Rapport annuel de 2011 sur les espèces en péril : chapitre 5

5 Mise en œuvre des programmes de rétablissement

5.1 Protection de l'habitat essentiel

La LEP interdit la destruction des habitats essentiels désignés dans un programme de rétablissement ou un plan d'action, si l'habitat essentiel se trouve sur le territoire domanial. Le territoire domanial inclut la zone exclusive économique et le plateau continental du Canada.

Les provinces et les territoires ont la responsabilité première de la gestion des terres autres que le territoire domanial, ainsi que des ressources naturelles et des espèces s'y trouvant, y compris la protection de l'habitat des espèces qui y sont en péril (sauf les espèces aquatiques), et doivent, par l'entremise de leurs lois et programmes, mettre en œuvre de mesures de protection. Les interdictions énoncées au paragraphe 617 de la LEP s'appliquent seulement au territoire non domanial lorsque le gouverneur en conseil prend un décret de protection. Le ministre ne peut recommander au gouverneur en conseil de prendre un tel décret que s'il estime que les lois d'une province ou d'un territoire ne protègent pas efficacement l'habitat essentiel d'une espèce.

En 2011, Environnement Canada a protégé l'habitat essentiel de la paruline orangée dans la Réserve national de faune de Big Creek, a terminé l'élaboration d'un arrêté ministériel pour protéger l'habitat essentiel de la sterne de Dougall sur les terres et dans les eaux fédérales en Nouvelle-Écosse et a amené de nombreux ministères fédéraux à participer à des discussions sur les enjeux liés à la protection de l'habitat essentiel. En plus de ces efforts visant la protection de l'habitat essentiel sur le territoire domanial, Environnement Canada a aussi élaboré une approche pour faciliter l'évaluation de la protection de l'habitat essentiel hors du territoire domanial et a collaboré avec des gouvernements provinciaux et territoriaux au titre de la protection de cet habitat. Les efforts se poursuivent pour officialiser d'autres aspects de la protection de l'habitat essentiel sur les terres administrées par Environnement Canada, d'autres ministères fédéraux et les gouvernements provinciaux et territoriaux.

En 2011, Pêches et Océans Canada a fait avancer l'élaboration d'arrêtés ministériels, appelés décrets de protection, interdisant la destruction de l'habitat de cinq espèces : le naseux de Nooksack, le sucet de lac, la baleine noire de l'Atlantique Nord, la baleine à bec commune (population du plateau néo-écossais) et le saumon atlantique (population de l'intérieur de la baie de Fundy). Ces décrets de protection devraient entrer en vigueur en 2012. Les travaux ont progressé également au chapitre de l'élaboration d'une ébauche de stratégie de conformité pour la mise en œuvre des décrets de protection du naseux de Nooksack et du saumon atlantique de l'intérieur de la baie de Fundy.

Les parcelles d'habitat essentiel se trouvant sur les terres gérées par l'Agence Parcs Canada doivent être protégées légalement dans les 180 jours suivant leur désignation. En 2011, l'Agence a protégé l'habitat essentiel de cinq espèces se trouvant dans trois aires patrimoniales protégées relevant de sa responsabilité : le parc national des Lacs-Waterton (isoète de Bolander); le parc national des Îles-du-Saint-Laurent (airelle à longues étamines); et le parc national de la Pointe-Pelée (oponce de l'Est, mûrier rouge et carmantine d'Amérique). Des efforts constants sont déployés pour parachever des mesures visant à protéger l'habitat essentiel d'autres espèces sur les terres gérées par Parcs Canada.

5.2 Activités de rétablissement

5.2.1 Activités de rétablissement des ministères compétents

En 2011, les biologistes d'Environnement Canada en poste à l'échelle du Canada ont dirigé ou appuyé des dizaines d'activités, notamment des projets de recherche, d'éducation et de sensibilisation, de restauration ou d'amélioration de l'habitat, de surveillance, d'évaluation, etc. Ces activités ont favorisé le rétablissement de nombreuses espèces en péril, allant d'oiseaux comme la pie-grièche migratrice en Ontario et le guillemot marbré en Colombie-Britannique à des végétaux comme le ginseng à cinq folioles au Québec. Par exemple :

Depuis plusieurs années, des biologistes spécialisés en rétablissement en poste au Québec travaillent avec Attention FragÎles, une organisation non gouvernementale locale, dans le but de documenter, par des recensements systématiques, la biologie de la reproduction du pluvier siffleur. Cela permettra d'assurer, par le biais de différentes activités d'intendance et de sensibilisation, la protection de cet oiseau durant la période de nidification sur les plages des îles de la Madeleine. Le Programme d'intervention auprès des mammifères marins vise à secourir les tortues et les mammifères marins en détresse. En étroite collaboration avec des chercheurs, des organisations non gouvernementales, des groupes communautaires et d'autres spécialistes, Pêches et Océans Canada s'attache à accroître la sensibilisation, à améliorer la formation, les communications entre les partenaires du programme et les signalements ainsi qu'à augmenter le nombre des interventions. En 2011, le Programme d'intervention auprès des mammifères marins a répondu à 234 incidents impliquant des espèces en péril, des tortues ou des mammifères marins se retrouvant dans une situation dangereuse, notamment des cas d'enchevêtrement. Un exemple d'une intervention de désenchevêtrement qui s'est soldée par la libération d'un rorqual à bosse juvénile, une espèce menacée, près de Kitimat, en Colombie-Britannique, est mise en relief dans l'encadré.

Pêches et Océans Canada continue de collaborer avec des communautés côtières de Premières Nations, des agents des pêches et des scientifiques dans le but de reconstituer les stocks d'ormeau nordique. L'ormeau nordique est considéré comme un mets gastronomique dans certaines cuisines, mais la demande du excède l'approvisionnement mondial, ce qui fait de ce mollusque un produit de grande valeur et la cible du braconnage. Les populations d'ormeau nordique sont à la baisse; parmi les mesures de rétablissement en cours, notons le contrôle du braconnage (qui a résulté en des accusations en vertu de la LEP), l'amélioration du compte rendu de tels incidents et le soutien de l'intendance dans les communautés. Avec l'appui du financement accordé par le Fonds autochtone pour les espèces en péril (FAEP), la surveillance des zones côtières a été continue et les communautés participent maintenant aux mesures de rétablissement visant la reconstitution des populations d'ormeau nordique. De concert avec des communautés côtières et des agents des pêches, Pêches et Océans Canada mettra en œuvre des activités d'agrégation; des ormeaux sont placés tout près l'un de l'autre de sorte à accroître le succès de reproduction.

Une autre histoire de rétablissement réussi d'une espèce aquatique concerne la population de bar rayé de l'estuaire du Saint-Laurent, au Québec. À la fin des années 1960, cette population était soumise à une exploitation très forte, tant par les pêcheurs récréatifs que les pêcheurs commerciaux, ce qui a mené à sa disparition du pays. Il y a quelques années, Pêches et Océans Canada et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec ont réussi à réintroduire la population de bar rayé dans l'estuaire du Saint-Laurent. Depuis, diverses initiatives ont été menées pour favoriser le rétablissement de cette population, notamment un programme de rétablissement publié en octobre 2011, un réseau de surveillance, une étude par télémétrie et d'autres projets de recherche, comme des relevés, des études  marquage-recapture et radio-repérage et la désignation de l'habitat essentiel des juvéniles. Ces activités ont permis de confirmer que cette population se reproduit naturellement à nouveau dans le Saint-Laurent.

En 2011, l'Agence Parcs Canada a continué d'appuyer la mise en œuvre d'activités de rétablissement dans les aires patrimoniales protégées et autour de celles-ci, y compris des activités de recherche, des activités de rétablissement ainsi que des activités de sensibilisation et d'éducation du public. Ces activités sont menées selon une approche intégrée, le public et les intervenants participant à des mesures de rétablissement directes.

Plusieurs projets ont été menés en partenariat avec des organisations non gouvernementales, des particuliers ou des collectivités autochtones, comme la formation d'étudiants inuits en surveillance d'espèces en péril dans le parc national des Monts-Torngat. En 2011, dans les parcs nationaux de tous les coins du Canada, quelque 800 bénévoles ont consacré plus de 12 000 heures de leur temps à des projets visant des espèces en péril, notamment la surveillance du pluvier siffleur dans le parc national de l'Île-du-Prince-Édouard; la restauration de l'écosystème du chêne de Garry dans la réserve de parc national des Îles-Gulf (Colombie-Britannique); des recensements des faucons pèlerins dans le parc national Vuntut (Yukon) et le parc national Pukaskwa (Ontario); et la surveillance du putois d'Amérique et du tétras des armoises dans le parc national des Prairies (Saskatchewan).

Dernières nouvelles sur le putois d'Amérique dans le parc national des Prairies

Le premier essai de réintroduction du putois d'Amérique au Canada a eu lieu dans le parc national des Prairies en octobre 2009. La survie de ces individus à la rigueur de l'hiver en Saskatchewan était une source de fortes préoccupations et a requis une surveillance étroite des putois durant leur premier hiver en sol canadien. Cet effort a été couronné par l'observation de fureteaux, ce qui a confirmé non seulement que les adultes avaient survécu mais, mieux encore, leur succès de reproduction. Depuis 2010, des traqueurs bénévoles ont observé quatre familles de putois nés en liberté en train d'explorer leur habitat nocturne dans quatre colonies différentes de chiens de prairie. La découverte de nouvelles familles confirme que les putois s'adaptent très rapidement à leur nouveau territoire dans les prairies canadiennes. Les bénévoles ont aimé cette expérience unique de pouvoir parcourir un paysage de prairie au milieu de la nuit, et leur travail ardu et leur dévouement envers ce projet ont été grandement appréciés par le personnel du parc.

En 2011, à l'occasion du troisième lâcher de putois d'Amérique dans les prairies canadiennes, Parcs Canada a invité quelque 60 élèves et des représentants des zoos de Calgary et de Toronto à participer à la réintroduction de 15 autres putois dans leur nouveau territoire des prairies. Cela porte à 64 le nombre total d'individus relâchés dans le parc. Depuis les traqueurs bénévoles qui participent au programme de intensif de repérage nocturne avec projecteurs jusqu'aux élèves faisant de l'apprentissage par expérience par leur participation aux lâchers, le putois d'Amérique rallie les Canadiens pour aider à restaurer le paysage des prairies.


Les putois d'Amérique sont transportés vers leur nouveau territoire dans les Prairies canadiennes. © Agence Parcs Canada

Les putois d'Amérique sont transportés vers leur nouveau territoire dans les Prairies canadiennes. © Agence Parcs Canada

 

Élevage en captivité de pluvier siffleur dans le parc national Kouchibouguac

Le projet d'élevage du pluvier siffleur en captivité, financé par Parcs Canada, est le premier du genre dans l'Est de l'Amérique du Nord. Effort de collaboration entre Parcs Canada, le zoo de Magnetic Hill (ZMH) et l'organisme Wildlife Preservation Canada, ce projet vise à recueillir les œufs de pluvier abandonnés sur les plages des parcs nationaux de l'Île-du-Prince-Édouard et Kouchibouguac.

Lorsque l'abandon d'un nid est confirmé, les œufs sont recueillis puis transportés au ZMH, à Moncton, au Nouveau-Brunswick, où ils sont incubés jusqu'à l'éclosion, puis les oisillons sont élevés en captivité. En 2011, les oisillons ont été transportés au parc national Kouchibouguac, où ils ont été hébergés dans une volière extérieure. Comme la volière était bien visible d'une passerelle voisine, les visiteurs du parc ont été nombreux à poser des questions, ce qui a multiplié les occasions de les sensibiliser. En tout, ce sont cinq oisillons en bonne santé qui sont venus gonfler les rangs de la population de l'espèce, cinq oisillons qui n'auraient jamais vu le jour sans ce projet. Par le biais de ce partenariat fondé sur la collaboration, le personnel du parc a élaboré les protocoles nécessaires pour faire de l'élevage en captivité un outil viable qui pourra aider au rétablissement du pluvier siffleur. Cette initiative de conservation était non seulement remarquable, mais elle était aussi une occasion extraordinaire de sensibiliser le public.

En reconnaissance du succès de leur initiative d'élevage en captivité du pluvier siffleur, une espèce en voie de disparition, Parcs Canada et le zoo de Magnetic Hill se sont mérité le prix Colonel G.D. Dailley de 2011. Ce prix, qui récompense une réalisation dans des programmes qui conduisent à la survie à long terme d'espèces ou de populations animales en péril, à été présenté lors de la réunion générale annuelle de l'Association des zoos et aquariums du Canada.


Pluvier siffleur dans une volière extérieure. © Agence Parcs Canada

Pluvier siffleur dans une volière extérieure. © Agence Parcs Canada

 

Libération d'un rorqual à bosse pris dans un filet maillant

Le 18 août 2011, le British Columbia Marine Mammal Response Network a reçu un rapport de spécialistes des baleines œuvrant à l'île Gil à l'effet qu'un rorqual à bosse en détresse traînait derrière lui un long filet maillant. Il était évident d'après des photographies que l'individu allait bientôt se noyer.

Trois agents des pêches, des spécialistes des baleines locaux et des membres de la Première Nation de Hartley Bay First Nations se sont joints aux recherches. Trois heures et 12 observations de rorqual à bosse plus tard, l'individu en détresse a été repéré. Il était immense--30 pieds de longueur--et sa tête était enserrée de plusieurs boucles de filet, ce qui l'empêchait d'ouvrir la bouche. L'équipe a entrepris une opération de démêlement qui a duré huit heures.

La force et l'endurance du rorqual étaient incroyables. Il a remorqué l'embarcation de ses sauveteurs à une vitesse de six à sept nœuds pendant plusieurs heures puis, fatigué, il a ralenti à deux nœuds, ce qui a permis à l'équipe de procéder au démêlement. Les sauveteurs ont lentement coupé la partie du filet qui traînait derrière l'animal et, lorsqu'ils ont atteint sa tête, ont utilisé des outils spécialisés pour enlever soigneusement les filins qui incisaient la couche de graisse. Les jets aigus qu'il émettait signalaient son épuisement. Le reste de l'engin a été retiré et le rorqual, ayant récupéré sa liberté, s'est éloigné à grande vitesse.


© Janie Wray, Programme de recherche sur les cétacés, Pêches et Océans Canada

Libération d'un rorqual à bosse pris dans un filet maillant. © Janie Wray, Cetacean Research Program, Fisheries and Oceans Canada

5.2.2 Autres activités de rétablissement

5.2.2.1 Programme d'intendance de l'habitat

Le Programme d'intendance de l'habitat pour les espèces en péril a été créé en 2000 dans le cadre de la Stratégie nationale pour la protection des espèces en péril du gouvernement fédéral. Le but du programme est de contribuer au rétablissement des espèces en péril en faisant participer la population canadienne à des mesures de conservation qui contribuent au rétablissement des espèces sauvages, la priorité étant accordée aux espèces visées par la LEP considérées comme menacées ou en voie de disparition. Les projets portent sur trois domaines principaux :

Le Programme d'intendance de l'habitat est cogéré par Environnement Canada, l'Agence Parcs Canada et Pêches et Océans Canada et est administré par Environnement Canada à l'échelle régionale. Les conseils régionaux de mise en œuvre regroupent des représentants des deux ministères, de l'Agence Parcs Canada et des gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que d'autres intervenants, au besoin. Les conseils donnent leur avis sur les priorités, l'orientation du programme et la sélection des projets pour leur région respective.

Au cours de la onzième année d'existence du programme (2010-2011), 231 projets lancés par 174 bénéficiaires ont contribué au rétablissement dans tout le Canada de 347 espèces inscrites à la LEP. Ces projets ont reçu au total 12,2 millions de dollars, et ce financement a entraîné des investissements additionnels de 21 millions de dollars de la part de partenaires, pour un total de 33,2 millions de dollars. Ces contributions ont appuyé des activités d'intendance qui ont permis d'acheter et de protéger 436 785 hectares de terres (dont 10 869 hectares par des moyens exécutoires, comme l'acquisition de servitudes de conservation). En outre, 425 916 hectares ont été protégés par le biais d'accords non exécutoires : 273 665 hectares par le biais d'accords d'intendance renouvelés et 152 251 hectares par le biais de nouveaux accords d'intendance. Le programme a aussi permis d'améliorer ou de restaurer 12 177 hectares de terres et 48,9 kilomètres de littoral.

Programme de rétablissement de la rivière Ausable

La rivière Ausable, située dans le sud-ouest de l'Ontario, abrite une grande diversité d'espèces aquatiques, dont au moins 26 espèces de moules d'eau douce, 83 espèces de poissons et 21 espèces de reptiles. Nombre des ces espèces sont rares, et 14 ont été évaluées à l'échelle nationale par le COSEPAC. L'Équipe de rétablissement de la rivière, coprésidée par la Ausable-Bayfield Conservation Authority (ABCA) et Pêches et Océans Canada, a été formée en 2002. Une ébauche de programme de rétablissement, préparée en 2005, s'appuyait sur une approche écosystémique pour contrer les menaces qui pèsent sur plusieurs espèces en péril dans le bassin-versant et avantager la communauté aquatique en général. Depuis, les principales recommandations pour améliorer l'habitat, surveiller les populations d'espèces en péril et mobiliser la population locale ont été mises en œuvre.

Un financement annuel est octroyé depuis 2004 par l'intermédiaire du Programme d'intendance de l'habitat du gouvernement fédéral pour favoriser la réalisation d'initiatives axées sur des améliorations de l'écosystème de la rivière Ausable. Ces projets ont contribué à la protection ou à l'amélioration de plus de 7 600 ha d'habitat dans la zone riveraine et de plus de 36 km de littoral.

En 2006, un programme de surveillance à long terme des moules dans la rivière Ausable a été lancé dans le but de suivre les réactions de la communauté des moules d'eau douce aux efforts de rétablissement déployés. Sept stations de surveillance ont été établies, où des données de base sur l'abondance, la répartition, la démographie des populations et les besoins en matière d'habitat des moules ont été recueillies. En 2011, des fonds octroyés par Pêches et Océans Canada et le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario par le biais du Fonds d'intendance pour les espèces en péril ont permis à l'ABCA d'effectuer des relevés des moules pour une deuxième fois. La comparaison des données recueillies dans le cadre des relevés de 2006 et 2011 a révélé des déclins dans les espèces en péril à quelques sites. Toutefois, les résultats de la surveillance ont aussi confirmé que les moules continuaient à se reproduire, la plupart des six espèces en péril ayant produit de nouvelles cohortes de juvéniles.

Même si plus de travail s'avère nécessaire pour protéger l'habitat des espèces aquatiques en péril, y compris les moules d'eau douce en voie de disparition, l'engagement continu d'organismes fédéraux et provinciaux incite les propriétaires terriens à restaurer et à reconstituer l'écosystème de la rivière Ausable.

Les résultats de la surveillance de la lampsile fasciolée (ci-dessous) ont révélé que l'espèce est plus largement répandue dans la rivière Ausable que ce que l'on croyait. La lampsile fasciolée avait été initialement désignée « espèce en voie de disparition » par le COSEPAC, mais elle a récemment été réévaluée et désignée « espèce préoccupante ».

Lampsile fasciolée, © Ausable Bayfield Conservation Authority

La population d'épioblasme tricorne de la rivière Ausable (désignée « espèce en voie de disparition ») est l'une des deux seules populations connues au Canada. La gamme de tailles illustrée ci-dessus (dont des juvéniles) indique que la population est en bonne santé.


© Shawn Staton, Pêches et Océans Canada

Épioblasme tricorne, © Shawn Staton, Pêches et Océans Canada

 

Protection de trois espèces végétales menacées ou en voie de disparition dans le Centre-du-Québec par le biais de l'intendance privée de l'habitat

Dans le Centre-du-Québec, où les terres privées constituent plus de 96 % du territoire, la destruction de l'habitat essentiel de diverses espèces de plantes et d'animaux accélère. Avec l'appui financier du Programme d'intendance de l'habitat pour les espèces en péril, le Conseil régional de l'environnement du Centre-du-Québec (CRECQ) a exécuté, au cours de l'exercice 2010–2011, un projet en appui de la protection de ces habitats. Le projet visait principalement la conservation, par le biais de l'intendance  privée, de l'habitat de trois espèces végétales du Centre-du-Québec inscrites à la liste de la Loi sur les espèces en péril, à savoir le ginseng à cinq folioles, la polémoine de Van Brunt et le noyer cendré.

Le CRECQ a effectué des inventaires qui ont permis d'établir plus précisément l'aire de répartition du ginseng à cinq folioles et de découvrir une nouvelle population de polémoine de Van Brunt, ce qui a facilité la préparation de plans de conservation conçus sur mesure pour chacune de ces espèces. Les plans ont permis d'identifier les problèmes de conservation et de définir les mesures à mettre en œuvre pour assurer la conservation de ces espèces au niveau régional. Grâce aux inventaires, un rapport de situation sur le noyer cendré a aussi été préparé. De plus, le CRECQ a rencontré tous les propriétaires terriens touchés par la présence des espèces ciblées pour les sensibiliser à l'égard de la conservation de ces espèces et de leur habitat en leur remettant un manuel contenant les recommandations pertinentes. En tout, il a remis 16 manuels et huit propriétaires terriens ont pris l'engagement moral de protéger l'habitat ou des espèces en suivant les recommandations. En outre, deux propriétaires ont exprimé un intérêt à vendre leurs terres à un organisme de conservation. Le financement accordé a aussi servi à accroître la sensibilisation chez un auditoire plus vaste, ainsi qu'à promouvoir le dialogue entre les intervenants participant à la conservation et au développement du territoire.

En contribuant à la conservation et au rétablissement à long terme de ces populations d'espèces en péril, le CRECQ minimise le risque potentiel de leur disparition dans le Centre-du-Québec.

5.2.2.2 Fonds interministériel pour le rétablissement

Le Fonds interministériel pour le rétablissement (FIR), créé en 2002, est administré par Environnement Canada dans le cadre de la Stratégie nationale pour la protection des espèces en péril. Le FIR soutient les initiatives des ministères, des organismes fédéraux et des sociétés d'État visant à se conformer aux exigences de la LEP. Les projets financés sont exécutés principalement sur le territoire domanial ou sur des terres relevant de la compétence d'organisations fédérales autres que les ministères compétents qui se partagent la responsabilité de l'application de la LEP, et concernent directement la mise en œuvre d'activités menées dans le cadre des programmes de rétablissement ou des plans d'action, ou la réalisation de relevés d'espèces en péril. En ce qui concerne les relevés et les projets de rétablissement, la priorité est accordée aux espèces inscrites à la LEP qui ont été désignées « en voie de disparition » ou « menacées » par le COSEPAC. Depuis 2009, le FIR soutient également des activités qui aident les organismes fédéraux à préparer les propositions de relevés et d'activités de rétablissement.

Au cours de ses neuf premières années d'existence (2002-2003 à 2010-2011), le FIR a financé 555 projets, ce qui représente un investissement total de 16,7 millions de dollars. En 2010-2011, le FIR a versé 1,37 million de dollars à 31 projets en appui du rétablissement de 88 espèces (voir au tableau 9 ci-après la ventilation par organisme fédéral). Cet investissement se répartit comme suit : 67 % des fonds ont été affectés à des mesures de rétablissement, 29 % à la réalisation de relevés et 4 % à des projets de planification. Les projets ont été mis en œuvre par sept ministères fédéraux et trois sociétés d'État. L'investissement prévu pour l'exercice 2011-2012 est de 1,6 million de dollars.

Tableau 9. Dépenses du Fonds interministériel pour le rétablissement, par organisme fédéral, au cours de l'exercice  2010-2011
Organisme responsable Nbre de projets Financement du FIR($)
Ministère de la Défense nationale
3
364 033
Environnement Canada
9
345 141
Transports Canada
3
189 280
Affaires autochtones et Développement du Nord Canada
6
157 143
Commission de la capitale nationale
2
128 700
Ressources naturelles Canada
1
75 150
Agence Parcs Canada
2
54 200
Conseil national de recherches du Canada
2
24 850
Agriculture et Agroalimentaire Canada
2
22 550
Musée canadien de la nature
1
6 000
Total
31
1 367 047

Relevés et évaluation de l'habitat de la couleuvre à queue fine en Colombie-Britannique

Pourquoi la couleuvre à queue fine (Contia tenuis), désignée « espèce en voie de disparition », choisit comme habitat la propriété de Observatory Hill, administrée par le Conseil national de recherches du Canada (CNRC), un organisme fédéral, n'est pas bien compris. En utilisant de nouvelles approches pour étudier ce serpent timide et difficile à trouver, le CNRC a entrepris un projet pour recueillir de l'information sur l'utilisation de l'habitat qui bénéficiera aux efforts de conservation et de gestion des serpents à Observatory Hill. Grâce au financement accordé par le biais du Fonds interministériel pour le rétablissement, le CNRC a délimité des parcelles d'habitat adéquat, dressé des cartes des attributs de microhabitat considérés comme importants pour ce serpent, établi des parcelles de recensement selon un plan d'échantillonnage aléatoire reposant sur le microhabitat, surveillé des abris artificiels et réalisé une étude pilote pour suivre les déplacements des individus marqués à l'aide d'une étiquette à transpondeur passif intégré (PIT). En tout, 10 couleuvres à queue fine ont été découvertes sous les abris artificiels installés à 54 sites (chaque site comprenait trois stations et chaque station était munie de deux abris). Deux des sites sont nouveaux pour l'espèce à Observatory Hill; ils constituent un élargissement de l'aire de répartition connue de ce serpent. Des étiquettes PIT ont été implantées avec succès chez quatre adultes et les premiers résultats ont révélé que, à court terme, les serpents marqués et relâchés restaient près de leur lieu de capture aux alentours des abris artificiels. Ces résultats indiquent qu'il est possible de relocaliser les serpents étiquetés dans l'habitat naturel. Les travaux réalisés en 2011-2012 ont permis au CNRC d'évaluer l'efficacité de cette technique. En utilisant ces résultats, le CNRC a proposé des mesures de gestion pour la propriété de Observatory Hill, notamment restreindre l'accès du public aux habitats sensibles de la couleuvre à queue fine en assurant un affichage adéquat et en installant des barrières, au besoin, et en réalisant des recensements et des évaluations avant d'entreprendre tout développement ou activité qui peut perturber l'habitat aux endroits où cette couleuvre a été observée ou dans un habitat identifié comme étant de grande qualité.


La couleuvre à queue fine, désignée « espèce en voie de disparition », est timide et semi-fouisseuse, ce qui fait qu'elle est difficile à trouver. © Christian Engelstoft

Couleuvre à queue fine, © Christian Engelstoft


Fabriqués de matériaux de couverture en fibre de verre noir et mesurant 30 cm x 60 cm, les abris artificiels installés dans la propriété de Observatory Hill accroissent les chances de capturer des couleuvres à queue fine. © Christian Engelstoft

Les abris artificiels installés accroissent les chances de capturer des couleuvres à queue fine, © Christian Engelstoft
5.2.2.3 Fonds autochtones pour les espèces en péril

Le programme des Fonds autochtones pour les espèces en péril (FAEP) permet aux organisations et aux collectivités autochtones de tout le Canada de participer aux efforts de protection et de rétablissement des espèces protégées en vertu de la LEP et des espèces en péril désignées par le COSEPAC. Le programme des FAEP contribue aussi à la protection et à la restauration des habitats essentiels ou des habitats d'importance pour les espèces en péril qui se trouvent dans les réserves des Premières nations ou autour des réserves, ou encore dans les terres et les eaux utilisées traditionnellement par les Autochtones. Le programme est cogéré par Environnement Canada, Pêches et Océans Canada et l'Agence Parcs Canada, avec l'appui d'Affaires autochtones et Développement du Nord Canada et les conseils des organisations autochtones nationales. Environnement Canada et Pêches et Océans Canada se partagent les responsabilités liées à l'administration du projet.

Au cours de l'exercice 2010-2011, le programme des FAEP a versé près de 3,2 millions de dollars à 89 projets, dont un montant d'environ 1,15 million de dollars à des projets ciblant les espèces aquatiques en péril. Ces projets ont entraîné des investissements additionnels de plus de 2,05 millions de dollars (en espèces et en nature). Plus de 80 organisations ont participé à ces projets, dont ont bénéficié plus de 200 espèces inscrites à la LEP et 44 espèces évaluées par le COSEPAC, grâce à la sensibilisation accrue des Autochtones envers les espèces en péril, à l'élaboration de stratégies, de lignes directrices et de pratiques ou à la réalisation d'études de suivi, de relevés et d'inventaires.

Initiative ciblant le bar rayé et l'anguille d'Amérique

Le Conseil des Micmacs du district de la Rive nord (CMDRN), un regroupement de sept communautés de Premières Nations de l'Est du Nouveau-Brunswick participant au Programme autochtone de gestion des ressources aquatiques et océaniques (PAGRAO), a reçu un financement par le biais du FAEP pour mener une initiative ciblant le bar rayé et l'anguille d'Amérique au bénéfice de jeunes de Premières Nations. La promotion d'une meilleure compréhension de la LEP parmi les communautés du CMDRN était au centre du projet. Avec l'aide de deux étudiants embauchés pour douze semaines durant l'été, des recherches sur l'anguille d'Amérique, y compris les utilisations traditionnelles qu'en faisaient les peuples des Premières Nations, ont été menées. Les étudiants ont également préparé une affiche, qui a distribuée aux communautés membres.

Un pêcheur autochtone est son équipe ont été embauchés pour recueillir des données sur les individus du bar rayé pris dans deux filets-trappes à gaspareau installés dans la rivière Miramichi dans le cadre du programme de surveillance du bar rayé exécuté sur une période de quatre ans. Les résultats ont révélé une augmentation appréciable du nombre de bar rayé entre 2007 et 2010.

Les eaux de la Première Nation d'Eel Ground sont adjacentes aux seules frayères connues du bar rayé   (population du sud du golfe du Saint-Laurent), ce qui fait que la sensibilisation aux besoins en matière de l'habitat de l'espèce était aussi très importante pour cette communauté. Le projet a permis de sensibiliser les jeunes à la protection et au rétablissement du bar rayé et à les encourager à partager ces connaissances avec d'autres membres de leur communauté. Jouer un rôle actif dans le rétablissement de ces espèces a suscité de l'intérêt et un sentiment de fierté chez les jeunes, les pêcheurs et d'autres membres de ces communautés. Il est à espérer que la prise de conscience, l'intendance et les efforts de conservation de la part de tous les utilisateurs des ressources résulteront en une augmentation de la population de bar rayé dans un avenir rapproché.

Une équipe de pêche de la Première Nation d'Eel Ground a capturé ce bar rayé dans le filet-trappe installé dans la rivière Miramichi. Le programme de surveillance du bar rayé est exécuté sur une période de quatre ans.


Striped Bass, © Conseil des Micmacs du district de la Rive nord

Bar rayé, © Conseil des Micmacs du district de la Rive nord
5.2.2.4 Programme de conservation des zones naturelles

Environnement Canada exécute d'autres initiatives qui complémentent les programmes de financement des espèces en péril, notamment la conservation des milieux humides et le Programme des dons écologiques. Un exemple est le Programme de conservation des zones naturelles, créé par le gouvernement du Canada en 2007 par un investissement de 225 millions de dollars, dont le but à long terme est de protéger plus de 200 000 ha (un demi-million d'acres) de terres abritant des écosystèmes, une faune et des habitats naturels diversifiés. Le programme est administré par Conservation de la nature Canada (CNC) qui, en collaboration avec des organisations non gouvernementales et à but non lucratif vouées à la conservation, utilise les fonds pour acquérir, en tout ou en partie, des terres d'intérêt situées sur des terrains privés dans tout le sud du Canada et abritant de grandes zones naturelles écosensibles.

En suivant un processus à fondement scientifique, CNC et ses partenaires déploient des efforts pour acquérir ces terres auprès des propriétaires fonciers par le truchement de dons de terres, d'achats et d'accords d'intendance. Selon les termes du Programme de conservation des zones naturelles, la priorité est accordée aux terres qui revêtent une importance tant à l'échelle nationale qu'à l'échelle provinciale et qui assurent la protection de l'habitat des espèces en péril et des oiseaux migrateurs ou améliorent les corridors reliant les aires protégées existantes, comme les réserves nationales de faune, les parcs nationaux et les refuges d'oiseaux migrateurs.

Dans le cadre de ce programme, chaque organisation partenaire doit investir un dollar pour chaque dollar versé par le gouvernement du Canada. À la fin de décembre 2011, les contributions de CNC et de ses partenaires s'élevaient à plus de 290 millions de dollars, sous forme de fonds de contrepartie, de promesses de dons et de dons. Depuis la création du programme en 2007, CNC a réalisé 875 transactions foncières d'une superficie de plus de 327 700 ha. Le but de préservation des terres fixé dans les ententes de financement a été dépassé grâce à l'achat de grandes propriétés ou de droits de développement de grandes superficies. Le Programme de conservation des zones naturelles a contribué également à la protection de l'habitat d'au moins 117 espèces en péril différentes et d'autres éléments de biodiversité.

5.2.2.5 Sensibilisation et éducation

La LEP reconnaît que tous les Canadiens et Canadiennes ont un rôle à jouer dans la conservation des espèces sauvages, notamment pour prévenir leur disparition du pays ou de la planète. La LEP reconnaît aussi qu'il faudrait encourager les initiatives de conservation des citoyens et des collectivités et soutenir les activités d'intendance visant la conservation des espèces sauvages et de leur habitat afin d'éviter que ces espèces ne deviennent des espèces en péril. Par conséquent, la LEP encourage l'intendance et la collaboration par des dispositions concernant les programmes de financement, les accords de conservation et les programmes conjoints portant sur les espèces en péril.

Environnement Canada poursuit ses efforts visant à informer la population canadienne au sujet des espèces en péril, grâce à son partenariat de longue date avec la Fédération canadienne de la faune dans l'administration du programme « Faune et flore du pays » et en élaborant et en publiant des profils d'espèces dans le Registre public des espèces en péril.

Pêches et Océans Canada investit dans d'importantes activités d'éducation et de sensibilisation visant à mieux informer la population canadienne au sujet des espèces en péril. Par exemple, en 2011, le Ministère a participé de concert avec Parcs Canada, la Bamfield Marine Station, des écoles locales et des groupes communautaires, au Festival de la baleine de la réserve de parc national Pacific Rim de 2011, tenu à Ucluelet et à Tofino, en Colombie-Britannique. L'évènement célébrait les baleines et leur milieu de vie, et a fait participer des enfants du coin à des activités d'apprentissage. Des milliers de personnes ont visité l'exposition de Pêches et Océans Canada durant le festival.

Un autre exemple concerne les objectifs de rétablissement de la tortue luth de l'Atlantique, une espèce en voie de disparition. En 2011, des fiches d'information sur la manipulation des tortues luths empêtrées dans des engins de pêche et leur remise en liberté ont été préparées et distribuées aux pêcheurs commerciaux et autochtones de la région du Golfe détenant des permis de pêche contenant des dispositions relatives aux espèces en péril (reconnaissant que des individus d'espèces en péril peuvent être capturés par inadvertance comme prises accessoires et confirmant que ces individus doivent être remis à l'eau). Le Ministère continuera de distribuer ces fiches d'information au besoin. Il est possible de s'en procurer une copie sur le site des publications du gouvernement du Canada : Tortue luth : Espèce en voie de disparition - Conseils pour la manipulation et la remise à l'eau, Fs149-5/2011). De plus, pour sensibiliser les gens aux dangers que posent les sacs en plastique pour les tortues, un sac en tissu réutilisable a été produit et distribué dans le cadre d'activités de sensibilisation menées dans des supermarchés de la région du Golfe en avril 2011. Un lien à un site Web expliquant la menace que pose la pollution des mers pour la tortue luth était imprimé sur les sacs.

Message de sensibilisation sur les sacs réutilisables, concernant la menace posée par la pollution des mers pour la tortue luth

Le site Web des espèces aquatiques en péril de Pêches et Océans Canadafournit de l'information, par région, sur toutes les espèces aquatiques en péril, allant du plus petit mollusque au plus grand mammifère marin. Le Ministère publie également des profils d'espèce et fournit des liens aux consultations en cours sur des espèces aquatiques.

En 2011, les responsables du réseau de lieux patrimoniaux protégés de l'Agence Parcs Canada ont continué à développer des activités et des produits éducatifs sur les espèces en péril aux niveaux local et régional. La Stratégie de diffusion et d'éducation en matière d'intégrité écologique et d'espèces en péril (2007), élaborée sous le leadership de la Direction générale des relations externes et de l'expérience du visiteur, continue d'être mise en œuvre pour établir des activités de collaboration avec des partenaires, concevoir des outils et des produits liés aux espèces en péril et aider à renforcer la capacité au sein du réseau de sensibilisation et d'éducation de Parcs Canada par le biais de la formation, du partage des meilleures pratiques et de l'exécution des activités.

Activités de sensibilisation au zoo de Calgary et sur la côte Ouest

Au cours de l'été 2011, trois étudiants à l'emploi de Parcs Canada ont exécuté des programmes de théâtre et de l'interprétation itinérante à l'intention des visiteurs du zoo de Calgary. L'objectif de cette initiative était de livrer des messages de conservation au public dans un milieu urbain. Quelques-uns des messages portaient sur des espèces en péril, comme le caribou des bois, le bison des bois et la grue blanche. En chantant et en dansant, les étudiants ont livré des messages à quelque 30 000 visiteurs du zoo. Les messages expliquaient l'importance de chaque espèce pour son écosystème, les défis auxquels sont confrontés les espèces en péril et les efforts de conservation déployés par Parcs Canada et ses partenaires.

En août 2011, un voyage inoubliable a été offert aux adolescents canadiens et américains lauréats du prix Robert Bateman du concours Faites connaissance. Ils ont participé à un camp d'été d'une semaine dans la réserve de parc national du Canada des Îles-Gulf et le lieu historique national Fort Rodd Hill, qui incluait des activités portant sur des espèces en péril. Dans la réserve de parc national des Îles-Gulf, le personnel de Parcs Canada et un aîné Hul'qumi'num ont fait une présentation sur l'épaulard résident du Sud, le marsouin commun, l'otarie de Steller et la castillégie dorée. Les adolescents se sont ensuite rendus au lieu historique national Fort Rodd Hill pour aider à éliminer des espèces envahissantes dans l'écosystème à chêne de Garry, un habitat important pour de nombreuses espèces en péril au Canada.

Activités de sensibilisation au zoo de Calgary, © Agence Parcs Canada

Activités de sensibilisation au zoo de Calgary, © Agence Parcs Canada

 

Projet éducatif sur les espèces en péril/Parcs Canada et Premières Nations

Dans des écoles du sud-est de l'île de Vancouver et des îles Gulf, le Projet éducatif sur les espèces en péril de Parcs Canada et de Premières Nations a fait découvrir aux élèves et aux éducateurs, principalement des Autochtones, les espèces locales en péril qui revêtent une importance culturelle et qui sont inscrites à la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral. À l'automne 2011, le Conseil scolaire WSÁNEĆ et Parcs Canada ont entrepris les préparatifs nécessaires pour exécuter la quatrième année de programmation auprès de 1 215 élèves et de 73 éducateurs dans huit écoles tribales et non tribales. L'un des buts du projet est d'enseigner aux élèves à respecter la connexion entre, d'une part, la langue et la culture SENĆOŦEN et, d'autre part, les plantes et les animaux locaux en péril; à encourager les élèves à prendre soin des plantes et des animaux rares ou d'importance culturelle, à les comprendre et à agir de sorte à les empêcher de disparaître de la nature à jamais; et à accroître la sensibilisation à la LEP dans les communautés des Premières Nations.

Programme de sensibilisation de Parcs Canada auprès d'écoles tribales et non tribales. © Agence Parcs Canada

© Agence Parcs Canada

7 Le paragraphe 61(1) de la LEP stipule qu'il est interdit de détruire un élément de l'habitat essentiel d'une espèce en voie de disparition inscrite ou d'une espèce menacée inscrite se trouvant dans une province ou un territoire, ailleurs que sur le territoire domanial.

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