Faire progresser la réconciliation et l’égalité des genres
Les femmes, les filles et les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, intersexuées, et toutes les autres personnes qui indiquent leur appartenance à divers groupes sexuels et de genre (2ELGBTQI+) ont toujours joué un rôle essentiel dans la formation de ce que l’on appelle aujourd’hui le Canada. Elles ont été et demeurent des personnes leaders, enseignantes, guérisseuses, prestataires de soins, et bien plus encore. Des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQI+ autochtones inspirantes contribuent à toutes les sphères de la société, que ce soit sur les plans économique, social et démocratique, et travaillent à faire du Canada, et du monde, un meilleur endroit où vivre.
Simultanément, elles font face à des défis uniques et complexes dans leur quête d’égalité des chances dans la vie sociale, économique, éducative et politique. Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) s’emploie à soutenir les communautés autochtones grâce à l’élaboration de politiques axées sur la réconciliation et au financement de programmes qui favorisent les droits et le mieux-être des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQI+ autochtones.
Faire progresser la réconciliation et l’égalité des genres à FEGC
Élaboration des politiques
Cercle des femmes autochtones
Le Cercle des femmes autochtones (le Cercle) a été créé en 2018, et fournit des conseils à FEGC sur la promotion de l’égalité des genres.
Le Cercle réunit des leaders autochtones et bispirituelles de partout au pays afin de :
- partager les savoirs autochtones et les expériences vécues sur la violence fondée sur le sexe, l’insécurité économique et le leadership
- explorer les pratiques prometteuses au Canada et ailleurs dans le monde, y compris des façons de mobiliser les hommes et les garçons
- établir des liens avec leurs réseaux pour identifier les partenaires principaux, les lacunes et les enjeux émergents
- partager des connaissances et des ressources afin de contribuer à façonner les programmes et les politiques du gouvernement du Canada
Mise en œuvre de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones
FEGC s’engage à faire progresser la réconciliation avec les peuples autochtones en soutenant la mise en œuvre des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation ainsi que le Plan d’action de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (LDNU). Les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures 10 et 11 du Plan d’action de la LDNU contribueront à éliminer les obstacles, à contrer le racisme systémique et la discrimination, à réduire les écarts socioéconomiques, et à favoriser une plus grande égalité et prospérité pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQI+ autochtones.
Mesure 10 du Plan d’action – Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe
La mesure 10 du Plan d’action de la LDNU consiste à continuer d’orienter la mise en œuvre du Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe (VFS), en particulier le quatrième pilier, de concert avec les peuples autochtones. Le quatrième pilier est axé sur la mise en œuvre d’approches dirigées par les Autochtones afin d’assurer une action coordonnée qui soutienne des progrès durables vers l’élimination de la VFS envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQI+ autochtones. Pour en savoir plus, consultez la page Web Mettre fin à la violence fondée sur le sexe envers les Autochtones.
Mesure 11 du Plan d’action – Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+
La mesure 11 du Plan d’action de la LDNU consiste à mettre en œuvre le troisième pilier du Plan d’action fédéral 2ELGBTQI+ : Appuyer la résilience et la résurgence des Autochtones au sein des communautés 2ELGBTQI+. Cette mesure met l’accent sur la promotion des droits et de l’égalité des personnes autochtones 2ELGBTQI+ grâce à la collaboration et à la coopération avec les peuples autochtones ainsi qu’avec les organismes autochtones nationaux, les gouvernements et les organisations représentatives, tout en reconnaissant les approches culturelles distinctes liées à l’identité.
Financement de programmes
FEGC appuie des initiatives et des projets qui font progresser l’égalité des genres pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQI+ autochtones. Plusieurs projets comportent un volet autochtone, certains portent entièrement sur les réalités autochtones, et d’autres sont dirigés par des organismes autochtones ayant une perspective autochtone.
Possibilités de financement
Apprenez-en davantage au sujet des programmes de financement à FEGC, ainsi que sur les possibilités de financement ouvert, clos et en cours.
Projets financés
Lisez les récits inspirants de L’égalité en action sur des organismes communautaires comme Ikayuqtiit qui, à l’aide du financement de FEGC, œuvrent à créer un Canada plus équitable et inclusif.
Faits et statistiques
Les faits et les statistiques contribuent à orienter les décisions et à inspirer les gens à agir.
Femmes et filles autochtones
- Selon le recensement de 2021, environ 860 265 femmes et filles autochtones vivent au Canada. Elles représentent environ 4,9 % de l’ensemble des femmes au paysNote de bas de page 1 .
- Les peuples autochtones constituent la majeure partie de la population du Nunavut, où ils représentent 85,8 % de la population du territoire — la proportion la plus élevée au Canada. Parmi la population autochtone du Nunavut, 35,8 % sont des jeunes de moins de 14 ans, ce qui est également la proportion la plus élevée de jeunes autochtones au paysNote de bas de page 2 . Parmi les autres régions ayant une importante population autochtone, on trouve :
- Les Territoires du Nord-Ouest: 49,6 %
- Le Yukon: 22,3 %
- Le Manitoba: 18,1 %
- La Saskatchewan: 17,0 %Note de bas de page 3
- Les peuples autochtones constituent la majeure partie de la population du Nunavut, où ils représentent 85,8 % de la population du territoire — la proportion la plus élevée au Canada. Parmi la population autochtone du Nunavut, 35,8 % sont des jeunes de moins de 14 ans, ce qui est également la proportion la plus élevée de jeunes autochtones au paysNote de bas de page 2 . Parmi les autres régions ayant une importante population autochtone, on trouve :
Éducation
- La proportion d’adultes autochtones titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires a augmenté depuis 2016, notamment parmi les personnes titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme d’études supérieures. En 2021, la proportion de femmes autochtones titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme d’études supérieures a augmenté de 2,7 points de pourcentage par rapport à 2016 (chez les hommes autochtones, la hausse a été de 1,0 point de pourcentage)Note de bas de page 4 .
- Au cours de l’année scolaire 2021-2022, les femmes représentaient 69 % des personnes autochtones nouvellement inscrites aux programmes de baccalauréat, comparativement à 59 % chez la population étudiante non autochtoneNote de bas de page 5 .
- Dans un sondage mené en 2019 auprès de 252 personnes trans, bispirituelles et non binaires autochtones au Canada, 32 % ont indiqué avoir fait des études collégiales ou universitaires, 35 % ont déclaré avoir obtenu un diplôme collégial ou universitaire, et 14 % ont mentionné détenir un diplôme de cycles supérieurs ou professionnelNote de bas de page 6 .
Hausse du taux d’emploi
Le taux d’emploi représente la proportion de la population en âge de travailler qui occupe un emploi. Au Canada, le taux d’emploi des femmes, y compris celui des femmes autochtones, est en hausse.
- Le taux d’emploi des femmes autochtones a augmenté au cours de la dernière décennie, ce qui a contribué à réduire l’écart avec celui des femmes non autochtones. En 2010, l’écart entre le taux d’emploi des femmes autochtones et celui des femmes non autochtones âgées de 15 ans et plus était de 6,4 points de pourcentage (51,4 % contre 57,8 %). Cet écart n’était plus que de 2 points en 2024 (55,4 % contre 57,4 %)Note de bas de page 7 .
Participation économique et politique
- Selon Statistique Canada, entre 2005 et 2015, le nombre d’entreprises appartenant à des Autochtones a suivi une tendance à la hausse, progressant à un rythme similaire à celui des entreprises n’appartenant pas à des autochtones. Entre 2015 et 2018, le nombre d’entreprises appartenant à des autochtones a diminué, tandis que celui des entreprises n’appartenant pas à des autochtones n’a reculé qu’en 2018. Cependant, de 2005 à 2018, les entreprises autochtones appartenant à des femmes ont connu une croissance plus rapide (+3,3 % en moyenne) que celles appartenant à des hommes autochtones (+2,2 %). Par conséquent, la proportion des entreprises autochtones appartenant à des femmes est passée de 22,1 % en 2005 à 24,7 % en 2018, alors que celle appartenant à des hommes autochtones est passée de 74,8 % à 71,8 %Note de bas de page 8 .
- Aujourd’hui, 23,2 % des propriétaires d’entreprises autochtones sont des femmes, ce qui est supérieur au pourcentage de femmes propriétaires d’entreprises non autochtones (19,5 %)Note de bas de page 9 . Cependant, plus largement, en 2024, la représentation des femmes autochtones au niveau de la direction (0,4 %) demeure extrêmement faibleNote de bas de page 10 .
- Parmi les parlementaires de la Chambre des communes élus lors de la 44e élection fédérale générale, 2,4 % étaient d’origine autochtone. L’élection de Blake Desjarlais, député d’Edmonton Griesbach, constitue la toute première fois qu’une personne candidate ouvertement bispirituelle a été élueNote de bas de page 11 .
- La 45e élection fédérale générale (avril 2025) représente une première historique, avec l’élection de 12 parlementaires autochtones, soit le plus grand nombre de l’histoire canadienne. En particulier, trois leaders autochtones se sont vu confier des postes clés :
- L’honorable Mandy Gull-Masty (Crie) a été nommée ministre des Services aux Autochtones, devenant ainsi la première personne autochtone à occuper ce poste. Elle avait auparavant exercé les fonctions de grande cheffe du Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee).
- L’honorable Rebecca Chartrand (Anishinaabe/Inninew/Dakota/Métisse) a été nommée ministre des Affaires du Nord et de l’Arctique ainsi que ministre responsable de l’Agence canadienne de développement économique du Nord (CanNor).
- L’honorable Buckley Belanger (citoyen métis de l’Île-à-la-Crosse) a été nommé secrétaire d’État au développement rural. Politicien chevronné, il a auparavant siégé pendant plus de vingt ans à l’Assemblée législative de la Saskatchewan.
- En 2021, la très honorable Mary Simon, une dirigeante inuite, a été assermentée en tant que première gouverneure générale autochtone du CanadaNote de bas de page 12 .
Liens connexes
Mettre fin à la violence fondée sur le sexe envers les Autochtones
Bien que toute personne puisse être victime de violence, au Canada, les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQI+ autochtones risquent davantage d’être victimes d’agression sexuelle, de violence entre partenaires intimes (VPI) et d’homicide commis par un ou une partenaire intime. Pour obtenir plus d’informations à ce sujet, consultez la page Mettre fin à la violence fondée sur le sexe envers les Autochtones.
Découvrez les programmes et les services du gouvernement du Canada à l’intention des Premières Nations, des Inuit et des Métis. Obtenez des précisions sur les Autochtones et leurs communautés.
Services aux Autochtones Canada
Services aux Autochtones Canada (SAC) travaille en collaboration avec des partenaires en vue d’améliorer l’accès aux services pour les Premières Nations, les Inuit et les Métis.
Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada
Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) continu de renouveler la relation de nation à nation, entre les Inuit et la Couronne et de gouvernement à gouvernement entre le Canada et les Premières Nations, les Inuit et les Métis; de moderniser les structures du gouvernement du Canada en vue de permettre aux Autochtones de renforcer leur capacité et d’appuyer leur vision en matière d’autonomie gouvernementale, et de diriger les travaux du gouvernement du Canada dans le Nord.
Cercle du savoir sur l’inclusion autochtone
La réconciliation au sein de la fonction publique requiert un changement fondamental et un engagement pangouvernemental à l’action. Pour faire de ce changement une réalité, le Cercle du savoir sur l’inclusion autochtone (CSIA) a le rôle de lien entre les gestionnaires de la fonction publique et les membres du personnel autochtone.
Analyse comparative entre les sexes Plus
Découvrez ce qu’est l’analyse comparative entre les sexes Plus (ACS Plus) et ce que fait le gouvernement du Canada pour en assurer la mise en œuvre.