CIMM - Mots d’ouverture du ministre – 25 novembre 2024
Merci, Monsieur le Président.
J’aimerais tout d’abord souligner que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin Anishinaabeg.
Je suis ici aujourd’hui avec des fonctionnaires pour discuter du travail que nous faisons pour renforcer notre système d’immigration par le biais du Plan des niveaux d’immigration 2025-2027 et du Budget supplémentaire des dépenses (B).
L’immigration a façonné le Canada et demeure extrêmement importante pour notre avenir. La croissance, la prospérité et la diversité de notre pays sont liées à un système d’immigration bien géré. Depuis des générations, nous ouvrons nos portes aux nouveaux arrivants et accueillons leurs compétences, leurs innovations et leurs contributions à des communautés fortes.
Pour répondre à la pandémie mondiale et aux pénuries de main‑d’œuvre, nous avons mis en place des mesures temporaires pour attirer certains des meilleurs et des plus brillants de ce monde afin qu’ils étudient et travaillent au Canada. Ces mesures nous ont aidés à traverser une période difficile, à éviter une récession et à accélérer notre relance.
Aujourd’hui cependant, l’économie canadienne a évolué. Bien que les nouveaux arrivants soient toujours essentiels à notre économie – ils remplissent des rôles vitaux dans les soins de santé, les métiers et certains autres secteurs – nous reconnaissons la nécessité de ralentir la croissance démographique et de la ramener aux niveaux anticipés avant la pandémie.
C’est la raison pour laquelle nous avons adopté une approche globale afin de protéger l’intégrité de notre système d’immigration et de faire croître notre population de manière viable.
Pour la première fois, le plan des niveaux d’immigration du Canada comprend des objectifs pour les résidents temporaires, y compris les étudiants étrangers et les travailleurs étrangers temporaires, en plus des objectifs pour les résidents permanents. Cette approche tient compte des besoins économiques tout en atténuant les pressions qui s’exercent actuellement sur le logement, les infrastructures et les services sociaux.
Nous ajustons nos objectifs de résidents permanents et les fixons à 395 000 en 2025, 380 000 en 2026 et 365 000 pour 2027.
Notre plan de niveaux s’appuie sur les réformes récentes. Pour les étudiants étrangers, nous avons fixé des plafonds annuels, exigé la vérification des lettres d’acceptation et restreint l’accès aux permis de travail postdiplôme.
Ces changements se sont déjà avérés efficaces, puisque le nombre d’étudiants étrangers a diminué de 43 % depuis 2023, et des zones où la demande est forte, comme Vancouver et Toronto, ont déjà enregistré une baisse des prix de location.
Notre nouveau plan donne la priorité aux personnes ayant une expérience canadienne. Notre objectif est que plus de 40 % des nouveaux résidents permanents soient des résidents temporaires qui apportent déjà une contribution au Canada. Cet accent répond aux besoins du marché du travail, tout en réduisant les pressions sur le logement et les services sociaux.
Les cibles révisées devraient permettre de réduire le manque de logements de près de 670 000 unités d’ici la fin de 2027.
Même si les besoins économiques du Canada sont importants, nous restons attachés à notre tradition humanitaire qui consiste à aider certaines des personnes les plus vulnérables du monde.
Nous continuons nos efforts pour favoriser l’épanouissement des communautés francophones hors Québec. La cible pour les résidents permanents d’expression française sera de 8,5 pour cent des admissions globales en 2025, puis de 9,5 pour cent en 2026, pour passer à 10 pour cent en 2027.Je veux que les Canadiennes et les Canadiens sachent que nous les écoutons. Nous comprenons les défis auxquels notre pays est confronté et nous travaillons à les régler. Notre but est de faire en sorte que l’immigration fonctionne pour tout le monde en s’assurant que les nouveaux arrivants et les Canadiens et Canadiennes aient accès à des emplois de qualité, des logements et de l’aide communautaire.
En ce qui concerne le budget supplémentaire des dépenses, je voudrais souligner les principales mesures présentées la semaine dernière.
- Nous savons que le Québec subit des pressions disproportionnées en ce qui concerne l’accueil des demandeurs d’asile. Nous avons alloué 750 millions de dollars pour rembourser le Québec. Le Budget supplémentaire des dépenses B prévoit 91 % de cette somme.
- Dans le cadre du Programme d’aide au logement provisoire, nous remboursons les provinces, les territoires et les municipalités qui fournissent un logement aux demandeurs d’asile, en particulier pendant les mois d’hiver.
- Grâce au Programme fédéral de santé intérimaire, nous fournissons les soins de santé nécessaires aux réfugiés et aux demandeurs d’asile jusqu’à ce qu’ils soient admissibles à une couverture provinciale ou territoriale.
Merci. Il me fera plaisir de répondre à vos questions.