Programme de rétablissement de l’onagre à fruits tordus au Canada [finale] 2011 : Habitat essentiel

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Aux termes de la Loi sur les espèces en péril, l’habitat essentiel est défini comme étant l’« habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d’une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d’action élaboré à l’égard de l’espèce. ». Le présent programme de rétablissement propose une désignation de l’habitat essentiel nécessaire à la survie et au rétablissement des populations existantes de l’onagre à fruits tordus. Cette désignation est fondée sur les meilleures données scientifiques disponibles et sera mise à jour à mesure que d’autres informations seront amassées. Cette désignation ne vise que la survie immédiate et l’expansion limitée de sept des huit populations existantes de l’espèce au Canada et n’est pas suffisante pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition.

L’habitat essentiel de la population 6 ne peut être désigné pour l’instant en raison de l’incertitude qui se rattache à l’emplacement des plantes à ce site. L’aménagement d’un terrain de golf a entraîné la disparition de la population entre 2004 et 2006, mais quelques individus ont été découverts en 2007 (tableau 1). On ignore toutefois si ces individus ont recolonisé des parcelles d’habitat intact de l’emplacement original ou des parcelles avoisinantes. On trouve des parcelles d’habitat pouvant servir à une éventuelle expansion au sud de la population no 8, dans la réserve indienne de la Première nation de Tsawout. Parcs Canada collabore actuellement avec la Première nation afin d’inclure ces parcelles à l’habitat essentiel désigné. La carte de celui-ci sera mise à jour une fois les travaux terminés. De la même façon, il est actuellement impossible de désigner l'habitat essentiel nécessaire au ré-établissement de la population 9, car la dernière observation de cette population est si ancienne (1893) qu'on ignore l'emplacement exact du site original. Les recommandations visant à combler les lacunes dans les connaissances entravant la désignation de l'habitat essentiel sont présentées au tableau 7.

Tel que désigné dans le présent programme de rétablissement, l’habitat essentiel de l’onagre à fruits tordus comprend l’habitat occupé et non occupé satisfaisant aux critères suivants :

La figure 3 montre l’habitat typique de l’onagre à fruits tordus au Canada. Les caractéristiques tant physiques que biologiques importantes pour la conservation de l’espèce ont été prises en compte lors de la désignation de l’habitat essentiel de l’onagre à fruits tordus. Ces attributs de l’habitat incluent l’espace nécessaire à la croissance des populations et des individus qui les composent, ainsi que les quantités d’eau, de minéraux, de lumière et d’autres éléments permettant de combler les besoins nutritionnels ou physiologiques de l’espèce et les sites requis pour la germination ou la dispersion des graines.

Figure 3. Habitat typique de l’onagre à fruits tordus au Canada.

Habitat typique de l'onagre à fruits tordus au Canada

Site et sol : Les sites occupés se trouvent à 1 à 30 m au-dessus du niveau de la mer, mais la plupart des individus poussent à moins de 2 m au-dessus du niveau de la mer. L’inclinaison des sites varie entre 0 et 35 %, mais la plupart des individus se trouvent sur des plans présentant une inclinaison de moins de 3 %. Les plans occupés plus inclinés sont généralement exposés à l’ouest ou au sud. Aucune tranchée d’observation n’a été creusée en raison des dommages qui auraient pu être ainsi infligés à l’onagre à fruits tordus et aux autres espèces de plantes rares présentes dans les sites occupés et milieux similaires avoisinants. Les sols se drainent rapidement et sont constitués d’une couche profonde (≥ 30 cm) de sable et habituellement d’une quantité négligeable de fragments grossiers, de fines particules de sol ou de matière organique. Au début de la saison de croissance (février et mars), les sols demeurent généralement humides pendant de longues périodes, mais ils s’assèchent progressivement durant la saison de croissance et présentent des déficits hydriques importants durant de longues périodes au moment du développement des fruits et de la sénescence des plantes. La surface comporte une forte proportion de sol minéral exposé et un couvert végétal ou une couche de litière négligeable.

Communauté végétale : L’onagre à fruits tordus est confinée aux écosystèmes de dunes et d’arrière-plages sableuses exempts d’arbres et d’arbustes de grande taille. Ces écosystèmes n’abritent habituellement aucun arbuste indigène de petite taille, quoique le mahonia à feuilles de houx (Mahonia aquifolium) soit parfois présent en faible densité en périphérie de certaines populations. Le couvert herbacé est habituellement clairsemé, et l’onagre à fruits tordus occupe les espaces vides entre les autres espèces d’herbacées, la compétition y étant réduite. Les herbacées indigènes sont généralement peu communes, quoique certaines espèces basses associées au milieu sableux comme la renouée paronyque (Polygonum paronychia), le lomatium à tige nue (Lomatium nudicaule) et l’abronie à feuilles larges (Abronia latifolia) s’y rencontrent parfois en abondance. Le polytric pilifère (Polytrichum piliferum) est également souvent présent.

Processus biologique : La sécheresse estivale entraîne souvent le dépérissement de la végétation herbacée en juin et en juillet. La compétition pour l’eau est donc probablement un facteur de stress critique, et les adaptations des plantes au stress hygrométrique ont par conséquent un impact déterminant sur la compétition qui oppose les différentes espèces en place. Grâce à sa racine pivotante moyennement longue, l’onagre à fruits tordus peut atteindre l’eau qui se trouve sous la rhizosphère de certaines des herbacées qui partagent son habitat, mais elle meurt généralement vers le milieu de l’été.

Processus physiques : L’onagre à fruits tordus ne semble pas dépendre de facteurs empêchant l’empiètement par les espèces ligneuses comme la saturation en eau des sols, les embruns salés ou le vent. La sécheresse estivale, dont les effets sont souvent exacerbés par la bonne capacité de drainage du sol, joue probablement à cet égard un rôle plus important en limitant la compétition exercée par les espèces tolérant moins bien la sécheresse. Les feux de friche ont probablement déjà joué historiquement un rôle important dans le maintien des propriétés et des fonctions de l’écosystème, mais l’adoption de politiques privilégiant la suppression des incendies a considérablement réduit leur impact.

La présente section précise l’emplacement des parcelles d’habitat essentiel de l’espèce. Une liste des sites existants et la superficie des polygones par régime foncier sont présentées au tableau 5. Les polygones comportant des parcelles d’habitat essentiel ont été établis d’après les données de terrain recueillies récemment (2004 à 2010) aux huit sites actuellement occupés et les attributs généraux de l’habitat observés à tous les sites canadiens ainsi qu’au site occupé par l’importante population de l’île San Juan (État de Washington), à environ 20 km à l’est de la population canadienne la plus proche. Les polygones intègrent également les incertitudes spatiales associées aux techniques d’échantillonnage (p. ex. erreurs spatiales associées aux appareils GPS). Toutes les valeurs sont exprimées en NAD83 / UTM zone 10. Les limites de l’habitat essentiel ont été déterminées à l’aide d’un appareil GPS portable (Garmin E-TREX). Durant la saison de croissance, les attributs de l’habitat des populations connues ont été documentés à l’aide de formulaires d’inspection sur le terrain selon les méthodes décrites dans “Describing Ecosystems in the Field” (Luttmerding et. al., 1990). Aucun travail n’a été effectué sur le terrain en hiver, car l’onagre à fruits tordus ne dépend pas de la saturation en eau des sols en hiver.

Population 1 (Metchosin)

La population 1 se trouve dans le parc régional Witty’s Lagoon (district régional de la capitale). L’habitat essentiel inclut l’habitat occupé et l’habitat disponible pour une éventuelle expansion (figure 4, tableau 5). Cette population compte moins de 300 individus (tableau 1; Fairbarns, obs. pers., 2004).

Population 2 (Saanich A)

La population 2 se trouve dans le parc régional Island View Beach (district régional de la capitale). L’habitat essentiel inclut l’habitat occupé et l’habitat disponible pour une éventuelle expansion (figure 5, tableau 5). Cette population compte moins de 600 individus (tableau 1; Fairbarns, obs. pers., 2008).

Population 3 (île Savary A)

La population 3 se trouve sur la plage Meadow de l’île Savary, à l’est de l’emprise du chemin Julian sur une parcelle gérée par le ministère des Transports et des Infrastructures de la Colombie-Britannique. L’habitat essentiel inclut l’habitat occupé et l’habitat disponible pour une éventuelle expansion (figure 6, tableau 5). Cette population compte environ 200 individus (tableau 1; Fairbarns, obs. pers., 2004).

Population 4 (île Savary B)

La population 4 se trouve sur une terre privée, sur l’île Savary. L’habitat essentiel inclut l’habitat occupé et l’habitat disponible pour une éventuelle expansion répartis dans trois secteurs de la propriété (pointe Beacon, pré Death Camas et baie Duck; figure 7, tableau 5). Cette population compte environ 700 individus (tableau 1; Fairbarns, obs. pers., 2004; C. Cadrin, comm. pers.).

Populations 5 (Saanich B)

La population 5 se trouve sur l’île James, propriété privée. L’habitat essentiel se limite à l’habitat occupé, parce qu’aucune parcelle d’habitat disponible pour une éventuelle expansion n’a été trouvée à cet endroit (figure 8, tableau 5). Cette population n’a pas été étudiée récemment, mais elle comptait entre 500 et 600 individus en 2007 (tableau 1).

Population 7 (Saanich D)

La population 7 se trouve sur des terres de la Réserve de parc national des Îles-Gulf et de l'Agence de la Garde côtière canadienne, sur la flèche nord de l'île Sidney. Les terres de l'Agence de la Garde côtière sont en voie d'être transférées officiellement à l'Agence Parcs Canada (R. Walker, comm. pers.). L'habitat essentiel inclut l'habitat occupé et l'habitat disponible pour une éventuelle expansion (figure 9, tableau 5). Cette population compte moins de 100 individus (tableau 1; Fairbarns, obs. pers.).

Population 8 (Saanich E)

La population 8 se trouve dans le parc municipal Cordova Spit (district de Central Saanich). L’habitat essentiel inclut l’habitat occupé et l’habitat disponible pour une éventuelle expansion (figure 10, tableau 5). Cette population compte moins de 300 individus (tableau 1; Fairbarns, obs. pers., 2007).

Tableau 5. Superficie approximative (en hectares) de l’habitat essentiel de l’onagre à fruits tordus, par catégorie de régime foncier.
Population Provincial Fédéral Régional Municipal Privé Total
*MOTI *AGCC
*APC
*DRC Central Saanich
Population 1 - Metchosin (occupé) 0,17 0,17
Population 1 – Metchosin (expansion) 0,41 0,41
Population 2 – Saanich A (occupé) 0,41 0,41
Population 2 – Saanich A (expansion) 0,54 0,54
Population 3 – Île Savary A (occupé) 0,28 0,28
Population 3 – Île Savary A (expansion) 1,08 1,08
Population 4 – Île Savary B (occupé) 0,38 0,38
Population 4 – Île Savary B (expansion) 2,18 2,18
Population 5 – Saanich B (occupé) 4,07 4,07
Population 7 – Saanich D (occupé) 0,20 0,20
Population 7 – Saanich D (expansion) 0,03 0,03
Population 8 – Saanich E (occupé) 0,20 0,20
Population 8 – Saanich E (expansion) 5,07 5,07
Superficie totale par régime foncier 1,36 0,23 1,53 5,27 6,63 15,02

*MOTI = Ministère des Transports et des Infrastructures de la Colombie-Britannique; AGCC = Agence de la Garde côtière canadienne; APC = Agence Parcs Canada; DRC = District régional de la capitale.

Figure 4. Habitat essentiel au site occupé par la population 1 (Metchosin) au parc régional Witty’s Lagoon.

Emplacement de l'habitat essentiel de la population 1 (Metchosin) au parc régional Witty's Lagoon

Figure 5. Habitat essentiel au site occupé par la population 2 (Saanich A) au parc régional Island View.

Emplacement de l'habitat essentiel de la population 2 (Saanich A) au parc régional Island View

Figure 6. Habitat essentiel au site occupé par la population 3 (Île Savary A) sur la plage Meadow, sur l’île Savary.

Emplacement de l'habitat essentiel de la population 3 (île Savary A) à la plage Sutherland, sur l'île Savary

Figure 7. Habitat essentiel au site occupé par la population 4 (Île Savary B) à la pointe Beacon, au pré Death Camas et à la baie Duck, sur l’île Savary.

Emplacement de l'habitat essentiel de la population 4 (île Savary B) à la pointe Beacon, au pré Death Camas et à la baie Duck, sur l'île Savary

Figure 8. Habitat essentiel au site occupé par la population 5 (Saanich B) à la flèche North, sur l’île James.

Emplacement de l'habitat essentiel de la population 5 (Saanich B) à la flèche Nord, sur l'île James

Figure 9. Habitat essentiel au site occupé par la population 7 (Saanich D) sur l’île Sidney, dans la réserve de parc national des Îles-Gulf.

Emplacement de l'habitat essentiel de la population 7 (Saanich D) dans la réserve de parc national des Îles-Gulf

Figure 10. Habitat essentiel au site occupé par la population 8 (Saanich E) au parc municipal Cordova Spit.

Emplacement de l'habitat essentiel de la population 8 (Saanich E) au parc municipal Cordova Spit

Des activités additionnelles s’imposent pour faciliter la désignation de l’habitat essentiel. Il faut notamment désigner l’habitat essentiel au site occupé par la population 6, les informations disponibles ne permettant pas de mener à bien cet exercice pour l’instant. En outre, comme les objectifs en matière de population et de répartition prévoient une hausse de la taille de toutes les populations, d’autres parcelles d’habitat essentiel devront vraisemblablement être désignées à tous les sites. Enfin, ces mêmes objectifs prévoyant également l’établissement d’une population additionnelle, il faudra désigner d’autres parcelles d’habitat essentiel à ce site. Plusieurs des approches recommandées au tableau 4 (recherche; cartographie, inventaire et surveillance; restauration des populations) devront être mises en place pour mener à bien les activités énumérées au tableau 7.

Tableau 7. Calendrier des études
Description de l’activité Justification Échéancier
  • Obtenir de la Première nation de Tsawout la permission d'utiliser les données sur l'habitat afin d'accroître la superficie de l'habitat essentiel pour la population 8.
  • On sait que des parcelles d'habitat propice permettant d'accroître la superficie de l'habitat de la population existent sur les terres de la réserve indienne de la Première nation Tsawout, mais la permission d'utiliser les données n'a pas encore été accordée
2011
  • Inventorier et cartographier le territoire occupé par la population 6 afin de faciliter l’inclusion de ce site dans le processus de désignation de l’habitat essentiel.
  • À l'heure actuelle, on ignore si l'espèce est encore présente à ce site (des individus y ont été observés en 2007, mais l'emplacement exact de ces observations est inconnu). D'autres relevés et des travaux de cartographie devront donc être effectués pour être en mesure de désigner l'habitat essentiel de cette population.
2012
  • Cartographier et désigner l’habitat essentiel des populations ayant pris de l’expansion.
  • Au terme des travaux de recherche et de restauration recommandés au tableau 4, certaines populations auront pris de l’expansion. Il faudra effectuer de nouveaux travaux de cartographie afin de permettre l’inclusion de tout l’habitat occupé dans l’habitat essentiel et de favoriser l’atteinte des objectifs en matière de population et de répartition.
2020
  • Cartographier et désigner l’habitat essentiel de la nouvelle population qui sera établie.
  • Les objectifs en matière de population et de répartition recommandent l’établissement d’une nouvelle population. Une fois cette population établie, il faudra désigner son habitat essentiel.
2020

Les principales menaces qui pèsent sur l’habitat essentiel de l’onagre à fruits tordus comprennent la perte ou la dégradation de l’habitat causée par l’aménagement du territoire, les activités récréatives et/ou les espèces exotiques envahissantes. Ces menaces peuvent entraîner la disparition totale de l’habitat ou compromettre sa capacité de fournir les attributs assurant la viabilité des populations. Les attributs de l’habitat nécessaires à la survie ou au rétablissement de l’onagre à fruits tordus sont décrits à la section 7.1.1.

Le risque de destruction est déterminé au cas par cas. Il y a destruction si une partie de l’habitat essentiel est dégradée, de manière permanente ou temporaire, de telle sorte que celui-ci ne puisse plus remplir les fonctions nécessaires à l’espèce. La destruction peut être causée par une seule activité ou par plusieurs activités en un temps donné ou résulter des effets cumulatifs d’une ou de plusieurs activités au fil du temps. Elle peut résulter d’activités menées à l’intérieur ou à l’extérieur des polygones comportant des parcelles d’habitat essentiel.

Il est admis que les installations existantes et utilisations des terres courantes dans l’habitat essentiel et son voisinage immédiat ont déjà un impact variable sur l’habitat essentiel de l’espèce et peuvent réduire la qualité de certaines portions de cet habitat. Les zones de moindre qualité ou de qualité suboptimale peuvent néanmoins être incluses dans l’habitat essentiel parce qu’elles exercent une fonction biologique pour l’espèce (p. ex. habitat disponible pour une éventuelle expansion). Toute nouvelle fonction ou toute intensification de fonction à l’intérieur ou à l’extérieur des polygones comportant des parcelles d’habitat essentiel (incluant la construction de nouvelles installations) peut entraîner la destruction de l’habitat essentiel. Les effets possibles de certaines activités humaines à l’intérieur de l’habitat essentiel ou dans son voisinage immédiat, y compris les effets cumulatifs de ces activités sur l’habitat essentiel et leur potentiel de destruction, devront faire l’objet d’une analyse approfondie.

Les scénarios susceptibles d’endommager ou de détruire l’habitat essentiel de l’espèce incluent, sans toutefois s’y limiter, les éléments suivants :

Perte et destruction de l’habitat – La construction ou l’aménagement de bâtiments, de digues, de terrains de golf, de sentiers de randonnée pédestre, de chaussées, de lignes de transmission et d’autres éléments d’infrastructure ainsi que l’introduction d’espèces exotiques ou envahissantes peuvent entraîner la destruction de l’habitat essentiel ou sa perte directe. Toutes ces activités peuvent causer l’élimination de tous les attributs de l’habitat indispensables à la survie et au rétablissement de l’onagre à fruits tordus.

Dégradation de l’habitat – À proximité de l’habitat essentiel, la construction ou l’aménagement d’éléments d’infrastructure comme des bâtiments, des sentier de randonnée pédestre ou des digues, l’introduction d’espèces exotiques ou envahissantes et diverses activités récréatives comme la randonnée pédestre, la promenade de chiens ou l’utilisation de véhicules hors route peuvent entraîner la dégradation de l’habitat essentiel. La dégradation occasionnée par ces facteurs et d’autres activités peut résulter d’une intensification de l’érosion (p. ex. due à l’augmentation de débit causée par des digues), de l’ombrage (p. ex. par diverses structures), de la compaction ou du brassage du sable ou du sol (p. ex. par des véhicules ou des chiens qui courent), des impacts sur l’apport de sable et la dynamique du sable (p. ex. interruption de l’apport de sable par des structures) et de la pollution (p. ex. toxicité des eaux pluviales ou des pesticides pour les plantes et l’environnement dont elles dépendent).

À faible intensité, certaines activités comme la randonnée pédestre ou la promenade de chiens ne devraient pas provoquer la destruction de l’habitat essentiel parce que l’onagre à fruits tordus peut tolérer de faibles niveaux de perturbations. On ignore toutefois dans quelle mesure les populations peuvent tolérer ces activités sans que celles-ci entraînent la destruction de l’habitat. Toutes les autres activités susmentionnées peuvent occasionner la destruction de l’habitat, quelle que soit leur intensité.

L’introduction de plantes envahissantes résulte en grande partie d’activités humaines et est incluse dans la présente section parce que la qualité de l’habitat essentiel ne pourra être préservée si rien n’est fait pour enrayer la propagation de ces plantes.

Les zones entourant les parcelles d’habitat essentiel pourraient devoir faire l’objet de mesures de gestion particulières visant à assurer la conservation efficace des populations de l’onagre à fruits tordus. Ainsi, les structures érigées à l’extérieur des polygones comportant des parcelles d’habitat essentiel peuvent créer de l’ombrage ou entraver la circulation du sable et ainsi provoquer une forme de dégradation assimilable à la destruction de l’habitat. Les propriétaires fonciers et les gestionnaires doivent faire preuve de prudence lorsqu’ils mènent à bien des activités à proximité de parcelles d’habitat essentiel.

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