gestion exemplaires sur les terres forestières privées et les terres agricoles ainsi que dans les zones résidentielles.

Les évaluations de l’impact environnemental réalisées dans le cadre de l’aménagement du territoire doivent tenir compte de l’espèce et de ses besoins en matière d’habitat et réduire, dans la mesure du possible, les impacts des projets.

6.3.3 Gestion de l’espèce et de la population

Il faut mener des recherches pour mieux comprendre les menaces qui pèsent actuellement sur la salamandre errante et trouver des moyens d’en atténuer les effets, en particulier en ce qui a trait aux changements climatiques, à la pollution, aux espèces envahissantes et aux agents pathogènes introduits.

Des travaux collaboratifs de recherche devraient être effectués dans le but de modéliser les effets des changements climatiques et de prévoir les tendances à venir en matière de répartition, notamment dans les habitats ouverts, comme les jeunes peuplements exploités ainsi que les îles et rivages sans arbres. Il serait possible d’atténuer les effets des longues sécheresses estivales, mais toute mesure d’atténuation devra être élaborée et mise à l’essai (Shoo et al., 2011). Les différentes mesures possibles comprennent l’ajout d’abris artificiels (par exemple tuyaux, planches) dans les habitats ouverts afin de réduire le risque de dessiccation et le stress thermique, ainsi que l’éclaircissement dans les forêts de seconde venue afin d’accélérer la croissance des grands arbres et de favoriser des conditions forestières de fin de succession, qui pourraient être plus efficaces lorsqu’il s’agit d’atténuer les effets des phénomènes climatiques extrêmes (Shoo et al., 2011).

Des recherches sont nécessaires pour confirmer que les salamandres errantes ne sont pas perturbées par les méthodes d’application des herbicides servant à lutter contre les espèces végétales envahissantes et à favoriser la régénération des peuplements exploités. Il faudrait repérer les sites de traitement aux herbicides qui chevauchent des occurrences de salamandres errantes afin d’évaluer si la portée de la menace est négligeable.

Des enclos expérimentaux permettraient d’évaluer les effets des espèces végétales envahissantes sur la litière et la qualité du sol, la structure des communautés d’invertébrés, la dynamique du réseau trophique et les salamandres errantes. Ces études pourraient être conçues d’après les recherches effectuées par Wyman (1998) ainsi que Best et Welsh (2014).

Un suivi élémentaire des maladies et des parasites, en collaboration avec des universités et des organismes provinciaux et fédéraux de lutte contre les maladies de la faune, améliorerait les connaissances sur les nouvelles maladies qui pourraient menacer la salamandre errante. Des tests en laboratoire pourraient permettre de déterminer si la chytridiomycose, une maladie infectieuse, peut être transmise par d’autres espèces d’amphibiens à la salamandre errante. Il sera important d’examiner les effets synergiques des maladies émergentes, de la pollution, des changements climatiques et des modifications de l’habitat résultant de l’activité humaine.

L’utilisation d’outils génétiques permettra de mieux comprendre la connectivité et la fragmentation des sous-populations de salamandres errantes réparties de manière éparse. Le fait de comprendre le degré de différenciation génétique dans l’ensemble de l’aire de répartition d’une espèce peut avoir une incidence sur la gestion des populations.

6.3.4 Suivi des tendances

La réalisation de suivis permettra l’atteinte du but de gestion, qui consiste à maintenir la population de l’espèce dans l’ensemble de son aire de répartition. Les relevés doivent être suffisants en termes de nombre, de durée et de portée géographique pour permettre la mesure de la variabilité au sein des différentes régions de l’île de Vancouver, y compris les sites qui se trouvent dans des aires protégées et les zones soumises à l’exploitation forestière et à d’autres menaces, ainsi qu’entre ces régions. Les relevés doivent être planifiés et réalisés de manière à obtenir des estimations de l’abondance relative et à dégager des tendances de la population et de la répartition au fil du temps, tout en tenant compte de la variabilité élevée de la probabilité de détection des salamandres d’une visite à l’autre et d’un site à l’autre. La modélisation de l’occupation serait utile pour évaluer la persistance de la population (présence/aucune détection) par rapport à la détectabilité dans certains sites dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce. Il serait possible d’évaluer de manière plus approfondie la viabilité de la population dans quelques sites en recherchant notamment des signes de reproduction (présence de femelles gravides et de juvéniles) et des signes d’une structure par âge et d’un rapport entre les sexes stables (présence d’une gamme de tailles et des deux sexes).

Les sites ayant fait l’objet d’inventaires ou de suivis à court terme (annexe 2) pourraient être revisités. Idéalement, une procédure de relevé normalisée, qui mesure l’abondance par rapport à l’effort de relevé, sera appliquée dans tous les sites de l’aire de répartition.

Le suivi des pléthodontidés est l’un des moyens efficaces recommandés pour évaluer la santé à long terme des forêts dans le contexte des changements climatiques, compte tenu de la vulnérabilité des salamandres de cette famille et de la relative stabilité de leurs populations (Welsh et Droege, 2001). La salamandre errante est un indicateur particulièrement intéressant de la persistance des microhabitats de forêt humide (Davis, 1991). En effet, les dénombrements d’individus de l’espèce présentent un coefficient de variation temporelle relativement faible (28 %) en comparaison à ceux des lépidoptères (93 %), des passereaux (57 %), des petits mammifères (69 %) et des autres amphibiens (37 à 46 %) (Welsh et Droege, 2001). Le faible coefficient de variation associé à la salamandre errante confère un avantage statistique important par rapport aux autres espèces pour ce qui est du suivi à long terme de l’état des forêts, car il facilite la détection des changements.

6.3.5 Inventaire

De nouvelles données sur la répartition de la salamandre errante sur l’île de Vancouver permettront de clarifier la vulnérabilité de l’espèce aux menaces et d’orienter les mesures de gestion. Si la cartographie à petite échelle vient confirmer le caractère épars des occurrences, alors la portée de chaque menace pourrait être réévaluée à une échelle plus fine afin d’obtenir une évaluation plus exacte des impacts.

Le rapport de situation du COSEPAC de 2014 comprend deux mentions de la salamandre errante à proximité du lac Trout, sur la Sunshine Coast, ce qui signifie que l’espèce pourrait être plus répandue sur la zone continentale de la Colombie-Britannique que ce que l’on croyait auparavant.

Les inventaires des caractéristiques de l’habitat et de l’abondance des salamandres pourraient aider à mieux comprendre les raisons de leur répartition discontinue ainsi que leurs besoins en matière d’espace et d’habitat. En Colombie-Britannique, l’habitat le moins connu de la salamandre errante correspond au houppier de grands arbres. Comme les inventaires ciblant les houppiers demandent des techniques d’échantillonnage coûteuses et spécialisées, ils ne peuvent être réalisés qu’à très petite échelle. Des suivis antérieurs ciblant les arthropodes de la canopée dans le tapis de mousse de 1 500 arbres n’ont pas permis de détecter la présence de la salamandre errante (Winchester, comm. pers., 2012). Toutefois, une salamandre errante observée en 2012 à environ 50 m de hauteur dans une épinette de Sitka de grande taille confirme que l’espèce peut vivre dans le houppier des arbres (Murphy, comm. pers., 2013). Les prochains inventaires devraient cibler les salamandres et se fonder sur les approches recommandées par les chercheurs qui ont échantillonné la salamandre errante dans le houppier de séquoias de la Californie.

7 Mesure des progrès

Les indicateurs de rendement présentés ci-dessous proposent un moyen de définir et de mesurer les progrès vers l’atteinte du but et des objectifs de gestion. Des indicateurs de rendement sont indiqués pour chaque objectif.

L’atteinte du but de gestion sera déterminée par les indicateurs suivants :

Paramètres mesurables de l’objectif 1

Paramètres mesurables de l’objectif 2

Paramètres mesurables de l’objectif 3

Paramètres mesurables de l’objectif 4

8 Effets sur les espèces non ciblées

Les effets positifs d’une bonne gestion forestière sur la salamandre errante profiteront également à de nombreuses autres espèces terrestres d’invertébrés, d’amphibiens, de mammifères et d’oiseaux dépendant des débris ligneux et des habitats humides du parterre forestier. Parmi ces espèces, on compte la grenouille à pattes rouges (Rana aurora) et le crapaud de l’Ouest (Anaxyrus boreas), deux espèces inscrites à la liste fédérale de la Loi sur les espèces en péril (LEP) à titre d’espèces préoccupantes ainsi qu’à la liste bleue provinciale; la limace-sauteuse dromadaire (Hemphillia dromedarius), inscrite à la LEP à titre d’espèce menacée ainsi qu’à la liste rouge provinciale; la limace-prophyse bleu-gris (Prophysaon coeruleum), inscrite à la LEP à titre d’espèce menacée ainsi qu’à la liste bleue provinciale. Lors de la mise en œuvre des activités de gestion visant la salamandre errante, on tiendra compte de toutes les espèces en péril partageant son habitat pour éviter les impacts négatifs sur ces espèces ou leur habitat.

La protection de l’habitat de la salamandre errante aura également plusieurs effets positifs sur les écosystèmes en péril fréquentés par l’espèce, notamment les écosystèmes dunaires (S1), les forêts d’épinette de Sitka de plaine inondable (S1), les écosystèmes à douglas de Menzies et à arbousier (S2) et les écosystèmes à chêne de Garry (S1) (B.C. Conservation Data Centre, 2016).

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Wyman, R.L. 1998. Experimental assessment of salamanders as predators of detrital food webs: effects on invertebrates, decomposition and the carbon cycle. Biodiv. Conserv. 7:641–650.

Communications personnelles

Beasley, B., biologiste, Association of Wetland Stewards for Clayoquot and Barkley Sounds, Ucluelet (Colombie-Britannique).

Deal, J., biologiste principal, Western Forest Products Inc., Campbell River (Colombie-Britannique)

Engelstoft, C., biologiste, Biolinx Environmental Research Ltd., Victoria (Colombie-Britannique).

Grutzmacher, B., forestier spécialiste des opérations de North Island, TimberWest, Nanaimo (Colombie-Britannique)

Lemon, M., biologiste, Service canadien de la faune, Delta (Colombie-Britannique).

McNeil, L., guide de kayak, Tofino (Colombie-Britannique).

Murphy, R., ancien étudiant, Camosun College Environmental Technical Program, Victoria (Colombie-Britannique).

Northcote, B., géologue régional, Mineral Development Office, Geological Survey Branch, B.C. Ministry of Energy and Mines, Vancouver (Colombie-Britannique).

Ovaska, K., Biolinx Environmental Research, Ltd., North Saanich (Colombie-Britannique).

Rogers, B., coordonnatrice des programmes universitaires, Bamfield Marine Sciences Centre, Bamfield (Colombie-Britannique).

Sessions, S.K., professeur de biologie, Hartwick College, Oneonta, New York (New York).

Simms, W., technicienne de laboratoire en biologie, Vancouver Island University, Nanaimo (Colombie-Britannique).

Warttig, W., ancien biologiste principal de la planification, International Forest Products, Campbell River (Colombie-Britannique).

Welsh, H., chercheur-biologiste de la faune, U.S. Department of Agriculture, Forest Service, Pacific Southwest Research Station, Arcata (Californie).

Winchester, N., professeur auxiliaire, département de géographie, University of Victoria, Victoria (Colombie-Britannique).

Wind, E., E. Wind Consulting, Nanaimo (Colombie-Britannique).

Annexe 1. Occurrences de salamandres errantes signalées par période en Colombie-Britannique

Annexe 1. Occurrences de salamandres errantes signalées par période en Colombie-Britannique
Région Zone Antérieurex avant 1981 Récentex 1981 à 1995 Existantex 1996 à 2016 Régime foncier
Sud de l’île de Vancouver North Saanich Brentwood,1941cc,1; Sidney,1926 à 1927cc,2, 1963 à 1965cc,5, 1968cc,1 n/a Chemin Ardmore, 2006y,1 Terres privées en milieu rural et urbain, parc provincial
Sud de l’île de Vancouver Saanich n/a Mont Douglas, 1930cc,1, 1983y,1 Cap Gordon, 1997 à 2012z,18; exploitation agricole d’Haliburton, 2008 à 2012aa,6*; colline Observatory, 2012aa,1,*; chemin Ross Durrance, 2016bb,1 Terres résidentielles privées; parc municipal; route municipale
Sud de l’île de Vancouver Esquimalt et Victoria West n/a Avenue Powderly, 1992z,e,4 Arsenal maritime de la BFC, 20091; pointe Saxe, 2001y,1 Terres de la Défense nationale appartenant à la Couronne fédérale; terres résidentielles privées; parc municipal
Sud de l’île de Vancouver Metchosin 9,7 miles à l’est de Milnes Landing, 1948cc,2 n/a Pointe Rocky, 1997 à 1998aa,2;
lac Matheson, 2015ee,1
Terres municipales en milieu rural; parc régional
Sud de l’île de Vancouver Bassin versant du Grand Victoria n/a 4 sites présentant 4 stades de succession différents, 1992 à 1993y,d,16* n/a Terres municipales protégées aux fins de consommation de l’eau potable
Sud de l’île de Vancouver Parc Goldstream n/a n/a Zone riveraine, 1977y,1, 1992 à 1993y,d,1*, 2000 à 2003d,3*, 2013d,2*, 2014aa,1*, 2015aa,3*, 2016aa,1* Parc provincial
Sud-est de l’île de Vancouver et îles Gulf Lac Shawnigan n/a n/a Chemin Renfrew (R953), 2001aa,1,* Terres forestières privées
Sud-est de l’île de Vancouver et îles Gulf Île Portland n/a n/a Île Portland, 1996y,3 Parc fédéral
Sud-est de l’île de Vancouver et îles Gulf Rivière Chemainus n/a Côté sud du chemin River, Chemainus, 1993y,1,* Chemin Hillcrest, 1993y,2,*, 2000cc,2 Terres forestières privées
Sud-est de l’île de Vancouver et îles Gulf Île Saltspring n/a Île Saltspring, 1985y,1 n/a Terres privées
Sud-est de l’île de Vancouver et îles Gulf Ladysmith Environs du parc provincial Ivy Green, 1959cc,5 n/a n/a Terres forestières privées
Sud-est de l’île de Vancouver et îles Gulf Île Thetis n/a n/a Île Thetis, 1989y,d, (population importante)*, 1992cc,3, 2005cc Terres privées en milieu rural
Sud-ouest de l’île de Vancouver Sooke Sooke, 1925cc,4;
2,1 miles à l’ouest, 1948cc,1;
3,4 miles à l’ouest, 1948cc,2
n/a n/a Terres privées en milieu urbain; terres résidentielles et agricoles en milieu rural
Sud-ouest de l’île de Vancouver Rivière Jordan 3 miles au nord, 1941cc,1;
3,7 miles au nord-ouest, 1977cc,6;
9 miles à l’ouest, 1977cc,21;
5 miles au nord, 1968cc,2
Rivière Jordan, 1942cc,2, 1977cc,4, 1989y (relativement dense) n/a Terres forestières de la Couronne provinciale
Sud-ouest de l’île de Vancouver Port Renfrew Port Renfrew, 1925cc,1 n/a Port Renfrew, 2008y,1 Terres forestières de la Couronne provinciale
Centre-sud de l’île de Vancouver Lac Cowichan Lac Cowichan, 1943cc,1 Chemin Mayo, 1993y,2; chemin Riverbottom, 1993y,d,4,* Baie Marble, 1992 à 1993y,d,10,*, 2000cc,3; chutes Skutz, 2000y,1 Terres forestières privées
Centre-sud de l’île de Vancouver Youbou 4,3 miles au sud-est 1948cc,2; Youbou 1948cc,14 n/a n/a Terres forestières privées
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Nanaimo 5 acres, 1942cc,1 n/a Baie Departure, 1932cc,4, 20042, 2012z,1; 114, rue Fifth, 2012z,1; chemin Nanaimo Lakes, 2011bb,1; Morrell Nature Sanctuary, 20131; mont Benson, 2011y,10 Terres résidentielles et municipales en milieu urbain; terres privées à usage récréatif; parc régional, terres forestières privées
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Lantzville n/a n/a Forêt de Foothills, Lantzville, 2012y,4; terrain boisé, Lantzville, 2015y,2 Terres forestières privées
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Errington n/a Chemin Little Mountain, 1993y,7,* Chemin Chalet et Little Qualicum Falls, 2000cc,7; Englishman River Falls, 2000cc,3 Terres forestières privées; terres de la Couronne provinciale
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Qualicum n/a Chemin de fer, 0,4 km au sud de la route Baylis, 1993y,1 n/a Terres forestières privées
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Bowser n/a Chemin Crosley, 1993y,8,*; ruisseau McNaughton, 1993y,7,*; ruisseau Thames, 1993y,1,* Ruisseau Cook, 1993y,d,45,*, 2000y,f,2; ruisseau Rosewall, 1988 à 1989y,459,*, 1992 à 1993y,d,75,*, 2005y,2 Terres agricoles régionales en milieu rural; terres forestières privées; parc provincial
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Baie Union Baie Union, 1904cc,3; 1968cc,4 n/a n/a Terres privées
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Île Hornby Île Hornby,1929cc,6; 1930cc,11; 1947cc,2 n/a n/a Parc régional; terres agricoles privées
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Île Denman n/a Île Denman,1989cc, (commune) n/a Terres privées
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Courtenay n/a n/a Routes Cumberland et Arden, 2012y,1 Parc municipal
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Comox Comox, 1926cc,3, 1929cc,1, 1958cc,2 n/a Route Lazo, 2011bb,3 Terres résidentielles municipales; aire protégée provinciale
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Cumberland n/a n/a Cumberland, 2000cc,2, 2005y,1 Terres résidentielles municipales
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Black River Black River, 1977cc,1 Plage Miracle, 1964cc,2, 1989y, (commune) n/a Terres résidentielles régionales en milieu rural; parc provincial
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Campbell River Cours inférieur de la rivière Quinsam, 1959cc,1, 1960cc,1 n/a n/a Forêts de la Couronne provinciale
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Île Quadra 6,5 km au nord-nord-ouest de la baie Heriot, 1977cc,2 n/a n/a Forêts de la Couronne provinciale
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Nord de Campbell River 11 km au nord-ouest, 1980cc,1 22,5 km au nord, 1988cc,1 n/a Forêts de la Couronne provinciale
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Sayward n/a 11 km au sud-est, 1987cc,1 Ruisseau Dalrymple, 2000cc,11, 2001y,2 Forêts de la Couronne provinciale
Est de l’île de Vancouver, nord de Ladysmith et îles au large Île Cracroft Île Cracroft, 1944cc,3 n/a n/a Forêts de la Couronne provinciale
Centre et nord de l’île de Vancouver Vallée Alberni n/a Ruisseau Anderson, 1991 à 1992y,1,*; ruisseau Kanyon, 1991 à 1992y,1,*; ruisseau Mactush, 1991 à 1992y,1,*; chemin Nahmint, 1991 à 92y,1,* n/a Forêts de la Couronne provinciale
Centre et nord de l’île de Vancouver Woss 4 sites dans les environs de l’aéroport de Woss, 1975 à 1975y,99,* 8 sites, Nimpkish, 1991y,131,*; lac Rooney, 1988cc,2; 9 sites dans la concession de ferme forestière no 37, 2001y,14,*; 6 sites dans la concession de ferme forestière no 37, 2005aa,14,* Forêts de la Couronne provinciale
Centre et nord de l’île de Vancouver Carmanah-Walbran n/a Parc provincial Carmanah, 1989y (commune à basse altitude) Lac Cheewhat, 2006y,1;
Tsusiat, 2006y,1;
Walbran, 2013 (houppier)1
Parc fédéral et provincial
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Bamfield Marais en bordure de de route, 1923cc,1 Sentier Pachena River, 1995y,1 Baie Pachena, 2001y,1; propriété du Bamfield Marine Sciences Centre, 2002y,1; 22 chemin Bamfield Sud, 2011y,2 Forêts de la Couronne provinciale; terres privées
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Île Tzartus Ruisseau Holford, 1969cc,1 n/a n/a Terres forestières privées
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Île Effingham Entre l’extrémité est du lac et l’océan, 1973cc,1 n/a n/a Parc national
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Île Gilbert Île Gilbert, 1970cc,1 n/a n/a Parc national
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large De Toquaht à la l’intersection d’Ucluelet Lac Maggie, 1941cc,1; 3,7 miles au nord-est de l’intersection, 1971cc,1; n/a Ruisseaux de Conference Creeks, 2015y,3; 0,8 mile au nord-est de l’intersection, 1971cc,4, 2012 à 2014bb,6*; 0,4 mile au nord-est de l’intersection 1971cc,1, 2013bb,4 Forêts de la Couronne provinciale
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Ucluelet n/a n/a Rue Bay., Ucluelet, 2001z,1, 2012z,1 Terres résidentielles privées en milieu rural
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large De l’intersection d’Ucluelet à Tofino Réserve de parc national Pacific Rim, 1909cc,8; 13,4, 14,1, 14,3 et 15,5 miles au nord-ouest d’Ucluelet, 1971cc,4; dunes de la plage Wickaninnish, 1971cc,1; Tofino, 1977cc,37; chemin forestier, 10 miles au sud de Tofino, 1977cc,3; affluent du ruisseau Little Sandhill, 1970cc,1 Ruisseau Kootowis, 1993ee,1, 2015y,3 0,4 mile au nord-ouest de l’intersection près du lac Swan, 1977cc,4, 1993dd,1, 2005 à 2012bb,39,*; 2,4 miles au nord-ouest de l’intersection, 1976 à 1977cc,34, 2002bb,1; 14,5 miles au nord-ouest d’Ucluelet, 1971cc,1, 2001bb,1; baie Cox, 1976 à 1977cc,2, 2011y,1; 0,8, 7,3, 23,8, 27, et 29 km au sud-est de Tofino, 2001 à 2002bb,6,* Parc fédéral; forêts et carrières de la Couronne provinciale
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Bassin versant de la baie Clayoquot n/a n/a 4 sites, 1997 à 1998dd,14,* Forêts de la Couronne provinciale
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Bras Tofino et son bassin versant Rive nord-est de l’anse Kennedy, 1977cc,8 n/a 6 sites, 1997 à 1998dd,37,* Forêts de la Couronne provinciale
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Bassin versant du bras Tranquil n/a n/a 4 sites, 1998dd,4,* Forêts de la Couronne provinciale
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Île Stubbs Île Stubbs, 1960 à 1961cc,6 n/a n/a Forêts privées d’une fiducie foncière
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Île Cleland n/a n/a Île Cleland, 1967x,2, 2010y,3, 2015y,23 Réserve écologique provinciale
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Bras Shelter n/a n/a Estuaire Watta, 2008y,1 Parc provincial
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Bras Sydney n/a n/a 2 sites, 2007 à 2008y,3 Parc provincial
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Gold River n/a n/a 4 sites, 2001y,8 Forêts de la Couronne provinciale
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Île Nootka n/a n/a Île Nootka 1930cc,1; 2000y,2; Nuchatlitz, 2004y,1 Parc provincial
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Île Grassy n/a Île Grassy, 1958cc,1, 19823 n/a Terres de la Couronne provinciale
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Île Thornton n/a Île Thornton, 19824 n/a Inconnue
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Île Walters n/a n/a Île Walters, 1957 à 1958cc,14, 2013z,1 Inconnue; terres privées
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Île Spring n/a Île Spring, 19941 n/a Terres de la Première Nation Kyuquot
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Île Little Bunsby Île Little Bunsby, 19551 n/a n/a Parc provincial
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Kyuquot n/a Rive nord de la rivière Malksope, 1993dd,1 n/a Terres de la Première Nation de Kyuquot; forêts de la Couronne provinciale
Ouest de l’île de Vancouver et îles au large Péninsule Brooks n/a Péninsule Brooks, 19811 n/a Parc provincial
Nord-ouest de l’île Vancouver Quatsino Quatsino, 1936 à 38cc,33; baie Koskimo, 1980cc,1 n/a n/a Forêts de la Couronne provinciale
Nord-ouest de l’île Vancouver Coal Harbour n/a n/a Coal Harbour, 2000cc,1 Forêts de la Couronne provinciale
Sunshine Coast Sechelt n/a n/a Ruisseau Homestead, 2001y,2; lac Trout, 2001y,1 Corridor de transport d’hydroélectricité appartenant à la Couronne provinciale

x Antérieure : mentions de spécimens de musée récoltés avant 1981 dans des sites pour lesquels il n’existe aucune donnée de terrain récente permettant de vérifier l’existence continue de l’occurrence. Récente : mentions d’études de terrain intensives et d’observations fortuites entre 1981 et 1995 pour lesquelles il n’existe aucune donnée de terrain depuis 1995 permettant de vérifier l’existence continue de l’occurrence. Existante : occurrences dont l’existence a été confirmée au cours des 20 dernières années.

y Trouvée sous ou dans des grumes, des souches ou des morceaux d’écorce sur le site.

z Trouvée dans la cour d’une résidence en milieu urbain.

aa Trouvée sous un abri artificiel ou entre des abris installés aux fins d’échantillonnage d’invertébrés et/ou de vertébrés.

bb Trouvée sur la route ou le trottoir, ou près de la clôture le long de la route.

cc Recueillie pour être conservée dans un musée ou étudiée en laboratoire.

dd Trouvée sur le parterre forestier.

ee Trouvée sur un arbre vivant.

ff Nombre d’individus recensés dans le site.

* Relevés répétés dans le site et ciblant les Pléthodontidés.

Annexe 2. Relevés quantitatifs et abondance relative de la salamandre errante en Colombie-Britannique

Annexe 2. Relevés quantitatifs et abondance relative de la salamandre errante en Colombie-Britannique
Projet ou source Site Saison et année Méthodegg avant 1981 Description de l’effort Effort total Nbre de captures totales Moyenne de captures par unité d’effort (fourchette) Nbre de sites où l’espèce a été trouvée
Stelmock et Harestad, 1979 Woss, 4 sites : forêt ancienne, forêt mature, coupe à blanc, coupe à blanc et conservation Été 1976 RZL-RSA (méthode destructive) 4 sites x 5 parcelles x 10 x 10 m 0,2 ha 21 105/ha (80 à 160/ha) 4 sites sur 4 (100 %)
Stelmock et Harestad, 1979 Woss, 2 sites : forêt ancienne et forêt immature Été 1976 RDL-RSA 2 sites x 1 personne x 3 h 6 h-pers. 15 2,5/h-pers.
(2,3 à 2,7/h-pers.)
2 sites sur 2 (100 %)
Schieck, comm. pers., 2012 Nimpkish, 10 sites : peuplements anciens de superficie variable Printemps et automne 1991 RSA (abris naturels) 10 sites x 17 dates x 100 abris naturels 17 à 000 abris soulevés 131 0,008/abri soulevé
(0 à 0,019/abri soulevé)
8 sites sur 10 (80 %)
AXYS, 2002 Woss, 41 sites dans la concession de ferme forestière no 37 Été 2001 RZL-RSA (méthode destructive) 41 sites x 100 x 6 m; 41 sites x 2 personnes x environ 2.5 h 2,46 ha; 205 h-pers. 14 5,7/ha
(0 à 66,7/ha); environ 0,068/h-pers. (environ 0 à 4/h-pers.)
9 sites sur 41 (22 %)
Beauchesne et Cooper, 2006 Woss, 14 sites dans la concession de ferme forestière no  37 Printemps 2004 à 2005 RSAA (planches de 0,9 x 0,3 m, superposées en 2 couches) 3 dates x 221 abris artificiels (nbre variable par site) 663 abris soulevés 14 0,021/abri soulevé
(0 à 0,044/abri soulevé)
6 sites sur 14 (42 %)
Davis, 1991 Ruisseau Rosewall, 1 site Toute l’année 1988 à 1989 RDL-RSA (méthode destructive) 13 parcelles x 3 h 39 h-pers. 228 5,8/h-pers.
(0 à 10/h-pers.)
15 sites sur 25 (60 %)
Davis, 1991 Ruisseau Rosewall, 1 site Toute l’année 1989 à 1990 RSA (abris naturels) 20 dates x 202 abris naturels 4 à 040 abris soulevés 439 0,11/abri soulevéhh 15 sites sur 25 (60 %)
Davis, 1996 Bassin versant du Grand Victoria, 4 sites; ruisseau Rosewall, 3 sites; parc Goldstream, lac Cowichan Printemps et été 1993 RSAA (planches de 1,8 m x 0,3 m, superposées en 2 couches) 8 dates x 228 abris artificiels (nbre variable par site) 1 à 536 abris soulevés 32 0,021/abri soulevé
(0 à 0,146/abri soulevé)
15 sites sur 25 (60 %)
Davis, 1996 Bassin versant du Grand Victoria, 4 sites; parc Goldstream, lac Cowichan Printemps 1992 à 1993 RZL Parcelles de 10 m de diamètre; parcelles de 12 x 12 m 1,45 ha 10 6,9/ha
(0 à 14,2/ha)
15 sites sur 25 (60 %)
Davis, 1996 20 sites entre le ruisseau Rosewall et le lac Sooke; tous à moins de 20 minutes de l’autoroute 19 en automobile Printemps 1993 RDL : au moins 2 personnes inspectant une parcelle d’environ 2 à 500 m2 3 parcelles x 2 h-pers. x 12 sites; 1 x 2 h-pers. x 8 sites 88 h-pers.; environ 11 ha 57 0,65/h-pers.
(0 à 2,2/h-pers.); environ 5,2/ha
(environ 0 à 20/ha)
15 sites sur 25 (60 %)
Ovaska, comm. pers., 2013 (en même temps que des relevés ciblant la couleuvre à queue fine réalisés par Engelstoft et Ovaska pour le Ministry of Environment, Lands, and Parks de la C.-B., bureau de Nanaimo) Pointe Rocky, Metchosin (2 parcelles de surveillance du RESE dans des habitats à chêne de Garry, à douglas de Menzies et à sapin grandissime) Parcelles établies à l’automne 1996, puis inspectées en 1997 et en 1998 RSAA (planches de 1,8 m x 0,3 m, superposées en 2 couches) 24 abris artificiels/site x 2 sites; 4 parcelles ayant 6 abris artificiels chacune 48 abris artificiels inspectés une fois par année = 96 abris soulevés 2 (dans une parcelle à chêne de Garry seulement) 0,021/abri soulevéhh 50 %
Ovaska, comm. pers., 2012 Parc provincial Goldstream, 1 site Printemps 2000 à 2012, chaque année RSAA (planches de 1,8 m x 0,3 m, superposées en 2 couches) 37 dates x 12 abris artificiels; 38 dates x 15 abris artificiels 954 abris soulevés 3 0,003/abri soulevé
(0 à 0,037/abri soulevé)
1 site sur 1 (100 %)
Dupuis, 1993; Dupuis et al., 1995 Vallée Alberni et ses environs : forêts mixtes à douglas de Menzies et à pruche de l’Ouest, 11 sites Printemps 1991 à 1992 RZL-RSA 290 x 3 x 3 m + 1 à 305 x 1 x 2 m; environ 5 h par parcelle de 90 m2 0,522 ha; environ 290 h-pers. 2 3,8/ha
(0 à 12,4/ha); 0,007/h-pers.
(0 à 0,022/h pers.)
4 sites sur 11 (36 %)
Dupuis, 1993; Dupuis et al., 1995 Zone de la vallée Alberni, forêts mixtes à douglas de Menzies et à pruche de l’Ouest, 6 des 11 sites susmentionnés Printemps 1991 à 1992 Recherche ciblant des grumes 900 grumes, max. 20 minutes par grume 900 grumes, environ 300 h-pers. 7 0,008/grume; environ 0,023/h-pers.hh 4 sites sur 11 (36 %)
Beasley et al., 2000 Baie Clayoquot, 25 sites dans 4 bassins versants, tous dans des zones riveraines Automne 1998 RZL/RDL-ROV 368 transects x 30 x 2 m; 368 h-pers. 2,208 ha 40 17,2/ha
(0 à 93,8/ha); 0,10/h-pers.
(0 à 0,56/h-pers.)
11 sites sur 25 (44 %)
Peacock, 2008 Baie Clayoquot, 5 sites en bordure de plage dans les bras Sydney, Watta et Moyeha Été 2008 RZL-RSA (méthode destructive) 5 sites x 1,5 h-pers./site 7,5 h-pers. 2 0,27/h-pers.
(0 à 0,67/h-pers.)
2 sites sur 5 (40 %)
Beasley, données inédites Ucluelet-Tofino, 1 site au bord de la route 4 Printemps et automne 2005 à 2010 Pièges à fosse 155 dates x environ 23 pièges le long de de la route (3 x 90 m x 2 côtés) 21 à 357 nuits-pièges; environ 41,9 km 10 0,468/1 à 000 nuits-pièges; 0,24/kmhh 3 sites sur 5 (60 %)
Beasley, données inédites Ucluelet-Tofino, 1 site dans la forêt au bord de la route 4 Printemps et automne 2010 à 2012 Pièges à fosse 76 dates x un nbre variable de piège/date 1 à 825 nuits-pièges 8 4,38/1 à 000 nuits-piègeshh 3 sites sur 5 (60 %)
Beasley, données inédites Ucluelet-Tofino, 1 site sur la route 4 Printemps et automne 2006 à 2012 Relevés sur les routes 200 dates x environ 0,5 à 1,44 km de route 284 km 21 0,074/kmhh 3 sites sur 5 (60 %)
Materi et Forrest, 2007; Materi, 2008 Qualicum, route Rupert Automne 2006 et 2008, printemps 2007 Relevés sur les routes 24 dates x 2,2 km de route 52,8 km 0 0/kmhh 3 sites sur 5 (60 %)
Wind, 2012 Chemin Nanaimo Lakes, 1 site Principalement à l’automne 2007 à 2011 Relevés sur les routes 34 dates x environ 9 km de route 298,5 km 1 0,003/kmhh 3 sites sur 5 (60 %)
Wind, 2012 Route Lazo, Comox, 1 site Printemps et automne 2011 Relevés sur les routes 14 dates x 1 km de route 14 km 3 0,214/kmhh 3 sites sur 5 (60 %)
Wind, 2012 Chemins Barnjum et Riverbottom, 1 site Printemps et automne 2011 Relevés sur les routes 23 dates x 1,3 km de route 29,9 km 0 0,000/kmhh 3 sites sur 5 (60 %)
Ovaska et Sopuck, 2001 19 sites entre le ruisseau Black et la rivière Tsitika, au nord de Sayward Printemps et automne 2000 RSAA (tailles et matériaux variables dans 4 sites, dont des planches de 0,9 m x 0,3 m, superposées en 2 couches fournissant un couvert aux salamandres) 2 à 4 dates/site x 8 à 40 abris artificiels/site 1 à 510 abris soulevés 0 0/abri soulevéhh 1 site sur 35 (2,9 %)
Ovaska et Sopuck, 2001 5 sites au lac Keating et au chemin Renfrew; 8 sites à Ripple Rock et à Tsitika; 5 sites près de Stillwater, Sunshine Coast Printemps et automne 2001 RSAA (tailles variables, dont environ 70 étaient des planches de 0,9 m x 0,3 m, superposées en 2 couches fournissant un couvert aux salamandres) 2 à 3 dates/site x 80 à 120 abris artificiels/site 5 à 700 abris soulevés 1 0,00017/abri soulevé
(0 à 0,0042/abri soulevé)
1 site sur 35 (2,9 %)
Ovaska et al., 2003 2 sites à Metchosin (pointe Rocky et campus de l’Université Royal Roads) Printemps 2003, 2004 Planches de 0,9 m x 0,3 m, superposées en 2 couches fournissant un couvert aux salamandres 3 ou 4 dates en mai et en juin; 45 planches/site installées dans 3 parcelles par site environ 360 abris soulevés 0 0/abri soulevéhh 0 site sur 2 (0 %)
Govindarajulu, données inédites Exploitation agricole d’Haliburton, Saanich, petite parcelle de douglas de Menzies matures de seconde venue Printemps et automne 2008-2012 RSAA (planches de 0,9 m x 0,3 m, superposées en 2 couches fournissant un couvert aux salamandres) 11 dates x 17 planches 187 abris soulevés 6 0,032/abri soulevéhh 1 site sur 1 (100 %)
Total n/a n/a n/a n/a n/a 1 067 n/a 68 sites sur 183 (37 %)

gg RDL = recherche d’une durée limitée, RZL= recherche en zone limitée, RSA= recherche sous des abris, ROV= recherche par observation visuelle, RSAA = recherche sous des abris artificiels (inspectés de façon répétitive, souvent pendant plusieurs années).

hh N’a pas été consignée. Source : COSEWIC, 2014.

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2021-11-04