CIMM – Mot d’ouverture du Ministre – 7 février 2024
Mot d’ouverture
Merci, Monsieur le Président.
Je tiens tout d’abord à souligner que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin anishinaabe.
Je viens aujourd’hui pour discuter d’un sujet que nous prenons très au sérieux, à savoir la protection des migrants vulnérables contre la traite de personnes, le passage de clandestins et le crime organisé.
IRCC joue un rôle important dans la lutte contre la traite de personnes et le passage de clandestins, ainsi que dans la protection des droits et de la dignité des migrants qui entrent ou qui sont déjà au Canada. Notre priorité absolue consiste à maintenir l’intégrité de nos programmes, de promouvoir une migration sûre et régulière, et de veiller à ce que nous fassions preuve d’humanité et de compassion dans notre approche envers les migrants.
Les victimes peuvent entrer au Canada par un certain nombre de voies, que ce soit en tant qu’étudiants étrangers, travailleurs, aides familiaux et visiteurs, ou en tant que personnes ayant un statut d’immigration non valide.
Il faut souligner qu’avec près de 110 millions de personnes déplacées dans le monde, notre planète est confrontée à une crise migratoire mondiale, et le Canada n’est pas le seul à en ressentir les impacts. En particulier, nous assistons à des niveaux de migration et de déplacements forcés sans précédent dans les Amériques.
Notre priorité a toujours été et restera toujours de préserver l’intégrité de notre système d’immigration, tout en veillant à ce que nous fassions preuve d’équité et de compassion envers ceux qui fuient la persécution.
Nous poursuivons notre travail avec des partenaires mondiaux en vue de promouvoir des voies de migration sûres et régulières, ce qui inclut notre engagement à accueillir 15 000 personnes en provenance des Amériques.
Par l’intermédiaire de la Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes, IRCC travaille en collaboration avec des partenaires canadiens et étrangers en vue de détecter les trafiquants et d’offrir des programmes et des services de soutien à l’intention des victimes. La poursuite de nos efforts est essentielle pour garantir que le Canada élimine les organisations criminelles qui profitent des migrants vulnérables.
Selon Statistique Canada, 96 % des victimes de la traite de personnes sont des femmes et des filles, dont près de 70 % ont moins de 25 ans, et l’exploitation sexuelle est citée comme un facteur de motivation commun des trafiquants. Nous ne pouvons pas détourner le regard devant des actes aussi atroces.
Grâce aux rapports de police, nous savons qu’environ 30 % des cas de traite de personnes sont liés à l’immigration. Un incident, c’est un de trop. Nos agents d’immigration travaillent en partenariat avec l’Agence des services frontaliers du Canada et la GRC pour lutter contre ce phénomène.
De plus, étant donné que les enquêtes policières et les poursuites peuvent prendre beaucoup de temps, nos agents d’immigration peuvent fournir du soutien immédiat s’ils croient qu’une personne est victime d’activités de passage de clandestins ou de traite de personnes.
En outre, nous utilisons notre stratégie pangouvernementale pour contrecarrer les tentatives de passage clandestin de migrants à destination du Canada par voie terrestre, aérienne ou maritime, et pour aider les migrants bloqués à cause de ces activités.
Nous continuerons de collaborer avec des organismes nationaux d’application de la loi et des partenaires étrangers pour combattre les organisations criminelles internationales qui cherchent à profiter du désespoir et de la vulnérabilité d’autrui.
Nous avons également mis en place des mesures pour aider les victimes à accéder aux services dont elles ont besoin. IRCC peut délivrer des permis de séjour temporaire aux victimes de la traite de personnes qui sont sans statut afin qu’elles puissent accéder à des soins de santé physique et mentale et à une couverture pour les médicaments sur ordonnance par l’entremise du Programme fédéral de santé intérimaire. Les permis de séjour temporaire permettent également à ces victimes de demander un permis de travail ou d’études, et nous les exemptons de certains frais de traitement.
Les travailleurs titulaires d’un permis de travail lié à un employeur donné qui subissent de mauvais traitements de la part de leur employeur peuvent demander un permis de travail ouvert pour les travailleurs vulnérables. Cela peut les aider à sortir de situations abusives sans compromettre leur capacité de continuer à travailler au Canada.
Entre 2015 et 2023, IRCC a délivré 906 permis de séjour temporaire à des étrangers victimes de la traite de personnes et aux personnes à leur charge. De plus, entre juillet 2019 et décembre 2023, nous avons délivré 4 857 permis de travail ouverts à des travailleurs vulnérables.
Parmi les autres mesures que nous avons collectivement prises, soulignons la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes. Cette ligne d’assistance gratuite est disponible 24 heures sur 24 dans 200 langues – dont 27 langues autochtones – pour recevoir des signalements de cas soupçonnés de traite de personnes et aiguiller les victimes vers des mesures de soutien dans leur collectivité.
Nous continuerons d’utiliser tous les outils à notre disposition pour lutter contre ces crimes odieux et garantir la sécurité des migrants vulnérables.
Je vous remercie. Je serai heureux de répondre à vos questions.
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