Scinque des Prairies (Plestiodon septentrionalis) : plan de gestion 2025

Titre officiel : Plan de gestion du scinque des Prairies (Plestiodon septentrionalis) au Canada 2025

Loi sur les espèces en péril
Série de Plans de gestion

2025

Scinque des Prairies
Scinque des Prairies
Information sur le document

Référence recommandée :

Environnement et Changement climatique Canada. 2025. Plan de gestion du scinque des Prairies (Plestiodon septentrionalis) au Canada. Série de Plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril. Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa. v + 28 p.

Version officielle

La version officielle des documents de rétablissement est celle qui est publiée en format PDF. Tous les hyperliens étaient valides à la date de publication.

Version non officielle

La version non officielle des documents de rétablissement est publiée en format HTML, et tous les hyperliens étaient valides à la date de publication.

Pour télécharger le présent plan de gestion ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, y compris les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les descriptions de résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes portant sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en périlNote de bas de page 1.

Photographie de la couverture : © Travis Bannatyne

Also available in English under the title: "Management Plan for the Prairie Skink (Plestiodon septentrionalis) in Canada"

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, 2025. Tous droits réservés.

ISBN
No de catalogue

Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.

Préface

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996)Note de bas de page 2, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des plans de gestion pour les espèces inscrites comme étant préoccupantes et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés dans les cinq ans suivant la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.

Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique est le ministre compétent en vertu de la LEP à l’égard du scinque des Prairies et a élaboré ce plan de gestion conformément à l’article 65 de la LEP. Dans la mesure du possible, le plan de gestion a été préparé en collaboration avec la Province du Manitoba et le ministère de la Défense nationale, en vertu du paragraphe 66(1) de la LEP.

La réussite de la conservation de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent plan. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement et Changement climatique Canada, ou toute autre autorité responsable. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont invités à appuyer et à mettre en œuvre ce plan pour le bien du scinque des Prairies et de l’ensemble de la société canadienne.

La mise en œuvre du présent plan de gestion est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des autorités responsables et organisations participantes.

Remerciements

Le présent document a été préparé par Environnement et Changement climatique Canada, avec la contribution de représentants des gouvernements fédéral et provinciaux et d’experts régionaux. Environment and Climate Change Canada (ECCC) tient à remercier l’auteur, Andrew Didiuk (ECCC), ainsi que Medea Curteanu, Yeen Ten Hwang, Paulson Des Brisay et Emma Pascoe (ECCC), qui ont revu, commenté et amélioré les versions précédentes du document. Le document a bénéficié de la révision et des commentaires d’Allison Krause Danielsen et de Colin Murray (ministère de l’Agriculture et du Développement des ressources du Manitoba, Poisson et faune), de Sherry Punak-Murphy (BFC Shilo, Manitoba) et de Nicholas Cairns. L’équipe de rétablissement du scinque des Prairies du Manitoba a préparé une ébauche de plan d’action (Manitoba Prairie Skink Recovery Team, 2007) et une ébauche de programme de conservation et de rétablissement (Manitoba Prairie Skink Recovery Team, 2014), qui ont fourni le contenu du présent plan de gestion.

Sommaire

Le scinque des Prairies (Plestiodon septentrionalis) est un petit lézard au corps mince, terrestre et fouisseur (mesurant de 55 à 91 mm du museau au cloaque); la plupart des adultes mesurent moins de 80 mm. Le dos et les flancs sont de couleur brun olive, et quatre bandes claires parcourent toute la longueur du corps et une partie de la queue. Les juvéniles ont une queue bleu vif, qui devient grise lorsque la longueur du museau au cloaque est d’au moins 50 mm. Durant la période de reproduction, une tache orange rougeâtre apparaît sur le menton des mâles.

Le scinque des prairies est largement réparti presque partout dans les grandes plaines d’Amérique du Nord, du Manitoba au Texas. L’espèce est divisée en trois sous-espèces. La sous-espèce septentrionalis (ci-après appelée « scinque des Prairies »), présente depuis le sud-ouest du Manitoba jusqu’au Kansas, se rencontre dans la région des dunes Brandon et dans la région des dunes Lauder du sud-ouest du Manitoba, au sein de deux populations considérées comme étant distinctes. Celles-ci se trouvent à la limite nord-ouest de l’aire de répartition de l’espèce en Amérique du Nord, et à environ 130 km des populations les plus proches, dans le nord-est du Dakota du Nord. L’étendue de l’habitat de prairie potentiel du scinque des Prairies dans le sud-ouest du Manitoba a été estimée à environ 73 638 hectares, et elle est associée à des sols sablonneux convenables. En 2004, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a évalué le scinque des Prairies et conclu que l’espèce était en voie de disparition. En novembre 2017, le COSEPAC a réexaminé la situation de l’espèce et désigné celle-ci « espèce préoccupante ». L’espèce a d’abord été inscrite à la liste des espèces en voie de disparition de l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Ce statut a ensuite été remplacé par celui d’« espèce préoccupante » en avril 2021, et un plan de gestion a été préparé pour le scinque des Prairies et son habitat. L’exigence de la LEP d’assurer le suivi de la mise en œuvre du Programme de rétablissement du scinque des Prairies(Plestiodon septentrionalis) au Canada, publié dans le Registre public des espèces en péril en mars 2019, et d’établir un rapport à cet effet, conformément aux articles 46 et 55 de la LEP, ne s’applique donc plus. Les renseignements que le plan de gestion contient pourraient servir à gérer l’espèce et son habitat. Tous les paragraphes des articles 58 et 61 et l’article 63 de la LEP ne s’appliquent plus à l’habitat essentiel désigné dans le Programme de rétablissement du scinque des Prairies (Plestiodon septentrionalis) au Canada.

Aucun renseignement accessible ne permet d’évaluer les tendances des populations de scinques des Prairies. L’évaluation des menaces semble indiquer que le scinque des Prairies a subi par le passé une perte d’habitat (principalement par la culture des prairies) et qu’une certaine partie de l’habitat s’est dégradée et continue de se dégrader. Il y a probablement un déclin progressif de la quantité et de la qualité de l’habitat du scinque des Prairies, mais les connaissances sont insuffisantes pour mesurer l’ampleur et la trajectoire de ce déclin ainsi que ses effets sur les populations. Les populations de scinques des Prairies ne semblent pas être gravement fragmentées.

Le scinque des Prairies a été inscrit sur la liste des espèces préoccupantes en raison des menaces qui pesaient autrefois et qui pèsent aujourd’hui sur son habitat. Les principales menaces pour l’espèce selon l’UICN-CMP sont les suivantes : 8.1, Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes; 7.1, Incendies et suppression des incendies (succession ligneuse); 1.1, Zones résidentielles et urbaines.

Le présent plan de gestion vise à maintenir la répartition actuelle des deux populations canadiennes (dunes Brandon et dunes Lauder) de scinques des Prairies ainsi que de toute nouvelle population qui pourrait être découverte à l’avenir. Les trois stratégies générales permettant d’atteindre l’objectif de gestion sont l’évaluation, la gestion, la conservation et la protection de l’habitat; le suivi, l’évaluation et la recherche; la communication, la collaboration et la mobilisation.

Les mesures de conservation nécessaires pour atteindre les objectifs de gestion sont décrites dans le présent plan, tout comme les recherches devant être menées pour combler les lacunes dans les connaissances. L’élaboration et l’adoption de pratiques de gestion exemplaires, la mobilisation des propriétaires fonciers et des gestionnaires des terres, les programmes de sensibilisation et de communication, le suivi des populations et la recherche visant à combler les lacunes importantes dans les connaissances seront des mesures de gestion clés pour cette espèce.

1. Évaluation de l’espèce par le COSEPAC*

Date de l’évaluation : Novembre 2017

Nom commun (population) : Scinque des Prairies

Nom scientifique : Plestiodon septentrionalis

Statut selon le COSEPAC : Espèce préoccupante

Justification de la désignation : L’aire de répartition canadienne de cette espèce, qui se limite à une petite zone de prairies mixtes sur des sols sablonneux du Manitoba, est isolée du reste de l’aire de répartition de l’espèce aux États-Unis par plus de 100 km. Son habitat de prairie a historiquement fait l’objet d’une perte et d’une fragmentation principalement en raison des activités agricoles. La succession de peupliers faux-trembles et l’invasion par des plantes exotiques continuent de dégrader les habitats restants. Plusieurs nouvelles localités ont été découvertes dans l’aire de répartition connue depuis la dernière évaluation grâce aux activités de relevé accrues. De plus, des activités de gestion de l’habitat ont cours dans des portions de l’aire de répartition se trouvant en territoire domanial et sur des terres provinciales. Le changement de statut de l’espèce par rapport à l’évaluation précédente est dû à une interprétation différente des critères d’évaluation du statut par le COSEPAC. Bien que l’espèce ne soit plus considérée comme à risque de disparition imminente, elle pourrait devenir « menacée » si les facteurs qui lui nuisent ne sont pas atténués.

Présence au Canada : Manitoba

Historique du statut selon le COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1989. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « en voie de disparition » en mai 2004. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « préoccupante » en novembre 2017.

* COSEPAC (Comité sur la situation des espèces en péril au Canada)

2. Information sur la situation de l’espèce

Les cotes attribuées au scinque des Prairies (Plestiodon septentrionalis) sont indiquées au tableau 1. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a considéré l’espèce comme étant de « préoccupation mineure » (IUCN, 2020) en se fondant sur une évaluation de 2007, qui doit être mise à jour. Le COSEPAC a désigné le scinque des Prairies « espèce en voie de disparition » en 2004, et l’espèce a été inscrite à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada. En 2017, le COSEPAC a réévalué le scinque des Prairies et l’a désigné « espèce préoccupante ». Le 23 avril 2021, le statut de l’espèce a été modifié en conséquence à l’annexe 1 de la LEP.

Environ 5 % ou moins de l’aire de répartition de l’espèce se trouve au Canada. En 2012, le scinque des Prairies a été désigné « espèce en voie de disparition » au Manitoba en vertu de la Loi sur les espèces et les écosystèmes en voie de disparition (Manitoba Wildlife Branch, 2016).

Tableau 1. Liste et description des diverses cotes de conservation attribuées aux sous-espèces du scinque des Prairies (NatureServe, 2017; Manitoba Conservation Data Centre, 2017)
Cote mondiale (G)a Cotes nationales (N)a Cotes infranationales (S)a Statut au Manitoba
G5 Canada : N1 États-Unis : N5

Manitoba : S1

Dakota du Nord : S2S3

Minnesota : S5

Dakota du Sud : S5

Wisconsin : S3

Nebraska : S5

Iowa : S3

Kansas : S4

Missouri : SNR

En voie de disparition

a La cote de conservation attribuée à une espèce par NatureServe est désignée une lettre indiquant l’échelle géographique de l’évaluation (G = échelle mondiale; N = échelle nationale; S = échelle infranationale), suivie d’un chiffre qui varie de 1 à 5 ou d’autres lettres. Voici la signification des chiffres : 1 = gravement en péril; 2 = en péril; 3 = vulnérable; 4 = apparemment non en péril; 5 = non en péril. Les lettres indiquent ce qui suit : NR = non classée.

3. Information sur l’espèce

3.1. Description de l’espèce

Le scinque des Prairies est un petit lézard au corps mince, terrestre et fouisseur (mesurant de 55 à 91 mm du museau au cloaque); la plupart des adultes mesurent moins de 80 mm. Le dos et les flancs sont de couleur brun olive, et quatre bandes claires parcourent toute la longueur du corps et une partie de la queue. La queue est à peu près de la même longueur que le corps, mais il arrive qu’elle soit plus courte si l’individu l’a déjà perdue et qu’elle s’est régénérée. Les juvéniles ont une queue bleu vif, qui devient grise lorsque la longueur du museau au cloaque est d’au moins 50 mm (Breckenridge, 1943). Durant la période de reproduction, une tache orange rougeâtre apparaît sur le menton des mâles (COSEWIC, 2004).

3.2. Population et répartition de l’espèce

3.2.1. Répartition de l’espèce

Le scinque des prairies est largement réparti à l’échelle des grandes plaines d’Amérique du Nord, du Manitoba au Texas (figure 1). L’espèce est divisée en trois sous-espèces (Crowther, 2012) : le P. s. septentrionalis, qui se trouve du sud-ouest du Manitoba au Kansas, le P. s. obtusirostris et le P. s. pallidus, qui se rencontre en Oklahoma, au Texas, en Arkansas et en Louisiane.

Les populations de scinques des Prairies du sud-ouest du Manitoba se trouvent à la limite nord-ouest de l’aire de répartition de l’espèce en Amérique du Nord, et à environ 130 km des populations les plus proches, dans le nord-est du Dakota du Nord.

Figure 1.  Veuillez lire la description longue.

Figure 1. Aire de répartition du scinque des Prairies (ombrage foncé) ainsi que du P. s. obtusirostris et du P. s. pallidus (ombrage pâle) en Amérique du Nord (tiré de COSEWIC, 2004).

Description longue

La figure 1 est une carte de l’Amérique du Nord montrant l’aire de répartition des trois sous espèces du scinque des Prairies au Canada et aux États Unis, laquelle s’étend du Manitoba au Texas. Le P. s. septentrionalis est présent du sud ouest du Manitoba au Kansas, tandis que le P. s. obtusirostris et le P. s. pallidus se rencontrent en Oklahoma, en Arkansas, en Louisiane et au Texas.

Le scinque des Prairies visé par le présent plan de gestion est celui qui se trouve dans la région des dunes Brandon et dans la région des dunes Lauder (figure 2), au sein de deux populations considérées comme distinctes.

La quantité et la répartition spatiale de l’habitat potentiel du scinque des Prairies sont importantes dans un plan de gestion. Elles permettent de confirmer l’étendue de l’aire de répartition des populations et de l’habitat occupé, de cibler les mesures de conservation et de fournir un cadre pour le suivi. Il faut connaître l’étendue de l’habitat potentiel pour évaluer l’abondance et la relation entre l’abondance et les caractéristiques de l’habitat. Cette importance justifie un aperçu des divers efforts déployés pour estimer l’étendue de l’habitat du scinque des Prairies.

Figure 2.  Veuillez lire la description longue.

Figure 2. Aire de répartition canadienne du scinque des Prairies, qui comprend deux populations isolées dans le sud-ouest du Manitoba : l’une dans la région des dunes Brandon, et l’autre, dans la région des dunes Lauder (tiré d’Environment and Climate Change Canada, 2016).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Prairie Skink = Scinque des Prairies

Canadian Range = Aire de répartition canadienne

Prairie Skink Range = Aire de répartition du scinque des Prairies

Roads = Routes

Rivers = Rivers = Cours d’eau

Waterbodies =Waterbodies = Plans d’eau

Canadian Forces Base Shilo = Base des Forces canadiennes Shilo

Parks and Protected Areas = Parks and Protected Areas = Parcs et aires protégées

UTM Zone Number 14 = Zone UTM 14

North American Datum 1983 = North American Datum 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983

1/1,250,000 = 1/1 250 000

Kilometres = Kilomètres

© 2015. Her Majesty the Queen in Right of Canada = © Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2015

Description longue

La figure 2 est une carte de l’aire de répartition canadienne du scinque des Prairies. La carte montre le sud ouest du Manitoba et comprend l’aire de répartition des deux populations distinctes de l’espèce. L’une se trouve dans la région des dunes Brandon et comprend la Base des Forces canadiennes Shilo, et l’autre, plus petite, se trouve dans la région des dunes Lauder.

Le calcul de la zone d’occurrenceNote de bas de page 3 et de l’indice de zone d’occupation (IZO)Note de bas de page 4 permet au COSEPAC d’estimer l’aire de répartition générale de toutes les espèces d’une manière uniforme. Toutefois, cette approche entraîne habituellement une surestimation de l’étendue de l’aire de répartition en raison de l’inclusion d’habitat non convenable, et une sous-estimation de l’étendue réelle des populations, car seules les occurrences détectées au moment de l’évaluation sont utilisées. Parmi les activités réalisées pour trouver toutes les populations canadiennes actuellement connues (tableau 2), seule la plus récente fournit une mesure de l’habitat fondée sur la présence de prairies ainsi que des sols sablonneux convenables sous-jacents dont l’espèce a besoin pour survivre en hiver. L’évaluation la plus récente de l’étendue de l’habitat potentiel du scinque des Prairies (Didiuk et Harder, 2022) peut fournir une estimation plus significative de l’étendue de l’habitat potentiel. Cette évaluation a permis de créer une carte de l’habitat de prairie potentiel du scinque des Prairies (figure 3) grâce à l’intégration de l’étendue des textures de sol sablonneux et de la couverture terrestre des prairies à partir de la classification effectuée par imagerie satellitaire à haute résolution.

Tableau 2. Estimations de l’étendue des populations et de l’habitat du scinque des Prairies au Canada
Source Principaux facteurs de désignation de l’habitat Hectares Approche utilisant les principaux facteurs
Bredin, 1989

Sols sablonneux convenables

Association de sables loameux de Stockton

Association de sables de Miniota

Dunes de Souris

∼140 000

∼ 37 000a

∼2 500

∼179 500

Étendue des sols convenables
COSEWIC, 2004

Sols sablonneux convenables (Bredin, 1989)

Zone d’occurrence

Indice de zone d’occupation (IZO)

∼177 000 < 40 000 Probablement toutes les mentions répertoriées au sein de l’étendue des sols convenables
Cairns, 2007 Sols sablonneux convenables et température quotidienne maximale moyenne de mai à septembre ≥ 18 oC Non calculés Sud du Manitoba
Environment and Climate Change Canada, 2016 Conkin et Didiuk, 2017 Polygones d’habitat essentiel (chacun contient de l’habitat de prairie correspondant aux caractéristiques d’habitat essentiel énumérées dans le programme de rétablissement) Non calculés 569 mentions répertoriées au sein de 117 polygones
COSEWIC, 2017

Zone d’occurrence :

« historique »

« actuelle »

Indice de zone d’occupation (IZO) :

« historique »

« actuel »

∼603 300

∼378 500

∼372 000

∼316 000

Toutes les mentions

Mentions de 2001 à 2015 seulement et retrait des populations « disparues »

Toutes les mentions

Mentions de 2001 à 2015 seulement et retrait des populations « disparues »

Didiuk et Harder, 2022 Prairies avec des sols sablonneux convenables ∼73 638 Cartographie de la couverture des prairies et des zones boisées à l’aide de la classification effectuée par imagerie satellitaire à haute résolution et de l’étendue des sols sablonneux convenables dans les zones délimitant des populations connues ou possibles de scinques

a Estimations de la superficie des sols convenables par Bredin (1989) : 140 000 hectares d’association de sables loameux de Miniota, plus 37 000 hectares d’association de sables de Miniota (et non pas de 3 700 hectares, valeur erronée dans la section Habitat (2e paragraphe de la page 8).

Figure 3.  Veuillez lire la description longue.

Figure 3. Étendue de l’habitat de prairie (jaune) et de zone boisée (vert) contenant des sols convenables, et emplacement des mentions du scinque des Prairies (points noirs; Didiuk et Harder, 2022).

Description longue

La figure 3 est une carte du sud ouest du Manitoba qui présente des couleurs montrant l’habitat de prairie et de zone boisée aux sols sablonneux disponible susceptible d’être considéré comme de l’habitat potentiel ou convenable pour le scinque des Prairies. Cet habitat est concentré dans la moitié est de la carte (région des dunes Brandon), et trois parcelles plus petites se trouvent dans la moitié ouest (région des dunes Lauder). Cette carte montre bien que la région des dunes Brandon renferme plus d’habitat de zone boisée disponible et d’habitat convenable que la région des dunes Lauder. Les emplacements répertoriés connus du scinque des Prairies sont indiqués dans les zones d’habitat.

L’étendue de l’habitat de prairie potentiel du scinque des Prairies dans le sud-ouest du Manitoba a été estimée à 73 638 hectares au sein de 11 régions d’intérêt. Six régions (54 288 hectares d’habitat de prairie potentiel) englobaient toutes les occurrences confirmées du scinque des Prairies en 2015. Cinq régions (19 350 hectares d’habitat de prairie potentiel) nécessitent des relevés suffisamment intensifs pour confirmer la présence de populations de scinques des Prairies. Toutefois, ces dernières régions ne sont pas très éloignées des populations existantes et présentent les mêmes sols sablonneux convenables sous-jacents aux prairies. La mention historique au sud de Gladstone n’a pas été évaluée récemment. Son emplacement au-delà de l’escarpement du Manitoba, dans une région où les sols sont dominés par le limon, porte à croire que la probabilité d’occurrence du scinque des Prairies est faible, mais le site et les zones d’habitat de prairie à proximité devraient être étudiés.

La carte des prairies est de haute exactitude en raison du nombre limité de classes (prairies, zones boisées, substrats exposés et eau) et de la modification manuelle détaillée visant à exclure les zones susceptibles d’être mal classées (p. ex. champs de foin, milieux humides, collectivités, surfaces des corridors de transport). Toutefois, la carte des prairies ne fait pas de distinction entre, d’une part, les zones qui peuvent offrir des conditions d’habitat optimales et possiblement une abondance relative élevée du scinque des Prairies, et d’autre part, celles qui offrent des conditions moins optimales et une faible abondance relative de l’espèce. Il est donc possible de considérer que cette carte des prairies représente l’étendue maximale probable de l’habitat du scinque des Prairies et qu’elle peut servir de cadre à une évaluation future de la présence et de l’abondance relative du scinque des Prairies.

La région des dunes Brandon, caractérisée par des dépôts postglaciaires du delta du cours supérieur de la rivière Assiniboine, se trouve dans l’écodistrict de Shilo (Wolfe, 2010). Elle s’étend du nord au sud, des environs de Neepawa aux environs de Glenboro, et d’ouest en est, depuis la limite ouest de la Base des Forces canadiennes (BFC) Shilo jusqu’à environ 12 km au nord de Treherne. Il y a moins d’occurrences confirmées dans l’extrémité nord du lobe central de l’aire de répartition projetée, vers Neepawa, et dans l’extrémité est du lobe s’étendant au nord-est de Treherne, ce qui s’explique probablement par des activités de relevé limitées (figure 2).

La région des dunes Lauder se trouve dans la plaine de till de Souris, dans l’écodistrict d’Oak Lake. Il a été signalé que cette population de scinques des Prairies occupait une zone de moins de 1 ha (Manitoba Prairie Skink Recovery Team, 2014) dans la zone de gestion de la faune des dunes Lauder, mais un relevé effectué au moyen de planches servant d’abris en 2015 (Didiuk et al., 2015) et quelques vérifications supplémentaires de ces planches en 2016 ont permis de détecter d’autres occurrences dans cette zone. Le scinque des Prairies pourrait être largement réparti dans l’ensemble des dunes Lauder et des zones de dunes adjacentes.

Bien que certains relevés aient été effectués au nord des dunes Lauder, à Routledge, à Oak Lake et aux dunes de Souris, aucun scinque des Prairies n’a été détecté (COSEWIC, 2017; C. Murray, comm. pers.).

Les scinques des Prairies de la région des dunes Lauder se trouvent à 80 km de la région des dunes Brandon, qui est à l’est. Les populations situées à la limite est des dunes Brandon sont isolées des populations de scinques des Prairies les plus proches, qui se trouvent à environ 130 km, dans l’extrême nord-est du Dakota du Nord. Aucun relevé visant le scinque des Prairies n’a été effectué dans les petites zones de sols sablonneux près d’Alexander, entre les dunes Lauder et Brandon.

3.2.2. Taille et tendances des populations

La nature discrète du scinque des Prairies et le faible taux de recapture des individus marqués, habituels chez de nombreuses espèces de reptiles, rendent l’évaluation de l’abondance très difficile.

Entre 1981 et 1983, Bredin (1989) a calculé une densité de 48,75 individus/ha en se fondant sur la capture et la recapture de 108 individus marqués dans une zone d’étude de 16 ha à la BFC Shilo. Cependant, l’approche utilisée pour obtenir cette estimation n’a pas été expliquée. Aucune recherche n’a été effectuée dans les zones de couvert purement naturel, où il est excessivement difficile de trouver des individus, et il est probable que cette estimation de la densité ne s’applique pas aux populations qui utilisent de l’habitat naturel.

Rutherford (2015, et 2013, données inédites) a estimé la densité de population à cinq sites (y compris la zone d’étude de Bredin [1989]) à la BFC Shilo entre 2007 et 2011, en utilisant un modèle de capture en population ferméeNote de bas de page 5. La densité estimée à quatre des cinq sites variait de 1,3 à 2,8 individus/ha. Les estimations de densité très faibles de Rutherford (2015, et 2013, données inédites), soit de moins de 2-3 individus/ha, sont surprenantes, compte tenu d’autres estimations beaucoup plus élevées pour le scinque des Prairies et d’autres espèces de scinques aux caractéristiques écologiques semblables.

Des activités d’échantillonnage en grille extensives ont été menées en 2016 à un site de 22,1 ha à la BFC Shilo et à un site de 28,3 ha au parc provincial Spruce Woods (PPSW; Didiuk, 2017, données inédites). La densité dans les prairies (type de couvert herbacé et type de couvert herbacé/arbustif clairsemé) a été estimée à 339 individus/ha au site du PPSW et à 97 individus/ha au site de la BFC Shilo. La densité dans les zones boisées ouvertes a été estimée à 99 individus/ha au site du PPSW et à 90 individus/ha au site de la BFC Shilo.

Il faut procéder à d’autres activités d’échantillonnage des populations de scinques des Prairies pour évaluer la variation de la densité des populations locales (zones d’occupation multiples dans des parcelles d’habitat de l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce) présentant des caractéristiques d’habitat variables. Il pourrait alors être possible d’estimer la taille de la population totale de scinques des Prairies au Manitoba.

Aucun renseignement accessible ne permet d’évaluer les tendances des populations de scinques des Prairies. Une estimation de la densité de population à un site d’étude était plus faible en 2011 (P. Rutherford, 2013, données inédites) qu’en 1989 (Bredin, 1989), mais ces estimations ont été calculées à l’aide de techniques différentes. La persistance des occurrences d’élément selon le Centre de données sur la conservation du Manitoba est difficile à interpréter, car l’intensité des activités de relevé s’est accrue au fil des ans (COSEWIC, 2017). De plus, si les activités de relevé sont insuffisantes à certains endroits, il est problématique de considérer les populations comme disparues du territoire puisque la présence de scinques des Prairies a été reconfirmée à trois endroits ou très près de ces endroits (ECCC, 2020) où les populations étaient considérées comme disparues (COSEWIC, 2017).

Il est probable que la taille de la population de scinques des Prairies varie considérablement d’une année à l’autre, ce qui serait le reflet des facteurs climatiques et de leur effet sur le recrutement. Les densités du scinque pentaligne au Kansas variaient considérablement d’une année à l’autre (Fitch, 1954).

Les résultats du tableau d’évaluation des menaces (tableau 3) indiquent que le scinque des Prairies a subi par le passé une perte d’habitat (à cause de la culture des prairies) et qu’une partie de l’habitat s’est dégradée et continue de se dégrader (à cause des espèces envahissantes, notamment l’euphorbe de Tommasini [Euphorbia virgata]Note de bas de page 6 et de la succession ligneuse). Rutherford et al. (2012) ont estimé à 19 % la perte d’habitat du scinque des Prairies attribuable aux activités agricoles à l’extérieur de la BFC Shilo et du PPSW. Ce pourcentage a été calculé à partir de l’examen des terres présentant des sols sablonneux convenables et des données sur l’utilisation des terres de 1966 à 2000. Toutefois, dans la région des dunes Brandon, l’étendue des prairies a augmenté de 26 %, principalement parce que des propriétaires fonciers ont défriché des zones boisées pour le pâturage (Rutherford et al., données inédites).

L’effet du pâturage du bétail sur l’habitat de prairie du scinque des Prairies, qui est généralisé à l’extérieur de la BFC Shilo et du PPSW, est actuellement inconnu. Il y a probablement un déclin progressif de la quantité et de la qualité de l’habitat du scinque des Prairies, mais les connaissances sont insuffisantes pour mesurer l’ampleur et la trajectoire de ce déclin. Les populations locales de scinques des Prairies dans les régions des dunes Brandon et Lauder ne semblent pas être considérablement fragmentées, car elles présentent une grande connectivité d’habitat de prairie reposant sur des sols sablonneux (COSEWIC, 2017).

3.3. Besoins du scinque des Prairies

3.3.1. Besoins biologiques

Le scinque des Prairies est associé aux habitats de prairie mixte et de savane (Breckenridge, 1943; Bredin, 1989; COSEWIC, 2017), dont la texture du sol est généralement composée de 75 à 85 % de sable (Cairns, 2007). Cet habitat, au Manitoba et ailleurs, est habituellement associé à la topographie des dunes, où la pente et les sols sablonneux limitent le potentiel de culture.

Le scinque des Prairies se nourrit d’une variété de petits invertébrés, notamment de grillons, de sauterelles, d’araignées et de larves de papillons de nuit (COSEWIC, 2017).

Le scinque des Prairies est ectotherme et utilise divers mécanismes comportementaux pour optimiser sa température corporelle et éviter la prédation. Le scinque des Prairies se prélasse au soleil afin d’atteindre la température corporelle optimale lui permettant de réaliser ses activités (p. ex. alimentation, recherche d’un partenaire, recherche d’un site de nidification) et se met à l’ombre ou s’abrite pour éviter une température corporelle élevée mortelle. Il fait la navette entre les milieux ouverts et les milieux ombragés afin de demeurer actif en périodes de température élevée dues à l’insolation. La structure de la végétation et les objets en surface fournissent des abris et de l’ombrage partiel ou total qui facilitent les déplacements. Les déplacements et l’utilisation de la végétation et d’objets en surface représentent un équilibre entre les conditions thermiques, la nécessité de se déplacer (p. ex. pour l’alimentation ou la recherche ou d’un partenaire) et l’évitement de la prédation. Le scinque des Prairies semble être très sédentaire (Nelson, 1963; Bredin, 1989; Rutherford, 2013, 2015).

Les prairies ouvertes, dotées d’un couvert arbustif limité, offrent de l’habitat convenable au scinque des Prairies (Breckenridge, 1943; Nelson, 1963; Bredin, 1989; Scott, 2005; Krause Daniels et al., 2014). Il semble y avoir une certaine utilisation limitée du couvert arboré ouvert, en particulier le long des bordures immédiates des zones boisées (Rutherford, 2013, données inédites; Didiuk, 2021, données inédites).

Le scinque des Prairies émerge de son site d’hibernation (hibernacle) entre la fin d’avril et le début de mai. La plupart des individus sont inactifs et se tiennent probablement aux hibernacles ou à proximité de ceux-ci dès la mi-septembre. L’accouplement a lieu de la mi-mai à la mi-juin, et pendant cette période, les mâles développent une coloration orange sur le menton. Les femelles creusent des terriers peu profonds entre la fin de juin et le début de juillet et pondent des couvées de 1 à 12 œufs, ou plus (Somma, 1987; Bredin, 1988; Rutherford, 2015). Les femelles sont présentes au nid pendant l’incubation et les œufs éclosent au cours de la dernière semaine de juillet et de la première semaine d’août (Breckenridge, 1943; Nelson, 1963; Bredin, 1988, 1989).

Il est présumé que le scinque des Prairies s’enfouit dans un sol sablonneux jusque sous la ligne de gel pour éviter les conditions de gel en hiver. Il n’existe aucune information concernant les hibernacles du scinque des Prairies au Manitoba.

3.3.2. Facteurs limitatifs

Il est important de faire la distinction entre les facteurs limitatifs et les menaces. Les facteurs limitatifs ne sont généralement pas d’origine humaine et comprennent des caractéristiques qui rendent l’espèce ou l’écosystème moins susceptible de réagir aux activités de rétablissement ou de conservation (p. ex. dépression de consanguinité, petite taille de la population et isolement génétique ou, dans le cas des écosystèmes, probabilité de régénération ou de recolonisation). Ce processus d’évaluation ne tient pas compte des facteurs limitatifs.

Le scinque des Prairies du sud-ouest du Manitoba se trouve à la limite nord-ouest de son aire de répartition mondiale. L’aire de répartition canadienne est restreinte aux zones de prairie mixte à sol sablonneux. Le taux de mortalité du scinque des Prairies peut être plus élevé pendant les hivers où la couverture de neige est limitée, ce qui permet au gel de s’infiltrer plus profondément dans le sol, en particulier chez les petits qui vivent leur première période d’hibernation (Bredin, 1989). De longues périodes froides et humides pendant la saison d’activité estivale peuvent réduire le recrutement en réduisant l’activité de reproduction ou le succès d’éclosion des œufs. Le mauvais temps peut également réduire la capacité des adultes et des juvéniles à s’alimenter et à faire des réserves de graisse pour l’hiver suivant (Derickson, 1976).

4. Menaces

4.1. Évaluation des menaces

L’évaluation des menaces pesant sur le scinque des Prairies est fondée sur le système unifié de classification des menaces de l’UICN-CMP (Union internationale pour la conservation de la nature-Partenariat pour les mesures de conservation). Les menaces sont définies comme étant les activités ou les processus immédiats qui ont entraîné, entraînent ou pourraient entraîner la destruction, la dégradation et/ou la détérioration de l’entité évaluée (population, espèce, communauté ou écosystème) dans la zone d’intérêt (mondiale, nationale ou infranationale). Ce processus d’évaluation ne tient pas compte des facteurs limitatifs. Aux fins de l’évaluation des menaces, seulement les menaces présentes et futures sont considérées. Les menaces historiques, les effets indirects ou cumulatifs des menaces ou toute autre information pertinente qui aiderait à comprendre la nature de la menace sont présentés dans la section Description des menaces.

Tableau 3. Évaluation du calculateur de menaces (COSEWIC, 2017)
Menace Description de la menace Impacta Portéeb Gravitéc Immédiatetéd
1 Développement résidentiel et commercial Faible Petite (1-10 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue)
1.1 Zones résidentielles et urbaines Faible Petite (1-10 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue)
2 Agriculture et aquaculture Inconnu Petite (1-10 %) Inconnue Élevée (continue)
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois Négligeable Négligeable (<1 %) Extrême (71-100 %) Modérée-faible
2.3 Élevage de bétail Inconnu Petite (1-10 %) Inconnue Élevée (continue)
4 Corridors de transport et de service Négligeable Négligeable (<1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue)
4.1 Routes et voies ferrées Négligeable Négligeable (<1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue)
4.2 Lignes de services publics Négligeable Négligeable (<1 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue)
5 Utilisation des ressources biologiques Négligeable Négligeable (<1 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue)
5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres Négligeable Négligeable (<1 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue)
6 Intrusions et perturbations humaines Négligeable Négligeable (<1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue)
6.1 Activités récréatives Négligeable Négligeable (<1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (continue)
6.2 Guerre, troubles civils et exercices militaires Négligeable Restreinte (11-30 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue)
6.3 Travail et autres activités Négligeable Négligeable (<1 %) Négligeable (<1 %) Élevée (continue)
7 Modifications des systèmes naturels Faible Grande (31-70 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue)
7.1 Incendies et suppression des incendies Faible Grande (31-70 %) Légère (1-10 %) Élevée (continue)
8 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques Moyen-faible Généralisée (71-100 %) Modérée-légère (1-30 %) Élevée (continue)
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes Moyen-faible Généralisée (71-100 %) Modérée-légère (1-30 %) Élevée (continue)
9 Pollution Inconnu Petite (1-10 %) Inconnue Élevée (continue)
9.2 Effluents industriels et militaires Négligeable Négligeable (<1 %) Inconnue Modérée-faible
9.5 Polluants atmosphériques Inconnu Petite (1-10 %) Inconnue Élevée (continue)
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents Inconnu Généralisée (71-100 %) Inconnue Élevée (continue)
11.2 Sécheresses Inconnu Généralisée (71-100 %) Inconnue Élevée (continue)
11.3 Températures extrêmes Inconnu Généralisée (71-100 %) Inconnue Élevée (continue)

a Impact – Mesure dans laquelle on observe, infère ou soupçonne que l’espèce est directement ou indirectement menacée dans la zone d’intérêt. Le calcul de l’impact de chaque menace est fondé sur sa gravité et sa portée et prend uniquement en compte les menaces présentes et futures. L’impact d’une menace est établi en fonction de la réduction de la population de l’espèce, ou de la diminution/dégradation de la superficie d’un écosystème. Le taux médian de réduction de la population ou de la superficie pour chaque combinaison de portée et de gravité correspond aux catégories d’impact suivantes : très élevé (déclin de 75 %), élevé (40 %), moyen (15 %) et faible (3 %). Inconnu : catégorie utilisée quand l’impact ne peut être déterminé (p. ex. lorsque les valeurs de la portée ou de la gravité sont inconnues); non calculé : l’impact n’est pas calculé lorsque la menace se situe en dehors de la période d’évaluation (p. ex. l’immédiateté est non significative/négligeable ou faible puisque la menace n’existait que dans le passé); négligeable : lorsque la valeur de la portée ou de la gravité est négligeable; n’est pas une menace : lorsque la valeur de la gravité est neutre ou qu’il y a un avantage possible.

b Portée – Proportion de l’espèce qui, selon toute vraisemblance, devrait être touchée par la menace d’ici 10 ans. Correspond habituellement à la proportion de la population de l’espèce dans la zone d’intérêt (généralisée = 71-100 %; grande = 31-70 %; restreinte = 11-30 %; petite = 1-10 %; négligeable < 1 %).

c Gravité – Au sein de la portée, niveau de dommage (habituellement mesuré comme l’ampleur de la réduction de la population) que causera vraisemblablement la menace sur l’espèce d’ici une période de 10 ans ou de 3 générations (extrême = 71-100 %; élevée = 31-70 %; modérée = 11-30 %; légère = 1-10 %; négligeable < 1 %; neutre ou avantage possible ≥ 0 %).

d Immédiateté – Élevée = menace toujours présente; modérée = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à court terme [< 10 ans ou 3 générations]) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à court terme); faible = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à long terme) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à long terme); non significative/négligeable = menace qui s’est manifestée dans le passé et qui est peu susceptible de se manifester de nouveau, ou menace qui n’aurait aucun effet direct, mais qui pourrait être limitative.

4.2. Description des menaces

L’impact global des menaces qui pèsent sur cette espèce est moyen à faible (calculateur de menaces, COSEWIC, 2017) et tient compte des effets cumulatifs de toutes les menaces désignées (UICN-CMP, 2006). Cet impact global des menaces est fondé sur l’impact moyen à faible d’une menace (espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques) et sur l’impact faible de deux menaces (modifications des systèmes naturels et développement résidentiel et commercial). L’impact de trois menaces est considéré comme inconnu (agriculture et aquaculture, pollution, changements climatiques et phénomènes météorologiques violents), et celui de trois autres menaces, comme négligeable (corridors de transport et de service, utilisation des ressources biologiques, intrusions et perturbations humaines). Des détails sont présentés ci-dessous pour les menaces dont l’impact est faible ou supérieur, en ordre décroissant selon leur importance perçue.

Menace 8 (UICN-CMP) – Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

Menace 8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes (impact moyen à faible)

L’euphorbe de Tommasini (Euphorbia virgata) et le brome inerme (Bromus inermis), deux plantes envahissantes d’origine européenne, constituent des menaces pour l’habitat de prairie mixte indigène, car ils remplacent de manière agressive la végétation indigène. Il existe des lacunes importantes dans les connaissances sur les effets de l’euphorbe de Tommasini et du brome inerme sur les scinques.

L’euphorbe de Tommasini peut atteindre un mètre de hauteur, se reproduit par voie végétative ou par graines et est facilement introduite par des perturbations anthropiques, comme les traces de véhicules (Belcher et Wilson, 1989). Au Manitoba, elle est largement établie et présente sur environ 52 600 ha (Province of Manitoba, 2015a). Des efforts ont été déployés pour éradiquer l’euphorbe de Tommasini au Canada et aux États-Unis, mais l’espèce demeure problématique (Team Leafy Spurge, 2005; Province of Manitoba, 2015a).

L’euphorbe de Tommasini était considérée comme une menace potentielle pour le scinque des Prairies (Bredin, 1989) à cause de la baisse possible du caractère convenable de la température des sites, attribuable à l’ombrage et au remplacement de la végétation indigène. Elle est présente à tous les sites du scinque des Prairies examinés (Rutherford, comm. pers., 2017). Les peuplements denses d’euphorbe de Tommasini réduisent l’hétérogénéité structurelle de l’habitat et pourraient limiter les possibilités de thermorégulation (COSEWIC, 2017). Il semble que le scinque des Prairies ait abandonné des sites après la colonisation de ceux-ci par cette plante envahissante (Bredin, 1988).

Cependant, l’effet réel de l’espèce sur le scinque des Prairies n’est pas bien élucidé. Larkin (2011) a démontré que les conditions thermiques de la surface du sol dans les peuplements d’euphorbe de Tommasini n’étaient pas très différentes de celles de l’habitat de prairie adjacent. Rutherford (2010) a constaté que l’abondance du scinque des Prairies dans des colonies d’euphorbe de Tommasini et des colonies témoins était comparable. Didiuk (2017, données inédites) a détecté des scinques des Prairies dans de nombreuses colonies d’euphorbe de Tommasini de densité variable, mais aucune présence apparente dans des peuplements dont le couvert était supérieur à 70 %. L’impact du brome inerme sur la prairie est incertain, mais la forte abondance de cette espèce pourrait avoir des effets négatifs semblables aux effets présumés de l’euphorbe de Tommasini (COSEWIC, 2017).

Parmi les mesures de gestion visant l’euphorbe de Tommasini figurent la lutte chimique, la mise en culture, la plantation d’espèces culturales concurrentes, le fauchage, le brûlage, le labourage, le broutage par des moutons (Ovis aries) et des chèvres (Capra aegagrushircus) domestiques et la lutte biologique (COSEWIC, 2017). Des produits chimiques ont été utilisés pour lutter contre l’euphorbe de Tommasini dans le PPSW (Manitoba Conservation and Water Stewardship, 2012). Les chèvres ont réussi à réduire le nombre de plantes, mais il faudra de nombreuses années de broutage pour contrôler efficacement l’espèce (Manitoba Conservation and Water Stewardship, 2012; Province of Manitoba, 2015b). La lutte chimique, la mise en culture, la plantation d’espèces culturales concurrentes et le labourage sont des mesures de contrôle non convenables dans l’habitat du scinque des Prairies. Les effets potentiels du fauchage, du brûlage et du broutage sur le scinque des Prairies et son habitat sont inconnus.

Le recours à des altises (Aphthona spp.) s’est avéré particulièrement efficace (Province of Manitoba, 2015a). Même s’il faut du temps aux populations pour s’établir, les altises ont éliminé 95 % des euphorbes de Tommasini à certains des premiers sites où elles avaient été lâchées (Province of Manitoba, 2015a).

Le brome inerme forme habituellement des colonies relativement isolées, mais les occurrences continuent d’augmenter dans l’habitat du scinque des Prairies, et les colonies de cette espèce végétale ont une surface terrière relativement élevée par comparaison à celle de l’euphorbe de Tommasini (COSEWIC, 2017). Le scinque des Prairies semble continuer d’utiliser de l’habitat comportant des parcelles de brome inerme, mais ces parcelles pourraient devoir être entrecoupées de prairies indigènes pour fournir de l’habitat convenable (Rutherford, comm. pers., 2016).

En outre, la moitié des propriétaires fonciers dans les zones abritant le scinque des prairies qui possèdent des chats domestiques en liberté ont déclaré avoir observé que leurs chats avaient tué des scinques (Krause Danielsen, 2012). Les effets de cette prédation par une espèce non indigène sur la population de scinques des Prairies sont inconnus.

Cette menace a été évaluée comme étant de portée généralisée (71 à 100 % de la population touchée) et de gravité modérée-légère (1 à 30 % de déclin prévu aux sites touchés). La gravité est exprimée selon un intervalle, car il existe d’importantes lacunes dans les connaissances entourant la possibilité pour le scinque des Prairies de cohabiter avec l’euphorbe de Tommasini et d’autres plantes envahissantes, ou entourant les conditions de cette cohabitation, le cas échéant.

Menace 7 (UICN-CMP) – Modifications des systèmes naturels

Menace 7.1 Incendies et suppression des incendies (impact faible)

Le scinque des Prairies a besoin d’une structure de végétation hétérogène, mais ouverte, de prairie mixte indigène. La suppression des incendies dans tout le sud-ouest du Manitoba est considérée comme une menace pour l’habitat de prairie mixte, car la succession ligneuse augmente la hauteur et la densité de la végétation et accroît l’ombre produite par les couverts bas et hauts d’arbustes et d’arbres. Ce processus d’augmentation de l’ombre réduit le caractère convenable de la température de l’habitat. Bredin (données inédites, 2003, dans COSEWIC, 2004) a jugé que la succession ligneuse avait causé la disparition du scinque des Prairies d’au moins quatre zones.

L’effet de l’augmentation de la litière (couche de matières végétales mortes) causée par la suppression des incendies sur l’habitat du scinque des Prairies n’est pas clair. Une meilleure isolation pourrait réduire la saison d’activité du scinque des Prairies, tandis que des brûlages réguliers réduisent la litière et peuvent entraîner une hausse de la température à la surface du sol durant la saison de croissance (Shay et al., 2001). Au Manitoba, le scinque des Prairies était plus abondant dans des champs abandonnés faisant l’objet de brûlages réguliers que dans des milieux ne subissant aucun brûlage (Pitt, 2001), tandis qu’au Manitoba, l’espèce privilégiait de l’habitat comportant un plus grand pourcentage de litière de feuilles (Krause Danielsen et al., 2014). Le contexte environnemental d’un site pourrait donc déterminer si les effets de l’accumulation ou de la réduction de la litière sont positifs ou négatifs (COSEWIC, 2017).

Le broutage par le bétail peut ralentir la succession ligneuse, mais n’est pas suffisant pour l’empêcher (Oliver, 2008). Le fauchage mécanique pour supprimer la végétation ligneuse peut permettre aux populations de scinques des Prairies de persister à court terme en l'absence d’incendie (Fitch, 2006), mais il ne serait probablement pas réalisable à l'échelle requise pour la gestion de l'espèce au Canada. Les changements climatiques pourraient ralentir le taux de succession dans l’avenir, compte tenu de la hausse des températures et de l’augmentation des conditions de sécheresse qui sont prévues au Manitoba (Lemmen et Warren, 2004). Ces changements pourraient réduire le taux de survie et l’établissement d’une végétation ligneuse dans la région (Chhin et Wang, 2002; Hogg et al., 2002; Chhin et al., 2004).

La portée de la menace est considérée comme grande (31 à 70 % de la population touchée), car la succession ligneuse est préoccupante dans une bonne partie de l’aire de répartition du scinque des Prairies, et la gravité de la menace est légère (1 à 10 % de déclin prévu aux sites touchés).

Menace 1 (UICN-CMP) – Développement résidentiel et commercial

1.1 Zones résidentielles et urbaines (impact faible)

Le développement résidentiel nuit au scinque des Prairies, car il perturbe la végétation et le sol, souvent par la conversion de prairies indigènes en jardins et en pelouses de pâturin des prés (Poa pratensis), ce qui cause la perte et la fragmentation d’habitat. Le scinque des Prairies rencontre de multiples obstacles dans les paysages résidentiels, notamment les pelouses tondues, la prédation par les animaux de compagnie et la circulation routière (Krause Danielsen et al., 2014). Des activités de développement résidentiel ont lieu près du PPSW et de la BFC Shilo, mais leur étendue est limitée dans l’aire de répartition du scinque des Prairies.

La portée de cette menace est considérée comme petite (1 à 10 % de la population touchée), et pourrait être pratiquement négligeable. La gravité de la menace serait légère (1 à 10 % de déclin prévu aux sites touchés).

5. Objectif de gestion

L’objectif de gestion établi pour le scinque des Prairies est de maintenir l’aire de répartition actuelle de toutes les populations locales dans les dunes Brandon et les dunes Lauder ainsi que de toute nouvelle population locale qui pourrait être découverte à l’avenir.

La présence du scinque des Prairies a été confirmée seulement dans une très faible proportion de l’habitat apparemment convenable du sud-ouest du Manitoba. Il est peu probable d’être en mesure d’estimer la taille des populations sans mener des activités de recherche extrêmement intensives, compte tenu de la petite taille de l’espèce (détection difficile), de son comportement discret et de sa faible densité possible dans certains habitats occupés. Il est donc actuellement impossible d’établir des objectifs quantitatifs en matière de population. Il est reconnu que l’objectif de gestion et les stratégies générales ne permettront pas nécessairement de retirer l’espèce de la liste des espèces en péril dans un avenir rapproché.

6. Stratégies générales et mesures de conservation

6.1 Mesures déjà achevées ou en cours

Évaluation, gestion, conservation et protection de l’habitat

Évaluation de l’habitat
Gestion de l’habitat
Conservation et protection

Suivi, évaluation et recherche

Évaluation
Suivi
Recherche

Communication, collaboration et mobilisation

6.2 Stratégies générales

Pour atteindre les objectifs du présent plan de gestion, trois stratégies générales sont recommandées :

  1. Évaluation, gestion, conservation et protection de l’habitat. Évaluer les menaces qui pèsent sur l’habitat aux sites occupés par le scinque des Prairies, prioriser les sites devant faire l’objet d’une protection et d’une gestion de l’habitat, déterminer les approches pour les pratiques de gestion exemplaires, et inciter les propriétaires fonciers et les gestionnaires des terres à mettre en œuvre les pratiques de gestion exemplaires.
  2. Évaluation, suivi et recherche. Effectuer des relevés pour déterminer les emplacements des populations de scinques des Prairies. Élaborer et mettre en œuvre un programme de suivi des populations (estimations de la densité, de l'abondance relative ou de l'occupation des sites) et de la qualité de l’habitat. Combler les lacunes dans les connaissances, y compris l’évaluation de l’impact des plantes envahissantes, de la suppression des incendies et du broutage; la détermination des besoins en matière de microhabitat pour orienter l’élaboration de pratiques de gestion exemplaires; la détermination des paramètres démographiques et des indices vitaux.
  3. Communication, collaboration et mobilisation. Continuer de suivre les populations pour évaluer les changements de taille et de répartition.  Cela pourrait être accompli, en partie, en mobilisant et en encourageant les propriétaires fonciers, les utilisateurs des ressources et les amateurs de plein air à communiquer leurs observations dans le cadre de projets scientifiques communautaires tels que iNaturalist.

6.3 Mesures de conservation

Tableau 4. Mesures de conservation et calendrier de mise en œuvre
Stratégie générale Mesure de conservation Prioritéa Menaces ou préoccupations traitées Échéance
1. Évaluation, gestion, conservation et protection de l’habitat Évaluer les menaces à tous les sites actuellement ou précédemment occupés Moyenne Toutes 2025 à 2034
1. Évaluation, gestion, conservation et protection de l’habitat Prioriser les sites aux fins d’atténuation des menaces, d’intendance à long terme et de préservation de l’habitat Moyenne Toutes 2025 à 2034
1. Évaluation, gestion, conservation et protection de l’habitat Participer aux activités de conservation pour mettre un terme à la perte d’habitat de prairie et de dune Élevée 2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois En permanence
1. Évaluation, gestion, conservation et protection de l’habitat Appliquer les résultats de recherche portant sur les menaces et les pratiques de gestion afin d’élaborer des pratiques de gestion exemplaires Moyenne Lacunes dans les connaissances En permanence
1. Évaluation, gestion, conservation et protection de l’habitat Déterminer des approches pour la protection de l’habitat, y compris des pratiques de gestion exemplaires pour les populations locales Moyenne Toutes En permanence
1. Évaluation, gestion, conservation et protection de l’habitat Obtenir la participation des propriétaires fonciers et des gestionnaires de terres aux activités de conservation ou d’intendance, notamment les pratiques de gestion exemplaires de l’habitat important Élevée Toutes En permanence
1. Évaluation, gestion, conservation et protection de l’habitat Suivre et évaluer l’efficacité des pratiques de gestion exemplaires mises en œuvre Élevée Toutes En permanence
2. Évaluation, suivi et recherche Effectuer des relevés pour confirmer l’existence de populations locales dans toute l’aire de répartition potentielle Moyenne Lacunes dans les connaissances 2025 à 2034
2. Évaluation, suivi et recherche Élaborer et mettre en œuvre un programme de suivi, tenant compte de la détectabilité, pour évaluer les tendances des populations et de la qualité de l’habitat Élevée Lacunes dans les connaissances 2025 à 2034
2. Évaluation, suivi et recherche Entreprendre des recherches pour étudier les besoins en matière de microhabitat, les caractéristiques génétiques des populations locales, les besoins en matière d’habitat de nidification et d’hibernation, l’étendue des déplacements, la survie saisonnière, la densité et la taille des populations et leur corrélation avec les caractéristiques de l’habitat Faible Lacunes dans les connaissances En permanence
2. Évaluation, suivi et recherche Entreprendre des recherches pour étudier l’impact potentiel des plantes envahissantes sur la viabilité des populations Moyenne 8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes 2025 à 2034
2. Évaluation, suivi et recherche Entreprendre des recherches pour étudier l’impact potentiel de la suppression des incendies et de la succession ligneuse sur la viabilité des populations Moyenne 7.1 Incendies et suppression des incendies 2025 à 2034
2. Évaluation, suivi et recherche Entreprendre des recherches pour étudier l’impact potentiel du broutage par le bétail Moyenne 2.3 Élevage de bétail 2025 à 2034
3. Communication, collaboration et mobilisation Élaborer une stratégie de communication pour sensibiliser les propriétaires fonciers, les gestionnaires des terres, les amateurs de plein air, les planificateurs de l’utilisation des terres et les municipalités à l’espèce et à ses besoins, à la protection des populations et à la gestion de l’habitat Moyenne Toutes En permanence
3. Communication, collaboration et mobilisation Utiliser des outils de communication pour sensibiliser davantage le public et les gestionnaires des terres à la situation de l’espèce, aux lois en vigueur et aux pratiques de gestion exemplaires Moyenne Toutes En permanence
3. Communication, collaboration et mobilisation Collaborer avec les gestionnaires des terres provinciales pour s’assurer que les exigences en matière de conservation sont prises en compte à tous les niveaux dans les plans de gestion visant plusieurs espèces et les plans de gestion des terres Moyenne Toutes En permanence
3. Communication, collaboration et mobilisation Faire participer les propriétaires de terres abritant des populations connues ou potentielles, notamment par la sensibilisation et la mise en œuvre de pratiques de gestion exemplaires, le signalement des occurrences et la participation aux activités de suivi Élevée 2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois
2.3 Élevage de bétail
En permanence

a « Priorité » reflète l’ampleur dans laquelle la mesure contribue directement à la conservation de l’espèce ou est un précurseur essentiel à une mesure qui contribue à la conservation de l’espèce. Les mesures à priorité élevée sont considérées comme étant celles les plus susceptibles d’avoir une influence immédiate et/ou directe sur l’atteinte de l’objectif de gestion de l’espèce. Les mesures à priorité moyenne peuvent avoir une influence moins immédiate ou moins directe sur l’atteinte de l’objectif de gestion, mais demeurent importantes pour la gestion de la population. Les mesures de conservation à faible priorité auront probablement une influence indirecte ou progressive sur l’atteinte de l’objectif de gestion, mais sont considérées comme des contributions importantes à la base de connaissances ou à la participation du public et à l’acceptation de l’espèce par le public.

6.4 Commentaires à l’appui des mesures de conservation et du calendrier de mise en œuvre

Bien que la majeure partie de l’habitat de prairie potentiel restant du scinque des Prairies soit située dans des dunes vallonnées, où la pente et les sols sablonneux limitent les pertes dues à la culture, des activités de conservation sont nécessaires pour prévenir toute nouvelle perte d’habitat de prairie. La dégradation de la qualité de l’habitat due aux plantes envahissantes et la suppression des incendies favorisant la succession ligneuse dans l’habitat de prairie sont des préoccupations qui nécessitent une évaluation rapide et des mesures de gestion accrues. La conservation et la remise en état de l’habitat de prairie peuvent être réalisées grâce à divers programmes, notamment des accords d’intendance et de gestion des terres, des servitudes de conservation et l’achat de terres. De vastes programmes, y compris des programmes de vulgarisation, des réformes de politiques et des incitatifs fiscaux, pourraient également contribuer à la conservation et au maintien d’un habitat de prairie de qualité pour le scinque des Prairies.

Il faudrait effectuer des relevés stratégiques pour détecter l’emplacement des populations de scinques des Prairies dans l’ensemble de l’aire de répartition potentielle de l’espèce dans les prairies. Ces relevés peuvent mettre à profit les cartes existantes de l’habitat de prairie et un protocole de relevé qui garantit des activités de relevé suffisantes pour fournir une probabilité raisonnable de détection. L’évaluation des éléments du paysage et du microhabitat au cours de ces relevés peut permettre de mieux comprendre les besoins en matière d’habitat aux fins d’élaboration de pratiques de gestion exemplaires. Des programmes de recherche visant à combler les principales lacunes dans les connaissances, en particulier sur les effets des plantes envahissantes, de la suppression des incendies et du broutage par le bétail, s’imposent pour orienter les mesures de protection de l’habitat et les méthodes de surveillance des populations de scinques des Prairies et de l’habitat de prairie.

Des activités de communication sont en cours et constituent des outils importants pour la mise en œuvre de la gestion et de la protection de l’habitat par l’entremise de la mobilisation des propriétaires fonciers et des gestionnaires des terres. La sensibilisation communautaire auprès des propriétaires fonciers et au moyen du site Web « Save our Skink » (anglais seulement) et des célébrations annuelles du Skinkfest au PPSW devrait se poursuivre.

7. Mesure des progrès

Les indicateurs de rendement présentés ci-dessous proposent un moyen de mesurer les progrès vers l’atteinte des objectifs de gestion et de faire le suivi de la mise en œuvre du plan de gestion.

8. Références

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Annexe A : Effets sur l’environnement et sur les espèces non ciblées

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmesNote de bas de page 7. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement, et d’évaluer si les résultats d’un document de planification du rétablissement peuvent affecter un élément de l’environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durableNote de bas de page 8 (SFDD).

La planification de la conservation vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que la mise en œuvre de plans de gestion peut, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le plan de gestion lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

La conservation de la prairie mixte reposant sur des sols sablonneux, élément principal du présent plan de gestion, n’a pas d’effet négatif sur d’autres espèces sauvages. La protection et la gestion de l’habitat de prairie du scinque des Prairies seront bénéfiques pour des plantes rares, y compris des espèces inscrites sur la liste des espèces en péril du gouvernement fédéral, comme la dalée velue (Dalea villosa), le tradescantie de l’Ouest (Tradescantia occidentalis) et le chénopode glabre (Chenopodium subglabrum), ainsi que certaines espèces d’oiseaux inscrites, comme le Pipit de Sprague (Anthus spragueii).

L’élaboration et la promotion de pratiques de gestion exemplaires en agriculture seront bénéfiques non seulement pour le scinque des Prairies, mais aussi pour d’autres espèces qui utilisent de l’habitat semblable.

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