En raison de sa population vieillissante, le Canada est aux prises avec des défis d’ordre démographique et économique que l’immigration peut contribuer à surmonter. L’incertitude économique causée par la pandémie de COVID-19 a exacerbé la nécessité de relever ces défis.
Le Canada continue d’accueillir de nouveaux arrivants, plus particulièrement des immigrants économiques, dans le cadre de multiples volets d’immigration. Ces nouveaux arrivants possèdent les compétences dont notre économie a besoin pour reprendre de la vigueur et prospérer à mesure que nous avançons.
Le plan des niveaux d’immigration 2022-2024 trace la voie à suivre pour augmenter de façon responsable les cibles d’immigration et favoriser la relance de l’économie canadienne après la COVID-19 (environ 60 % des admissions proviendront de la catégorie de l’immigration économique d’ici 2024).
L’immigration est un pilier central de la reprise économique et de la croissance future du Canada. Les immigrants économiques sont scolarisés, comblent des lacunes ciblées en matière de main-d’œuvre et de compétences, favorisent l’innovation et la diversité en milieu de travail et sont en mesure d’intégrer facilement de marché du travail canadien.
Le Canada a mis en place plusieurs programmes et projets pilotes pour aider les régions rurales et éloignées grâce à l’immigration économique, tout en soutenant l’établissement et l’intégration afin d’assurer la réussite des nouveaux arrivants.
Messages supplémentaires
La gamme de programmes d’immigration économique du Canada, dont les programmes pilotes régionaux et sectoriels, permet de sélectionner des immigrants dans un éventail de professions et de niveaux de compétence, à l’échelle nationale, provinciale et territoriale.
Le traitement des demandes de résidence permanente en attente dans tous les secteurs d’activité se poursuit, et nous avons pris diverses mesures pour maximiser l’atteinte des cibles des niveaux prévus : 431 645 résidents permanents en 2022; 447 055 en 2023 et 451 000 en 2024 selon le plan des niveaux d’immigration pour 2022‑2024 déposé au Parlement en février 2022.
Tout au long de la pandémie, le Ministère a pris des mesures extraordinaires et novatrices pour atteindre les cibles niveaux d’immigration économique :
plus grand nombre de catégories de demandes traitées en ligne; les taux de traitement sont en voie de rattraper ceux d’avant la pandémie;
nombreux services sur place convertis en services à distance;
mise en œuvre de nouvelles façons d’accorder de nouveaux statuts de résident permanent, notamment en favorisant un processus virtuel d’établissement des demandeurs qui sont au Canada;
création de la Voie d’accès temporaire à la résidence permanente limitée dans le temps pour aider à retenir les talents parmi les résidents temporaires qui sont déjà ici afin de soutenir la reprise économique;
appui aux fournisseurs de services d’établissement pour les aider à s’adapter et à continuer à soutenir les nouveaux arrivants tout au long de la pandémie.
La Voie d’accès temporaire à la résidence permanente a été très bien accueillie, et plus de 91 000 demandes ont été soumises au Ministère avant qu’elles ne ferment le 5 novembre 2021. Presque 24 000 nouveaux résidents permanents ont été admis au titre de cette voie novatrice en 2021.
L’immigration contribue à la croissance
Avant la pandémie, l’immigration (permanente et temporaire) était un important facteur de croissance démographique, représentant plus des trois quarts de la croissance de l’ensemble de la population depuis 2016 et atteignant près de 86 % en 2019. Il est prévu que la croissance atteigne 100 % d’ici les années 2040.
En raison des mesures aux frontières et des restrictions de voyage visant à limiter la propagation de la COVID-19, ce pourcentage a chuté à 58 % en 2020.
Compte tenu du vieillissement de la population, de la baisse du taux de fécondité et des défis en matière de main-d’œuvre et d’économie, la main-d’œuvre canadienne et la croissance démographique reposeront encore davantage sur l’immigration à long terme.
En 2019, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a classé le Canada au premier rang des pays les plus attrayants pour les entrepreneurs. Les entreprises appartenant à des immigrants présentaient un niveau plus élevé de création nette d’emplois par entreprise et étaient plus susceptibles d’être des entreprises à forte croissance que celles appartenant à des personnes nées au Canada.
Traitement des demandes de résidence permanente
Tandis que mon ministère continue d’accepter et de traiter les demandes de résidence permanente, les bureaux de migration à l’étranger et les centres et bureaux de traitement au Canada sont toujours aux prises avec les répercussions des restrictions liées à la COVID-19.
Dans le but de traiter le plus grand nombre de demandes possible en 2021 afin de compenser les lacunes découlant des retards liés à la pandémie et des restrictions de voyage, le Ministère s’est concentré sur les demandeurs qui se trouvaient déjà au Canada.
Cette mesure a entraîné une augmentation du nombre des demandes soumises au titre d’Entrée express. Par conséquent, le Ministère a dû interrompre temporairement l’envoi d’invitations à présenter une demande aux candidats du bassin d’Entrée express, sauf à ceux du Programme des candidats des provinces, afin de réduire l’arriéré et d’améliorer l’expérience client des candidats existants.
Si l’on insiste: Suspension relative aux programmes des travailleurs hautement qualifiés du volet fédéral
La suspension des rondes d’invitations à présenter une demande dans le cadre des programmes des travailleurs hautement qualifiés du volet fédéral est nécessaire pour traiter les demandes toujours en attente et revenir aux normes de service normales dans les programmes gérés par le système Entrée express (programme des travailleurs qualifiés [fédéral], catégorie de l’expérience canadienne et Programme des travailleurs de métiers spécialisés [fédéral]).
La suspension se poursuit jusqu’à la fin de mars 2022, date à laquelle le Ministère procédera à une réévaluation pour déterminer si la suspension doit être prolongée ou si l’on recommencera à inviter de nouveaux clients à présenter une demande.
La suspension de l’envoi des invitations à présenter une demande de résidence permanente au titre des volets pour les travailleurs hautement qualifiés (fédéral) ne change rien à l’engagement du Canada à accueillir de nouveaux arrivants qui apportent les compétences dont notre économie a besoin pour croître et prospérer.
Le Ministère continue de régler les demandes des travailleurs qualifiés, et la suspension de l’envoi des invitations ne réduira pas le nombre de nouveaux travailleurs qualifiés résidents permanents qui arrivent au Canada.
Les interruptions de service et les restrictions liées à la COVID-19, ainsi que la souplesse accrue qui accorde aux clients plus de temps pour soumettre leurs documents, ont eu une incidence sur les délais de traitement.
L’atteinte des objectifs en 2021 a constitué un défi en raison des fermetures prolongées des frontières liées à la pandémie. Cependant, le Ministère n’en a pas moins réussi à dépasser la cible des admissions en accueillant 405 332 résidents permanents en 2021. Environ 62,4 % de ces admissions appartenaient à la catégorie des immigrants économiques.
IRCC coordonne la réouverture des centres de réception des demandes de visa (CRDV) à mesure que les administrations locales lèvent les restrictions, tout en maintenant la santé et la sécurité du personnel et des clients au premier rang des priorités.
Depuis le 4 février 2022, 164 CRDV sur 165 (99 %) sont ouverts au public et offre la collecte des données biométriques. Un CRDV est fermé au public. Plus de 90 % du réseau des CRDV est ouvert au public aux fins de collecte des données biométriques depuis décembre 2020.
Pendant la pandémie, 151 CRDV sur 165 (91 %) ont fermé temporairement à un moment ou à un autre.
En raison des restrictions de voyage prolongées en 2020 et 2021, IRCC a constaté une importante croissance de la taille et de l’ancienneté globales des demandes en attente de traitement.
La productivité en matière de traitement continue d’être mise à l’épreuve par des facteurs comme la complexité accrue du traitement des dossiers, les demandes sur papier et les dossiers vieillissants. Le réseau de traitement d’IRCC a travaillé avec diligence à la gestion des problèmes de traitement, notamment le niveau accru de réception de demandes et la gestion des communications des clients demandant des conseils sur l’évolution de la position du Canada sur la COVID-19 et sur le plan des réouvertures.
Le financement supplémentaire de 85 millions de dollars annoncé en janvier 2022 aidera le Ministère à revenir aux normes des services de traitement dans différents programmes d’ici la fin de l’année. Cet investissement permettra de traiter 147 000 demandes de résidence permanente jusqu’à la prise d’une décision finale d’ici mars 2022 et d’élargir le portail des demandes en ligne d’ici l’été 2022.
Faits et chiffres à l’appui
La population du Canada était de 30,7 millions en 2000, et a cru de façon à atteindre 38,2 millions au 1er juillet 2021 (ces chiffres comprennent les résidents temporaires). Environ 22 % de la population du Canada est née à l’étranger, ce qui représente le pourcentage le plus élevé des pays du G7 (données du recensement de 2016).
Le taux de natalité est en baisse, ayant passé de 1,61 en 2011 à 1,40 en 2020. La proportion de la population de 65 ans et plus augmente, alors que celle de la population en âge de travailler diminue. Le ratio travailleurs/retraités est actuellement de 4 pour 1 et atteindra 2 pour 1 dans moins de 20 ans.
Résultats des immigrants économiques
Le revenu d’emploi des demandeurs principaux de la catégorie de l’immigration économique est nettement supérieur au revenu d’emploi moyen de l’ensemble des immigrants, et il surpasse même la moyenne canadienne peu après l’arrivée.
Le modèle canadien consistant à sélectionner des immigrants dont le niveau de capital humain est plus élevé, notamment le niveau de scolarité, la maîtrise d’une langue officielle, l’adaptabilité et l’expérience de travail au Canada, permet aux candidats retenus d’obtenir un meilleur emploi et des revenus plus élevés.
Ces dernières années, l’écart entre les taux d’emploi des immigrants et des personnes nées au Canada avait commencé à diminuer. Cependant, en 2020, les taux d’emploi ont diminué dans les deux groupes, de toute évidence en raison de la pandémie de COVID-19. Cela a également eu pour effet de creuser à nouveau l’écart entre les immigrants et les personnes nées au Canada, 75,3 % des nouveaux arrivants âgés de 25 à 54 ans ayant été embauchés comparativement à 81,8 % chez les personnes nées au Canada. Néanmoins, à la fin de 2020 et tout au long de 2021, l’écart des taux d’emploi respectifs des deux groupes était presque revenu à celui d’avant la pandémie. En 2021, 79,1 % des immigrants âgés de 25 à 54 ans étaient sur le marché du travail, comparativement à 83,9 % des personnes nées au Canada.
En 2019, le rendement des immigrants sur le marché du travail au Canada était supérieur au rendement moyen publié par les autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), tant pour les taux d’emploi que pour la rémunération.
Les Canadiens bénéficient également des contributions des enfants nés au Canada de parents immigrants: 36 % des enfants nés au Canada de parents immigrants avaient un diplôme universitaire contre 24 % des enfants de parents nés au Canada. De plus, les enfants nés au Canada de parents immigrants avaient un revenu d’emploi moyen plus élevé que celui des enfants de parents nés au Canada.
Effets d’une récession sur les immigrants
Les immigrants qui arrivent en période de récession pourraient subir l’effet d’une baisse du taux de croissance de la rémunération, puisque les premières années au Canada sont déterminantes pour la croissance future de la rémunération.
Les revenus des immigrants ont tendance à augmenter en fonction du temps passé au Canada, bien que le nombre d’années nécessaire pour que la rémunération moyenne des immigrants converge vers la moyenne canadienne varie entre les différents groupes d’immigrants. Le nombre d’années nécessaire pour que les revenus des immigrants rattrapent la moyenne canadienne a augmenté au cours des périodes de ralentissement économique antérieures.
Bien que les Canadiens demeurent préoccupés par la santé publique et la sécurité d’emploi, l’appui général du public envers l’immigration au Canada est demeuré stable et relativement fort.
Tout récemment, en septembre 2021, des sondages ont révélé que l’appui à l’immigration – y compris aux niveaux actuels – se maintient et que la perception des effets de l’immigration sur le Canada est positive.
Autres avantages de l’immigration
L’immigration contribue à maintenir la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire au Canada; le gouvernement du Canada a fixé un objectif de 4,4 % pour l’immigration francophone hors Québec d’ici 2023.
L’ouverture soutenue du Canada envers l’immigration et l’inclusivité dans ses programmes témoigne d’un leadership international et peut favoriser les intérêts internationaux, les liens commerciaux et l’avantage comparatif du Canada en ce qui a trait à la population en âge de travailler et à la main-d’œuvre disponible.
Contexte
Planification des niveaux: Le plan des niveaux d’immigration est une exigence prévue par la loi. La Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés exige le dépôt au Parlement, au plus tard le 1er novembre de l’année précédente, de prévisions quant au nombre de résidents permanents qui seront admis pendant la prochaine année ou, si la Chambre ne siège pas, dans les 30 jours de séance qui suivent la reprise des travaux de la Chambre. En établissant des cibles et des fourchettes de planification pour chacune des catégories d’immigration, le gouvernement détermine les priorités parmi les objectifs économiques, sociaux et humanitaires. La planification des niveaux permet ensuite au Ministère et à ses partenaires d’affecter en conséquence les ressources pour le traitement, la sécurité et l’établissement. Le Ministère a aussi l’obligation statutaire de consulter les provinces et les territoires pour ses projections relatives au plan des niveaux.
Planification pluriannuelle: À l’automne 2017, le Canada a présenté son premier plan pluriannuel des niveaux d’immigration depuis plus d’une décennie. Le plan actuel compte une année supplémentaire (2024), ce qui maintient l’horizon de la planification triennale établie dans le plan de l’année dernière.
Une approche pluriannuelle permet d’établir une vision à long terme, de prendre des décisions et de faire les investissements nécessaires pour la concrétiser. Elle favorise une meilleure planification en permettant l’obtention des approbations et des investissements plus tôt, ce qui donne au Ministère et aux partenaires du temps pour adapter leur capacité de gérer les niveaux prévus.
Le plan des niveaux est un énoncé de politique publique et constitue un outil clé visant à communiquer aux partenaires (y compris les provinces et les territoires), aux intervenants et à la population les priorités du gouvernement en matière d’immigration.
Le Canada est reconnu sur la scène internationale (p. ex. à l’OCDE) pour son approche de la gestion de la migration, et plus particulièrement pour son recours au plan des niveaux d’immigration en vue d’établir des priorités et des objectifs transparents. Le Canada figure parmi les rares pays qui ont adopté cette approche, dont l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Délais de traitement : Un certain nombre de facteurs peuvent influer sur les délais de traitement des demandes de résidence permanente, notamment le nombre de places d’admission disponibles ainsi que la capacité de traitement d’IRCC et de ses partenaires. À l’heure actuelle, les délais de traitement ont été affectés par l’accent qu’on a mis sur les clients qui sont au Canada – ainsi que par la simplification des demandes, qui rend plus complexe le traitement des demandes en attente dans certains programmes.
Même si IRCC fait toujours face à des difficultés liées à la pandémie, la cible des admissions pour 2021 (401 000) a été atteinte en décembre. Le compte final des admissions de résidents permanents en 2021 a été de 405 332.
Immigration économique permanente
Les programmes fédéraux d’immigration économique du Canada – CEC, Programme des travailleurs qualifiés (fédéral) et Programme des travailleurs de métiers spécialisés (fédéral) – sont gérés par le système Entrée express et représentent depuis toujours la plus grande catégorie d’immigration économique, avec 164 416 admissions en 2021.
Dans le cadre de ces programmes de base, les candidats sont sélectionnés en fonction de leur capacité à réussir à long terme dans l’économie et la société canadiennes (selon des facteurs comme l’expérience de travail, le niveau de scolarité et la maîtrise d’une langue officielle). Cette méthode de sélection permet au Canada de bénéficier d’un mouvement constant et prévisible d’immigrants qualifiés que les employeurs peuvent embaucher pour combler leurs besoins en main‑d’œuvre et pour faire croître leur entreprise.
Les programmes fédéraux d’immigration des gens d’affaires du Canada, le Programme de visa pour démarrage d’entreprise et le Programme d’immigration des travailleurs autonomes, contribuent à stimuler la croissance économique en attirant des entrepreneurs étrangers pour qu’ils deviennent des résidents permanents.
Le Programme de visa pour démarrage d’entreprise, programme à petite échelle, met en relation des entrepreneurs immigrants qui ont les compétences et le potentiel nécessaires pour créer des entreprises innovantes avec un investisseur providentiel ou un incubateur d’entreprises au Canada, désigné par IRCC, qui leur offre du soutien. Depuis que le programme est devenu permanent en avril 2018, nous avons reçu 935 demandes de résidence permanente d’entrepreneurs étrangers demandeurs principaux. Il est trop tôt pour estimer les résultats à plus long terme, mais les entrepreneurs du Programme de visa pour démarrage d’entreprise ont créé 252 entreprises au Canada jusqu’à maintenant.
Le programme fédéral d’immigration des travailleurs autonomes, également un programme de petite envergure, est conçu pour les personnes qui ont la volonté et la capacité d’apporter une contribution importante à la vie culturelle ou sportive du Canada.
Le Programme des candidats des provinces (PCP) est un programme d’immigration administré conjointement qui donne aux provinces et aux territoires la possibilité de répondre à leurs besoins particuliers en matière de développement économique tout en faisant profiter toutes les régions du Canada des avantages de l’immigration économique.
Le PCP permet aux provinces et aux territoires participants de créer des volets pour désigner des immigrants qui répondent aux besoins du marché du travail et économiques locaux, qui possèdent des compétences et une expérience de travail qui augmentent la probabilité qu’ils choisissent de s’installer et de s’établir dans la région sur le plan économique, et qui ont l’intention de résider dans leur province ou territoire. À l’heure actuelle, les provinces et les territoires administrent plus de 80 volets d’immigration différents ciblant les étudiants, les entrepreneurs et les travailleurs de tous les niveaux de compétence. Selon les prévisions établies dans le Plan des niveaux d’immigration 2022-2024, le programme représente environ 35 % des admissions économiques prévues pour 2022, ce qui en fait le deuxième programme d’immigration économique en importance. Il est actuellement la principale source d’immigration économique dans 9 des 11 régions participantes.
Assurer la croissance du PCP et améliorer ses délais de traitement sont des priorités dans plusieurs provinces et territoires. Les provinces et les territoires demandent souvent une croissance plus importante de leurs places d’admission annuelles pouvant être intégrées à leur plan des niveaux.
Québec: En vertu de l’Accord Canada-Québec sur l’immigration, le Québec assume l’entière responsabilité de la sélection des immigrants qui s’établiront dans la province (à l’exception des demandeurs de la catégorie du regroupement familial et des demandeurs d’asile qui présentent leur demande depuis le Canada). L’Accord engage le gouvernement fédéral à prendre en considération les niveaux souhaités par le Québec dans toutes les catégories. Le plan des niveaux d’immigration du Québec est établi chaque année et intégré au plan des niveaux fédéral.
Programmes pilotes économiques et mesures limitées dans le temps
Le Programme pilote sur l’immigration agroalimentaire a été lancé en 2020 pour mettre à l’essai une approche propre à l’industrie en réponse aux pénuries de main‑d’œuvre de longue date signalées par les intervenants dans le secteur agroalimentaire, et vise à faciliter le recrutement et le maintien en poste des travailleurs.
Il offre une nouvelle voie d’accès à la résidence permanente aux travailleurs expérimentés et non saisonniers dans certaines professions et industries, en particulier dans les industries de transformation de la viande, de la production de champignons et de cultures de serre ainsi que de l’élevage de bétail. En 2021, 187 personnes sont devenus résidents permanents au moyen de ce programme.
Les programmes pilotes quinquennaux des gardiens ou gardiennes d’enfants en milieu familial et des aides familiaux à domicile ont commencé à accepter les demandes en juin 2019. Ces programmes pilotes mettent à l’essai une nouvelle approche de sélection en deux étapes afin d’offrir une voie d’accès claire et directe à la résidence permanente aux gardiens, gardiennes et aides familiaux en provenance de l’étranger et à leurs familles, tout en continuant à offrir aux familles canadiennes un éventail d’options en matière d’aide familiale. En 2021, environ 2 800 gardiens/aides familiaux et les membres de leurs familles sont devenus résidents permanents par le truchement des divers programmes voués à cette catégorie.
Le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique a été lancé en 2017 dans le cadre de la Stratégie de croissance pour l’Atlantique. Le projet pilote a permis d’accueillir plus de 12 700 nouveaux résidents permanents au Canada atlantique (en date du 21 janvier 2022). Les employeurs participants ont fait plus de 11 000 offres d’emploi dans des secteurs clés, notamment les soins de santé, l’hébergement, les services alimentaires et la fabrication. Dans sa dernière année, plus de 4 900 résidents permanents ont été admis au moyen du projet pilote. Fait important : selon l’évaluation du projet par IRCC, plus de 90 % des demandeurs vivaient toujours dans la région après un an, un taux de rétention élevé comparativement à d’autres programmes d’immigration économique.
Le Programme d’immigration au Canada atlantique a remplacé le programme pilote. Le Programme pilote a pris fin le 31 décembre 2021; IRCC cessera d’accepter les demandes au titre du Programme pilote le 5 mars 2022, à l’expiration des instructions ministérielles relatives aux programmes pilotes. Le Programme d’immigration au Canada atlantique est entré en vigueur le 1er janvier 2022; IRCC acceptera les demandes au titre du Programme d’immigration au Canada atlantique à compter du 6 mars 2022, après la fin du programme pilote.
Le nouveau Programme d’immigration au Canada atlantique conserve les trois caractéristiques qui ont assuré le succès du programme pilote : un modèle dirigé par les employeurs, de meilleurs soutiens en matière d’établissement et une gouvernance panatlantique commune à toutes les provinces de l’Atlantique et au gouvernement fédéral. IRCC et les provinces de l’Atlantique ont collaboré étroitement pour concevoir le programme permanent à partir des leçons et des recommandations tirées de l’évaluation du Programme pilote. Les changements ont consisté notamment à préciser les rôles respectifs des partenaires et à augmenter l’appui aux employeurs par la formation et le renforcement des exigences du programme afin que les nouveaux arrivants réussissent leur établissement par eux‑mêmes dans la région.
Le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord a été lancé en 2019. À partir d’une approche de développement économique en fonction de la collectivité, ce programme permet aux collectivités plus petites et plus éloignées de bénéficier des retombées économiques et démographiques de l’immigration.
Le gouvernement a établi un partenariat avec 11 organisations de développement économique communautaire dans le nord de l’Ontario et l’Ouest canadien qui recommandent des immigrants à leur communauté respective aux fins de résidence permanente, compte tenu de leur parfaite adéquation avec les besoins locaux de développement économique et de main-d’œuvre, avec un accent particulier sur la rétention et l’indépendance économique des nouveaux arrivants. En 2021, 556 personnes on été admises par le truchement du Programme pilote.
Le Projet pilote sur la voie d’accès à la mobilité économique (PVAME) a été lancé en 2018 en tant que petit projet de recherche visant à vérifier si les réfugiés qualifiés pourraient être admissibles aux voies d’accès existantes à l’immigration économique. Moyennant certaines mesures de facilitation des barrières liées aux déplacements, comme les documents perdus ou les interruptions d’emploi plus longues que d’habitude, le Ministère a pu accueillir 16 réfugiés qualifiés, plus 27 membres des familles, pour un total de 43 admissions.
À partir des leçons tirées de la phase 1, le Ministère a lancé la phase 2 du PVAME en décembre 2021, qui vise à accueillir au Canada 500 réfugiés qualifiés et leurs familles pour répondre aux besoins de main-d’œuvre.
La phase 2 du PVAME comprend d’importantes mesures de facilitation pour aider les réfugiés qualifiés à accéder aux voies d’accès existantes à l’immigration économique, notamment l’annulation des frais de données biométriques et de demande de résidence permanente ainsi que la mise en œuvre d’une norme de traitement accélérée de six mois pour les demandes de résidence permanente dans le cadre du PVAME.
Par la suite, le Ministère entend travailler avec les employeurs et les collectivités de tout le pays, ainsi qu’avec les provinces et les territoires participants, afin d’élargir le programme pilote pour accueillir 2 000 réfugiés qualifiés afin de combler les pénuries de main-d’œuvre dans les secteurs à forte demande, comme les soins de santé.
La voie d’accès temporaire à la résidence permanente était une mesure limitée dans le temps (de mai à novembre 2021) pour les ressortissants étrangers qui vivaient et travaillaient déjà au Canada.
Cette nouvelle voie d’accès a aidé à retenir les talents qui sont déjà au Canada afin de soutenir la relance économique et ont contribué à l’atteinte des cibles d’admission globales en faisant augmenter rapidement le nombre de résidents permanents potentiels.
Les candidats admissibles comprenaient des diplômés étrangers, des travailleurs de la santé et d’autres travailleurs essentiels de domaines déterminés. Le Ministère a reçu plus de 91 000 demandes avant la fermeture de cette voie d’accès le 5 novembre 2021, donnant lieu à presque 24 000 admissions en 2021. L’objectif établi en 2022 est de 40 000 admissions pour cette voie d’accès.
Le Programme des candidats des municipalités (PCM) représentait un engagement en vertu de la lettre de mandat du ministre de 2019, visant à créer un programme qui « permettra aux communautés locales, aux chambres de commerce et aux associations locales de travail de parrainer directement des immigrants permanents. Au moins 5 000 nouvelles places seront consacrées à ce programme ». Cet engagement a été réitéré dans la lettre de mandat de 2021.
À l’été 2020, IRCC a mené des consultations à l’échelle du Canada pour entendre les provinces et les territoires, les communautés et d’autres intervenants clés sur les objectifs, la conception et la prestation du programme. Les résultats de la consultation suggèrent que l’objectif du PCM doit compléter les efforts de régionalisation existants et aider à partager les avantages de l’immigration partout au Canada, plus précisément en soutenant les communautés qui sont mal desservies par l’immigration et qui ont des besoins de main-d’œuvre particuliers.
IRCC s’engage à collaborer avec les provinces, les territoires et autres intervenants clés à la conception d’un programme bien placé pour répondre aux besoins locaux en main-d’œuvre, soutenir la croissance économique et démographique, et contribuer à la reprise économique après la COVID-19.
Facteurs à prendre en considération concernant les provinces et les territoires : Les PT ont exprimé des préoccupations au sujet de la complémentarité entre leurs programmes et des initiatives fédérales prises au cours de la dernière année pour l’atteinte des niveaux d’immigration. Les provinces et les territoires ont demandé à être consultés à l’avance au sujet des mesures stratégiques d’IRCC et à être avisés avant l’adoption des politiques afin de pouvoir documenter en conséquence leurs programmes et leurs séances d’information. IRCC s’est engagé à tenir les gouvernements des provinces et des territoires informés et à continuer de travailler en collaboration à l’avenir.
Immigration francophone hors Québec
En 2019, le ministre d’IRCC a annoncé « Atteindre nos objectifs : stratégie en matière d’immigration francophone » et son objectif de 4,4 % d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec d’ici 2023. En 2020, les admissions d’immigrants francophones représentaient 3,61 % de l’ensemble des immigrants admis au Canada hors Québec, une augmentation par rapport aux années précédentes. De février 2020 au 31 janvier 2021, les admissions d’immigrants francophones représentaient 3,47 % des immigrants admis au Canada hors Québec.