CIMM – Immigration économique – 29 novembre 2022
Messages clés
- En raison de sa population vieillissante, le Canada est aux prises avec des défis d’ordre démographique et économique que l’immigration peut contribuer à surmonter. Les données du recensement récent révèlent que de 2016 à 2021, les immigrants ont représenté les quatre cinquièmes de la croissance de la population active et que l’immigration est le principal moteur de la croissance démographique du Canada.
- L’immigration est un pilier central de la croissance économique du Canada. Les immigrants de la catégorie économique sont scolarisés, comblent des lacunes ciblées en matière de main-d’œuvre et de compétences, favorisent l’innovation et la diversité en milieu de travail et intègrent facilement le marché du travail canadien.
- Le Canada continue d’accueillir de nouveaux arrivants, plus particulièrement des immigrants de la catégorie économique, dans le cadre de multiples volets d’immigration. Ces nouveaux arrivants possèdent les compétences dont notre économie a besoin pour prospérer à mesure que nous avançons.
- Le Plan des niveaux d’immigration 2023-2025 appuie l’établissement d’une économie résiliente en donnant la priorité à l’immigration économique. Une attention particulière est accordée aux programmes régionaux afin que les avantages de l’immigration soient répartis dans tout le pays.
- Le Canada a mis en place plusieurs programmes et projets pilotes pour soutenir l’immigration économique, notamment dans les régions rurales et éloignées. Certains d’entre eux comprennent des mesures soutenant l’établissement et l’intégration afin d’assurer la réussite des nouveaux arrivants.
Messages supplémentaires
- Niveaux de la catégorie économique : Le Plan des niveaux d’immigration 2023-2025 fixe des objectifs ambitieux en matière d’immigration, visant à accueillir 465 000 nouveaux résidents permanents en 2023, 485 000 en 2024 et 500 000 en 2025. Il donne la priorité à l’immigration économique, les admissions prévues dans la catégorie économique atteignant 60 % d’ici 2025. L’espace pour les programmes régionaux a augmenté, pour aider à répondre aux besoins du marché du travail local et à répartir les avantages de l’immigration dans tout le pays. En 2023, les cibles du Programme des candidats des provinces et du Programme d’immigration au Canada atlantique ont augmenté respectivement de 22 000 et 2 250 admissions.
Faits et chiffres à l’appui
- Entrée express : Entrée express est le système de gestion des demandes phare du Canada pour ceux qui cherchent à immigrer de façon permanente par le biais des programmes fédéraux pour les travailleurs hautement qualifiés et d’une partie du Programme des candidats des provinces. Ces programmes attirent des travailleurs étrangers hautement qualifiés qui souhaitent vivre au Canada de façon permanente et dont les compétences recherchées sont nécessaires à des employeurs de tout le pays pour aider à bâtir des entreprises et à faire croître l’économie.
- En juin 2022, le gouvernement du Canada a apporté des modifications afin de faciliter la sélection des candidats sur la base d’attributs, tels que la connaissance des langues officielles et l’expérience de travail dans une profession. La « sélection axée sur les ensembles », qui devrait être lancée au printemps 2023, s’appuiera sur le succès d’Entrée express avec plus de flexibilité pour répondre à l’évolution des besoins économiques et des priorités du gouvernement. Les ensembles n’ont pas encore été établis, ils changeront au fil du temps et ils seront éclairés par la consultation des partenaires provinciaux et territoriaux ainsi que des intervenants.
- Le Programme des candidats des provinces (PCP) offre aux provinces et aux territoires la possibilité de répondre à leurs besoins en matière de développement économique tout en distribuant les avantages de l’immigration dans toutes les régions du Canada.
- Au 30 septembre 2022, le Canada a accueilli 70 837 candidats des provinces et leurs familles. Les admissions ont augmenté de près de 600 % entre 2005 et 2021. Les provinces et territoires sont responsables de la conception et de la mise en œuvre de leurs volets du PCP. Ils ont tous des volets de travailleurs qualifiés et/ou de diplômés étrangers qui peuvent être utilisés pour combler les besoins de main-d’œuvre à n’importe quel niveau de compétence. D’ailleurs, certaines provinces et certains territoires ont récemment ajouté des volets innovants pour cibler certains secteurs prioritaires (c’est-à-dire les soins de santé). Ces volets sont souvent conçus en partenariat avec des organismes de réglementation, des établissements d’enseignement et des employeurs.
- En plus du PCP, il existe plusieurs programmes et projets pilotes régionaux :
- Lancé en 2017, le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique (PICA) a permis d’accueillir plus de 16 500 nouveaux arrivants au Canada atlantique (en date du 30 septembre 2022). Au cours du programme pilote, les employeurs participants ont fait plus de 11 000 offres d’emploi dans des secteurs clés. Plus important encore, plus de 90 % des candidats vivaient toujours dans la région après une année, un taux de rétention beaucoup plus élevé que les autres programmes. Le 1er janvier 2022, IRCC et les provinces de l'Atlantique ont fait du projet pilote un programme permanent.
- Le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord, introduit en 2019, utilise une approche communautaire de développement économique dans le but de soutenir 11 communautés rurales ou éloignées partenaires situées dans le nord de l’Ontario et l’ouest du Canada. Le 23 septembre 2022, des modifications ont été apportées au programme pilote, notamment en permettant aux communautés de participer pendant une période plus longue, jusqu’en août 2024. Au 30 septembre 2022, il y avait 1 419 admissions.
- La phase 2 du projet pilote sur la voie d’accès à la mobilité économique (PVAME), lancé en décembre 2021, met l’accent sur des solutions durables pour les réfugiés qui possèdent les compétences et les qualifications dont les employeurs canadiens ont besoin. Les candidats doivent satisfaire aux critères d’adhésion et de sélection de l’un des volets économiques admissibles (PCP, le Programme d’immigration au Canada atlantique ou le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord) et démontrer qu’ils peuvent s’établir économiquement au Canada. Au 31 août 2022, 47 personnes au total avaient été approuvées dans le cadre de la phase 2 du PVAME. Cela s’ajoute aux 81 admissions de la phase 1 du projet pilote.
- En 2021, IRCC a créé la Voie d’accès temporaire à la résidence permanente, d’une durée limitée, destinée aux diplômés étrangers récents ainsi qu’aux travailleurs de la santé et aux autres travailleurs exerçant des professions essentielles. Des volets spéciaux pour les résidents temporaires francophones ont été inclus. Près de 24 000 nouveaux résidents permanents ont été admis par cette voie en 2021, et environ 37 155 personnes de plus ont été admises à la fin de septembre 2022 (donc 93 % des 40 000 admissions prévues pour cette année). En 2023, 25 000 admissions supplémentaires sont prévues.
- Le Programme pilote sur l’immigration agroalimentaire de trois ans, lancé en 2020, offre une voie d’accès à la résidence permanente aux personnes travaillant à plein temps et toute l’année dans des industries et des professions agroalimentaires précises. Au 30 septembre 2022, quelque 883 résidents permanents ont été accueillis dans le cadre du projet pilote cette année. En outre, 680 demandeurs principaux ont été admis jusqu’à la fin de septembre en tant que nouveaux résidents permanents dans le cadre de la Voie d’accès temporaire à la résidence permanente, dans des professions admissibles sous le Programme pilote sur l’immigration agroalimentaire Note de bas de page 1.
- Les programmes pilotes des gardiens d’enfants en milieu familial et des aides familiaux à domicile, d’une durée de cinq ans, ont été mis sur pied en 2019 pour offrir aux aides familiaux étrangers et à leurs familles une voie d’accès claire et directe à la résidence permanente. Du 1er janvier au 30 septembre 2022, environ 3 800 nouveaux résidents permanents ont été accueillis au Canada dans le cadre de tous les volets pour les aides familiaux, y compris dans le cadre de ces deux programmes pilotes.
- Immigration francophone : L’immigration contribue à maintenir la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire au Canada. Le gouvernement du Canada est en voie d’atteindre l’objectif de 4,4 % pour l’immigration francophone hors Québec d’ici 2023 (voir document distinct sur l’immigration francophone hors Québec), avec les admissions dans le cadre des programmes d’immigration économique étant un facteur clé de ce succès.
- Résultats des immigrants de la catégorie économique : Le revenu d’emploi des demandeurs principaux de la catégorie de l’immigration économique a toujours été bien au-dessus du revenu d’emploi moyen de tous les immigrants et surpasse celui de la moyenne des Canadiens peu après l’arrivée. Au cours des dernières années, l’écart entre les taux d’emploi de tous les immigrants et des personnes nées au Canada a commencé à se rétrécir (sauf en 2020). En 2021, 79,1 % des immigrants âgés de 25 à 54 ans avaient un emploi, contre 83,9 % des personnes nées au Canada.
- Malgré ces bons résultats, de nombreux immigrants de la catégorie économique font face à des obstacles à l’intégration au marché du travail, notamment la discrimination ayant des répercussions différentes sur les nouveaux arrivants racialisés Note de bas de page 2, la sous-reconnaissance de l’expérience de travail à l’étranger et titres de compétence étrangers. Par conséquent, les immigrants de la catégorie économique peuvent se retrouver dans des emplois pour lesquels ils sont surqualifiés.
- Compétences linguistiques : La maîtrise de l’une des langues officielles du Canada est un facteur déterminant de la réussite sur le marché du travail. Les demandeurs dans la plupart des programmes d’immigration économique doivent démontrer qu’ils répondent aux exigences linguistiques minimales. Quatre organisations d’évaluation des compétences linguistiques sont actuellement désignées par IRCC à des fins d’immigration économique (deux pour l’anglais et deux pour le français). La désignation en 2018 de la deuxième organisation pour le français a permis de réduire les coûts des évaluations des compétences linguistiques en français et d’accroître leur disponibilité au Canada et dans le monde.
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