ARCHIVÉ – Description du projet relatif à la ségrégation et au mélange ethniques dans les grandes régions métropolitaines du Canada

Le choix des villes

On a étudié la répartition des groupes d’immigrants et des minorités visibles dans huit villes canadiennes, soit Toronto, Vancouver, Montréal, Ottawa-Gatineau, Calgary, Edmonton, Winnipeg et Hamilton. Ces régions métropolitaines ont été choisies parce qu’un nombre assez important d’immigrants s’y sont établis, y compris des nouveaux arrivants. En outre, les personnes nées à l’étranger et les membres de minorités visibles constituent une bonne part de la population totale de chacune de ces villes. La composition des groupes visés dans chacune des villes était la suivante en 2001 :

Tableau 1 : Composition de la population dans les grandes villes canadiennes en 2001
  Population totale Proportion de personnes nées au Canada Proportion de personnes nées à l’étranger Nouveaux immigrants (1996-2001) en proportion de la population totale née à l’étranger Proportion de personnes appartenant aux minorités visibles
Toronto 4 647 960 55,0 43,7 20,4 36,8
Montréal 3 380 645 80,6 18,4 18,4 13,6
Vancouver 1 967 475 61,0 37,5 23,0 36,9
Ottawa – Gatineau 1 050 755 81,6 17,6 20,6 14,1
Calgary 943 310 78,3 20,9 18,4 17,5
Edmonton 927 020 81,5 17,8 12,7 14,6
Winnipeg 661 730 83,0 16,5 12,3 12,5
Hamilton 655 060 75,5 23,6 12,1 9,8

On voit dans ce tableau la taille de la population totale et de la population immigrante dans chaque région métropolitaine, ainsi que la proportion relative de personnes nées à l’étranger et de personnes appartenant à une minorité visible. Ces villes sont parmi les plus grandes du Canada et les plus hétérogènes sur le plan ethnoculturel. D’autres, par exemple Québec dont la population atteint 673 000 habitants, n’ont pas été incluses parce qu’elles n’abritent généralement pas beaucoup de personnes nées à l’étranger et qu’elles ne présentent pas un degré élevé de diversité ethnoculturelle.

Les agglomérations retenues diffèrent par plusieurs aspects importants. Ainsi, les villes canadiennes dites du premier rang comptent globalement un grand nombre de personnes nées à l’étranger, surtout des personnes dont l’immigration est récente (Toronto et Vancouver, par exemple). D’autres villes, comme Winnipeg et Hamilton, attiraient autrefois plus d’immigrants qu’aujourd’hui. Dans d’autres villes, telle Ottawa-Gatineau, la part des nouveaux immigrants dans la population totale née à l’étranger (20,6 p. 100) est supérieure à la proportion globale de personnes nées à l’étranger (17,6 p. 100). Toronto et Vancouver sont sans conteste les villes dont la proportion de personnes appartenant à une minorité visible est la plus élevée (un peu moins de 37 p. 100). Calgary, Edmonton, Ottawa-Gatineau et Montréal arrivent loin derrière à cet égard.

La taille relative et absolue des groupes de personnes nées à l’étranger et des minorités visibles influe sur la possibilité de représenter de façon exacte et précise les particularités géographiques de chacun d’eux. Il a été possible, pour les huit villes choisies, de cartographier le lieu de résidence des cinq groupes de personnes nées à l’étranger et appartenant à une minorité visible les plus nombreux [note 2]. En revanche, à Winnipeg et à Hamilton par exemple, le nombre souvent réduit de personnes nées à l’étranger et de personnes faisant partie de minorités visibles au sein de la population active a empêché de tracer des cartes valables pour le lieu de travail. En règle générale, plus le groupe est important, plus la représentation de la répartition géographique et de la concentration relative est exacte.

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[2] Le nombre de personnes composant le groupe était suffisant pour cela.

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