Plan de gestion de la réserve nationale de faune du lac Mississippi : chapitre 3


3. Menaces et défis relatifs à la gestion

3.1 Utilisation et développement des terres dans la région du lac et de la rivière mississippi

La réserve nationale de faune (RNF) du lac Mississippi est une des rares zones riveraines du lac et de la rivière Mississippi qui soient encore à l'état vierge. Elle procure un éventail d'habitats et de refuges pour les espèces sauvages de la région environnante. Il importe de maintenir une bonne gestion des apports en matières nutritives du lac pour protéger la santé de l'écosystème de la baie McEwen contre les effets délétères du développement. Un apport élevé en phosphore et en azote peut stimuler la croissance des végétaux et créer des conditions écosystémiques favorables au développement d'espèces de poissons et d'invertébrés indésirables, y compris des espèces envahissantes (Environnement Canada [EC], 2010).

On s'inquiète de plus en plus des effets possibles à long terme de multiples agents stressants sur le sous-bassin hydrographique du lac Mississippi - par exemple, changement climatique, urbanisation et croissance démographique, pollution et introduction d'espèces exotiques ou envahissantes (Symon, comm. pers., 2012). Pour répondre à ces préoccupations, la Mississippi Valley Conservation Authority (MVCA) et la Mississippi Lakes Association (MLA) ont collaboré à l'élaboration d'un plan de gestion du sous-bassin hydrographique du lac Mississippi (MLSP) en 2011. Ce plan définira les stratégies d'adaptation aptes à maintenir et à améliorer la qualité de l'eau et la gestion du niveau d'eau du lac Mississippi (Symon, comm. pers., 2012).

3.2 Enjeux de l'accès public

Les effets des activités humaines sur la faune et son habitat restent inconnus à ce jour, et il est difficile de déterminer les types et la fréquence des activités interdites.

La collectivité locale est largement en faveur de la mise en œuvre de mesures de protection de la faune dans la RNF du lac Mississippi, en même temps qu'elle souhaite le maintien de l'accès public au lac par la rampe de mise à l'eau. Cependant, les membres du personnel d'Environnement Canada et ses agents contractuels ont fait état de dommages causés à l'habitat et aux infrastructures donnant à conclure que les cas d'accès non autorisé et d'activités interdites sont monnaie courante dans la RNF.

La fréquence des activités interdites dans la RNF du lac Mississippi - par exemple, utilisation de véhicule tout-terrain (VTT) ou d'autres véhicules, chasse, récolte de bois à brûler, feux en plein air, chiens en liberté, camping, dépôt d'ordures, vandalisme, harcèlement des animaux sauvages, pêche et navigation dans la baie McEwen (p. ex., du 15 septembre au 15 décembre), engendre des pressions supplémentaires sur les ressources requises pour éviter et limiter les incidences négatives.

Il est difficile d'assurer le respect de la réglementation relative aux activités interdites et à l'accès au milieu aquatique dans la baie McEwen (du 15 septembre au 15 décembre) étant donné le manque de moyens (il n'y a pas de personnel sur place) et le grand nombre de points d'entrée dans la RNF par voie d'eau ou par les propriétés avoisinantes.

On a fait état de cas où des membres de la collectivité locale mal informés transgressent les limites de la RNF pendant la migration d'automne, où d'autres personnes refusent de respecter les interdictions d'accès public ou s'objectent à la désignation du territoire en tant qu'aire protégée par la loi fédérale.

L'accès public à la baie McEwen et au ruisseau McIntyre sur la glace, en hiver, présente des risques particuliers pour la santé et la sécurité des humains. Les visiteurs courent également d'autres risques - par exemple, le contact avec l'herbe à puce (Toxicodendron radicans) qui pousse le long des sentiers.

Toute augmentation du nombre de visiteurs dans la RNF risque d'entraîner un surcroit de travail pour les équipes d'entretien (p. ex., parc de stationnement, rampe de mise à l'eau, chemins d'accès, sentiers et toilettes) et les responsables de l'application de la réglementation et de la sécurité dans la RNF.

3.3 Espèces exotiques ou envahissantes

On trouve dans la RNF du lac Mississippi de nombreuses espèces exotiques ou envahissantes comme la salicaire pourpre (Lythrum salicaria), le chèvrefeuille de Tartarie (Lonicera tatarica), le pin sylvestre (Pinus sylvestris), le lilas commun (Syringa vulgaris) et le nerprun cathartique (Rhamnus cathartica) (Hamill, 2009; Hamill et Thomson, 2012). On a également signalé la présence, dans les zones marécageuses de la RNF, d'autres espèces végétales exotiques comme le butome à ombelle (Butomus umbellatus), l'hydrocharide grenouillette (Hydrocharis morsus-ranae) et le myriophylle en épi (Myriophyllum spicatum L.) (Hamill et Thomson, 2012). La plupart de ces espèces ne posent à l'heure actuelle aucun problème de gestion; elles concurrencent les espèces indigènes pour la lumière et les matières nutritives, mais ne sont pas dominantes. Des espèces plus agressives et capables de se propager rapidement, de limiter la croissance des espèces indigènes et de réduire la qualité de l'habitat de la faune pourraient à l'avenir causer des difficultés. Il existe également dans la RNF du lac Mississippi d'autres espèces exotiques ou envahissantes non végétales comme le chancre du noyer cendré (Ophiognomonia clavigignenti-juglandacearum), divers lombrics (espèces non déterminées), le cormoran à aigrettes (Phalacrocorax auritus) et la moule zébrée (Dreissena polymorpha) (Hamill, 2009; Hamill et Thomson, 2012). La végétation et la faune feront l'objet de contrôles réguliers pour la détection des espèces exotiques ou envahissantes, l'identification des zones où ces espèces se multiplient, et la mesure de leurs effets sur la faune et l'habitat. Il est souvent difficile de prévoir quelles sont les options stratégiques les plus efficaces pour lutter contre la propagation et limiter les effets de ces espèces à cause des lacunes de nos connaissances et de l'aptitude de plusieurs de ces espèces à s'adapter aux conditions de croissance qui existent en Ontario.

L’agrile du frêne (Agrilus planipennis) s'est propagé vers le nord jusqu'à Sault Ste. Marie. Sa présence n'a toujours pas été confirmée dans la RNF, mais il pourrait bientôt devenir une menace puisqu'on en trouve déjà dans les régions avoisinantes. Ce coléoptère tue toutes les espèces de frênes, y compris le frêne blanc d'Amérique, une espèce qui se trouve dans la RNF (Agence canadienne d'inspection des aliments [ACIA], 2011; White, 2008). Bien qu'il puisse se déplacer sur plusieurs kilomètres en volant, c'est le transport des produits du bois qui assure souvent sa propagation (ACIA, 2011). L'ACIA a adopté des mesures de réglementation du transport des produits du bois pour chercher à limiter la propagation de cette espèce envahissante (ACIA, 2011). Ces mesures ne sont toujours pas en vigueur dans le comté de Lanark, mais elles le sont dans les régions voisines d'Ottawa, de Leeds et de Grenville (ACIA, 2011). On interdit désormais le transport des arbres et des produits du bois à partir de ces régions afin de limiter la propagation de ce ravageur (ACIA, 2011).

Le lac Mississippi abrite une population bien établie de moules zébrées (Dreissena polymorpha) (Lee, comm. pers., 2011). Ce mollusque a modifié les écosystèmes aquatiques du lac Mississippi et de la baie McEwen (Mississippi Valley Conservation Authority [MVCA], 2008). Il n'existe à l'heure actuelle aucune méthode efficace de lutte contre la propagation de la moule zébrée une fois qu'elle est introduite, et ses effets sur la faune et l'habitat de la RNF restent inconnus.

3.4 Animaux domestiques et errants, et animaux sauvages trop nombreux

Certains animaux sauvages comme le castor, une espèce indigène en Ontario, peuvent devenir trop nombreux et donner des maux de tête aux gestionnaires de la RNF. Les castors endommagent les arbres, et leurs barrages peuvent perturber le régime hydraulique dans la réserve et les propriétés adjacentes (Robinson, comm. pers., 2012).

D'autres animaux peuvent aussi poser des problèmes pour la gestion du site - par exemple, les chats errants, les chiens, les animaux d'élevage et les animaux sauvages comme la moufette, le raton laveur et la marmotte. Il peut s'agir d'animaux de compagnie perdus ou abandonnés et retournés à l'état sauvage (p. ex., tortues et poissons), d'animaux d'élevage provenant de propriétés adjacentes, ou d'animaux sauvages indésirables (p. ex., moufettes et ratons laveurs) introduits illégalement dans la RNF.

Bien que les animaux errants ou domestiques ne sont observés que rarement dans la RNF, ils peuvent représenter une nuisance non négligeable en s'attaquant aux espèces sauvages indigènes, en détruisant leurs nids ou en dévorant leurs œufs (p. ex., oiseaux et tortues), en propageant des maladies et des agents pathogènes et en perturbant les habitats naturels et les sols. Ils exigent l'application de mesures de gestion actives.

3.5 Gestion du niveau de l'eau du lac et de la rivière mississippi

Les habitats des milieux humides de la RNF du lac Mississippi dépendent de la stabilité du niveau de l'eau dans la rivière Mississippi (OMNR, 2006). Le niveau de l'eau de la baie McEwen dépend directement de l'exploitation du barrage de Carleton Place.

Les études effectuées sur les niveaux d'eau et les débits et sur les effets possibles du changement climatique dans le bassin versant de la rivière Mississippi donnent à conclure que les débits pourraient être réduits de 40 % d'ici à l'été 2099, et que des périodes de précipitations intenses pourraient accroître l'apport en matières nutritives et réduire la capacité du bassin versant à les assimiler (Symon, comm. pers., 2012; Bruce et al., 2000). Le lac Mississippi présente un faible taux de renouvellement de l'eau et est donc particulièrement sensible à l'apport de matières nutritives provenant du vaste bassin hydrographique (2 900 km2) qui se trouve en amont (Symon, comm. pers., 2012).

Il convient d'élaborer des stratégies de gestion adaptées pour tenir compte de l'évolution du niveau des eaux et d'autres effets possibles, sur l'habitat et la faune, du changement et de la variabilité climatiques qui pourraient survenir à terme, ainsi que de déterminer s'il sera nécessaire d'adopter des pratiques de gestion de l'habitat propres à rétablir et à protéger la qualité de l'eau dans la RNF du lac Mississippi et dans l'ensemble du bassin versant du lac Mississippi.

3.6 Protection multi-espèces et des espèces en péril

La protection et le rétablissement multi-espèces constituent des enjeux permanents dans la RNF du lac Mississippi. Plusieurs espèces ont des exigences complexes et encore mal connues en matière d'habitat. C'est le cas en particulier des populations petites ou à vaste répartition qui sont par ailleurs souvent sous-représentées dans les études de portée générale. Il est à prévoir que des « habitats essentiels » (en vertu de la Loi sur les espèces en péril [LEP]), nécessaires pour la préservation et le rétablissement des espèces en péril, soient reconnus pour un certain nombre des espèces présentes dans la RNF. L'enjeu consistera probablement à faire un arbitrage adéquat entre les besoins variés de multiples espèces - communes ou en péril - en matière d'habitat.

3.7 Enjeux patrimoniaux

Terres non publiées dans la Gazette du Canada

Après la création de la RNF, en 1977, le Service canadien de la faune [SCF] a fait l'acquisition de deux parcelles supplémentaires de terres, adjacentes à la RNF, d'une superficie totale de 15 ha. Ces terres sont en voie d'être publiées dans la Gazette du Canada et seront gérées en tant que partie intégrante de la RNF du lac Mississippi. Cependant, dans l'intervalle, le Règlement sur les réserves d'espèces sauvages ne s'applique pas à ces terres. L'adoption d'une approche cohérente de gestion pour l'ensemble des parcelles de la RNF présente un défi dans un tel contexte.

Le SCF et les gestionnaires des terres avoisinantes partagent la propriété et la responsabilité de l'entretien des clôtures. Lorsque toutes les terres auront été publiées dans la Gazette du Canada, les limites de la réserve et les pratiques de gestion des terres et de l'eau seront révisées. Il est à prévoir que les dispositions relatives au partage de la propriété et à l'entretien auront besoin d'être officialisées afin que les responsabilités et les engagements réciproques des parties prenantes soient clairement établis. Dans certains cas, la délimitation des frontières doit être clarifiée afin de promouvoir des pratiques de gestion et des utilisations des terres compatibles avec les objectifs de gestion de la RNF et ceux des gestionnaires des terres avoisinantes. Cette situation pose une difficulté particulière dans le cas des cours d'eau où il pourrait s'avérer difficile d'afficher des avis et de restreindre le passage, ainsi qu'à la périphérie des terres agricoles où les zones tampons sont étroites ou inexistantes et où les habitats risquent d'être exposés aux effets nuisibles des pratiques de mise en valeur des territoires adjacents.

Limites de la Réserve nationale de faune et du Refuge d'oiseaux migrateurs

On pratiquait la chasse et la pêche sportive depuis très longtemps dans la région du lac Mississippi, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des limites de la RNF, avant la création de cette dernière et du refuge d’oiseaux migrateurs (ROM). La réglementation de l'accès à la RNF et des activités récréatives pratiquées dans cette dernière vise principalement à protéger l'habitat naturel qui sert de halte migratoire à la sauvagine migratrice. Depuis la création du ROM (1959) et de la RNF (1977), la chasse est interdite sur ces territoires et la navigation de plaisance et la pêche sportive (plombs interdits) sont interdites pendant une partie de l'année.

Les frontières de la RNF et du ROM ne coïncident pas parfaitement; elles délimitent des milieux terrestres et aquatiques, et les propriétaires fonciers voisins et les visiteurs (arrivant par voie terrestre ou aquatique) sont parfois déconcertés par l'application des interdictions et des restrictions qui se rattachent à la réserve et au refuge. La diffusion d'informations claires sur les limites de la RNF et du ROM à l'intention des visiteurs qui pénètrent sur le territoire par voie d'eau présente un défi particulier.

Évaluation environnementale du site

Le SCF collabore avec le Programme de gestion des sites contaminés d'Environnement Canada à la réalisation d'audits visant à recenser les contaminants, à évaluer les risques qu'ils posent et à assainir les lieux contaminés sur les terres fédérales.

La phase I et la phase II préliminaire (combinées) de l'évaluation environnementale du site de la RNF du lac Mississippi réalisées dans le cadre du programme de gestion des sites contaminés ont été achevées en 2008. Elles ont servi à définir certains enjeux patrimoniaux (p. ex., le sort des structures vacantes, des déchets et des débris) (Franz Environmental Inc., 2009). Ces travaux ont conclu à l'époque qu'il n'y avait pas lieu de pousser plus avant l'évaluation du site ou de mettre en œuvre d'autres mesures d'assainissement (Franz Environmental Inc., 2009).

Tableau 4 : Approches de gestion pour la réserve nationale de faune du lac Mississippi
Niveau de priorité : (1) = de 0 à 3 ans; (2) = de 4 à 6 ans; (3) = de 7 à 10 ans
Menaces et défis de gestion Buts et objectifs Approches de gestion (actions, incluant le niveau de prioritéd
  • Connaissance limitée des utilisations du site par les espèces résidentes et migratrices.
  • Fragmentation du couvert forestier servant de tampon ou assurant la contiguïté de l'habitat autour de la baie McEwen.
  • Prédation et perturbation de l'habitat par les animaux errants ou domestiques.
  • Réduction de la biodiversité due à la propagation des espèces végétales et animales exotiques ou envahissantes.
  • Niveau de l'eau de la baie McEwen échappant au contrôle du SCF.
  • Règlement sur les réserves d'espèces sauvages inapplicable aux terres fédérales non publiées dans la Gazette du Canada.
  • Fragmentation des habitats naturels entourant la RNF du fait des activités de mise en valeur.

But 1 : Protection et amélioration des habitats importants, notamment pour les oiseaux migrateurs et les espèces végétales et animales indigènes, y compris les espèces en péril.

1.1 Sous-but : gestion des habitats humides pour maintenir et améliorer leur qualité, préserver leurs fonctions écosystémiques et, le cas échéant, maintenir et accroître les populations d'oiseaux migrateurs et d'espèces végétales et animales indigènes, y compris les espèces en péril.

1.2 Sous-but : gestion des habitats forestiers secs pour maintenir et améliorer leur qualité, préserver leurs fonctions écosystémiques et, le cas échéant, maintenir et accroître les populations d'oiseaux migrateurs et d'espèces végétales et animales indigènes, y compris les espèces en péril.

1.3 Sous-but : lutte contre les incidences des espèces exotiques ou envahissantes, des populations d'animaux sauvages trop nombreuses et des animaux errants et domestiques sur l'habitat et la faune naturels.

  • Établissement d'un inventaire de base des espèces indigènes, exotiques ou envahissantes.(1)
  • Réalisation d'études périodiques sur les populations d'oiseaux migrateurs et leur reproduction pour évaluer leurs besoins en matière d'habitat (aires de nidification et de repos). (2)
  • Maintien de contacts avec la MVCA (exploitants du barrage) et l'OMNR pour veiller à la prise en compte des intérêts du SCF relatifs à la gestion du niveau des eaux.(1)
  • Suivi des changements de la superficie et de la qualité des milieux humides, de leur biodiversité et des espèces qui en dépendent en prévision des effets des mesures de gestion du niveau de l'eau et du changement et de la variabilité climatiques sur le lac et la rivière Mississippi.(2)
  • Collaboration à l'élaboration du plan de gestion du sous-bassin hydrographique du lac Mississippi.(au besoin)
  • Surveillance de la santé et de la situation des noyers cendrés.(1)
  • Examen des ententes, permis et accords de collaboration; révision et reconduction le cas échéant.(1)
  • Publication dans la Gazette du Canada des terres fédérales (15 ha) en vertu des dispositions de la Loi sur les espèces sauvages du Canada.(1)
  • Réalisation d'évaluations périodiques de l'habitat (milieux humides, milieux forestiers secs, champ abandonné et pré). (2)
  • Communication de renseignements aux visiteurs autorisés (public, détenteurs de permis, entrepreneurs) sur les façons d'éviter ou de limiter les interactions nuisibles avec les animaux sauvages et leur habitat. (1)
  • Mise en œuvre des recommandations des documents sur le rétablissement des espèces en péril, le cas échéant.(1)
  • Restriction de l'accès (véhicules et piétons) aux habitats fragiles. (1)
  • Relevés et cartographie des espèces végétales exotiques ou envahissantes connues aux fins du suivi de leur propagation dans l'habitat.(1)
  • Mise en œuvre de mesures ciblées de lutte contre les espèces végétales exotiques ou envahissantes, le cas échéant.(1)
  • Mise en œuvre de mesures de gestion des populations d'animaux sauvages trop nombreuses et des animaux errants et domestiques. (1)
  • Promotion des règles visant à éviter l'introduction dans la RNF d'animaux domestiques ou d'animaux sauvages indésirables. (1)
  • Appel à l'intervention de la Direction de l'application de la loi sur la faune (DALF), le cas échéant. (1)
  • Accès non autorisé dérangeant les animaux sauvages et endommageant l'habitat (en particulier dans les aires de repos et de nidification des oiseaux).
  • Demande accrue en matière d'accès et d'utilisation.

But 2 : Minimisation des effets des activités humaines sur l'habitat, la faune et les infrastructures.

2.1 Sous-but : Réduction des effets des activités humaines sur la RNF.

2.2 Sous-but : maintien d'un environnement sécuritaire pour les visiteurs.

  • Publication dans la Gazette du Canada et définition nette des frontières. (1)
  • Communication d'informations sur les activités autorisées ou interdites et sur les conditions d'utilisation saisonnière par le biais d'affiches, de messages sur le Web, de permis et d'avis publics. (1)
  • Mobilisation des intervenants et des visiteurs pour la promotion de pratiques sûres et du respect de la réglementation afin de réduire le nombre de cas d'accès non autorisé et d'utilisation interdite. (1)
  • Maintien des restrictions concernant la navigation dans la baie McEwen à certaines périodes de l'année et de la limite de vitesse. (1)
  • Visites annuelles du site pour la vérification et l'entretien des installations et des infrastructures, et pour l'évaluation des effets des activités humaines sur la faune et l'habitat, le cas échéant. (1)
  • Entretien régulier du site et préparation de rapports sur ces activités. (1)
  • Évaluations officielles périodiques de l'ensemble des installations et des infrastructures pour déceler les risques de contamination et répondre aux autres besoins d'entretien spéciaux. (1)
  • Contrôles par la DALF de l'application du Règlement sur les réserves d'espèces sauvages. (1)
  • Passation de contrats avec des entreprises locales ou des particuliers pour l'entretien des installations, et communication à Environnement Canada (SCF et DALF) d'informations sur la santé et la sécurité et sur l'application de la réglementation. (1)
  • Examen des ententes, permis et accords de collaboration, et révision ou reconduction le cas échéant. (1)
  • Enlèvement des structures qui présentent un risque pour la santé et la sécurité. (1)
  • Fragmentation et dégradation des habitats naturels et disparition des corridors migratoires et de la connectivité des habitats sous l'effet des pressions du développement.
  • Incidences sur le bassin versant du lac Mississippi des pressions exercées par le développement dans le canton de Drummond/North Elmsley et le comté de Lanark.

But 3 : Amélioration de la connectivité des habitats entre la RNF du lac Mississippi et les propriétés adjacentes.

3.1 Sous-but : collaboration avec les partenaires et les intervenants au maintien et à l'amélioration de la connectivité des habitats et des corridors migratoires par la consolidation et, le cas échéant, l'expansion de la zone protégée par le biais de partenariats.

 : Contribution aux initiatives régionales de conservation et de remise en état du paysage.

  • Recensement des zones voisines de la RNF à protéger en priorité; participation aux initiatives régionales de conservation du paysage. (2)
  • Promotion des efforts de conservation des terres adjacentes prioritaires par le biais de l'expansion de la RNF ou d'autres options de protection et de gestion -- par exemple, servitudes de conservation, pratiques de gestion exemplaires, partenariats avec le secteur privé, les gestionnaires de ressources terrestres, les organisations non gouvernementales, etc. (2)
  • Participation aux partenariats et aux projets de collaboration pour l'élaboration de stratégies de gestion adaptative visant à faire face aux effets possibles des changements du niveau et de la qualité de l'eau et du changement et de la variabilité climatiques sur la faune et l'habitat, et participation aux efforts de conservation des terres adjacentes et aux initiatives régionales de conservation (p. ex., plan de gestion du sous-bassin hydrographique du lac Mississippi). (2)

d Niveau de priorité : 1 (de 0 à 3 ans); 2 (de 4 à 6 ans); 3 (de 7 à 10 ans)

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