Starique de Cassin (Ptychoramphus aleuticus) : plan de gestion proposition 2025

Titre officiel : Plan de gestion du Starique de Cassin (Ptychoramphus aleuticus) au Canada proposition 2025

Loi sur les espèces en péril
Série de Plans de gestion

Photo de couverture de la Starique de Cassin
Starique de Cassin
Information sur le document

Référence recommandée :

Environnement et Changement climatique Canada. 2025. Plan de gestion du Starique de Cassin (Ptychoramphus aleuticus) au Canada [Proposition]. Série de Plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril. Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa. v + 46 p.

Version officielle

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La version non officielle des documents de rétablissement est publiée en format HTML, et les hyperliens étaient valides à la date de publication.

Pour télécharger le présent plan de gestion ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, y compris les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les descriptions de résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes portant sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en périlNote de bas de page 1.

Photographie de la couverture : Starique de Cassin. Photo prise 24 km au large de Newport, en Oregon (États‑Unis), le 16 juillet 2013. (Photo de Caleb Putnam, sous licence Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 Generic par Wikimedia Commons.)

Also available in English under the title "Management Plan for the Cassin’s Auklet (Ptychoramphus aleuticus) in Canada [Proposed]"

© Sa Majesté le Roi du chef du Canada, représenté par le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, 2025. Tous droits réservés.

ISBN
N° de catalogue

Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.

Préface

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996)Note de bas de page 2, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au CanadaNote de bas de page 3. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29)Note de bas de page 4 (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des plans de gestion pour les espèces inscrites comme étant préoccupantes et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés dans les cinq ans suivant la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.

Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada est le ministre compétent en vertu de la LEP à l’égard du Starique de Cassin et a élaboré ce plan de gestion conformément à l’article 65 de la LEP. Dans la mesure du possible, ce plan de gestion a été élaboré en collaboration avec d’autres ministères fédéraux, la Province de la Colombie‑Britannique, des organisations et des gouvernements autochtones et d’autres organismes, en vertu du paragraphe 66(1) de la LEP.

La réussite de la conservation de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent plan. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement et Changement climatique Canada, Parcs Canada ou toute autre autorité responsable. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont invités à appuyer et à mettre en œuvre ce plan pour le bien du Starique de Cassin et de l’ensemble de la société canadienne. La mise en œuvre du présent plan de gestion est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des autorités responsables et organisations participantes.

Remerciements

Louise Blight a rédigé le présent plan de gestion et Alan Burger a effectué l’évaluation des menaces. Ross Vennesland et Linda Takahashi (Service canadien de la faune, Environnement et Changement climatique Canada) ont supervisé la préparation du plan de gestion et élaboré l’objectif de gestion. Adam Lee, Ross Vennesland et Linda Takahashi ont produit les cartes de répartition. Merci à Kerry Woo, qui a fourni de l’information sur les mesures de conservation du Starique de Cassin, actuelles et prévues, dans les colonies canadiennes de l’espèce, à Michael Rodway, qui a fourni des données à jour sur les populations des colonies, à Laurie Wilson, qui a fourni des renseignements sur les mesures de biosécurité liées au virus H5N1 et des données actualisées sur les tendances observées dans les colonies surveillées, ainsi qu’à David Bradley, qui a fourni de l’information sur la surveillance des espèces envahissantes. Les commentaires de Doug Bertram, Diane Casimir, Eric Gross, Mark Hipfner, Praveen Jayarajan, Peter Sinkins, Emily Upham-Mills, Ross Vennesland, Megan Willie et Laurie Wilson ont contribué à améliorer le plan de gestion.

Sommaire

Le Starique de Cassin (Ptychoramphus aleuticus) est un petit oiseau gris brunâtre appartenant à la famille des Alcidés. Près des trois quarts de la population mondiale de l’espèce se reproduisent en Colombie‑Britannique, où il y aurait environ 62 colonies existantes. Ces colonies se trouvent au nord et au centre de la côte continentale, à Haida Gwaii et sur la côte ouest de l’île de Vancouver. La plupart des individus nichent dans quelques colonies de très grande taille situées le long de la côte extérieure de la Colombie‑Britannique, sur les îles Scott et sur les îles formant la côte ouest de Haida Gwaii, où ils ont facilement accès aux eaux du rebord du plateau continental. Les autres colonies de l’espèce sont petites. Environ 70 % des individus qui se reproduisent au Canada nichent dans une seule colonie éloignée, qui se trouve sur l’île Triangle, dans l’archipel des îles Scott.

Le Starique de Cassin passe la majeure partie de sa vie dans les eaux littorales et extracôtières productives, et ne vient à terre que pendant la période de reproduction. Pratiquement sans défense contre les prédateurs terrestres, il a donc besoin d’îles exemptes de mammifères introduits, comme les rats (Rattus spp.) et le raton laveur (Procyon Lotor), pour se reproduire.

L’espèce a été désignée préoccupante par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en 2014. Il est présumé que la population est en déclin, mais le suivi de la population qui avait été effectué en date de la désignation était insuffisant pour déterminer les tendances. Outre les mammifères prédateurs introduits sur les îles abritant des colonies, les principales menaces qui pèsent sur le Starique de Cassin sont surtout liées à son aire de répartition marine. Ces menaces comprennent les risques de déversements d’hydrocarbures chroniques (faible volume continu) et aigus (catastrophiques) ainsi que les effets de la hausse de la fréquence et de l’intensité des épisodes de réchauffement des eaux sur les proies zooplanctoniques, qui touchent la productivité et la survie des adultes. Comme il ne produit qu’un seul œuf par année, le Starique de Cassin est particulièrement vulnérable à la mortalité chez les adultes, qui réduit le nombre d’individus capables de se reproduire au sein de la population.

L’objectif de gestion pour le Starique de Cassin au Canada consiste à stabiliser la population en déclin dans l’ensemble de l’aire de répartition actuelle de l’espèce. Les stratégies générales qui seront utilisées pour atteindre cet objectif sont les suivantes :

  1. réduire les effets négatifs des activités pétrolières et gazières extracôtières dans l’habitat marin du Starique de Cassin
  2. réduire les effets des espèces de mammifères introduites sur les colonies
  3. réduire le risque d’éclosions de maladies infectieuses dans les colonies de nidification
  4. gérer et réduire le risque de déversement d’hydrocarbures dans l’aire de répartition marine du Starique de Cassin
  5. accroître la protection de l’habitat marin du Starique de Cassin
  6. effectuer des relevés de population dans les colonies de nidification

Douze mesures de conservation sont recommandées pour appuyer la mise en œuvre des stratégies générales et l’atteinte de l’objectif de gestion. Ces mesures sont décrites à la section 6 du présent plan de gestion.

1. Évaluation de l’espèce par le COSEPAC

Date de l’évaluation : Novembre 2014

Nom commun (population) : Starique de Cassin

Nom scientifique : Ptychoramphus aleuticus

Statut selon le COSEPAC : Préoccupante

Justification de la désignation : Environ 75 % de la population mondiale de cet oiseau de mer qui niche à même le sol se retrouve en Colombie-Britannique. Dans l’ensemble, on estime que la population canadienne est en déclin, mais le suivi de la population a été insuffisant pour déterminer la taille et les tendances. L’espèce fait face aux menaces posées par les mammifères prédateurs qui ont été introduits sur les îles où elle se reproduit. Les prédateurs ont été retirés de certaines colonies de reproduction, mais il est probable qu’une gestion continue des prédateurs sera nécessaire pour maintenir l’espèce. L’espèce fait également face à d’autres menaces lorsqu’elle s’alimente en mer, incluant les effets à grande échelle des changements climatiques sur ses proies océaniques, et les risques posés par le mazoutage.

Présence au Canada : Colombie‑Britannique, océan Pacifique

Historique du statut selon le COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en novembre 2014 (nouveau)

* Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.

2. Information sur la situation de l’espèce

À l’échelle mondiale, le Starique de Cassin a été désigné espèce « quasi menacée », selon les critères A2abce+3bce+4abceNote de bas de page 5 de l’UICN (2020; Birdlife International, 2022). Au Canada, le Starique de Cassin est inscrit à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril comme espèce préoccupante (22 mai 2019). Au Mexique, le Starique de Cassin a été désigné espèce « Sujetas a Protección Especial » (un statut équivalent à celui d’espèce préoccupante; SEMARNAT, 2010).

Les cotes de conservation du Starique de Cassin sont fournies au tableau 1.

Selon les estimations, environ 75 à 80 % de la population mondiale de Stariques de Cassin se reproduit au Canada (COSEWIC, 2014; NatureServe, 2022).

Tableau 1. Cotes de conservation du Starique de Cassin (BC Conservation Data Centre, 2018; NatureServe, 2022)

Cote mondiale (G)

Cote nationale (N)

Cote infranationale (S)

G4

Canada : N4

États‑Unis : N4

Colombie‑Britannique : S2B, S3N

Alaska : S4

Washington : S3

Oregon : S2B

Californie : S2S4

Définitions des cotes de Natureserve : SX : Présumée disparue; SH : Possiblement disparue; S1 : Gravement en péril; S2 : En péril; S3 : Vulnérable; S4 : Apparemment en sécurité; S5 : En sécurité; SNR/SU/SNA : Pas de rang; B : Population reproductrice; N : Population non reproductrice. L’attribution d’une cote combinée (par exemple S2S4) reflète l’incertitude entourant la situation de l’espèce à l’échelle territoriale considérée.

3. Information sur l’espèce

3.1. Description de l’espèce

Le Starique de Cassin est un petit alcidéNote de bas de page 6 (de 150 à 200 g; 23 cm; Ainley et al., 2020); la tête est ronde et le cou, le corps et la queue sont courts, ce qui donne à l’oiseau une apparence trapue. Le plumage des parties supérieures est gris ardoise à gris brunâtre. La partie inférieure de la poitrine, le ventre et le dessous de la queue sont blanchâtres. L’iris est pâle (adultes) ou brun (individus immatures), et il y a un petit croissant blanc juste au‑dessus de l’œil. Les pieds et les pattes sont bleu pâle. Pour obtenir des renseignements généraux sur la biologie et le cycle vital du Starique de Cassin, consulter le rapport de situation du COSEPAC (COSEWIC, 2014) et diverses publications en ligne (par exemple Hipfner, 2015; Audubon, 2022). Une description complète de l’espèce rédigée par Ainley et al. (2020) a été publiée dans Birds of the World, mais elle n’a pas été mise à jour depuis la publication initiale dans Birds of North America (2011; D.G. Wilson, comm. pers.).

3.2. Population et répartition de l’espèce

Le centre de l’aire de reproduction du Starique de Cassin se trouve au Canada (figure 1; figure 2). À l’échelle mondiale, l’espèce niche sur des îles côtières et extracôtières depuis la Basse‑Californie, au Mexique, jusqu’aux îles Aléoutiennes occidentales, en Alaska et, à l’occasion, jusqu’en Sibérie et au Japon (îles Kurile; COSEWIC, 2014; Drew et al., 2005; Ainley et al., 2020; figure 1). Au Canada, le Starique de Cassin nicherait actuellement dans quelque 62 colonies en Colombie‑Britannique (B.C. Conservation Data Centre, 2018; figure 2; annexe B). L’espèce occupait autrefois 73 colonies dans la province (Rodway et al., 2016, 2020, 2022, en préparation; J. Hirner, comm. pers.). La plupart des individus nichent dans quelques colonies de très grande taille situées le long de la côte extérieure de la Colombie‑Britannique, sur les îles Scott et sur les îles formant la côte ouest de Haida Gwaii, où ils ont facilement accès aux eaux du rebord du plateau continental. Les autres colonies de l’espèce sont petites. La majeure partie de la population canadienne (plus ou moins 70 % ou environ 55 % de la population mondiale; COSEWIC, 2014; B.C. Conservation Data Centre, 2018) occupe un seul site : l’île Triangle dans l’archipel éloigné des îles Scott, au large de la pointe nord‑ouest de l’île de Vancouver. Environ 22 % de la population canadienne se reproduit dans l’archipel Haida Gwaii (Rodway et al., 1991).

Le Starique de Cassin ne vient à terre que pour se reproduire; l’aire de répartition marine de l’espèce est illustrée aux figures 1 et 2. La répartition marine de l’espèce semble varier au cours de la période de reproduction (les individus de l’île Triangle se déplacent vers le large, s’éloignant du plateau continental au fil de la saison de reproduction; Hipfner et al., 2014; Bertram et al., 2017) et d’une année à l’autre (Adams et al., 2004; Boyd et al., 2008; Bertram et al., 2017a; Domalik et al., 2018). Au cours des années où la disponibilité des proies était adéquate (c.‑à‑d. que les proies étaient suffisamment abondantes pour l’élevage des oisillons), la plupart des individus qui nichent sur l’île Triangle cherchaient de la nourriture dans des zones d’eau profonde (de 1 200 à 2 000 m) situées de 30 à 50 km au large du rebord du plateau continental. Toutefois, au cours des années où la nourriture se faisait rare, les stariques cherchaient principalement de la nourriture à environ 80 km au nord de la colonie, près de l’embouchure d’un canyon extracôtier, dans des eaux d’environ 725 m de profondeur (Boyd et al., 2008; Bertram et al., 2017a). À Haida Gwaii, les individus nicheurs cherchaient principalement de la nourriture près du rebord du plateau continental, mais aussi au‑dessus de monts sous‑marins (Vermeer et al., 1985). Pendant la période internuptiale, le Starique de Cassin se rencontre dans les eaux littorales depuis le sud‑est de l’Alaska jusqu’à la Basse‑Californie, principalement dans les eaux près du rebord du plateau continental (isobathe de 200 m) et plus au large (COSEWIC, 2014; Studholme et al., 2019).

Carte de l'aire de répartition mondiale du Starique de Cassin, lire la description détaillée

Figure 1. Aire de répartition mondiale du Starique de Cassin (Ptychoramphus aleuticus). La carte indique le nombre moyen d’individus observés dans les carrés de 50 km de côté entre 1973 et 2019. Source : North Pacific Pelagic Seabird Database (Drew et al., 2005).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Cassins’s Auklet distribution and density in the North Pacific Ocean = Répartition et densité du Starique de Cassin dans l’océan Pacifique Nord

Legend = Légende

Mean number of Cassin’s Auklet per 2500 km2 = Nombre moyen de Stariques de Cassin par 2 500 km2

WGS 1984 Equal Earth Americas = Système géodésique mondial 1984, projection Equal Earth – Amériques

United States = États‑Unis

North Pacific Ocean = Océan pacifique nord

Description longue

La figure 1 indique le nombre moyen de Stariques de Cassin observés entre 1972 et 2019 dans des carrés de quadrillage de 50 km× 50 km dans l’océan Pacifique Nord. À l’échelle mondiale, l’espèce niche sur des îles côtières et extracôtières depuis la Basse‑Californie, au Mexique, jusqu’aux îles Aléoutiennes occidentales, en Alaska. Les zones où le nombre moyen de Stariques de Cassin observés est de 1 à 10 se trouvent tout le long de la côte de la Colombie‑Britannique jusqu’aux Aléoutiennes occidentales, en Alaska. Il y a 38 zones réparties le long de la côte de la Colombie-Britannique jusqu’aux îles Aléoutiennes occidentales, en Alaska, où le nombre moyen d’individus observés est de 11 à 25. Il y a aussi 13 zones le long de la côte de la Colombie-Britannique jusqu’aux îles Aléoutiennes occidentales, en Alaska, où le nombre moyen de Stariques de Cassin observés est de 25 à 290.

Carte de l’aire de répartition canadienne du Starique de Cassin, lire la description détaillée

Figure 2. Aire de répartition canadienne du Starique de Cassin (Ptychoramphus aleuticus). La carte indique le nombre moyen d’individus observés dans les carrés du quadrillage de 25 km entre 1973 et 2019 ainsi que l’emplacement des colonies connues et des mentions de l’espèce dans eBird. Sources : North Pacific Pelagic Seabird Database (Drew et al., 2005), eBird (https://ebird.org/home) et L. Wilson (comm. pers.).

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Cassins’s Auklet distribution and density in Canada = Répartition et densité du Starique de Cassin au Canada

Legend = Légende

Mean number of Cassin’s Auklet per 625km2 = Nombre moyen de Stariques de Cassin par 625 km2

Cassin’s Auklet eBird location = Emplacement des mentions du Starique de Cassin dans eBird

Cassin’s Auklet nesting colony = Colonie de nidification du Starique de Cassin

Canada Lambert Conformal Conic = Projection conique conforme de Lambert, Canada

U.S.A = États‑Unis

Pacific Ocean = Océan Pacifique

Description longue

La figure 1 indique le nombre moyen de Stariques de Cassin observés entre 1973 et 2019 dans des carrés de quadrillage de 25 km× 25 km au Canada. Les zones où le nombre moyen d’individus observés est de 1 à 10 longent toute la côte du Pacifique de la Colombie‑Britannique. Il y a 34 zones réparties le long de la côte de la Colombie-Britannique où le nombre moyen de Stariques de Cassin observés est de 11 à 50. Il y a aussi 9 zones le long de la côte de la Colombie-Britannique où le nombre moyen d’individus observés est de 51 à 500. De plus, il y a de nombreuses mentions de Stariques de Cassin dans eBird, notamment le long de la côte extérieure de la Colombie-Britannique et sur le territoire de cette province. La plupart des Stariques de Cassin nichent dans quelques très grandes colonies situées le long de la côte extérieure de la Colombie‑Britannique, sur les îles Scott et d’autres îles le long de la côte ouest de Haida Gwaii.

Selon le plus récent rapport de situation fondé sur les données recueillies lors des derniers relevés complets effectués dans chaque colonie (de 1977 à 2011), la population canadienne de Stariques de Cassin était estimée à environ 2,69 millions d’individus matures, et comptait probablement entre 1 et 3 millions d’individus (COSEWIC, 2014). Au moment de la rédaction du présent plan de gestion, les estimations les plus récentes des colonies indiquaient que la population comptait 2,64 millions d’individus (toutefois, plus de 90 % des dénombrements dataient des années 1970, 1980 ou 1990; annexe B). En se fondant sur les déclins de population observés dans le système du courant de Californie depuis les relevés initiaux, le Conservation Data Centre (CDC) de la Colombie‑Britannique a estimé que la population canadienne de Stariques de Cassin comptait de 1,5 à 2,5 millions d’oiseaux, y compris les individus non nicheurs, en 2018 (B.C. Conservation Data Centre, 2018). Il convient de noter que le CDC de la Colombie‑Britannique (B.C. Conservation Data Centre,2018) mentionne erronément que le COSEPAC (COSEWIC, 2014) a signalé un déclin de 40 % du nombre de terriers occupés dans les parcelles de suivi permanentes sur l’île Triangle. En fait, le COSEPAC indique qu’il y a eu une baisse de 40 % du nombre de terriers dans ces parcelles sur une période de 20 ans (de 1989 à 2009; baisse de 2,5 % par année; aucune donnée sur les taux d’occupation), le déclin s’étant amorcé vers 1990 (Rodway et Lemon, 2011). Selon les plus récentes données (L. Wilson, comm. pers.), le nombre moyen de terriers de Stariques de Cassin a connu une baisse statistiquement non significative de 0,05 % par année dans les parcelles permanentes de toutes les colonies faisant l’objet d’un suivi en Colombie‑BritanniqueNote de bas de page 7 (IC à 95 % : -0,5 %, 0,5 %; de 1984 à 2019), ce qui semblait indiquer une baisse à long terme de la population d’environ 2 % (IC à 95 % : -17 %, 19 %). Les plus récentes tendances à court terme (de 2009 à 2019) indiquent des augmentations de 1,1 % par année (IC à 95 % : -0,6 %, 2,8 %), qui se traduisent par une augmentation à court terme statistiquement non significative de la population suivie d’environ 11 % (IC à 95 % : -6 %, 31 %). Toutefois, la colonie de Stariques de Cassin de l’île Triangle est si populeuse par rapport à toutes les autres, qu’elle a une influence prédominante dans la région. En 2019, la tendance à long terme indiquait que la population de cette colonie diminuait de 0,3 % par année (IC : -0,9 %, 0,5 %), soit une baisse globale de 8,6 % (IC : -27 %, 17 %), tandis que la plus récente tendance à court terme, de 2009 à 2019, correspondait à une augmentation de 1,1 % par année (-0,4 %, 2,6 %), soit une augmentation à court terme statistiquement non significative de 11,3 % (-4 %, 29 %) au cours de la dernière décennie (L. Wilson, comm. pers.). Si l’on tient uniquement compte des données récentes, soit celles de 2009 à 2019, les tendances indiquent des augmentations qui ne sont pas statistiquement significatives. Il convient de noter que le programme de suivi de parcelles permanentes a été conçu pour signaler les déclins potentiels, plutôt que pour estimer les changements quantitatifs dans la population (Rodway et Lemon, 2011; M. Rodway, comm. pers.), et que, étant donné que bon nombre des parcelles ont été placées dans des aires de nidification à forte densité (Rodway et Lemon, 2011), les changements peuvent se produire plus lentement que dans les zones moins densément peuplées des colonies.

La disparition relativement récente de la colonie des rochers Seabird (sud‑ouest de l’île de Vancouver; population estimée à moins de 500 couples en 1988; annexe B) possiblement attribuable à la déprédation par la loutre du Canada (Lontra canadensis; Carter et al., 2012) et l’introduction de rats (Rattus spp.) sur l’île Ramsay, qui abrite une importante colonie de Stariques de Cassin (plus de 25 000 couples; Parks Canada, 2021; L. Wilson, comm. pers.; annexe B), montre que des colonies entières demeurent vulnérables aux prédateurs indigènes et non indigènes.

3.3. Besoins du Starique de Cassin

Le Starique de Cassin est un oiseau marin qui a besoin d’un habitat terrestre pour la reproduction et d’un habitat marin abritant des proies convenables pour l’alimentation, la migration et l’hivernage (tableau 1). Les besoins du Starique de Cassin en matière d’habitat terrestre ont fait l’objet d’études approfondies et sont bien décrits dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce (Ainley et al., 2020). C’est également le cas de l’utilisation de l’habitat marin pendant la période de reproduction autour des grandes colonies (par exemple, Adams et al., 2004; Boyd et al., 2008; Bertram et al., 2017a; Domalik et al., 2018; Ainley et al., 2020). Les détails de l’utilisation de l’habitat marin en dehors de la période de reproduction sont moins bien compris et reposent principalement sur les données recueillies lors de relevés par transect réalisés à bord de navires. Cependant, le géomarquage de Stariques de Cassin dans le cadre de récentes études a permis d’obtenir plus de renseignements sur l’aire d’hivernage de l’espèce (Studholme et al., 2019; Johns et al., 2020).

Besoins en matière d’habitat terrestre

Le Starique de Cassin est décrit comme une espèce qui choisit ses sites de nidification de façon « opportuniste » (Ainley et al., 2020). Dans l’ensemble de son aire de répartition, l’espèce niche sur des îles extracôtières, plus précisément dans des cavités comme des crevasses rocheuses ou des terriers creusés, sur le sol dénudé sous le couvert de végétaux, de rochers ou de bois de grève, ou même dans des nichoirs artificiels. Tout type de milieu insulaire peut être utilisé, qu’il s’agisse de terrains plats, de falaises ou de zones arborées ou dénudées (Ainley et al., 2020). Au Canada, le Starique de Cassin niche principalement dans des terriers creusés dans différents milieux. À Haida Gwaii, 75 % des nids se trouvaient sous un couvert arboré, et 25 %, à un site dépourvu d’un tel couvert (Vermeer et Lemon, 1986). La plupart des terriers de nidification se trouvaient sous des arbres, des souches, des racines ou des troncs d’arbres tombés au sol (55 %) ou dans des touffes de graminées (33 %). Huit pour cent des terriers avaient été creusés dans des zones dénudées ou des touffes de mousse, et 4 % des nids se trouvaient dans des crevasses rocheuses. La nidification dans des crevasses rocheuses est plus fréquente dans l’aire de répartition américaine de l’espèce, par exemple, dans le sud‑est des îles Farallon, en Californie, où 49 % des nids se trouvaient dans ce type de milieu (Ainley et al., 2020). Sur les îles Triangle et Sartine, des îles dépourvues d’arbres qui font partie de l’archipel canadien des îles Scott et qui abritent les plus importantes populations de Stariques de Cassin au monde, l’espèce préfère nicher à l’intérieur de terriers dans des milieux ouverts, généralement escarpés et dominés par des touffes de deschampsie cespiteuse (Deschampsia cespitosa), et elle évite les zones dominées par des individus de grande taille de la ronce remarquable (Rubus spectabilis). Certains terriers de nidification se trouvent dans des zones dominées par des ronces remarquables de petite taille, mais à des densités beaucoup plus faibles (Hipfner et al., 2010; Rodway et al., 2017).

Sur l’île Frederick, à Haida Gwaii, la plupart des oiseaux nichent à moins de 100 m du rivage (Vermeer et Lemon, 1986). Ailleurs dans l’aire de répartition de l’espèce, des terriers ont été creusés jusqu’à plusieurs centaines de mètres de la côte (Johnsgard, 1987). Sur l’île Triangle, l’espèce niche à différentes altitudes (jusqu’au plateau central de l’île, qui s’élève à environ 200 m; Vermeer et al., 1979). Les terriers sont de forme et de longueur variables, selon le substrat, et leur orientation ne semble pas déterminée par l’exposition au soleil ou aux vents dominants (Ainley et al., 2020). L’utilisation de l’habitat terrestre (nidification) en dehors de la période de reproduction n’a pas été observée au Canada. Cependant, dans les portions méridionales de l’aire de répartition de l’espèce, en l’occurrence sur les îles Farallon, des couples et des individus non appariés utilisent des terriers et des crevasses rocheuses pour se reposer et socialiser pendant la période internuptiale (Ainley et al., 2020).

Le déclin et la disparition des populations locales sont survenus à la suite de l’introduction de mammifères prédateurs — principalement des rats, le vison d’Amérique (Neovison vison) et le raton laveur (Procyon Lotor) — dans les îles éloignées abritant des colonies. Cela signifie que le Starique de Cassin a besoin d’îles exemptes de tels prédateurs (cf. Regehr et al., 2007). L’irruption ou le rétablissement de populations de mammifères indigènes peuvent également rendre les habitats insulaires non convenables pour le Starique de Cassin : la déprédation continue exercée par la loutre du Canada pourrait avoir entraîné la disparition de la population des rochers Seabird, en Colombie‑Britannique, entre 2002 et 2011 (Carter et al., 2012). Cependant, la déprédation continue des œufs par des souris indigènes (Peromyscus keeni) sur l’île Triangle n’a pas rendu l’habitat non convenable pour le Starique de Cassin (Ronconi et Hipfner, 2009).

Besoins en matière d’habitat marin

Pendant la saison de reproduction, le Starique de Cassin est associé aux éléments océanographiques à mésoéchelleNote de bas de page 8 qui favorisent le rassemblement des proies zooplanctoniques dans l’aire d’alimentationNote de bas de page 9 de la colonie (Boyd et al., 2008; Bertram et al., 2017a; Domalik et al., 2018; Ainley et al., 2020). Ces éléments comprennent le domaine de remontée d’eau du courant de Californie et la zone de plongée d’eau du courant d’Alaska (Bertram et al., 2005). Les éléments particuliers des conditions océanographiques convenables varient en fonction de phénomènes océanographiques et atmosphériques à grande échelle (Bertram et al., 2017a; Hipfner et al., 2020). Les principales proies sont les copépodes (Neocalanus cristatus), les euphausiacés (Thysanoessa spp. et Euphausia pacifica) et les larves de poissons (Hipfner, 2008; Hipfner et al., 2014). Il existe un lien entre le succès de reproduction global du Starique de Cassin et la faible température des eaux de surface (température à la surface de la mer moyenne d’environ 7 °C en avril; Bertram et al., 2009), laquelle est associée à la période de disponibilité de proies riches en lipides, soit le N. cristatus (cette espèce de copépode est plus abondante et sa période de disponibilité est prolongée durant les années fraîches; Bertram et al., 2001, 2009; Hedd et al., 2002; Hipfner, 2008). Les années chaudes (température à la surface de la mer moyenne d’environ 9 °C en avril; Bertram et al., 2009) ont un effet négatif sur les populations de proies, et elles se traduisent par une diminution du succès de reproduction et de la masse des oisillons (Bertram et al., 2001, 2017 b; Hipfner, 2008).

Jusqu’à récemment, l’utilisation de l’habitat marin pendant la période internuptiale n’était pas bien définie. De récentes études de marquage donnent à penser que le Starique de Cassin cible des zones distinctes abritant un habitat marin de bonne qualité, y compris des fronts océaniques et des zones d’eaux fraîches de tourbillons à mésoéchelle, et évitent les zones où la température à la surface de la mer est plus élevée (Studholme et al., 2019; Johns et al., 2020). Studholme et al. (2019) fournissent des détails sur les zones géographiques utilisées par la population canadienne de Stariques de Cassin pendant la période internuptiale. Durant les années où les eaux sont chaudes, le taux de survie à l’hiver peut être faible, comme cela a été le cas lors d’une récente vague de chaleur marine généralisée (« Le Blob », 2014-2015; Kintisch, 2015), qui a changé la composition de la communauté zooplanctonique et favorisé les proies de moindre qualité (c.‑à‑d. faible teneur en lipides) ou de petite taille, ce qui a entraîné une mortalité massive de Stariques de Cassin (Jones et al., 2018).

Tableau 2. Résumé des fonctions et éléments essentiels de l’habitat du Starique de Cassin au Canada

Stade du cycle vital

Fonction

Élément

Caractéristiques

Œuf, oisillon avant l’envol, adulte

Ponte, développement et éclosion; élevage de l’oisillon; renforcement des liens du couple; abri

Terrier de nidification

  • Température : de 5,7 à 12,2 °C (île Triangle, terriers de Macareux rhinocéros [Cerorhinca monocerata] adjacents; Blight et al., 2010)
  • Longueur : jusqu’à environ un mètre
  • Chambre de nidification : non tapissée de végétaux (Ainley et al., 2020)
  • Substrat : adéquat pour la construction de terriers pouvant résister aux perturbations pendant la période de nidification, par exemple tempêtes

Adulte, individu juvénile

Ponte; développement de l’oisillon; appariement (probable) et renforcement des liens du couple

Colonie insulaire

  • Possibilité d’échange d’information liée à la phénologie de reproduction, à la disponibilité pour l’accouplement et à l’emplacement des sites d’alimentation
  • Exempte de prédateurs introduits
  • Exempte de perturbations anthropiques, comme le piétinement et la pollution lumineuse

Oisillon à l’envol, individu immature, adulte

Alimentation, hivernage

Milieux marins

  • Production adéquate de proies zooplanctoniques riches en lipides (principalement des copépodes du genre Neocalanus, mais aussi des euphausiacés [Thysanoessa spp. et Euphausia Pacifica] et des poissons juvéniles; Hipfner, 2008; Bertram et al., 2017a) pour maintenir les populations
  • Éléments océanographiques physiques qui concentrent localement les proies dans l’aire d’alimentation des colonies (jusqu’à une distance d’environ 100 km) pendant la période de reproduction
  • Éléments océaniques à mésoéchelle convenables7, et processus qui maintiennent ces éléments à terre et au large pendant la période internuptiale
  • Environnement marin élargi convenable pour les oiseaux marins : quantités limitées de polluants comme les hydrocarbures, les plastiques et l’excès de lumière artificielle
  • Températures à la surface de la mer correspondant aux fourchettes saisonnières historiques, et eaux fraîches autour des colonies de nidification durant certaines années (surtout au printemps) et au cours de l’hiver

3.3.1. Facteurs limitatifs

Le Starique de Cassin commence à se reproduire à l’âge de 3,4 ans en moyenne (plage de 2 à 10 ans; mode et médiane de 3 ans) et ne pond qu’un seul œuf par année (Pyle, 2001; Ainley et al., 2020). À l’instar d’autres espèces d’oiseaux marins longévives, la population de Stariques de Cassin est limitée par un faible taux de reproduction et elle est particulièrement vulnérable à la mortalité adulte. La durée d’une génération est estimée à 7 ans, et le taux de survie annuel des adultes est de 0,8 à 0,9 (Gaston, 1992; COSEWIC, 2014). La croissance des colonies de Stariques de Cassin s’accompagne d’une augmentation de l’apport en nutriments dans l’habitat terrestre, apport susceptible de favoriser la croissance de la ronce remarquable et d’accroître le pourcentage de couverture de cette espèce, entraînant ainsi une diminution de la qualité de l’habitat du Starique de Cassin (Ydenberg et al., 2021).

4. Menaces

4.1. Évaluation des menaces

L’évaluation des menaces pesant sur le Starique de Cassin se fonde sur le système unifié de classification des menaces de l’UICN‑CMP (Union internationale pour la conservation de la nature‑Partenariat pour les mesures de conservation; Salafsky et al., 2008). Les menaces sont définies comme étant les activités ou les processus immédiats qui ont entraîné, entraînent ou pourraient entraîner la destruction, la dégradation et/ou la détérioration de l’entité évaluée (population, espèce, communauté ou écosystème) dans la zone d’intérêt (mondiale, nationale ou infranationale). Ce processus d’évaluation ne tient pas compte des facteurs limitatifs. Aux fins de l’évaluation des menaces, seules les menaces actuelles et futures sont considérées. Les menaces historiques, négligeables ou non applicables, les effets indirects ou cumulatifs des menaces ou toute autre information pertinente qui aiderait à comprendre la nature des menaces sont présentés dans la section Description des menaces.

Tableau 3. Évaluation du calculateur de menacesNote de bas de page 10

Menacea

Description de la menace

Impactb

Portéec

Gravitéd

Immédiatetée

1

Développement résidentiel et commercial

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1‑10 %)

Élevée (toujours présente)

1.3

Zones touristiques et récréatives

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1‑10 %)

Élevée (toujours présente)

2

Agriculture et aquaculture

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Faible (possiblement à long terme, > 10 ans ou 3 générations)

2.4

Aquaculture en mer et en eau douce

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Faible (possiblement à long terme, > 10 ans ou 3 générations)

3

Production d’énergie et exploitation minière

Négligeable

Restreinte (11-30 %)

Négligeable (< 1 %)

Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans ou 3 générations)

3.1

Forage pétrolier et gazier

Inconnu

Inconnue

Inconnue

(Élevée (toujours présente)

3.3

Énergie renouvelable

Négligeable

Restreinte (11-30 %)

Négligeable (< 1 %)

Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans ou 3 générations)

4

Corridors de transport et de service

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (toujours présente)

4.3

Voies de transport par eau

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (toujours présente)

4.4

Corridors aériens

Négligeable

Petite (1‑10 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (toujours présente)

5

Utilisation des ressources biologiques

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1‑10 %)

Élevée (toujours présente)

5.1

Chasse et capture d’animaux terrestres

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (toujours présente)

5.3

Exploitation forestière et récolte du bois

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Non significative/ négligeable (effet passé ou aucun effet direct)

5.4

Pêche et récolte de ressources aquatiques

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1‑10 %)

Élevée (toujours présente)

6

Intrusions et perturbations humaines

Négligeable

Restreinte (11-30 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (toujours présente)

6.1

Activités récréatives

Négligeable

Petite (1‑10 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (toujours présente)

6.3

Travail et autres activités

Négligeable

Restreinte (11-30 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (toujours présente)

7

Modifications des systèmes naturels

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Faible (possiblement à long terme, > 10 ans ou 3 générations)

7.1

Incendies et suppression des incendies

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Faible (possiblement à long terme, > 10 ans ou 3 générations)

8

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

Élevé-faible

Grande-petite (1-70 %)

Extrême (71-100 %)

Élevée (toujours présente)

8.1

Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants

Moyen-faible

Restreinte (11-30 %)

Élevée‑modérée (11‑70 %)

Élevée (toujours présente)

8.2

Espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Modérée-légère (1‑30 %)

Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans ou 3 générations)

8.5

Maladies d’origine virale ou maladies à prions

Élevé‑faible

Grande-petite (170 %)

Extrême (71-100 %)

Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans ou 3 générations)

9

Pollution

Élevé‑faible

Généralisée (71‑100 %)

Élevée-légère (1‑70 %)

Élevée (toujours présente)

9.2

Effluents industriels et militaires

Élevé‑faible

Grande-restreinte (11-70 %)

Élevée-légère (1‑70 %)

Élevée (toujours présente)

9.4

Déchets solides et ordures

Négligeable

Généralisée (71‑100 %)

Négligeable (< 1 %)

Élevée (toujours présente)

9.5

Polluants atmosphériques

Inconnu

Inconnue

Inconnue

Élevée (toujours présente)

10

Phénomènes géologiques

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (110 %)

Modérée‑faible

10.2

Tremblements de terre et tsunamis

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Négligeable (< 1 %)

Modérée‑faible

10.3

Avalanches et glissements de terrain

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1‑10 %)

Modérée‑faible

11

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Élevé

Grande (31‑70 %)

Élevée (31‑70 %)

Élevée (toujours présente)

11.3

Températures extrêmes

Élevé

Grande (31‑70 %)

Élevée (31‑70 %)

Élevée (toujours présente)

11.4

Tempêtes et inondations

Négligeable

Négligeable (< 1 %)

Légère (1‑10 %)

Élevée (toujours présente)

a Les menaces sont numérotées selon le système de classification de l’UICN. Seules les menaces qui sont pertinentes à l’espèce sont présentées dans le tableau et la section 4.2 Description des menaces.

b Impact — Mesure dans laquelle on observe, infère ou soupçonne que l’espèce est directement ou indirectement menacée dans la zone d’intérêt. Le calcul de l’impact de chaque menace est fondé sur sa gravité et sa portée et prend uniquement en compte les menaces présentes et futures. L’impact d’une menace est établi en fonction de la réduction de la population de l’espèce, ou de la diminution/dégradation de la superficie d’un écosystème. Le taux médian de réduction de la population ou de la superficie pour chaque combinaison de portée et de gravité correspond aux catégories d’impact suivantes : très élevé (déclin de 75 %), élevé (40 %), moyen (15 %) et faible (3 %). Inconnu : catégorie utilisée quand l’impact ne peut être déterminé (par exemple lorsque les valeurs de la portée ou de la gravité sont inconnues); non calculé : l’impact n’est pas calculé lorsque la menace se situe en dehors de la période d’évaluation (par exemple l’immédiateté est non significative/négligeable ou faible puisque la menace n’existait que dans le passé); négligeable : lorsque la valeur de la portée ou de la gravité est négligeable; n’est pas une menace : lorsque la valeur de la gravité est neutre ou qu’il y a un avantage possible.

c Portée — Proportion de l’espèce qui, selon toute vraisemblance, devrait être touchée par la menace d’ici 10 ans. Correspond habituellement à la proportion de la population de l’espèce dans la zone d’intérêt (généralisée = 71‑100 %; grande = 31-70 %; restreinte = 11-30 %; petite = 1-10 %; négligeable < 1 %).

d Gravité — Au sein de la portée, niveau de dommage (habituellement mesuré comme l’ampleur de la réduction de la population) que causera vraisemblablement la menace sur l’espèce d’ici une période de 10 ans ou de 3 générations (extrême = 71-100 %; élevée = 31-70 %; modérée = 11-30 %; légère = 1-10 %; négligeable < 1 %; neutre ou avantage possible ≥ 0 %).

e Immédiateté — Élevée = menace toujours présente; modérée = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à court terme [< 10 ans ou 3 générations]) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à court terme); faible = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à long terme [> 10 ans ou 3 générations]) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à long terme); non significative/négligeable = menace qui s’est manifestée dans le passé et qui est peu susceptible de se manifester de nouveau, ou menace qui n’aurait aucun effet direct, mais qui pourrait être limitative.

4.2. Description des menaces

L’impact global des menaces qui pèsent sur le Starique de Cassin est très élevé à élevé, et reflète l’impact cumulatif de toutes les menaces déterminées pour chaque population (Salafsky et al., 2008). La limite supérieure de cette plage reflète la nouvelle menace que poseraient les maladies introduites, c’est‑à‑dire l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N1. Les températures extrêmes (en milieu marin), les déversements d’hydrocarbures, les espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques sont actuellement les menaces les plus importantes qui pèsent sur le Starique de Cassin. Les autres menaces comprennent la production d’énergie et l’exploitation minière, c’est‑à‑dire les éoliennes et les futures activités d’exploration pétrolière et gazière extracôtières, et la pollution. Des détails sur les menaces sont présentés ci‑dessous, d’abord pour les menaces dont l’impact est faible à élevé (tableau 2) selon l’ordre préétabli, puis pour les autres menaces notables.

Menace 8. Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques

Menace 8.1 — Espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants (impact moyen‑faible)

La prédation par les rats, les ratons laveurs et les visons introduits a entraîné la disparition de 9 colonies de Stariques de Cassin, et elle constitue une menace pour au moins 16 colonies (COSEWIC, 2014; B.C. Conservation Data Centre, 2018). Les rats ont été éradiqués de trois îles abritant des colonies (Langara, St. James et Murchison), mais ils sont retournés récemment (2017) sur l’île Murchison (Parks Canada, 2021) et il y a un risque de réintroduction sur l’île Langara en raison de la présence d’humains et de navires aux camps de pêche. La surveillance continue a permis de détecter des migrations de rats vers de nouvelles îles de Haida Gwaii au sud de l’île Lyell (îlots Kawas et îles Agglomerate, House, Tar et Ramsey; ce dernier site est occupé par environ 12 900 couples de Stariques de Cassin), voire d’éradiquer les rats dans certains cas, entre autres sur les îles Arichika, Bischof, Murchison et Faraday (Parks Canada, 2021).

Le raton laveur, une espèce indigène en Amérique du Nord continentale qui a été introduite à Haida Gwaii pour le commerce de la fourrure, est un bon nageur et peut facilement accéder à bon nombre des colonies extracôtières de Haida Gwaii, une menace qui s’est déjà concrétisée sur certaines îles. Le raton laveur et le vison d’Amérique ont également été introduits sur les îles Lanz et Cox (archipel des îles Scott) par des éleveurs d’animaux à fourrure dans les années 1930. D’importantes colonies d’oiseaux marins nicheurs, y compris des colonies de Stariques de Cassin, ont disparu de ces îles dans les années 1980; toutefois, un seul tas de plumes trouvé lors d’un relevé en 2006 donne à penser que ce site serait encore utilisé par des individus (Hipfner et al., 2010).

Les effets de l’introduction du cerf de Sitka (Odocoileus hemionus sitkensis; Haida Gwaii) et du lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus; île Triangle) sont mal compris, mais seule une partie de la colonie de l’île Triangle est occupée par des lapins et leur présence ne semble pas avoir de répercussions significatives (Hipfner et al., 2010).

Menace 8.5 — Maladies d’origine virale ou maladies à prions (impact élevé‑faible)

L’influenza aviaire est une infection virale qui est très contagieuse chez les oiseaux et que l’on trouve chez les volailles domestiques et les oiseaux sauvages, dont les rapaces, les mouettes et goélands, les sternes, les oiseaux de rivage, la sauvagine et les grues. Il existe de nombreuses souches du virus de l’influenza aviaire, qui sont habituellement classées en deux catégories, soit les souches faiblement pathogènes (IAFP), qui s’accompagnent habituellement de signes cliniques bénins ou nuls chez les volailles, et les souches hautement pathogènes (IAHP), qui peuvent causer des maladies graves. L’IAHP proviendrait de volailles domestiques (Kuiken et Cromie, 2022; Ramey et al., 2022), il ne s’agit donc pas d’une maladie naturelle chez les oiseaux marins. La souche du virus de l’IAHP (H5N1) qui circule actuellement dans le monde entier pose une nouvelle menace pour le Starique de Cassin. Les éclosions survenues en 2022 ont eu une incidence négative sur les populations d’oiseaux marins nicheurs dans l’Est du Canada et en Europe, et les taux de mortalité chez les adultes étaient très élevés. En date du 18 mars 2024, l’IAHP avait été détecté chez plus de 370 individus (principalement des espèces de sauvagine et de rapaces), dont 2 espèces d’oiseaux marins (Goéland à ailes grises [Larus glaucescens] et Pélican d’Amérique [Pelecanus erythrorhynchos]; CFIA [Canadian Food Inspection Agency], 2024) en Colombie‑Britannique. Cet agent pathogène est propagé par les oiseaux sauvages infectés, ce qui signifie que le confinement est inefficace et qu’il est tout à fait plausible que des colonies d’oiseaux marins du Pacifique Nord soient touchées. L’immédiateté de cette menace est considérée comme étant modérée (elle peut se manifester à court terme, soit dans moins de 10 ans ou 3 générations).

Menace 9. Pollution

Menace 9.2 — Effluents industriels et militaires (impact élevé‑faible)

La pollution par les hydrocarbures causée par les navires demeure un problème chronique dans les eaux de la Colombie‑Britannique, néanmoins une diminution des niveaux de pollution a été observée (Serra‑Sogas et al., 2008; O’Hara et al., 2013). Étant donné que le Starique de Cassin se nourrit généralement au large des colonies de nidification, il serait modérément vulnérable aux déversements chroniques, qui ont tendance à se produire près du rivage et le long des voies de navigation (Fox et al., 2016). Cependant, l’indice de vulnérabilité aux hydrocarbures proposé par King et Sanger (1979) pour le Starique de Cassin est de 84, ce qui place l’espèce au deuxième rang parmi les 19 groupes évalués par Fox et al. (2016). Il convient de noter que les déversements aigus sont moins prévisibles et que leur portée et leur gravité sont donc incertaines. Un déversement catastrophique d’hydrocarbures près d’une colonie aurait de graves effets, mais le niveau de menace réel dépend du moment et de l’emplacement du déversement (cf. Bertazzon et al., 2014). Le nombre de navires commerciaux qui naviguent dans les eaux canadiennes du Pacifique, de même que le tonnage de ces navires, devrait augmenter au cours des prochaines années (cf. Port of Vancouver, 2023).

Les concentrations de certains organochlorés, de mercure et de produits ignifuges dans les organismes marins au large de la côte ouest de l’Amérique du Nord sont suffisamment élevées pour affecter les oiseaux marins (par exemple Miller et al., 2015). Cependant, le Starique de Cassin, espèce planctivore dont les proies se trouvent à la base de la chaîne alimentaire, présente généralement des concentrations plus faibles de polluants industriels que les oiseaux marins plus piscivores (Hipfner et al., 2011; COSEWIC, 2014).

Menace 11. Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

Menace 11.3 — Températures extrêmes (impact élevé)

Plusieurs études ont montré que le Starique de Cassin est très vulnérable aux effets des changements climatiques (réchauffement des océans, fréquence accrue des épisodes El Niño et des vagues de chaleur marines, c.‑à‑d. anomalies des températures de surface de la mer à grande échelle) qui ont une incidence sur la quantité, la qualité et la période d’occurrence des proies de prédilection de l’espèce. Ces effets ont une incidence sur la productivité de la reproduction et la survie des individus nicheurs et non nicheurs (résumé dans COSEWIC, 2014; plus récemment : Bertram et al., 2017b; Jones et al., 2018; Ainley et al., 2020; Hipfner et al., 2020; Crossin et al., 2022). Les tempêtes marines intenses liées aux changements climatiques exacerbent les effets des pénuries de nourriture causées par la hausse des températures, car les oiseaux affamés sont moins aptes à faire face à des phénomènes météorologiques extrêmes. Cette combinaison de facteurs a entraîné au moins un épisode de mortalité massive (Jones et al., 2018). Il est probable qu’une partie de la population de Stariques de Cassin se trouve dans une zone moins touchée par le réchauffement de l’océan au cours d’une période donnée (cf. Drew et Piatt, 2013), mais les renseignements recueillis lors des récentes vagues de chaleur indiquent que ces dernières ont des effets semblables dans l’ensemble de l’aire de répartition marine de la population de la Colombie‑Britannique (Wolf et al., 2009, 2010; Morrison et al., 2011; Jones et al., 2018; Hipfner et al., 2020).

Autres menaces

Les zones touristiques et récréatives (menace 1.3) ont un impact négligeable puisque la portée et la gravité de cette menace sont minimes. Les infrastructures récréatives (par exemple l’éclairage des camps de pêche) sont actuellement rares dans l’habitat du Starique de Cassin.

L’aquaculture en mer et en eau douce (menace 2.4) a un impact négligeable puisque la portée et la gravité de cette menace sont faibles. Les Stariques de Cassin n’ont pas tendance à se rassembler en mer à proximité des colonies, et l’espèce est donc moins vulnérable aux aménagements des zones littorales que certains autres oiseaux marins. Le développement de l’aquaculture dans l’aire de répartition du Starique de Cassin semble peu probable, mais l’installation d’enclos à poissons à proximité de sites de reproduction de l’espèce pourrait avoir des effets négatifs (éviction des oiseaux et perturbation causée par les bateaux). Aucun projet d’aquaculture ne sera réalisé dans la réserve de parc national, réserve d’aire marine nationale de conservation et site du patrimoine haïda Gwaii Haanas (ci‑après Gwaii Haanas), et la Nation haïda n’appuiera pas de tels projets.

Le forage pétrolier et gazier (menace 3.1) a un impact inconnu en raison d’incertitudes quant à sa portée et à sa gravité. Aucune activité de forage et d’exploration extracôtières n’est en cours ou prévue le long de la côte de la Colombie‑Britannique, et, en février 2024, les titulaires de tous les permis d’exploration restants ont renoncé à ceux‑ci (Canadian Press, 2024). Cette menace ne serait donc plus présente dans les eaux canadiennes. Cependant, certains individus canadiens hivernent en Californie où ils seront toujours exposés à cette menace. L’immédiateté de cette menace en Californie est considérée comme élevée (c.‑à‑d. que la menace est actuelle et toujours présente), mais sa portée et sa gravité sont inconnues, car l’on ne connaît pas le nombre d’individus qui hivernent en Californie, de sorte qu’il est impossible d’estimer l’impact de cette menace.

L’énergie renouvelable (menace 3.3) a un impact négligeable puisque la portée de cette menace est faible actuellement. Un parc de 100 éoliennes d’une capacité de 2 000 MW (projet NaiKun) est envisagé dans le détroit d’Hécate, et la mise en service serait prévue pour 2025 (Power Technology, 2021). D’après les recherches menées sur de grands parcs éoliens marins en Europe, il est probable que ce projet perturbe les oiseaux en vol, cause de la mortalité par collision, et incite l’espèce à éviter des zones d’alimentation potentielles. Le détroit d’Hécate est fortement utilisé par plusieurs colonies de Stariques de Cassin (Studholme et al., 2019).

Les voies de transport par eau (menace 4.3) ont une portée généralisée, mais leur impact est négligeable puisque la gravité de cette menace est faible. Cette catégorie de menace exclut la pollution marine par les hydrocarbures causée par le transport maritime (menace 9), mais comprend les effets de l’éclairage des bateaux et des navires sur le comportement des Stariques de Cassin dans les aires d’alimentation ou de rassemblement à proximité des colonies. Étant donné que le transport maritime devrait augmenter près des colonies de la Colombie-Britannique et dans les aires d’hivernage de l’espèce (par exemple au large du sud de la Colombie-Britannique ainsi que de l’État de Washington à la Californie), la surveillance devrait se poursuivre. Les corridors aériens (menace 4.4) ont un impact négligeable puisque la portée et la gravité de cette menace sont faibles. La circulation d’hélicoptères et d’hydravions est la menace la plus probable, et elle pourrait augmenter en raison du développement du tourisme et des activités commerciales à Haida Gwaii. La portée est probablement petite (de 1 à 10 %), mais elle n’est pas négligeable.

La chasse et la capture d’animaux terrestres (menace 5.1) ont un impact négligeable puisque la portée et la gravité de cette menace sont minimes. La chasse et la collecte d’œufs sont rares actuellement, mais la collecte d’œufs pourrait faire partie de pratiques autochtones traditionnelles. La chasse au cerf ou à l’ours, activité qui pourrait endommager des terriers, est rarement pratiquée sur les îles abritant des colonies. L’exploitation forestière et la récolte du bois (menace 5.3) ont un impact négligeable puisque la portée et la gravité de cette menace sont minimes. Tous les sites boisés qui abritent des colonies sont protégés. Les activités de récupération de grumes peuvent détruire des nids du faible pourcentage de Stariques de Cassin qui nichent dans des empilements de bois de grève (COSEWIC, 2014). La pêche et la récolte de ressources aquatiques (menace 5.4) ont un impact négligeable puisque la portée et la gravité de cette menace sont minimes. Les analyses des prises accessoires dans les eaux littorales et hauturières indiquent que le taux de capture de Stariques de Cassin est très faible (par exemple 0,35 % des 852 oiseaux tués par des filets maillants à saumon représentant moins de 2 % de l’effort de pêche; Bertram et al., 2021). Étant donné que la pêche au filet maillant a connu une baisse considérable dans les eaux de la Colombie‑Britannique (Bertram et al., 2021), cette activité n’est pas considérée comme une menace grave actuellement (COSEWIC, 2014).

Les activités récréatives (menace 6.1) ont un impact négligeable puisque la portée et la gravité de cette menace sont minimes. Sur les îles abritant des colonies de reproduction à Haida Gwaii, le piétinement par les visiteurs peut entraîner l’effondrement des terriers et les feux allumés par les campeurs peuvent attirer des oiseaux (COSEWIC, 2014). Le nombre de visites récréatives à Gwaii Haanas augmente (Archipelago Management Board, 2018), mais l’accès des visiteurs à la plupart des colonies de Stariques de Cassin est interdit sur l’ordre du directeur de Parcs Canada (c.‑à‑d. personne ne peut débarquer sur les îles), et des gardes de parc veillent à son application. Les centres de pêche (par exemple île Langara) posent un risque élevé de perturbation anthropique (circulation des bateaux, etc.) et de réintroduction de rats, mais la portée de cette menace est minime. La navigation de plaisance est susceptible de perturber des rassemblements d’oiseaux à proximité de quelques colonies de reproduction, et cette activité devrait augmenter autour de Haida Gwaii, mais la gravité de cette menace est minime. Le travail et les autres activités (menace 6.3) ont un impact négligeable puisque la gravité de cette menace est minime. Les visites de chercheurs dans les colonies de reproduction ont probablement certains effets, comme l’effondrement des terriers, l’abandon de nids après la manipulation et les effets du marquage des adultes (COSEWIC, 2014; McFarlane Tranquilla et al., 2020), mais l’impact devrait être mineur. L’entretien des balises de navigation par la Garde côtière pourrait entraîner des perturbations très localisées (piétinement et atterrissage d’hélicoptères) dans quelques colonies seulement.

Les incendies et la suppression des incendies (menace 7.1) ont un impact négligeable puisque la portée et la gravité de cette menace sont minimes. Les feux de camp échappés sont la seule menace mineure cernée, mais des incendies d’origine naturelle pourraient toucher les colonies de certaines îles boisées en raison des changements climatiques.

Les espèces ou agents pathogènes indigènes problématiques (menace 8.2) ont un impact négligeable puisque la portée de cette menace est minime. Les proliférations d’algues nuisibles augmentent à mesure que les océans se réchauffent, et il a été démontré que les sous‑produits des efflorescences algales (par exemple l’acide domoïque toxique) tuent les oiseaux marins et réduisent la capacité d’imperméabilisation du plumage. Les algues toxiques sont une cause connue de mortalité et d’incapacité des oiseaux marins, mais aucun effet sur le Starique de Cassin n’a été signalé à ce jour (Jones et al., 2017). Ce risque pourrait s’aggraver sous l’effet du réchauffement des océans dans les aires de reproduction et d’hivernage du Starique de Cassin. La mortalité massive des Macareux rhinocéros survenue en Colombie‑Britannique et dans l’État de Washington en 2016 était liée à une septicémie bactérienne (taxon Bisgaard, bactéries apparentées à celles du genre Pasteurella), mais on ignore dans quelles conditions, le cas échéant, ces bactéries pourraient affecter le Starique de Cassin. La loutre du Canada a potentiellement joué un rôle dans l’extermination d’une petite colonie (rochers Seabird; Carter et al., 2012), et elle pourrait aussi avoir des effets négatifs sur d’autres colonies des zones littorales.

Les déchets solides et les ordures (menace 9.4) ont un impact négligeable puisque la gravité de cette menace est minime. Les organismes marins, y compris le zooplancton dont les Stariques de Cassin sont susceptibles de s’alimenter, sont de plus en plus contaminés par les microplastiques provenant de produits de consommation (par exemple du plastique a été détecté chez 100 % des Stariques de Cassin dans le cadre d’une étude; Floren et Shugart, 2017), mais les répercussions sur les populations d’oiseaux ne sont pas bien connues actuellement (O’Hara et al., 2018). En outre, O’Hara et al. (2018) ont indiqué que les Stariques de Cassin nicheurs n’occupent généralement pas les eaux où les concentrations de plastique sont élevées puisqu’ils se rencontrent principalement au large des côtes. Cependant, leur aire d’hivernage est plus près de la côte, où les concentrations de plastique sont plus élevées.

Les tremblements de terre et les tsunamis (menace 10.2) ont un impact négligeable puisque la portée et la gravité de cette menace sont minimes. Si un important tsunami survenait pendant la période de nidification, cela pourrait avoir des effets dévastateurs dans les zones les plus basses des colonies. Cependant, le niveau d’incertitude est élevé lorsqu’il s’agit de prévoir à quel moment de tels phénomènes géologiques se produiront. Les avalanches et les glissements de terrain (menace 10.3) ont un impact négligeable puisque la portée et la gravité de cette menace sont minimes. Les glissements de terrain pourraient causer de graves dommages dans certaines parties des colonies qui se trouvent sur des îles escarpées (par exemple île Triangle). Cependant, le niveau d’incertitude est élevé puisqu’il est difficile de prévoir à quel moment de tels phénomènes géologiques se produiront.

Les tempêtes et les inondations (menace 11.4) ont un impact négligeable puisque la portée et la gravité de cette menace sont minimes. Les effets additionnels des tempêtes causées par les changements climatiques ne sont pas pris en compte ici (voir la section 11.3). Il est présumé que les chablis et la régénération subséquente ont des effets négatifs sur les colonies de reproduction, mais ceux‑ci n’ont pas été quantifiés (Gaston et al., 2009).

5. Objectif de gestion

L’objectif de gestion pour le Starique de Cassin au Canada consiste à stabiliser la population en déclin dans l’ensemble de l’aire de répartition actuelle de l’espèce.

Justification de l’objectif de gestion et des énoncés à court terme

Le principal enjeu de gestion du Starique de Cassin est la stabilitéNote de bas de page 11 puisque cette espèce a été désignée « préoccupante » en raison du déclin de sa population (COSEWIC, 2014). Pour cette raison, l’objectif de gestion consiste à stabiliser la population, c’est‑à‑dire à mettre fin au déclin actuel inféré de la population. Les principales menaces qui pèsent sur l’espèce (c.‑à‑d. les causes des déclins actuels et potentiels) sont les mammifères prédateurs introduits sur les îles abritant des colonies, le risque de mazoutage en mer pendant la période de reproduction et la période internuptiale, l’impact potentiel de l’influenza aviaire H5N1 et les effets du réchauffement des océans sur les proies de prédilection. Compte tenu du fait qu’aucune mesure nationale ne permettrait de contrer directement cette dernière menace à court terme, aucune mesure n’est proposée ici (voir la section 6.4 — Commentaires à l’appui des mesures de conservation et du calendrier de mise en œuvre ci‑dessous). Si, selon des données futures, l’espèce fait toujours l’objet d’un déclin continu, sa situation pourrait être jugée plus précaire. Des mesures de gestion devraient être prises au cours des cinq à sept prochaines années, et les principales mesures de conservation devraient être achevées d’ici 2030 (tableau 3). Pour comprendre les tendances, il sera important d’effectuer de nouveaux dénombrements des colonies de Stariques de Cassin puisque les données sur la plupart des sites datent de plusieurs décennies (voir la section 3.2 — Population et répartition de l’espèce et l’annexe B). Le rétablissement de l’espèce est jugé réalisable.

Énoncés à court terme visant l’atteinte de l’objectif de gestion

6. Stratégies générales et mesures de conservation

6.1. Mesures achevées ou en cours

Gestion des espèces envahissantes et biosécurité

À Haida Gwaii, les rats ont été éradiqués des colonies de Stariques de Cassin des îles Langara et St. James dans les années 1990, et de celle de l’île Murchison en 2013 (COSEWIC, 2014; Parks Canada, 2021). Une petite colonie de Stariques de Cassin s’est rétablie sur l’île Langara (Regehr et al., 2007), mais des rats ont été observés de nouveau sur l’île Murchison en 2017 (Parks Canada, 2021). La surveillance continue a permis de détecter des migrations de rats vers de nouvelles îles à Haida Gwaii et, dans certains cas, de procéder à leur éradication (Parks Canada, 2021). Une étude génétique régionale a été menée récemment pour déterminer les origines des rats qui recolonisent les îles et accroître la probabilité de réussite de futures activités d’éradication à Haida Gwaii (Sjodin et al., 2019; Parks Canada, 2021). Des trousses du programme de sensibilisation aux rats sont fournies gratuitement à tous les plaisanciers qui visitent Gwaii Haanas (Parks Canada, 2021).

Les ratons laveurs ont été éliminés de trois îles de Haida Gwaii (Helgeson, Saunders et Limestone Est), et un programme de gestion et de surveillance intermittente a été mis en place pour éviter que les îles soient recolonisées par des populations sources voisines (par exemple Bradley et Stefanyk, 2016; Laskeek Bay Conservation Society, 2021).

L’éradication des mammifères introduits et le maintien de la biosécurité pour prévenir les réintroductions sont des priorités à Gwaii Haanas, et dans l’ensemble de Haida Gwaii (Marine Planning Partnership Initiative, 2015; Parks Canada, 2016; Archipelago Management Board, 2018). Parcs Canada élabore actuellement un plan de gestion des espèces envahissantes qui permettra de mieux comprendre ces espèces et de déterminer la meilleure approche de gestion (Parks Canada, 2021). Dans le cadre d’une collaboration entre Oiseaux Canada, la Great Bear Initiative des Premières Nations de la côte et des gardiens haïdas, du matériel de photographie sera fourni et une formation sera donnée au cours des deux à trois prochaines années afin de détecter les mammifères envahissants sur des îles clés abritant des colonies d’oiseaux marins (D. Bradley, comm. pers.).

En outre, un plan de faisabilité a été préparé pour l’éradication des ratons laveurs et des visons introduits sur les îles Lanz et Cox, qui abritaient autrefois des colonies de Stariques de Cassin et font partie de la RNFMM des îles Scott (Howald et Gill, 2010). De plus, Environnement et Changement climatique Canada, en partenariat avec la Première Nation de Quatsino, la Première Nation de Tlatlasikwala et la Colombie‑Britannique, prépare la version préliminaire d’un plan de gestion pour cette réserve (K. Woo, comm. pers.). L’un des objectifs du plan de gestion existant du parc provincial des îles Lanz et Cox consiste à élaborer un programme d’éradication des espèces introduites et de protection des oiseaux marins (BC Parks, 2003). Des plans de biosécurité ont été élaborés récemment pour les îles Scott, et plus particulièrement pour les îles Lanz et Cox (Gill et al., 2020; Gill et Howald, 2021). Si ces plans ciblent les rats, ils peuvent être appliqués à d’autres espèces (K. Woo, comm. pers.). Des recherches ont été menées sur les effets potentiels des lapins introduits sur l’île Triangle (Hipfner et al., 2010; Rodway et al., 2017).

Au Canada, les cas d’IAHP chez les oiseaux sauvages et les volailles commerciales font l’objet d’un suivi et les résultats sont communiqués en temps réel (CFIA, 2022). De plus, en réponse à l’actuelle pandémie de H5N1, Environnement et Changement climatique Canada a élaboré des lignes directrices sur la biosécurité pour les titulaires de permis scientifiques (L. Wilson, comm. pers.).

Gestion de la pollution

Dans le cadre du Programme national de surveillance aérienne (PNSA), le Canada effectue des relevés pour détecter les déversements d’hydrocarbures chroniques et catastrophiques (cf. Berry et al., 2018) dans sa zone économique exclusive. Les relevés ont pour objectif de détecter les déversements et de dissuader les pollueurs (Transport Canada, 2021). Dans la RNFMM des îles Scott, il est interdit de « de jeter ou de déverser des déchets ou des substances susceptibles de nuire aux espèces sauvages ou de diminuer la qualité de leurs habitats dans la zone marine protégée » (Government of Canada, 2022). Selon la Loi sur le moratoire relatif aux pétroliers de 2019 applicable aux eaux canadiennes du Pacifique, il est « interdit aux pétroliers transportant une cargaison de plus de 12 500 tonnes métriques de pétrole brut ou d’hydrocarbures persistants [tels que définis dans la Loi] de s’arrêter ou de décharger du pétrole brut ou des hydrocarbures persistants aux ports ou aux installations maritimes situés le long de la côte nord de la Colombie‑Britannique, soit de la pointe nord de l’île de Vancouver jusqu’à la frontière avec l’Alaska » (Government of Canada, 2023a). Conformément au Plan de protection des océans (Government of Canada, 2023b), le gouvernement du Canada s’emploie à améliorer l’état de préparation aux incidents de pollution en prenant différentes mesures, notamment : renforcer la capacité d’intervention en fournissant du personnel, de l’équipement et de la formation; accroître la surveillance des aires protégées; mener des recherches approfondies sur le devenir, les comportements et les effets des polluants; moderniser la réglementation fédérale en matière de sécurité maritime et son application (M. Willie, comm. pers.).

Protection de l’habitat

Les zones où le Starique de Cassin s’alimente pendant la période de reproduction ont été prises en compte lors de la création de la RNFMM des Îles-Scott (Boyd et al., 2008; Bertram et al., 2017a; Bertram, 2019). Selon le Règlement sur la zone marine protégée des îles Scott, les activités, les bâtiments et les aéronefs sont soumis à certaines restrictions dans la zone protégée (Government of Canada, 2022).

Toutes les colonies de Stariques de Cassin existantes au Canada, à l’exception de la petite colonie de l’île Egg, qui compte environ 10 nids, sont protégées dans des réserves de parc national, des parcs provinciaux, des réserves écologiques ou à Gwaii Haanas (COSEWIC, 2014).

6.2. Stratégies générales

Les stratégies générales suivantes seront utilisées pour atteindre l’objectif de gestion du Starique de Cassin (énumérées dans l’ordre de présentation des menaces à la section 4.2 ci‑dessus) :

  1. réduire les effets négatifs des activités pétrolières et gazières extracôtières dans l’habitat marin du Starique de Cassin
  2. réduire les effets des espèces de mammifères introduites sur les colonies
  3. réduire le risque d’éclosions de maladies infectieuses dans les colonies de nidification
  4. gérer et réduire le risque de déversement d’hydrocarbures dans l’aire de répartition marine du Starique de Cassin
  5. accroître la protection de l’habitat marin du Starique de Cassin
  6. effectuer des relevés de population dans les colonies de nidification

6.3. Mesures de conservation

Tableau 4. Mesures de conservation et calendrier de mise en œuvre

Mesure de conservation

Prioritée

Menaces ou préoccupations traitées

Échéance

Réduire les effets négatifs des activités pétrolières et gazières extracôtières dans l’habitat marin du Starique de Cassin.

Chercher des moyens de réduire le risque de déversement d’hydrocarbures (par exemple officialisation du moratoire fédéral actuel sur l’exploration pétrolière et gazière extracôtière dans les eaux canadiennes du Pacifique; annulation d’anciennes concessions de pétrole et de gaz, etc.).

Moyenne

Production d’énergie et exploitation minière — forage pétrolier et gazier

D’ici 2026

Réduire les effets des espèces de mammifères introduites sur les colonies.

Éradiquer les mammifères prédateurs introduits, en mettant l’accent sur les colonies clés (par exemple îles Lanz et Cox). Les travaux préparatoires consistent notamment à dresser une liste des colonies prioritaires (d’ici 2025).

Élevée

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques — espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants (prédateurs introduits)

De 2025 à 2031

Poursuivre les recherches pour mieux comprendre comment gérer les mammifères prédateurs introduits (c.‑à‑d. rats, raton laveur) à Haida Gwaii.

Élevée

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques — espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants (prédateurs introduits)

Continue

Poursuivre les activités de surveillance et de gestion du raton laveur dans les colonies clés de Haida Gwaii.

Moyenne

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques — espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants (prédateurs introduits)

Continue

Mettre en œuvre des mesures de biosécurité visant à prévenir l’introduction de rongeurs dans les colonies clés de Stariques de Cassin.

Moyenne

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques — espèces ou agents pathogènes exotiques (non indigènes) envahissants (prédateurs introduits)

D’ici 2027

Réduire le risque d’éclosions de maladies infectieuses dans les colonies de nidification.

Mettre en œuvre des mesures de biosécurité pour prévenir la transmission du H5N1 aux colonies de Stariques de Cassin par l’intermédiaire des visiteurs.

Élevée

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques — maladies d’origine virale ou maladies à prions (influenza aviaire H5N1)

Immédiate

S’inspirer des approches actuelles pour améliorer la gestion des élevages de volailles canadiens et réduire l’exposition et la vulnérabilité des oiseaux sauvages à l’influenza aviaire (cf. Kuiken et Cromie, 2022).

Faible

Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques — maladies d’origine virale ou maladies à prions (influenza aviaire H5N1)

Immédiate

Gérer et réduire le risque de déversement d’hydrocarbures dans l’aire de répartition marine du Starique de Cassin.

Améliorer les mesures visant à réduire le risque de déversements d’hydrocarbures catastrophiques.

Moyenne

Pollution — effluents industriels et militaires

Continue

Poursuivre la surveillance des déversements chroniques et aigus d’hydrocarbures dans les eaux du Pacifique (par exemple dans le cadre du PNSA de Transports Canada).

Moyenne

Pollution — effluents industriels et militaires

Continue

Veiller à ce que les collectivités côtières des régions occupées par le Starique de Cassin soient prêtes à intervenir en cas de déversement d’hydrocarbures.

Moyenne

Pollution — effluents industriels et militaires

Continue

Assurer l’application des mesures de protection dans la RNFMM.

Moyenne

Pollution — effluents industriels et militaires

Continue

Accroître la protection de l’habitat marin du Starique de Cassin.

Envisager d’étendre la protection à d’autres zones d’alimentation marine clés dans l’aire de reproduction canadienne de l’espèce pour que le Starique de Cassin puisse avoir recours à différentes stratégies d’alimentation (Bertram et al., 2017a).

Moyenne

Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents — températures extrêmes

D’ici 2031

Effectuer des relevés marins appropriés pour recueillir des renseignements sur les zones où la protection de l’habitat est justifiée et où des risques existent.

Faible

Production d’énergie et exploitation minière — forage pétrolier et gazier; Pollution — effluents industriels et militaires

Continue

Effectuer des relevés de population dans les colonies de nidification.

Effectuer des relevés appropriés dans les colonies de nidification pour assurer une surveillance adéquate des tendances des populations.

Élevée

Toutes

De 2025 à 2031

e « Priorité » reflète l’ampleur dans laquelle la mesure contribue directement à la conservation de l’espèce ou est un précurseur essentiel à une mesure qui contribue à la conservation de l’espèce. Les mesures à priorité élevée sont considérées comme étant celles les plus susceptibles d’avoir une influence immédiate et/ou directe sur l’atteinte de l’objectif de gestion de l’espèce. Les mesures à priorité moyenne peuvent avoir une influence moins immédiate ou moins directe sur l’atteinte de l’objectif de gestion, mais demeurent importantes pour la gestion de la population. Les mesures de conservation à faible priorité auront probablement une influence indirecte ou progressive sur l’atteinte de l’objectif de gestion, mais sont considérées comme des contributions importantes à la base de connaissances et/ou à la participation du public et à l’acceptation de l’espèce par le public.

6.4. Commentaires à l’appui des mesures de conservation et du calendrier de mise en œuvre

Les mesures de conservation les plus faciles à mettre en œuvre pour appuyer le rétablissement du Starique de Cassin au Canada sont l’éradication des mammifères introduits sur les îles abritant des colonies, la prévention d’autres introductions d’espèces non indigènes ainsi que l’intendance et la protection des aires d’alimentation dans la zone économique exclusive du Canada.

L’éradication des mammifères introduits sur les îles est une mesure qui a donné des résultats positifs dans les colonies d’oiseaux marins du monde entier (Williams et al., 2020), et des améliorations ont été constatées à mesure que les approches ont évolué. Les mammifères prédateurs introduits ont entraîné une diminution des effectifs de Stariques de Cassin, voire la disparition de certaines populations, dans d’importantes colonies de l’espèce (par exemple Hipfner et al., 2010). Il est très probable que l’élimination des ratons laveurs et des visons introduits dans les îles Lanz et Cox favorisera la recolonisation de ces sites par le Starique de Cassin puisqu’il a été démontré que des nicheurs potentiels (parfois appelés « prospecteurs ») ont visité ces sites (Hipfner et al., 2010). Des mesures de biosécurité visant à prévenir les éclosions de maladies infectieuses comme l’IAHP doivent être mises en œuvre et maintenues pour éviter que les humains transmettent des maladies aux oiseaux dans les colonies.

Presque toutes les colonies de nidification de Stariques de Cassin bénéficient de protections légales ou font l’objet de mesures de contrôle des visiteurs (COSEWIC, 2014). La menace de perturbation des colonies par l’humain a un impact négligeable et elle n’est donc pas abordée ici. Néanmoins, les aires protégées accueillent un faible nombre de visiteurs et les activités de navigation de plaisance devraient augmenter, du moins à Haida Gwaii. Par conséquent, il sera important de sensibiliser le public et d’appliquer les règlements visant à protéger les colonies contre les perturbations anthropiques à l’avenir (COSEWIC, 2014).

L’une des menaces les plus importantes qui pèsent sur le Starique de Cassin est l’effet de la hausse des températures à la surface de la mer et de la fréquence accrue des vagues de chaleur marines sur l’abondance et la disponibilité des proies. La lutte contre les changements climatiques planétaires dépasse la portée du présent plan de gestion, mais les mesures de conservation susmentionnées contribueront à renforcer la résilience des populations nicheuses, ce qui pourrait pallier la mortalité liée au climat.

7. Mesure des progrès

Les indicateurs de rendement présentés ci‑dessous proposent un moyen de mesurer les progrès vers l’atteinte des objectifs de gestion et de faire le suivi de la mise en œuvre du plan de gestion.

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Annexe A : Effets sur l’environnement et sur les espèces non ciblées

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmesNote de bas de page 12. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement, et d’évaluer si les résultats d’un document de planification du rétablissement peuvent affecter un élément de l’environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durableNote de bas de page 13.

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que la mise en œuvre de plans de gestion peut, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le plan de gestion lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci‑dessous.

La conservation et la gestion de l’habitat marin et des colonies de Stariques de Cassin dans l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce seront bénéfiques à plusieurs autres espèces d’oiseaux marins qui utilisent les mêmes colonies et occupent le même habitat pendant la totalité ou une partie de leur cycle vital. Le Guillemot à cou blanc (Synthliboramphus antiquus), l’Albatros à pieds noirs (Phoebastria nigripes) et le Puffin à pieds roses (Ardenna creatopus) sont des exemples d’oiseaux marins en péril qui se rencontrent dans ces habitats au Canada. En outre, la protection et l’intendance des habitats marins auront des effets positifs sur d’autres espèces cooccurrentes, y compris des mammifères marins et des tortues de mer. La possibilité que le présent plan ait des effets négatifs inattendus sur d’autres espèces indigènes a été prise en compte. L’EES a permis de conclure que ce plan sera manifestement bénéfique pour l’environnement et n’entraînera aucun effet négatif important.

Annexe B : Tableau des estimations de populations

Nombre estimé de Stariques de Cassin (Ptychoramphus aleuticus) nicheurs dans les colonies de la Colombie‑Britannique, au Canada. Prendre note que la plupart des estimations datent de plus de 35 ans. Le Service canadien de la faune d’Environnement et Changement climatique Canada (SCF‑ECCC) a effectué un suivi (relevés répétés) de parcelles permanentes dans cinq des plus importantes colonies de Stariques de Cassin en Colombie‑Britannique. Ces parcelles abritent près de 50 % de la population canadienne et représentent environ 59 % de la superficie totale des colonies de l’espèce (190 sur 321 ha). Dans les colonies faisant l’objet d’un suivi en Colombie‑Britannique, l’abondance moyenne des terriers de Stariques de Cassin a diminué de 1984 à 2019 (voir la section 3.2 — Population et répartition de l’espèce pour plus de détails). Ces tendances n’ont pas été utilisées pour mettre à jour les estimations de population des colonies, car les parcelles de suivi permanentes n’ont pas été conçues pour estimer les tendances à l’échelle des colonies. Sources : COSEWIC, 2014; Rodway et al., 2016, 2020, 2022, en préparation; M. Rodway, comm. pers., L. Wilson, comm. pers.).

Tableau des estimations de populations

Code de sitea

Site

Nombre estimé de nicheursb

Année de relevé

Type de relevéc

Commentaires

Haida Gwaii

EM‑540

Île Agglomerate

400

1985

Estimation

Rats détectés en 2019

EM‑400

Île Alder

6 400

1985

Transect

.

EM‑080

Île Annette

0

1986

Dénombrement

Colonie disparue

EM‑420

Île Arichika

0

1985

Dénombrement

Présence de rats; colonie disparue

EM‑420

Île Arichika

2

2010 à 2013

Acoustique, estimation

Les rats ont été éradiqués en 2013, et la surveillance annuelle a permis de confirmer qu’il n’y a toujours pas de rats sur l’île Arichika (P. Sinkins, comm. pers.).

WG-210

Île Barry

200

1977

Estimation

.

WM-190

Îlot Between

200

1977

Estimation

.

EM‑490

Îles Bischof

2

2010 à 2013

Acoustique, estimation

Présence de rats; reproduction soupçonnée : « parfois détectés lors des relevés acoustiques » [traduction libre] (p. 452, Rodway et al., 2020), mais il est probablement impossible de distinguer les prospecteurs des individus qui se reproduisent au moyen de ce type de relevé.

EM‑220

Îles Bolkus

1 920

1985

Dénombrement des terriers (occupation non déterminée)

.

WM-120

Cap Kuper

240

1986

Dénombrement

.

WM-050

Île Carswell

360

1986

Estimation

.

EM‑070

Îles Charles

20

1985

Estimation

.

EM‑070

Îles Charles

0

1986

Estimation

Colonie disparue

EM‑070

Îles Charles

0

1993

Dénombrement

.

WG-020

Île Cox

0

1981

Transect

Présence de rats; colonie disparue

EM‑300

Île Copper Est

21 800

1985

Transect

.

EM‑300

Île Copper Est

21 200

2003

Transect

Le nombre moyen de terriers dénombrés dans les parcelles permanentes a diminué de façon non significative (0,1 % par année) de 1985 à 2017.

WG-100

Île Frederick

180 000

1980

Transect

.

WG-100

Île Frederick

121 200

1998

Transect

.

WG-100

Île Frederick

87 600

2005

Transect

L’estimation de 1998 est considérée comme la plus exacte (Rodway et al., 2020).

EM‑280

Île George

11 800

1985

Transect

.

EM‑280

Île George

8 600

1996

Transect

Le déclin apparent depuis 1985 pourrait être le résultat d’un changement de méthode de relevé (Rodway et al., 2020).

WM-300

îles Gordon

1 400

1985

Estimation

.

WM-300

îles Gordon

1 160

1993

Dénombrement

.

WM-030

Île Helgesen

7 400

1986

Transect (occupation non déterminée)

.

WM-030

Île Helgesen

400

1993

Dénombrement

Présence de ratons laveurs

WM-030

Île Helgesen

10

2011, 2016

Estimation

Dénombrement des terriers avec indices de nidification. Élimination du raton laveur en 1995; l’espèce était apparemment absente jusqu’en 2006, mais sa présence a été signalée de nouveau en 2011.

WG-230

île Hippa

25 000

1983

Transect

.

EM‑500

Île Hotspring

20

1986

Estimation

Présence de rats

EM‑510

Île House

80

1984

Estimation

Présence de rats

EM‑310

Île Howay

500

1985

Estimation

.

EM‑290

Île Jeffrey

5 400

1985

Transect

.

EM‑550

Îlots Kawas

400

1985

Estimation

Présence de rats

WM-320

Îles Kerouard

156 000

1986

Transect (occupation non déterminée)

.

WG-190

Îlots Kiokathli

600

1977

Estimation

.

EM‑010

Île Kunghit

100

1986

Estimation

Présence de rats surmulots et de rats noirs (P. Sinkins, comm. pers.).

WG-010

Île Langara

0

1981

.

Présence de rats; colonie disparue

WG-010

Île Langara

2

2004

Estimation

Des terriers occupés ont été relevés à la suite de l’éradication des rats, mais l’occupation par des Stariques de Cassin n’a pas été confirmée (Regehr et al., 2007).

EM‑100

Île Langtry

0

1985

.

Colonie disparue

WG-050

Îlot Lepas

400

1977

Estimation

.

WM-080

Île Lihou

22 400

1986

Transect

.

WM-080

Île Lihou

26 200

1993

Transect

.

EM‑720

Îles Limestone Est

80

1983

Dénombrement (occupation non déterminée)

Présence de ratons laveurs

EM‑720

Îles Limestone Est

202

2015

Dénombrement

.

EM‑720

Îles Limestone Est

182

2019

Dénombrement

.

EM‑650

Îles Lost

420

1983

Dénombrement (occupation non déterminée)

.

EM‑730

Île Low

60

1983

Dénombrement (occupation non déterminée)

.

WM-100

Île Luxmoore

760

1986

Transect (occupation non déterminée)

.

WG-330

Île Marble

10 000

1977

Estimation

.

WM-130

Îlots Moresby

160

1986

Estimation

.

EM‑530

Île Murchison

100

1984

Estimation

Présence de rats

EM‑470

Île Ramsay

25 800

1984

Transect

Le nombre moyen de terriers dénombrés dans 9 parcelles permanentes a augmenté (1,1 % par année; IC à 95 % : ‑0,2, 2,4) de 1984 à 2019; la nouvelle estimation de la population n’est pas fondée sur ces données. Des rats ont été observés récemment dans cette colonie (voir le texte; Parks Canada, 2021).

EM‑120

Îles Rankine Est

8 000

1985

Transect

.

EM‑120

Îles Rankine Ouest

44 000

1984

Transect

Le nombre moyen de terriers dans les parcelles permanentes affichait un taux de déclin annuel de 0,8 % (IC à 95 % : -1,6, 0,1) de 1984 à 2019. On n’a pas appliqué la densité des parcelles aux dénombrements antérieurs pour créer une estimation actualisée de la population.

EM‑690

Île Reef

3 400

1983

Estimation

.

EM‑260

Îlot Rock

10 200

1985

Transect (occupation non déterminée)

.

WM-110

Île Rogers

80

1986

Estimation

.

WM-020

Île Saunders

0

1986

Transect

Colonie disparue. Des traces de déprédation ont été observées en 1977 et en 1986. Présence de ratons laveurs de 1988 à 1990.

WM-020

Île Saunders

0

1993

Dénombrement partiel

Des ratons laveurs étaient également présents en 1993.

WM-280

SG̱ang Gwaay (île Anthony)

49 400

1985

Transect

.

EM‑740

Îles Skedans

200

1983

Dénombrement

.

EM‑270

Île Skincuttle

2 000

1985

Transect (occupation non déterminée)

.

WG-130

Îles Solide

1 900

1977

Estimation

.

WM-310

Île St. James

0

1986

Dénombrement

Colonie disparue

EM‑560

Îles Tar

240

1985

Estimation

Présence de rats

WG-120

Îlots Tian

200

1986

Estimation

.

EM‑640

Île Titul

340

1983

Dénombrement (occupation non déterminée)

.

EM‑570

Île Tuft

0

1982

Dénombrement

Colonie disparue

WM-040

Île Willie

340

1986

Estimation

.

Total pour Haida Gwaiid

.

534 378

. . .

Côte extérieure

Nord de la côte continentale

MC‑340

Îles Byers

37 600

1988

Transect

.

MC‑360

Île Conroy

900

1988

Estimation

.

MC‑590

Île Egg

10

1988

Dénombrement (reproduction soupçonnée)

Dénombrement des terriers avec indices de nidification

MC‑370

Îles Harvey

1 420

1988

Estimation

.

MC‑300

Îles McKenney

80

1988

Estimation

.

MC‑290

Îles Moore

800

1988

Estimation

.

MC‑350

Îlots Sinnett

4 200

1988

Transect (occupation non déterminée)

.

Île de Vancouver et environs

SC‑030

Île Beresford

132 000

1987

Transect

.

QS‑120

Groupe d’îles Buckle – île Bright

7 400

1987

Transect (occupation non déterminée)

.

QS‑120

Groupe d’îles Buckle – île Herbert

4 400

1987

Transect (occupation non déterminée)

.

WV‑410

Île Cleland

1 600

1988

Transect (occupation non déterminée)

.

SC‑050

Île Cox

0

1987

Dénombrement

Colonie disparue

SC‑040

Île Lanz

0

1987

Dénombrement

Colonie disparue

QS‑110

Île Pine

0

1985

Transect

Colonie disparue

QS‑050

Îlots Reid

520

1987

Transect (occupation non déterminée)

.

SC‑020

Île Sartine

752 000

1987

Transect

.

WV‑850

Rochers Seabird

540

1988

Estimation

.

WV‑850

Rochers Seabird

0

2011

Dénombrement

Colonie disparue

WV‑080

Île Solander

68 000

1989

Transect

.

QS‑030

Îles Storm

600

1987

Estimation

.

QS‑100

Îlots Tree

500

1986

Estimation

.

SC‑010

Île Triangle

1 096 000

1989

Transect

.

Total pour la côte extérieured

.

2 108 030

. . .

Total Pour La Colombie‑Britanniqued

 

2 642 408

. . .

a Voir Rodway et al., 2016, 2020, 2022, sous presse. EM = Côte est de l’île Moresby; WG = Côte ouest de l’île Graham; WM = Côte ouest de l’île Moresby; MC = Nord de la côte continentale, QS = Détroit de la Reine‑Charlotte; SC = Îles Scott; WV = Côte ouest de l’île de Vancouver. Ces codes sont utilisés dans la base de données sur les colonies d’oiseaux de mer du SCF‑ECCC (L. Wilson, comm. pers.).

b La valeur « 0 » indique qu’aucun individu n’a été observé dans un site où l’existence d’une colonie était soupçonnée, mais non confirmée. Lorsqu’aucun individu n’a été observé et que la mention « colonie disparue » figure dans la colonne des commentaires, cela signifie que « la nidification avait été confirmée dans ce site et qu’une recherche approfondie n’a révélé aucun signe d’activité » [traduction libre] (p. 56, Rodway et al., 2016).

c Les types de relevés comprennent : l’estimation (estimation de la population extrapolée à partir d’un dénombrement partiel de la colonie), le dénombrement (nombre total de terriers) et le relevé par transects (estimation de la population extrapolée en appliquant la densité des terriers dans les quadrats le long de transects à la superficie totale de la colonie). Pour les sites où un dénombrement direct ou un relevé par transects a été effectué, mais où l’occupation des terriers n’a pas été déterminée, le taux d’occupation médian en Colombie‑Britannique (75 %) a été utilisé pour calculer la population (Rodway et al., 2016).

d Les totaux correspondent à la somme des chiffres ou estimations les plus récents. Lorsque l’estimation la plus récente est jugée moins exacte qu’une estimation antérieure, la meilleure estimation est utilisée.

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