Sturnelle des prés (Sturnella magna) : programme de rétablissement [proposition] 2022

Titre officiel : Programme de rétablissement de la Sturnelle des prés (Sturnella magna) au Canada

Loi sur les espèces en péril
Série de Programmes de rétablissement

Proposition

2022

Sturnelle des prés
Sturnelle des prés
Information sur le document

Référence recommandée :

Environnement et Changement climatique Canada. 2022. Programme de rétablissement de la Sturnelle des prés (Sturnella magna) au Canada [Proposition], Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement et Changement climatique Canada, Ottawa, viii + 108 p.

Version officielle

La version officielle des documents de rétablissement est celle qui est publiée en format PDF. Tous les hyperliens étaient valides à la date de publication.

Version non officielle

La version non officielle des documents de rétablissement est publiée en format HTML, et les hyperliens étaient valides à la date de la publication.

Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes portant sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en périlNote de bas de page 1.

Illustration de la couverture : © Doug Gimler

Also available in English under the title “Recovery strategy for the Eastern Meadowlark (Sturnella magna) in Canada [proposed]”

Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.

Préface

En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996)Note de bas de page 2 les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés dans les cinq ans suivant la publication du document final dans le Registre public des espèces en péril.

Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de l’Agence Parcs Canada est le ministre compétent en vertu de la LEP à l’égard de la Sturnelle des prés et a élaboré ce programme de rétablissement, conformément à l’article 37 de la LEP. Dans la mesure du possible, le programme de rétablissement a été préparé en collaboration avec les Provinces de l’Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse, en vertu du paragraphe 39(1) de la LEP.

La réussite du rétablissement de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des directives formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement et Changement climatique Canada et l’Agence Parcs Canada, ou sur toute autre autorité responsable. Tous les Canadiens et les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien de la Sturnelle des prés et de l’ensemble de la société canadienne.

Le présent programme de rétablissement sera suivi d’un ou de plusieurs plans d’action qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement et Changement climatique Canada, l’Agence Parcs Canada et d’autres autorités responsables et/ou organisations participant à la conservation de l’espèce. La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des autorités responsables et organisations participantes.

Le programme de rétablissement établit l’orientation stratégique visant à arrêter ou à renverser le déclin de l’espèce, incluant la désignation de l’habitat essentiel dans la mesure du possible. Il fournit à la population canadienne de l’information pour aider à la prise de mesures visant la conservation de l’espèce. Lorsque l’habitat essentiel est désigné, dans un programme de rétablissement ou dans un plan d’action, la LEP exige que l’habitat essentiel soit alors protégé.

Dans le cas de l’habitat essentiel désigné pour les espèces terrestres, y compris les oiseaux migrateurs, la LEP exige que l’habitat essentiel désigné dans une zone protégée par le gouvernement fédéralNote de bas de page 3 soit décrit dans la Gazette du Canada dans un délai de 90 jours après l’ajout dans le Registre public du programme de rétablissement ou du plan d’action qui a désigné l’habitat essentiel. L’interdiction de détruire l’habitat essentiel aux termes du paragraphe 58(1) s’appliquera 90 jours après la publication de la description de l’habitat essentiel dans la Gazette du Canada.

Pour l’habitat essentiel se trouvant sur d’autres terres domaniales, le ministre compétent doit, soit faire une déclaration sur la protection légale existante, soit prendre un arrêté de manière à ce que les interdictions relatives à la destruction de l’habitat essentiel soient appliquées.

Si l’habitat essentiel d’un oiseau migrateur ne se trouve pas dans une zone protégée par le gouvernement fédéral, sur le territoire domanial, à l’intérieur de la zone économique exclusive ou sur le plateau continental du Canada, l’interdiction de le détruire ne peut s’appliquer qu’aux parties de cet habitat essentiel — constituées de tout ou partie de l’habitat auquel la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs s’applique aux termes des paragraphes 58(5.1) et 58(5.2) de la LEP.

En ce qui concerne tout élément de l’habitat essentiel se trouvant sur le territoire non domanial, si le ministre compétent estime qu’une partie de l’habitat essentiel n’est pas protégée par des dispositions ou des mesures en vertu de la LEP ou d’autres lois fédérales, ou par les lois provinciales ou territoriales, il doit, comme le prévoit la LEP, recommander au gouverneur en conseil de prendre un décret visant l’interdiction de détruire l’habitat essentiel. La décision de protéger l’habitat essentiel se trouvant sur le territoire non domanial et n’étant pas autrement protégé demeure à la discrétion du gouverneur en conseil.

Remerciements

Le présent programme de rétablissement a été rédigé par Julie McKnight et Kathy St. Laurent (Environnement et Changement climatique Canada, Service canadien de la faune [ECCC-SCF] – Région de l’Atlantique) à partir d’une version antérieure établie par Tara Imlay (anciennement de l’Université Dalhousie). Un groupe technique constitué des personnes suivantes a fourni des conseils, apporté une expertise et revu le document :

Nous tenons aussi à remercier toutes les organisations et personnes qui ont fourni des données sur les occurrences de l’espèce dans l’ensemble de son aire de répartition : Oiseaux Canada, Conservation de la nature Canada, la Commission de la capitale nationale, l’Agence Parcs Canada, le ministère de la Défense nationale, Agriculture et Agroalimentaire Canada et les divers centres de données sur la conservation provinciaux. Nous souhaitons remercier l’équipe des Opérations de gestion des données du SCF d’avoir créé à plusieurs reprises les cartes de l’habitat essentiel. Des remerciements sont aussi adressés aux personnes et aux organisations qui ont examiné les versions provisoires du présent document et qui ont fourni des commentaires constructifs.

Environnement et Changement climatique Canada salue la contribution des milliers de bénévoles qui ont généreusement consacré temps et expertise à des programmes de suivi des oiseaux dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, ainsi que le travail des nombreux biologistes professionnels et techniciens qui, au sein de divers organismes gouvernementaux et organisations non gouvernementales du Canada et des États-Unis, ont aidé à concevoir, à obtenir et à analyser les résultats du Relevé des oiseaux nicheurs d’Amérique du Nord et des atlas d’oiseaux nicheurs.

Sommaire

La Sturnelle des prés est un oiseau insectivore et granivore d’Amérique du Nord, qui s’alimente principalement d’insectes durant la période de reproduction et de grains et de semences durant le reste de l’année. Au Canada, elle se reproduit dans des habitats prairiaux dégagés, y compris des prairies indigènes et des champs agricoles. Les individus au Canada sont pour la plupart considérés comme des migrateurs et hivernent dans le sud-est des États-Unis. L’espèce a été désignée menacée par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en 2011 et a été inscrite à titre d’espèce menacée à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP) en novembre 2017.

Le caractère réalisable du rétablissement de la Sturnelle des prés au Canada comporte des inconnues. Conformément au principe de précaution, le présent programme de rétablissement a été élaboré en vertu du paragraphe 41(1) de la LEP, tel qu’il convient de faire lorsque le rétablissement est déterminé comme étant réalisable.

Au nombre des principales menaces pesant sur l’espèce, on compte les cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (intensification de l’agriculture et conversion de terres dans le secteur agricole, fauchage des champs de foin durant la période de reproduction) et les espèces indigènes problématiques (prédation). D’autres menaces sont considérées comme ayant un plus faible impact sur l’espèce, soit les zones résidentielles et urbaines, les zones commerciales et industrielles, l’élevage de bétail, et l’arrêt ou la réduction des activités d’entretien des systèmes naturels.

L’objectif en matière de population en vue du rétablissement de la Stunelle des prés au Canada est de stabiliser la tendance de la population à l’échelle du pays dans les 30 prochaines années (d’ici 2051), et, par la suite, de la maintenir stable, au minimum. L’objectif en matière de répartition pour la Sturnelle des prés est de maintenir la représentation de l’espèce dans les provinces dans l’ensemble de son aire de répartition canadienne connue (figure 1). L’énoncé à court terme (d’ici 10 ans) du rétablissement de la Sturnelle des prés est d’améliorer la tendance de la population à l’échelle du Canada en atteignant les cibles de tendance démographique pour chaque unité provinciale de région de conservation des oiseaux (RCO) indiquée à l’annexe A (tableau A1).

Les stratégies générales visant à soutenir la survie et le rétablissement de la Sturnelle des prés sont présentées à la section 6.2, intitulée Orientation stratégique pour le rétablissement.

L’habitat essentiel désigné de la Sturnelle des prés n’est pas suffisant pour permettre l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition. Un calendrier des études fournit l’information nécessaire pour compléter la désignation de l’habitat essentiel.

Un ou plusieurs plans d’action visant la Sturnelle des prés ainsi que les plans d’action visant des espèces multiples élaborés par l’Agence Parcs Canada (APC) seront publiés dans le Registre public des espèces en péril dans les cinq ans suivant la publication de la version définitive du programme de rétablissement.

Résumé du caractère réalisable du rétablissement

D’après les quatre critères suivants qu’Environnement et Changement climatique Canada utilise pour définir le caractère réalisable du rétablissement, le rétablissement de la Sturnelle des prés comporte des inconnues. Conformément au principe de précaution, un programme de rétablissement a été élaboré en vertu du paragraphe 41(1) de la LEP, tel qu’il convient de faire lorsque le rétablissement est déterminé comme étant réalisable. Le présent programme de rétablissement traite des inconnues entourant le caractère réalisable du rétablissement.

1. Des individus de l’espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou augmenter son abondance.

Oui. La Sturnelle des prés est encore commune au Canada, et on trouve actuellement des individus nicheurs dans l’ensemble de son aire de répartition canadienne et aux États-Unis. La population canadienne de l’espèce est estimée à 680 000 individus (Partners in Flight Science Committee, 2020). Le nombre d’individus est actuellement suffisant pour assurer le maintien de la population ou accroître les effectifs.

2. De l’habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l’espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l’habitat.

Oui. Les Sturnelles des prés utilisent des habitats ouverts, dont des prairies indigènes et des prairies « de substitution » modifiées par l’homme, comme des champs de foin et des pâturages cultivés. Ces habitats sont actuellement en déclin, largement en raison de leur conversion en vue d’autres utilisations (p. ex. pour le développement résidentiel et commercial) et de changements dans les pratiques agricoles (p. ex. conversion des pâturages et des champs de foin en champs de grandes cultures). Les composantes et les caractéristiques de l’habitat de reproduction convenable de la Sturnelle des prés sont assez bien connues, et il est possible que de l’habitat convenable soit rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l’habitat, ou de création d’habitat.

3. Les principales menaces pesant sur l’espèce ou son habitat (y compris les menaces à l’extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.

Inconnu. Bon nombre des menaces pesant sur les lieux de reproduction au Canada peuvent être évitées ou atténuées grâce à des mesures de rétablissement et d’intendance ciblées. Comme l’espèce utilise principalement des terres agricoles appartenant à des propriétaires privés, des facteurs imprévisibles pourraient influer sur la capacité d’atténuer ou d’éviter les menaces, par exemple les intérêts économiques des producteurs agricoles, la volonté politique, et les forces du marché qui régissent l’utilisation des terres agricoles et les pratiques agricoles. De plus, l’ampleur et le caractère réalisable de l’atténuation des menaces le long des voies migratoires ou dans les lieux d’hivernage de l’espèce aux États-Unis sont inconnus à l’heure actuelle.

4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.

Inconnu. La gestion et l’intendance de l’habitat pourraient être des techniques efficaces de rétablissement de l’espèce dans ses lieux de reproduction au Canada, mais il sera difficile d’apporter aux pratiques d’utilisation des terres agricoles privées des changements bénéfiques pour l’espèce. Par exemple, retarder la coupe des foins pour atténuer les pertes est une mesure de conservation concrète qui pourrait accroître le succès reproductif aux fins d’atteinte des objectifs en matière de population. Cependant, en pratique, il est beaucoup plus compliqué de mettre en œuvre une telle mesure en partie à cause des pertes économiques pour les industries de l’élevage et les producteurs de foin/d’ensilage. Ces pertes peuvent comprendre une diminution de la quantité de foin et de sa qualité, ce qui entraîne une baisse de la production de viande et de lait, ainsi que des coûts associés à l’obtention d’autres sources d’aliments pour les animaux d’élevage. On ne sait pas si les menaces le long des voies migratoires ou dans les lieux d’hivernage aux États-Unis peuvent être atténuées jusqu’au point de permettre l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.

1. Évaluation de l’espèce par le COSEPAC*

Date de l’évaluation : mai 2011

Nom commun : Sturnelle des prés

Nom scientifique : Sturnella magna

Statut selon le COSEPAC : menacée

Justification de la désignation : La taille de la population et l’aire de reproduction de cette espèce associée aux prairies et nichant au sol ont changé de manière considérable depuis la colonisation européenne. La majeure partie de son habitat de prairie indigène a été convertie en terres agricoles avant la fin du XIXe siècle. Cependant, ces pertes d’habitat ont été efficacement compensées par la présence de grandes prairies de substitution (principalement des pâturages et des prairies de fauche) qui ont résulté de la conversion à grande échelle des forêts de feuilles caduques de l’est en terres agricoles. L’espèce a initialement réagi en étendant son aire de reproduction (principalement vers l’est). Toutefois, depuis le milieu du XXe siècle l’étendue et la qualité des prairies de substitution dans l’ensemble de son aire de répartition ont connu un déclin. Bien que la population de l’espèce demeure relativement grande, elle a connu des déclins persistants à l’échelle de son aire de répartition. Ces déclins semblent être déterminés en majeure partie par la perte et la dégradation de l’habitat de prairie, tant dans les aires de reproduction que d’hivernage, ainsi que par un succès de reproduction moindre, résultant de certaines pratiques agricoles.

Présence au Canada : Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse

Historique du statut selon le COSEPAC : Espèce désignée « menacée » en mai 2011.

* COSEPAC (Comité sur la situation des espèces en péril au Canada)

2. Information sur la situation de l’espèce

La Sturnelle des prés est inscrite comme espèce menacée au Canada à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). À l’échelle provinciale, elle est inscrite comme espèce menacée en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) de l’Ontario et de la Loi sur les espèces menacées d’extinction du Nouveau-Brunswick. L’espèce ne figure pas dans les lois officielles sur les espèces en péril de la Nouvelle-Écosse et du Québec. On estime que le Canada abrite environ 2 % de la population reproductrice mondiale de l’espèce (Partners in Flight Science Committee, 2020) et qu’environ 12 % de l’aire de reproduction mondiale de celle‑ci se trouve au Canada.

Tableau 1. Cotes de conservation de la Sturnelle des prés (NatureServe, 2021)
Espèce Cote mondiale (G) Cote nationale (N) Cotes1 infranationales canadiennes (S)
Sturnelle des prés G5

Canada : N4B, NUM

États-Unis : N5

Nouveau-Brunswick (S1B, S1M)

Nouvelle-Écosse (SHB)

Ontario (S4B)

Québec (S3B)

1 Cotes de conservation (G = mondiale; N = nationale; S = infranationale) : 1 = gravement en péril; 2 = en péril; 3 = vulnérable; 4 = apparemment non en péril; 5 = non en péril; U = non classable; H = possiblement disparue; B = population reproductrice; M = population migratrice.

3. Information sur l’espèce

3.1 Description de l’espèce

La Sturnelle des prés est un oiseau chanteur de taille moyenne, appartenant à la famille des Ictéridés, qui comprend les carouges, les vachers, les quiscales, les orioles et le Goglu des prés (Dolichonyx oryzivorus). Ses parties inférieures d’un jaune vif présentant un motif noir en forme de V sur la poitrine sont distinctives. Le bec est long et effilé, tout comme les pattes. En général, les plumes du corps présentent un motif complexe servant de camouflage dans la végétation dense. Les parties supérieures sont marquées de rayures et de barres chamois, brunes et noires, et les côtés, les flancs et les couvertures sous-caudales sont d’un blanc rayé de noir. La coloration des ailes et des rectrices (plumes de la queue) consiste en barres noires et brunes, exception faite des rectrices externes, qui sont blanches (Jaster et al., 2020). La femelle est plus petite et moins fortement marquée que le mâle (Godfrey, 1986). D’apparence semblable à celle de la Sturnelle de l’Ouest (Sturnella neglecta), qui se trouve au Canada, de la Colombie-Britannique à l’Ontario, la rayure malaire (« moustache ») de la Sturnelle des prés est essentiellement blanche, tandis que celle de la Sturnelle de l’Ouest est jaune. Ces deux espèces de sturnelles ne sont pas faciles à distinguer l’une de l’autre dans les régions où elles sont toutes les deux présentes, en particulier pendant la période internuptiale, lorsque les oiseaux ne chantent pas; pour ce faire, l’écoute de leurs vocalisations (chants, cris) est le moyen le plus sûr (Jaster et al., 2020).

3.2 Population et répartition

L’aire de répartition mondiale de la Sturnelle des prés s’étend du sud-est du Canada et du nord-est des États-Unis jusqu’au centre-sud et au sud-est des États-Unis, en Amérique centrale et dans des parties de l’Amérique du Sud (figure 1).

On reconnaît 16 sous-espèces, dont une seule au Canada, soit la Sturnella magna magna (COSEWIC, 2011). L’aire de répartition de cette sous-espèce comprend l’aire de répartition canadienne ainsi que l’est des États-Unis, depuis le Minnesota jusqu’au Maine au nord, et depuis le Texas jusqu’à la Caroline du Nord, au sud (Jaster et al., 2020). L’espèce est résidente dans la majeure partie de son aire de répartition mondiale, mais les individus de la sous-espèce magna qui occupent la portion nord et se reproduisent au Canada (ci-après désignés comme la population canadienne ou la population reproductrice canadienne) sont principalement migrateurs (Jaster et al., 2020). Même si le nombre de bagues récupérées ne permet pas de corroborer ce fait, la plupart des individus de la population canadienne hivernent probablement dans le sud-est des États-Unis (Brewer et al., 2000), où leur aire de répartition chevauche l’aire de répartition annuelle de la sous-espèce résidente de la Sturnelle des prés. En raison de ce chevauchement, il est difficile de distinguer les oiseaux résidents des oiseaux migrateurs ou hivernants durant cette période de l’année, ce qui explique pourquoi on ne connaît pas bien l’aire d’hivernage de la Sturnelle des prés du Canada située dans le sud des États-Unis. Enfin, la limite ouest de l’aire d’hivernage de la sous-espèce magna aux États-Unis est également incertaine en raison de la difficulté de distinguer visuellement les Sturnelles des prés des Sturnelles de l’Ouest durant l’hiver, période où ces oiseaux ne chantent pas. À partir d’ici, les termes « espèce » (utilisé pour désigner la Sturnelle des prés) et « Sturnelle des prés » désigneront spécifiquement la sous-espèce magna dans le présent document.

Au Canada, l’aire de reproduction de la Sturnelle des prés englobe le sud de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick ainsi que le centre-nord de la Nouvelle-Écosse (figure 1). L’espèce n’est pas nécessairement présente dans l’ensemble de l’aire continue représentée à la figure 1, sa présence se concentrant dans des zones d’habitat ouvert convenable, particulièrement dans les parties nord de l’aire de répartition de l’espèce en Ontario et au Québec.

La nidification de la Sturnelle des prés a été confirmée en Nouvelle-Écosse dans le cadre des travaux du premier atlas des oiseaux nicheurs des Maritimes (Erskine, 1992), mais elle n’a pas été reconfirmée dans le cadre des travaux du deuxième atlas (Stewart et al., 2015), ce qui indique que l’espèce ne se reproduit pas régulièrement dans cette province. Ainsi, la nidification en Nouvelle-Écosse n’a pas été confirmée depuis plus de 25 ans. Selon James (1991), la Sturnelle des prés est une espèce résidente rare et irrégulière en hiver dans le sud de l’Ontario. Toutefois, en raison des changements climatiques, un plus grand nombre d’oiseaux pourraient hiverner au Canada; d’ailleurs, selon les données du Recensement des oiseaux de Noël de la période 2008-2017 en Ontario, on a observé l’espèce 9 années sur 10 (National Audubon Society, 2010).

Figure 1.  Veuillez lire la description longue.

Figure 1. Répartition mondiale de la Sturnelle des prés. Données fournies par NatureServe (Ridgely et al., 2003). Remarque : la zone de présence de l’espèce durant toute l’année (rose) peut aussi abriter durant l’hiver et la migration des individus provenant des régions nordiques de l’aire de répartition.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Breeding = Reproduction

Year-round = Présence toute l’année

Wintering = Hivernage

World Mercator = Projection de Mercator mondiale

North American Datum 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983

1,500 = 1 500

Kilometres = Kilomètres

© 2019. Her Majesty the Queen in Right of Canada = © Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2019

ESRI World Topographic Map ArcGIS 10.6 © 2019 = © ESRI – Carte topographique mondiale, ArcGIS 10.6, 2019

Rocky Mountains = Rocheuses

Great Plains = Grandes plaines

James Bay = Baie James

United States = États-Unis

Lake Superior = Lac Supérieur

Lake Huron = Lac Huron

Montreal = Montréal

Philadelphia = Philadelphie

Appalachian Mountains = Appalaches

Mexico = Mexique

Mexico City = Mexico

Gulf of Mexico = Golfe du Mexique

Caribbean Sea = Mer des Caraïbes

Havana = La Havane

Guatemala = Guatémala

Colombia = Colombie

Ecuator = Équateur

Peru = Pérou

Amazon Basin = Bassin de l’Amazone

Amazon = Amazone

Bolivia = Bolivie

Brazil = Brésil

Guyana Highlands = Plateau Des Guyanes

Description longue

Figure  1 carte montre l’aire de répartition mondiale de la Sturnelle des prés dans le sud-est du Canada, dans le nord-est, le centre-sud et le sud-est des États-Unis, en Amérique centrale et dans des parties de l’Amérique du Sud. L’aire de reproduction se trouve principalement dans les régions autour du Mississippi, de Chicago, de Detroit, de Toronto, d’Ottawa, de Montréal et de Boston ainsi qu’une petite portion des Appalaches. L’aire de répartition tout au long de l’année commence dans la région des Grandes Plaines, principalement aux États-Unis, va vers le sud de l’Amérique du Nord jusqu’au Mexique, puis se rend jusqu’en Amérique du Sud en passant par le Guatemala, le Costa Rica, le Panama, le Venezuela, la Colombie et la Guyane. L’aire d’hivernage se trouve dans une petite partie du Nouveau Mexique, aux États Unis.

Sur la base des résultats du Relevé des oiseaux nicheurs (BBS, pour Breeding Bird Survey), le COSEPAC avait rapporté en 2011 que la population reproductrice de Sturnelles des prés au Canada s’élevait à 250 000 adultes (COSEWIC, 2011). Cette estimation était tirée de la base de données des estimations des populations de Partenaires d’envol (Rich et al., 2004; Blancher et al., 2007), qui, au moment de l’estimation, incluait les données du BBS jusqu’à 1999 dans les analyses. Plus récemment, la base de données a été mise à jour de façon à inclure les données du BBS jusqu’à 2015; bien qu’il puisse exister des estimations régionales, cette base de données fournit l’information la plus exhaustive et la plus à jour sur les oiseaux terrestres d’Amérique du Nord. La population reproductrice canadienne de Sturnelles des prés est maintenant estimée à 680 000 adultes (intervalle de confiance [IC] à 95 %Note de bas de page 4 : 450 000 à 990 000), dont environ 82 % se trouvent en Ontario, 18 % au Québec et moins de 1 % au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse (Partners in Flight Science Committee, 2020). Cet accroissement apparent de la taille de la population n’indique pas une tendance à la hausse de la population; la nouvelle estimation est plutôt le résultat de nombreux changements dans la méthodologie, dont des mises à jour et des révisions aussi bien des données que du modèle utilisé pour les analyses (Will et al., 2020).

Au Canada, les résultats concernant les tendances fondés sur les relevés du BBS révèlent un déclin à long terme (1970-2019) de 4,2 % par année (intervalle de crédibilité [ICr] à 95 % : -4,6 à -3,8 %) et un déclin à court terme (2009-2019) de 8,2 % par année (ICr : -9,8 à -6,8 %) (Smith et al., 2020) (figure 2). Le changement annuel à long terme se traduit par un déclin de la population d’environ 88 % entre 1970 et 2019. Aux États-Unis, les tendances sont également à la baisse, mais pas de manière aussi marquée qu’au Canada. Les résultats fondés sur les relevés du BBS indiquent un déclin à long terme (1970-2019) de 2,8 % par année (ICr : -2,9 à -2,6 %) et un déclin à court terme (2009-2019) de 1,8 % par année (ICr : -2,4 à -0,9 %) (Smith et al., 2020). Le changement annuel à long terme montre que la population des États-Unis a fait l’objet d’un déclin d’environ 75 % entre 1970 et 2019.

En Ontario, la probabilité de détection d’une Sturnelle des prés a diminué de 13 % entre le premier (1981-1985) et le deuxième (2001-2005) atlas des oiseaux nicheurs (Leckie, 2007). Au Québec, l’espèce a été observée dans 23 % des parcelles couvertes dans le premier atlas (1984-1989), et dans 10 %, dans le deuxième atlas (2010-2014) (Robert et al., 2019). La probabilité de détection pour la Sturnelle des prés a diminué de 60 % entre les deux atlas (B. Jobin, comm. pers., 2021). Dans les Maritimes, l’espèce a été observée dans 2 % des parcelles couvertes au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse dans le premier atlas (1986-1990), et dans 0,8 %, dans le deuxième atlas (Stewart et al., 2015). Il est important de noter que le changement dans la proportion de parcelles occupées par l’espèce n’indique pas nécessairement une augmentation ou une diminution des effectifs; les données sur les tendances de la population sont présentées à la figure 2.

En ce qui concerne toutes les estimations susmentionnées, il faut noter le biais potentiel lié aux variations de la phénologie de la reproduction causées par les changements climatiques. En effet, selon certaines données, les Sturnelles des prés pourraient arriver sur les lieux de reproduction plus tôt (Wilson, 2007). Si les oiseaux entament leur période de reproduction plus tôt au fil du temps, soit avant la période d’échantillonnage des oiseaux nicheurs habituelle, cela pourrait biaiser les estimations des effectifs et des tendances (à la baisse).

Figure 2.  Veuillez lire la description longue.

Figure 2. Tendances à long terme (1970-2019) et à court terme (2009-2019) de la population de Sturnelles des prés au Canada tirées des relevés des oiseaux nicheurs (Smith et al., 2020). Les lignes qui traversent les points représentent les limites supérieure et inférieure de l’intervalle de crédibilité à 95 %; plus les lignes sont longues, plus l’estimation est incertaine.

Veuillez voir la traduction française ci-dessous :

Long-term (1970-2019) Trends = Tendances à long terme (1970-2019)

Average Annual Percent Change = Variation annuelle en pourcentage

ON = Ontario; QC = Québec; NB = Nouveau-Brunswick; NS = Nouvelle-Écosse

Short-term (2007-2019) Trends = Tendances à court terme (2007-2019)

Description longue

Figure 2 montre les tendances à long terme (de 1970 à 2019) et à court terme (de 2009 à 2019) de la population de Sturnelles des prés au moyen de deux graphiques. L’axe des x présente les lieux suivants : Canada, Ontario, Québec, Nouveau Brunswick et Nouvelle Écosse. L’axe des y affiche la variation annuelle en pourcentage, par intervalles de 5. Dans le graphique des tendances à long terme, le point le plus élevé de la variation annuelle moyenne en pourcentage est celui de l’Ontario, avec un peu plus de 5,00 %, suivi de ceux du Québec, du Nouveau Brunswick et enfin de la Nouvelle Écosse, avec environ -10,00 %. Dans le graphique des tendances à court terme, le point le plus élevé est toujours celui de l’Ontario, à environ -7,00 %, suivi de ceux du Québec, de la Nouvelle Écosse et enfin du Nouveau Brunswick, au point le plus bas, avec un pourcentage de variation de -15,00 %.

Incidences passées de l’activité humaine

À mesure que leurs habitats prairiaux indigènes d’origine ont été altérés ou détruits, les espèces de prairie se sont adaptées soit en exploitant les habitats agricoles nouvellement créés, soit en adoptant d’autres types d’habitats, ou ont tout simplement disparu (Sample et Mossman, 2007). Avant l’arrivée des colons européens, il est probable que la Sturnelle des prés ait été le plus commune dans les prairies à herbes hautes et les prairies du nord-est au Canada et aux États-Unis (Askins et al., 2007). Dans l’est du Canada, ces types d’habitats auraient existé dans des zones relativement petites et éparses. De plus, même si la région était principalement boisée, elle abritait probablement des Sturnelles des prés dans ces zones d’habitat convenable (Askins, 1999). Avant l’établissement des Européens, des zones d’habitat ouvert dans l’est auraient été disponibles, compte tenu des feux de forêt, du vent, des maladies, de l’activité des castors (Castor canadensis), des inondations et des dommages causés par les insectes (Askins et al., 2007; Riley, 2013). En outre, les communautés autochtones ont défriché les forêts pour se procurer du bois de chauffage et à d’autres fins, ont utilisé le feu pour améliorer les zones de chasse et ont élevé du bétail, ce qui a créé des habitats prairiaux ouverts convenables pour la Sturnelle des prés (Askins, 1999; Riley, 2013). Après le défrichage à grande échelle des forêts de l’est pour l’agriculture et l’établissement humain, qui a suivi l’arrivée des colons européens, il semble y avoir eu chez l’espèce une tendance à des hausses locales d’effectifs et de la zone d’occupationNote de bas de page 5 dans toute l’aire de répartition (Askins, 1999; COSEWIC, 2011).

Reconstruire la répartition et l’abondance de la Sturnelle des prés d’avant la colonisation européenne serait difficile. Les populations ont probablement décliné dans les zones où de l’habitat prairial indigène convenable a disparu, et augmenté (avec des changements de la répartition) dans les zones où des activités telles que l’agriculture et le défrichage des forêts ont accru la disponibilité d’habitat agricole. Malgré les déclins marqués qui ont été observés depuis les années 1970, on présume que les Sturnelles des prés étaient beaucoup moins communes et plus dispersées au Canada avant l’établissement des colons européens qu’elles ne le sont maintenant (McCracken et al., 2013).

3.3 Besoins de la Sturnelle des prés

Habitat de l’aire de reproduction

Habitat de l’aire de reproduction – description générale

La Sturnelle des prés est un oiseau qui niche au Canada et qui établit des territoires à vocations multiples (accouplement, nidification, alimentation et élevage des petits) (Jaster et al., 2020). L’espèce arrive dans les lieux de reproduction canadiens entre le début et la mi-avril. La période de nidificationNote de bas de page 6 s’étend du début mai à la fin juillet (Rousseu et Drolet, 2015). Les groupes familiaux comprenant des jeunes ayant pris leur envol peuvent rester dans les lieux de reproduction jusqu’à la fin août. L’espèce est considérée comme une espèce inféodée à l’écosystème prairial, ce qui signifie qu’elle est exclusivement adaptée aux prairies, qu’elle en dépend entièrement et qu’elle utilise peu, voire pas du tout, d’autres types de milieux (Vickery et al., 1999). On peut décrire les prairies par type de végétation (p. ex. graminées) ainsi que par l’utilisation des terres (p. ex. pâturage); dans tous les cas, il s’agit de milieux ouverts où la couverture combinée d’arbres et d’arbustes de grande taille (de plus de 1 m) est inférieure à 60 % (Beacon Environmental, 2009).

Avant l’arrivée des Européens, la Sturnelle des prés nichait à l’origine dans des habitats prairiaux indigènes qui comprenaient des prairies, des prés, des alvarsNote de bas de page 7 et des savanes (McCracken et al., 2013). Le maintien de ces milieux était assuré par des processus écologiques tels que les incendies (à la fois des incendies naturels et des incendies allumés par des peuples autochtones) et l’activité des castors dans le nord-est (Askins et al., 2007). Avec l’évolution des colonies établies par les Européens, une grande partie de ces milieux a été convertie à des fins d’agriculture, et de l’habitat ouvert additionnel convenant à l’espèce a été créé simultanément par le défrichage des forêts dans l’est (COSEWIC, 2011). Cet habitat ouvert nouvellement créé imitait la structure des prairies indigènes, devenant ainsi un habitat « de substitution » pour l’espèce et reflétant ainsi le caractère opportuniste de sa dépendance à l’égard de la structure de l’habitat (plutôt qu’à l’égard d’espèces végétales particulières) (Sample et Mossman, 1997). Les prairies agricoles « de substitution » comprennent les champs de foin et les pâturages cultivés, où poussent généralement des espèces non indigènes, comme la fléole des prés (Phleum pratense) et le pâturin des prés (Poa pratensis) ainsi que des trèfles (Trifolium spp.). Au Canada, l’espèce niche désormais principalement dans les champs de foin et les pâturages (COSEWIC, 2011; McCracken et al., 2013). Comme c’est le cas pour les prairies indigènes, des perturbations périodiques (notamment la fauche, le brûlage ou le broutage) sont souvent nécessaires pour maintenir ces milieux ouverts dans des conditions propices à l’espèce (c.-à-d. pour limiter l’empiétement par la végétation ligneuse, préserver la hauteur et la structure de la végétation).

La Sturnelle des prés niche aujourd’hui dans des vestiges d’habitats prairiaux indigènes qui comprennent des prairies, des savanes et des alvars, ainsi que dans des prairies agricoles, comme des champs de foin, des pâturages, de vieux champs inutilisés, des prés où poussent des mauvaises herbes, de jeunes vergers, des terrains de golf, des sites miniers restaurés, des accotements de route herbeux, des zones herbacées le long de clôtures et des terrains d’aviation (Peterjohn, 1991; McCracken et al., 2013; Jaster et al., 2020). Elle est généralement absente des terres boisées ou arbustives et des cultures en rangs, et ne niche qu’occasionnellement dans les champs de petites céréales et les champs en chaume ou en jachère (Hull, 2000 [révisé en 2002]; Leckie, 2007; McCracken et al., 2013). À l’échelle de l’aire de répartition canadienne, les Sturnelles des prés préfèrent la végétation herbeuse de hauteur modérée (entre 25 et 50 cm) présentant une litière abondanteNote de bas de page 8, une forte proportion de graminées (de plus de 80 % de préférence; si moins de 20 %, généralement pas utilisé), une densité modérée de plantes herbacées non graminoïdesNote de bas de page 9, une faible couverture d’arbustes et d’autre végétation ligneuse, et peu de sol nu (Hull, 2000 [révisé en 2002]). Il doit y avoir présence éparse d’arbres, arbustes, poteaux de téléphone ou poteaux de clôture, que les oiseaux utilisent comme perchoirs de chant aux fins de défense de leur territoire et de signalement de leur présence.

Un indice de qualité de l’habitat (IQH) élaboré pour la Sturnelle des prés a révélé que l’habitat de reproduction optimal présente les caractéristiques suivantes : peuplement dense de graminées de hauteur modérée (12,5 à 35 cm), faible couverture arbustive (de moins de 5 % de préférence, si plus de 35 %, généralement pas utilisé), faible couverture de plantes herbacées non graminoïdes et présence de perchoirs adéquats (Hull, 2000 [révisé en 2002]). Par ailleurs, la hauteur idéale de la végétation serait de 25 à 50 cm pour la nidification, et de 10 à 30 cm pour le repos, dans l’habitat de reproduction.

Dans toute l’aire de reproduction, les Sturnelles des prés choisissent comme habitat de reproduction les vieux champs de foin de préférence, là où la couverture de litière, la diversité végétale et l’irrégularité de la répartition de la végétation sont élevées (Zimmerman, 1992; Bollinger, 1995; McCracken et al., 2013). Toutefois, à mesure que les champs vieillissent, ils peuvent être envahis par des graminées (et des légumineuses dans certains cas) après quatre à cinq ans, contrairement aux jeunes champs, prédominés par la luzerne (Medicago sativa). De plus, leur production de fourrage diminue, et ils sont régulièrement réensemencés ou cultivés en rotation avec d’autres types de cultures, ce qui les rend moins convenables comme habitat de reproduction (McCracken et al., 2013). En outre, en l’absence d’une gestion active ou de perturbations périodiques (p. ex. fauchage, brûlage ou broutage), l’envahissement par la végétation ligneuse (p. ex. des arbustes) dans certaines régions peut finir par rendre les champs laissés à l’abandon depuis longtemps non convenables à la nidification (Roseberry et Klimstra, 1970).

En général, un fauchage peu fréquent (à des intervalles de trois à cinq ans) peut améliorer l’habitat de nidification pour la Sturnelle des prés en permettant un accroissement du couvert herbacé et une réduction de l’empiétement par les plantes herbacées non graminoïdes et les espèces ligneuses (Hays et Farmer, 1990). Dans certaines conditions, à cause du fauchage, les champs fauchés peuvent en venir à renfermer davantage de graminées que les champs non fauchés (Hull, 2000 [révisé en 2002]), mais un fauchage ou une fenaison répétés durant la période de reproduction donnent lieu à des taux élevés de mortalité chez les jeunes et d’échec de nidification (Roseberry et Klimstra, 1970; Hull, 2000 [révisé en 2002]).

La réaction de l’espèce aux incendies est variable à l’échelle de son aire de répartition; elle dépend de facteurs tels que les caractéristiques du site (p. ex. le type de sol et de végétation), le climat et la fréquence et l’intensité des incendies (Hull, 2000 [révisé en 2002]). De façon générale, il n’est pas recommandé de procéder chaque année à un brûlage. Un brûlage effectué aux deux à cinq ans, selon le type d’habitat, pour régénérer la végétation pourrait améliorer l’habitat de nidification, particulièrement dans les régions sans broutage (Hull, 2000 [révisé en 2002]; Powell, 2006).

Comme c’est le cas avec les incendies et le fauchage, la réaction de l’espèce au broutage est variable à l’échelle de l’aire de répartition et selon les conditions du site. Les Sturnelles des prés peuvent réagir de façon positive à un broutage dans les prairies à végétation haute, mais de façon négative à un broutage dans les prairies à végétation basse (Bock et al., 1993). En général, l’espèce tolère un broutage dans les zones où la hauteur des graminées est maintenue entre environ 10 à 30 cm; le broutage qui réduit la hauteur des graminées à moins de 10 cm décourage la nidification et la recherche de nourriture (Roseberry et Klimstra, 1970; Skinner, 1975; Baker et Guthery, 1990).

En général, pour que les prairies ouvertes continuent de convenir à la reproduction de la Sturnelle des prés, il faut une certaine forme de gestion ou de perturbation de l’habitat à des intervalles réguliers. La réaction de la Sturnelle des prés aux perturbations varie à l’échelle de l’aire de répartition, en fonction des conditions environnementales d’une région ou d’une année donnée et, dans tous les cas, la perturbation doit survenir au bon moment pour être bénéfique. Les perturbations telles que le fauchage/la fenaison ou le brûlage dirigé pendant la période de reproduction peuvent être nuisibles. Par exemple, le fauchage ou la fenaison durant la période de reproduction entraînent la perte de la quasi-totalité des nids et des petits ayant récemment pris leur envol (Bollinger et al., 1990).

Habitat de l’aire de reproduction – superficie du territoire

Dans une étude menée au Wisconsin, les territoires variaient en superficie de 1,2 à 6,1 ha, la plupart étant de 2,8 à 3,2 ha (n non spécifié) (Lanyon, 1956), tandis que Wiens (1969) a rapporté que les territoires qu’il a étudiés dans ce même État étaient en moyenne de 2,3 ha (n = 18). Dans l’État de New York, on a rapporté une superficie moyenne de 2,8 ha pour 15 territoires (Saunders, 1932).

Habitat de l’aire de reproduction – description des nids

Les nids sont construits au sol à l’intérieur de l’habitat de reproduction, dans une végétation assez dense ou à la base de touffes de graminées (Hull, 2000 [révisé en 2002]; Jaster et al., 2020). Ces nids consistent en une coupe tissée avec des graminées tirées de la végétation environnante; la litière est utilisée pour construire deux parois latérales et un toit (Jaster et al., 2020). Il est donc important que l’habitat de nidification renferme des tiges mortes de graminées. Ainsi, la plupart des champs de grandes cultures (p. ex. blé, maïs) ou des champs en jachère ne conviennent pas à la nidification de l’espèce (Roseberry et Klimstra, 1970). Au Canada, la période de nidification générale a lieu de la mi-mai à la fin juillet (Rousseu et Drolet, 2015; voir l’Outil de requête des calendriers de nidification d’Oiseaux Canada pour connaître les dates précises par région).

Habitat de l’aire de reproduction – superficie des champs et configuration du paysage

Comme pour la plupart des oiseaux, la présence, l’abondance et la productivité de la Sturnelle des prés dépendent des caractéristiques de l’habitat (composition et configuration) à de multiples échelles (Vickery et al., 1999; Askins et al., 2007). Bien que certaines études aient montré que la Sturnelle des prés n’est pas très sensible à la taille des parcelles de prairie ou aux effets de la fragmentation (Bollinger, 1995; Winter, 1998; Winter et Faaborg, 1999), elle préfère généralement les grandes étendues de prairie aux petites parcelles (Herkert, 1991; Vickery et al., 1994; O’Leary et Nyberg, 2000). Au Wisconsin, il a été observé que les Sturnelles des prés occupaient des pâturages présentant une plus grande superficie de « noyau » de prairie (zone de prairie dont le pourtour se trouve à plus de 25 m de la bordure des habitats adjacents d’autres types) quand le paysage environnant (à l’échelle de 200 m) renfermait peu de couverture prairiale (Renfrew et Ribic, 2008). La superficie minimale requise pour la nidification est estimée à cinq hectares (Herkert, 1994), mais de plus petites parcelles de prairie peuvent être utiles si le paysage environnant (échelle de 6,4 × 6,4 km) présente une couverture prairiale plus importante (Horn et Koford, 2004).

Habitat de l’aire de reproduction – ressources alimentaires

Les Sturnelles des prés se nourrissent au sein de l’habitat de reproduction presque entièrement au sol, où elles trouvent leurs aliments à la surface ou dans le sol (Jaster et al., 2020). Durant la période de nidification, leur régime alimentaire consiste principalement en insectes (74 %), le reste étant constitué de matières végétales. Dans une étude, on a observé que les grillons et les criquets (orthoptères) constituaient 26 % du régime alimentaire au cours de l’année, mais cette proportion augmentait à 72 % en août (Jaster et al., 2020). Au printemps, les chenilles (larves de papillons diurnes et nocturnes – lépidoptères) et les larves de coléoptères sont préférées (Jaster et al. 2020).

Habitat des aires de migration et de rassemblement

On dispose de peu d’information sur les caractéristiques de l’habitat des aires de migration ou de rassemblement, mais elles devraient être semblables à celles de l’habitat de l’aire d’hivernage puisque les besoins alimentaires (voir ci-dessous) et autres devraient être sensiblement les mêmes que durant la période d’hivernage. Hill et Renfrew (2018) ont constaté que la Sturnelle des prés utilise principalement les prairies (comme les champs de foin) pendant les périodes de migration et d’hivernage. Les observations n’ont pas été confirmées chez la Sturnelle des prés, mais certaines autres espèces d’oiseaux d’habitats ouverts retardent effectivement leur migration automnale (vers le mois d’octobre), passant une plus grande partie de l’année (plus de 40 %) dans les lieux de reproductions que les espèces d’autres types d’habitats (Hill et Renfrew, 2018). On ne sait pas très bien pourquoi il en est ainsi, même si les changements climatiques sont probablement le principal facteur. En général, la Sturnelle des prés migre vers le sud de la mi-août à la fin novembre, et vers le nord, de la mi-février au début mai (Jaster et al., 2020).

Habitat de l’aire d’hivernage

Un facteur clé de la délimitation de l’aire d’hivernage est la température; l’espèce est absente des régions où la température hivernale minimum moyenne est inférieure à -12 °C (Root, 1988). La période d’hivernage s’étend de décembre à la mi-février. La majorité des Sturnelles des prés migratrices hivernent dans l’aire de reproduction d’oiseaux résidents aux États-Unis, mais on a déjà observé de faibles effectifs hivernant dans le sud de l’Ontario (Jaster et al., 2020).

Les Sturnelles des prés utilisent durant l’hiver des habitats ouverts et des prairies agricoles, dont des champs cultivés ou des parcs d’engraissement (Hill et Renfrew, 2018). Ainsi, le régime alimentaire hivernal est principalement constitué de graines de mauvaises herbes nuisibles et de grains perdus (Jaster et al., 2020). L’habitat d’hivernage peut aussi comprendre des marais peu profonds (Bent, 1958; Jaster et al., 2020).

3.4 Facteurs limitatifs

Bien que les Sturnelles des prés puissent produire une deuxième couvée dans la plus grande partie de leur aire de répartition à l’extérieur du Canada, en raison de la courte période de reproduction au Canada, la fréquence de la production d’un deuxième nid est plutôt faible (COSEWIC, 2011). Des études réalisées au Wisconsin et en Illinois ont montré que de 17 à 37 % des femelles avaient tenté de produire une deuxième couvée (Lanyon, 1957; Kershner et al., 2004). Cette caractéristique du cycle vital de la Sturnelle des prés régit le taux de croissance de la population au Canada et limite donc le potentiel de rétablissement de l’espèce. En outre, les rigueurs hivernales peuvent entraîner une mortalité particulièrement élevée quand le sol, où les oiseaux trouvent leur nourriture, est couvert de neige et de glace (Krutzsch, 1950; Jaster et al., 2020). La tendance à retarder la migration automnale (vers octobre) observée chez certains oiseaux des habitats ouverts pourrait augmenter leur vulnérabilité aux conditions météorologiques violentes de l’automne.

4. Menaces

L’évaluation des menaces pesant sur la Sturnelle des prés se fonde sur le système unifié de classification des menaces de l’UICN-CMP (Union internationale pour la conservation de la nature-Partenariat pour les mesures de conservation) (version 2.0). Les menaces sont définies comme étant les activités ou les processus immédiats qui ont entraîné, entraînent ou pourraient entraîner la destruction, la dégradation et/ou la détérioration de l’entité évaluée (population, espèce, communauté ou écosystème) dans la zone d’intérêt (mondiale, nationale ou infranationale). Ce processus d’évaluation ne tient pas compte des facteurs limitatifs. Aux fins de l’évaluation des menaces, seulement les menaces présentes et futures sont considérées. Les menaces historiques, les effets indirects ou cumulatifs des menaces ou toute autre information pertinente qui aiderait à comprendre la nature de la menace sont présentés dans la section Description des menaces.

Les menaces pesant sur l’espèce ont été évaluées à l’intérieur de l’aire de répartition canadienne. Les menaces de l’extérieur du Canada qui ont une incidence sur la population canadienne ont également été évaluées (tableau 2). Chaque menace décrite ci-dessous a cours soit sur les lieux de reproduction, soit en dehors de ces lieux (p. ex. lieux d’hivernage ou de migration), selon l’endroit où les principaux impacts sur la population de l’espèce sont réputés survenir.

4.1 Évaluation des menaces

Tableau 2. Tableau d’évaluation des menaces
Menace Description de la menace Impacta Portéeb Gravitéc Immédiatetéd Menaces détaillées
1 Développement résidentiel et commercial Faible Petite Modérée Élevée
1.1 Zones résidentielles et urbaines Faible Petite Modérée Élevée Développement urbain, suburbain et rural
1.2 Zones commerciales et industrielles Faible Petite Modérée Élevée Développement commercial associé à l’étalement urbain
1.3 Zones touristiques et récréatives Négligeable Négligeable Légère Élevée Terrains de golf, etc.
2 Agriculture et aquaculture Élevé Généralisée Élevée Élevée
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois Élevé Généralisée Élevée Élevée Mécanisation accrue et intensification de l’agriculture; monoculture de grandes cultures; fauchage ou fenaison
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte Négligeable Négligeable Modérée Élevée Plantation d’arbres; plantations d’arbres de Noël
2.3 Élevage de bétail Faible Restreinte Modérée Élevée Broutage excessif; piétinement des nids
3 Production d’énergie et exploitation minière Négligeable Négligeable Modérée Élevée
3.2 Exploitation de mines et de carrières Négligeable Négligeable Modérée Élevée Carrières et sablières
3.3 Énergie renouvelable Négligeable Négligeable Modérée Élevée Parcs éoliens et solaires
4 Corridors de transport et de service Négligeable Généralisée Négligeable Élevée
4.1 Routes et voies ferrées Négligeable Généralisée Négligeable Élevée Aménagement de routes; bruit du trafic
5 Utilisation des ressources biologiques Négligeable Restreinte Négligeable Élevée
5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres Négligeable Restreinte Négligeable Élevée Programmes de lutte contre les « oiseaux noirs »
6 Intrusions et perturbations humaines Négligeable Négligeable Négligeable Élevée
6.3 Travail et autres activités Négligeable Négligeable Négligeable Élevée Recherche scientifique
7 Modifications des systèmes naturels Faible Restreinte Modérée Élevée
7.1 Incendies et suppression des incendies Négligeable Négligeable Modérée Élevée Absence d’incendies et suppression des incendies (empiétement par la végétation ligneuse)
7.3 Autres modifications de l’écosystème Inconnu Généralisée Inconnue Élevée Pesticides (impact indirect sur l’habitat et la disponibilité d’insectes); espèces envahissantes
7.4 Arrêt ou réduction des activités d’entretien Faible Restreinte Modérée Élevée Abandon de terres aménagées (empiétement par la végétation ligneuse)
8 Espèces, agents pathogènes et gènes envahissants ou problématiques Moyen-faible Grande Modérée-légère Élevée
8.1 Végétaux et animaux exotiques (non indigènes) envahissants Inconnu Généralisée Inconnue Élevée Prédation par les chats et les chiens
8.2 Végétaux et animaux indigènes problématiques Moyen-faible Grande Modérée-légère Élevée Parasitisme des nids par le Vacher à tête brune; prédateurs indigènes (favorisés par les activités humaines)
9 Pollution Inconnu Généralisée Inconnue Élevée
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles Inconnu Généralisée Inconnue Élevée Pesticides (toxicité directe)
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents Inconnu Généralisée Inconnue Élevée
11.3 Modifications des régimes de température Inconnu Généralisée Inconnue Élevée Écart temporel avec l’émergence des insectes proies
11.4 Modifications des régimes de précipitation et des régimes hydrologiques Inconnu Généralisée Inconnue Élevée Sécheresse sévère
11.5 Événements météorologiques violents ou extrêmes Inconnu Généralisée Inconnue Élevée Verglas et couvert de neige épais

a Impact – Mesure dans laquelle on observe, infère ou soupçonne que l’espèce est directement ou indirectement menacée dans la zone d’intérêt. Le calcul de l’impact de chaque menace est fondé sur sa gravité et sa portée et prend uniquement en compte les menaces présentes et futures. L’impact d’une menace est établi en fonction de la réduction de la population de l’espèce, ou de la diminution/dégradation de la superficie d’un écosystème. Le taux médian de réduction de la population ou de la superficie pour chaque combinaison de portée et de gravité correspond aux catégories d’impact suivantes : très élevé (déclin de 75 %), élevé (40 %), moyen (15 %) et faible (3 %). Inconnu : catégorie utilisée quand l’impact ne peut être déterminé (p. ex. lorsque les valeurs de la portée ou de la gravité sont inconnues); non calculé : l’impact n’est pas calculé lorsque la menace se situe en dehors de la période d’évaluation (p. ex. l’immédiateté est non significative/négligeable ou faible puisque la menace n’existait que dans le passé); négligeable : lorsque la valeur de la portée ou de la gravité est négligeable; n’est pas une menace : lorsque la valeur de la gravité est neutre ou qu’il y a un avantage possible.

b Portée – Proportion de l’espèce qui, selon toute vraisemblance, devrait être touchée par la menace d’ici 10 ans. Correspond habituellement à la proportion de la population de l’espèce dans la zone d’intérêt (généralisée = 71-100 %; grande = 31-70 %; restreinte = 11-30 %; petite = 1-10 %; négligeable < 1 %).

c Gravité – Au sein de la portée, niveau de dommage (habituellement mesuré comme l’ampleur de la réduction de la population) que causera vraisemblablement la menace sur l’espèce d’ici une période de 10 ans ou de 3 générations (extrême = 71-100 %; élevée = 31-70 %; modérée = 11-30 %; légère = 1-10 %; négligeable < 1 %; neutre ou avantage possible ≥ 0 %).

d Immédiateté – Élevée = menace toujours présente; modérée = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à court terme [< 10 ans ou 3 générations]) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à court terme); faible = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à long terme) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à long terme); non significative/négligeable = menace qui s’est manifestée dans le passé et qui est peu susceptible de se manifester de nouveau, ou menace qui n’aurait aucun effet direct, mais qui pourrait être limitative.

4.2 Description des menaces

À l’échelle du Canada, l’impact global des menaces pesant sur l’espèce est élevéNote de bas de page 10. L’impact global des menaces tient compte des incidences cumulatives de menaces multiples. Les cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (tableau 2) sont la principale menace pesant sur la Sturnelle des prés. Les menaces sont présentées ci-dessous en ordre décroissant d’intensité de l’impact des menaces de niveau 1.

Menace de niveau 1 de l’UICN-CMP no 2 – Agriculture et aquaculture (impact élevé)

2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois (impact élevé) – lieux de reproduction et de non-reproduction

À ce jour, on estime que plus de 80 % des écosystèmes prairiaux indigènes en Amérique du Nord ont disparu, y compris 99 % de la prairie à herbes hautes et de la savane indigènes au Canada (COSEWIC, 2011). Pour les Sturnelles des prés, ces pertes ont été compensées par la conversion à grande échelle de terres forestières en pâturages et en champs de foin dans le nord-est, ce qui a permis à l’espèce de connaître des expansions locales et une hausse de ses effectifs (Cadman et al., 1987, COSEWIC, 2011). Un fait pertinent à noter dans les lieux de reproduction du Canada concerne les menaces actuelles et continues à l’origine de déclins récents. Ces menaces semblent être principalement associées à la réduction de la disponibilité d’habitat qui résulte de l’intensification de l’agriculture (conversion de champs de foin et de pâturages en champs de grandes cultures), ainsi qu’à une baisse du succès reproductif causée par certaines pratiques agricoles (COSEWIC, 2010, 2011; McCracken et al., 2013).

L’intensification de l’agriculture comprend notamment des tendances telles que la conversion de milieux ouverts existants (p. ex. champs de foin et pâturages) en monocultures de grandes cultures, l’augmentation de l’utilisation de pesticides et d’autres produits agrochimiques, la mécanisation accrue et la hausse des taux de fauchage ou de fenaison (Tews et al., 2013; Hill et al., 2014). Considérés individuellement ou collectivement, ces changements dans la gestion des systèmes agricoles ont été tenus responsables du déclin de nombreux oiseaux de prairie au Canada, aux États-Unis et en Europe au cours des dernières décennies (Chamberlain et al., 2000; Donald et al., 2001; Benton et al., 2002; Tews et al., 2013; Hill et al., 2014).

De 1986 à 2011, la plupart des terres agricoles (85 %) du Canada ont maintenu leur capacité d’habitat faunique (indice général d’habitat convenable pour les espèces vertébrées), bien que 14 % aient subi une baisse de cette capacité. Les baisses ont été causées principalement par la conversion de pâturages et de champs de cultures fourragères en champs de cultures annuelles, et cette conversion a coïncidé avec le déclin de la production d’animaux d’élevage observé depuis 2006, en particulier dans l’écozone des plaines à forêts mixtes (du sud-ouest de l’Ontario jusqu’à Québec, le long du Saint-Laurent) (Javorek et al., 2016). Entre 2011 et 2017, un déclin global de la capacité d’habitat faunique a été observé dans l’Est canadien, parallèlement à une expansion des champs agricoles, en particulier dans l’écozone des prairies à forêts mixtes une fois encore (Environment and Climate Change Canada, 2019). De plus, la conversion des prairies indigènes et le drainage des milieux humides aux fins agricoles se poursuivent (Watmough et Schmoll, 2007; Federal Provincial and Territorial Governments of Canada, 2010; Koper et al., 2010 Galatowitsch, 2012; Doherty et al., 2018; World Wildlife Fund, 2020).

Conversion des champs de foin et des pâturages en monocultures de grandes cultures – lieux de reproduction

La moins grande disponibilité d’habitat de reproduction est considérée comme l’une des principales menaces pesant sur la Sturnelle des prés (COSEWIC, 2010, 2011; McCracken et al., 2013). Parmi les activités contribuant à la tendance au déclin de cet habitat figurent non seulement la conversion des habitats prairiaux indigènes, mais aussi la conversion des prairies agricoles existantes (p. ex. champs de foin et pâturages) en champs de grandes cultures (Drapeau et al., 2019). Ces activités augmentent également de plus en plus la fragmentation de l’habitat de reproduction. Les champs de culture en rangs, comme les champs de maïs et de soja, ne sont pas utilisés par l’espèce parce qu’ils n’offrent pas les caractéristiques essentielles de l’habitat de reproduction (voir la section 3.3), même s’ils sont importants pour la viabilité économique de nombreuses exploitations agricoles. Des tendances similaires de la disponibilité de l’habitat sont observées dans les lieux d’hivernage de l’espèce dans le sud des États-Unis.

Le déclin des champs de foin et des pâturages peut, en partie, être lié aux changements observés dans l’industrie du bétail, particulièrement les secteurs des bovins de boucherie et des bovins laitiers. Une réduction du nombre de fermes de bovins de boucherie et de bovins laitiers s’est dégagée comme tendance depuis 2001 (Statistics Canada, 2017b). Au Canada, le nombre total de bovins a fortement diminué entre le milieu des années 1970 et le milieu des années 1980 et de nouveau depuis 2006 (Statistics Canada, 2017b). On observe une tendance à la baisse semblable en Ontario et au Québec depuis 2006, le déclin ayant été légèrement plus marqué vers le milieu des années 1970 en Ontario, époque à laquelle la production de bovins de boucherie s’est déplacée vers l’ouest du Canada (AAFC, 1997). Le passage à l’élevage de bovins laitiers dans des enclos intérieurs a également contribué à la perte de pâturages au Québec (Ruiz et Domon, 2005). La majorité de la population reproductrice canadienne de Sturnelles des prés se trouve en Ontario et au Québec (presque 100 % : 82 % en Ontario, 18 % au Québec et moins de 1 % au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse) (Partners in Flight Science Committee, 2020).

À l’échelle du Canada, on a constaté une tendance à la hausse de la quantité des pâturages cultivésNote de bas de page 11, particulièrement de 1991 à 2006; cependant, des déclins par rapport aux années 1970 sont évidents en Ontario et au Québec (Statistics Canada, 2012, 2017a). Des déclins supplémentaires de la superficie des champs de foin et des pâturages ont été observés à l’échelle du Canada depuis 2006, et ils coïncident avec la diminution du nombre de bovins ainsi qu’avec la conversion des terres pour la production de grandes cultures (Statistics Canada, 2017a). Les réductions constatées depuis 2006 sont liées à l’éclosion d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) (et à la réglementation subséquente), à l’augmentation des coûts des aliments pour animaux d’élevage, à la hausse du dollar canadien et à l’affaiblissement des exportations (Statistics Canada, 2012). Les prix plus élevés de certains produits de grandes cultures, comme le maïs et le soja dans l’est et le canola dans l’ouest, ont fait que des terres consacrées à la production de bovins de boucherie et de bovins laitiers ont été converties en champs de grandes cultures (Wang et al., 2002; Statistics Canada, 2012). Une superficie de plus de 1,3 million d’hectares était consacrée au maïs cultivé pour le grain selon le Recensement de l’agriculture de 2011, soit plus du double de la superficie rapportée dans le recensement de 1971 (Hamel et Dorf, 2014). La plus grande part de la production canadienne de maïs (98 %) provient de l’Ontario, du Manitoba et du Québec (Statistics Canada, 2012).

Une menace émergente potentielle pour l’habitat de reproduction de la Sturnelle des prés est la production de biomasse destinée à la production de biocarburants. La bioénergie représente actuellement environ 6 % de l’offre totale d’énergie du Canada (NRCan, 2018). Plusieurs initiatives et règlements fédéraux et provinciaux ont été mis en œuvre pour appuyer et faire croître cette industrie, en grande partie en raison des objectifs de réduction des gaz à effets de serre liés aux changements climatiques (Littlejohns et al., 2018). Les produits issus de la biomasse agricole utilisés dans la production de biocarburants au Canada sont notamment le soja et le canola (pour le biodiesel), et le maïs et le blé (pour l’éthanol). La production accrue de ces produits accentuera les pressions exercées pour convertir l’habitat de reproduction de la Sturnelle des prés et exacerbera la dégradation de l’habitat en réduisant la superficie des champs, ce qui fragmentera davantage l’habitat.

Pratiques de fenaison et de fauche – lieux de reproduction

Depuis les années 1950, l’intensification et la mécanisation des pratiques agricoles ont eu des conséquences sur le succès de nidification de la Sturnelle des prés (Askins et al., 2007). Les activités de fenaison ou de fauchage pendant la période de reproduction entraînent la destruction de nids et la mortalité directe d’œufs, de jeunes et d’adultes. Il est devenu pratique courante de procéder à une fenaison plus hâtive et plus fréquente, une coupe hâtive maximisant le contenu nutritionnel et favorisant la réalisation de deuxièmes et troisièmes coupes (Herkert, 1997; Nocera et al., 2005; Troy et al., 2005). Cette pratique expose les nids actifs à des pressions additionnelles et peut anéantir le succès de nidification ou toutes les tentatives de renidification. Quand la fenaison est effectuée avant le début de la nidification, l’habitat qui résulte ne fournit plus un abri adéquat pour l’espèce. Le fauchage des champs réalisé une seule fois et plus tard dans la saison favorise un certain succès reproductif, mais pourrait réduire les probabilités de nidification tardive ou de renidification. Toutefois, cette pratique pourrait ne pas constituer une option économique viable pour une exploitation agricole.

Chez le Goglu des prés, oiseau similaire nichant en prairie, Bollinger et al. (1990) ont observé un taux de mortalité des jeunes (œufs et oisillons) de 94 % après la fauche : 51 % dû à la destruction directe de nids, 24 % dû à l’abandon de nids après la fauche, 10 % dû aux activités d’andainage ou de mise en balles et 9 % dû à la prédation. Tews et al. (2013) ont estimé qu’environ 667 000 jeunes Goglus des prés sont tués par des perturbations mécaniques associées aux pratiques agricoles chaque année au Canada. Sur ces 667 000 jeunes, les prédictions indiquent qu’environ 321 000 auraient atteint l’âge de l’envol en l’absence de perturbations. Des effets semblables devraient toucher la Sturnelle des prés. Le travail du sol en surface au printemps pour lutter contre les mauvaises herbes peut aussi avoir une incidence négative sur le succès reproductif des Sturnelles des prés s’il cause la perte de nids et la mortalité de jeunes et d’adultes (Rodgers, 1983; Tews et al., 2013).

2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte (impact négligeable) – lieux de reproduction

Les programmes de plantation d’arbres réalisés dans les prairies existantes contribuent à la perte et à la dégradation d’habitat, de même qu’à la fragmentation. Dans certaines régions du Québec, de tels programmes ont été menés sur des terres considérées comme sous-optimales pour l’agriculture, ces terres ayant été converties en plantations d’arbres. Les rangées d’arbres et une couverture ligneuse peuvent nuire à la présence de plusieurs espèces d’oiseaux de prairie, dont la Sturnelle des prés (Roseberry et Klimstra, 1970; Sample et Hoffman, 1989; Bollinger et Gavin, 1992; O’Leary et Nyberg, 2000). En outre, il a été démontré que la proximité d’une couverture ligneuse augmente les taux de prédation et de parasitisme subis par les oiseaux des prairies à herbes hautes (Johnson et Temple, 1990).

2.3 Élevage de bétail (impact faible) – lieux de reproduction

Le broutage intensif continu qui dépasse la capacité de rétablissement de la végétation peut avoir des répercussions sur la qualité de l’habitat de nidification et d’alimentation des oiseaux de prairie (Roseberry et Klimstra, 1970). Des taux élevés de piétinement des nids ont été constatés dans les habitats où le broutage est modéré (Renfrew et al., 2005). De plus, la végétation moins haute et moins dense qui résulte du broutage peut faciliter l’accès des prédateurs vers l’intérieur des pâturages (Saab et al., 1995). Une corrélation positive a d’ailleurs été établie entre l’abondance locale du Vacher à tête brune et les taux de parasitisme exercé par cette espèce et le degré de broutage (Patten et al., 2006; Rahmig et al., 2009). Le broutage peut contribuer à la fois à l’établissement et à la propagation d’espèces envahissantes non indigènes dans les prairies indigènes et les prairies agricoles, mais peut aussi aider à les contrôler (Fleischner, 1994); certaines de ces espèces non indigènes envahissantes peuvent créer de l’habitat non convenable pour la Sturnelle des prés du point de vue de la structure. La Sturnelle des prés peut présenter une réaction positive au broutage dans une végétation haute, car ce dernier peut contribuer au maintien des caractéristiques de l’habitat de reproduction en empêchant l’empiétement par la végétation ligneuse dans l’habitat prairial (Bock et al., 1993). Des répercussions négatives pourraient résulter de la gestion du bétail, mais l’espèce dépend principalement des prairies agricoles (p. ex. champs de foin et pâturages) qui sont nécessaires pour soutenir ces industries.

Menace de niveau 1 de l’UICN-CMP no 8 – Espèces, agents pathogènes et gènes envahissants ou problématiques (impact moyen-faible)

8.1 Végétaux et animaux exotiques (non indigènes) envahissants (impact inconnu); 8.2 Végétaux et animaux indigènes problématiques (impact moyen-faible) – lieux de reproduction

Les Sturnelles des prés nichent au sol, et leurs nids sont vulnérables à la prédation par un éventail d’espèces indigènes et non indigènes. Les prédateurs indigènes connus de la Sturnelle des prés comprennent les rapaces, les renards, les coyotes, les goélands, les corneilles, les serpents, les moufettes, les ratons laveurs, ainsi que d’autres petits mammifères, tandis que les prédateurs non indigènes sont notamment les chats et les chiens domestiques (COSEWIC, 2011). Les taux de prédation, qui varient dans l’aire de répartition nord-américaine de la Sturnelle des prés, peuvent avoir dans certaines régions, y compris sur les lieux de reproduction au Canada, un impact important sur le succès de nidification et la survie des jeunes ayant quitté le nid (Warren et Anderson, 2005; Rahmig et al., 2009). La taille des parcelles d’habitat et la configuration de la matrice de paysage environnante (c.-à-d. les effets de la fragmentation) peuvent avoir une incidence sur les taux de prédation (Herkert et al., 2003).

Il est difficile de différencier la mortalité due aux populations de prédateurs indigènes qui sont favorisées par les activités humainesNote de bas de page 12 dans le paysage des niveaux de prédation qui auraient naturellement eu lieu au sein d’une population. Cependant, toute prédation par des espèces non indigènes peut être considérée comme ajoutéeNote de bas de page 13 puisque les prédateurs non indigènes n’auraient pas été présents dans les conditions naturelles. Les Sturnelles des prés sont associées à des paysages exploités et à des établissements humains, où elles se trouvent exposées à des prédateurs tant indigènes que non indigènes. Bien que l’on ne dispose d’aucune information propre à la Sturnelle des prés, Calvert et al. (2013) ont rapporté qu’à eux seuls les chats tuent plus d’oiseaux (toutes espèces confondues) que toutes les autres menaces qu’ils ont examinées prises ensemble. Les zones de forte mortalité sont des zones où la population humaine et les activités humaines sont élevées (p. ex. sud du Québec et sud de l’Ontario, sud-ouest de la Colombie-Britannique et les cinq grandes villes des Prairies).

Comme dans le cas des prédateurs favorisés par les activités humaines, il est difficile de déterminer si les taux de mortalité due au parasitisme exercé par le Vacher à tête brune (espèce indigène problématique) sur les nidsNote de bas de page 14 de Sturnelles des prés dépassent les taux qui seraient observés naturellement. Avant l’arrivée des Européens, le Vacher à tête brune était limité aux prairies ouvertes du centre de l’Amérique du Nord. Comme la Sturnelle des prés, il a élargi son aire de répartition vers l’est au début du 19e siècle, profitant du défrichage des forêts (Lowther, 2020). Il est probable que, dans le passé, les aires de répartition des deux espèces se chevauchaient. Chez la Sturnelle des prés, il y a un taux élevé de rejet des œufs de vachers et les taux de parasitisme sont faibles dans la plupart des régions (Peer et al., 2000). Le parasitisme des nids par le Vacher à tête brune a été rapporté comme étant une menace pour les Sturnelles des prés au Nouveau-Brunswick et en Ontario (Peck et James, 1987), et des échecs de nidification causés par des vachers ont été signalés (COSEWIC, 2011).

Menace de niveau 1 de l’UICN-CMP no 1 – Développement résidentiel et commercial (impact faible)

Zones résidentielles et urbaines (impact faible); 1.2 Zones commerciales et industrielles (impact faible); 1.3 Zones touristiques et récréatives (impact négligeable) – lieux de reproduction

L’expansion urbaine et le développement commercial et industriel connexe ont largement empiété sur les meilleures terres agricoles du Canada et continuent d’entraîner des pertes permanentes d’habitat de reproduction ainsi que la dégradation et la fragmentation d’habitat. Le développement urbain contribue fortement à la réduction de la superficie de terres agricoles productives (catégories 1 à 3 de l’Inventaire des terres du Canada) (Hofmann et al., 2005). En 2001, près de la moitié de la superficie totale des zones urbaines au pays consistait en anciennes terres agricoles productives (Hofmann et al., 2005).

Les plus importantes expansions des paysages urbains et ruraux de 2000 à 2011 ont eu lieu en Ontario et au Québec (Statistics Canada, 2013), et l’Ontario présente la plus grande concentration de terres urbaines au Canada. Plus de 10 % des terres agricoles les plus productives de l’Ontario ont été éliminées par l’étalement urbain entre 1971 et 2001, ce qui représente une augmentation de près de 80 % de la superficie de terres urbaines en Ontario (Hofmann et al., 2005). Le Québec a désormais la deuxième plus grande superficie urbaine au Canada (Hofmann et al., 2005), et l’étalement urbain se fait en partie au détriment de l’habitat de reproduction de la Sturnelle des prés (Jobin et al., 2010). Certaines activités de développement peuvent aussi créer de l’habitat convenant à la reproduction de la Sturnelle des prés, par exemple le défrichage de terres boisées ou de terres autrement non convenables à l’espèce, ou par la pratique de laisser ces terres inutilisées pendant plusieurs années avant de procéder à l’aménagement. On compenserait ainsi une partie des effets négatifs, toutefois, cet habitat nouvellement créé n’est souvent que temporairement convenable, soit jusqu’à la réalisation des activités de développement, ou finit par perdre son caractère convenable. Compte tenu de tous ces facteurs, le développement résidentiel et urbain a un impact global négatif.

Le développement continu de zones touristiques et récréatives (p. ex. terrains de golf, de camping, de jeux) dans de l’habitat de reproduction convenant à la Sturnelle des prés peut aussi entraîner une perte (élimination directe) ou une dégradation d’habitat (fauchage des herbes ou herbes gardées courtes) pour l’espèce; cependant, il a été observé que celle-ci utilise certains types de zones touristiques et récréatives, comme les terrains de golf non tondus. C’est pourquoi l’impact de cette menace est considéré comme négligeable. Bien que cette menace contribue également à la perte d’habitat sur les lieux d’hivernage, elle est considérée comme négligeable puisqu’elle est peu susceptible d’entraîner des baisses de population; l’espèce utilise des zones ouvertes, des champs cultivés et des parcs d’engraissement durant l’hiver.

Menace de niveau 1 de l’UICN-CMP no 7 – Modifications des systèmes naturels (impact faible)

7.1 Incendies et suppression des incendies (impact négligeable) – lieux de reproduction

Avant l’époque de la colonisation par les Européens, les prairies étaient créées et maintenues par les incendies naturels (p. ex. causés par la foudre) et par ceux que les Autochtones déclenchaient à certaines fins (Askins, 1993; Vickery et al., 2000). Les incendies naturels dans les prairies à herbes hautes sont rares de nos jours (Askins et al., 2007), et les prairies indigènes vestigiales et d’autres habitats prairiaux continuent de disparaître à cause de la succession et de l’empiétement de la végétation ligneuse en l’absence de feux (conséquence de la suppression volontaire des incendies). De façon générale, s’il n’est pas recommandé de procéder à un brûlage annuel, les Sturnelles des prés pourraient réagir positivement à des feux ayant lieu aux deux à cinq ans, qui ont pour effet de régénérer la végétation et d’améliorer l’habitat de nidification, particulièrement dans les régions sans broutage (Hull, 2000 [révisé en 2002]; Powell, 2006). Les feux en période de reproduction détruisent des nids, des œufs et des jeunes.

7.3 Autres modifications de l’écosystème (impact inconnu) – lieux de reproduction

Cette menace concerne les effets indirects des modifications de l’écosystème, comme ceux qu’ont les espèces envahissantes sur le caractère convenable de l’habitat de la Sturnelle des prés ou les réductions anthropiques des ressources alimentaires attribuables à l’utilisation de pesticides. Les effets directs de ces menaces sur l’espèce sont couverts dans les catégories de menaces correspondantes (p. ex. menace de niveau 8 – Espèces, agents pathogènes et gènes envahissants ou problématiques, et menace de niveau 9 – Pollution).

Les pesticides peuvent avoir une incidence indirecte sur les oiseaux de prairie en raison de conséquences sur leurs ressources alimentaires (à la fois les graines et les insectes). La quantité de graines de mauvaises herbes a diminué au Royaume-Uni à cause de l’utilisation d’herbicides, et celle-ci a aussi entraîné l’élimination de plantes hôtes importantes pour la reproduction des insectes (Bright et al., 2008). Il a été démontré que la présence de certains oiseaux nicheurs de prairie est corrélée avec la disponibilité d’insectes proies (Nocera et al., 2007). L’utilisation d’insecticides à base d’organophosphates et de carbamates au cours de la dernière décennie a diminué, vu qu’on sait que ces substances sont hautement toxiques pour les oiseaux. Toutefois, l’utilisation des néonicotinoïdes a augmenté de façon très marquée (Hladik et al., 2014). Ces derniers ciblent principalement les insectes de l’ordre des Hémiptères (pucerons, aleurodes et fulgores) ou de celui des Coléoptères, mais des études récentes indiquent qu’ils ont aussi des effets négatifs sur de nombreux invertébrés non ciblés (Nauen et Denholm, 2005; Hallmann et al., 2014). Aux Pays-Bas, les concentrations de néonicotinoïdes dans les eaux de surface ont été corrélées avec les déclins d’oiseaux insectivores sur les terres agricoles (Hallmann et al., 2014). Hallmann et al. (2014) croient que ces déclins sont causés par une réduction du nombre d’insectes proies résultant de l’utilisation d’insecticides. Au Canada, l’utilisation des pesticides néonicotinoïdes était autrefois approuvée pour le traitement des semences, l’épandage sur les sols et la pulvérisation foliaire pour un vaste éventail de cultures, notamment des oléagineux, des céréales, le maïs, le soja, des fruits, des légumes, des cultures en serre (alimentaires ou ornementales), des plantes ornementales ainsi que les arbres de Noël (Health Canada, 2014). Au Canada, ces pesticides sont largement utilisés pour les cultures de canola dans les Prairies et dans les zones de culture du maïs et du soja au Manitoba, en Ontario et au Québec (Health Canada, 2014). En réponse aux préoccupations entourant la santé des pollinisateurs, Santé Canada a entrepris une rééevaluation des trois néonicotinoïdes les plus utilisés, ce qui a mené à l’annulation de certaines utilisations (p. ex. application sur les feuilles et les sols de de certaines cultures) et à la prise de mesures additionnelles (p. ex. restrictions temporelles) (Health Canada, 2019a, b, c). Le gouvernement de l’Ontario a pris un règlement visant à réduire le nombre d’acres cultivés de semences traitées aux néonicotinoïdes (Government of Ontario, 2018). Les effets indirects des pesticides et des herbicides sur la Sturnelle des prés n’ont pas été étudiés très en détail, et d’autres recherches sont nécessaires.

Les herbicides affectent eux aussi les populations d’oiseaux en modifiant l’habitat de reproduction. Au cours d’une période de huit ans, dans le Maine, les Sturnelles des prés étaient peu nombreuses dans les prairies où des herbicides étaient utilisés pour améliorer la production de bleuets (Vaccinium spp.) (Vickery, 1993; Vickery et al., 1994). L’épandage d’herbicide a réduit de façon très marquée la couverture de graminées et de plantes herbacées non graminoïdes et a entraîné des changements dans les types de végétation présents dans ces sites (Yarborough et Bhowmik, 1993; Vickery et al., 1994).

Dans les régions où des prairies indigènes existent encore, des espèces envahissantes, comme l’agropyre à crête (Agropyron cristatum) et le brome inerme (Bromus inermis), peuvent menacer l’intégrité des prairies (p. ex. par la modification du régime d’incendies et du régime des sols) et supplanter les espèces indigènes (Brooks et al., 2004; Jordan et al., 2008; SWA, sans date). De plus, les espèces envahissantes peuvent rendre les habitats prairiaux agricoles non convenables pour l’espèce. Par exemple, les nerpruns (Rhamnus spp.), arbustes ligneux, peuvent réduire la qualité de l’habitat en plus d’être difficiles à contrôler. Cependant, étant donné qu’on rencontre les Sturnelles des prés surtout dans des types de prairies agricoles constituées principalement d’espèces végétales non indigènes, cette composante de la menace est considérée comme négligeable.

7.4 Arrêt ou réduction des activités d’entretien (impact faible) – lieux de reproduction

L’empiétement par la végétation ligneuse dans les milieux ouverts en raison de l’abandon de fermes laitières et de terres agricoles marginales (non productives) a entraîné le déclin des prairies indigènes et agricoles servant d’habitat de reproduction à la Sturnelle des prés (Askins, 1993). Certaines prairies agricoles situées dans le nord-est du Canada, dont le maintien était auparavant assuré par des activités telles que la fauche des champs de foin et le broutage exercé par les bovins à l’appui de la production de bovins de boucherie et de bovins laitiers, sont en train d’être abandonnées et redeviennent des forêts (Jobin et al., 2014). Ces terres sont abandonnées parce qu’elles se trouvent souvent sur des sols marginaux, où les possibilités de rotation vers d’autres cultures sont limitées par un mauvais drainage, une pierrosité élevée, des sols peu profonds et naturellement peu fertiles, des pentes abruptes, ou la susceptibilité à l’érosion (J. Bagg, comm. pers., 2011, dans McCracken et al., 2013). Les coûts d’entretien des clôtures et l’accès limité à l’eau pour les bovins de boucherie au pâturage sont d’autres contraintes qui contribuent à l’abandon des terres (J. Bagg,. comm. pers., 2011, dans McCracken et al., 2013). Dans les basses-terres du Saint-Laurent au Québec, le nombre de fermes laitières a diminué de moitié entre 1971 et 1988 (Jobin et al., 1996). De plus, la production de bovins de boucherie s’est déplacée de l’Ontario vers l’ouest du Canada au milieu des années 1970 (AAFC, 1997).

Menace de niveau 1 de l’UICN-CMP no 3 – Production d’énergie et exploitation minière (impact négligeable)

3.2 Exploitation de mines et de carrières (impact négligeable); 3.3 Énergie renouvelable (impact négligeable) – lieux de reproduction

Les prairies d’alvar indigènes en Ontario continuent de se dégrader à cause de la création et de l’expansion de carrières (McCracken et al., 2013). Les carrières et les sablières établies dans des habitats prairiaux existants sont des sources additionnelles de perte d’habitat de reproduction pour l’espèce en Ontario, de même que de dégradation et de fragmentation d’habitat.

L’exploitation de l’énergie éolienne peut avoir des impacts variés sur les oiseaux nicheurs, depuis la mortalité directe due aux collisions avec les pales ou les tours jusqu’à la perte et à la dégradation d’habitat (dont la fragmentation) résultant de la construction des éoliennes (Zimmerling et al., 2013), en passant par l’évitement et le déplacement (Hale et al., 2014). Selon les données sur la mortalité causée par les éoliennes en Ontario, les cas de mortalité de Sturnelles des prés sont très peu nombreux (Anonyme, 2012, dans McCracken et al., 2013). Par ailleurs, une étude réalisée au Texas (Hale et al., 2014) n’a recueilli aucune preuve de déplacement de Sturnelles des prés dans un rayon de 500 à 750 m des éoliennes. Au sein de l’aire de répartition canadienne, ce sont l’Ontario et le Québec qui ont la plus forte capacité éolienne, tandis que le Nouveau-Brunswick vient au sixième rang (CanWEA, 2018).

Les parcs solaires représentent aussi une source de perte d’habitat pour l’espèce, comme en témoignent des exemples recueillis à ce jour dans des champs en jachère et des habitats prairiaux indigènes (p. ex. alvars). L’impact combiné de la production d’énergie et de l’exploitation minière sur les effectifs de la population de Sturnelles des prés est toutefois considéré comme négligeable.

Menace de niveau 1 de l’UICN-CMP no 4 – Corridors de transport et de service (impact négligeable)

4.1 Routes et voies ferrées (impact négligeable) – lieux de reproduction

La construction de routes et de voies ferrées entraîne la perte d’habitat et est source de mortalité attribuable aux collisions. La construction de routes contribue également à la fragmentation d’habitat. Les oiseaux peuvent aussi être affectés par le bruit connexe. On a répertorié au Canada des cas de mortalité routière pour la Sturnelle des prés, mais l’on ne pense pas que le phénomène entraîne des déclins à l’échelle de la population (Bishop et Brogan, 2013). La perte d’habitat résultant de ces activités est également minimale et de portée limitée. L’effet du bruit dépend du débit de circulation, de la distance par rapport à la route et de la mesure dans laquelle le territoire est dégagé; dans une étude, la présence de la Sturnelle des prés était corrélée positivement avec la distance par rapport aux routes à forte circulation (plus de 30 000 véhicules par jour), mais les effets sur le succès reproductif n’ont pas été étudiés (Forman et al., 2002).

Menace de niveau 1 de l’UICN-CMP no 5 – Utilisation des ressources biologiques (impact négligeable)

5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres (impact négligeable) – lieux de non-reproduction

Les Sturnelles des prés sont touchées directement ou indirectement par les programmes de lutte contre les espèces nuisibles visant à réduire les dommages aux cultures. Cette menace est particulièrement préoccupante pendant la migration et dans les lieux d’hivernage de l’espèce. Les Sturnelles des prés utilisent fréquemment les rizières dans le sud des États-Unis et se trouvent ainsi exposées aux avicides employés dans les programmes de lutte contre les « oiseaux noirs » (ictéridés) mis en œuvre dans ces régions (Denison, 2002; Pipas et al., 2002). Les sturnelles étaient parmi les oiseaux les plus fréquemment rencontrés dans les rizières de la Louisiane et du Texas appâtées avec du riz traité à l’avicide DRC-1339 (Pipas et al., 2002). Lors d’essais sur des Sturnelles de l’Ouest, huit oiseaux sur neuf sont morts après avoir été exposés à un régime alimentaire constitué de riz brun renfermant 2 % de DRC-1339 mélangé suivant un ratio de 1:25 à du riz non traité (Cummings et al. 2002). La dose létale devrait être similaire pour d’autres espèces de la famille des ictéridés (Pipas et al., 2002).

Menace de niveau 1 de l’UICN-CMP no 6 – Intrusions et perturbations humaines (impact négligeable)

6.3 Travail et autres activités (impact négligeable) – lieux de reproduction

Les Sturnelles des prés sont sensibles à la présence humaine et abandonnent souvent leur nid quand elles sont effarouchées, et elles retardent leurs visites au nid quand des activités humaines, comme des travaux de recherche biologique, sont menées à proximité (Lanyon, 1957). Certaines sources scientifiques indiquent que les Sturnelles des prés sont extrêmement sensibles à la présence humaine sur leurs lieux de reproduction et que les femelles effarouchées durant l’incubation abandonnent presque toujours leur nid (Jaster et al., 2020). Toutefois, ce n’était pas le cas dans des études menées en Ontario dans lesquelles les nids faisant l’objet d’un suivi étaient rarement abandonnés (Nocera, comm. pers., 2018). Cette menace est considérée comme mineure pour l’espèce (COSEWIC, 2011).

Menace de niveau 1 de l’UICN-CMP no 9 – Pollution (impact inconnu)

9.3 Effluents agricoles et sylvicoles (impact inconnu) – lieux de reproduction et de non-reproduction

Les pesticides, y compris les herbicides et les insecticides, peuvent avoir à la fois des effets directs (p. ex. effet nocif [toxicité] et mortalité) et indirects (p. ex. réduction des ressources alimentaires, changements dans l’habitat) sur les oiseaux. Les effets indirects sont traités sous la catégorie 7.3 – Autres modifications de l’écosystème. On a associé des déclins observés chez les oiseaux de prairie au Canada et aux États-Unis à l’exposition aux insecticides, particulièrement à la forme granulaire des carbamates et des composés organophosphorés (p. ex. le carbofuran) inhibiteurs de la cholinestérase utilisés en agriculture (Potts, 1986; Mineau et al., 2005; Mineau et Whiteside, 2006; Tews et al., 2013, mais voir Hill et al., 2014). Au sommet de sa popularité, on estime de façon prudente que la forme granulaire du carbofuran aurait causé la mort de 17 à 91 millions d’oiseaux annuellement dans la seule « Ceinture de maïs » du Midwest des États-Unis (Mineau et Whiteside, 2006). Dans le cadre d’une étude effectuée dans les Prairies canadiennes, on a constaté que la Sturnelle de l’Ouest était très vulnérable à ces insecticides, car elle ingère les granules de ces derniers, les prenant pour du gravier ou de la nourriture (Mineau et al., 2005). La forme granulaire du carbofuran a été totalement interdite au Canada et interdite pour la majorité des usages aux États-Unis, mais la forme liquide ne l’est pas (COSEWIC, 2010). Le carbofuran en granulés continue d’être utilisé dans les pays d’Amérique latine (Mineau et al., 2005; COSEWIC, 2011), où il pourrait nuire aux Sturnelles des prés hivernantes.

L’espèce est aussi exposée aux pesticides durant la période de migration et d’hivernage. Les Sturnelles des prés sont quelque peu grégaires durant la période internuptiale, formant des groupes comptant parfois jusqu’à 200 individus en automne et en hiver (Jaster et al., 2020). Aux États-Unis, le risque de mortalité lié à l’exposition aux pesticides est le plus élevé dans le sud-est, où l’utilisation des pesticides sur des cultures comme celles du coton, du maïs et de la canneberge est commune (Mineau et Whiteside, 2006).

Menace de niveau 1 de l’UICN-CMP no 11 – Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (impact inconnu)

11.3 Modifications des régimes de température (impact inconnu); 11.4 Modifications des régimes de précipitation et des régimes hydrologiques (impact inconnu); 11.5 Événements météorologiques violents ou extrêmes (impact inconnu) – lieux de reproduction et de non-reproduction

Les Sturnelles des prés sont sensibles aux conditions météorologiques extrêmes (p. ex. verglas, couvert de neige épais) et aux changements des régimes de précipitation et des régimes hydrologiques (p. ex. sécheresses) tout au long de l’année. Les populations de l’espèce en dehors de la période de reproduction sont en partie régulées par les conditions météorologiques extrêmes (p. ex. verglas et fortes précipitations de neige) qui empêchent les oiseaux d’atteindre la nourriture au sol (Krutzsch, 1950; Jaster et al., 2020). Les baisses de fécondité et de succès de nidification en Oklahoma et au Kansas ont été associées aux conditions de sécheresse extrêmes (With et al., 2008). Les modèles de changements climatiques prévoient une augmentation de la fréquence des sécheresses ainsi que d’autres changements dans les régimes de précipitation, qui auront probablement des incidences négatives sur l’espèce (Knapp et al., 2002; With et al., 2008).

En plus de leurs effets directs, les changements climatiques pourraient avoir un impact indirect sur les populations d’insectes (Arlettaz et al., 2001). Dans des régions du nord-est du continent, on s’attend à ce que les changements climatiques entraînent des hivers et des printemps plus chauds et plus humides ainsi que des étés plus secs (Phillips et al., 2019). Des variations de la température moyenne et de la portée et de la fréquence des températures extrêmes peuvent avoir d’importantes répercussions sur les populations d’insectes (Harrington et al., 2001). En outre, le pic d’abondance de certains insectes est devenu plus hâtif (Both et al., 2009). Cela pourrait donner lieu à une désynchronisation entre le pic de densité de proies et la reproduction (Jones et al., 2009) et donc réduire le taux de survie des oisillons. La Sturnelle des prés est peu vulnérable aux changements climatiques dans le cadre des scénarios de réchauffement de 1,5 et de 2 °C, alors qu’elle est modérément vulnérable aux changements climatiques dans le cadre d’un scénario de réchauffement de 3 °C (National Audubon Society, sans date). L’aire de reproduction de l’espèce en Amérique du Nord devrait s’étendre de 3 % selon le scénario de réchauffement de 1,5 °C et rétrécir de 1 % et de 4 % selon les scénarios de réchauffement de 2 et de 3 °C, respectivement (National Audubon Society, sans date). D’autres études sont nécessaires afin de comprendre les mécanismes qui sous-tendent les effets positifs, neutres ou négatifs possibles que les changements climatiques pourraient avoir sur l’espèce à l’échelle de son aire de répartition et tout au long de son cycle vital.

5. Objectifs en matière de population et de répartition

Le rétablissement est défini comme étant le retour à un état dans lequel le risque de disparition de l’espèce se situe dans la plage normale de variabilité qu’il aurait présentée avant l’impact des activités humaines qui ont mené à l’inscription de l’espèce à la LEP. Le COSEPAC a fondé sa justification de la désignation de l’espèce à titre d’espèce menacée sur les déclins (seul le critère A2bNote de bas de page 15 était satisfait). On sait que les déclins de la population de l’espèce à long terme (1970-2019) et à court terme (2009-2019) sont liés à des changements dans les pratiques d’utilisation des terres qui ont donné lieu au passage de types de prairies agricoles (et, dans une moindre mesure, de prairies indigènes) vers des types d’utilisation non compatibles (p. ex. développement urbain, routes) ou des types d’habitats non convenables (p. ex. cultures en rangs, forêts), et à la mortalité directe d’individus et d’œufs attribuable à la destruction de nids par certaines activités agricoles.

Après des hausses découlant de l’arrivée des colons européens, certains types d’habitats agricoles ont commencé à connaître un déclin sous l’effet des changements du marché dans le secteur agricole, qui ont encouragé l’augmentation de la mécanisation et le passage de cultures fourragères vers des cultures céréalières et des cultures en rangs (Herkert, 1991; Martin et Gavin, 1995; Granfors et al., 1996; Jobin et al., 1996; Corace et al., 2009). On peut supposer que le risque de disparition de l’espèce avant cette période était faible (c.-à-d. que l’espèce pouvait être jugée non en péril) étant donné que l’on croit que l’espèce était plus répandue et plus abondante qu’elle ne l’est maintenant au Canada et que la population ne semblait pas avoir subi de déclins précipités au pays pendant cette période (c.-à-d. avant l’apparition des effets des activités humaines qui a mené à l’inscription de l’espèce à la LEP).

Objectif en matière de population

L’objectif en matière de population en vue du rétablissement de la Sturnelle des prés au Canada est de stabiliser la tendance de la population à l’échelle du pays dans les 30 prochaines années (d’ici 2051), et, par la suite, de la maintenir stable, au minimum.

Objectif en matière de répartition

L’objectif en matière de répartition pour la Sturnelle des prés est de maintenir la représentation de l’espèce dans les provinces dans l’ensemble de son aire de répartition canadienne connue (figure 1).

Énoncé à court terme vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition

L’énoncé à court terme (sur 10 ans) pour le rétablissement de la Sturnelle des prés est d’améliorer la tendance de la population à l’échelle du Canada en atteignant les cibles de tendance démographique pour chaque unité provinciale de région de conservation des oiseaux (RCO) indiquée à l’annexe A (tableau A1)Note de bas de page 16.

Justification

Objectif en matière de population et énoncé à court terme

L’objectif en matière de population vise à lutter contre la tendance au déclin de l’espèce, qui a justifié sa désignation à titre d’espèce menacée en 2011 (COSEWIC, 2011). La situation de l’espèce ne correspondait à aucun autre critère évalué par le COSEPAC à ce moment-là. Selon les prévisions, l’atteinte d’une population stable de Sturnelles des prés pourrait prendre jusqu’à 30 ans, compte tenu du temps de réponse (de l’habitat et des taux démographiques des oiseaux) par rapport aux activités d’intendance et de conservation, et compte tenu de l’ampleur des récents (2009-2019) déclins observés chez l’espèce au Canada. En combinaison avec l’énoncé à court terme actuel et les itérations subséquentes au cours de la période de 30 ans, l’objectif en matière de population pour la Sturnelle des prés est harmonisé avec les objectifs établis au Canada et aux États-Unis pour le Goglu des prés, espèce aux caractéristiques du cycle vital semblables et visée par des menaces similaires. L’énoncé à court terme est établi de manière à soutenir l’objectif global en matière de population.

Les activités d’intendance et de conservation sont axées sur l’amélioration de la tendance de la population canadienne, tandis que l’énoncé à court terme (sur 10 ans) vise à ralentir la tendance au déclin de la population de manière à ce qu’elle soit inférieure à 30 % (en d’autres mots, la population ne descendra pas en deçà de 70 % des effectifs de 2017Note de bas de page 17). Ces activités et cet énoncé sont soutenus par les cibles de tendance démographique établies pour chaque unité provinciale de RCO (annexe A). Les cibles de tendance démographique à court terme ont été établies au moyen d’un outil qui a été mis au point pour le plan de conservation de l’ensemble du cycle vital du Goglu des prés (Renfrew et al., 2019) et qui peut être adapté et utilisé pour d’autres espèces. L’outil, qui est fondé sur les tendances, répartit la responsabilité de l’atteinte de l’objectif canadien entre les RCO et les provinces qui comprennent l’aire de répartition canadienne de la Sturnelle des prés; le caractère réalisable de multiples scénarios a été considéré et évalué. Comme le rétablissement de la Sturnelle des prés devrait prendre jusqu’à 30 ans, les cibles de tendance démographique devraient être ajustées afin de limiter les déclins à moins de 15 % sur la période de 30 ans (en d’autres mots, d’ici 2051, la population représentera 85 % des effectifs de 2017).

Si les autres paramètres démographiques évalués par le COSEPAC demeurent stables à court terme, la situation de l’espèce continuerait de correspondre au seuil établi pour la catégorie « menacée » relativement aux déclins après 10 ans.

On a jugé qu’une période de 10 ans convenait pour l’énoncé à court terme pour évaluer l’évolution de la population de Sturnelles des prés. Ce cadre temporel a été retenu parce qu’influer sur les tendances de la population est difficile et prend du temps, et parce que les évaluations d’espèces du COSEPAC s’effectuent tous les 10 ans. Les critères d’évaluation du COSEPAC prévoient l’examen des changements démographiques sur des périodes de 10 ans, et les tendances du BBS sont désormais calculées sur des périodes de 10 ans également. Les objectifs devraient aussi être revus selon un cadre temporel semblable aux fins d’élaboration de nouvelles cibles à court terme pour chaque unité provinciale de RCO à l’appui de l’atteinte de l’objectif en matière de population énoncé dans le présent programme. Il est important de noter qu’il existe des incertitudes quant à l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition en raison des défis que présente la réduction des menaces qui pèsent sur l’espèce et son habitat dans ses lieux de reproduction et d’hivernage.

La partie provinciale de chaque RCO à l’intérieur de l’aire de répartition de l’espèce constitue l’unité de base pour les objectifs à court terme. Ces unités géographiques ont été choisies afin d’assurer le maintien de la représentation, tout en facilitant la mise en œuvre des mesures de gestion et de conservation sur le terrain, étant donné que les menaces et les tendances varient d’une unité à l’autre à l’échelle nationale. Une RCO est une région écologiquement distincte présentant des communautés d’oiseaux, des habitats et des enjeux en matière de gestion des ressources qui sont similaires. Les RCO ont été établies afin de planifier, de mettre en œuvre et d’évaluer des mesures de conservation pour l’ensemble de l’Amérique du Nord. Les RCO constituent les unités de base à partir desquelles la planification biologique est réalisée (NABCI, sans date). Il est à noter que même si la Nouvelle-Écosse est énumérée par le COSEPAC parmi les endroits où la Sturnelle des prés est présente au Canada, il n’y a pas d’objectif de population pour cette province parce que le statut de reproduction de l’espèce y est incertain (c’est-à-dire que la nidification n’y a pas été confirmée depuis les travaux du premier atlas provincial, qui ont eu lieu de 1986 à 1990).

Il n’est pas clair si la stabilisation de la population à 85 % des niveaux de 2017 à l’intérieur de l’aire de répartition connue de l’espèce au Canada représente une population viable et autonome de Sturnelles des prés. Cette lacune dans les connaissances renforce le besoin de réévaluer les tendances de la population et les objectifs à court terme en matière de population de façon régulière (tous les dix ans ou moins).

Objectif en matière de répartition

On pense que la Sturnelle des prés était présente dans le passé dans l’ensemble de son aire de répartition actuelle, quoique de façon plus éparse et en de plus faibles nombres (Askins, 1999; COSEWIC, 2011). Vu la nature des répercussions anthropiques, on ne sait pas si les principales menaces pour l’espèce et son habitat peuvent être atténuées ou évitées. Il existe aussi des incertitudes entourant les impacts prévus, par exemple ceux des changements climatiques. En attendant que ces lacunes dans les connaissances soient comblées, on considère comme approprié de maintenir la représentation de l’espèce dans les provinces à l’échelle de l’aire de répartition canadienne connue dans la mesure du possible.

6. Stratégies et approches générales pour l’atteinte des objectifs

6.1 Mesures déjà achevées ou en cours

À ce jour, les mesures de rétablissement de la Sturnelle des prés et des oiseaux de prairie en général ont été largement mises en œuvre dans le cadre d’activités provinciales et régionales. La liste ci-dessous n’est pas exhaustive, mais elle vise à faire état des principaux secteurs dans lesquels des travaux sont déjà en cours afin de situer le contexte relativement aux stratégies générales de rétablissement décrites à la section 6.2; les mesures achevées ou en cours comprennent les suivantes :

6.2 Orientation stratégique pour le rétablissement

Tableau 3. Tableau de planification du rétablissement
Menace ou élément limitatif Stratégie générale pour le rétablissementa Prioritéb Description générale des approches de recherche et de gestion

5.1 Chasse et capture d’animaux terrestres

7.3 Autres modifications de l’écosystème
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles

1. Gestion des terres et des eaux
1.1 Intendance des sites ou des zones
Moyenne Encourager l’adhésion aux principes de la lutte antiparasitaire intégrée et l’utilisation de pesticides non dommageables pour l’environnement à de petites échelles; mettre en œuvre les politiques et programmes en place visant la réduction de l’utilisation de pesticides et autres polluants.
1.1 Zones résidentielles et urbaines
1.2 Zones commerciales et industrielles
1.3 Zones touristiques et récréatives
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte
2.3 Élevage de bétail
3.2 Exploitation de mines et de carrières
3.3 Énergie renouvelable
4.1 Routes et voies ferrées
7.1 Incendies et suppression des incendies
7.3 Autres modifications de l’écosystème
7.4 Arrêt ou réduction des activités d’entretien
11.3 Modifications des régimes de température
11.4 Modifications des régimes de précipitation et des régimes hydrologiques
1. Gestion des terres et des eaux
1.2 Création ou restauration d’écosystèmes et de processus naturels
Élevée Restaurer les milieux et les processus naturels (p. ex. brûlages dirigés) qui fournissent à l’espèce de l’habitat de reproduction convenable dans des paysages appropriés (p. ex. zones présentant une forte densité d’oiseaux, zones présentant de l’habitat de haute qualité ou un potentiel d’habitat de haute qualité).
1.1 Zones résidentielles et urbaines
1.2 Zones commerciales et industrielles
1.3 Zones touristiques et récréatives
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte
2.3 Élevage de bétail
3.2 Exploitation de mines et de carrières
3.3 Énergie renouvelable
4.1 Routes et voies ferrées
7.1 Incendies et suppression des incendies
7.3 Autres modifications de l’écosystème
7.4 Arrêt ou réduction des activités d’entretien
11.3 Modifications des régimes de température
11.4 Modifications des régimes de précipitation et des régimes hydrologiques
1. Gestion des terres et des eaux
1.2 Création ou restauration d’écosystèmes et de processus naturels
Élevée Créer de l’habitat convenable pour l’espèce dans des paysages appropriés (p. ex. zones présentant une forte densité d’oiseaux, zones présentant de l’habitat de haute qualité ou un potentiel d’habitat de haute qualité).

8.1 Végétaux et animaux exotiques (non indigènes) envahissants

8.2 Végétaux et animaux indigènes problématiques

2. Gestion des espèces
2.1 Intendance des espèces
Moyenne Gérer les prédateurs (p. ex. les chats dans les régions rurales) par l’entremise d’activités de communication et de sensibilisation principalement, ainsi que d’autres moyens jugés réalisables et nécessaires.
1.1 Zones résidentielles et urbaines
1.2 Zones commerciales et industrielles
1.3 Zones touristiques et récréatives
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte
2.3 Élevage de bétail
3.2 Exploitation de mines et de carrières
3.3 Énergie renouvelable
4.1 Routes et voies ferrées
7.1 Incendies et suppression des incendies
7.3 Autres modifications de l’écosystème
7.4 Arrêt ou réduction des activités d’entretien
11.3 Modifications des régimes de température
11.4 Modifications des régimes de précipitation et des régimes hydrologiques
5. Mesures incitatives économiques, touchant notamment les sources de revenus, et de nature morale
5.3 Mesures incitatives fondées sur le marché
5.4 Mesures incitatives économiques directes
Élevée Explorer et soutenir l’élaboration ou l’expansion de programmes incitatifs visant à conserver, à maintenir, à créer et à améliorer l’habitat prairial.
1.1 Zones résidentielles et urbaines
1.2 Zones commerciales et industrielles
1.3 Zones touristiques et récréatives
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte
2.3 Élevage de bétail
3.2 Exploitation de mines et de carrières
3.3 Énergie renouvelable
4.1 Routes et voies ferrées
7.1 Incendies et suppression des incendies
7.3 Autres modifications de l’écosystème
7.4 Arrêt ou réduction des activités d’entretien
11.3 Modifications des régimes de température
11.4 Modifications des régimes de précipitation et des régimes hydrologiques
5. Mesures incitatives économiques, touchant notamment les sources de revenus, et de nature morale
5.2 Meilleurs produits et meilleures pratiques de gestion
Élevée Élaborer, mettre en œuvre et évaluer l’efficacité des pratiques de conservation et des pratiques de gestion bénéfiques (PGB) adaptées aux régions afin d’atténuer les menaces ayant un impact élevé (mortalité accidentelle, perte et dégradation d’habitat découlant d’activités agricoles).
1.1 Zones résidentielles et urbaines
1.2 Zones commerciales et industrielles
1.3 Zones touristiques et récréatives
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois s
2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte
2.3 Élevage de bétail
3.2 Exploitation de mines et de carrières
3.3 Énergie renouvelable
4.1 Routes et voies ferrées
7.1 Incendies et suppression des incendies
7.3 Autres modifications de l’écosystème
7.4 Arrêt ou réduction des activités d’entretien
11.3 Modifications des régimes de température
11.4 Modifications des régimes de précipitation et des régimes hydrologiques
6. Désignation et planification en matière de conservation
6.1 Désignation et/ou acquisition d’aires protégées
6.2 Servitudes et droits d’utilisation des ressources
6.3 Zonage et désignation des terres et des eaux
Élevée Protéger, conserver et maintenir de l’habitat pour l’espèce dans des paysages appropriés (p. ex. zones présentant une forte densité d’oiseaux et/ou de l’habitat de haute qualité) au moyen d’outils d’intendance et d’instruments juridiques.
Toutes les menaces 6. Désignation et planification en matière de conservation
6.3 Zonage et désignation des terres et des eaux
Moyenne Planifier l’utilisation des terres et élaborer des politiques qui favorisent la conservation de l’espèce et de son habitat (p. ex. atténuer l’impact de l’aménagement résidentiel rural et de l’exploitation des agrégats et des énergies renouvelables).
Lacunes dans les connaissances 8. Recherche et suivi
8.1 Recherche de base et suivi des situations
Élevée Examiner les facteurs qui influent sur l’abondance, la répartition, la reproduction et la survie de la Sturnelle des prés pour déterminer les paramètres démographiques qui assurent une population viable et autosuffisante au Canada; élaborer un modèle de population couvrant l’ensemble du cycle vital de l’espèce pour déterminer à quel stade les populations régionales sont le plus limitées.
Lacunes dans les connaissances 8. Recherche et suivi
8.1 Recherche de base et suivi des situations
Élevée Déterminer les routes migratoires et la répartition hivernale de l’espèce; cerner les menaces pesant sur l’espèce et son habitat en dehors de la période de reproduction.
Lacunes dans les connaissances 8. Recherche et suivi
8.1 Recherche de base et suivi des situations
Élevée Examiner la dynamique source-puits à l’échelle métapopulationnelle et déterminer s’il est nécessaire de gérer la population à une telle échelle.
Lacunes dans les connaissances 8. Recherche et suivi
8.1 Recherche de base et suivi des situations
Moyenne Déterminer dans quelle mesure la prédation, le parasitisme des nids par le Vacher à tête brune et les pesticides (effets tant directs qu’indirects) limitent le rétablissement.
Lacunes dans les connaissances 8. Recherche et suivi
8.1 Recherche de base et suivi des situations
Moyenne Déterminer les incidences potentiellement positives, neutres et négatives des changements climatiques sur l’espèce et son habitat.
Lacunes dans les connaissances 8. Recherche et suivi
8.1 Recherche de base et suivi des situations
Moyenne Élaborer des protocoles appropriés à l’échelle régionale pour la collecte et l’analyse de données sur les populations et l’habitat pour les régions qui ne sont pas bien couvertes par d’autres programmes (p. ex. le BBS, les plans conjoints).
Toutes les menaces 10. Développement institutionnel
10.3 Création d’alliances et de partenariats
Élevée Favoriser les collaborations avec les gouvernements provinciaux, les organisations autochtones, les propriétaires fonciers, les agriculteurs, les propriétaires d’animaux de compagnie et d’autres entités afin d’atténuer les menaces pesant sur l’espèce et son habitat au Canada.
Toutes les menaces 10. Développement institutionnel
10.3 Création d’alliances et de partenariats
Élevée Promouvoir la coopération et la collaboration internationales avec les groupes voués à la conservation, les organismes gouvernementaux et d’autres entités d’Amérique du Nord afin de combler les lacunes dans les connaissances, d’atténuer les menaces et de promouvoir la conservation des écosystèmes pertinents en dehors de la période de reproduction.

a Les catégories de stratégies générales pour le rétablissement suivent la classification des mesures de conservation (v. 2.0) de l’UICN-CMP (Union internationale pour la conservation de la nature-Partenariat pour les mesures de conservation) (Threats and Actions Classifications (2016) [anglais seulement]).

b « Priorité » reflète l’ampleur dans laquelle la stratégie générale contribue directement au rétablissement de l’espèce ou est un précurseur essentiel à une approche qui contribue au rétablissement de l’espèce.

6.3 Commentaires à l’appui du tableau de planification du rétablissement

La planification du rétablissement est centrée principalement sur des stratégies visant à atténuer, à éliminer ou à éviter les menaces (p. ex. pesticides, prédation, mortalité accidentelle), à gérer l’habitat (p. ex. créer, remettre en état et maintenir de l’habitat convenable), à combler les lacunes dans les connaissances (p. ex. examen du cycle vital complet de l’espèce et de la dynamique source-puits) et à favoriser l’intendance avec les partenaires et les intervenants (p. ex. programmes incitatifs, pratiques de gestion bénéfiques). Comme l’espèce est principalement associée aux milieux agricoles situés sur des terres privées, Environnement et Changement climatique Canada encourage et soutient une approche d’abord axée sur l’intendance pour le rétablissement de la Sturnelle des prés.

On prévoit que la perte d’habitat, la dégradation d’habitat et la mortalité accidentelle se produiront encore à cause de menaces comme l’intensification de l’agriculture, le développement agricole, le développement urbain et l’empiétement par la végétation ligneuse. L’espèce est associée à des habitats gérés pour maximiser la production de bétail ou d’autres ressources, qui se trouvent surtout sur des terres privées. Les principaux facteurs déterminant la disponibilité et la qualité d’habitat sont liés aux forces économiques et du marché dans le secteur agricole. Par conséquent, la collaboration et la participation des gestionnaires de terres agricoles sont essentielles à l’atteinte des objectifs; des programmes d’intendance et des pratiques de gestion bénéfiques permettant la conservation des espèces et la viabilité économique des exploitations agricoles sont nécessaires.

Les approches hautement prioritaires concernant la gestion de l’habitat comprennent la restauration d’habitats et de processus naturels, la création d’habitat et le maintien et la protection de l’habitat existant. Il est important que les zones dans lesquelles ces activités sont menées présentent des conditions locales qui permettraient d’optimiser les bénéfices pour l’espèce (p. ex. zones présentant de l’habitat de haute qualité ou un fort potentiel d’habitat, zones présentant une forte densité relative d’individus de l’espèce). Il est également important, au moment de considérer les approches de remise en état ou de création d’habitat, de choisir le contexte approprié afin d’assurer l’équilibre entre les besoins de multiples espèces et écosystèmes (p. ex. remise en état de vieux champs abandonnés ou création d’habitat dans des friches ou des terres cultivées par opposition au défrichage de forêts ou d’autres types d’écosystèmes naturels). Parmi les autres approches hautement prioritaires, on compte l’élaboration de pratiques de gestion bénéfiques (PGB) adaptées aux régions comportant les éléments suivants : recommandations visant à réduire la perte et la dégradation d’habitat ainsi que les impacts liés aux pratiques agricoles entraînant la mortalité d’adultes et de jeunes ainsi que la destruction de nids et d’œufs; brûlages dirigés et pratiques de pâturage permettant de maintenir l’habitat; gestion des terres agricoles laissées à l’abandon. Il faut souligner que la modification de certaines pratiques agricoles présente des difficultés en raison des possibles pertes économiques associées, d’où l’exploration et le soutien de programmes incitatifs comme approche de rétablissement hautement prioritaire. Il sera nécessaire de collaborer avec les gouvernements provinciaux, les organisations autochtones, les propriétaires fonciers, les municipalités et d’autres entités pour assurer l’adoption de PGB dans la gestion de l’habitat et l’aménagement du territoire. Plusieurs provinces ont établi un plan de ferme environnemental qui pourrait servir à mettre en œuvre des programmes incitatifs et à promouvoir l’utilisation de PGB.

Des activités de suivi et de relevé sont nécessaires dans les régions qui ne sont pas bien couvertes par les programmes en place afin d’y déterminer l’effectif et la répartition de l’espèce et la quantité et la répartition de son habitat, de même que durant la migration et l’hivernage pour déterminer les routes de migration et cerner les menaces pesant sur l’espèce dans la période internuptiale. L’élaboration d’un modèle de population couvrant l’ensemble du cycle vital permettra de mieux comprendre les processus démographiques et environnementaux saisonniers qui limitent et régulent la population. Les paramètres démographiques (p. ex. taux de survie et de reproduction, connectivité des habitats de migration) nécessaires à l’élaboration du modèle aideront à déterminer la population et la répartition requises pour assurer une population viable et autosuffisante de Sturnelles des prés au Canada (c.-à-d. à évaluer le caractère adéquat des objectifs en matière de population et de répartition). Comme les habitats de migration et d’hivernage se trouvent largement à l’extérieur du Canada, il sera nécessaire de favoriser des partenariats internationaux et de soutenir les efforts d’atténuation des menaces menés par les autres administrations, ce qui constituera un élément clé du rétablissement de l’espèce au Canada.

7. Habitat essentiel

L’habitat essentiel est l’habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement de l’espèce. Aux termes de l’alinéa 41(1)c) de la LEP, le programme de rétablissement doit comprendre une désignation de l’habitat essentiel de l’espèce, dans la mesure du possible, et donner des exemples d’activités susceptibles d’en entraîner la destruction.

La désignation de l’habitat essentiel de la Sturnelle des prés est fondée sur les critères suivants : l’occupation de l’habitat et les caractéristiques biophysiques. L’habitat essentiel désigné dans ce programme de rétablissement est insuffisant pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition. De meilleures connaissances sur la quantité et l’emplacement de l’habitat essentiel requis pour atteindre les cibles de tendance démographique à court terme (et, ultimement, les objectifs à long terme) sont nécessaires pour achever la désignation de l’habitat essentiel. Ces données sont manquantes à la fois dans les unités qui renferment déjà de l’habitat essentiel désigné (p. ex. la RCO 12 en Ontario) et celles qui n’en renferment pas (p. ex. les RCO 8 et 14 au Québec et la RCO 14 au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse). En outre, il manque des données permettant de désigner les habitats distincts utilisés comme haltes migratoiresNote de bas de page 18 et pour la migration ou l’hivernage (c.-à-d. qu’ils ne sont pas aussi utilisés pour la reproduction). Un calendrier des études (section 7.2) a été élaboré afin d’obtenir l’information nécessaire pour achever la désignation de l’habitat essentiel.

7.1 Désignation de l’habitat essentiel de l’espèce

Zones renfermant de l’habitat essentiel

On évalue les zones renfermant de l’habitat essentiel au moyen de l’occupation de l’habitat. La détermination de l’occupation de l’habitat vise à désigner, à un degré de certitude raisonnable, les zones qu’utilise l’espèce pour se reproduire. L’occupation de l’habitat peut être un indicateur approprié du caractère convenable de l’habitat (Bock et Jones, 2004).

L’occupation de l’habitat est fondée sur des données de relevés normalisés, l’emplacement connu des nids et des observations fortuites provenant de diverses sources (p. ex. Relevé des oiseaux nicheurs d’Amérique du Nord, atlas provinciaux des oiseaux nicheurs, études universitaires, programmes de surveillance et eBird). Les mentions de nidification confirmée constituent le meilleur indicateur de l’utilisation de l’habitat. Toutefois, comme la confirmation de la nidification est à la fois difficile (p. ex. il est difficile de trouver un nid) et peut perturber les oiseaux nicheurs, d’autres niveaux de preuves de nidification sont utilisés (p. ex. nidification probable, nidification possible; voir l’annexe B). Outre chacune des mentions d’occurrence, des mesures de l’abondance relative sont aussi utilisées pour déterminer l’occupation de l’habitat. Les deux principales sources de données sur la Sturnelle des prés sont le BBS et les atlas provinciaux des oiseaux nicheurs. Ces deux programmes fournissent des cartes de l’abondance relative dans leurs zones de relevé respectives (c.-à-d. le Canada dans le cas du BBS; l’Ontario, le Québec et les Maritimes dans le cas des atlas provinciaux d’oiseaux nicheurs). Les zones affichant à la fois un niveau de preuves de nidification élevé et une abondance relative élevée sont considérées comme occupées par l’espèce aux fins de désignation de l’habitat essentiel. Il est à noter, toutefois, qu’il s’agit d’une désignation partielle basée sur l’information accessible actuellement et que de l’habitat essentiel additionnel sera désigné dans d’autres zones de l’aire de répartition de l’espèce (p. ex. la RCO 14 au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse et les RCO 8 et 14 au Québec) après l’achèvement du calendrier des études (tableau 4).

L’occupation de l’habitat a été évaluée à deux échelles différentes : à l’échelle nationale et au sein de chacune des unités provinciales de RCO. L’occupation était fondée sur la conformité aux critères soit nationaux, soit régionaux. Les trois sources suivantes de données d’occupation ont été utilisées : score de certitude de nidification (2000-2017; voir l’annexe B), abondance relative selon le BBS (2011-2015), et abondance relative selon les données d’atlas (2001-2014), pour là où de telles données existent. L’évaluation de l’occupation de l’habitat à l’échelle régionale (unité provinciale de RCO) soutient l’atteinte des objectifs en matière de répartition et de l’énoncé à court terme qui visent à respecter certaines cibles de tendance démographique au sein de chaque unité provinciale de RCO (voir l’annexe A), tandis que l’évaluation de l’occupation à l’échelle nationale favorise l’atteinte de l’objectif en matière de population, qui consiste à stabiliser la tendance nationale en matière de la population. L’habitat essentiel est désigné dans les carrés de quadrillage de 10 × 10 km dans lesquels sont respectés les critères d’occupation définis ci-dessous.

La zone renfermant l’habitat essentiel est délimitée d’après la sélection des carrés de quadrillage de 10 × 10 km qui satisfont aux critères suivants :

Critères d’occupation à l’échelle nationale

L’habitat essentiel est désigné dans les carrés de quadrillage de 10 × 10 km dans lesquels :

Ou

Critères d’occupation à l’échelle régionale (unités provinciales de RCO)

L’habitat essentiel est désigné dans les carrés de quadrillage de 10 × 10 km dans lesquels :

Caractéristiques biophysiques de l’habitat essentiel

Les Sturnelles des prés établissent des territoires à vocations multiples qu’elles utilisent pour s’accoupler, nicher, s’alimenter et élever leur progéniture (Renfrew et al., 2015). À l’intérieur des zones considérées comme renfermant de l’habitat essentiel, celui-ci se rencontre là où les caractéristiques biophysiques de l’habitat de reproduction décrites ci-dessous sont présentes.

Les caractéristiques biophysiques décrites ci-après se trouvent dans les types d’habitats ouverts tels que :

La description suivante des caractéristiques biophysiques est fondée sur la documentation publiée (Schroeder et Sousa, 1982; Zimmerman, 1992; Bollinger, 1995; Hull, 2000 [révisé en 2002]; Johnson et Igl, 2001; COSEWIC, 2011). Cependant, ces caractéristiques varient dans l’aire de répartition de l’espèce et en fonction des saisons. Les caractéristiques décrites correspondent aux caractéristiques de l’habitat essentiel qui sont généralement observées durant la période de nidification (de début mai à la fin juillet). Les caractéristiques biophysiques de l’habitat essentiel dont a besoin la Sturnelle des prés pour se reproduire comprennent les suivantes :

Les habitats de reproduction qui sont rarement ou seulement à l’occasion occupés par des Sturnelles des prés comprennent des cultures de petites céréales (p. ex. blé d’hiver, seigle, avoine, orge) et des champs en chaume ou en jachère. Ces types d’habitats n’étant pas considérés comme nécessaires à la survie ou au rétablissement de la Sturnelle des prés, ils ne sont pas désignés comme habitat essentiel. De même, les cultures en rang, comme celles du maïs et du soja, ne sont pas utilisées par l’espèce et ne sont donc pas désignées comme habitat essentiel. Les zones non convenables qui ne présentent aucune des caractéristiques dont la Sturnelle des prés a besoin sont exclues de l’habitat essentiel désigné. Parmi ces zones figurent notamment la surface de roulement des routes existantes, les stationnements et les gravières, les plans d’eau et les zones d’activité des aérodromes qui sont gérées activement de manière à éloigner les Sturnelles des prés aux fins d’aviation et de sécurité publique, et qui continueront de l’être.

L’habitat essentiel est désigné dans 128 des carrés de quadrillage de 10 × 10 km au Canada (annexe D). La figure 3 présente une carte générale des zones renfermant de l’habitat essentiel de la Sturnelle des prés dans l’ensemble de son aire de répartition canadienne, tandis que l’annexe E (figures EA à EG) présente des cartes détaillées. L’habitat essentiel de la Sturnelle des prés au Canada se trouve à l’intérieur des carrés du quadrillage ombrés en jaune, là où les critères de désignation de l’habitat essentiel énoncés dans la présente section sont respectés. À l’intérieur des carrés de quadrillage, l’habitat essentiel de l’espèce est dynamique, et son emplacement pourrait changer annuellement sous l’effet des mécanismes de perturbation naturelle et humaine qui le créent et le maintiennent. Pour cette raison, on ne s’attend pas à ce que les Sturnelles des prés utilisent exactement les mêmes lieux de reproduction d’une année à l’autre, et aucune saturation complète de l’habitat disponible n’est prévue (l’habitat requis doit donc dépasser, par exemple, 2 ha par couple nicheur). Selon l’approche de précaution, tout habitat correspondant à la description des caractéristiques biophysiques au sein des carrés de quadrillage est considéré comme de l’habitat essentiel. Dans le but de soutenir la protection de l’espèce et de son habitat, il est possible d’obtenir des renseignements supplémentaires sur l’habitat essentiel en communiquant avec Environnement et Changement climatique Canada – Section de la planification du rétablissement, à l’adresse : RecoveryPlanning-Planificationduretablissement@ec.gc.ca.

Figure 3.  Veuillez lire la description longue.

Figure 3. Vue d’ensemble de la zone renfermant de l’habitat essentiel de la Sturnelle des prés au Canada. L’habitat essentiel est représenté par les unités de carrés de quadrillage UTM de 10 × 10 km bordés de rouge; de l’habitat essentiel se trouve dans ces unités, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Description longue

Figure   3 carte présente une vue d’ensemble de l’habitat essentiel de la Sturnelle des prés au Canada. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans des carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km. Il y a environ 7 emplacements différents d’habitat essentiel représentés par les carrés de quadrillage UTM. La carte est divisée selon les régions de conservation des oiseaux suivantes : RCO 6, RCO 8, RCO 11, RCO 12, RCO 13 et RCO 14. L’habitat essentiel se trouve principalement dans la RCO 13 et la RCO 12, autour d’endroits tels que le lac Ontario, la baie Georgienne, le lac Huron et les provinces de l’Ontario et du Québec.

7.2 Calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel

Tableau 4. Calendrier des études pour la désignation de l’habitat essentiel
Description de l’activité Justification Échéancier
Déterminer la quantité et la configuration d’habitat au sein de chaque unité provinciale de RCO soutenant l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition au moyen, par exemple, de modèles reliant la densité de l’espèce aux caractéristiques de l’habitat, de modèles de croissance de la population, de simulations des paysages et d’outils de planification de la conservation (c.-à-d. déterminer l’ensemble des conditions d’habitat qui favorisent l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition et de l’énoncé à court terme). On ne sait pas actuellement combien d’habitat essentiel est nécessaire ni où et comment cet habitat devrait optimalement être configuré pour assurer l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition (p. ex. zones présentant une forte densité de l’espèce; qualité de l’habitat convenable; seuils d’habitat des unités provinciales de RCO). 2022-2027
Déterminer les zones et les caractéristiques biophysiques dont a besoin l’espèce pour ses haltes migratoires, pour migrer et hiverner au Canada. Le maintien d’un habitat pour assurer toutes les fonctions du cycle vital sera très important pour la stabilisation à long terme de la population. Les données actuelles sont inadéquates et ne permettent pas de désigner l’habitat essentiel pour les haltes migratoires, la migration et l’hivernage au Canada. 2022-2024

7.3 Activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel

La présente sous-section du programme de rétablissement fait état des activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel et décrit comment elles affectent l’habitat essentiel. La destruction de l’habitat essentiel est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction lorsqu’il y a dégradation d’un élément de l’habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l’habitat essentiel n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions lorsque exigé par l’espèce. La destruction peut découler d’une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d’une ou de plusieurs activités au fil du temps. Dans ce qui suit, on donne des exemples d’activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel de l’espèce; il peut toutefois exister d’autres activités destructrices.

La Sturnelle des prés utilise des habitats prairiaux indigènes et agricoles pour réaliser les fonctions de son cycle vital au Canada. Une importante composante de la gestion de l’habitat essentiel de l’espèce au pays en vue d’atteindre les objectifs en matière de population et de répartition sera d’assurer qu’il n’y a plus de perte de prairies indigènes et qu’il n’y a pas de perte nette en superficie d’habitats prairiaux agricoles dont elle a besoin (au sein des zones désignées comme habitat essentiel). La quantité estimée d’habitat dans les carrés de quadrillage susceptible de présenter les caractéristiques biophysiques est indiquée pour chaque unité provinciale de RCO à l’annexe F. Elle est calculée d’après les classes de couverture terrestre « Prairies » et « Pâturages/cultures fourragères » de l’Inventaire annuel des cultures de 2019 (AAFC, 2019).

Les habitats prairiaux agricoles utilisés par la Sturnelle des prés sont dynamiques et font partie d’un paysage agricole fonctionnel. On peut remplacer ou compenser les habitats prairiaux agricoles (p. ex. champs de foin) convertis (de manière temporaire ou permanente) à l’intérieur des mêmes carrés de quadrillage de 10 × 10 km ou d’autres carrés renfermant de l’habitat essentiel au sein de la même unité provinciale de RCO pour s’assurer qu’il n’y a pas de perte nette et que l’habitat continue d’être en mesure d’assumer sa fonction lorsque l’espèce le requiert (c.-à-d. la disponibilité de l’habitat est assurée avant l’activité destructrice). Un individu ou un couple peut afficher une certaine fidélité à l’égard d’un champ particulier au cours de sa vie, mais il n’est peut-être pas nécessaire ou possible (sans gestion intensive) pour l’habitat de reproduction de rester au même endroit au fil du temps. Les activités qui entraînent l’élimination permanente d’habitats prairiaux agricoles pourraient avoir un impact plus grand sur la disponibilité d’habitat essentiel que celles qui éliminent de l’habitat essentiel de manière temporaire; en effet, les activités qui entraînent l’élimination temporaire d’habitat essentiel pourraient contribuer à fournir de l’habitat essentiel dans le futur, à condition qu’une gestion adéquate soit menée.

Des perturbations périodiques (notamment la fauche, le brûlage ou le broutage) sont souvent nécessaires pour maintenir des habitats ouverts dans des conditions propices à l’espèce (c.-à-d. pour limiter l’empiétement par la végétation ligneuse, préserver la hauteur et la structure de la végétation). De plus, on reconnaît que certaines activités décrites dans le tableau 5 peuvent à la fois détruire et favoriser les caractéristiques biophysiques des habitats prairiaux indigènes et agricoles.

Tableau 5. Activités susceptibles d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel
Description de l’activité Description de l’effet Détails de l’effet
Conversion d’habitat prairial indigène (p. ex. pour le développement agricole, urbain/commercial et récréatif/touristique, l’exploitation de mines et de carrières, l’exploitation d’énergie renouvelable, la construction de routes, la plantation d’arbres) Perte directe d’habitat essentiel due à l’élimination ou à la conversion des caractéristiques biophysiques de l’habitat de reproduction.

Menaces connexes : 1.1 Zones résidentielles et urbaines; 1.2 Zones commerciales et industrielles; 1.3 Zones touristiques et récréatives; 2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois; 2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte; 3.2 Exploitation de mines et de carrières; 3.3 Énergie renouvelable; 4.1 Routes et voies ferrées.

Moment : en tout temps.

Étendue : l’activité doit être menée à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel pour entraîner la destruction de celui-ci.

Type (direct, cumulatif ou les deux) : direct – un seul événement se produisant dans l’habitat essentiel en entraînera la destruction.

Probabilité de destruction : si l’activité a lieu, il y a forte probabilité de destruction (élimination directe de caractéristiques biophysiques de l’habitat essentiel).

Probabilité de l’activité : cette activité est susceptible de se produire en Ontario, dans la RCO 13, qui abrite des prairies indigènes restantes.

Seuils : l’information dont on dispose actuellement ne permet pas l’établissement de seuils.

Conversion d’habitat prairial agricole qui entraîne une perte nette de sa disponibilité (p. ex. pour le développement agricole, urbain/commercial et récréatif/touristique, l’exploitation de mines et de carrières, l’exploitation d’énergie renouvelable, la construction de routes, la plantation d’arbres)

Perte directe d’habitat essentiel due à l’élimination ou à la conversion des caractéristiques biophysiques de l’habitat de reproduction.

Cette activité contribue également à la fragmentation d’habitat, et l’effet de lisière qui en résulte peut faire augmenter les taux de prédation et de parasitisme des nids par le Vacher à tête brune. Le tout peut rendre les conditions de l’habitat non propices à la reproduction de l’espèce.

Menaces connexes : 1.1 Zones résidentielles et urbaines; 1.2 Zones commerciales et industrielles; 1.3 Zones touristiques et récréatives; 2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois; 2.2 Plantations pour la production de bois et de pâte; 3.2 Exploitation de mines et de carrières; 3.3 Énergie renouvelable; 4.1 Routes et voies ferrées.

Moment : une activité contribuera à la perte nette d’habitat prairial agricole si l’habitat n’est pas disponible lorsque l’espèce en a besoin (p. ex. pendant la période de reproduction).

Étendue : l’activité doit être menée à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel pour entraîner la destruction de celui-ci.

Type (direct, cumulatif ou les deux) : les deux – un seul événement pourrait entraîner la destruction de l’habitat essentiel, tout comme des événements multiples/simultanés à l’intérieur d’une unité provinciale de RCO qui feraient cumulativement diminuer la quantité d’habitat prairial agricole en deçà des cibles établies; des événements multiples au fil du temps peuvent contribuer cumulativement à la fragmentation d’habitat.

Probabilité de destruction : cette activité est susceptible d’entraîner la destruction de l’habitat essentiel si elle entraîne une perte nette de la quantité d’habitat prairial agricole décrit à l’annexe F dans une unité provinciale de RCO.

Probabilité de l’activité : les activités sont susceptibles de se produire dans l’habitat essentiel à l’échelle de l’aire de répartition de l’espèce, et leur portée est généralisée quand elles sont combinées.

Seuils : une taille minimale de champ (p. ex. au moins 5 ha) doit être maintenue pour qu’il n’y ait pas de perte nette.

Pratiques inappropriées de pâturage du bétail

Le broutage et la surutilisation durant la période de reproduction peuvent réduire de façon importante le couvert herbacé et la diversité végétale, ce qui a une incidence sur l’habitat de reproduction (couvert de nidification); la réduction de la hauteur et de la densité de la végétation par le broutage peut favoriser la prédation et peut aussi contribuer à l’établissement et à la propagation d’espèces non indigènes envahissantes dans les prairies indigènes.

Remarque : Selon le lieu, le moment et la fréquence de cette activité, le broutage dans les habitats prairiaux peut aider à maintenir le caractère convenable et les conditions ouvertes de l’habitat en limitant la succession naturelle et l’empiétement par la végétation ligneuse. Des pratiques de broutage adéquates (c.-à-d. qui sont conformes aux pratiques de gestion bénéfiques régionales et qui tiennent compte du cycle vital de l’espèce) sont essentielles pour éviter la destruction.

Menace connexe : 2.3 Élevage du bétail

Moment : surtout durant la période de montaison et d’épiaison; les graminées sont le plus affectées quand elles sont broutées durant la période de croissance reproductive et le moins affectées quand elles le sont durant les périodes de dormance et de croissance végétative.

Étendue : l’activité doit être menée à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel pour entraîner la destruction de celui-ci.

Type (direct, cumulatif ou les deux) : cumulatif – un seul événement de surutilisation pourrait éliminer de la végétation qui autrement aurait pu servir à la construction des nids et offrir à ceux‑ci un abri contre les prédateurs et les intempéries; le surpâturage est toutefois plus susceptible de se produire au fil d’événements répétés qui ne laissent pas suffisamment de temps à la végétation pour se rétablir (surbroutage).

Probabilité de destruction : si l’activité a lieu, il y a probabilité modérée de destruction (selon la fréquence et l’intensité de l’activité et les conditions du site); si l’activité a lieu dans un habitat prairial agricole, elle est plus susceptible d’entraîner la destruction si elle contribue à la perte nette d’habitat prairial agricole.

Probabilité de l’activité : cette activité est tout aussi susceptible de se produire dans l’habitat essentiel, mais sa portée est restreinte.

Seuils : les conditions du site déterminent quelle ampleur le broutage peut avoir avant que cette activité nuise à l’espèce. En général, les pratiques de pâturage qui nuisent à la santé des parcours et des champs selon les protocoles d’évaluation de la santé des parcoursNote de bas de page 25 seraient considérées comme de la destruction.

Utilisation inconsidérée de pesticides

Réduction ou perte de végétation utilisée pour placer et cacher les nids (herbicides); réduction de la disponibilité locale de proies pour l’alimentation et l’élevage de jeunes (insecticides). Les pesticides que l’on croit préoccupants pour la Sturnelle des prés, tant en ce qui a trait à la toxicité directe qu’aux effets sur les ressources alimentaires et l’habitat, comprennent les herbicides tels que le glyphosate et les insecticides tels que les néonicotinoïdes.

Remarque : Selon le lieu, le moment et la fréquence de l’épandage, dans certaines conditions très précises (p. ex. enlèvement de plantes envahissantes ou remise en état de l’habitat de l’espèce), l’application ciblée d’herbicides pourrait avoir un effet neutre ou un avantage net éventuel. L’application adéquate (c.-à-d. qui est conforme aux pratiques de gestion bénéfiques régionales et qui tient compte du cycle vital de l’espèce) est essentielle pour éviter la destruction.

Menace connexe : 7.3 Autres modifications de l’écosystème

Moment : la destruction de l’habitat essentiel est plus susceptible de se produire si l’activité a lieu entre le début mai et la fin juillet.

Étendue : l’activité pourrait être menée à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel ou de la zone environnante (p. ex. dérive depuis des zones adjacentes) pour causer la destruction de celui-ci.

Type (direct, cumulatif ou les deux) : les deux – un épandage unique d’herbicide durant la période de reproduction pourrait éliminer de la végétation qui autrement aurait pu servir à la construction des nids et offrir à ceux-ci un abri contre les prédateurs et les intempéries (les herbicides réduisent aussi la disponibilité de graines); un épandage unique d’un insecticide durant la période d’élevage des jeunes pourrait être particulièrement néfaste pour leur croissance et leur développement en réduisant la disponibilité de proies; des événements répétés sont susceptibles d’avoir des incidences plus néfastes et à plus long terme sur l’habitat et les sources de nourriture.

Probabilité de destruction : si l’activité a lieu, il y a probabilité modérée de destruction (selon la fréquence et l’intensité de l’activité); si l’activité a lieu dans un habitat prairial agricole, elle est plus susceptible d’entraîner la destruction si elle contribue à la perte nette d’habitat prairial agricole.

Probabilité de l’activité : cette activité est tout aussi susceptible de se produire dans l’habitat essentiel, et sa portée est généralisée.

Seuils : l’information dont on dispose actuellement ne permet pas l’établissement de seuils. En général, l’utilisation de pesticides qui nuit à la santé des parcours et des champs selon les protocoles d’évaluation de la santé des parcours serait considérée comme de la destruction.

Fauchage ou coupe

Réduction ou perte de végétation utilisée pour placer et cacher les nids.

Remarque : Selon le lieu, le moment et la fréquence de l’activité, le fauchage ou la coupe dans les habitats prairiaux pourraient être nécessaires pour maintenir le caractère convenable et les conditions ouvertes de l’habitat en limitant la succession naturelle et l’empiétement par la végétation ligneuse. Une mise en œuvre adéquate (c.-à-d. qui est conforme aux pratiques de gestion bénéfiques régionales et qui tient compte du cycle vital de l’espèce) est essentielle pour éviter la destruction.

Menace connexe : 2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois

Moment : la destruction de l’habitat essentiel est plus susceptible de se produire si l’activité a lieu entre le début mai et la fin juillet.

Étendue : l’activité doit être menée à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel pour causer la destruction de celui-ci.

Type (direct, cumulatif ou les deux) : direct – un événement unique durant la période de reproduction pourrait éliminer de la végétation qui autrement aurait pu servir à la construction des nids et offrir à ceux-ci un abri contre les prédateurs et les intempéries.

Probabilité de destruction : si l’activité a lieu, il y a forte probabilité de destruction (élimination directe des caractéristiques biophysiques); si l’activité a lieu dans un habitat prairial agricole, elle est plus susceptible d’entraîner la destruction si elle contribue à la perte nette d’habitat prairial agricole.

Probabilité de l’activité : cette activité est tout aussi susceptible de se produire dans l’habitat essentiel, et sa portée est généralisée.

Seuils : l’information dont on dispose actuellement ne permet pas l’établissement de seuils. En général, le fauchage ou la coupe qui nuisent à la santé des parcours et des champs selon les protocoles d’évaluation de la santé des parcours seraient considérés comme de la destruction.

Brûlage dirigé

Réduction ou perte de végétation utilisée pour placer et cacher les nids; réduction de la disponibilité locale de proies pour l’alimentation et l’élevage des jeunes.

Remarque : Selon le lieu, le moment et la fréquence de l’activité, le brûlage dans les habitats prairiaux pourrait être nécessaire pour maintenir le caractère convenable et les conditions ouvertes de l’habitat en limitant la succession naturelle et l’empiétement par la végétation ligneuse. Une mise en œuvre adéquate (c.-à-d. qui est conforme aux pratiques de gestion bénéfiques régionales et qui tient compte du cycle vital de l’espèce) est essentielle pour éviter la destruction.

Menace connexe : 7.1 Incendies et suppression des incendies

Moment : la destruction de l’habitat essentiel est plus susceptible de se produire si l’activité a lieu entre le début mai et la fin juillet.

Étendue : l’activité doit être menée à l’intérieur des limites de l’habitat essentiel pour causer la destruction de celui-ci.

Type (direct, cumulatif ou les deux) : direct – un événement unique durant la période de reproduction pourrait éliminer de la végétation qui autrement aurait pu servir à la construction des nids et offrir à ceux-ci un abri contre les prédateurs et les intempéries; un événement unique durant la période d’élevage des jeunes pourrait réduire la disponibilité de proies nécessaires à l’élevage des jeunes.

Probabilité de destruction : si l’activité a lieu, il y a forte probabilité de destruction (élimination directe des caractéristiques biophysiques); si l’activité a lieu dans un habitat prairial agricole, elle est plus susceptible d’entraîner la destruction si elle contribue à la perte nette d’habitat prairial agricole.

Probabilité de l’activité : cette activité est plus susceptible de se produire dans les prairies indigènes que dans les prairies agricoles, mais sa portée est négligeable.

Seuils : l’information dont on dispose actuellement ne permet pas l’établissement de seuils. En général, le brûlage dirigé qui nuit à la santé des parcours et des champs selon les protocoles d’évaluation de la santé des parcours serait considéré comme de la destruction.

8. Mesure des progrès

Les indicateurs de rendement présentés ci-dessous proposent un moyen de définir et de mesurer les progrès vers l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition. Les progrès précis réalisés en vue de la mise en œuvre du programme de rétablissement seront mesurés par rapport aux indicateurs définis dans les plans d’action ultérieurs.

Objectif en matière de population

D’ici 2051, la tendance de la population de Sturnelles des prés à l’échelle du Canada est stabiliséeNote de bas de page 26 et assure une taille de la population correspondant à 85 % des effectifs de 2017. Par la suite, la tendance de la population demeure stable, au minimum.

Objectif en matière de répartition

La représentation de l’espèce dans les provinces dans l’ensemble de son aire de répartition canadienne connue est maintenue (figure 1).

Énoncé à court terme

D’ici 2031, la tendance de la population de l’espèce à l’échelle du Canada est améliorée par l’atteinte des cibles de tendance démographique pour chaque unité provinciale de région de conservation des oiseaux (RCO) indiquée à l’annexe A (tableau A1) et assure une taille de population correspondant à 70 % des effectifs de 2017.

Le meilleur ensemble de données à long terme pour effectuer le suivi des tendances des populations d’oiseaux terrestres au Canada est le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS). Les données du BBS sont évaluées chaque année par Environnement et Changement climatique Canada et seront utilisées pour déterminer les tendances à court et à long terme de la population reproductrice de la Sturnelle des prés au Canada. Les tendances du BBS seront donc utilisées pour mesurer les progrès réalisés vers l’atteinte de l’objectif en matière de population et de l’énoncé à court terme. Il est reconnu que le recours à cet ensemble de données a des points faibles; cela dit, le BBS offre la plus grande couverture en ce qui concerne le suivi des effectifs au Canada, et remonte à aussi loin que la fin des années 1960 pour certaines régions du pays. Les activités d’échantillonnage du BBS couvrent bien l’aire de répartition de la Sturnelle des prés au Canda. Les estimations de population seront tirées de la base de données des estimations des populations (Population Estimates Database) de Partenaires d’envol et tiendront compte des mises à jour subséquentes (Partners in Flight Science Committee, 2020).

9. Énoncé sur les plans d’action

Un ou plusieurs plans d’action visant la Sturnelle des prés seront publiés dans le Registre public des espèces en péril dans les cinq ans suivant la publication du programme de rétablissement. Ce ou ces plans s’ajouteront aux plans d’action visant des espèces multiples élaborés par l’Agence Parcs Canada qui concernent la Sturnelle des prés.

10. Références

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Annexe A : Cibles de tendance démographique à court terme pour les unités provinciales de RCO

Tableau A1. Cibles de tendance démographique pour chaque unité provinciale de RCO en vue de l’atteinte de l’objectif à court terme en matière de population
Province Nom de RCO (no de RCO) Tendance selon le BBS (2007-2017)a Cible de tendance de l’énoncé à court termeb
Ontario Forêt mixte boréale (12) -5,24 -1,17
Ontario Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) -5,19 -2,47
Québec Forêt coniférienne boréale (8) -2,36 0,00
Québec Forêt mixte boréale (12) -5,17 -1,80
Québec Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) -7,39 -2,10
Québec Forêt septentrionale de l’Atlantique (14) -6,80 -2,10
Nouveau-Brunswick Forêt septentrionale de l’Atlantique (14) -5,71 0,00
Canada Toutes -5,28 -2,13

a Les estimations des tendances du Relevé des oiseaux nicheurs sont tirées de la période de 2007 à 2017 (Smith et al., 2019), dont les données constituaient l’ensemble d’analyses le plus récent disponible au moment de l’élaboration des objectifs.

b Des écarts par rapport aux cibles de tendance démographique peuvent être tolérés dans chaque province, pourvu que l’objectif global d’améliorer la tendance de la population à l’échelle du Canada soit maintenu.

Annexe B : Score de certitude de nidification

Un score de certitude de nidification a été calculé en assignant une valeur de 1, 2 ou 3 à chaque mention d’occurrence de nidification possible, probable ou confirmée, respectivement, pour chaque période de reproduction. Les mentions d’occurrence considérées couvrent la période allant de 2000 à 2017 et proviennent de diverses sources (p. ex. Relevé des oiseaux nicheurs d’Amérique du Nord, atlas provinciaux des oiseaux nicheurs, études universitaires, programmes de surveillance et eBird). Les valeurs ont été additionnées pour chaque carré de quadrillage de l’atlas de 10 × 10 km (appelé parcelle d’atlas) de façon à obtenir un score de certitude de nidification pour chaque carré. Les mentions provenant du même lieu et portant la même date ont été considérées comme étant des doubles et ont été retirées. Seules les mentions du mois de juin ont été retenues, et ce, pour améliorer la probabilité que les observations correspondent à une activité de nidification. Dans certains cas, la dépendance parmi les échantillons a été prise en compte; par exemple, deux mentions de nidification possible d’un même lieu, à au moins une semaine d’intervalle, ont pu être considérées comme étant une seule mention de nidification probable par l’application d’un code de territoire (T) permanent.

Dans l’évaluation de l’occupation de l’habitat visant à soutenir la désignation de l’habitat essentiel, on a considéré que l’occupation était suffisamment certaine dans un carré de quadrillage donné quand le score de certitude de nidification pour ce carré était de 9 ou plus pour la période 2000-2017. À la base, un score de 9 représente 3 mentions de nidification confirmée; ce score est soutenu par le groupe de travail technique comme indication des zones utilisées pour la reproduction au fil du temps. Un score de 9 peut aussi être obtenu avec diverses combinaisons de mentions, par exemple :

Le niveau de certitude nécessaire pour établir l’occupation par des individus nicheurs est fondé sur les critères ci-dessous, utilisés pour les atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario et du Québec (Cadman et al., 1987; Robert et al., 2019) :

Nidification possible

Nidification probable

Nidification confirmée

Annexe C : Seuils régionaux d’abondance relative

Tableau C1. Seuils d’abondance relative de chaque unité provinciale de RCO utilisés pour déterminer l’occupation à l’échelle régionale
Province Nom de la RCO (numéro) BBS (oiseaux/parcours/année) Atlas (oiseaux/15 points d’écoute)
Ontario Forêt mixte boréale (12) 11,12 3,05
Ontario Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) 13,07 6,46
Québec Forêt mixte boréale (12) 4,30 2,23
Québec Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) 3,60 1,99
Québec Forêt septentrionale de l’Atlantique (14) 1,85 2,74

Annexe D : Carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de la Sturnelle des prés au Canada

Tableau D1. Carrés de quadrillage renfermant de l’habitat essentiel de la Sturnelle des prés, avec le régime foncier correspondant (à l’échelle du carré de quadrillage de 10 × 10 km)
Identifiant du carré de quadrillage Nom de la région de conservation des oiseaux (numéro) Province* Coordonnées centroïdes du carré de quadrillage – latitude Coordonnées centroïde du carré de quadrillage – longitude Régime foncier (à l’échelle du quadrillage)
17TMJ89 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2081 -81,1878 Territoire non domanial
17TMJ99 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2082 -81,0626 Territoire non domanial
17TMK60 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2974 -81,4387 Territoire non domanial
17TMK70 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2978 -81,3134 Territoire non domanial
17TMK71 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3879 -81,3139 Territoire non domanial
17TMK72 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4779 -81,3144 Territoire domanial, territoire non domanial
17TMK80 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2981 -81,1880 Territoire non domanial
17TMK81 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3881 -81,1883 Territoire non domanial
17TMK82 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4782 -81,1886 Territoire non domanial
17TMK91 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3883 -81,0628 Territoire non domanial
17TMK92 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4783 -81,0629 Territoire non domanial
17TMK93 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,5683 -81,0630 Territoire non domanial
17TNJ37 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,0273 -80,5632 Territoire non domanial
17TNJ38 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1174 -80,5626 Territoire non domanial
17TNJ47 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,0268 -80,4385 Territoire non domanial
17TNJ48 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1168 -80,4376 Territoire non domanial
17TNJ57 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,0261 -80,3137 Territoire non domanial
17TNJ58 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1161 -80,3127 Territoire non domanial
17TNK02 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4783 -80,9371 Territoire non domanial
17TNK04 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,6584 -80,9369 Territoire domanial, territoire non domanial
17TNK12 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4782 -80,8114 Territoire non domanial
17TNK13 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,5682 -80,8111 Territoire non domanial
17TNK14 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,6582 -80,8108 Territoire domanial, territoire non domanial
17TNK23 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,5679 -80,6852 Territoire non domanial
17TPJ89 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1848 -78,6853 Territoire non domanial
17TPK34 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,6457 -79,2976 Territoire non domanial
17TPK43 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,5538 -79,1744 Territoire domanial, territoire non domanial
17TPK44 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,6437 -79,1716 Territoire non domanial
17TPK51 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3717 -79,0545 Territoire non domanial
17TPK53 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,5517 -79,0485 Territoire domanial, territoire non domanial
17TPK54 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,6416 -79,0455 Territoire non domanial
17TPK64 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,6394 -78,9195 Territoire domanial, territoire non domanial
17TPK71 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3672 -78,8037 Territoire domanial, territoire non domanial
17TPK72 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4571 -78,8003 Territoire domanial, territoire non domanial
17TPK73 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,5471 -78,7969 Territoire domanial, territoire non domanial
17TPK80 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2747 -78,6818 Territoire domanial, territoire non domanial
17TPK81 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3647 -78,6783 Territoire domanial, territoire non domanial
17TPK82 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4546 -78,6747 Territoire domanial, territoire non domanial
17TPK83 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,5446 -78,6711 Territoire domanial, territoire non domanial
17TPK90 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2721 -78,5566 Territoire domanial, territoire non domanial
17TPK91 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3621 -78,5529 Territoire domanial, territoire non domanial
17TQJ19 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1766 -78,3104 Territoire domanial, territoire non domanial
17TQJ39 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1701 -78,0615 Territoire domanial, territoire non domanial
17TQK00 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2694 -78,4314 Territoire non domanial
17TQK01 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3593 -78,4275 Territoire domanial, territoire non domanial
17TQK02 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4492 -78,4236 Territoire domanial, territoire non domanial
17TQK10 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2665 -78,3063 Territoire domanial, territoire non domanial
17TQK11 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3564 -78,3022 Territoire domanial, territoire non domanial
17TQK12 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4463 -78,2980 Territoire domanial, territoire non domanial
17TQK20 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2635 -78,1811 Territoire domanial, territoire non domanial
17TQK21 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3534 -78,1768 Territoire non domanial
17TQK22 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4433 -78,1725 Territoire domanial, territoire non domanial
17TQK30 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2601 -78,0593 Territoire domanial, territoire non domanial
17TQK31 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3501 -78,0571 Territoire non domanial
17TQK32 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4400 -78,0549 Territoire non domanial
18TTQ61 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3501 -77,9429 Territoire domanial, territoire non domanial
18TTQ62 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4400 -77,9451 Territoire non domanial
18TTQ63 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,5300 -77,9473 Territoire non domanial
18TTQ71 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3534 -77,8232 Territoire domanial, territoire non domanial
18TTQ72 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4433 -77,8275 Territoire domanial, territoire non domanial
18TTQ73 Forêt mixte boréale (12) ON 44,5332 -77,8319 Territoire non domanial
18TTQ80 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2665 -77,6937 Territoire domanial, territoire non domanial
18TTQ81 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3564 -77,6978 Territoire domanial, territoire non domanial
18TTQ82 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4463 -77,7020 Territoire non domanial
18TTQ83 Forêt mixte boréale (12) ON 44,5363 -77,7061 Territoire non domanial
18TTQ90 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2694 -77,5686 Territoire domanial, territoire non domanial
18TTQ91 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3593 -77,5725 Territoire non domanial
18TTQ92 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4492 -77,5764 Territoire non domanial
18TTQ93 Forêt mixte boréale (12) ON 44,5392 -77,5804 Territoire non domanial
18TUP19 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1848 -77,3147 Territoire domanial, territoire non domanial
18TUP28 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,0973 -77,1863 Territoire non domanial
18TUP29 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1872 -77,1896 Territoire non domanial
18TUP38 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,0996 -77,0615 Territoire non domanial
18TUP39 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1896 -77,0646 Territoire domanial, territoire non domanial
18TUP48 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1018 -76,9366 Territoire non domanial
18TUP49 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1918 -76,9395 Territoire non domanial
18TUP69 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,1957 -76,6894 Territoire domanial, territoire non domanial
18TUQ01 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3621 -77,4471 Territoire non domanial
18TUQ03 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,5420 -77,4546 Territoire non domanial
18TUQ04 Forêt mixte boréale (12) ON 44,6319 -77,4584 Territoire non domanial
18TUQ10 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2747 -77,3182 Territoire non domanial
18TUQ12 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4546 -77,3253 Territoire non domanial
18TUQ14 Forêt mixte boréale (12) ON 44,6345 -77,3325 Territoire non domanial
18TUQ20 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2772 -77,1930 Territoire non domanial
18TUQ22 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4571 -77,1997 Territoire non domanial
18TUQ30 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2795 -77,0677 Territoire non domanial
18TUQ31 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3695 -77,0709 Territoire non domanial
18TUQ40 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2817 -76,9425 Territoire non domanial
18TUQ41 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3717 -76,9455 Territoire non domanial
18TUQ42 Forêt mixte boréale (12) ON 44,4617 -76,9485 Territoire non domanial
18TUQ50 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2838 -76,8172 Territoire non domanial
18TUQ51 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3738 -76,8200 Territoire domanial, territoire non domanial
18TUQ52 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4638 -76,8228 Territoire non domanial
18TUQ60 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2857 -76,6920 Territoire domanial, territoire non domanial
18TUQ61 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3757 -76,6946 Territoire non domanial
18TUQ62 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,4657 -76,6972 Territoire non domanial
18TUQ63 Forêt mixte boréale (12) ON 44,5557 -76,6998 Territoire non domanial
18TUQ70 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2875 -76,5667 Territoire domanial, territoire non domanial
18TUQ71 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3775 -76,5691 Territoire non domanial
18TUQ72 Forêt mixte boréale (12) ON 44,4675 -76,5715 Territoire non domanial
18TUQ80 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,2892 -76,4414 Aire protégée fédérale (parc national du Canada des Mille-Îles), territoire domanial, territoire non domanial
18TUQ81 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 44,3792 -76,4436 Territoire domanial, territoire non domanial
18TUR54 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 45,5434 -76,8574 Territoire non domanial
18TUR57 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 45,8133 -76,8663 Territoire non domanial
18TUR65 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 45,6354 -76,7321 Territoire non domanial
18TVR13 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 45,4634 -76,0873 Territoire non domanial
18TVR22 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 45,3745 -75,9579 Territoire domanial, territoire non domanial
18TWR22 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 45,3781 -74,6807 Territoire non domanial
18TWR32 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 45,3776 -74,5530 Territoire non domanial
18TWR33 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 45,4677 -74,5523 Territoire non domanial
18TWR43 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) ON 45,4671 -74,4243 Territoire non domanial
18TUR38 Forêt mixte boréale (12) QC 45,8988 -77,1270 Territoire non domanial
18TUR47 Forêt mixte boréale (12) QC 45,8112 -76,9950 Territoire domanial, territoire non domanial
18TUR67 Forêt mixte boréale (12) QC 45,8154 -76,7377 Territoire non domanial
18TUR74 Forêt mixte boréale (12) QC 45,5473 -76,6013 Territoire non domanial
18TUR75 Forêt mixte boréale (12) QC 45,6373 -76,6039 Territoire non domanial
18TUR76 Forêt mixte boréale (12) QC 45,7273 -76,6064 Territoire non domanial
18TUR77 Forêt mixte boréale (12) QC 45,8172 -76,6090 Territoire non domanial
18TUR84 Forêt mixte boréale (12) QC 45,5490 -76,4732 Territoire non domanial
18TUR94 Forêt mixte boréale (12) QC 45,5506 -76,3452 Territoire non domanial
18TUR95 Forêt mixte boréale (12) QC 45,6406 -76,3473 Territoire non domanial
18TVR04 Forêt mixte boréale (12) QC 45,5521 -76,2171 Territoire domanial, territoire non domanial
18TVR23 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) QC 45,4645 -75,9594 Territoire domanial, territoire non domanial
18TVR25 Forêt mixte boréale (12) QC 45,6445 -75,9624 Territoire domanial, territoire non domanial
18TVR26 Forêt mixte boréale (12) QC 45,7345 -75,9640 Territoire non domanial
18TVR27 Forêt mixte boréale (12) QC 45,8245 -75,9655 Territoire non domanial
18TVR33 Forêt mixte boréale (12) QC 45,4655 -75,8315 Territoire domanial, territoire non domanial
18TWR42 Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) QC 45,3771 -74,4253 Territoire non domanial

* L’assignation de la province aux carrés de quadrillage qui chevauchent des frontières provinciales est faite en fonction de la province qui est occupée par la plus grande proportion du carré.

Annexe E : Cartes de l’habitat essentiel de la Sturnelle des prés au Canada

Figure E.  Veuillez lire la description longue.

Figure E. Vue d’ensemble indexée de la zone renfermant l’habitat essentiel de la Sturnelle des prés au Canada (il s’agit de la même figure que la figure 3, mais avec des carrés d’indexation au contour noir qui correspondent à la série de cartes suivantes). L’habitat essentiel est représenté par des carrés de quadrillage UTM de 10 × 10 km bordés de rouge, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Description longue

Figure E carte donne un aperçu général de l’habitat essentiel de la Sturnelle des prés. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans des carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km. Il y a 10 emplacements d’habitat essentiel sur la carte (A, B, C, D, E, F, G, H, I, J). La carte est divisée selon les régions de conservation des oiseaux suivantes : RCO 6, RCO 8, RCO 11, RCO 12, RCO 13 et RCO 14. L’habitat essentiel se trouve principalement dans la RCO 13 et la RCO 12, autour d’endroits tels que le lac Ontario, la baie Georgienne, le lac Érié et les provinces de l’Ontario et du Québec.

Figure EA.  Veuillez lire la description longue.

Figure EA. L’habitat essentiel de la Sturnelle des prés dans la région de conservation des oiseaux (RCO) 13, en Ontario, est représenté par les carrés du quadrillage UTM de 10 × 10 km ombrés en jaune, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Veuillez voir la traduction française suivante :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 17N = Zone UTM 17N

Description longue

Figure EA carte donne une image en gros plan de la zone d’habitat essentiel A de la vue d’ensemble présentée à la figure E. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans 18 carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km. La zone d’habitat essentiel se trouve en Ontario, au sein de la région de conservation des oiseaux 13 (Grands Lacs inférieurs et Plaine du Saint-Laurent). L’habitat essentiel est près du lac Huron et d’Owen Sound.

Figure EB.  Veuillez lire la description longue.

Figure EB. L’habitat essentiel de la Sturnelle des prés dans la région de conservation des oiseaux (RCO) 13, en Ontario, est représenté par les carrés de quadrillage UTM de 10 × 10 km ombrés en jaune, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Veuillez voir la traduction française suivante :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 17N = Zone UTM 17N

Description longue

Figure  EB carte donne une image en gros plan de la zone d’habitat essentiel B de la vue d’ensemble présentée à la figure E. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans 6 carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km.La zone d’habitat essentiel se trouve en Ontario, au sein de la RCO 13 (Grands Lacs inférieurs et Plaine du Saint-Laurent). L’habitat essentiel se trouve dans les environs du lac Luther et de la rivière Saugeen.

Figure EC.  Veuillez lire la description longue.

Figure EC. L’habitat essentiel de la Sturnelle des prés dans les régions de conservation des oiseaux (RCO) 12 et 13, en Ontario, est représenté par les carrés de quadrillage UTM de 10 × 10 km ombrés en jaune, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Veuillez voir la traduction française suivante :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 17N = Zone UTM 17N

Description longue

Figure EC carte donne une image en gros plan de la zone d’habitat essentiel C de la vue d’ensemble présentée à la figure E. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans 17 carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km.La zone d’habitat essentiel se trouve en Ontario, au sein des régions de conservation des oiseaux 12 (Forêt mixte boréale) et 13 (Grands Lacs inférieurs et Plaine du Saint-Laurent). L’habitat essentiel se trouve près du parc provincial Queen Elizabeth II Wildlands et de la réserve de conservation Jevins and Silver Lake ainsi que du lac Simcoe et des lacs Kawartha.

Figure ED.  Veuillez lire la description longue.

Figure ED. L’habitat essentiel de la Sturnelle des prés dans la région de conservation des oiseaux (RCO) 12, en Ontario, est représenté par les carrés de quadrillage UTM de 10 × 10 km ombrés en jaune, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Veuillez voir la traduction française suivante :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 17N = Zone UTM 17N

Description longue

Figure ED carte donne une image en gros plan de la zone d’habitat essentiel D de la vue d’ensemble présentée à la figure E. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans 25 carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km, dont 6 sont des carrés partiels. La zone d’habitat essentiel se trouve en Ontario, au sein de la région de conservation des oiseaux 12 (Forêt mixte boréale). Elle se trouve également près de la région de conservation des oiseaux 13 (Grands Lacs inférieurs et Plaine du Saint-Laurent). L’habitat essentiel englobe Peterborough (Ontario) ainsi que les lacs Chemong, Buckhorn et Katchewanooka Lake, et se trouve près du parc de la région caractéristique des Hautes Terres de Kawartha.

Figure EE.  Veuillez lire la description longue.

Figure EE. L’habitat essentiel de la Sturnelle des prés dans les régions de conservation des oiseaux (RCO) 12 et 13, en Ontario, est représenté par les carrés de quadrillage UTM de 10 × 10 km ombrés en jaune, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Veuillez voir la traduction française suivante :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 18N = Zone UTM 18N

Description longue

Figure EE carte donne une image en gros plan de la zone d’habitat essentiel E de la vue d’ensemble présentée à la figure E. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans 25 carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km, dont 5 sont des carrés partiels. La zone d’habitat essentiel se trouve en Ontario, au sein des régions de conservation des oiseaux 12 (Forêt mixte boréale) et 13 (Grands Lacs inférieurs et Plaine du Saint-Laurent). L’habitat essentiel se trouve près de la réserve de conservation Mount Monah et s’étend vers le sud, vers des endroits tels que les lacs Moira, Crowe, Belmont et Rice.

Figure EF.  Veuillez lire la description longue.

Figure EF. L’habitat essentiel de la Sturnelle des prés dans les régions de conservation des oiseaux (RCO) 12 et 13, en Ontario, est représenté par les carrés de quadrillage UTM de 10 × 10 km ombrés en jaune, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Veuillez voir la traduction française suivante :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 18N = Zone UTM 18N

Description longue

Figure EF carte donne une image en gros plan de la zone d’habitat essentiel F de la vue d’ensemble présentée à la figure E. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans 21 carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km.La zone d’habitat essentiel se trouve en Ontario, au sein des régions de conservation des oiseaux 12 (Forêt mixte boréale) et 13 (Grands Lacs inférieurs et Plaine du Saint Laurent). L’habitat essentiel se trouve entre le lac Ontario, au sud, et la réserve de conservation Mellon Lake et le parc provincial Puzzle Lake, au nord.

Figure EG.  Veuillez lire la description longue.

Figure EG. L’habitat essentiel de la Sturnelle des prés dans les régions de conservation des oiseaux (RCO) 12 et 13, en Ontario, est représenté par les carrés de quadrillage UTM de 10 × 10 km ombrés en jaune, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Veuillez voir la traduction française suivante :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 18N = Zone UTM 18N

Description longue

Figure EG carte donne une image en gros plan de la zone d’habitat essentiel G de la vue d’ensemble présentée à la figure E. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans 18 carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km, dont 1 est un carré partiel. La zone d’habitat essentiel se trouve en Ontario, au sein des régions de conservation des oiseaux 12 (Forêt mixte boréale) et 13 (Grands Lacs inférieurs et Plaine du Saint-Laurent). Au nord, l’habitat essentiel est situé dans une petite partie du parc provincial Frontenac et près du lac Fifth Depot, et au sud, il englobe Greater Napanee et traverse une partie du lac Ontario et du fleuve Saint Laurent.

Figure EH.  Veuillez lire la description longue.

Figure EH. L’habitat essentiel de la Sturnelle des prés dans les régions de conservation des oiseaux (RCO) 12 et 13, le long de la frontière entre l’Ontario et le Québec, est représenté par les carrés de quadrillage UTM de 10 × 10 km ombrés en jaune, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Veuillez voir la traduction française suivante :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 18N = Zone UTM 18N

Description longue

Figure EH carte donne une image en gros plan de la zone d’habitat essentiel H de la vue d’ensemble présentée à la figure E. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans 11 carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km. La zone d’habitat essentiel se trouve le long de la frontière entre l’Ontario et le Québec, au sein des régions de conservation des oiseaux 12 (Forêt mixte boréale) et 13 (Grands Lacs inférieurs et Plaine du Saint-Laurent). Il existe quelques petites aires terrestres protégées ou de conservation autour et au sein de l’habitat essentiel. Du côté de l’Ontario, l’habitat essentiel est situé près d’endroits tels que Pembroke et Renfrew ainsi que du lac Muskrat. Du côté du Québec, l’habitat essentiel est situé près d’endroits tels que le lac Coulonge et l’île du Grand Calumet.

Figure EI.  Veuillez lire la description longue.

Figure EI. L’habitat essentiel de la Sturnelle des prés dans les régions de conservation des oiseaux (RCO) 12 et 13, le long de la frontière entre l’Ontario et le Québec, est représenté par les carrés de quadrillage UTM de 10 × 10 km ombrés en jaune, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Veuillez voir la traduction française suivante :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 18N = Zone UTM 18N

Description longue

Figure EI carte donne une image en gros plan de la zone d’habitat essentiel I de la vue d’ensemble présentée à la figure E. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans 2 zones distinctes de la carte : l’une comporte 3 carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km, et l’autre comporte 8 carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km. La zone d’habitat essentiel se trouve le long de la frontière entre l’Ontario et le Québec, au sein des régions de conservation des oiseaux 12 (Forêt mixte boréale) et 13 (Grands Lacs inférieurs et Plaine du Saint-Laurent). Du côté du Québec, le parc de la Gatineau est au centre de la carte et quelques carrés de quadrillage d’habitat essentiel englobent une partie du parc. L’habitat essentiel se trouve également près de la réserve de biodiversité projetée du Mont O’Brien et de l’aire de confinement du cerf de Virginie de Venosta. Du côté de l’Ontario, l’habitat essentiel se trouve près d’Arnprior.

Figure EJ.  Veuillez lire la description longue.

Figure EJ. L’habitat essentiel de la Sturnelle des prés dans la région de conservation des oiseaux (RCO) 13, le long de la frontière entre l’Ontario et le Québec, est représenté par les carrés de quadrillage UTM de 10 × 10 km ombrés en jaune, là où les caractéristiques biophysiques décrites à la section 7.1 sont présentes.

Veuillez voir la traduction française suivante :

NAD 1983 = Système de référence géodésique nord-américain de 1983; UTM Zone 18N = Zone UTM 18N

Description longue

Figure EJ carte donne une image en gros plan de la zone d’habitat essentiel J de la vue d’ensemble présentée à la figure E. Elle montre l’emplacement de l’habitat essentiel dans 5 carrés de quadrillage UTM de référence de 10 × 10 km. La zone d’habitat essentiel se trouve le long de la frontière entre l’Ontario et le Québec, au sein de la région de conservation des oiseaux 13 (Grands Lacs inférieurs et Plaine du Saint-Laurent). La partie nord de l’habitat essentiel se trouve près de la rivière des Outaouais, et la partie sud, près des rivières Rigaud et Delisle.

Annexe F : Superficie estimée d’habitat dans les unités provinciales de RCO où l’habitat essentiel a été désigné

Tableau F1. Superficie estimée d’habitat où les caractéristiques biophysiques de l’habitat essentiel pourraient être présentes dans les unités provinciales de RCO où l’habitat essentiel de la Sturnelle des prés a été désigné au Canada. Les superficies sont estimées d’après les classes de couverture terrestre « Prairies » et « Pâturages/cultures fourragères » de l’Inventaire annuel des cultures de 2019 (AAFC, 2019)
Unité provinciale de RCO (numéro de RCO) Superficie estimée d’habitat prairial indigène présentant les caractéristiques biophysiques (ha) Superficie estimée d’habitat prairial agricole présentant les caractéristiques biophysiques (ha) Superficie totale estimée d’habitat prairial présentant les caractéristiques biophysiques (ha)
Ontario – Forêt mixte boréale (12) 11 14 095 14 106
Ontario – Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) 4 003 270 833 274 836
Quebec – Forêt mixte boréale (12) - 29 587 29 587
Quebec – Grands Lacs inférieurs et plaine du Saint-Laurent (13) - 1 299 1 299

Annexe G : Effets sur l’environnement et sur les espèces non ciblées

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à la Directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmesNote de bas de page27. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement, et d’évaluer si les résultats d’un document de planification du rétablissement peuvent affecter un élément de l’environnement ou tout objectif ou cible de la Stratégie fédérale de développement durableNote de bas de page28 (SFDD).

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le programme lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

Les activités de rétablissement protégeant de grandes étendues de prairie indigène et agricole pour la Sturnelle des prés seront bénéfiques pour l’environnement en général et devraient avoir des incidences positives sur un certain nombre d’autres espèces de divers taxons qui ont besoin d’habitats similaires, dont de nombreuses espèces en péril (tableau G1). Cependant, ces activités pourraient avoir des conséquences pour les espèces dont les besoins en matière d’habitat diffèrent de ceux de la Sturnelle des prés (p. ex. les oiseaux forestiers). Par conséquent, il est important d’envisager les activités d’intendance et de gestion de l’habitat de la Sturnelle des prés dans une perspective écosystémique en élaborant, avec la contribution des autorités responsables, des plans visant plusieurs espèces, des programmes de rétablissement axés sur l’écosystème ou des plans de gestion régionaux qui prennent en considération les besoins de multiples espèces, y compris d’autres espèces en péril, et les autres cibles de biodiversité (p. ex. augmentation du couvert forestier).

Tableau G1. Liste des espèces en péril qui devraient bénéficier des activités de rétablissement visant la Sturnelle des prés
Nom commun Nom scientifique Désignation de l’espèce par le COSEPAC Statut de l’espèce dans la LEP
Alétris farineux Aletris farinosa En voie de disparition Menacée
Aster soyeux Symphyotrichum sericeum Menacée Menacée
Aster très élevé Symphyotrichum praealtum Menacée Menacée
Blaireau d’Amérique de la sous-espèce jacksoni Taxidea taxus jacksoni En voie de disparition En voie de disparition
Bourdon à tache rousse Bombus affinis En voie de disparition En voie de disparition
Bruant de Henslow Ammodramus henslowii En voie de disparition En voie de disparition
Bruant sauterelle de la sous-espèce de l’Est Ammodramus savannarum pratensis Préoccupante Préoccupante
Chardon de Hill Cirsium hillii Menacée Menacée
Colin de Virginie Colinus virginianus En voie de disparition En voie de disparition
Couleuvre fauve de l’Est, population carolinienne Pantherophis gloydi En voie de disparition En voie de disparition
Couleuvre fauve de l’Est, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent Pantherophis gloydi En voie de disparition En voie de disparition
Couleuvre tachetée Lampropeltis triangulum Préoccupante Préoccupante
Cypripède blanc Cypripedium candidum Menacée En voie de disparition
Effraie des clochers, population de l’Est Tyto alba En voie de disparition En voie de disparition
Engoulevent d’Amérique Chordeiles minor Préoccupante Menacée
Gentiane blanche Gentiana alba En voie de disparition En voie de disparition
Gérardie de Gattinger Agalinis gattingeri En voie de disparition En voie de disparition
Gérardie de Skinner Agalinis skinneriana En voie de disparition En voie de disparition
Goglu des prés Dolichonyx oryzivorus Menacée Menacée
Hespérie persius de l’Est Erynnis persius En voie de disparition En voie de disparition
Hibou des marais Asio flammeus Menacée Préoccupante
Hirondelle rustique Hirundo rustica Préoccupante Menacée
Lespédèze de Virginie Lespedeza virginica En voie de disparition En voie de disparition
Liatris à épi Liatris spicata Menacée Menacée
Massasauga, population carolinienne Sistrurus catenatus En voie de disparition En voie de disparition
Massasauga, population des Grands Lacs et du Saint-Laurent Sistrurus catenatus Menacée Menacée
Monarque Danaus plexippus En voie de disparition Préoccupante
Paruline à ailes dorées Vermivora chrysoptera Menacée Menacée
Pic à tête rouge Melanerpes erythrocephalus En voie de disparition En voie de disparition
Pie-grièche migratrice de la sous-espèce migrans Lanius ludovicianus migrans En voie de disparition En voie de disparition
Polygale incarnat Polygala incarnata En voie de disparition En voie de disparition
Rosier sétigère Rosa setigera Préoccupante Préoccupante
Salamandre à nez court Ambystoma texanum En voie de disparition En voie de disparition

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