Faits, statistiques et incidence de FEGC : Violence fondée sur le sexe
La violence fondée sur le sexe (VFS) désigne la violence exercée à l’encontre d’une personne en raison de son genre, de son expression de genre, de son identité de genre ou de son genre perçu. La VFS peut prendre de nombreuses formes : physique, sexuelle, sociétale, psychologique, émotionnelle, économique et facilitée par la technologie. Les statistiques et les faits suivants démontrent que la VFS est un problème grave et persistant au Canada, et qu’il est important de prendre des mesures pour la prévenir et soutenir les victimes, les personnes survivantes et leurs familles.
Faits et statistiques
Populations touchées et coût de la VFS
La VFS touche de manière disproportionnée les femmes et les filles. Voici certaines populations qui sont exposées au risque de VFS ou qui sont mal desservies lorsqu’elles subissent ces formes de violence :
- les femmes et les filles;
- les femmes et les filles autochtones;
- les femmes noires et racisées;
- les femmes immigrantes et réfugiées;
- les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, intersexuées et les autres personnes ayant diverses identités sexuelles et de genre (2ELGBTQI+);
- les femmes en situation de handicap;
- les femmes vivant dans les collectivités nordiques, rurales et éloignées.
La VFS est enracinée dans l’inégalité des genres et est encore intensifiée par les inégalités systémiques, telles que le sexisme, la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre, le colonialisme, le racisme, le capacitisme, le classisme, la pauvreté et une histoire collective de traumatismes. La VFS peut avoir des effets sanitaires, sociaux et économiques négatifs durables, conduisant souvent à des cycles intergénérationnels de violence et de maltraitance.
On estime que chaque année, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada dépensent des milliards pour les soins de santé, la justice et les réponses du système social à la VFS. On estime également que les entreprises canadiennes perdent des millions en raison de la perte de productivité et de l’incapacité à travailler des personnes qui subissent la VFS. Et surtout, les victimes de VFS paient des coûts directs et indirects considérables, en ce qui concerne les possibilités et les conséquences tout au long de leur vie et d’une génération à l’autre.
Homicides liés au genre

Version texte
De 2011 à 2021, en moyenne 102 femmes et filles ont été victimes d’homicide fondé sur le sexe chaque année au Canada, pour un total de 1 125 sur cette période.

Version texte
Parmi ces homicides, 93 % ont été commis par un partenaire intime masculin ou un membre de la famille de la victime.Note de bas de page 1
Traite de personnes
La traite de personnes est un crime hautement fondé sur le sexe. Les incidents signalés par la police montrent qu’en 2019 :
89%
des victimes avaient moins de 35 ans
95%
des victimes identifiées étaient des femmes et des fillesNote de bas de page 2
Violence entre partenaires intimes
Au Canada, plus de 11 millions de personnes ont été victimes de violence conjugale (un type de violence fondée sur le sexe) au moins une fois depuis l’âge de 15 ansNote de bas de page 3 .
Les groupes suivants connaissent des taux de violence conjugale plus élevésNote de bas de page 4 :

Version texte
Les taux de violence entre partenaires intimes sont plus élevés chez les femmes en situation de handicap (55 %)Note de bas de page 4 , les femmes LGB+ (67 %)Note de bas de page 5 ; les femmes autochtones (61 %)Note de bas de page 3 et les femmes vivant dans la pauvreté (57 %), que chez l’ensemble des femmes (44 %)Note de bas de page 3 .
Agressions sexuelles
Au Canada, plus de quatre femmes autochtones sur dix (43 %) ont été agressées sexuellement au moins une fois depuis l’âge de 15 ans.Note de bas de page 6

Version texte
46 % des femmes autochtones ont été victimes d’agression sexuelle au cours de leur vie, par rapport à 33 % des femmes non autochtones.
Comportements sexuels non désirés
Plus de 6 femmes sur 10 (61 %) âgées de 15 à 24 ans et vivant dans des provinces canadiennes ont été victimes de comportements sexuels non désirés dans un lieu public en 2018Note de bas de page 7 .
Victimisation avec violence
Les personnes transgenres et de diverses identités de genre subissent une victimisation plus violenteNote de bas de page 8 .

Version texte
59 % des personnes transgenres et de diverses identités de genre subissent une victimisation avec violence, par rapport à 37 % des personnes cisgenres.
Statistiques par populations
-
Femmes
Données déclarées par la police
- Au Canada, en 2023, des 123 319 personnes âgées de 15 ans et plus qui ont été victimes de VPI (violence entre partenaires intimes), 78 % étaient des femmes.Note de bas de page 9
- En 2023, les taux de violence entre partenaires intimes étaient presque quatre fois plus élevés chez les femmes et les filles (549 victimes pour 100 000 personnes) que chez les hommes et les garçons.Note de bas de page 9 Note de bas de page9
- Entre 2019 et 2023, 979 victimes d'homicide commis par un partenaire intime ont été recensées et, comme dans le cas des VPI en général, 73 % (719 victimes) étaient des femmes.Note de bas de page 10
Données autodéclarées (2018)
- Les femmes étaient nettement plus susceptibles que les hommes d'avoir subi une forme de VPI, y compris la violence physique (23 % par rapport à 17 %, respectivement), la violence sexuelle (44 % par rapport à 36 %) et la violence psychologique (43 % par rapport à 35 %).Note de bas de page 3
- Par rapport aux hommes, les femmes étaient considérablement plus susceptibles d'avoir subi les formes les plus graves de VPI au cours de leur vie (depuis l'âge de 15 ans), notamment : être obligées d'accomplir des actes sexuels contre leur gré (8 % par rapport à 1 %), être confinées ou enfermées dans une pièce ou un autre espace (3 % par rapport à 0,5 %), être forcées à avoir des rapports sexuels (10 % par rapport à 2 %), être étranglées (7 % par rapport à 1 %) et voir leurs animaux domestiques subir de la maltraitance ou être menacés de maltraitance (4 % par rapport à 0,8 %).Note de bas de page 3
- Parmi les personnes ayant subi de la VPI au cours de leur vie (depuis l'âge de 15 ans), les femmes sont environ quatre fois plus susceptibles que les hommes (37 % par rapport à 9 %, respectivement) d'avoir déjà eu peur d'un partenaire. 55 % des femmes ayant subi une VPI physique ou sexuelle ont craint un partenaire à un moment donné. Le fait d'avoir peur d'un partenaire peut indiquer que la violence exercée par le partenaire intime est plus coercitive, plus grave et plus susceptible de refléter un ensemble de comportements abusifs.Note de bas de page 3
- Les femmes ayant subi des actes de violence physique ou sexuelle avant l'âge de 15 ans étaient environ deux fois plus susceptibles que les femmes n’en ayant pas subi d'avoir été victimes de VPI depuis l'âge de 15 ans (67 % par rapport à 35 %) ou au cours des 12 derniers mois (18 % par rapport à 10 %).Note de bas de page 3
- Parmi les personnes victimes de VPI au cours des 12 mois précédant l'enquête, les femmes étaient deux fois plus susceptibles que les hommes d'avoir subi au moins une forme de VPI quotidiennement ou presque (12 % par rapport à 6 %, respectivement).Note de bas de page 3
- Les femmes sont également plus susceptibles que les hommes de subir des agressions sexuelles. Les données autodéclarées recueillies en 2018 au Canada montrent que 33 % des femmes ont été agressées sexuellement à un moment donné depuis l'âge de 15 ans, soit plus de trois fois la proportion des hommes (9 %). Tant les agressions sexuelles perpétrées par un partenaire intime (12 % par rapport à 2 %) que celles perpétrées par une personne autre qu'un partenaire intime (30 % par rapport à 8 %) étaient significativement plus élevées chez les femmes que chez les hommes.Note de bas de page 3
- Les femmes vivant au Canada sont presque quatre fois plus susceptibles que les hommes d'avoir été agressées sexuellement au moins une fois depuis l'âge de 15 ans (30 % par rapport à 8 % respectivement).Note de bas de page 12
- Environ le tiers des femmes vivant dans les provinces (32 %) et des femmes vivant dans les territoires (35 %) ont subi des comportements sexuels non désirés dans un lieu public qui les ont fait se sentir en danger ou mal à l'aise au cours de l'année précédant l'enquête. Beaucoup moins d'hommes ont vécu la même expérience dans les provinces (13 %) et les territoires (16 %). Les femmes étaient également plus susceptibles que les hommes d'avoir été la cible de comportements sexuels non désirés sur le lieu de travail (29 % par rapport à 17 % dans les provinces et 31 % par rapport à 16 % dans les territoires) au cours de la même période. Note de bas de page 13 Note de bas de page 7
- Les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d'avoir été victimes de harcèlement en ligne au cours des 12 mois précédant l'enquête (18 % par rapport à 14 % dans les provincesNote de bas de page 13 et 24 % par rapport à 16 % dans les territoires)Note de bas de page 7 . Les femmes sont également plus susceptibles que les hommes d'avoir pris des mesures durant cette même période pour se protéger du harcèlement en ligne (28 % par rapport à 19 % dans les provincesNote de bas de page 13 et 32 % par rapport à 22 % dans les territoires)Note de bas de page 7 .
-
Jeunes femmes et filles
Données déclarées par la police
- En 2023, 26 777 enfants et jeunes (âgés de 17 ans et moins) ont été victimes de violence familiale déclarée par la police. Plus de trois sur cinq de ces victimes (62%) étaient des filles.Note de bas de page 9
- Comparativement à 2018, les taux de violence familiale envers les enfants se sont accrus de 32 % en 2023 (+35 % chez les enfants; +25 % chez les jeunes), et la croissance a été plus prononcée chez les filles (+28 %) que chez les garçons (+24 %).Note de bas de page 9
Données autodéclarées
- Trois femmes sur dix (29 %) âgées de 15 à 24 ans ont déclaré avoir subi au moins un incident de VPI au cours des 12 mois précédant l'enquête, soit plus du double de la proportion observée chez les femmes âgées de 25 à 34 ans ou de 35 à 44 ans, et près de six fois plus que chez les femmes âgées de 65 ans ou plus. Note de bas de page 3
- Les jeunes femmes âgées de 15 24 ans étaient cinq fois plus susceptibles que les femmes âgées de 25 ans et plus d'avoir été agressées sexuellement (5 % par rapport à 1 % respectivement), trois fois plus susceptibles d'avoir été agressées physiquement (6 % et 2 % respectivement), et presque trois fois plus susceptibles d'avoir été victimes de violence émotionnelle ou psychologique ou d’exploitation financière de la part d'un partenaire intime au cours des 12 mois précédant l’enquête (28 % par rapport à 10 %).Note de bas de page 15
- Plus d'une femme sur dix (12 %) âgée de 15 à 24 ans dans les provinces a été agressée sexuellement au cours de l'année précédant l'enquête, ce qui est nettement plus que parmi les femmes de tout autre groupe d'âge.Note de bas de page 13A
- Plus de six femmes sur dix (61 %) âgées de 15 à 24 ans dans les provinces ont subi des comportements sexuels non désirés dans un lieu public qui les ont fait se sentir en danger ou mal à l'aise au cours de l'année précédant l'enquête, ce qui est nettement plus élevé que chez les femmes de tout autre groupe d'âge.Note de bas de page 13B
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Femmes et filles autochtones
Données déclarées par la police
- Les femmes autochtones sont surreprésentées parmi les victimes d'homicides commis par un partenaire intime au Canada. Bien que les femmes autochtones représentent environ 5 % de toutes les femmes au Canada, elles représentent 22 % Note de bas de page 16 de toutes les femmes assassinées par un partenaire intime entre 2019 et 2023. En 2023, 49 femmes, dont 11 femmes autochtones, ont été tuées par leur partenaire au Canada.Note de bas de page 17
Données autodéclarées (2018)
- Au cours des 12 mois précédant l'enquête, une femme autochtone sur six (17 %) a subi au moins une forme de VPI (psychologique, physique ou sexuelle), par rapport à 12 % des femmes non autochtones.Note de bas de page 18
- Au Canada, les données autodéclarées recueillies en 2018 indiquent que les femmes autochtones étaient plus susceptibles que les femmes non autochtones d'avoir subi au moins une agression sexuelle depuis l'âge de 15 ans (43 % par rapport à 30 %, respectivement).Note de bas de page 12
- Au Canada, plus de quatre femmes autochtones sur dix (43 %) ont subi au moins une agression sexuelle depuis l'âge de 15 ans; de ce nombre, 45 % sont des femmes des Premières nations, 44 % des femmes métisses et 26 % des femmes inuites. À titre comparatif, environ 30 % des femmes non autochtones au Canada ont déclaré avoir subi une agression sexuelle depuis l'âge de 15 ans. Parmi les hommes autochtones, 12 % ont été victimes d'une agression sexuelle à un moment de leur vie depuis l'âge de 15 ans par rapport à 8 % des hommes non autochtones; de ce nombre, 9 % sont des hommes des Premières nations, 16 % des hommes métis et 8 % des hommes inuits.Note de bas de page 12
- Les femmes des Premières nations (40 %) et les femmes métisses (40 %) vivant dans les provinces étaient nettement plus susceptibles que les femmes non autochtones (32 %) d'avoir subi des comportements sexuels non désirés dans un lieu public qui les avaient fait se sentir en danger ou mal à l'aise au cours de l'année précédant l'enquêteNote de bas de page 13 . En revanche, la situation est légèrement différente dans les territoires. Dans l'ensemble, 29 % des femmes autochtones des territoires ont été la cible d'au moins un comportement sexuel inapproprié dans un espace public en 2018. La proportion correspondante chez les femmes non autochtones était de 41 %.Note de bas de page 7
- Les femmes des Premières nations (34 %) et les femmes métisses (30 %) vivant dans les provinces étaient beaucoup plus susceptibles que les femmes non autochtones (18 %) d'avoir été victimes de harcèlement en ligne au cours de l'année précédant l'enquêteNote de bas de page 13 . Dans les territoires, les femmes métisses (36 %) étaient beaucoup plus susceptibles que les femmes non autochtones (21 %) d'avoir été victimes de harcèlement en ligne au cours de l'année précédant l'enquête.Note de bas de page 7
- Parmi les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles ou ayant une orientation sexuelle autre qu'hétérosexuelle (LGB+), les Autochtones étaient plus susceptibles que les personnes non autochtones d'avoir été victimes d'une agression physique (73 % par rapport à 45 %) ou sexuelle (65 % par rapport à 37 %) depuis l'âge de 15 ans.Note de bas de page 8
- Parmi les personnes LGB+, celles qui sont autochtones étaient plus susceptibles que celles qui ne le sont pas d'avoir été victimes de harcèlement en ligne au cours de l'année précédant l'enquête (62 % par rapport 35 %, respectivement).Note de bas de page 8
-
Les personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et intersexuées et de la diversité sexuelle et de genre (2ELGBTQI+)
Données autodéclarées (2018)
- On estime à un million le nombre de personnes vivant au Canada qui sont lesbiennes, gaies, bisexuelles ou d'une orientation sexuelle autre qu'hétérosexuelle (LGB+), ce qui représente 4 % de la population du Canada âgée de 15 ans et plus.Note de bas de page 8
- Près de la moitié (49 %) des femmes LGB+ ont indiqué avoir été agressées physiquement ou sexuellement par un partenaire intime depuis l'âge de 15 ans, soit près du double de ce qu'ont indiqué les femmes hétérosexuelles (25 %).Note de bas de page 5
- Une femme LGB+ sur cinq (20 %) a indiqué avoir subi une certaine forme de VPI au cours de l'année écoulée, soit près du double de ce qu'ont déclaré les femmes hétérosexuelles (12 %).Note de bas de page 5
- Au Canada, une femme LGB+ sur deux (50 %) et un homme LGB+ sur quatre (26 %) ont été agressés sexuellement depuis l'âge de 15 ans, ce qui est nettement plus que chez les femmes (30 %) et les hommes hétérosexuels (8 %).Note de bas de page 8A
- Environ une femme LGB+ (45 %) et un homme LGB+ (47 %) sur deux ont été agressés physiquement depuis l'âge de 15 ans, soit nettement plus que les femmes (26 %) et les hommes (33 %) hétérosexuels.Note de bas de page 8A
- Une proportion de 69 % des femmes LGB+ et de 41 % des hommes LGB+ ont été confrontés à des comportements sexuels inappropriés dans un lieu public qui les ont fait se sentir en danger ou mal à l'aise au cours de l'année précédant l'enquête, soit nettement plus que les femmes hétérosexuelles (31 %) et les hommes hétérosexuels (12 %).Note de bas de page 8
- Quatre femmes LGB+ sur dix (40 %) et trois hommes LGB+ sur dix (32 %) ont été victimes de harcèlement en ligne au cours des 12 mois précédant l'enquête, soit plus du double de la proportion de femmes hétérosexuelles (18 %) et d'hommes hétérosexuels (13 %).Note de bas de page 8
- 49 % des femmes LGB+ et 35 % des hommes LGB+ ont été victimes de comportements sexuels non désirés sur le lieu de travail au cours de l'année précédant l'enquête, ce qui est nettement plus que chez les femmes hétérosexuelles (28 %) et les hommes hétérosexuels (16 %).Note de bas de page 8
- Environ 75 000 personnes vivant au Canada sont transgenres ou de diverses identités de genre, ce qui représente 0,24 % de la population canadienne âgée de 15 ans et plus.Note de bas de page 8
- Au cours de l'année précédant l'enquête, les personnes transgenres et de diverses identités de genre au Canada étaient plus de deux fois plus susceptibles que les personnes cisgenres d'avoir subi des comportements sexuels non désirés qui les ont fait se sentir en danger ou mal à l'aise dans des lieux publics (58 % par rapport à 23 %, respectivement) et sur le lieu de travail (69 % par rapport à 23 %).Note de bas de page 8
- Les personnes transgenres et de diverses identités de genre étaient plus susceptibles que les personnes cisgenres d'avoir été victimes de harcèlement en ligne au cours de l'année précédant l'enquête (42 % par rapport à 16 %).Note de bas de page 8
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Les femmes vivant dans les régions nordiques, éloignées et rurales
Données déclarées par la police
- En 2023, les taux de violence entre partenaires intimes étaient plus élevés dans les régions du Nord (1 073 victimes pour 100 000 personnes), suivi des régions rurales du Sud (393) et des régions urbaines du Sud (299). La tendance était similaire pour les taux de violence familiale.Note de bas de page 9
- Quelle que soit la région géographique, les taux de violence entre partenaires intimes ont augmenté de 2018 à 2023. Dans le Nord, la violence entre partenaires intimes a augmenté de 21 %, dans les régions rurales du Sud, de 17 %, et dans les régions urbaines du Sud, de 12 %. De 2018 à 2023, les taux de violence familiale ont aussi augmenté dans toutes les régions.Note de bas de page 9
Données autodéclarées
- En 2018, les femmes vivant dans les territoires étaient deux fois plus susceptibles que les hommes d'avoir été la cible d'un comportement sexuel inapproprié sur le lieu de travail au cours des 12 mois précédant l'enquête (31 % et 16 %, respectivement).Note de bas de page 7
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Femmes en situation de handicap
Données autodéclarées (2018)
- Au cours des 12 mois précédant l'enquête, 16 % des femmes en situation de handicap ont subi une forme de VPI, par rapport à 10 % des femmes sans handicap.Note de bas de page 4
- Parmi les femmes LGBTQ2 en situation de handicap, près de sept sur dix (71 %) ont subi une forme de VPI depuis l'âge de 15 ans.Note de bas de page 4
- Au Canada, les femmes en situation de handicap étaient beaucoup plus susceptibles que les femmes sans handicap d'avoir été agressées sexuellement depuis l'âge de 15 ans (39 % par rapport à 24 %, respectivement).Note de bas de page 12
- Au cours des 12 mois précédant l'enquête, les femmes en situation de handicap étaient beaucoup plus susceptibles que les femmes sans handicap d'avoir subi des comportements sexuels non désirés dans un lieu public qui les avaient fait se sentir en danger ou mal à l'aise, tant dans les provinces (39 % par rapport à 27 %, respectivement) que dans les territoires (45 % par rapport à 28 %). Note de bas de page 13 Note de bas de page 7 Footnote
- Les femmes en situation de handicap étaient plus susceptibles que les femmes sans handicap d'avoir été victimes de harcèlement en ligne au cours des 12 mois précédant l'enquête, tant dans les provinces (27 % par rapport à 13 %, respectivement) que dans les territoires (35 % par rapport à 16 %).Note de bas de page 13 Note de bas de page 7
- 39 % des femmes en situation de handicap dans les territoires ont subi un comportement sexuel non désiré sur le lieu de travail au cours de l'année précédant l'enquête, par rapport à 25 % des femmes sans handicap.Note de bas de page 7
- Parmi les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles ou ayant une orientation sexuelle autre qu’hétérosexuelle (LGB+), celles qui vivent avec un handicap étaient plus susceptibles de déclarer avoir été agressées physiquement (55 %) ou sexuellement (46 %) depuis l'âge de 15 ans que les personnes LGB+ sans handicap (36 % et 29 %, respectivement).Note de bas de page 8
- Les personnes LGB+ en situation de handicap (67 %) étaient plus susceptibles que les personnes LGB+ sans handicap (44 %) d'avoir subi un comportement sexuel non désiré dans un lieu public qui les a fait se sentir en danger ou mal à l'aise au cours de l'année précédant l'enquête.Note de bas de page 8
- Les personnes LGB+ en situation de handicap étaient plus susceptibles que les personnes LGB+ sans handicap d'avoir été victimes de harcèlement en ligne au cours de l'année précédant l'enquête (46 % par rapport à 25 %).Note de bas de page 8
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Population étudiante de niveau postsecondaire
Données autodéclarées (2019)
- Parmi les étudiantes et étudiants fréquentant un établissement d'enseignement postsecondaire situé dans les provinces du Canada, près d'une étudiante sur sept (15 %) a été agressée sexuellement dans le cadre de ses études postsecondaire au moins une fois depuis le début de ses études, soit trois fois plus que la proportion d'étudiants masculins ayant subi la même chose (5 %).Note de bas de page 11
- Une étudiante sur dix (11 %) vivant dans les provinces a été victime d'une agression sexuelle dans un établissement postsecondaire au cours de l'année précédant l'enquête, soit plus du double de la proportion d'étudiants ayant vécu la même chose (4 %).Note de bas de page 11
- La population étudiante lesbiennes, gaies, bisexuelles ou d'une orientation sexuelle autre qu'hétérosexuelle (LGB+), en situation de handicap ou portant parfois un symbole religieux visible et vivant dans les provinces était beaucoup plus susceptible d'avoir subi des comportements sexuels non désirés et plus susceptible d’avoir été agressée sexuellement pendant ses études postsecondaires au cours de l'année précédant l'enquête.Note de bas de page 11
- 45 % des étudiantes et 32 % des étudiants des provinces ont été personnellement victimes de comportements sexuels non désirés dans un lieu public dans le cadre de leurs études postsecondaires au cours de l'année précédant l'enquête.Note de bas de page 11
- Dans les provinces, une étudiante autochtone sur dix (10 %) a été victime d'une agression sexuelle dans le cadre de ses études postsecondaires au cours de l'année précédant l'enquête, une proportion qui n'est pas significativement différente de celle des étudiantes non autochtones (8 %). Par ailleurs, les étudiants autochtones étaient deux fois plus susceptibles que les étudiants non autochtones d'avoir été agressés sexuellement au cours de la même période (9 %par rapport à 4 %, respectivement). En outre, les agressions sexuelles étaient aussi fréquentes chez les étudiants autochtones, hommes et femmes, ce qui contraste fortement avec ce que l'on observe chez les étudiants non autochtones, où les femmes sont beaucoup plus susceptibles d'avoir été agressées sexuellement.Note de bas de page 11
- Une étudiante sur cinq (20 %) et près d'un étudiant sur huit (13 %) vivant dans les provinces ont déclaré avoir été personnellement victimes de discrimination fondée sur leur sexe, leur identité de genre ou leur orientation sexuelle, réels ou perçus, dans le cadre de leurs études postsecondaires au cours de l'année précédant l'enquête.Note de bas de page 14
- La population étudiante LGB+, transgenre et de diverses identités de genre, en situation de handicap et portant parfois un symbole religieux visible vivant dans les provinces était beaucoup plus susceptible d'avoir été victime de discrimination fondée sur le sexe, l'identité de genre ou l'orientation sexuelle dans le cadre de ses études postsecondaires au cours de l'année précédant l'enquête.Note de bas de page 14
- Parmi la population étudiante de niveau postsecondaire vivant dans les provinces, 10 % des étudiantes racisées ont été agressées sexuellement dans le cadre de leurs études postsecondaires au cours de l'année précédant l'enquête, soit plus que les hommes racisés (4 %), mais légèrement moins que les femmes non racialisées (11 %).Note de bas de page 11
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Femmes issues de minorités visibles
Données autodéclarées (2018)
- Parmi les personnes ayant déjà eu une relation avec un partenaire intime, 29 % des femmes appartenant à un groupe ethnoculturel désigné comme une minorité visible ont déclaré avoir subi une forme de violence psychologique, physique ou sexuelle commise par un partenaire intime au cours de leur vie (depuis l'âge de 15 ans), soit nettement moins que les femmes n'appartenant pas à une minorité visible (47 %).Note de bas de page 19
- Les femmes appartenant à une minorité visible et les femmes n'appartenant pas à une minorité visible étaient aussi susceptibles les unes que les autres d'avoir été victimes de violence de la part d'un partenaire intime sous forme de violence physique (2 % dans les deux cas) ou d'abus sexuel (1 % dans les deux cas) au cours des 12 derniers mois.Note de bas de page 19
- Un quart (25 %) des femmes issues de minorités visibles âgées de 15 à 24 ans ont été victimes de VPI au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête. Parmi les femmes issues de minorités visibles, la proportion de celles qui ont subi une VPI était plus de deux fois plus élevée chez les 15 à 24 ans que dans tout autre groupe d'âge.Note de bas de page 19
- Au Canada, 19 % des femmes issues de minorités visibles vivant dans les provinces ont été agressées sexuellement depuis l'âge de 15 ans, ce qui est beaucoup moins que chez les femmes qui ne sont pas issues de minorités visibles (33 %).Note de bas de page 12
- Les femmes issues d’une minorité visible vivant dans les provinces étaient légèrement plus susceptibles que les femmes n'appartenant pas à une minorité visible d'avoir été victimes de comportements sexuels non désirés en public qui les ont fait se sentir en danger ou mal à l'aise au cours de l'année précédant l'enquête (35 % par rapport à 31 %, respectivement).Note de bas de page 13
-
Femmes âgées
Données déclarées par la police
- De 2018 à 2023, la violence entre partenaires intimes a augmenté de 36 % chez les personnes âgées de 65 ans ou plus. Note de bas de page 9
- o En 2023, 7 054 personnes âgées de 65 ans ou plus ont été victimes de violence familiale déclarée par la police, et parmi ces victimes, presque 6 sur 4 (57 %) étaient des femmes. La violence envers les femmes aînées était le plus souvent perpétrée par leur conjoint.Note de bas de page 9
- Entre 2019 et 2023, un total de 201 personnes âgées ont été tuées par un membre de la famille, les femmes représentant 55 % (111 victimes) de toutes les personnes âgées victimes d'homicides dans la famille.Note de bas de page 20
Incidence de FEGC
Les statistiques ci-dessus montrent qu’il est important de prendre des mesures pour prévenir la violence fondée sur le sexe et de soutenir les victimes, les personnes survivantes et leurs familles.
En 2017, FEGC a dirigé l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie fédérale pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe, qui est une approche pangouvernementale pour mettre fin à la VFS. La stratégie regroupe toutes les initiatives fédérales visant à prévenir et à contrer la VFS. Sept organismes et ministères fédéraux ont reçu du financement pour des initiatives précises. Depuis le lancement de la stratégie, le gouvernement du Canada a investi plus de 820 millions de dollars, et 44 millions de dollars par année par la suite.
À la suite du lancement de la stratégie, le Ministère a réaffirmé son rôle de premier plan dans la prévention et la lutte contre la VFS en créant précisément un Programme de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe qui finance directement les organismes.
Pendant la pandémie de COVID-19, la demande de services d’assistance téléphonique en cas de crise a considérablement augmenté partout au Canada. FEGC a travaillé avec les provinces et les territoires afin de mettre en place des accords bilatéraux qui représentent un engagement total de 30 millions de dollars sur cinq ans. Ce financement aidera à offrir des services, des ressources et du soutien plus robustes afin de répondre aux besoins urgents de toutes les personnes qui subissent de la violence fondée sur le sexe et de leurs familles.
De plus, FEGC a travaillé avec les ministres fédérales, provinciales et territoriales responsables de la condition féminine pour mettre en œuvre le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, lancé en 2022. Des accords bilatéraux flexibles totalisant 525 millions de dollars sur quatre ans ont été signés avec l’ensemble des provinces et des territoires pour répondre à leurs défis, priorités et besoins respectifs; ces accords permettront d’orienter les efforts visant à mettre fin à la violence fondée sur le sexe d’un océan à l’autre.
Tout le monde a un rôle à jouer pour mettre fin à la VFS. La campagne nationale de sensibilisation des jeunes « Ce n’est pas juste » de FEGC et la campagne 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le sexe visent à accroître la sensibilisation, à développer les connaissances et, en fin de compte, à changer les croyances et les actions pour mettre fin au cycle de violence que trop de Canadiennes et Canadiens subissent quotidiennement.
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