Plan de gestion de la réserve nationale de faune de Bradwell : chapitre 1
1 Description de l’aire protégée
La réserve nationale de faune de Bradwell (RNF) constitue un habitat faunique essentiel et offre des attributs uniques de conservation de la faune qui comprennent :
- plus de 100 espèces d’oiseaux (y compris le Fuligule à tête rouge et le Fuligule à dos blanc) qui utilisent la RNF comme habitat de repos, de nidification, d’élevage de la couvée ou de mue;
- l’accès à l’eau du réseau d’alimentation en eau du sud-est de Saskatoon pour remplir les bassins des terres humides pendant les périodes de sécheresse;
- un réseau de fossés et d’ouvrages de régulation d’eau construit et exploité par Canards Illimités Canada (CIC) qui permet la manipulation distincte des cinq bassins des terres humides dans la RNF (figure 1);
- l’emplacement de la RNF dans le projet Baldwin plus vaste de CIC, qui comprend des servitudes de conservation et d’autres projets d’ingénierie des milieux humides sur les terres privées avoisinantes (figure 2). Cette juxtaposition sert de tampon aux effets de lisières sur la petite propriété de la RNF;
- à proximité (48 km) du personnel de CIC et d’Environnement Canada à Saskatoon (Saskatchewan) qui permet la surveillance et la régulation fréquentes des niveaux d’eau afin de réaliser les objectifs de conservation.
La RNF de Bradwell et le projet avoisinant de Baldwin de CIC diffèrent du paysage plus vaste, car les terres humides gérées attirent un plus grand nombre et une plus grande variété d’oiseaux aquatiques. Le réseau de milieux humides a également empêché l’aménagement de nombreuses emprises routières à proximité, conservant ainsi un caractère relativement plus intact que le réseau typique de terres cultivées séparées par des routes de gravier droites tous les 1,6 km E.-O. ou 3,2 km N.-S. La fréquence de la surveillance et de la régulation des niveaux d’eau par le personnel de CIC est également un excellent exemple du partenariat public-privé entre Environnement Canada et CIC qui se maintient depuis plus de 45 ans. La RNF de Bradwell a également servi de site d’essai pour une variété de mélanges de semences de couvert de nidification. Les connaissances acquises lors de la restauration du couvert de nidification ont été appliquées à plusieurs sites avoisinants pendant des décennies par la suite.
Depuis la création du site en 1968 (tableau 1) et sa désignation officielle comme réserve nationale de faune aux termes du Règlement sur les réserves d’espèces sauvages en 1978, un certain nombre de nouvelles modifications législatives et stratégiques ont influé sur la gestion du site. La sauvagine était et constitue le principal groupe d’espèces sauvages préoccupantes présentes, définie en tant que ressource faunique récoltable prioritaire, mais d’autres groupes d’oiseaux migrateurs, d’espèces en péril et d’habitats rares ou uniques sont venus s’ajouter aux critères de sélection des RNF et en même temps influencer leur gestion.
Désignation de l’aire protégée | Réserve nationale de faune |
Province ou territoire | Saskatchewan |
Latitude et longitude | 51° 54' N. 106° 15' O. |
Superficie | 123 ha |
Critères de sélection de l’aire protégée | Historiques : La réserve offre des terres humides relativement peu perturbées et un habitat en milieu sec pour les oiseaux migrateurs dans une région de culture intensive. Critère : 1(a) Oiseaux migrateurs : La réserve abrite un groupe d’espèces concentrées pendant la saison de reproduction. |
Système de classification des aires protégées | Catégorie A : Conservation des espèces ou de l’habitat essentiel Valeur de conservation : Élevée But de la gestion : Conservation de l’habitat des espèces |
Classification de l’Union internationale pour la conservation de la nature | IV |
Numéro de décret en conseil | DORS/78-408 |
Numéro du Répertoire des biens immobiliers fédéraux (RBIF) | 14211 |
Publication dans la Gazette du Canada | 1978 |
Autres désignations | Aucune |
Importance faunistique et floristique | Oiseaux aquatiques, en particulier la sauvagine |
Espèces envahissantes | Hautes terres : chardon des champs (Cirsium arvense), laiteron des champs (Sonchus arvensis), mélilot (Melilotus spp.), armoise absinthe (Artemisia absinthium), brome inerme (Bromus inermis), pâturin des prés (Poa pratensis), chiendent (Elymus repens), alpiste roseau (Phalaris arundinacea) et roseau commun (Phragmites australis). |
Espèces en péril | 7 |
Organisme de gestion | Service canadien de la faune; collaboration avec Canards Illimités Canada |
Accès public et utilisation publique | Aucune installation sur le site. Chasse (à pied seulement) et observation de la faune (à pied seulement) permises si avis affiché. |
1.1 Contexte régional
La réserve nationale de faune de Bradwell est une parcelle rectangulaire de 123 ha située dans l’écorégion des prairies mixtes humides de l’écozone des Prairies du Canada, à environ 48 km au sud-est de Saskatoon (Saskatchewan) (figure 1). Le climat de la région est frais et subhumide, avec plus de précipitations sous forme de pluie pendant l’été, et relativement peu sous forme de neige pendant l’hiver, froid. Les normales climatologiques pour Saskatoon, ville située à proximité, donnent des précipitations annuelles moyennes d’environ 350 mm, et des températures allant d’un maximum moyen en juillet de +25 ºC à un minimum moyen en janvier de -22 ºC (Environnement Canada, 2011a).
Le paysage qui entoure immédiatement et inclut la RNF de Bradwell est une plaine d’épandage fluvioglaciaire vallonnée, de sable et de gravier. Les terres humides naturelles sont rares dans ce type de paysage, car le sol est drainé très rapidement. Il est plus courant que les eaux souterraines abondantes et riches en minéraux se déversent dans des milieux humides de grande superficie, mais moins nombreux (Millar 1976, Stewart et Kantrud,1971). Les terrains élevés dans la RNF sont en moyenne à 532 m au-dessus du niveau de la mer, avec un relief local atteignant jusqu’à 5 m qui entraîne une diversité de la végétation en raison de l’humidité du sol. Les arbustes à racines profondes en particulier peuvent plus facilement pénétrer le sol à texture grossière et accéder aux eaux souterraines, de telle sorte que la végétation de prairie doit naturellement inclure des bosquets d’arbustes ou des peuplements d’arbres dans des dépressions très légères.
En général, dans la région, les terres ont un usage agricole et appartiennent à des propriétaires privés, ce qui cause des changements fréquents de la couverture et de l’utilisation du sol avec les fluctuations de la demande et des prix mondiaux des denrées. C’est pourquoi de nombreux processus naturels et espèces indigènes qui ont besoin de grandes étendues stables de couverture naturelle du sol (comme les feux de friches et les troupeaux de bisons en migration) sont maintenant absents de l’écosystème. La modification du paysage modifie également le drainage local et peut avoir des conséquences pour l’habitat dans la RNF. Avant la culture, la végétation des milieux secs avoisinants était constituée de prairie mixte et de prairie de fétuque (Coupland 1950, Coupland et Brayshaw, 1953). La plus grande partie de cette végétation et du sol chernozémique brun foncé sous-jacent a été labourée et consacrée à la culture au cours du dernier siècle. De nombreuses terres humides ont également été drainées ou remblayées pour augmenter la superficie cultivable (Millar 1976, Bartzen et al., 2010).
La région est maintenant fragmentée par le réseau routier qui suit des emprises nord-sud et est- ouest tous les 1,6 à 3,2 km (McKercher et Wolfe, 1978). Ce réseau peut entraver les déplacements des espèces sauvages et de l’eau, mais aussi faciliter celui des espèces exotiques envahissantes, des polluants et des prédateurs et parasites indigènes des espèces sauvages (Forman et al., 2003). Les activités agricoles des alentours sont la culture de variétés annuelles de céréales et d’oléagineux, la culture de fourrages vivaces et le pâturage du bétail. L’utilisation répandue de pesticides et d’engrais et l’érosion des terres cultivées ont nui à la qualité de l’eau et du sol de l’endroit (Donald et al. 2007, Papiernik et al., 2005).
Malgré ces changements de la couverture du sol et de l’utilisation des terres à l’échelle de la région et du paysage, les habitats des terres humides continuent d’attirer une diversité d’espèces sauvages. Huit espèces en péril et plus de 100 espèces d’oiseaux migrateurs ont été observées à la RNF de Bradwell ou à proximité.
Canards Illimités Canada (CIC) a réalisé près de 3 000 projets d’habitat en Saskatchewan, en protégeant 725,000 ha d’acres de terres humides et l’habitat connexe par des projets de remise en état et de conservation. Le projet Baldwin est une initiative menée par CIC dont fait partie la RNF de Bradwell. CIC et le Service canadien de la faune collaborent étroitement en vue de protéger et de restaurer l’habitat des oiseaux aquatiques dans la RNF de Bradwell.
1.2 Aperçu historique
Avant l’arrivée des Européens, la région était occupée par les Premières Nations de Cris des Plaines (Nahathaway), des Assiniboines (Nakota) et des Saulteaux (Anishnabe). Pendant la plus grande partie du XVIIIe et du XIXe siècle, les terres étaient surtout utilisées pour le piégeage à des fins de commerce de la fourrure et pour des activités de chasse et cueillette de subsistance. Au cours de cette période, le commerce de la fourrure a alors entraîné, directement ou indirectement, le déclin des populations de certaines espèces sauvages, comme le castor (Castor canadensis), le rat musqué (Ondatra zibethicus), le bison (Bison bison) et le wapiti (Cervus elaphus). À la fin du XIXe siècle, des pionniers ont commencé à arriver dans la région et ont fondé de nombreux villages et villes le long des voies ferrées, comme le village de Bradwell à seulement 5 km au nord de la RNF (Fung, 1999). Du début du XXe siècle jusqu’aux années 1970, la couverture naturelle du sol a connu un déclin rapide dû à l’augmentation de la production de cultures annuelles. Les terres humides des paysages de relief peu accidenté ont parfois été remblayées pendant les sécheresses ou drainées pour augmenter la superficie cultivable (Bartzen et al., 2010). C’est seulement dans les endroits où le sol était trop pierreux, salin, sableux, saturé ou pentu que les prairies et terres humides naturelles ont perduré. La quasi-totalité de ces prairies est ouverte en pâturage au bétail domestique depuis le début de la colonisation.
Les terres qui constituent la RNF de Bradwell ont été achetées de E.G. Baldwin en mai 1968 et peu après, CIC a amorcé la construction de fossés, de digues et d’ouvrages de régulation d’eau. Le gouvernement fédéral a acheté cette terre en vue d’établir la RNF de Bradwell à la demande de CIC, qui souhaitait garantir la protection des terres entourant le projet Baldwin. Une entente officielle entre le gouvernement du Canada et CIC en mars 1969 décrivait les rôles et les responsabilités des deux organismes à l’égard de l’accès à la propriété et à la responsabilité pour l’entretien, l’exploitation et la restauration de l’infrastructure.
Dans les années 1960 et 1970, CIC n’a investi que dans les ouvrages de génie hydraulique, et par conséquent, a connu des difficultés sur le plan logistique dans l’accès aux structures sur plusieurs terres privées. La création de la RNF de Bradwell en 1968 (officiellement en 1978) a résolu ce problème d’accès et a augmenté l’efficacité du projet Baldwin de CIC, car elle a assuré la protection de la structure de prise d’eau provenant du principal canal du réseau d’alimentation en eau du sud-est de Saskatoon et l’aménagement de la plupart des digues, des fossés et des barrages qui approvisionnent le projet Baldwin en eau à l’extérieur des limites de la RNF (Service canadien de la faune, 1985). Jusqu’en 1999, l’exploitation consistait à tirer l’eau de ce canal en mai de chaque année pour remplir les bassins au niveau le plus haut admis pour l’exploitation tout au long du projet Baldwin, puis à les surveiller régulièrement pour permettre le rabattement naturel. Dans les cas de sécheresse seulement, au milieu de l’été, on tirait l’eau du canal plus souvent ou on la conservait dans des étangs derrière les batardeaux pour qu’il y ait de l’eau tout au long de la période d’élevage de la couvée de sauvagine (John Trevor, communication personnelle). Un permis d’utilisation des eaux de l’Agence de la sécurité de l’approvisionnement en eau de la Saskatchewan (SWSA), au nom de CIC, permet de retirer l’eau du canal. En vertu d’une entente officielle conclue entre le gouvernement de la Saskatchewan et CIC, tous les frais de permis d’utilisation des eaux sont payés à la SWSA par le ministère de l’Environnement de la Saskatchewan.
Aujourd’hui, CIC achète ou loue le terrain et investit dans les servitudes de conservation et les améliorations des terres privées qui comprennent des terres humides et des milieux secs. Par conséquent, la plus grande partie des propriétés privées entourant la RNF de Bradwell est fonctionnellement protégée (figure 2). Depuis 2000, CIC a changé sa gestion de l’eau; la surveillance des niveaux d’eau est moins fréquente, tout comme la régulation des niveaux d’eau au milieu de l’été, après le remplissage du printemps jusqu’au niveau le plus haut admis. Les producteurs de bovins en aval exercent de plus en plus de pression sur CIC pour que l’organisme assure un débit continu pendant l’été et l’automne pour l’abreuvement du bétail. CIC utilise un nombre limité de bassins de terres humides et de fossés pour fournir de l’eau à ces producteurs et ferme d’autres bassins pour permettre le rabattement naturel (John Trevor, communication personnelle).
Historiquement, environ 46 ha de la propriété de 123 ha ont été labourés et cultivés pour les cultures annuelles. Après l’acquisition de la propriété en 1968, il y a eu des cultures de diversion d’orge sur les terres jusqu’en 1979 ou 1983. En 1979, on a utilisé, sur 22 ha, quatre mélanges de semences dans le cadre d’un projet de démonstration et d’évaluation visant à comparer différents mélanges de légumineuses indigènes et cultivées comme couvert de nidification vivace (Service canadien de la faune, 1985). En 1983, 24 ha supplémentaires ont été mis en culture avec un mélange de brome inerme (Bromus inermis), d’agropyre élevé (Elymus elongatus), d’agropyre intermédiaire (Thinopyrum intermedium) et de luzerne (Medicago sativa), selon la valeur relative des semis hâtifs. Ces champs ensemencés n’ont pas été cultivés pendant la plus grande partie de 1983 à 2007. L’absence de broutage, de fenaison ou de brûlage régulier de la végétation a permis la vaste dispersion des semences et la propagation du brome inerme, de la luzerne, du mélilot jaune (Melilotus officinalis), du chardon des champs (Cirsium arvense) et de l’armoise absinthe (Artemisia absinthium) dans les prairies indigènes avoisinantes.
Le personnel de CIC a réparé et remplacé tous les ouvrages de régulation d’eau en métal entre 2001 et 2012, et avec chaque nouvelle perturbation subséquente du sol, le site a été reverdi. Les mélanges de semences pour la revégétalisation comprennent, en ordre de dominance décroissant, les espèces suivantes : agropyre intermédiaire et élevé, brome des prés (Bromus biebersteinii), stipe verte(Nasella viridula), élyme de Daourie (Elymus dahuricus), élyme à chaumes rudes (Elymus trachycaulus), élyme du Canada (Elymus canadensis), fétuque rouge (Festuca rubra) et luzerne.
La gestion active de la végétation vivace et l’autorisation du bétail domestique à la RNF de Bradwell ont commencé en 2008. Cette activité agricole a été avantageuse pour la RNF de Bradwell, et ce pour trois raisons. Premièrement, le Service canadien de la faune tire avantage de la présence d’un détenteur de permis agricole avec des yeux et des oreilles pour signaler tout problème qu’il peut observer dans la RNF. Deuxièmement, elle assure des revenus qui seront réinvestis dans les clôtures et les pancartes qui protègent la propriété des activités interdites. Troisièmement, et surtout, les décennies de recherche dans la région avoisinante indiquent que le couvert de nidification des prairies où le pâturage est régulier sera plus hétérogène, ce qui crée un habitat qui convient à une plus grande variété d’oiseaux (Fuhlendorf et Engle, 2001). Par conséquent, le pâturage continu sera un outil important pour le maintien de l’intégrité écologique de la RNF de Bradwell.
1.3 Propriété des terres
Le titre de surface de la RNF de Bradwell appartient à la Couronne du chef du Canada. Le gouvernement provincial a conservé un total de 6,6 ha comme canal et emprises routières sur les 129,6 ha dans la demi-section complète sur laquelle est située la RNF de Bradwell. Cela comprend une emprise routière municipale non aménagée qui traverse l’angle nord-ouest de la RNF. Les emprise appartiennent à Sa Majesté du chef de la Saskatchewan, mais elles sont gérées par la municipalité rurale locale de Blucher no 343. Sa Majesté du chef de la Saskatchewan conserve les droits d’exploitation du sous-sol de la RNF de Bradwell.
Toutes les terres avoisinantes sont des terres publiques provinciales ou privées appartenant à des éleveurs et des producteurs de cultures annuelles, dont plusieurs possèdent un bail ou une servitude de conservation avec CIC (figure 2). Le pâturage du bétail est permis sur la RNF de Bradwell comme activité de gestion de l’habitat au moyen de permis en vertu du Règlement sur les réserves d’espèces sauvages.
On ne trouve aucune autre emprise de services publics ni sur le terrain ni dans les titres fonciers.
1.4 Installations et infrastructures
Il n’y a aucune installation sur le site (tableau 2). Le Service canadien de la faune (SCF) entretient les panneaux et les clôtures en effectuant des vérifications périodiques le long des limites. La clôture périphérique à poteaux de bois et de barbelés autour de la RNF a une longueur de 4,8 kilomètres (3 milles). La clôture s’est détériorée dans les secteurs de terres humides, alors que les clôtures dans les milieux secs sont relativement en bon état.
L’ouvrage de régulation d’eau construit, entretenu et exploité par CIC a été réparé et remplacé au cours des 45 années depuis le début du projet. En 2012, le projet et les ouvrages étaient en bon état; quatre des cinq ponceaux ont été remplacés en 2001 et l’autre a été remplacé en 2012. CIC a placé un cairn de béton avec une plaque de laiton qui décrit et explique le projet Baldwin à un emplacement au centre-sud de la RNF (figure 3), et veille à son entretien.
Type d’installation ou d’infrastructure | Superficie ou longueur approximative | Gestionnaire (et/ou propriétaire) |
---|---|---|
Clôture à poteaux de bois et fil d’acier | 4 480 m | SCF |
Panneaux indiquant les limites (~9) | Sans objet | SCF |
Panneau d’information/d’entrée (2) | Sans objet | SCF |
Cairn de présentation | 1 m2 | CIC |
Barrage et ponceau, 60 m2 chacun (5) | 300 m2 | CIC |
Digue en terre d’une longueur de 500 m (1) | 1 000 m2 | CIC |
Fossés, 1 200 m long. x 10 m larg. (4) | 12 000 m2 | CIC |
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