Réserve nationale de faune Alaksen: plan gestion (proposition)

Information sur le document 

Remerciements :

Ce plan de gestion a été élaboré par Courtney Albert du Service canadien de la faune d’Environnement Canada. Nous remercions les employés du Service canadien de la faune qui ont participé à l’élaboration ou à la révision du document : Ken Brock, Blair Hammond, Olaf Jensen, Ian Parnell et de nombreux membres du personnel du Centre de recherche sur la faune du Pacifique qui ont formulé des commentaires et assisté à un atelier sur les buts et les objectifs. Nous remercions particulièrement Dave Smith, Keith Perry, Andre Breault, John Hatfield, Dan Buffet de Canards Illimités Canada et David Bradbeer et Christine Terpsma du Delta Farmland and Wildlife Trust pour leur contribution aux premières ébauches. Le Service canadien de la faune tient également à remercier les agriculteurs locaux Kevin Husband, Peter Guichon et Rod Swenson d’avoir examiné et commenté les premières ébauches du plan.

Des exemplaires du présent plan de gestion sont disponibles aux adresses suivantes :

Environnement et Changement climatique Canada
Centre de renseignements à la population
12e étage, Édifice Fontaine
200, boulevard Sacré-Cœur
Gatineau (Québec)
K1A 0H3

Téléphone : 819-938-3860
Sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Adresse électronique : ec.enviroinfo.ec@canada.ca

Environnement et Changement climatique Canada — Service canadien de la faune
Région du Pacifique
5421, chemin Robertson, R.R. no 1
Delta (C.-B) 
V4K 3N2

Téléphone : 604-350-1900

Site Web sur les aires protégées d’Environnement et Changement climatique Canada : Réserves nationales de faune

No ISBN : [à fournir]
No de cat. : [à fournir]

Comment citer ce document :

Environnement et Changement climatique Canada. 2020. Plan de gestion de la réserve nationale de faune Alaksen [Proposition]. Environnement et Changement climatique Canada, Service canadien de la faune du Pacifique, [94 p.].

À moins d’avis contraire, il est interdit de reproduire le contenu de cette publication, en totalité ou en partie, à des fins de diffusion commerciale sans avoir obtenu au préalable la permission écrite de l’administrateur du droit d’auteur d’Environnement et Changement climatique Canada. Si vous souhaitez obtenir les droits de reproduction de documents du gouvernement du Canada à des fins commerciales, veuillez demander l’affranchissement du droit d’auteur de la Couronne en communiquant avec :

Environnement et Changement climatique Canada
Centre de renseignements à la population
12e étage, Édifice Fontaine
200, boulevard Sacré-Cœur
Gatineau (Québec) 
K1A 0H3

Téléphone : 819-938-3860
Sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Adresse électronique : ec.enviroinfo.ec@canada.ca

Photos de la page couverture : © Environnement et Changement climatique Canada, Amy Thede

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de l’Environnement et du Changement climatique, 2020

Also available in English.

À propos des aires protégées d’Environnement et Changement climatique Canada et des plans de gestion

Qu’est-ce qu’une aire protégée d’Environnementet Changement climatique Canada?

Environnement et Changement climatique Canada établit des réserves nationales de faune terrestres et marines à des fins de conservation, de recherche et d’interprétation. Les réserves nationales de faune sont créées afin de protéger les oiseaux migrateurs, les espèces en péril ainsi que d’autres espèces sauvages et leurs habitats. Les réserves nationales de faune sont établies aux termes de la Loi sur les espèces sauvages du Canada et visent principalement la protection des espèces sauvages. Des refuges d’oiseaux migrateurs sont établis aux termes de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs et offrent un refuge pour les oiseaux migrateurs en milieux marin et terrestre.

Comment les investissements annoncés au Budget de 2018 du gouvernement fédéral ont‑ils aidé la gestion et l’expansion des réserves nationales de faune et des refuges d’oiseaux migrateurs d’Environnement et Changement climatique Canada?

Le Fonds de la nature représente un investissement historique de plus de 1,3 milliard de dollars sur cinq ans qui permettra à Environnement et Changement climatique Canada d’étendre ses réserves nationales de faune et ses refuges d’oiseaux migrateurs, de poursuivre ses objectifs de conservation de la biodiversité et d’accroître sa capacité à gérer ses aires protégées.

Selon le Budget 2018, Environnement et Changement climatique Canada conservera plus d’aires protégées et aura plus de ressources pour gérer les habitats et les espèces qui s’y trouvent et en assurer le suivi.

Quelle est la superficie du réseau d’aires protégées d’Environnementet Changement climatique Canada?

Le réseau d’aires protégées comprend 55 réserves nationales de faune et 92 refuges d’oiseaux migrateurs couvrant plus de 14 millions d’hectares dans l’ensemble du Canada.

Qu’est-ce qu’un plan de gestion?

Un plan de gestion procure un cadre de décision en matière de gestion. Il guide la prise de décision par le personnel d’Environnement et Changement climatique Canada, notamment en ce qui concerne l’émission de permis. La gestion s’effectue de façon à maintenir l’intégrité écologique de l’aire protégée et des attributs pour lesquels celle-ci a été désignée. Environnement et Changement climatique Canada élabore un plan de gestion pour chaque aire protégée en consultation avec les Premières Nations, le public et d’autres parties intéressées.

Un plan de gestion précise les activités autorisées et celles qui ne peuvent être menées qu’en vertu d’un permis. Il peut aussi décrire les améliorations qu’il faut apporter à l’habitat et préciser à quel endroit et à quelle période ces améliorations doivent être faites. Un plan de gestion doit identifier les droits des Autochtones et les pratiques admissibles au titre des accords sur les revendications territoriales. De plus, les mesures prises en vue de la conservation des espèces ne doivent pas être incompatibles avec la législation provinciale applicable sur la protection de la faune de la province où se trouve l’aire protégée.

En quoi consiste la gestion d’une aire protégée?

Les activités de gestion comprennent la surveillance des espèces sauvages, la conservation et l’amélioration des habitats fauniques, des inspections régulières, l’application des règlements ainsi que l’entretien des installations et des infrastructures. La recherche est également une importante activité réalisée dans les aires protégées; par conséquent, le personnel d’Environnement et Changement climatique Canada effectue ou coordonne des activités de recherche dans certains sites.

Série de Plans de gestion

Toutes les réserves nationales de faune doivent avoir un plan de gestion. Les plans de gestion devront être réexaminés cinq ans après leur approbation initiale et, par la suite, tous les dix ans.

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur les aires protégées d’Environnement et Changement climatique Canada, veuillez visiter le site Web du ministère à Réserves nationales de faune ou communiquez avec le Service canadien de la faune.

Réserve nationale de faune Alaksen

Créée en 1976, la réserve nationale de faune (RNF) Alaksen protège d’importants habitats de migration et d’hivernage pour la sauvagine et d’autres oiseaux. Située dans le delta du fleuve Fraser, dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, la RNF Alaksen est une partie importante d’un lien vital dans un réseau d’habitats côtiers importants du Pacifique qui s’étend de la Sibérie à l’Amérique du Sud. Le delta du fleuve Fraser est unique en ce sens qu’aucun autre site au Canada n’accueille autant de diversité ni autant d’oiseaux en hiver (au moins un demi-million), et qu’aucun site comparable n’existe le long de la côte du Pacifique entre la Californie et l’Alaska (Butler et Campbell, 1987).

L’importance internationale de la réserve nationale de faune (RNF) Alaksen a été reconnue par son inclusion dans l’estuaire du fleuve Fraser, un site d’importance hémisphérique du Réseau de réserves pour les oiseaux de rivage dans l’hémisphère occidental (RRORHO). La RNF fait également partie de la zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) Boundary Bay - Roberts Bank - Sturgeon Bank, et se trouve sur le site RAMSAR du delta du fleuve Fraser, un complexe qui fournit des haltes migratoires importantes à l’échelle internationale pour les bécasseaux d’Alaska (Calidris Mauri) ainsi que des aires d’alimentation et de repos pour environ 250 000 oiseaux migrateurs et hivernants appartenant à des espèces de sauvagine et un million d’oiseaux de rivage.

La RNF chevauche le refuge d’oiseaux migrateurs (ROM) George C. Reifel, qui est également une aire protégée fédérale au sein du réseau d’aires protégées d’Environnement et Changement climatique Canada, qui a été créé en 1967. Une partie des terres désignées comme ROM ou comme RNF est gérée par la British Columbia Waterfowl Society (BCWS) en vertu d’une entente avec le Service canadien de la faune. Toute ce secteur est connu comme la RNF George C. Reifel. Pour une somme modique, les visiteurs peuvent se promener sur les sentiers de la section gérée par la BCWS et observer les espèces sauvages à partir de diverses structures, comme des plateformes, des caches et une tour.

Une grande partie de la RNF Alaksen est gérée comme une ferme, fournissant une importante source de nourriture pour la sauvagine qui hiverne et migre, y compris les dizaines de milliers de petites oies des neiges (Chen caerulescens) qui arrivent chaque année en octobre de leurs aires de reproduction sur l’île Wrangel, en Russie. Par le passé, ces oiseaux et d’autres espèces de sauvagine, y compris le canard d’Amérique (Mareca americana), le canard colvert (Anas platyrhynchos) et le cygne trompette (Cygnus buccinator), utilisaient les divers habitats offerts par les vasières, les marais littoraux et les champs inondés en saison pendant la migration et durant l’hiver. L’agriculture remplit maintenant une fonction écologique semblable à celle des prés humides inondés de façon saisonnière.

En plus des champs agricoles, la RNF Alaksen contient des habitats estuariens convenant à une grande variété d’oiseaux allant du grand héron (Ardea herodias) aux bécassins (Limnodromus spp.) et au cygne trompette (Cygnus buccinator). Les milieux humides restants hébergent également de nombreux canards barboteurs et plongeurs, comme la sarcelle d’hiver (Anas crecca), le canard pilet (Anas acuta), le petit garrot (Bucephala albeola) et le canard chipeau (Mareca strepera). Selon la période de l’année, on trouve divers passereaux, pics et rapaces dans les étangs, les fossés, les haies, les boisés et les forêts riveraines présents sur les terres. Les habitats de champ abandonné de la RNF abritent une variété d’espèces, dont la bécassine de Wilson (Gallinago delicata), et plusieurs rapaces, comme le hibou des marais (Asio flammeus), désigné comme espèce préoccupante en vertu de la Loi sur les espèces en péril.

Pour protéger les valeurs importantes rattachées aux espèces sauvages, toutes les activités sont restreintes dans la RNF Alaksen, sauf indication contraire ou autorisation. Les activités agricoles sont autorisées en vertu de conditions précises énoncées dans des accords individuels conclus entre chaque agriculteur et le Service canadien de la faune. De plus, il est permis de marcher sur les sentiers de digue désignés dans la RNF pendant les heures normales d’ouverture.

Il est entendu que le présent plan de gestion ne porte pas atteinte à la protection des droits existants – ancestraux ou issus de traités – des peuples autochtones du Canada découlant de leur reconnaissance et de leur confirmation au titre de l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982.

1. Description de l’aire protégée

La Réserve nationale de faune (RNF) Alaksen est située à l’extrémité nord de l’île Westham, dans le delta du fleuve Fraser, dans la région de la côte du Pacifique de la Colombie‑Britannique. La RNF est adjacente à la zone littorale appartenant à l’État et aux terres agricoles privées, et chevauche le refuge d’oiseaux migrateurs (ROM) George C. Reifel.

Tableau 1. Renseignements sur la réserve nationale de faune (RNF) Alaksen
Aire Description
Désignation de l’aire protégée Réserve nationale de faune
Province ou territoire Colombie-Britannique
Latitude et longitude 49º 06’, 123º 10’
Superficie 349 hectares
Critères de désignation de l’aire protégée (Manuel des aires protégées) Historique : protection de l’habitat important pour les haltes migratoires et les aires d’hivernage pour les oiseaux migrateurs.
Actuellement : l’aire abrite une population d’espèces ou de sous-espèces ou d’un groupe d’espèces qui s’y concentre à un moment ou à un autre de l’année.
Système de classification des aires protégées A : (Haute) conservation d’une espèce ou d’un habitat essentiel
Classification de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) IV
Numéro de décret 1977-2958 ; modification du décret 1978-1439
Numéro du Répertoire des biens immobiliers fédéraux 16671
Publication dans la Gazette du Canada 1967 (ROM), 1976 (RNF)
Autres désignations Site Ramsar du delta du fleuve Fraser (1982) ; site du Réseau de réserves pour les oiseaux de rivage dans l’hémisphère occidental (2011) ; zone importante pour la conservation des oiseaux (2001)
Importance sur les plans de la faune et de la flore Habitat rare et sensible dans les marais estuariens et d’eau douce
Espèces envahissantes Écureuil gris de l’Est (Sciurus carolinensis), tortue à oreilles rouges (Trachemys scripta elegans), grenouille verte (Lithobates clamitans), ouaouaron (Rana catesbeiana), carpe commune (Cyprinus carpio), crapet-soleil (Lepomis gibbosus).

Salicaire commune (Lythrum salicaria), chardon des champs (Cirsium arvense), laiteron des champs (Sonchus arvensis), iris faux-acore (Iris pseudacorus), marguerite blanche (Chrysanthemum leucanthemum), ronce discolore et ronce laciniée (Rubus armeniacuset Rubus laciniatus), genêt à balais (Cytisus scoparius), chardon vulgaire (Cirsium vulgare), houx commun (Ilex aquifolium), lierre commun (Hedera helix), laurier-cerise (Prunus laurocerasus), alpiste roseau (Phalaris arundinacea), lamier jaune (Lamiastrum galeobdolon), buddléia de David (Buddleja davidii) et asperge (Asparagus officinalis).

Espèces en péril Grand héron (Ardea herodias), tortue peinte de l’Ouest (Chrysemys picta bellii), effraie des clochers (Tyto alba), hirondelle rustique (Hirundo rustica), hibou des marais (Asio flammeus), grèbe esclavon (Podiceps auritus), grèbe élégant (Aechmophorus occidentalis), moucherolle à côtés olive (Contopus cooperi), martinet sombre (Cypseloides niger), faucon pèlerin de la sous‑espèce pealei (Falco peregrinus pealei), petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus), musaraigne de Bendire (Sorex bendirii), grand bident (Bidens amplissima), bourdon de l’Ouest (Bombus occidentalis), cicindèle d’Audouin (Omus audouini).
Organisme de gestion Environnement et Changement climatique Canada (Service canadien de la faune)
Accès public et utilisation Production agricole par accord. Accès public seulement sur les sentiers de digue désignés aux heures indiquées.
Voir description longue ci-dessous
Figure 1: Réserve nationale de faune Alaksen
Description longue 

Carte montrant la réserve nationale de faune Alaksen (RNF), le refuge d’oiseaux migrateurs George C. Reifel (ROM) et le refuge du BCWS. La RNF est située à l’est et le ROM à l’ouest, ce dernier couvre la rive Roberts. Les deux aires se superposent au centre, où se trouve le refuge du BCWS. L’ile Harlock et l’ile Albion ainsi que le détroit de Georgie et le fleuve Fraser sont indiqués sur la carte. L’échelle de la carte est en kilomètres. Un médaillon situe la RNF en Colombie-Britannique, par rapport au Yukon, aux territoires du Nord-Ouest, à l’Alberta et aux États-Unis.

1.1  Contexte régional

La RNF Alaksen est située à la pointe nord de l’île Westham et occupe 349 ha d’habitats au niveau de la mer dans le delta du fleuve Fraser (figure 1). Le delta couvre une superficie d’environ 67 000 ha (Ward et al., 1992) et comprend une variété d’habitats, y compris des milieux humides restants, des forêts riveraines, des zones agricoles, des habitats estuariens et des zones urbaines. Le delta du fleuve Fraser est situé à proximité des grands centres urbains de Delta, Richmond, Surrey et Vancouver. Sa grande taille et la productivité inhérente des systèmes deltaïques font du delta du fleuve Fraser un endroit important pour les oiseaux migrateurs. Bien qu’une grande partie du delta soit utilisée pour l’agriculture, l’expansion de l’infrastructure de transport et les aménagements commerciaux et résidentiels continuent d’éliminer des habitats importants pour les espèces sauvages.

La productivité du delta du fleuve Fraser favorise le développement agricole depuis le milieu des années 1800. Les variations des types de cultures au fil du temps ont eu une incidence sur l’utilisation et la diversité de l’habitat des oiseaux. Les cultures légumières (comme les pois et les carottes), qui sont utilisées dans une certaine mesure par la sauvagine pendant les mois d’hiver, ont été remplacées par des cultures comme celles des bleuets, des fraises et des canneberges, qui sont en grande partie inutilisées par la sauvagine ou les oiseaux de rivage. L’augmentation de la superficie agricole perdue dans le delta en raison des aménagements commerciaux et résidentiels ainsi que de la construction de serres soulève des préoccupations concernant la perte d’habitat en terrain élevé disponible pour la faune.

Les terres agricoles fournissent une grande partie de l’habitat faunique que l’on voit aujourd’hui dans le delta du fleuve Fraser, et cela se reflète dans la gestion de la RNF. Les champs cultivés représentent environ 140 ha (plus de 40 %) de la superficie totale de la RNF où l’agriculture est le principal outil de gestion. Parmi les autres habitats de la RNF, on compte des zones riveraines, des habitats ouverts, d’anciens champs, des pâturages, des boisés, des marais estuariens, des marécages et des étangs. Ces habitats, combinés aux marais littoraux adjacents à l’extérieur des limites de la RNF (mais à l’intérieur du ROM et des aires protégées adjacentes), constituent un important complexe d’habitats pour les oiseaux migrateurs.

La RNF offre un lieu d’hivernage à de nombreux oiseaux, particulièrement à la sauvagine, et constitue un important site d’alimentation hivernale pour la bernache du Canada (Branta canadensis), l’oie des neiges (Anser caerulescens), le canard colvert (Anas platyrhynchos), le canard pilet (Anas acuta), la sarcelle d’hiver (Anas crecca) et le canard d’Amérique (Mareca Americana). La gestion de la RNF est généralement axée sur ces espèces. La gestion de l’habitat dans la RNF vise également à éloigner les oiseaux des terres agricoles privées adjacentes et à les diriger vers les aires protégées combinées (RNF et ROM) afin d’atténuer les répercussions de la sauvagine sur ces premières.

La RNF est composée de trois unités administratives : la RNF Alaksen, le ROM George C. Reifel et le refuge géré par le BCWS. Dans ces trois unités, on retrouve un ou plusieurs types d’habitats et divers titres fonciers.

Unité administrative I – Réserve nationale de faune Alaksen

La RNF Alaksen est gérée au profit des espèces sauvages, bien que l’observation et d’autres activités soient autorisées à condition qu’elles ne nuisent pas aux objectifs de gestion des espèces. L’unité comprend également le Centre de recherche sur la faune du Pacifique (CRFP), qui abrite les bureaux régionaux du SCF, ainsi que des bureaux de Sciences et technologie d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), d’Études d’Oiseaux Canada et des partenaires universitaires de l’Université Simon Fraser et de l’Université de la Colombie-Britannique. Cette unité comprend des champs agricoles et non agricoles, des haies, des digues, des boisés, des marécages et des étangs, ainsi que des bureaux et des bâtiments.

Compte tenu du grand nombre et de la diversité des oiseaux et des poissons dans l’estuaire du fleuve Fraser et dans la RNF Alaksen, cette dernière a reçu plusieurs désignations d’ordre international, national et provincial, dont les suivantes :

Unité administrative II – Refuge d’oiseaux migrateurs George C. Reifel

Le ROM George C. Reifel comprend certaines des hautes terres endiguées; la plus grande partie des marais littoraux adjacents se trouve dans le ROM, une petite partie du marais littoral et fluvial se trouvant à l’intérieur des limites de la RNF (voir la figure 1). Il n’y aura pas de développement dans ce marais, qui restera à l’état naturel, bien que des travaux de réhabilitation puissent avoir lieu au besoin.

Unité administrative III – Refuge géré par la BCWS

Le refuge géré par la BCWS, souvent appelé la RNF George C. Reifel, est géré de façcon à offrir au public un accès à l’observation des espèces sauvages et à l’interprétation dans l’estuaire du fleuve Fraser. Le refuge de la BCWS fait partie des terres désignées comme ROM ou comme RNF par le gouvernement fédéral. La BCWS offre un programme d’interprétation de la nature au public, de recherche et de gestion de l’habitat pour la sauvagine, exploité dans le cadre d’un bail renouvelé de 30 ans, d’août 1995 à 2025, conclu entre ECCC et la BCWS, un organisme non gouvernemental. Des milliers de personnes visitent la région chaque année (environ 85 000 visiteurs en 2017). Les types d’habitat dans le refuge comprennent certains marais estuariens en plus des marécages, des étangs, des champs, des digues boisées et des terrains et bâtiments situés en terrain élevé.

1.2  Contexte historique

Les ressources de l’estuaire du fleuve Fraser ont soutenu la colonisation humaine pendant au moins 9 000 ans. Avant la colonisation européenne, les Premières Nations Salish de la Côte utilisaient le fleuve pour le commerce et le transport. Les nations Musqueam et Tsawwassen avaient des villages d’hiver dans l’estuaire du fleuve Fraser, dans l’actuelle ville de Delta, où elles récoltaient des mollusques, des saumons, des canards, des oies et probablement de l’éperlan et des eulakanes. Le saumon était leur principale source de nourriture et un précieux bien d’échange. Les Musqueam appelaient leur campement A-lak’sen, ce qui signifie « bande de terre plate faisant face à la mer ».

La colonisation du bas Fraser commence vers 1827. L’île Westham est colonisée en 1870, mais ce n’est qu’en 1884 que la plupart des terres situées à l’extrémité nord de l’île sont revendiquées par les colons européens. La construction de digues commence en 1898 sur l’île Westham, changeant de façon permanente le caractère du terrain (D. Smith, comm. pers.).

En 1928, George C. Reifel obtient une concession de la Couronne à un endroit aujourd’hui connu sous le nom de marécage Ewen. Il achète les terrains adjacents, où il construit les bâtiments qui forment aujourd’hui le Centre de recherche sur la faune du Pacifique. Ce centre abrite l’administration régionale d’ECCC et du SCF, région du Pacifique (D. Smith, comm. pers.). La famille Reifel acquiert et cultive l’île Reifel, alors appelée l’île Smoky Tom, de même que les propriétés voisines, puis relie environ 230 ha de terres grâce à un réseau de chaussées et de digues. Les propriétés reliées sont connues sous le nom d’île Reifel et sont reliées à l’île Westham par les canaux formant les marécages Ewen, Fuller, Robertson et London. La proximité du riche habitat de la sauvagine du littoral permet à la ferme d’accueillir une abondance d’espèces sauvages (D. Smith, comm. pers.).

En 1961, un groupe de personnes intéressées à la conservation de la sauvagine et de son habitat forme la BCWS. En 1963, George H. Reifel, fils du premier propriétaire, accepte de louer 40 ha de terrain à la société pour en faire un refuge. La société demande ensuite au gouvernement provincial que les battures voisines appartenant à l’État soient préservées en tant que réserve de gibier (D. Smith, comm. pers.).

En 1963, le décret provincial 2595 établit le refuge pour la sauvagine George C. Reifel sur 283 ha de terres intertidales à l’ouest de l’île Reifel, adjacentes aux 40 ha loués par la BCWS. En 1967, le décret fédéral du Conseil privé 1967-2224 établit un refuge d’oiseaux migrateurs fédéral comprenant la réserve provinciale et les terres privées adjacentes louées à la BCWS. Ce refuge est depuis connu sous le nom de « refuge d’oiseaux migrateurs George C. Reifel ». Les limites du refuge sont essentiellement les mêmes que celles de la réserve provinciale de gibier, avec l’ajout du marécage Robertson et des terres louées aux Reifel par la BCWS. En mars 2018, les marécages Robertson et Ewen sont protégés pour 30 ans en vertu de l’article 16 de l’entente sur les réserves conclue avec la province de la Colombie-Britannique.

En 1972, ECCC achète des exploitations agricoles de l’île Westham à George H. Reifel. Les 40 ha supplémentaires, loués par la BCWS depuis 1963, sont donnés à ECCC et, en 1976, Transports Canada transfère le contrôle administratif de 7 ha de terres adjacentes à la RNF à ECCC. Collectivement, ces terres deviennent la RNF Alaksen en 1976 grâce à un décret fédéral.

En 1990, Transports Canada achète la ferme Robertson adjacente, d’une superficie de 30 ha, à titre de compensation partielle pour la perte de valeurs en matière d’habitat et d’espèces sauvages liée à l’agrandissement de l’aéroport international de Vancouver. Le contrôle administratif de la ferme Robertson est transféré à ECCC en 1994, et la zone est en voie d’être fusionnée à la RNF. La superficie totale de la RNF, excluant la ferme Robertson, est d’environ 349 ha.

Ensemble, la RNF Alaksen et le ROM, y compris l’aire désignée en tant que réserve de gibier provinciale et la zone du refuge louée à la BCWS, représentent environ 600 ha de terres protégées, gérées principalement à des fins de conservation des oiseaux migrateurs.

1.3  Propriété des terres

Le titre de propriété des terres de surface de toutes les parcelles de la RNF Alaksen est un titre fédéral détenu par Sa Majesté la Reine du chef du Canada. Les droits miniers souterrains de toutes les parcelles sont détenus par la Couronne provinciale.

Le seul droit de passage sur le titre est une convention de droit de passage appartenant à la Ville de Delta. L’accès à ce droit de passage et son utilisation sont assujettis à des ententes entre la Ville de Delta et ECCC.

1.4  Installations et infrastructures

Tableau 2a. Installations et infrastructures dans la réserve nationale de faune Alaksen
Type de biena Superficie approximativeb Responsabilité
Pavillon principal 1 116 m2 SCF
Annexe 278 m2 SCF
Grange no 1 400 m2 SCF
Grange no 2 250 m2 SCF
Toilettes des visiteurs 150 m2 SCF
Stationnement des visiteurs 800 m2 SCF
Stationnement principal 1 000 m2 SCF
Sentiers de digue ~ 5 km SCF
Barrière S. O. SCF

a Bâtiment, phare, clôture, sentier, garage, grange
b Dimensions en mètres carrés ou linéaires

Tableau 2b. Installations et infrastructures dans la réserve nationale de faune Alaksen refuge géré par la BCWS
Type de biena Superficie approximativeb Responsabilité
Résidence 200 m2 BCWS
Boutique de cadeaux 150 m2 BCWS
Musée et atelier 350 m2 BCWS
Abri 40 m2 BCWS
Belvédère Fuller  20 m2 BCWS
Plateforme d’observation 70 m2 BCWS
Tour d’observation 20 m2 BCWS
Stationnement ~ 1 000 m2 BCWS

a Bâtiment, phare, clôture, sentier, garage, grange
b Dimensions en mètres carrés ou linéaires

2. Ressources écologiques

2.1  Milieux terrestres et aquatiques

Les terrains marécageux estuariens protégés sont principalement situés dans l’estuaire à l’ouest, dans le ROM. Certains habitats de marais intertidaux et d’eau douce se trouvent également dans la RNF le long du fleuve Fraser, en particulier dans le marécage Ewen Est et à proximité de celui-ci et dans les îles Albion et Harlock, près de l’embouchure du fleuve. Les vasières se trouvent à la plus basse élévation des marées et dans les chenaux de marée, fournissant des zones d’alimentation et de repos de première qualité pour la sauvagine et les oiseaux de rivage. Le marais végétalisé se trouve dans les zones de jonc articulé (Juncus articulatus), de scirpe piquant (Schoenoplectus pungens), de scirpe des étangs (Schoenoplectus tabernaemontani) et de carex de Lyngbye (Carex lyngbyei), à basse altitude. La quenouille à feuilles larges (Typha latifolia), l’iris faux-acore (Iris pseudacorus), une espèce envahissante, les saules (Salix spp.) et d’autres plantes poussent plus près des hautes terres endiguées.

Les hautes terres endiguées de la RNF sont cultivées depuis plus de 65 ans. Les champs agricoles de la RNF Alaksen sont utilisés et gérés dans un cadre de gestion intégrée qui fait appel à la production agricole commerciale comme outil de gestion de l’habitat, principalement pour produire de la nourriture pour la sauvagine en halte migratoire et en hivernage.

Il y a trois types d’utilisation des champs dans la RNF à tout moment, soit les champs qui ne sont pas ou peu utilisés à des fins agricoles, les champs où les activités agricoles sont moins intensives et les champs où l’agriculture intensive est utilisée comme outil de gestion. Le niveau d’utilisation agricole dépend de la capacité des sols à soutenir des pratiques agricoles durables bénéfiques pour les oiseaux migrateurs et d’autres espèces sauvages. Les cultures, habituellement la pomme de terre, le navet, le chou, l’orge/le fourrage, le foin ou le pâturage, font l’objet d’une rotation de cinq ans.

Des habitats de champs abandonnés ont été créés et continuent de l’être dans des zones qui ne conviennent pas à l’agriculture en raison de mauvaises conditions de croissance (p. ex., trop humides ou trop salées). Certains sommets de digues et d’autres zones ne sont pas cultivés et sont gérés de façon à obtenir une végétation semblable à celle des champs abandonnés. Ces zones abritent de petites populations de rongeurs qui profitent aux oiseaux prédateurs. Les pelouses auparavant aménagées autour des immeubles à bureaux du CRFP ont fait place à des herbes hautes, à l’exception d’une zone coupe-feu située directement à côté des bâtiments. Les petits mammifères qui utilisent ces habitats profitent aux grands hérons (Ardea herodias), aux effraies des clochers (Tyto Alba), à d’autres oiseaux de proie ainsi qu’à d’autres espèces sauvages comme le vison (Neovison vison). Une clôture de perches de cèdre sépare les bâtiments de la végétation et une pelouse coupe-feu est entretenue près des bâtiments.

Les zones linéaires de végétation ligneuse sont considérées comme des haies. Elles longent habituellement les digues, la lisière des champs et les clôtures et peuvent contenir ou non de grands arbres. Un certain nombre d’espèces indigènes sont présentes dans les haies, notamment le pommier du Pacifique (Malus fusca), le physocarpe à boules (Physocarpus capitatus), le pin tordu (Pinus contorta), le peuplier de l’Ouest (Populus trichocarpa), le cerisier amer (Prunus emarginata), le douglas de Menzies (Pseudotsuga menziesii), des chênes (Quercus spp.), le nerprun cascara (Rhamnus purshiana), le rosier de Nootka (Rosa nutkana), la ronce à petites fleurs (Rubus parviflorus), la ronce remarquable (Rubus spectabilis), le saule brillant (Salix lucida), le sureau à grappes (Sambucus racemosa), le sorbier de Sitka (Sorbus sitchensis), la symphorine blanche (Symphoricarpos albus), le frêne d’Orégon (Fraxinus latifolia), le cornouiller de Nuttall (Cornus nuttallii), le chèvrefeuille involucré (Lonicera involucrata), le bouleau à papier (Betula papyrifera) et des fougères. La ronce discolore (Rubus armeniacus) est une espèce envahissante non indigène commune sur la propriété. Voir les tableaux A3 à A6 des annexes pour une liste complète des espèces présentes dans la RNF.

Les boisés sont des zones renfermant des arbres de différents âges et de différentes espèces. Les boisés de la RNF sont en grande partie décidus, avec une vaste zone centrale densément peuplée d’aulnes du même âge. Le sous-étage est constitué en grande partie de graminées et de plantes herbacées non graminoïdes. Il comporte très peu d’arbustes, et les inondations de la zone sont fréquentes pendant l’hiver. De grands fossés et marécages s’étendent dans ces zones.

Les fossés sont situés autour du périmètre des champs et bordent les digues intérieures. Les fossés associés aux terres agricoles sont moins profonds, plus vieux et, dans bien des cas, commencent à se remplir de graminées, d’arbustes et de quenouilles. L’accès à certains fossés adjacents aux zones agricoles est difficile, leurs bords étant envahis par les arbustes. La végétation riveraine a été gérée de manière à permettre le nettoyage périodique des fossés sans incidence importante sur les haies riveraines existantes. De plus, une bordure de champ formée d’un mélange de graminées ou de haies a été maintenue dans les champs agricoles adjacents aux fossés ou aux marécages.

Des marécages et des étangs naturels sont présents dans toute la RNF. Les marécages étaient initialement des chenaux de marée naturels jusqu’à ce que leurs extrémités soient bouchées à l’aide de matériaux de remplissage afin de relier les îles deltaïques à des fins agricoles. Des batardeaux, des structures à vannes vissées ou des structures à clapet ont été installés pour réguler les entrées et les sorties d’eau et servent à retenir et à drainer l’eau (voir les annexes, figure A1). Canards Illimités Canada (CIC) a réalisé plusieurs travaux d’amélioration et de réparation sur les structures existantes de régulation de l’eau dans l’ensemble de la RNF, aux termes d’une entente conclue avec le SCF. Selon cette entente, CIC est responsable de l’entretien des ouvrages de régulation des eaux sur la propriété, dans le but de fournir et d’améliorer l’habitat de la sauvagine et d’autres espèces sauvages. Les marécages et les étangs sont par la suite revenus à l’eau douce, bien qu’on observe une certaine intrusion de sel par leurs fonds sablonneux. Avec le temps, les dépôts de limon et de matière organique scelleront le fond et l’isoleront des eaux salines sous-jacentes. Dans certains cas, l’envasement et le dépôt de matière organique ont considérablement réduit la profondeur des chenaux et le débit de l’eau.

Contrairement aux marécages et aux étangs de la RNF Alaksen, le système d’étangs du ROM ne prélève pas d’eau du côté du fleuve, mais plutôt du côté de la mer, de sorte qu’une certaine salinité est introduite, mais dissipée par la pluie pendant les mois d’hiver. Comme il n’y a aucun lien entre le système d’étangs du ROM et les champs agricoles de la RNF Alaksen, les eaux légèrement saumâtres des étangs ne représentent pas un problème de gestion et les cultures agricoles ne sont pas touchées.

Les fossés, les marécages et les étangs de la RNF et du ROM fournissent un habitat aux rats musqués, aux castors, aux loutres de rivière, aux visons, à la sauvagine, aux hérons, aux amphibiens et aux poissons. L’habitat riverain à côté des fossés fournit un habitat supplémentaire aux oiseaux migrateurs, aux rapaces, aux insectes bénéfiques et à de nombreuses autres espèces sauvages. Bien que certaines activités de reproduction de la sauvagine se déroulent dans des fossés envahis par la végétation, qui fournissent un abri pour les couvées, les avantages les plus importants des zones riveraines comprennent le drainage des champs et l’accès sécuritaire aux champs pour la sauvagine qui hiverne.

Les digues de la RNF servent à deux fins principales :

  1. Les digues extérieures isolent et protègent la RNF et les propriétés privées voisines des inondations causées par l’influence directe du fleuve Fraser, au nord‑est, et par l’action des marées de l’estuaire du fleuve Fraser, à l’ouest. Les digues fluviales sont les plus importantes, car elles doivent résister à de forts courants, aux fluctuations quotidiennes des marées et aux remous causés par la circulation maritime. À l’heure actuelle, les digues littorales sont protégées de l’ouverture du détroit de Georgia par de vastes vasières peu profondes et la végétation dense des marais.
  2. Les digues intérieures servent à réguler la circulation de l’eau dans la RNF, ce qui permet de gérer les unités de façon relativement indépendante. L’indépendance complète des unités n’est pas possible, car le relief plat du terrain ainsi que la nature et l’emplacement des structures de régulation de l’eau et des digues existantes exigent souvent que l’eau traverse une unité pour atteindre une autre unité.

Les digues ont également des fonctions secondaires : accès pour l’entretien et la gestion, observation des espèces sauvages et habitat faunique. Les utilisations secondaires, en particulier l’habitat faunique, peuvent entrer en conflit avec la fonction principale des digues. Ce conflit est en grande partie lié à la présence et à la taille des arbres qui poussent sur les digues. Certains des plus grands peuplements de douglas de Menzies se trouvent sur les digues extérieures, ce qui peut au final compromettre l’intégrité de ces digues lorsque des arbres meurent ou sont abattus par des vents forts. L’observation des douglas de Menzies renversés par le vent montre qu’ils ont tendance à se briser à quelques pieds au‑dessus du niveau du sol. Il n’y a pas eu de déracinements importants, bien que certaines réparations puissent tôt ou tard devenir nécessaires à mesure que les racines se décomposent dans la structure de la digue. Les douglas de Menzies qui poussent actuellement sur les digues ont été plantés il y a plus de 65 ans, et bon nombre d’entre eux ne poussent pas à un rythme optimal en raison des conditions qui prévalent sur les bandes de terre étroites et légèrement élevées, dont le drainage est souvent à peine suffisant pour soutenir les arbres. Ces arbres sont moins dangereux, car leur port rabougri les rend plus résistants aux dommages causés par les vents violents. Les conifères enlevés pour l’entretien et la sécurité des digues (p. ex., sur la digue nord du marécage Ewen Est) pourraient devoir être remplacés.

Peu de zones de la RNF offrent des conditions de sol optimales pour le douglas de Menzies. Le thuya géant (Thuja plicata) et l’épinette de Sitka, qui seront utilisés pour remplacer le douglas de Menzies, conviennent mieux aux zones non agricoles humides où l’on peut créer des habitats constitués de boisés de conifères. À l’origine, ces espèces poussaient dans des conditions similaires ailleurs dans le delta du fleuve Fraser (North et Taversham, 1984). Le thuya géant ou l’épinette de Sitka seront plantés sur les digues sud et transversales du marécage Ewen, en fonction des conditions de sol et d’humidité des zones de plantation. Les arbres de remplacement peuvent prendre plus de 30 ans pour parvenir à maturité.

2.2  Espèces sauvages

Des milliers de petites oies des neiges (Anser caerulescens) et d’autres espèces de sauvagine, y compris le canard d’Amérique (Mareca Americana), le canard colvert (Anas platyrhynchos) et le cygne trompette (Cygnus buccinator), utilisent les vasières, les marais littoraux et les champs inondés de façon saisonnière pendant leur migration et pendant l’hiver.

En plus du nombre important d’espèces de sauvagine à l’échelle internationale pour lesquelles la RNF a été créée, cette dernière offre un habitat saisonnier et à longueur d’année à de nombreuses espèces sauvages comme les oiseaux chanteurs, les rapaces, la sauvagine, les mustélidés, les coyotes, les amphibiens, les reptiles, les poissons et une grande diversité de plantes et d’invertébrés. Grâce à des travaux de suivi antérieurs dans la RNF, on a documenté quatre espèces de reptiles, deux espèces d’amphibiens, six espèces de poissons, dix-huit espèces de mammifères et une centaine d’espèces végétales. Deux cent quarante-six espèces d’oiseaux ont été répertoriées dans la RNF Alaksen durant l’année. Un inventaire exhaustif et systématique de la diversité des espèces sauvages dans la RNF, qui pourrait révéler la présence d’autres espèces, s’impose.

2.3  Espèces en péril

En 2018, quinze espèces inscrites en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) étaient présentes ou susceptibles de l’être dans la RNF (tableau 3). De plus, deux espèces d’oiseaux migrateurs inscrites en vertu de la LEP qui sont plus communes dans le sud de l’intérieur de la province, le Pic de Lewis (Melanerpes Lewis) (2011) et la Paruline polyglotte (Icteria virens) (2010), n’ont été aperçues qu’à de rares occasions récemment. De l’habitat essentiel a également été désigné dans la RNF dans le cadre du programme de rétablissement proposé pour la tortue peinte de l’Ouest (Chrysemys picta bellii).

On sait que deux espèces évaluées par le COSEPAC (non inscrites en vertu de la LEP) sont présentes ou pourraient l’être dans la RNF, à savoir le bourdon de l’Ouest (Bombus occidentalis) et le martinet sombre (Cypseloides Niger).

Tableau 3. Espèces en péril qui sont présentes ou pourraient l’être dans la RNF
Taxon Noms commun et scientifique des espèces Statut Canada LEPa Statut Canada COSEPACb Statut Colombie-Britannique
Classifi-cation à l’échelle provincialec
Présence ou potentiel de présenced
Oiseaux Effraie des clochers (population de l’Ouest)
Tyto alba
Menacée Menacée Liste rouge Confirmée
Oiseaux Hirondelle rustique
Hirundo rustica
Menacée Menacée Liste bleue Confirmée
Oiseaux Grand Héron
Ardea herodias fannini
Préoccupante Préoccupante Liste bleue Confirmée
Oiseaux Grèbe esclavon
Podiceps auritus
Préoccupante Préoccupante Liste jaune Confirmée
Oiseaux Grèbe élégant
Aechmophorus occidentalis
Préoccupante Préoccupante Liste rouge Confirmée
Oiseaux Moucherolle à côtés olive
Contopus cooperi 
Menacée Préoccupante Liste bleue Potentielle
Oiseaux Hibou des marais
Asio flammeus
Préoccupante Préoccupante Liste bleue Confirmée
Oiseaux Faucon pèlerin de la sous‑espèce pealei
Falco peregrinus pealei
Préoccupante Préoccupante Liste bleue Confirmée
Oiseaux Martinet sombre
Cypseloides niger
Aucun statut En voie de disparition Liste bleue Confirmée
Mammifères Musaraigne de Bendire
Sorex bendirii
En voie de disparition En voie de disparition Liste rouge Potentielle
Mammifères Petite chauve-souris brune
Myotis lucifugus
En voie de disparition En voie de disparition Liste jaune Confirmée
Reptiles Tortue peinte de l’Ouest (population de la côte du Pacifique)
Chrysemys picta bellii
En voie de disparition Menacée Liste rouge Confirmée
Invertébrés Cicindèle d’Audoin
Omus audouin
Menacée Menacée Liste rouge Potentielle
Invertébrés Bourdon de l’Ouest
Bombus occidentalis
Aucun statut Menacée Liste bleue Confirmée
Plantes vasculaires Grand bident
Bidens amplissima
Préoccupante Préoccupante Liste bleue Confirmée

a Loi sur les espèces en péril : disparue, disparue du pays, en voie de disparition, menacée, préoccupante, non en péril (évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître) ou aucun statut (non évaluée).
b Comité sur la situation des espèces en péril au Canada : mêmes noms de statut que la LEP.
c Classement provincial au moyen de codes provinciaux, le cas échéant.
d Présence « confirmée », « probable » ou « potentielle ».

3. Défis en matière de gestion et menaces

La RNF occupe un milieu agricole et estuarien de choix dans le delta du fleuve Fraser. Bon nombre des défis en matière de gestion et des menaces auxquels fait face la RNF sont directement liés au paysage plus vaste du delta. Les défis comprennent la restauration et la gestion d’habitats et d’écosystèmes importants, en particulier pour les populations hivernantes d’oiseaux migrateurs, et la lutte contre les espèces envahissantes, notamment le chardon des champs, le laiteron des champs, l’iris faux-acore et la salicaire commune ainsi que la ronce discolore et la ronce laciniée, qui forment de grands peuplements.

3.1 Impact de l’utilisation des terres agricoles sur l’habitat et l’approvisionnement en nourriture des oiseaux migrateurs

Dans la vallée du bas Fraser, les terres agricoles sont la principale cible de la conservation de l’habitat de la sauvagine, qui profite des restes de cultures commerciales non récoltées et de la distribution de produits de rebut dans les champs récoltés. Ainsi, les pommes de terre de rebut redistribuées dans les champs fournissent de la nourriture pour la sauvagine. En outre, les programmes d’intendance à frais partagés mis sur pied dans la région appuient l’établissement de cultures de couverture hivernales et de réserves d’anciens champs qui répondent aux besoins alimentaires de la sauvagine et favorisent la conservation des sols.

Bien qu’une grande partie du delta se trouve dans la réserve de terres agricoles (RTA) désignée par la province, où l’agriculture est reconnue comme étant l’utilisation prioritaire des terres et où les aménagements non agricoles sont restreints, certaines terres ont été aménagées à des fins commerciales ou résidentielles à la suite de demandes d’exclusion et de retrait de ces terres de la RTA. Le transport ainsi que le développement commercial et résidentiel continuent de détruire un important habitat faunique dans le delta du fleuve Fraser. Les changements dans les types de cultures et la construction de serres limitent encore davantage la quantité de milieux agricoles disponibles pour les espèces sauvages. D’autres difficultés du même ordre sont résumées au tableau 4.

Dans ce contexte, la conservation de l’habitat dans les environs et le maintien de la connectivité entre les habitats restants dans le delta deviennent de plus en plus importants. La valeur de la RNF en tant qu’habitat est considérablement accrue par la diminution de la disponibilité de l’habitat dans les zones avoisinantes. Malgré la diminution de l’habitat disponible pour les espèces sauvages dans le delta, certaines populations de sauvagine continuent d’augmenter, ce qui crée des exigences supplémentaires pour l’habitat restant. La RNF fait donc face à un défi de capacité de charge pour l’avenir. Ce défi mène directement à l’un des objectifs de gestion de la RNF énoncés ci-dessous, soit maximiser le nombre de jours que les oiseaux peuvent passer dans la RNF pour se nourrir, se reposer et se préparer à la migration. Pour ce faire, une gestion prudente des terres agricoles est nécessaire.

Le drainage des champs agricoles de la RNF présente un défi de gestion. Sans drainage adéquat, les champs demeurent humides jusqu’au printemps, ce qui retarde l’ensemencement et, par conséquent, la récolte des cultures ; cela retarde l’ensemencement de cultures de couverture destinées aux populations hivernantes de sauvagine. Si les cultures de couverture sont semées trop tard, elles ne sont pas suffisamment bien établies avant l’arrivée de la sauvagine en migration automnale et ne peuvent pas résister à la pression initiale exercée par le broutage. Par conséquent, elles ne soutiennent qu’une fraction du nombre de journées où les oiseaux peuvent se nourrir. Certaines améliorations ont été apportées au système de drainage des champs au fil des ans grâce au nivellement au laser, qui doit être répété périodiquement à mesure que les champs prennent lentement la forme de cuvettes en raison des activités agricoles et que leur drainage est moins efficace. Des travaux supplémentaires seront éventuellement requis.

3.2 Perte potentielle d’habitat attribuable à la croissance de la population et au développement industriel et urbain

À l’heure actuelle, 300 000 personnes vivent dans la plaine inondable du bas Fraser. D’ici 2040, on estime qu’un million de personnes supplémentaires vivront dans la région des basses-terrres continentales et que le fleuve Fraser deviendra un moteur économique de plus en plus important (Richmond Chamber of Commerce, 2014). En plus de l’augmentation de l’activité portuaire et du développement, la région du bas Fraser soutient une vaste gamme d’activités, y compris la pêche commerciale et sportive, des installations de produits forestiers, la majorité de la production agricole de la Colombie-Britannique, l’écotourisme et les loisirs de plein air. La croissance et le développement démographiques et économiques dans le delta du fleuve Fraser exercent une grande pression sur les aires protégées pour les populations d’oiseaux résidents et migrateurs et d’autres espèces sauvages, et confèrent à ces aires protégées une grande importance.

3.3 Présence d’espèces envahissantes

L’écureuil gris de l’Est (Sciurus carolinensis) est la seule espèce de mammifère envahissante dans la RNF et constitue une menace pour les populations d’écureuils indigènes en raison de la compétition et de la maladie (parapoxvirus). Les écureuils gris de l’Est ont également une incidence sur les populations d’oiseaux en les chassant de leur habitat de nidification et en se nourrissant des œufs et des oisillons.

Les espèces de plantes envahissantes nuisibles inscrites sur la liste provinciale de la RNF Alaksen sont la salicaire commune, l’iris faux-acore, le chardon des champs, le laiteron des champs et la marguerite blanche. Des espèces de plantes envahissantes ont été cartographiées dans la RNF en 2018, et les résultats ont montré que la ronce discolore et la ronce laciniée (Rubus armeniacus, Rubus laciniatus) ainsi que l’alpiste roseau (Phalaris arundinacea) étaient les plantes envahissantes les plus abondantes trouvées dans les sites évalués. Parmi les autres espèces envahissantes préoccupantes dans la RNF, mentionnons le chardon vulgaire (Cirsium vulgare), le genêt à balais (Cytisus scoparius), la morelle douce-amère (Solanum dulcamara), le buddléia de David (Buddleja davidii), le liseron des champs (convolvulus arvensis), le lierre commun (Hedera helix), le houx commun (Ilex aquifolium) et le lamier jaune (Lamiastrum galeobdolon). À l’heure actuelle, le désherbage manuel des espèces envahissantes est limité et saisonnier dans la RNF. Les spartines (Spartina densiflora, Spartina anglica et Spartina patens) sont des plantes envahissantes connues pour menacer les rivages le long de la côte de la Colombie-Britannique. En 2018, aucune infestation n’avait été signalée dans la RNF Alaksen.

À l’heure actuelle, les seuls amphibiens présents dans la RNF Alaksen sont les ouaouarons (Lithobates catesbeiana) et les grenouilles vertes (Lithobates clamitans) non indigènes. Bien que l’étendue de leur impact sur les espèces indigènes de grenouilles soit incertaine, on sait que les deux espèces envahissantes non indigènes s’attaquent aux grenouilles indigènes ou leur font concurrence pour l’alimentation et l’habitat, ce qui pourrait entraîner l’élimination des grenouilles indigènes sur l’île.

La carpe commune (Cyprinus carpio), une espèce envahissante que l’on trouve dans la plupart des principaux réseaux fluviaux de la Colombie-Britannique, est présente dans les marécages de la RNF. Ces poissons sont polyvalents et pénètrent facilement dans de nouveaux bassins versants. La carpe commune est considérée comme une espèce nuisible parce qu’elle détruit la végétation, modifie les écosystèmes fluviaux et a une incidence négative sur la qualité de l’eau, les poissons indigènes et d’autres espèces aquatiques comme les amphibiens. Le crapet-soleil (Lepomis gibbosus) est une autre espèce de poisson envahissante que l’on trouve à Alaksen. On retrouve les crapets-soleils dans les cours d’eau à débit lent et les lacs du sud de la Colombie-Britannique. Ils consomment des amphibiens et des petits poissons et font concurrence aux espèces de poissons indigènes pour l’alimentation et les ressources.

3.4 Impact de l’utilisation des terres agricoles sur la qualité de l’eau et de l’air

La gestion de l’eau a été quelque peu améliorée grâce à l’entretien des fossés existants et à la création de nouveaux fossés lorsque les anciens ne peuvent être remis en état. Un système de drainage souterrain peut être installé dans certaines zones où le nivellement n’est pas suffisamment efficace, mais peut être très coûteux et son efficacité n’est pas garantie.

En raison de l’agriculture pratiquée sur place, la contamination par les pesticides peut devenir un problème. Les échantillons d’eau prélevés dans les marécages de la RNF Alaksen en 2008 et 2009 ont révélé la présence de plusieurs types de substances chimiques. Les concentrations étaient toutes inférieures à celles des lignes directrices du Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME), mais les effets subaigus, chroniques et à long terme ainsi que les effets des mélanges de substances chimiques sont inconnus. Bien que cela soit coûteux, il serait nécessaire de procéder à des prélèvements supplémentaires d’eau dans les lames d’eau et les marécages et d’effectuer des analyses pour surveiller les concentrations de contaminants et mieux comprendre l’exposition de la sauvagine à ceux-ci. Une étude est nécessaire pour déterminer les effets possibles de l’utilisation de pesticides sur la qualité de l’air à l’intérieur et à l’extérieur du CRFP.

La RNF abrite un site contaminé d’environ 1,8 hectare adjacent au marécage London, dans la partie nord du champ 3 (annexes, figure A1). Il s’agit de l’ancien site de démonstration d’agents de préservation du bois qui a été créé en 1977 à l’île Westham. Le site a été utilisé pour tester des agents de préservation commerciaux afin de vérifier leur efficacité, tant pour des applications souterraines que hors sol, y compris pour des poteaux, des piquets, des plateformes, des bardages, des toitures et des charpentes. Des zones du site étaient désignées pour chaque type de produit du bois. Les tests ont été abandonnés progressivement à la fin des années 1990 et les produits du bois ont été retirés du site.

Des évaluations environnementales du site ont été menées après la fin des activités pour étudier les répercussions possibles des activités d’analyse des agents de préservation. Une évaluation des sols, des sédiments, des eaux de surface et des eaux souterraines a été réalisée pour détecter les produits chimiques liés aux agents de préservation du bois. L’évaluation a permis de déterminer qu’il y avait une contamination associée aux anciennes activités, et la délimitation et la caractérisation complètes des zones touchées ont été effectuées. En 2015, les données ont été utilisées pour effectuer une évaluation quantitative préliminaire des risques pour la santé humaine et l’environnement. L’évaluation a permis de déterminer qu’il n’y avait aucun risque pour la santé humaine et que les risques potentiels pour les récepteurs écologiques étaient de faibles à modérés. D’autres études sont prévues afin de déterminer si les anciennes activités présentent des risques écologiques à long terme.

Dans un rapport de 2007 sur l’état des aires protégées fédérales, la RNF Alaksen n’était pas inscrite parmi les aires protégées menacées. Toutefois, on s’attend à ce qu’elle soit catégorisée en fonction d’un niveau de menace plus élevé à l’avenir en raison de la croissance de la population, du développement et des changements dans l’utilisation des terres environnantes.

4. Buts et objectifs

4.1  Vision

La vision à long terme pour la RNF Alaksen est de créer la meilleure halte migratoire sur la côte du Pacifique en maximisant le nombre de jours durant lesquels les oiseaux peuvent se nourrir, se reposer et se préparer à la migration. Pour ce faire, une gestion prudente des terres agricoles de la RNF est nécessaire.

4.2  Buts et objectifs

Historiquement, la RNF a été créée pour protéger et conserver les oiseaux migrateurs, en particulier la sauvagine hivernante, comme l’oie des neiges, la bernache du Canada et le canard d’Amérique. La RNF ainsi que le ROM continuent d’être gérés principalement au profit de la sauvagine migratrice par le maintien et l’amélioration des habitats des zones situées en terrain élevé et des zones humides, agricoles ou non. Cela présente des avantages secondaires pour d’autres espèces sauvages, qu’il s’agisse de poissons ou de plantes, en particulier celles qui sont considérées comme rares, menacées ou en voie de disparition. La protection des espèces sauvages rares ou en voie de disparition sur le territoire domanial est régie par la LEP (depuis 2003).

Les buts et objectifs de ce plan de gestion sont d’entretenir et d’améliorer un complexe d’habitats de grande qualité pour les espèces sauvages indigènes de la RNF. En particulier, un habitat sera fourni à la sauvagine migratrice et hivernante, comme l’oie des neiges, le canard colvert, la sarcelle d’hiver et le canard d’Amérique. Parallèlement, les buts et les objectifs visent à améliorer les valeurs pour d’autres espèces sauvages indigènes, y compris celles qui dépendent des prés humides, des champs abandonnés et de l’habitat riverain.

Les objectifs d’ECCC visant à produire des avantages tangibles pour l’habitat et les espèces sauvages à long terme sont les suivants :

But 1 : L’habitat et le fourrage seront gérés pour soutenir les populations de sauvagine en migration.

But 2 : L’habitat non agricole sera activement géré au profit des espèces sauvages, en mettant l’accent sur les espèces en péril.

But 3 : Réduire l’abondance d’espèces envahissantes et adopter un détection précoce des nouvelles intrusions dans la RNF pour résoudre rapidement l’apparition de nouvelles espèces envahissantes.

But 4 : La qualité de l’eau et de l’air sera maintenue ou améliorée au profit des humains et des espèces sauvages.

But 5 : On évaluera et on gérera les besoins des espèces en péril en matière d’habitat dans la RNF.

Un inventaire actuel, exhaustif et systématique de la diversité des espèces sauvages dans la RNF, qui pourrait probablement révéler la présence d’autres espèces, est nécessaire.

4.3  Évaluation

Un suivi sera effectué chaque année en fonction de la disponibilité des ressources financières et humaines. Le plan de gestion sera révisé cinq ans après son approbation initiale et, par la suite, sera examiné et mis à jour tous les dix ans. L’évaluation prendra la forme d’un examen annuel des données recueillies dans le cadre des projets de suivi et de recherche décrits ci-dessous. Elle servira à établir l’ordre de priorités des mesures et orientera l’affectation de ressources.

5. Approches de gestion

La présente section et le tableau (Tableau 4) présenté ci-après contiennent une description de toutes les approches qui pourraient être utilisées aux fins de la gestion de la RNF Alaksen. Les mesures de gestion seront toutefois établies dans le cadre du processus de planification annuelle du travail et mises en œuvre en fonction des ressources financières et humaines disponibles.

Tableau 4. Menaces et défis de gestion
Menaces et/ou défi de gestion But et objectif(s) Approches de gestion (y compris les mesures et le niveau de priorité)a
Impact de l’utilisation des terres agricoles sur l’habitat et l’approvisionnement en nourriture des oiseaux migrateurs

fournir un habitat et un approvisionnement alimentaire adéquats à la sauvagine qui hiverne sur les terres agricoles.

But 1 : Gérer l’habitat et le fourrage pour soutenir les populations de sauvagine en migration.

Objectif 1.1 : Les cultures doivent être établies selon une rotation quinquennale, et 29 ha en moyenne (sur 131) doivent être consacrés exclusivement à l’habitat de la sauvagine (pâturage, fourrage, orge ou foin) chaque année.  

Objectif 1.2 : Travailler avec les experts industriels afin de chercher et évaluer des techniques agricoles qui soutiennent l’alimentation de la sauvagine et qui améliorent la qualité ecologique des habitats à l’échelle du paysage de la RNF et des environ (p. ex. boisés, lisières, marécages, etc.).

Objectif 1.3 : En moyenne, une superficie de 54 ha de cultures de couverture sera ensemencée chaque année de la fin août au début septembre pour fournir pendant l’automne et l’hiver de la nourriture à la sauvagine qui hiverne.

Objectif 1.4 : Environ 27 ha d’habitats de champs abandonnés, y compris des champs inondés de façon saisonnière, doivent être conservés afin que les populations de rapaces et d’autres oiseaux prédateurs, en particulier les espèces en péril comme l’Effraie des clochers, le Hibou des marais et le Grand Héron, soient protégées et/ou que des résidences et des habitats soient créés ou rétablis.

Objectif 1.5 : Piégeage de petits mammifères afin de déterminer l’abondance relative des proies pour les oiseaux de proie dans les zones réservées comme champs abandonnés et prés

1.  Envisager des options de drainage pour les champs trop humides, notamment l’installation d’une pompe ou de tuyaux de drainage ou la restauration des anciennes installations de régulation des eaux (priorité 2).

2.  Déterminer les zones où les bovins en pâturage ont endommagé les zones riveraines, remettre ces zones en état et ériger des clôtures pour empêcher le bétail d’y entrer (priorité 1).

3.  Élaborer une stratégie de gestion pour les différents champs et la revoir chaque année pour la mettre à jour au besoin (priorité 2).

4.  Travailler avec les partenaires afin d’étudier la faisabilité de restorer les champs 8 et 9, influencé par les marées, en ecosystème marécageux afin d’améliorer l’habitat pour les oiseaux migrateurs et les espèces en péril. (priorité 1)

5.  Suivre les populations de sauvagine et d’oiseaux marins qui migrent et qui hivernent à la RNF et évaluer les changements de population sur le long terme en lien avec les pratiques agricoles employées. (priorité 2)

Perte potentielle d’habitat attribuable à la croissance de la population et au développement industriel et urbain

Croissance de la population régionale, développement et expansion industrielle et urbaine dans la région ; réduction des activités agricoles ; tout cela entraîne une perte de l’habitat environnant et une diminution des terres cultivées dans le delta.

But 2 :

Gérer l’habitat non agricole au profit des espèces sauvages, en mettant l’accent sur les espèces en péril.

Objectif 2.1 : Environ 62 ha d’habitat boisé (y compris l’habitat riverain, les haies et les boisés) seront entretenus ou améliorés pour favoriser le maintien de l’habitat de reproduction et de migration des oiseaux migrateurs, particulièrement les passereaux, et pour que l’habitat d’autres espèces riveraines prioritaires soit entretenu ou remis en état.

Objectif 2.2 : Les habitats des milieux humides, y compris les eaux libres peu profondes et les marais estuariens et d’eau douce, totalisant 77 ha, doivent être entretenus grâce à la gestion active des espèces envahissantes au profit de la tortue peinte de l’Ouest et d’autres populations d’espèces sauvages des milieux humides.

Soutien ministériel des stratégies de développement durable, des initiatives régionales d’aménagement du territoire et des pratiques agricoles durables. Participation à une planification intégrée du paysage, dans le but d’accroître la superficie des terres agricoles vouées à la conservation ou bénéfiques autour de la RNF (priorité 1).

Présence d’espèces envahissantes But 3 : Réduire l’abondance d’espèces envahissantes et adopter un détection précoce des nouvelles intrusions dans la RNF pour résoudre rapidement l’apparition de nouvelles espèces envahissantes.

Objectif 3.1 : Mettre à jour le relevé d’espèces envahissantes et maintenir le suivi d’espèces animales envahissantes pour l’ensemble de la RNF d’ici l’automne 2023.

Objectif 3.2 : Développer des stratégies de traitement pour les espèces envahissantes de manière continue, en collaboration avec les parties prenantes, selon les principes directeurs et les programmes permanents.

Objectif 3.3 : Implanter des tratégies de traitement des espèces floristiques pour en réduire l’abondance d’au moins 50% d’ici 2020 sur toute la superficie de la RNF, comparativement à l’étude de population de 2018.

Objectif 3.4 : Suivi des marais estuariens pour déceler la présence de spartines envahissantes (Spartina alterniflora, Spartina anglica, Spartina densiflora et Spartina patens) et intervention en conséquence (en suivant les lignes directrices du BC Spartina Response Plan de 2010). En mars 2014, la présence de Spartina n’avait pas été signalée dans la RNF, mais on en retrouve dans des marais voisins.

Objectif 3.5 : Poursuite du suivi du nombre d’écureuils gris de l’Est dans la RNF pour quantifier l’ampleur du problème.

Objectif 3.6 : Poursuivre le suivi de tortues de Floride (Trachemys scripta elegans), une espèce envahisante à la RNF Alaksen et en réduire l’abondance.

Objectif 3.7 : Poursuivre l’implantation de l’initiative de restoration écologique et développer de nouveau projet de restoration écologique dans la RNF.

1. Procéder à des inspections régulières du site afin de surveiller l’apparition de nouvelles espèeces dans la RNF et adopter des stratégies de gestion active et d’élimination rapides afin d’éviter de nouvelles infestations. (priorité 1).

2. Développer et implanter un plan anuel de contrôle des espèces et de restoration des surfaces affectés pour un rétablissement approprié, qui puisse soutenir les espèces sauvages de la RNF de manière continue. (priorité 2).

Impact de l’utilisation des terres agricoles sur la qualité de l’eau et de l’air But 4 : Maintenir ou améliorer la qualité de l’eau et de l’air au profit des humains et des espèces sauvages.

Objectif 4.1 : La qualité de l’eau des marécages dans la RNF Alaksen sera maintenue ou améliorée conformément aux Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : protection de la vie aquatique du Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME).

Objectif 4.2 : La qualité de l’air sera maintenue sous le seuil acceptable de contaminants dans l’atmosphère, établi par les normes canadiennes de qualité de l’air ambiant (NCQAA).

1. Surveiller la qualité de l’eau dans les marécages de la RNF Alaksen afin d’établir un registre uniforme du nombre et de la quantité de pesticides dans l’eau. Tenir un registre des traitements aux pesticides dans la RNF Alaksen chaque saison. Collaborer avec le personnel d’ECCC et d’autres ministères pour trouver des moyens de lutter contre les organismes nuisibles qui répondent aux objectifs de qualité de l’eau (priorité 2).

2. Mener une étude en utilisant les connaissances scientifiques actuelles pour déterminer la qualité de l’air à l’intérieur et à l’extérieur du CRFP (priorité 2).

3. Respecter les exigences en matière de SST du personnel et des visiteurs au moyen de communications sur les applications de pesticides prévues (priorité 1).

a Niveau de priorité : 1 (de 0 à 3 ans)?; 2 (de 4 à 6 ans)?; 3 (de 7 à 10 ans)

5.1  Gestion de l’habitat

5.1.1  Terres agricoles

L’agriculture est un outil de gestion très important de l’habitat des oiseaux migrateurs dans la RNF Alaksen. Dans l’estuaire du fleuve Fraser, la sauvagine utilise des zones agricoles, notamment les marais intertidaux, les zones de résidus de culture et les zones de cultures de couverture, pour les haltes migratoires et l’hivernage. La sauvagine a pris l’habitude de se nourrir sur les terres agricoles de la RNF ayant remplacé les marais intertidaux qui existaient avant que l’île Westham ne soit endiguée. La RNF Alaksen continuera de fonctionner comme un paysage fonctionnel, avec l’intégration continue des utilisations agricoles aux utilisations de l’habitat faunique et la gestion durable des champs agricoles. La durabilité repose sur le principe selon lequel les besoins actuels sont satisfaits sans compromettre les besoins futurs.

Les pratiques agricoles actuelles dans la RNF permettent aux locataires de réaliser des profits tout en effectuant les réinvestissements nécessaires pour améliorer les champs au profit de la productivité agricole future et des habitats fauniques. Tous les agriculteurs acceptent de gérer les champs conformément au plan de rotation quinquennal de la RNF Alaksen du SCF. Pour chaque champ qu’ils gèrent, ils sont « crédités » pour l’utilisation de pratiques agricoles prescrites permettant d’améliorer la valeur de l’habitat des espèces sauvages et de la sauvagine, et « débités » pour la valeur de location présumée du champ lorsqu’il est utilisé pour une culture commerciale.

Le mélange actuel de cultures offre une situation gagnante tant pour les agriculteurs que pour les espèces sauvages, à condition que les cultures soient récoltées et qu’une culture de couverture soit établie au début de l’automne. Bien que les pois et les carottes fournissent une meilleure nourriture pour la sauvagine, ces cultures ne sont pas économiquement viables pour les agriculteurs, et le SCF d’ECCC devrait payer les agriculteurs pour cultiver ces légumes. La pomme de terre, le rutabaga, le chou et l’orge/fourrage sont aujourd’hui les principales cultures à Alaksen. Pendant les années humides, les pommes de terre deviennent trop difficiles à récolter et sont laissées dans les champs, ce qui fournit une grande quantité de nourriture pour la sauvagine. D’autres années, les cultures principales sont récoltées et une culture de couverture est ensemencée au début de l’automne, fournissant de la nourriture à la sauvagine tout au long de l’hiver. Les cultures continueront d’être évaluées de rotation en rotation pour s’assurer que le scénario optimal le plus rentable est en place pour la gestion de l’habitat faunique dans ce paysage fonctionnel.

Le pâturage est un autre type de champ important dans la RNF, car les oies et les Canards d’Amérique en particulier ont tendance à se nourrir dans des champs à herbes courtes. Le bétail sert à garder l’herbe courte dans ces champs pour l’arrivée de la sauvagine.

Les agriculteurs de la RNF utilisent des pratiques de lutte intégrée (LI). Toutes les activités agricoles sont assujetties à une approche de LI, un processus décisionnel qui utilise une combinaison de techniques pour éliminer les organismes nuisibles de façon efficace, économique et écologique. Des pesticides sont actuellement utilisés sur la propriété, à l’exception des pesticides granulaires, des néonicotinoïdes et du diazinon.

Des discussions préliminaires ont eu lieu avec les agriculteurs locataires sur la viabilité de la production biologique durable dans la RNF. Cela peut comprendre la collaboration avec des établissements comme l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), l’Université Simon Fraser (SFU) ou l’Université polytechnique Kwantlen. On continuera d’encourager la recherche afin d’évaluer des techniques agricoles de remplacement qui maintiennent la productivité du sol, sont économiquement réalisables et visent à protéger les habitats et la biodiversité. L’objectif est de réaliser la transition de la RNF à un régime biologique de lutte contre les organismes nuisibles.

Les cultures de couverture devraient être ensemencées avant la fin du mois de septembre afin de permettre une germination et un établissement réussis pour fournir de la nourriture à la sauvagine pendant l’hiver. Les cultures agricoles devraient être récoltées avant la mi-septembre afin de laisser le temps aux cultures de couverture de bien s’établir. La principale culture dans la RNF Alaksen est la pomme de terre. Toutes les variétés plantées dans la RNF devraient être des variétés hâtives (qui arrivent habituellement à maturité après 90 à 100 jours) afin que les cultures de couverture aient le temps de bien s’établir. Pour que cette recommandation soit respectée, les variétés de pomme de terre hâtives (90 jours) devraient être plantées avant le 15 juin. L’amélioration du drainage grâce au creusement de fossés et au nivellement au laser se traduira par des champs plus secs et permettra de planter plus tôt afin de respecter la date cible. D’autres méthodes de drainage, comme le travail du sol ou le pompage actif de l’eau des marécages et au-dessus des digues, devraient être explorées. Pour plus de détails sur la gestion de chaque champ, voir l’annexe I.

Champs abandonnés

Lorsque les champs sont trop humides ou trop salins pour être cultivés (champs 8 et 9, partie ouest des champs 5 et 19), on y laisse les diverses plantes herbacées présentes qui sont adaptées aux milieux humides, comme les joncs (Juncus spp.), les carex (Carex spp.) et les quenouilles (Typha latifolia). La digue nord-ouest de la RNF Alaksen est à l’état de champ abandonné, mais est envahie par les ronces. Les ronces et les arbustes qui poussent au centre de cette zone doivent être enlevés, et celle‑ci doit être entretenue comme un pré établi dans un champ abandonné. Ces champs abandonnés seront gérés de manière à conserver la végétation et les niveaux d’eau nécessaires pour maintenir les habitats actuels des rapaces et des passereaux. La salicaire commune et d’autres plantes envahissantes continueront d’être contrôlées par les équipes d’étudiants pendant l’été.

5.1.2  Marais estuarien

Aucune gestion active n’est proposée dans la zone du marais estuarien. Le marais sera laissé à l’état naturel pour maintenir des habitats de premier choix pour l’alimentation et le repos de la sauvagine.

5.1.3  Terrains boisés

Les terrains boisés seront gérés principalement au profit des forêts de conifères et de feuillus ainsi que des oiseaux migrateurs et des rapaces qui vivent à la lisière des forêts. Pour protéger les habitats des terrains boisés, des clôtures seront érigées et les clôtures existantes seront réparées dans le but de prévenir leur piétinement par les bovins et les vaches laitières. De plus, les arbres retirés des digues pour des raisons de sécurité seront remplacés par de nouvelles plantations.

5.1.4  Digues

Les digues servent de voies d’accès à des fins de gestion, d’inspection et d’entretien ainsi que pour l’observation des espèces sauvages. Les sentiers existants sur le dessus des digues seront entretenus par un fauchage régulier.

Certaines digues seront gérées comme des boisés, sauf lorsque l’intégrité de la digue peut être compromise. Les boisés situés sur les digues seront gérés en tenant compte à la fois de la valeur de l’habitat faunique et de l’intégrité des digues. Les projets de reconstruction de digues, s’il y a lieu, tiendront compte de considérations liées à la réhabilitation de l’habitat. Pour plus de détails sur la gestion de chaque digue, voir l’annexe II.

5.2  Qualité de l’eau

Le ruissellement agricole provenant des champs cultivés est la principale source de pollution dans les fossés, les marécages et les étangs adjacents. Les pesticides sont le principal contaminant, en particulier les polluants organiques persistants (POP), comme les composés chlorocarbonés (HCB) tels que les organochlorés (lindane) et les hydrocarbures chlorés (dieldrine). L’échantillonnage de l’eau a été effectué durant deux saisons, soit en 2008 et en 2009. Bien que toutes les quantités de contaminants individuels demeurent inférieures aux recommandations pour la protection de la santé des organismes aquatiques du CCME, les concentrations de plusieurs composés étaient plus élevées dans les marécages et les fossés de la RNF qu’ailleurs dans les basses-terres continentales (Environnement Canada, Qualité de l’eau, données non publiées). Les échantillons prélevés dans la plupart des zones contenaient jusqu’à 20 contaminants différents; les effets synergiques, antagonistes ou cumulatifs de ces mélanges sur les organismes aquatiques sont inconnus.

Un suivi continu de la qualité de l’eau sera effectué selon la disponibilité des ressources, afin de déterminer si les concentrations de pesticides augmentent ou diminuent et d’identifier les pesticides présents. Les renseignements tirés de ces relevés aideront à éclairer les décisions de gestion concernant l’activité agricole et les pesticides utilisés.

5.3  Espèces envahissantes

5.3.1  Animaux

Les écureuils gris de l’Est présents dans la RNF ont d’importantes répercussions écologiques. Le suivi récent du nombre d’écureuils gris de l’Est dans la propriété se poursuivra à court terme pour déterminer l’ampleur du problème. On considérera des techniques de gestion efficaces et des stratégies possibles une fois que le problème aura été bien défini.

5.3.2  Plantes

Lorsqu’un risque que des espèces envahissantes (en particulier des plantes non indigènes) perturbent des communautés de plantes indigènes ou les espèces végétales/animales indigènes qui leur sont associées sera identifié, des tentatives seront faites pour lutter contre ces espèces envahissantes ou les éliminer. L’éradication sera envisagée lorsque l’espèce n’est pas bien établie et que le traitement est réalisable avec le personnel et les ressources disponibles. La lutte sera envisagée lorsque l’étendue et la couverture de l’espèce sont importantes. L’objectif de gestion des espèces de plantes envahissantes bien établies est de contenir les peuplements existants et de limiter la propagation des espèces. La lutte contre la salicaire commune et l’iris faux‑acore est jugé prioritaire en raison de la menace que ces espèces représentent pour les milieux humides. Ces deux espèces sont largement établies sur les digues, dans les champs et dans la zone littorale. La gestion peut comprendre diverses méthodes, notamment l’enlèvement mécanique, le fauchage, l’ombrage et l’introduction d’agents de lutte biologique, dans la mesure du possible.

La ronce discolore et la ronce laciniée sont surabondantes dans la RNF Alaksen et peuvent envahir rapidement les champs ouverts et le sous-étage des zones boisées. Ces deux espèces offrent des possibilités d’alimentation limitées pour les oiseaux migrateurs ainsi qu’une couverture pour une variété d’espèces sauvages (Sandiford et al., 1999). Les zones couvertes de ronces peuvent être réduites ou confinées par la plantation d’arbres indigènes à croissance rapide, comme l’aulne rouge ou le peuplier, et par la plantation d’espèces végétales indigènes qui produisent des baies. L’ombrage des ronces par l’aulne rouge ou le peuplier ne nuira pas à d’autres plantes indigènes importantes qui produisent des baies, comme la ronce remarquable et la ronce à petites fleurs, qui résistent à l’ombre (Polster, 2004). La plantation d’arbres à croissance rapide favorise également l’établissement de peuplements stratifiés pour les zones riveraines et les haies, ce qui permet d’accroître la diversité des oiseaux nicheurs (Astley, 2010). Les peupliers matures offrent un avantage supplémentaire comme sites de repos pour les hérons.

Bien qu’on n’ait pas encore détecté de spartines dans les limites de la RNF et du ROM, elles sont présentes localement et représentent une menace importante pour la principale aire de rassemblement et de repos de millions d’oiseaux de rivage et de sauvagine pendant les migrations printanières et automnales dans le delta du fleuve Fraser. En Colombie-Britannique, on a confirmé la présence de trois espèces envahissantes de spartines : Spartina anglica, Spartina densiflora et Spartina patens. Les trois espèces continuent d’envahir une importante partie de l’écosystème dans les communautés intertidales et de marais bas des estuaires le long de la côte du Pacifique, y compris dans le delta du fleuve Fraser (baie Boundary, banc Roberts, bras Burrard). Les spartines forment des peuplements purs et denses qui perturbent l’écologie, la structure et la fonction des vasières et de l’habitat intertidal, qui constituent la base d’un réseau trophique complexe comprenant des invertébrés, des poissons, des oiseaux de rivage et de la sauvagine (Williams, 2009). Le BC Spartina Response Plan (2010) précise que l’objectif de la gestion des spartines en Colombie-Britannique est de travailler à leur éradication tout en prévenant l’établissement et la propagation de toute espèce envahissante de spartine dans les estuaires et les milieux humides côtiers de la province. Les chercheurs qui étudient les scirpes dans la zone littorale continueront de surveiller de façon constante la présence de spartines dans les limites de la RNF et du ROM. S’ils en détectent, l’éradication active se fera aux premières étapes.

5.3.3  Amphibiens, reptiles et poissons

À l’heure actuelle, les seuls amphibiens présents sur l’île et dans toute la RNF Alaksen sont les ouaouarons et les grenouilles vertes non indigènes. Bien que l’étendue de leur impact sur les espèces indigènes de grenouilles soit incertaine, on sait que les deux espèces envahissantes non indigènes s’attaquent aux grenouilles indigènes ou leur font concurrence pour l’alimentation et l’habitat, ce qui pourrait entraîner l’élimination des grenouilles indigènes sur l’île. Une étude pilote a été menée au printemps et à l’été 2017 pour déterminer la faisabilité d’éradiquer les ouaouarons et les grenouilles vertes envahissantes de l’île Westham dans le but de promouvoir la diversité des amphibiens indigènes dans la RNF. Comme l’habitat dans la RNF Alaksen est très complexe, il est recommandé de limiter (plutôt que d’éradiquer) les amphibiens envahissants. La lutte contre les amphibiens envahissants sera explorée à l’aide de divers outils, notamment la modification des écosystèmes, la restauration, le piégeage, etc.

La carpe commune et le crapet-soleil sont des espèces de poissons envahissantes présentes dans les marécages et les fossés de la RNF Alaksen. L’élimination de la carpe et du crapet-soleil des marécages et des fossés sera envisagée parallèlement à celle des ouaouarons et des grenouilles vertes.

Enfin, la tortue à oreilles rouges, une espèce introduite, peut faire concurrence à d’autres espèces de tortues et leur transmettre des agents pathogènes. Elle peut aussi s’attaquer aux jeunes tortues. Les données de référence sur la population de tortues à oreilles rouges dans la RNF Alaksen, recueillies en 2011, suggèrent que, parce que ces tortues sont plus nombreuses que les tortues indigènes, elles leur disputent probablement les sites idéaux pour s’exposer au soleil, se nourrir et faire leur nid, et pourraient avoir une incidence négative sur les tortues peintes de l’Ouest qui se trouvent dans la RNF. Avant d’améliorer ou d’augmenter la population et l’habitat de la tortue peinte de l’Ouest (Chrysemys picta bellii), il faudrait effectuer une analyse écotoxicologique de la qualité de l’eau et des sédiments sur le site.

5.4  Gestion des espèces sauvages

ECCC gérera la RNF principalement au profit de la sauvagine migratrice et d’une diversité d’espèces animales et végétales. Les options de gestion d’ECCC favoriseront certaines espèces, en particulier celles, comme la sauvagine, qui ont été présentes en grand nombre dans la RNF par le passé et qui dépendent de l’estuaire et des zones adjacentes en terrain élevé pour la migration et comme habitat d’hivernage. La Loi sur les espèces en péril exige que les espèces en péril désignées en vertu de la LEP soient gérées de façon intégrée avec les espèces en péril inscrites à l’échelle provinciale et les autres espèces sauvages, tout en accordant la priorité aux espèces les plus à risque. On tiendra également compte des espèces qui peuvent servir d’indicateurs de la santé environnementale. Si une telle gestion devait avoir des répercussions plus larges, le SCF d’ECCC tiendrait des consultations avec les propriétaires des terrains adjacents et d’autres intervenants clés.

5.4.1  Sauvagine

On continuera de mettre l’accent sur la gestion de la RNF au profit de la sauvagine en migration, principalement comme halte migratoire au printemps et à l’automne, et comme aire d’hivernage. On continuera de mettre l’accent sur les espèces de sauvagine qui se nourrissent dans les champs agricoles (p. ex., la petite oie des neiges, la bernache du Canada, le canard colvert et le canard d’Amérique). La production de sauvagine (c.‑à‑d. la nidification) n’est pas une priorité, bien que l’élaboration de programmes visant à améliorer l’habitat d’hivernage et l’habitat migratoire de la sauvagine puisse, incidemment, offrir des avantages pour la nidification et l’élevage des couvées.

La sauvagine utilise une variété de zones naturelles et agricoles de l’estuaire comme halte migratoire et aire d’hivernage, y compris les marais intertidaux, les zones de résidus de culture et les zones de cultures de couverture. Les terres agricoles ont remplacé les marais intertidaux qui existaient dans l’estuaire avant la construction des digues, et la sauvagine a pris l’habitude de s’en nourrir.

La production agricole dans la RNF est utilisée comme outil de gestion pour fournir suffisamment de nourriture à un effectif élevé de sauvagine, surtout pendant la saison de la chasse. Les figures A2, A3, A4, A6, A7 et A8 des annexes montrent l’utilisation de l’habitat par la sauvagine dans la RNF et dans le reste de l’île Westham d’octobre à avril de 1995‑1996 à 1997‑1998. Notez l’utilisation intensive de la RNF Alaksen pendant la saison de chasse automnale et le grand nombre d’oiseaux qui demeurent dans la RNF malgré le fait que le reste de l’île est trois fois plus grand. Le personnel du SCF a également effectué des relevés de la sauvagine d’octobre à mars 2012 à 2017. Les données préliminaires montrent l’utilisation de la RNF par la sauvagine (Tableau 5 et figure 2). De plus amples renseignements sur l’utilisation par la sauvagine de la RNF sont fournis dans Smith et al. (2000) et à l’annexe 5 du présent plan de gestion.

Tableau 5. Décompte hivernal des oiseaux marins à la RNF Alaksen, dénombrement par groupes d’espèces par année
Groupes d’espèces/
Année de décompte
Sauvagine Oiseaux marins Oiseaux de rivage Oiseaux terrestres Non-identifié
2011-2012 75 221 1 647 1 431 341 0
2012-2013 40 503 643 268 164 16
2013-2014 42 032 321 118 100 0
2014-2015 23 532 612 765 115 136
2015-2016 100 768 1 082 5 433 146 80
2016-2017 50 181 1 797 3 521 397 1
2017-2018 24 770 800 958 435 10
2018-2019 22 302 583 35 311 23
2019-2020 37 022 548 56 223 6
Voir description longue ci-dessous
Figure 2. Apperçu des aires d’étude et des types d’habitats lors de l’enquête hivernale d’oiseaux marins
Description longue 

Carte montrant les quadrats et les types d’habitats de l’enquête hivernale sur les oiseaux aquatiques. Les types d’habitats incluent des parcelles agricoles, des fossés, des marais humides, des champs abandonnés, des marais salants et des bourbiers. La carte indique les limites de la réserve nationale de faune Alaksen (RNF), du refuge d’oiseaux migrateurs George C. Reifel (ROM) et du refuge du BCWS. Les sentiers sont indiqués sur la carte.

Gestion de l’oie des neiges

Les marais littoraux et les fermes adjacentes situées en terrain élevé dans le delta du fleuve Fraser, y compris dans la RNF, offrent un habitat d’hivernage à une population d’importance internationale de petites oies des neiges qui se reproduit en Russie au printemps et en été. Les données de suivi continu indiquent que cette population augmente, ce qui accroît le risque de collision avec des aéronefs à l’aéroport international de Vancouver, situé à proximité, et les dommages aux cultures commerciales à l’extérieur de la RNF. La RNF joue un rôle important en matière de sécurité en attirant les oies des neiges loin de l’aéroport et des autres exploitations agricoles commerciales. Les oies des neiges se nourrissent principalement de rhizomes de scirpe dans les marais littoraux adjacents et dépendent exclusivement de ces marais pendant les périodes de gel prolongées, lorsque les zones en terrain élevé ne sont plus accessibles. Il y a donc un risque que les rhizomes de scirpe s’épuisent au point où les oies seraient incapables de satisfaire leurs besoins énergétiques (Boyd, 1995). Les oies des neiges bénéficient de programmes de gestion de la sauvagine dans la RNF. Ces programmes leur procurent un refuge pendant la saison de la chasse et augmentent l’approvisionnement alimentaire pendant les mois d’hiver (section 5.4.1).

5.4.2  Autres oiseaux

Les zones boisées et les autres habitats non agricoles de la RNF sont utilisés par une variété d’oiseaux (y compris des oiseaux des marais, des oiseaux de rivage, des oiseaux de proie et des oiseaux chanteurs) pour la nidification et la migration. La diversité aviaire existante dans la RNF sera maintenue. Des renseignements plus détaillés sur les espèces qui se trouvent dans la RNF sont présentés aux annexes du présent document.

5.4.3  Mammifères, reptiles et amphibiens

La gestion des digues, des périmètres des champs, des boisés et autres zones au profit de la diversité de l’habitat continuera de procurer des habitats à une variété de mammifères, de reptiles, d’amphibiens, de poissons et de plantes. Certaines populations de la RNF feront l’objet d’un suivi pour détecter tout problème d’entretien ou toute perte économique sur une propriété privée qu’elles pourraient causer. À ce jour, les seuls problèmes signalés associés à l’augmentation des populations d’espèces sauvages locales ont été les dommages aux réservoirs d’eau, et possiblement aux digues, causés par des castors. Le SCF, en collaboration avec la Ville de Delta, s’est efforcé d’enlever les barrages afin d’abaisser les niveaux d’eau élevés dans le marécage London.

5.4.4  Espèces en péril

Sur les quinze espèces en péril se trouvant ou susceptibles de se trouver à Alaksen (tableau 3), la RNF offre un habitat saisonnier et annuel à trois espèces inscrites à l’annexe 1 de la LEP (l’effraie des clochers, la tortue peinte de l’Ouest et le grand héron) et à deux espèces évaluées par le COSEPAC (l’Hirondelle rustique et le bourdon de l’Ouest). Les programmes de rétablissement et les plans d’action propres aux espèces sont, et demeureront, les éléments moteurs des activités de gestion réalisées dans la RNF. La gestion sera adaptée au fur et à mesure que des programmes de rétablissement et des plans d’action supplémentaires seront préparés et publiés dans le Registre public des espèces en péril.

Les espèces en péril inscrites en vertu de la LEP seront gérées d’une manière qui tiendra compte des espèces en péril répertoriées par le gouvernement provincial et des autres espèces sauvages. Les besoins, semblables ou contradictoires, en matière d’habitat seront évalués, et la gestion de l’habitat visera à procurer le maximum d’avantages au maximum d’espèces en péril, tout en tenant compte des espèces prioritaires les plus en péril.

Effraie des clochers (Tyto alba) (espèce menacée, annexe 1)

L’effraie des clochers, population de l’Ouest est inscrit comme espèce menacée à l’annexe 1 de la LEP. La vallée du bas Fraser se trouve à la limite nord de son aire de répartition en Amérique du Nord et offre le meilleur habitat au Canada pour cette espèce. L’Effraie des clochers préfère les habitats ouverts, les pâturages et les champs abandonnés, et est étroitement associé aux vastes superficies de terres agricoles qui sont communes dans la vallée du bas Fraser. L’espèce niche principalement dans des bâtiments et d’autres structures, et son taux de reproduction est corrélé à la densité de petits mammifères, comme le campagnol de Townsend (Microtus townsendii), et à l’intensité des hivers (Andrusiak et Cheng, 1997).

La RNF Alaksen contient des habitats idéaux pour l’effraie des clochers. Des structures de nidification ont été installées (quatre mini-granges) à divers endroits dans la RNF afin d’augmenter le nombre de sites de nidification, notamment en remplaçant les sites de nidification perdus à cause de la démolition de deux bâtiments de grange abandonnés. Les effraies des clochers ont utilisé ces mini-granges pour se reposer et nicher et ont réussi à se reproduire. L’espèce restera une priorité en matière de gestion dans la RNF. Il existe une possibilité d’intensifier le suivi de cette espèce grâce à la participation de groupes ou d’individus intéressés, en collaboration avec le SCF.

Hirondelle rustique (Hirundo rustica) (espèce menacée, annexe 1)

À l’issue d’une évaluation, le COSEPAC a classé l’Hirondelle rustique parmi les espèces menacées. Depuis plusieurs années, des chercheurs suivent l’utilisation faite par l’hirondelle rustique des bâtiments de la RNF Alaksen pour la reproduction. En 2010, sur les 25 couples reproducteurs recensés, 23 avaient élu domicile sur le bâtiment principal, un sur la grange no 2 et un sur la résidence du gardien. Bon nombre des nids ont été pillés avant l’envol des oisillons, et seulement 25 % de ceux‑ci ont réussi à prendre leur envol. On a présumé que les chouettes rayées, qui se reproduisent également sur la propriété, étaient les prédateurs en cause. En 2011, la colonie ne comptait plus que 17 couples et le taux de prédation était aussi élevé, sinon plus. Il semblait également que les couvées étaient plus petites et qu’il y avait moins de nidification après la prédation. Des séquences vidéo prises pendant la saison de nidification en 2011 ont confirmé que la chouette rayée était le prédateur des nids. Cette espèce continuera de faire l’objet d’un suivi sur la propriété.

Tortue peinte de l’Ouest (Chrysemys picta bellii) (espèce en voie de disparition, annexe 1)

La tortue peinte de l’Ouest, population de la côte du Pacifique est inscrite comme espèce en voie de disparition à l’annexe 1 de la LEP. En 2009, des tortues peintes de l’Ouest ont été signalées pour la première fois dans la RNF, et ce site est devenu l’un des rares sites connus occupés par ces tortues dans les basses-terres continentales. La RNF fournit un excellent habitat aux tortues peintes de l’Ouest, y compris des marécages contenant beaucoup de débris ligneux partiellement submergés et émergents, qui constituent un important habitat où les tortues peuvent s’exposer au soleil. Une partie de l’habitat de terrain élevé situé à moins de 50 m du bord de l’eau, composé d’un substrat sablonneux, est une zone ouverte faisant face au sud qui peut servir d’habitat de nidification pour les tortues. Cependant, cette zone est de plus en plus envahie par la végétation (principalement des ronces).

Parmi les menaces qui pèsent sur cette population à Alaksen, mentionnons la pollution de l’eau causée par les pratiques agricoles; les espèces envahissantes, comme la tortue à oreilles rouges, la carpe commune, le crapet-soleil, le ouaouaron et la grenouille verte, dont la présence a été confirmée au site; la mortalité liée aux routes; et la collecte d’individus de l’espèce. Il est peu probable que les tortues et les grenouilles envahissantes à ce site représentent une grande menace pour les tortues adultes en raison de l’étendue de l’habitat aquatique essentiel. Étant donné que la population de tortues peintes de l’Ouest d’Alaksen est très petite, qu’elle est isolée des autres populations de tortues peintes et qu’il n’y a aucune preuve de reproduction, elle est donc vulnérable aux événements catastrophiques.

Grand héron (Ardea herodias fannini) (espèce préoccupante, annexe 1)

La RNF abrite des terres agricoles, des prés et des terrains marécageux importants pour de nombreux oiseaux aquatiques, y compris le grand héron. Il est confirmé que les hérons utilisent la RNF toute l’année, et des études de suivi et d’utilisation de l’habitat hivernal des oiseaux aquatiques, y compris le grand héron, sont menées chaque année (Tableau 6).

Tableau 6. Dénombrement de grands hérons observés à la RNF Alaksen par année lors du suivi hivernal des oiseaux marins
Année d’étude Nombre
2011-2012 268
2012-2013 308
2013-2014 141
2014-2015 197
2015-2016 363
2016-2017 483
2017-2018 380
2018-2019 339
2019-2020 340

Les espèces en péril qui sont susceptibles se trouver dans la RNF sont les suivantes :

Musaraigne de Bendire (Sorex bendirii) (espèce en voie de disparition, annexe 1)

Au Canada, cette espèce est confinée à la région de la vallée du bas Fraser, dans l’extrême sud-ouest de la Colombie-Britannique, et se trouve généralement dans des habitats riverains et des milieux humides à proximité de l’eau. La musaraigne de Bendire est associée aux marais de lysichiton d’Amérique, aux habitats d’aulnes rouges riverains ainsi qu’aux forêts humides et denses de thuyas géants. Bien que les habitats riverains et boisés soient importants en Colombie-Britannique, l’espèce a été également signalée dans des zones herbeuses dépourvues d’arbres, en bordure de fossés et de marécages, qui sont communs dans la RNF Alaksen. Comme le piégeage initial de petits mammifères dans la RNF Alaksen et dans le ROM voisin en 2011 n’avait pas révélé la présence de l’espèce, des activités de piégeage ciblé sont nécessaires.

Hibou des marais (Asio flammeus) (espèce préoccupante, annexe 3)

On retrouve le hibou des marais dans une grande variété d’habitats ouverts, y compris des prés, des marais et d’anciens pâturages. Il niche aussi à l’occasion dans des champs agricoles et des zones de hauts marais. Il migre généralement vers le sud en hiver, et on le retrouve dans des habitats ouverts dans l’extrême sud de la côte de la Colombie‑Britannique et dans le sud de l’Ontario. La RNF Alaksen offre un habitat propice au hibou des marais, qui a été observé dans la RNF et sur les terres avoisinantes de l’île Westham, y compris dans le marais et les champs situés juste au sud de la ferme Singh adjacente.

Bourdon de l’Ouest (Bombus occidentalis occidentalis)

Le COSEPAC a évalué que le bourdon de l’Ouest était menacé en Colombie-Britannique. Cette espèce se trouve dans les prés et les zones agricoles et était autrefois abondante dans la grande région de la vallée du Fraser. La RNF Alaksen offre un habitat propice aux bourdons de l’Ouest dans les champs abandonnés ainsi que dans les champs de graminées ou de fourrage, et sa présence dans la RNF a été confirmée (voir le tableau 3).

5.5  Suivi

Le suivi de l’utilisation de l’habitat par les oiseaux est un moyen efficace de déterminer si les pratiques de gestion actuelles répondent au but principal de gestion de la RNF Alaksen. Les données peuvent servir à évaluer les activités de gestion appliquées et à améliorer les stratégies de gestion pour atteindre le but principal. Cette approche de gestion adaptative permet de modifier régulièrement les pratiques de gestion au bénéfice de diverses espèces sauvages.

Les données sur l’utilisation de l’habitat par les oiseaux dans la RNF et sur les terres adjacentes n’ont pas été recueillies de façon uniforme depuis 1995. Les relevés effectués au cours des hivers 1995 à 1997 indiquent que, pendant la période internuptiale, l’effectif mensuel de sauvagine est beaucoup plus élevé dans la RNF Alaksen que dans le reste de l’île Westham, une zone environ trois fois plus vaste que la RNF. Si l’utilisation de la RNF par la sauvagine continue de dépasser celle des terres adjacentes, cela indiquera que l’objectif principal de répondre aux besoins de la sauvagine migratrice est atteint. Le suivi des populations hivernantes de sauvagine migratrice est important et se poursuivra dans le cadre des relevés des oiseaux aquatiques présents durant l’hiver dans la RNF Alaksen. En raison du nombre élevé de visiteurs qui fréquentent périodiquement le ROM, les espèces qui semblent avoir des gîtes ou des sites de nidification très précis et qui deviennent vulnérables lorsqu’elles sont perturbées feront également l’objet d’un suivi (bihoreau gris [Nycticorax nycticorax], petite nyctale [Aegolius acadicus], hibou moyen-duc [Asio otus], effraie des clochers, grue du Canada [Antigone canadensis], etc.).

Un suivi efficace et efficient exige une planification minutieuse et une approche coordonnée. Le suivi sera effectué de manière à contribuer à l’atteinte des objectifs du programme de rétablissement et du plan d’action concernant les espèces en péril. Les besoins en termes de suivi continu sont les suivants :

  1. surveiller périodiquement l’utilisation de la RNF Alaksen par la sauvagine ;
  2. suivre la répartition et l’abondance des espèces en péril connues dans la RNF Alaksen (tableau 3) ;
  3. effectuer un relevé des autres espèces en péril qui pourraient se trouver sur la propriété (tableau 3) ;
  4. suivre l’abondance et la répartition des rapaces et autres oiseaux prédateurs ainsi que leur utilisation de l’habitat ;
  5. suivre la répartition et l’abondance des petits mammifères dans la RNF ;
  6. cartographier et suivre les changements touchant l’étendue et la répartition des divers types d’habitat présents dans la RNF ;
  7. suivre la répartition et la densité des espèces végétales non indigènes envahissantes dans la RNF ;
  8. suivre les concentrations de pesticides, d’herbicides, d’azote, de phosphore et de sédiments dans les lames d’eau, les marécages et l’eau des fossés par rapport aux lignes directrices du CCME pour la vie aquatique ; 
  9. suivre la répartition et l’abondance des ouaouarons et des grenouilles vertes dans la RNF ;
  10. évaluer l’abondance et l’impact écologique de la carpe envahissante dans les marécages d’Alaksen afin de déterminer si l’éradication ou des mesures de lutte sont à la fois souhaitables et réalisables ;
  11. surveiller la qualité de l’air pour s’assurer que les concentrations de contaminants dans l’atmosphère sont inférieures au seuil acceptable établi par les normes canadiennes de qualité de l’air ambiant (NCQAA) ;
  12. surveiller les digues pour déceler la présence d’arbres défaillants ou dangereux ;
  13. assurer le suivi des dates d’ensemencement des cultures et des cultures de couverture.

5.6  Recherche

Les activités de recherche seront prises en considération pour l’octroi de permis lorsque les résultats obtenus grâce à la recherche pourront permettre :

  1. de déterminer la qualité de l’air dans la RNF et de proposer des méthodes pour en améliorer la qualité ;
  2. d’améliorer les cultures agricoles au profit des espèces sauvages ;
  3. de protéger, de maintenir, de remettre en état ou d’améliorer les habitats pour les espèces sauvages ;
  4. de favoriser la conservation des oiseaux migrateurs ;
  5. de rétablir des espèces en péril ;
  6. d’accroître les avantages et d’améliorer l’équilibre entre les espèces sauvages et les activités agricoles ;
  7. de réduire la propagation d’espèces envahissantes dans la RNF ;
  8. de maintenir les milieux humides et les terrains marécageux dans le meilleur état possible pour les espèces sauvages qui en dépendent.

Pour obtenir un permis de recherche dans la réserve nationale de faune Alaksen ainsi que des renseignements à propos des lignes directrices sur la présentation de propositions de recherche, veuillez communiquer avec :

Environnement et Changement climatique Canada
Service canadien de la faune
5421, chemin Robertson
Delta C.-B.  
V4K 3N2
Canada

5.7  Information et sensibilisation du public

À compter de 2014, on a constaté une certaine utilisation publique, pendant les heures normales d’ouverture, de la portion de la RNF Alaksen ne faisant pas partie du ROM. Cette utilisation est toutefois limitée aux routes et aux sentiers sur les digues. En 2016, on estimait cette utilisation à environ 8 000 visites par année en moyenne, d’après les données de compteur recueillies sur trois sentiers. 

L’accès du public à la majeure partie de la RNF à des fins récréatives est régi par le Règlement sur les réserves d’espèces sauvages et est généralement interdit. Toutefois, comme cette RNF est située près d’un grand centre urbain, un accès est offert au public pour l’observation des espèces sauvages et à des fins éducatives.

L’utilisation par le public et les activités de sensibilisation qui en découlent se concentre principalement dans le ROM. Le SCF, en collaboration avec la BCWS, a aménagé des sentiers, des tours d’observation d’oiseaux et un stationnement dans le ROM. La BCWS gère la partie publique du ROM en fonction d’une entente avec ECCC. L’organisme offre des programmes d’interprétation et d’éducation dans le but de favoriser l’intérêt pour les oiseaux migrateurs et leur habitat dans l’estuaire du fleuve Fraser, ainsi que des initiatives de conservation dans cette région côtière. En 2016, 84 848 personnes ont visité le ROM. L’amélioration des panneaux d’information, une plus grande présence sur le Web et l’amélioration des programmes pourraient accroître la fréquentation et la reconnaissance du gouvernement fédéral. À l’heure actuelle, le nombre de visites est limité en raison des espaces de stationnement disponible au ROM. Afin de favoriser une augmentation du nombre de visites, il faudrait augmenter le nombre de places de stationnement, ce qui entraînerait la perte d’habitat.

ECCC a désigné Alaksen comme l’une des RNF qui bénéficiera d’un financement dans le cadre de l’initiative Rapprocher les Canadiens de la nature. Cette initiative vise à favoriser l’appréciation de la nature chez les Canadiens et à bâtir une « communauté d’intendants ». Un des objectifs de l’initiative Rapprocher les Canadiens de la nature est d’augmenter le nombre de visiteurs dans certaines réserves nationales de la faune. Les visites seront gérées de manière à ce qu’elles n’interfèrent pas avec les activités de conservation des espèces sauvages.

Le financement sera affecté à la réalisation de travaux d’infrastructure de base visant à rendre les sites plus accessibles, à aménager de nouveaux sentiers et de nouvelles plateformes d’observation ou à étendre les structures existantes, à promouvoir la tenue d’activités d’utilisation à faible impact et à offrir des programmes sur place en collaboration avec divers partenaires.

Dans la RNF Alaksen, cet argent servira d’abord à produire une étude de faisabilité liée aux investissements sur place. Les investissements subséquents seraient fondés sur les résultats du rapport préliminaire.

6. Autorisations et interdictions

Dans l’intérêt des espèces sauvages et de leur environnement, les activités humaines dans les RNF sont réduites au minimum et régies par la mise en œuvre du Règlement sur les réserves d’espèces sauvages. Ce règlement définit les activités qui sont interdites [paragraphe 3(1)] dans les réserves d’espèces sauvages et fournit à la ministre de l’Environnement et du Changement climatique des mécanismes permettant d’autoriser certaines activités qui y seraient autrement interdites. Le Règlement confère également à la ministre le pouvoir d’interdire l’accès aux RNF.

Les activités ne sont autorisées dans la RNF que si un avis a été affiché à l’entrée ou aux limites de la RNF ou a été publié dans les journaux locaux. Toutes les activités dans la RNF sont interdites, sauf si un avis publié les autorisant a été affiché ou publié. Toutefois, outre ces avis, la ministre de l’Environnement et du Changement climatique peut délivrer des permis autorisant certaines activités.

6.1  Accès interdit

En vertu du Règlement sur les réserves d’espèces sauvages, la ministre peut interdire l’accès à une RNF en émettant un avis qui sera publié dans un journal local ou affiché à l’entrée de la RNF ou à ses limites. La ministre peut émettre un tel avis si elle croit que l’accès pose un problème de santé ou de sécurité publique ou qu’il est susceptible de perturber les espèces sauvages et leur habitat.

Dans la réserve nationale de faune Alaksen, l’entrée est autorisée pendant les heures normales d’ouverture. L’accès du public est interdit en dehors des heures d’ouverture. Les activités autorisées et les activités qui nécessitent un permis sont décrites plus bas.

6.2  Activités autorisées

Pour la réserve nationale de faune Alaksen, des avis autorisant les activités suivantes seront affichés ou publiés à l’entrée de la RNF, au kiosque d’information dans le stationnement des visiteurs et à l’entrée de l’immeuble de bureaux principal. Les avis destinés aux journaux seraient publiés dans le journal communautaire local. 

Activités autorisées avec restrictions particulières :

  1. observation et interprétation des espèces sauvages limitée au refuge Reifel ;
  2. promenade et observation des espèces sauvages dans le reste de la RNF : sur les sentiers désignés seulement ;
  3. pêche : des restrictions s’appliquent à l’échelle fédérale et provinciale ; pas de plombs ni de turluttes en plomb de moins de 50 grammes ;
  4. pique-nique : zones désignées seulement ;
  5. photographie : accès aux zones d’observation à partir des sentiers désignés seulement.

Remarque : En cas de divergence entre les renseignements présentés dans ce document et l’avis, l’avis prévaudra à titre d’instrument juridique autorisant l’activité.

Des permis peuvent être délivrés pour des activités nécessaires à la mise en œuvre du présent plan de gestion et à des fins de recherche et de suivi, décrites aux sections 5.5 et 5.6. Des permis peuvent aussi être délivrés pour des activités non nécessaires à la mise en œuvre du plan, mais autrement conformes à ses buts et objectifs, comme des permis d’accès pour l’entretien des emprises de services publics et la lutte contre les espèces envahissantes. Plus particulièrement, des permis sont délivrés annuellement pour l’activité agricole dans la RNF Alaksen en tant qu’outil principal de gestion des espèces sauvages et pour la gestion de l’infrastructure de la RNF, y compris les bâtiments, les stationnements, les routes, les clôtures, les barrières, etc.

Les permis seront assortis de conditions afin de garantir que les activités autorisées seront menées de manière à éviter ou à atténuer le plus possible tout dommage potentiel à la RNF.

6.3  Autorisations

Des permis et avis autorisant une activité peuvent être émis si le ministre est d’avis que l’activité relève d’une recherche scientifique liée à la conservation des espèces sauvages ou de l’habitat, que cette activité est dans l’intérêt des espèces sauvages et de leur habitat ou contribuera à la conservation de ceux-ci, ou qu’elle est autrement conforme au but visé par la création de la RNF et au plus récent plan de gestion.

Le ministre peut aussi rattacher à des permis toute condition qu’elle estime nécessaire pour atténuer les impacts possibles de l’activité sur les espèces sauvages et leur habitat.

Toutes les demandes de permis ou autorisations doivent être effectuées par écrit à l’adresse suivante :

Environnement et Changement climatique Canada
Service canadien de la faune
5421, chemin Robertson
Delta C.-B.  
V4K 3N2
Canada

Courriel : ec.scfpacpermitscwspacpermits.ec@canada.ca

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez consulter la Politique relative à la délivrance de permis ou à l’autorisation pour la tenue d’activités interdites dans des aires protégées désignées en vertu de la Loi sur les espèces sauvages du Canada et de la Loi de 1994 sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs (décembre 2011). Cette politique d’Environnement et Changement climatique Canada est disponible sur le site Web des aires protégées à Réserves nationales de faune existantes

6.4  Exceptions

Les activités suivantes n’exigent pas de permis, ni d’autorisation :

·  les activités liées à la sécurité publique, à la santé publique ou à la sécurité nationale et qui sont autorisées en vertu d’une autre loi du Parlement ou les activités qui sont autorisées en vertu de la Loi sur la santé des animaux et de la Loi sur la protection des végétaux afin de protéger la santé des animaux ou des plantes ;

·  les activités liées à l’entretien de routine des RNF, à la mise en œuvre des plans de gestion et aux activités d’application de la loi menées par un agent ou un employé d’Environnement et Changement climatique Canada.

6.5  Autres autorisations fédérales et provinciales

Selon la nature de l’activité, d’autres autorisations et permis fédéraux ou provinciaux peuvent être nécessaires pour mener une activité dans la RNF Alaksen.

Pour de plus amples renseignements, communiquez avec le bureau régional de délivrance de permis de l’autorité fédérale ou provinciale.

7. Santé et sécurité

Pour signaler une urgence environnementale, il faut communiquer avec le Centre national des urgences environnementales à l’adresse suivante :

Gestion des urgences, Colombie-Britannique
Ministère de la Justice

Sans frais : 1-800-663-3456

Tous les efforts raisonnables seront faits pour protéger la santé et la sécurité du public, y compris en informant les visiteurs de tout risque ou danger connu ou appréhendé. De plus, le personnel d’Environnement et Changement climatique Canada prendra toutes les mesures de précaution raisonnables et nécessaires afin de protéger la santé et la sécurité de ses membres ainsi que celles de leurs collègues. Toutefois, les visiteurs (y compris les chercheurs et les entrepreneurs) doivent déployer tous les efforts raisonnables en vue de s’informer des risques et doivent être bien préparés et autonomes. Les milieux naturels comportent des dangers inhérents et les visiteurs doivent prendre les précautions appropriées pour assurer leur propre sécurité, compte tenu du fait que le personnel d’Environnement et Changement climatique Canada ne patrouille pas régulièrement dans les RNF et n’offre pas de services de sécurité aux visiteurs.

7.1. Hantavirus

Le syndrome pulmonaire à hantavirus est une infection causée par un virus véhiculé par certains rongeurs, en particulier la souris sylvestre. Bien que rare, le virus peut être transmis aux humains lorsqu’ils sont exposés à l’urine, à la salive ou aux excréments des rongeurs infectés. Les granges de la RNF Alaksen peuvent héberger des souris sylvestres, et le personnel ne devrait pas travailler dans les granges sans prendre les précautions appropriées. Si un employé doit travailler dans les granges, il incombe à la direction de s’assurer qu’il porte l’équipement de protection individuelle nécessaire pour faire face aux contacts imprévus.

7.2.  Épandage de pesticides

Les bureaux du Service canadien de la faune sont situés dans la RNF Alaksen, au Centre de recherche sur la faune du Pacifique (CRFP), et les bureaux sont ouverts de 7 h à 18 h toute l’année. Des visiteurs, des membres du public et des entrepreneurs se trouvent fréquemment dans la RNF pendant la saison agricole. ECCC a donc la responsabilité de veiller à ce que les pratiques agricoles dans la RNF soient conformes à la Directive sur la santé et la sécurité au travail du Conseil national mixte (Partie X – Pesticides). La directive est mise en œuvre au moyen d’ententes officielles avec les agriculteurs et de l’utilisation de permis et d’énoncés de travail annuels délivrés dans les réserves nationales de faune. Ces ententes officielles entre ECCC et les agriculteurs précisent les exigences auxquelles les agriculteurs doivent se conformer pour gérer adéquatement leur utilisation de pesticides à des fins de sécurité publique. À compter de 2017, les nouvelles ententes conclues entre le SCF et les agriculteurs d’Alaksen obligent les agriculteurs à mettre des affiches dans les champs où des traitements sont effectués afin d’avertir le public de ne pas toucher aux plantes traitées ou marcher dans les zones traitées. Les affiches indiquent également ce qui suit :

  1. date de traitement ;
  2. nom du pesticide utilisé ;
  3. numéro d’homologation du produit antiparasitaire ;
  4. raison de l’épandage ;
  5. numéro de téléphone pour information ;
  6. date de rentrée sécuritaire.

De plus, les agriculteurs sont tenus d’annoncer leurs plans d’utilisation des pesticides en temps réel en composant le 604‑664-9200 et en enregistrant leur message. Pendant les heures normales de travail, le représentant du ministère transmettra l’information des messages reçus aux employés et aux autres personnes sur place. En dehors des heures normales de travail, les employés doivent : (1) composer le 604‑310-9898, (2) entrer le numéro de boîte vocale 604‑664‑9200, et (3) appuyer sur « * » pendant le message d’accueil pour récupérer les messages.

L’utilisation des néonicotinoïdes et du diazinon organophosphaté est interdite sur la propriété. Les agriculteurs traitent leurs champs au moyen de pesticides conformément à leur programme de lutte intégrée. Souvent, les agriculteurs n’ont qu’une toute petite fenêtre pour appliquer les pesticides, compte tenu des conditions météorologiques et du vent qui peuvent ne pas leur permettre d’aviser le personnel longtemps à l’avance. Une étude approfondie visant à déterminer la qualité de l’air intérieur et extérieur au CRFP aura lieu en 2017.

Les incidents ou les urgences peuvent être signalés aux autorités suivantes :

  1. GRC (911)
  2. Bureau de l’application de la loi sur la faune d’Environnement et Changement climatique Canada, région du Pacifique et du Yukon (604‑664‑9100, 401, rue Burrard, Vancouver [Colombie-Britannique]  V6C 3S5)
  3. BC Ministry of Environment Conservation Officer Service (ligne sans frais 1‑877‑952-7277 pour signaler les braconniers et les pollueurs)
  4. Services d’incendie et d’urgence de la Ville de Delta 9-1-1 (urgence) 604‑946‑4411 (non urgent) ; urgences liées aux travaux d’eau 604‑946-3260 (heures normales de bureau) ou 604‑946-4141 (après les heures de bureau et les jours fériés)

8. Application de la loi

La gestion des réserves nationales de faune repose sur trois lois et les règlements qui en découlent :

Une gestion active sur le terrain et/ou l’application périodique de la loi sont nécessaires pour promouvoir la conformité et prévenir les activités interdites. En vertu de la Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs, de la Loi sur les espèces en péril et de la Loi sur les espèces sauvages du Canada, plusieurs activités sont interdites dans toutes les aires de conservation du SCF.

Les agents vérifient en continu la conformité à la Loi sur les espèces sauvages du Canada et instituent des enquêtes au besoin. L’article 3 du Règlement sur les réserves d’espèces sauvages énonce la liste des activités interdites, notamment :

Comme la RNF fait partie du territoire domanial aux fins de la Loi sur les espèces sauvages du Canada, les interdictions générales énoncées dans la Loi sur les espèces en péril (articles 32 et 33) s’appliquent à toutes les espèces qui figurent à l’annexe 1 en tant qu’espèce disparue du pays, espèce en voie de disparition ou espèce menacée. Il est interdit de tuer un individu de ces espèces, de lui nuire, de le harceler, de le capturer et de le prendre, et son lieu de résidence ne peut pas être endommagé ni détruit. Si l’habitat essentiel d’une espèce figurant sur la liste est désigné dans la RNF, une description de cet habitat doit être publiée dans la Gazette du Canada, à la suite de quoi l’article 58 de la LEP, qui interdit la destruction de l’habitat essentiel, s’applique. Les agents d’application de la loi sur la faune voient également à faire respecter la LEP.

L’éducation et la sensibilisation du public sont essentielles pour promouvoir la conformité. Des mesures préventives, comme une utilisation stratégique des panneaux d’information et des activités et événements destinés à informer le public, auxquelles s’ajoute une présence sur le terrain, seront utilisées pour obtenir une réelle conformité.

9. Mise en œuvre du plan

Le plan de gestion sera mis en œuvre sur une période de 10 ans. Des plans de travail annuels seront établis selon les priorités et les budgets. Les détails de la mise en œuvre du plan de gestion seront élaborés au cours de processus annuel de planification d’Environnement et Changement climatique Canada, et la mise en œuvre se fera en fonction des ressources humaines et financières disponibles. Une approche de gestion adaptative sera favorisée pour la mise en œuvre du plan de gestion. La mise en œuvre du plan sera évaluée cinq ans après sa publication, sur la base des mesures énumérées au tableau 4.

Tableau 7. Échéancier de la stratégie de mise en œuvre pour la réserve nationale de faune Alaksen
Activité 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
Remise en état et gestion des principaux habitats, conformément aux buts énoncés ci-dessus X X X X X X X X
Suivi des populations d’oiseaux, de mammifères, de reptiles et d’amphibiens sur la propriété X Sans objet Sans objet Sans objet X X X X
Amélioration des clôtures pour les champs avec du bétail en collaboration avec les agriculteurs X Sans objet X Sans objet X Sans objet X Sans objet
Suivi des espèces envahissantes et lutte contre ces espèces X X X X X X X X
Suivi de la concentration de pesticides dans l’eau des marécages et des fossés X Sans objet Sans objet X Sans objet Sans objet X Sans objet
Entretien continu et installation de panneaux d’information
Enlèvement des panneaux obsolètes, endommagés ou inutiles
X Sans objet X Sans objet X Sans objet X Sans objet
Coordination des activités de gestion avec des intervenants locaux de la conservation, y compris des ONG et des résidents X X X X X X X X

9.1  Mandats et autorités de gestion

Le SCF d’ECCC (région du Pacifique) est chargé de la gestion du site de la RNF Alaksen.

Canards Illimités Canada est responsable de la construction et de l’entretien des installations de régulation des eaux (digues et fossés).

La British Columbia Waterfowl Society (BCWS) est responsable de l’exploitation du refuge d’oiseaux migrateurs George C. Reifel.

9.2  Évaluation du plan de gestion

L’évaluation consistera en un examen des données obtenues dans le cadre des activités de suivi, des relevés et des projets de recherche. Le suivi, les relevés et les projets de recherche menés dans la RNF Alaksen seront effectués en fonction des ressources financières et humaines disponibles. Les données recueillies feront l’objet d’un examen annuel et serviront à orienter la gestion future de la RNF. De plus, ces données serviront à évaluer la contribution fédérale à la réalisation des mandats du SCF d’ECCC pour lesquels l’aire protégée a été créée.

Le présent plan de gestion sera revu cinq ans après avoir été officiellement approuvé par le SCF d’ECCC et tous les dix ans par la suite. Des renseignements supplémentaires peuvent être joints au présent document, au besoin, pour faciliter la gestion du site et la prise de décision.

10. Collaborateurs

Pour atteindre les buts et les objectifs de gestion d’une RNF, une étroite collaboration entre les divers organismes de ressources, les agriculteurs locataires, les propriétaires fonciers adjacents, les Premières Nations et les groupes communautaires est nécessaire. Le plan de gestion de la RNF offre l’occasion d’intégrer les principes d’intendance des terres pour fournir un habitat faunique au moyen de l’agriculture durable.

La collaboration avec des agences et des organismes régionaux et sectoriels sera privilégiée pour contribuer à la protection et à la conservation des espèces sauvages et de leur habitat dans la RNF. De nombreux programmes et projets décrits concernant la RNF s’appuient sur des ententes de coopération entre le Service canadien de la faune et les intervenants du delta du fleuve Fraser. Ces ententes comprennent des accords formels et informels qui sont à la source de nombreux programmes dans la RNF.

British Columbia Waterfowl Society (BCWS)

Le SCF et la BCWS collaborent à la création d’une aire protégée contiguë dans le delta pour la conservation de la sauvagine et d’autres espèces sauvages, ainsi que de leur habitat. Le refuge, exploité par la BCWS, offre un programme d’interprétation public exploité dans le cadre d’un bail renouvelé de 30 ans, d’août 1995 à 2025, entre ECCC et la BCWS. La collaboration continue avec la BCWS et la communication entre le ROM et la RNF au sujet des activités, des enjeux et des pratiques de gestion favorisent une gestion uniforme.

Canards Illimités Canada (CIC)

Le SCF et CIC collaborent depuis longtemps à la RNF Alaksen. Les ententes de gestion des ouvrages de régulation des eaux de la RNF et du ROM établies entre CIC et le SCF ont été signées pour la première fois en 1986. Ce mandat a été renouvelé en 1996 pour une période de 30 ans. Dans le cadre de l’entente, CIC s’engage à maintenir les structures de régulation des eaux installées pour permettre une gestion efficace de l’eau dans la RNF. Les activités d’entretien sont menées avec un permis.

Autres collaborateurs

Plusieurs organismes ont manifesté leur intérêt à poursuivre leur collaboration avec le SCF et la RNF. Parmi eux, mentionnons le Nature Trust of B.C., la Première nation Tsawwassen et le Delta Farmland and Wildlife Trust. Les ententes de coopération et les collaborations en vue d’améliorer la gestion continueront d’être explorées à mesure que des occasions se présenteront.

11. Ouvrages cités

Andrusiak, L.A. et K.M. Cheng. 1997. Breeding Biology of the Barn Owl (Tyto alba) In the Lower Mainland of British Columbia. Biology and Conservation of Owls of the Northern Hemisphere. Second International Symposium. February 5-9, 1997. Winnipeg, Manitoba, Canada.

Astley, C. 2010. How does Himalayan blackberry (Rubus armeniacus) impact breeding bird diversity? A case study of the lower mainland of British Columbia. Mémoire de maîtrise, Royal Roads University, Canada. 56 p.

Butler, R.W. et R.W. Campbell. 1987. The birds of the Fraser River delta: populations, ecology and international significance. Environment Canada. Canadian Wildlife Service. Occasional Paper Number 65.

North, M.E.A. et J.M. Teversham. 1984. The vegetation of the floodplains of the Lower Fraser, Serpentine and Nicomekl Rivers, 1859 to 1890. Syesis : 17: 47-66.

Polster, D. 2004. Restoration Encyclopedia : Invasive Species in Ecological Restoration 16th Int’l. Conference, Society for Ecological Restoration, August 24-26, 2004, Victoria, Canada.

Richmond Chamber of Commerce. 2014. The Economic Importance of the Lower Fraser River. July 2014.

Sandiford, P., P. Krannitz et S. Parken. 1999. Passerine Habitat Selection : A Study of Himalayan Blackberry (Rubus discolor) and Canopy Trees in hedgerows. Rapport provisoire. Rapport inédit.

Smith, D.W., K. Moore, K. Fry, D. Buffett, J. Komaromi et M. Porter. 2000. Winter Waterfowl Use of Westham Island : 1995-1997. Rapport inédit. Service canadien de la faune, région du Pacifique et du Yukon, Colombie‑Britannique.

Ward, P., K. Moore et R. Kistritz. 1992. Wetlands of the Fraser Lowland, 1989 : An Inventory. Technical Report Series. No. 146. Canadian Wildlife Service, Pacific and Yukon Region, B.C.

Williams, G.L. 2009. Review of Spartina Ecology. G.L. Williams & Associates Ltd. Draft Report for Ducks Unlimited Canada, Surrey, B.C. Rapport inédit.

12. Annexes

Annexe 1. Champs et structures de régulation des eaux de la RNF Alaksen

Voir description longue ci-dessous
Figure A1: Champs agricoles et principales structures de régulation des eaux de la Réserve nationale de faune Alaksen (2020)
Description longue

Vue aérienne de la réserve nationale de faune Alaksen (RNF), du refuge d’oiseaux migrateurs George C. Reifel (ROM) et du refuge du BCWS. Les limites de chacune de ces aires apparaissent sur l’image. La figure indique les principales structures de contrôle des eaux. L’échelle de la carte est en mètres.

Tableau A1. Inventaire et état des structures de régulation des eaux de la RNF Alaksen
Identifiant du ponceau Longeur (m) Diamètre (mm) Matériel État Structure de contrôle Responsabilité
1 10.0 Tubulure 600, doublure 450 Tuyau d’acier ondulé, réinsertion de Weholite Adéquat Oui CIC/SCF
2 13.1 Tubulure 750, doublure 600 Tuyau d’acier ondulé, réinsertion de Weholite Bon Oui CIC/SCF
3 11.0 Tubulure 800, doublure 533 Tuyau d’acier ondulé, réinsertion de Weholite Bon Oui CIC/SCF
4 9.4 Tubulure 900, doublure 534 Tuyau d’acier ondulé, réinsertion de Weholite Non évalué Oui CIC/SCF
5 14.0 750 Tuyau d’acier ondulé Adéquat Non CIC/SCF
6 20.3 750 Béton Bon Non CIC/SCF
7 20.0 900 Tuyau d’acier ondulé Bon Oui CIC/SCF
8 12.0 450 (estimation) Tuyau d’acier ondulé Non évalué Non CIC/SCF
9 10.0 600 (estimation) Sans objet Submergé Non CIC/SCF
10 20.0 600 (estimation) Assume Tuyau d’acier ondulé, réinsertion de plastique (estimation) Bon/adéquat Non Delta
11 19.0 Tubulure 600, doublure 450 Tuyau d’acier ondulé, réinsertion de Weholite Adéquat Oui CIC/SCF
12 6.4 600 Beton Adéquat Non CIC/SCF
13 6.1 600 Tuyau d’acier ondulé Adéquat Non CIC/SCF
14 12 (estimation) 600 (estimation) Sans objet Submergé Non CIC/SCF
15 11.7 600 Béton Bon Non CIC/SCF
16 Sans objet 600 (estimation) Béton Adéquat/déficient Non CIC/SCF
17 16.0 450 Tuyau d’acier ondulé Déficient Oui CIC/SCF
18 6.1 600 Tuyau d’acier ondulé Adéquat Oui CIC/SCF
19 8.2 450 Tuyau d’acier ondulé Adéquat Oui CIC/SCF
20 8.0 450 Plastique Weholite Non évalué Oui CIC/SCF
21 12.0 Tubulure 600, doublure 450 Tuyau d’acier ondulé, réinsertion de Wholite Adéquat Oui CIC/SCF
22 5.9 Sans objet Sans objet Submergé Non CIC/SCF
23 27.4 450 Tuyau d’acier ondulé Adéquat Oui CIC/SCF
24 8.3 450 Plastique Weholite Adéquat Oui CIC/SCF
25 8.7 600 Béton Bon Non CIC/SCF
26 5.6 600 Béton Bon Non CIC/SCF
27 16 (estimation) 300 (estimation) Béton Adéquat Non CIC/SCF
28 6.0 600 Tuyau d’acier ondulé Adéquat Non CIC/SCF
29 12.1 600 (estimation) Tuyau d’acier ondulé Adéquat Non CIC/SCF
30 12.5 600 Tuyau d’acier ondulé Adéquat/déficient Oui CIC/SCF
31 18.0 450 Tuyau d’acier ondulé Adéquat Oui CIC/SCF
32 5.4 Tubulure 600, doublure 450 Tuyau d’acier ondulé, réinsertion de Weholite Bon Oui CIC/SCF
33 18.8 Tubulure 600, doublure 450 Tuyau d’acier ondulé, réinsertion de Weholite Bon Oui CIC/SCF
34 15.2 300 Tuyau d’acier ondulé Adéquat/déficient Non CIC/SCF
35 Sans objet Sans objet Sans objet Non évalué Non CIC/SCF
36 12.3 450 Tuyau d’acier ondulé Déficient Non CIC/SCF
37 12.0 300 Tuyau d’acier ondulé Déficient Oui CIC/SCF
38 3.9 Sans objet Sans objet Non évalué Non CIC/SCF
39 7.6 450 (estimation) Béton Bon/Adéquat Non CIC/SCF
40 5.9 600 Tuyau d’acier ondulé Non évalué Non CIC/SCF
41 Sans objet Sans objet Sans objet Non évalué Non CIC/SCF
42 8.0 450 Tuyau d’acier ondulé Bon/adéquat Oui CIC/SCF
43 12.4 Tubulure 600, doublure 450 Tuyau d’acier ondulé, réinsertion de Weholite Bon/adéquat Oui CIC/SCF
44 5.7 300 Béton (estimation) Non évalué Non CIC/SCF
45 14.2 Tubulure 900, doublure 750 Tuyau d’acier ondulé, réinsertion de Weholite Bon/adéquat Oui CIC/SCF
46 10.0 450 Plastique Weholite Non évalué Oui CIC/SCF
47 10.0 450 Plastique Weholite Non évalué Oui CIC/SCF
48 9.0 450 Plastique Weholite Non évalué Oui CIC/SCF

Note : Données adapté de Klohn, Crippen et Berger (2016).

Tableau A2. Agriculture et Agroalimentaire Canada – Aperçu de la méthodologie de classification servant à déterminer le potentiel des terres de la réserve nationale de faune Alaksen pour l’agriculture
Classes Champs RNF Description
1 1, 2, 14, 17, 18, 19 E Les sols de cette classe ne comportent aucune limitation importante à la production agricole.
2 1, 2, 3, 5, 6 E, 14, 15, 17, 18, 19 E Les sols de cette classe présentent des limitations modérées qui restreignent la diversité des cultures ou nécessitent des pratiques de conservation modérées.
3 4, 5, 6 E, 6 O, 8, 14, 19 E, 19 O Les sols de cette classe présentent des limitations assez sérieuses qui restreignent la gamme des cultures ou nécessitent des pratiques de conservation spéciales.
4 5, 6 O, 8, 9, 19 O Les sols de cette classe présentent de graves limitations qui restreignent la gamme des cultures ou nécessitent des pratiques de conservation spéciales.
5 7, 19 O Les sols de cette classe présentent des limitations très sérieuses qui les restreignent à la production de plantes fourragères vivaces, mais peuvent être améliorés.
6 Sans objet Les sols de cette classe sont uniquement aptes à la culture des plantes fourragères vivaces et ne présentent aucune possibilité d’y réaliser des travaux d’amélioration.
7 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 Les sols de cette classe n’offrent aucune possibilité pour la culture ni pour le pâturage permanent.
0 Sans objet Sols organiques (non classés dans les classes de potentiel).

Annexe 2 Espèces animales et végétales à la RNF Alaksen

Tableau A3. Espèeces animales et végétales présente à la RNF Alaksen
Nom commun Genre, espèce Indigène ou introduite En péril
Campagnol de Townsend Microtus townsendii Indigène Non
Musaraigne errante Sorex vagrans Indigène Non
Castor Castor canadensis Indigène Non
Rat musqué Ondatra zibethicus Indigène Non
Coyote Canis latrans Indigène Non
Vison Neovison vison Indigène Non
Loutre de rivière Lontra canadensis Indigène Non
Raton laveur Procyon lotor Indigène Non
Écureuil de Douglas Tamiasciurus douglasii Indigène Non
Écureuil gris Sciurus griseus Indigène Non
Écureuil gris de l’Est Scirirus carolinensis Introduite Non
Rat noir Rattus rattus Introduite Non
Rat surmulot Rattus norvegicus Introduite Non
Souris sylvestre Peromyscus maniculatus Indigène Non
Souris sauteuse du Pacifique Zapus trinotatus Indigène Non
Petite chauve-souris brune Myotis lucifugus Indigène Oui
Grande chauve-souris brune Eptesicus fuscus Indigène Non
Chauve-souris de Yuma Myotis yumanensis Indigène Non
Tableau A4. Espèces de reptiles, d’amphibiens et de poissons vivant dans la RNF Alaksen
Nom commun Genre, espèce Indigène ou introduite En péril Statut
Grenouille verte Lithobates clamitans Introduite Non Aucun statut
Ouaouaron Rana catesbeiana Introduite Non Aucun statut
Tortue à oreilles rouges Trachemys scripta elegans Introduite Non Aucun statut
Tortue peinte de l’Ouest Chrysemys picta bellii Indigène OUI Annexe 1, préoccupante
Couleuvre rayée Thamnophis sirtalis > Indigène Non Aucun statut
Couleuvre du Nord-Ouest Thamnophis ordinoides Indigène Non Aucun statut
Épinoche à trois épines Gasterosteus aculeatus Indigène Non Aucun statut
Carpe commune Cyprinus carpio Introduite Non Aucun statut
Crapet-soleil Lepomis gibbosus Introduite Non Aucun statut
Chabot piquant Cottus asper Indigène Non Aucun statut
Barbotte Ameiurus nebulosus Introduite Non Aucun statut
Méné laiton Hybognathus hankinsoni (en Anglais seulement) Indigène Oui Liste bleue de la province
Tableau A5. Espèces végétales connues dans la RNF Alaksen
Nom commun Genre, espèce Indigène ou introduite En péril
Barbarée à fruits dressés Barbarea orthoceras Indigène Non
Sagittaire à larges feuilles Sagittaria latifolia Indigène Non
Cerisier amer Prunus emarginata Indigène Non
Peuplier de l’Ouest Populus trichocarpa Indigène Non
Luzerne lupuline Medicago lupulina Introduite Non
Chèvrefeuille involucré Lonicera involucrata Indigène Non
Fougère-aigle Pteridium aquilinum Indigène Non
Plantain majeur Plantago major Introduite Non
Chardon vulgaire Cirsium vulgare Introduite Non
Chardon des champs Cirsium arvense Introduite Non
Nerprun cascara Rhamnus purshiana Indigène Non
Gaillet gratteron Galium aparine Introduite Non
Pissenlit officinal Taraxacum officinale Introduite Non
Aubépine monogyne Crataegus monogyna Indigène Non
Prêle des champs Equisetum arvense Introduite Non
Jonc épars Juncus effusus Indigène Non
Symphorine blanche Symphoricarpos albus Indigène Non
Millepertuis commun Hypericum perforatum Introduite Non
Berce laineuse Heracleum lanatum Indigène Non
Renoncule rampante Ranunculus repens Introduite Non
Gnaphale des vases Gnaphalium uliginosum Introduite Non
Patience crépue Rumex crispus Introduite Non
Lycope d’Amérique Lycopus americanus Indigène Non
Blechnum en épi Blechnum spicant Indigène Non
Cicutaire pourpre Cicuta douglasii Indigène Non
Douglas de Menzies Pseudotsuga menziesii Indigène Non
Houx commun Ilex aquifolium Introduite Non
Lierre commun Hedera helix Introduite Non
Morelle douce-amère Solanum dulcamara Introduite Non
Ronce laciniée Rubus laciniatus Introduite Non
Épilobe à feuilles étroites Epilobium angustifolium Indigène Non
Tellime à grandes fleurs Tellima grandiflora Indigène Non
Porcelle enracinée Hypochaeris radicata Introduite Non
Sidalcée de Henderson Sidalcea hendersonii Indigène Non
Géranium de Robert Geranium robertianum Indigène Non
Ronce discolore Rubus armeniacus Introduite Non
Athyrie fougère-femelle Athyrium filix-Femina Indigène Non
Renouée persicaire Polygonum persicaria Introduite Non
Chénopode blanc Chenopodium album Introduite Non
Benoîte à grandes feuilles Geum macrophyllum Indigène Non
Pin tordu latifolié Pinus contorta var. latifolia Indigène Non
Liseron des champs Convolvulus arvensis Introduite Non
Plantain lancéolé Plantago lanceolata Introduite Non
Bident penché Bidens cernua (en Anglais seulement) Indigène Non
Rosier de Nootka Rosa nutkana Indigène Non
Chênes Quercus spp. Indigène Non
Frêne d’Orégon Fraxinus latifolia Indigène Non
Marguerite blanche Leucanthemum vulgare Introduite Non
Pommier du Pacifique Malus fusca Indigène Non
Cornouiller de Nuttall Cornus nuttallii Indigène Non
Physocarpe à boules Physocarpus capitatus Indigène Non
Bouleau à papier Betula papyrifera Indigène Non
Immortelle blanche Anaphalis margaritacea Indigène Non
Laiteron des champs Sonchus arvensis Introduite Non
Matricaire odorante Matricaria matricarioides Introduite Non
Épilobe cilié Epilobium ciliatum Indigène Non
Salicaire commune Lythrum salicaria Introduite Non
Aulne rouge Alnus rubra Indigène Non
Sureau à grappes Sambucus racemosa Indigène Non
Cornouiller hart-rouge Cornus stolonifera Indigène Non
Amarante à racine rouge Amaranthus retroflexus Introduite Non
Alpiste roseau Phalaris arundinacea Sans objet Sans objet
Ronce remarquable Rubus spectabilis Indigène Non
Genêt à balais Cytisus scoparius Introduite Non
Petite oseille Rumex acetosella Introduite Non
Bourse-à-pasteur Capsella Bursa-pastoris Introduite Non
Aulne de Sitka Alnus crispa ssp. sinuata Indigène Non
Sorbier de Sitka Sorbus sitchensis Indigène Non
Lysichiton d’Amérique Lysichiton americanus Indigène Non
Laiteron rude Sonchus asper Introduite Non
Grande ortie Urtica dioica Introduite Non
Cerisier des oiseaux Prunus avium Introduite Non
Myrique baumier Myrica gale Indigène Non
Polystic à épées Polystichum munitum Indigène Non
Ronce à petites fleurs Rubus parviflorus Indigène Non
Ronce à grands pétales Rubus ursinus Indigène Non
Vesces Vicia spp. Introduite Non
Laitue des murailles Lactuca muralis Introduite Non
Nymphéa odorant Nymphaea odorata Introduite Non
Thuya géant Thuja plicata Indigène Non
Trèfle blanc Trifolium repens Introduite Non
Platanthère dilatée Platanthera dilatata (en Anglais seulement) Indigène Non
Mélilot blanc Melilotus albus Introduite Non
Asperge Asparagus officinalis Introduite Non
Saules Salix spp. Indigène Non
Achillée millefeuille Achillea millefolium Indigène Non
Lamier jaune Lamiastrum galeobdolon Introduite Non
Iris faux-acore Iris pseudoacorus Introduite Non
Tableau A6. Oiseaux observés durant l’hiver dans la RNF Alaksen (2011 à 2017) et liste actuelle des espèces indiquées dans la LEP
Nom commun Genre, espèce Statut selon le COSEPAC Annexe Statut selon la LEP
Butor d’Amérique Botaurus lentiginosus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Foulque d’Amérique Fulica americana Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Pipit d’Amérique Anthus rubescens Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Canard d’Amérique Mareca americana Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Pygargue à tête blanche Haliaeetus leucocephalus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Effraie des clochers Tyto alba Menacée Annexe 1 Préoccupante
Hirondelle rustique Hirundo rustica Menacée Aucune annexe Aucun statut
Garrot d’Islande Bucephala islandica Préoccupante Annexe 1 Préoccupante
Pluvier argenté Pluvialis squatarola Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Bihoreau gris Nycticorax nycticorax Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Martinet sombre Cypseloides niger En voie de disparition Aucune annexe Aucun statut
Sarcelle à ailes bleues Spatula discors Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Petit Garrot Bucephala albeola Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Bernache de Hutchins Branta hutchinsii Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Bernache du Canada Branta canadensis Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Fuligule à dos blanc Aythya valisineria Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Sarcelle cannelle Spatula cyanoptera Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Garrot à œil d’or Bucephala clangula Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Plongeon huard Gavia immer Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Grand harle Mergus merganser Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Épervier de Cooper Accipiter cooperii Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Cormoran Phalacrocorax Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Cormoran à aigrettes Phalacrocorax auritus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Bécassin Limnodromus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Bécasseau variable Calidris alpina Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Canard siffleur Anas penelope Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Canard chipeau Anas strepera Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Goéland à ailes grises Larus glaucescens Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Roitelet à couronne dorée Regulus satrapa Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Garrot Bucephala Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Autour à ventre gris Accipiter poliogaster Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Grand Héron Ardea herodias Préoccupante Annexe 1 Préoccupante
Fuligule milouinan Aythya marila Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Oie rieuse Anser albifrons Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Grand Chevalier Tringa melanoleuca Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Sarcelle d’hiver Anas crecca Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Goéland argenté Larus argentatus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Harle couronné Lophodytes cucullatus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Grèbe esclavon Podiceps auritus Préoccupante Aucune annexe Aucun statut
Pluvier kildir Charadrius vociferus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Petit Fuligule Aythya affinis Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Petit Chevalier Tringa flavipes Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Bécasseau à long bec Limnodromus scolopaceus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Harelde kakawi Clangula hyemalis Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Canard colvert Anas platyrhynchos Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Troglodyte des marais Cistothorus palustris Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Faucon émerillon Falco columbarius Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Goéland cendré Larus canus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Cygne tuberculé Cygnus olor Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Pic flambloyant Colaptes auratus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Autour des palombes Accipiter gentilis Espèce menacée Annexe 1 Espèce menacée
Busard Saint‑Martin Circus cyaneus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Canard pilet Anas acuta Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Petite Nyctale Aegolius acadicus Espèce menacée Oui Espèce menacée
Canard souchet Anas clypeata Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Pie-grièche grise Lanius excubitor Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Corneille d’Alaska Corvus caurinus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Orioles Icterus spp. Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Plongeon du Pacifique Gavia pacifica Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Cormoran pélagique Phalacrocorax pelagicus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Faucon pèlerin Falco peregrinus Préoccupante Annexe 1 Préoccupante
Grèbe à bec bigarré Podilymbus podiceps Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Grand Pic Dryocopus pileatus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Harle huppé Mergus serrator Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Grèbe jougris Podiceps grisegena Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Buse à queue rousse Buteo jamaicensis Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Plongeon catmarin Gavia stellata Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Goéland à bec cerclé Larus delawarensis Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Fuligule à collier Aythya collaris Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Faisan de Colchide Phasianus colchicus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Buse pattue Buteo lagopus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Érismature rousse Oxyura jamaicensis Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Grue du Canada Antigone canadensis Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Épervier brun Accipiter striatus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Hibou des marais Asio flammeus Préoccupante Annexe 1 Préoccupante
Bécassin roux Limnodromus griseus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Oie des neiges Chen caerulescens Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Puffin fuligineux Ardenna grisea Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Marouette de Caroline Porzana carolina Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Chevalier grivelé Actitis macularius Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Goéland de Thayer Larus thayeri Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Hirondelle bicolore Tachycineta bicolor Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Cygne trompette Cygnus buccinator Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Hirondelle à face blanche Tachycineta thalassina Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Grèbe élégant Aechmophorus occidentalis Préoccupante Annexe 1 Préoccupante
Sturnelle de l’Ouest Sturnella neglecta Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Bécasseau d’Alaska Calidris mauri Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Courlis corlieu Numenius phaeopus Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Bécassine de Wilson Gallinago delicata Non en péril Aucune annexe Aucun statut
Canard branchu Aix sponsa Non en péril Aucune annexe Aucun statut

Annexe 3. Évaluation des occurrences des espèces inscrites à l’annexe 1 ou 3 de la Loi sur les espèces en péril qui se trouvent ou sont susceptibles de se trouver dans la RNF Alaksen

Évaluation des occurrences des espèces inscrites à l’annexe 1 ou 3 de la Loi sur les espèces en péril qui se trouvent ou sont susceptibles de se trouver dans la RNF Alaksen
Statut Espèces Statut Programme de rétablissement/plan de gestion Programme de rétablissement Plan de gestion Plan de action Liens
Espèces en voie de disparition Petite chauve-souris brune

Myotis lucifugus

LEP :

1 - En voie de disparition (2014)

COSEPAC : En voie de disparition (2013)

Liste C.-B. : Jaune

Classement provincial : S4 (2015)

Programme de rétablissement, Environnement et Changement climatique Canada (2015) Sans objet Sans objet Sans objet Profil d’espèce – Petite chauve-souris brune

Programme de rétablissement d’ECCC

Énoncé de réaction – Petite chauve-souris brune

Espèces en voie de disparition Tortue peinte : population de la côte du Pacifique

Chrysemys picta

LEP :

1 - En voie de disparition (2007)

COSEPAC : Menacée (2016)

Liste C.-B. : Rouge

Classement provincial : S1S2 (2018)

Programme de rétablissement, Environnement et Changement climatique Canada (2018)

Programme de rétablissement, ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique (2016)

ECCC, 2018

C.-B., 2016

Sans objet Sans objet Profil d’espèce – Tortue peinte de l’Ouest, population de la côte du Pacifique

Énoncé de réaction – Tortue peinte

Programme de rétablissement d’ECCC

Programme de rétablissement de la C.-B.

Espèces en voie de disparition Méné laiton

Hybognathus hankinsoni

LEP :

Aucune annexe

COSEPAC : Non inscrite

Liste C.-B. : Aucun statut

Classement provincial : S4 (2011)

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet
Espèces menacées Effraie des clochers

Tyto alba

LEP :

1 - Menacée (2018)

COSEPAC : Menacée (2010)

Liste C.-B. : Rouge

Classement provincial : S2 (2015)

Plan de rétablissement, ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique (2014) C.-B., 2014 Sans objet Sans objet Profil d’espèce – Effraie des clochers

Énoncé de réaction –Effraie des clochers

Espèces menacées Hirondelle rustique

Hirundo rustica

LEP :

1 - Menacée (2017)

COSEPAC : Menacée (2011)

Liste C.-B. : Bleue

Classement provincial : S3S4B (2015)

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Profil d’espèce –Hirondelle rustique

Énoncé de réaction – Hirondelle rustique

Énoncé de réaction – Hirondelle rustique

Sans objet Autour des palombes, sous-espèce laingi

Accipiter gentilis laingi

LEP :

1 - Menacée (2013)

COSEPAC : Menacée (2013)

Liste C.-B. : Rouge

Classement provincial : S2 (2010)

Programme de rétablissement, Environnement et Changement climatique Canada (2017)

Programme de rétablissement, ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique (2008)

Plan de gestion, ministère des Forêts, des Terres et de l’Exploitation des ressources naturelles de la Colombie-Britannique (2013)

ECCC, 2017

C.-B., 2008

C.-B., 2013 APC, 2016 Profil d’espèce – Autour des palombes

Énoncé de réaction – Autour des palombes

Programme de rétablissement d’ECCC

Plan d’action visant des espèces multiples (Gwaii Haanas)

Espèces menacées Petite Nyctale

Aegolius acadicus

LEP :

1 - Menacée (2007)

COSEPAC : Menacée (2017)

Liste C.-B. : Jaune

Classement provincial : S5B, S5N (2009)

Programme de rétablissement, Agence Parcs Canada (APC) (2014) APC, 2014 Sans objet Sans objet Profil d’espèce – Petite Nyctale

Énoncé de réaction – Petite Nyctale

Programme de rétablissement de l’APC

Espèces préoccupantes Martinet sombre

Cypseloides niger

LEP :

Aucune annexe, aucun statut

COSEPAC : En voie de disparition (2015)

Liste C.-B. : Bleue

Classement provincial : S2S3B (2015)

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Profil d’espèce – Martinet sombre

Énoncé de réaction – Martinet sombre

Espèces préoccupantes Grand Héron, sous-espèce fannini LEP :

1 - Préoccupante (2010)

COSEPAC : Préoccupante (2008)

Liste C.-B. : Bleue

Classement provincial : S2S3B, S4N (2018)

Plan de gestion, Environnement et Changement climatique Canada (2017) Sans objet ECCC, 2017 Sans objet Profil d’espèce – Grand Héron

Plan de gestion d’ECCC

Énoncé de réaction – Grand Héron

Espèces préoccupantes Faucon pèlerin des sous‑espèces anatum/tundrius

Falco peregrinus anatum

LEP :

1 - Préoccupante (2012)

COSEPAC : Non en péril (2017)

Liste C.-B. : Rouge

Classement provincial : S2 (2011)

Plan de gestion, Environnement et Changement climatique Canada (2017) Sans objet ECCC, 2017 Sans objet Profil d’espèce – Faucon pèlerin

Plan de gestion d’ECCC

Énoncé de réaction – Faucon pèlerin

Espèces préoccupantes Faucon pèlerin de la sous‑espèce pealei

Falco peregrinus pealei

LEP :

1 - Préoccupante (2003)

COSEPAC : Préoccupante (2017)

Liste C.-B. : Bleu

Classement provincial : S3 (2010)

Sans objet Sans objet Sans objet APC, 2016, 2018 Profil d’espèce – Faucon pèlerin

Énoncé de réaction – Faucon pèlerin

Plan d’action visant des espèces multiples (Gwaii Haanas)

Plan d’action visant des espèces multiples (Îles‑Gulf)

Espèces préoccupantes Grèbe esclavon

Podiceps auritus

LEP :

1 - Préoccupante (2017)

COSEPAC : Préoccupante (2009)

Liste C.-B. : Jaune

Classement provincial : S4B, SNRN (2015)

Sans objet Sans objet Sans objet APC, 2018 Profil d’espèce – Grèbe esclavon

Énoncé de réaction – Grèbe esclavon

Plan d’action visant des espèces multiples (Îles‑Gulf)

Espèces préoccupantes Hibou des marais

Asio flammeus

LEP :

1 - Préoccupante (2012)

COSEPAC : Préoccupante (2008)

Liste C.-B. : Bleue

Classement provincial : S3B, S2N (2015)

Plan de gestion, Environnement et Changement climatique Canada (2018) Sans objet ECCC, 2018 Sans objet Profil d’espèce – Hibou des marais

Plan de gestion d’ECCC

Énoncé de réaction – Hibou des marais

Espèces préoccupantes Garrot d’Islande (Bucephala islandica) LEP :

1 - Préoccupante (2003)

COSEPAC : Préoccupante (2011)

Liste C.-B. : Jaune

Classement provincial : S4S5 (2015)

Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet Profil d’espèce – Garrot d’Islande
Espèces préoccupantes Grèbe élégant

Aechmophorus occidentalis

LEP :

1 - Préoccupante (2017)

COSEPAC : Préoccupante (2014)

Liste C.-B. : Rouge

Classement provincial : S1B, S2N (2015)

Sans objet Sans objet Sans objet APC, 2018 Profil d’espèce – Grèbe élégant

Énoncé de réaction – Grèbe élégant

Plan d’action visant des espèces multiples (Îles‑Gulf)

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