CIMM – Question du Collège Conestoga – 28 février 2024

Faits et chiffres clés

Le Collège Conestoga est de loin le plus grand établissement d’enseignement désigné (EED) au Canada. Il y a près de 8 000 titulaires de permis d’études de plus au Collège Conestoga que dans l’EED qui se trouve au deuxième rang.
Au 31 décembre 2023, il y avait plus de 38 000 titulaires de permis d’études au Collège Conestoga, soit une augmentation de 187 % au cours des cinq dernières années (il y en avait 13 000 en date du 31 décembre 2019).
Au 31 décembre 2023, les étudiants internationaux du Collège Conestoga représentaient à eux seuls plus de 4 % de l’ensemble de la population des titulaires de permis d’études.
Le président du collège, John Tibbits, a publié des déclarations pour défendre le bilan de Conestoga et a critiqué la mise en œuvre par le gouvernement fédéral d’un plafond sur le nombre de demandes de permis d’études, en avançant que « la réputation du Canada en tant que destination pour l’éducation postsecondaire est menacée ».
Tibbits a également fait valoir que « les étudiants étrangers sont nécessaires pour combler les lacunes dans le domaine de l’emploi afin d’assurer la prospérité économique des collectivités que nous servons ».

La réputation du Canada en tant que chef de file mondial en matière d’éducation de haute qualité exige que les étudiants étrangers vivent une expérience positive et enrichissante pendant leurs études au Canada.
Pour ce faire, les établissements doivent s’assurer que le nombre d’étudiants internationaux qu’ils accueillent est proportionnel à leur capacité à les soutenir tout au long de leurs études, faute de quoi les étudiants risquent de devenir vulnérables à la fraude et aux stratagèmes visant à les exploiter.
La mise en œuvre d’une période d’admission de deux ans pour la plupart des demandes de permis d’études vise à aider à recalibrer le nombre d’étudiants étrangers qui viennent au Canada en 2024 et 2025 pour qu’ils reçoivent un soutien adéquat.
L’éducation est une responsabilité provinciale et territoriale au Canada, et il incombe aux provinces et aux territoires de continuer d’utiliser leurs leviers stratégiques pour soutenir un secteur de l’éducation postsecondaire sain.
Dans le cadre de l’application du plafond national d’admission, chaque province ou territoire est responsable de déterminer les places allouées à chacun de ses établissements.

Le 15 février, le conseil d’administration du Collège Conestoga a annoncé qu’il examinait une question interne concernant l’utilisation par M. Tibbit d’un langage inacceptable et offensant lors de discussions avec les médias locaux sur les étudiants étrangers à la suite d’une récente présentation sur l’impact économique du collège.

Si l’on pose la question :

Je suis au courant des propos tenus par le président du Collège Conestoga et je profite de l’occasion pour réitérer que le langage désobligeant est inacceptable et n’a pas sa place dans les discussions sur les étudiants étrangers, ou sur toute autre question.
Nous avons tous un rôle à jouer dans la promotion d’une culture d’inclusion et de respect pour nos collègues, y compris le personnel et les étudiants, ainsi que pour les personnes que nous servons. J’espère que les dirigeants du secteur de l’éducation postsecondaire profiteront de cet incident pour donner l’exemple à l’avenir.