Objectif du rapport annuel sur la surveillance des sables bitumineux de 2012 à 2013

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Réalisation d’ensemble : compréhension des effets environnementaux et cumulatifs

Compréhension des effets environnementaux à long terme

Pour entraîner la compréhension des effets environnementaux à long terme, notamment des effets cumulatifs de l’exploitation des sables bitumineux, le programme de surveillance devrait fournir des réponses à des questions scientifiques bien précises en matière écologique. C’est dans ces réponses que l’information devient intégrée et qu’un tableau des effets environnementales de cette exploitation commence à émerger. Le Plan de mise en œuvre triennal n’est qu’un début, puisqu’il faudra du temps pour analyser, évaluer et déclarer les tendances, en particulier lorsque les lignes de force et les éléments d’incidence peuvent être subtils.

La conception scientifique du Plan de mise en œuvre aborde des questions bien précises qui sont essentielles à la compréhension des effets régionaux :

Les principales substances préoccupantes dans la région des sables bitumineux sont notamment les composés acidifiants (NOX et SOX), les substances liées à l’extraction et à la combustion du bitume comme les hydrocarbures aromatiques monocycliques (benzène, toluène, éthylbenzène et xylènes ou groupe BTEX), les composés aromatiques polycycliques, les acides naphténiques, les métaux et les particules. On peut estimer les quantités de ces substances par les rapports opérationnels d’émissions de l’industrie (comme l’exige la réglementation), par des mesures directes portant sur l’air, l’eau, la nappe phréatique, la neige, les sédiments, les sols et les organismes et par des mesures indirectes par des observations satellitaires.

Il est scientifiquement difficile de comprendre ces substances dans leur concentration, leur exposition et leur incidence caractéristiques, parce que les émissions peuvent varier dans le temps. En outre, les substances en question peuvent exister à l’état naturel dans l’environnement, se transformer en d’autres substances une fois émises, entrer dans la région ou la quitter ou s’accumuler et se fixer localement. Il importe au plus haut point d’intégrer et de valider les données recueillies d’évaluation des émissions totales pour pouvoir l’image d’un tableau des plus complet des effets environnementaux possibles.

Les substances émises peuvent être transportés dans l’environnement par divers moyens et, une fois déposées, se remettre en mouvement par érosion naturelle ou transformation humaine du paysage. Elles peuvent aussi évoluer par réaction chimique ou l’activité biologique dans l’atmosphère, l’eau ou le sol. Le Plan de mise en œuvre identifie des activités de surveillance permettant de quantifier les mécanismes de transport et de transformation qui interviennent, d’où la possibilité pour les scientifiques de rendre compte globalement du sort environnemental des substances émises.

Il est possible que, à certains degrés de concentration et d’exposition, les substances nuisent au fonctionnement biologique d’un écosystème par leurs répercussions sur les plantes aquatiques et terrestres, les poissons, les amphibiens, les mammifères et/ou les oiseaux. Les activités de surveillance et de recherche à l’appui qui figurent dans le Plan sont conçues pour une évaluation des effets biologiques à une double échelle locale et régionale et à différents niveaux des réseaux trophiques aquatiques et terrestres. Les expertises consacrées aux causes de ces répercussions sont guidés par l’utilisation d’indicateurs de débilitation biologique. On échantillonnera régulièrement les communautés et les espèces biologiques à l’aide d’un éventail d’indicateurs pour constater tout effet biologique, écologique ou toxicologique.

L’exploitation des sables bitumineux perturbe physiquement l’habitat (forêts, terres humides et autres), ce qui peut influer directement sur la biodiversité qui en dépend. Les activités de surveillance porteront sur une grande diversité de mammifères, d’oiseaux, d’amphibiens, d’invertébrés, de plantes vasculaires ou non vasculaires et de lichens dans des centaines de lieux au cours d’un cycle quinquennal. L’évaluation visera également les changements que les perturbations ont fait subir à l’empreinte et à l’habitat humains. Des relevés complémentaires d’espèces rares, à risque et récoltées permettront de mieux déceler les tendances à la perturbation des habitats et de surveiller les effets de ces perturbations. Cette information permettra une meilleure compréhension de l’état et de l’évolution des tendances des espèces dans la région des sables bitumineux et nous indiquera les effets collectifs et individuels de l’exploitation des sables bitumineux sur la biodiversité, aujourd’hui et dans l’avenir.

Élargissement et amélioration de la surveillance réglementaire

La réglementation provinciale et fédérale oblige l’industrie à surveiller les émissions des sources ou les autres effets environnementaux de ses activités d’exploitation pour démontrer que ses installations fonctionnent suivant les limites d’objectifs de rendement  prédéfinis. L’industrie n’est pas partie prenante du Plan de mise en œuvre, mais elle demeure responsable de tous les coûts de surveillance liés à l’exploitation de ses installations afin d’en assurer la conformité continue avec les exigences réglementaires.

L’industrie a été et demeure responsable de l’évaluation des tendances et des niveaux du changement environnemental à long terme à l’échelle régionale. Avant le Plan de mise en œuvre, l’une des conditions d’approbation, en ce qui concerne la surveillance régionale de l’environnement, était que chacun des exploitants de l’industrie devait faire partie d’un organisme indépendant de surveillance comme la Wood Buffalo Environmental Association (WBEA) ou l’Alberta Biodiversity Monitoring Institute (ABMI). Selon le Plan de mise en œuvre, l’obligation de l’industrie consistera désormais à financer le Plan pour la surveillance de l’environnement dans la région.

Les activités accrues de surveillance que prévoit le Plan aideront à reconnaître les effets environnementaux ou cumulatifs de l’exposition à long terme ou à long terme aux substances préoccupantes. Elles permettront également de constater ces effets liés aux multiples facteurs de stress pour l’environnement (substances préoccupantes, charge nutritive de l’eau et transformation du climat, et ainsi de suite) qu’engendre l’exploitation des sables bitumineux. Les activités de surveillance de l’environnement régional et du rendement des installations sont complémentaires et des échanges d’information entre les deux peuvent aider à jauger les répercussions cumulatives possibles de l’activité de l’industrie sur le milieu.

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2017-08-16