Revue annuelle 2012–2013

(Format PDF, 5.2 Mo)

OBJECTIF DE LA REVUE ANNUELLE

Dans cette revue annuelle, l'Institut canadien de conservation (ICC) présente les résultats qu'il a obtenus en 2012–2013 au ministère du Patrimoine canadien, aux clients et aux partenaires de l'ICC au Canada et à l'étranger, ainsi qu'au public canadien.

MISSION DE L'ICC

Grâce à son expertise en science de la conservation, en restauration et en conservation préventive, l'Institut canadien de conservation appuie les établissements et les professionnels du patrimoine dans la conservation des collections patrimoniales du Canada afin qu'elles soient accessibles aux générations présentes et futures.

Pour accomplir sa mission, l'ICC regroupe ses activités sous trois axes opérationnels d'intervention, soit :

  1. la recherche et le développement en conservation, notamment la recherche scientifique, les techniques de pointe en conservation et en restauration ainsi que l'élaboration de solutions pratiques et novatrices pour le soin des collections;
  2. la prestation équitable de services d'experts, notamment des analyses scientifiques, des traitements de conservation et des services conseils en préservation aux établissements et professionnels du patrimoine;
  3. la diffusion des connaissances en conservation, au moyen de la formation, du perfectionnement professionnel, des ressources d'apprentissage en ligne et des publications, dans le but d'aider les personnes responsables d'objets et de collections du patrimoine à prendre des décisions éclairées sur le soin de leurs collections.
Stephanie Barnes
ICC 120449-0010
Stephanie Barnes, stagiaire canadienne, analysant les matériaux de l'artiste canadien-français Louis Dulongpré (1759–1843) (à gauche).
Greg Hill et Stéphanie Ledamoisel
ICC 122551-0104
Greg Hill, restaurateur, et Stéphanie Ledamoisel, stagiaire française, travaillant au traitement de grandes épreuves panoramiques à la gélatine argentique en mauvais état. Datant du début du XXe siècle, ces deux panoramas des chutes Niagara pris en hiver 1912 et en été 1913 portent chacune une inscription les identifiant comme étant les plus grands agrandissements photographiques au monde à avoir été réalisés en une seule pièce et à partir d'une seule exposition (à droite).

Publié électroniquement par :

Institut canadien de conservation
Patrimoine canadien
1030, chemin Innes
Ottawa (Ontario) K1B 4S7

Revue annuelle 2012–2013 de l'ICC
Disponible sur le site Web de l'Institut canadien de conservation : www.cci-icc.gc.ca

Also available in English

ISSN 1927-3940

CH57-1/2013F-PDF

© Gouvernement du Canada, Institut canadien de conservation 2014

Toutes les images dans ce document sont la propriété de la Couronne, à moins d'indication contraire.

MESSAGE DE LA MINISTRE

Shelly Glover

À titre de ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, j'ai le plaisir de présenter la Revue annuelle 2012–2013 de l'Institut canadien de conservation. Cette revue souligne les réalisations de l'Institut au cours de la dernière année, en plus de refléter le travail remarquable qu'il accomplit pour mettre en valeur notre riche patrimoine en collaboration avec les institutions patrimoniales et muséales.

Chaque jour, des hommes et des femmes de l'Institut canadien de conservation veillent à la préservation d'œuvres et d'artéfacts qui font partie de notre histoire. La passion qui anime ces experts de la conservation et le professionnalisme dont ils font preuve contribuent à la réputation d'excellence de l'Institut depuis plus de 40 ans.

En route vers 2017, j'invite les Canadiens de partout au pays à visiter les institutions patrimoniales et muséales pour découvrir et célébrer leur histoire, notamment dans le cadre de la Semaine de l'histoire qui se déroule chaque année, en juillet. Je félicite l'Institut et tous ceux qui unissent leurs efforts pour nous permettre de mieux connaître les origines de notre pays, de nos libertés et de notre démocratie.

MESSAGE DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE

Jeanne Inch
ICC 124722-00

Je suis très heureuse de m'adresser à vous, nos clients, partenaires et concitoyens, afin de vous faire part des principales réalisations de l'Institut canadien de conservation (ICC) pendant l'exercice 2012–2013.

J'ai toujours été impressionnée par le nombre d'établissements et de professionnels du patrimoine qui sont touchés par les activités de l'ICC, compte tenu de la taille de ce dernier et des défis que pose la géographie du Canada. Toutefois, bien que nous ne puissions effectuer des traitements de conservation que pour un nombre restreint des plus importants objets et œuvres d'art du patrimoine, notre travail a une immense portée étant donné que les objets que nous traitons et les collections que nous contribuons à conserver peuvent être exposés en toute sécurité dans les établissements du patrimoine pour le bénéfice des Canadiens et des visiteurs du monde entier. En plus des traitements et des services que nous offrons, le plus grand rayonnement de l'ICC auprès des professionnels et établissements du patrimoine se réalise grâce à la diffusion de nos connaissances et des résultats de nos recherches, soit dans le cadre d'activités de perfectionnement professionnel, de ressources en ligne, de publications, de services de consultation et bibliothécaires, dans le but de permettre aux professionnels du patrimoine de prendre soin des objets et des collections dont ils sont responsables. Je trouve également la diversité de nos clients remarquable, allant des musées provinciaux aux centres culturels autochtones, des bâtiments historiques situés dans la région de la capitale nationale aux archives à travers le pays et des grands musées d'art aux petits musées locaux. Souvent, nous sommes en mesure d'offrir des services à ces divers clients par le biais de partenariats, avec par exemple les associations et les organisations provinciales et territoriales de musées, Bibliothèque et Archives Canada, le Centre de conservation du Québec et le Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM). De plus, nous étudions et traitons des objets variés, allant des médias numériques aux objets autochtones datant du début des années 1800. Dans de nombreux cas, ces objets et ces œuvres d'art du patrimoine constituent des exemples concrets d'événements importants de l'histoire du Canada, tels que la Confédération, la guerre de 1812 et l'installation du carillon de la Tour de la Paix sur la Colline du Parlement.

L'ICC célébrait récemment son 40e anniversaire et, en même temps, la publication des résultats de sa première évaluation officielle. L'évaluation a montré, sans conteste, le rôle essentiel que joue l'ICC en soutenant les musées et les autres établissements du patrimoine du Canada; notre leadership au pays et dans le monde entier; notre incidence sur les connaissances et les compétences des professionnels et des employés voués au patrimoine; la valeur des services que nous offrons, et les économies d'échelle que notre modèle opérationnel unique permet de réaliser.

À l'été 2012, nous avons posé les premiers jalons pour mettre en œuvre les recommandations majeures de l'évaluation, notamment : un plan de recherche à long terme, une approche intégrée du perfectionnement professionnel pour les professionnels du patrimoine et un plan de gestion des talents afin de veiller à ce que l'ICC ait les bons experts en place pour atteindre ses objectifs stratégiques. La principale recommandation consistait à élaborer un plan stratégique de cinq ans pour répondre à la question centrale suivante : que doit faire l'ICC pour que ses connaissances et son expertise aient la plus grande incidence possible sur la préservation des objets et des collections patrimoniales d'importance au Canada et l'accès sécuritaire à ceux-ci?

Afin de nous assurer que ce plan saura répondre aux besoins prioritaires des professionnels et des établissements du patrimoine du Canada, nous avons initié un processus pour engager avec nos clients et partenaires une discussion ciblée afin de cerner les défis actuels et futurs auxquels sont confrontés les établissements et les professionnels du patrimoine dans leurs efforts visant à préserver leurs collections et à les rendre accessibles en toute sécurité.

Nous avons organisé sept groupes de discussion ciblée avec des décideurs, dont des directeurs de musées et autres établissements du patrimoine, des gestionnaires de collections et de la conservation à travers le Canada, ainsi qu'avec les archives et musées nationaux. Notre personnel et nos gestionnaires ont également mené 69 entrevues individuelles avec des professionnels du patrimoine. De plus, nous avons consulté les associations provinciales de musées et l'Association canadienne pour la conservation et la restauration.

Les principaux défis soulevés par l'ensemble des groupes étaient similaires : gérer les installations (réserves, conditions ambiantes); assurer l'accès sécuritaire aux collections; gérer les collections électroniques et numériques; comprendre et conserver les matériaux contemporains et traditionnels; continuer d'avoir accès à de l'expertise en conservation.

Nous devrons ensuite déterminer la façon la plus efficace pour que l'ICC réponde à ces défis, soit directement ou par l'intermédiaire et la collaboration avec d'autres sources de soutien et d'expertise.

Cette année était également importante pour moi personnellement. Il y a un certain temps déjà, j'avais décidé de prendre ma retraite du gouvernement du Canada en avril 2013. Mon intention était de finir certains projets clés, les plus importants étant d'entreprendre et de réaliser notre processus de consultation avec nos clients et partenaires et de regrouper les constats à l'intention du prochain directeur général de l'ICC.

Diriger l'ICC pendant plus de huit ans a été pour moi une expérience extrêmement enrichissante, tant sur le plan personnel que professionnel. Il y a certes eu des défis à relever durant cette période, mais j'ai toujours estimé que je travaillais au nom d'une organisation incroyable qui appuie directement les besoins de ses clients. Je suis et je serai toujours fière d'avoir été directrice générale de l'ICC et d'avoir contribué à son rôle lié à la préservation de l'histoire du Canada et à la protection de son patrimoine.

Tous ceux qui travaillent à l'ICC, ou qui y ont déjà travaillé – des employés des services de l'immeuble à ceux des relations avec la clientèle, des scientifiques aux restaurateurs – contribuent au succès global de cette organisation. La combinaison de leur dévouement, de leur passion, de leur savoir et de leur expérience est ce qui permet de préserver des preuves concrètes de la riche histoire du Canada. C'est grâce à eux que l'ICC jouit d'une si grande estime au pays et d'un si grand respect à l'échelle internationale.

Jeanne Inch
Ancienne directrice générale et chef de l'exploitation (retraitée)

RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

Rendement en 2012–2013

ACTIVITÉS – EXTRANTS

Quarante et un projets ont été actifs en recherche fondatrice, en recherche appliquée et en recherche en préservation des collections; 23 partenaires (13 canadiens et 10 étrangers) ont contribué à des projets de recherche et de développement de l'ICC.

Graphique circulaire de recherche et développement.
Graphique circulaire :
Recherche fondatrice : 10 %
Recherche appliquée : 71 %
Recherche en préservation des collections : 19 %
Tableau 1. Indicateurs du rendement
IndicateurRésultats en 2012–2013
La communauté canadienne et internationale a accès aux résultats des activités de recherche et de développement de l'ICC
  • 12 articles scientifiques et techniques et 1 livre rédigés par le personnel de l'ICC ont été publiés à l'externe ( consultez la liste complète Note de bas de page 1 )
    • 2 articles dans des publications canadiennes
    • 10 articles et 1 livre publiés par des éditeurs étrangers
  • 15 présentations scientifiques et techniques ont été données à des professionnels de la conservation
    • 3 présentations ont été données lors de conférences ou dans des établissements d'enseignement au Canada
    • 12 présentations ont été données lors de conférences internationales ou dans des établissements d'enseignement étrangers

Faits saillants en recherche et développement

Évaluation du risque lié à la lutte intégrée contre les ravageurs (LIR)

Le projet de recherche intitulé Évaluation du risque lié à la lutte intégrée contre les ravageurs examine les risques que peuvent engendrer certains facteurs biologiques aux biens culturels et la façon de les évaluer. En évaluant les problèmes liés aux ravageurs et en recherchant des solutions, les professionnels du soin des collections qui assurent la protection des biens culturels ont davantage confiance en leurs décisions. Dans de nombreuses applications, des procédures comme le traitement thermique et la fumigation en atmosphère contrôlée remplacent les produits chimiques et limitent l'utilisation de gaz réactifs.

Toutefois, ce changement génère de nouveaux risques. Établir l'efficacité, étudier les effets secondaires de mesures de lutte mal connues, et décider de quelle façon bâtir des programmes systémiques qui réduiraient le risque de dommages causés par les ravageurs, et ce dans une vaste gamme de conditions, sont des défis courants dans le cadre du processus décisionnel associé à la LIR. Ce projet de recherche montre comment des éléments propres à la modélisation des populations d'insectes pourraient être appliqués aux ravageurs des biens culturels et examine des données et des modèles de champignons dans le but de protéger les objets les plus sensibles. Il présente également de l'information sur la manière d'éviter les dommages et d'évaluer le risque de dommages potentiels causés aux objets ayant été traités thermiquement ou par fumigation. Des renseignements détaillés sur la manière de mettre en œuvre la LIR sont publiés dans le cadre de ce projet de recherche, de manière à permettre à des établissements, petits ou grands, d'assumer cette responsabilité.

En décembre 2012, Thomas Strang, scientifique principal en conservation, a publié sa thèse de doctorat, intitulée Studies in Pest Control for Cultural Property, à l'Université de Gothenburg, en Suède. Avec cette publication, l'ICC a complété son projet de recherche.

Stabilité des disques optiques Blu-ray et des supports flash

Les collections patrimoniales contiennent de plus en plus de documents numériques. Lorsque des organisations reçoivent des documents de ce genre qui s'ajoutent à leurs collections, elles se posent des questions concernant le type de support d'information à utiliser pour le stockage, comme les disques optiques Blu-ray ou les supports flash, et le soin que requièrent ces types d'objets qui s'ajoutent aux collections. La stabilité et la détérioration de ces supports d'information soulèvent des questions et il n'existe que peu d'information disponible sur le sujet. Par conséquent, on ne sait trop si les supports numériques comme les disques Blu ray et les supports flash dureront à long terme et si l'on devrait les utiliser ou non.

L'ICC s'est penché sur ce problème et a réalisé des expériences sur ces supports. Ils ont été soumis à un vieillissement accéléré en utilisant des méthodes d'essai standard. Des disques Blu ray contenant des films ainsi que des disques Blu-ray inscriptibles et réinscriptibles, des cartes mémoires (flash) et des clés USB de plusieurs marques différentes ont été exposés à des températures et à des conditions d'humidité relative élevées, et ont été soumis à des essais visant à déceler des erreurs à différents intervalles, avant et après l'exposition aux conditions de vieillissement.

Les résultats des expériences, menées par Joe Iraci, scientifique principal en conservation, indiquent que les supports flash sont très stables et qu'ils ont bien réussi les essais de vieillissement accéléré. Lorsqu'on compare les résultats à ceux d'expériences réalisées antérieurement à l'ICC, les supports flash ont démontré une stabilité semblable à celle du CD inscriptible à couche métallique en or, qui est très stable. Les premiers résultats indiquent que les supports flash ont le potentiel d'être un choix adéquat pour le stockage fiable de l'information à long terme. On ne peut pas en dire autant des disques optiques Blu ray, qui se sont montrés peu performants dans les conditions d'essai. La plupart des disques soumis aux essais se situent à l'extrémité inférieure de l'échelle de stabilité des disques optiques. À l'heure actuelle, les disques optiques Blu-ray ne sont pas recommandés pour le stockage à long terme.

Disques Blu-ray inscriptibles montrant des signes de détérioration après vieillissement accéléré.
Disques Blu-ray 1.

ICC 122140-0001

Disques Blu-ray 2.

ICC 122140-0002

Disques Blu-ray 3.

ICC 122140-0004

Supports flash ou clés USB de types variés ayant été exposés à un vieillissement accéléré. Bien que déformé, le support peut être lu sans problème ni erreur.
Supports flash ou clés USB de types variés

ICC 122142-0001

Recherche conjointe sur les antioxydants et incidence sur les décisions de traitement de la Haggadah d'Altona datant de 1763
Haggadah d'Altona.
Une page tirée de la Haggadah d'Altona, datant de 1763. (Collection Jacob M. Lowy d'ouvrages judaïques, Bibliothèque et Archives Canada, no d'acq. LOWY MS A229)

La Haggadah d'Altona est un manuscrit rare et unique créé à Altona, en Allemagne, en 1763. Elle fait partie de la Collection Jacob M. Lowy de Bibliothèque et Archives Canada (BAC), véritable trésor national regroupant des ouvrages hébraïques et judaïques rares et anciens. La Haggadah d'Altona est un manuscrit enluminé écrit à la main à l'encre ferro gallique; il comporte de nombreux dessins renfermant des pigments à base de cuivre. Ces encres et ces pigments sont corrosifs et ont abîmé le papier, qui a dû être désacidifié en 1986 pour ralentir la corrosion. La désacidification, qui s'avérait nécessaire, n'a cependant pas suffi à protéger les pages. Un traitement additionnel était requis pour retarder les dommages oxydatifs.

L'ICC et BAC ont collaboré en entreprenant un projet qui avait pour but de vérifier l'efficacité de deux antioxydants prometteurs pour retarder la détérioration causée par l'encre et les pigments. Dans le cadre de ce projet dirigé par Season Tse, scientifique principale en conservation, des échantillons de papier contenant de l'encre et des pigments tels que l'atacamite et le vert de gris, semblables à l'encre et aux pigments de la Haggadah, ont été préparés et traités avec des antioxydants, désacidifiés et vieillis artificiellement. Les propriétés physiques et chimiques des échantillons ont ensuite été comparées. Les résultats n'ont pas permis de conclure que les deux antioxydants seraient grandement bénéfiques aux pages de la Haggadah. Après avoir évalué les risques et les coûts associés au traitement et les avoir comparés aux avantages que l'on pourrait en tirer, les restaurateurs de BAC ont choisi de ne pas utiliser le traitement aux antioxydants à ce moment ci. Les parties endommagées du manuscrit ont plutôt été réparées et renforcées localement. Au moment de relier à nouveau le manuscrit, des pages imprégnées de l'un des antioxydants mis à l'essai et d'un agent désacidifiant ont été intercalées afin de retarder la migration des composés corrosifs.

Ce projet a fourni aux restaurateurs de l'information permettant de prendre des décisions éclairées concernant cet important livre de prières juives. Les résultats sont également utiles pour envisager des traitements concernant d'autres manuscrits enluminés renfermant des types d'encres et de pigments semblables.

Les travaux de Season Tse et de ses collaborateurs de BAC ont été publiés dans l'article intitulé "Treatment Considerations for the Haggadah Prayer Book: Evaluation of Two Antioxidants for Treatment of Copper Containing Inks and Colourants" Note en bas de page 2 tel que présenté au Book and Paper Specialty Group de l'American Institute for Conservation, lors de la conférence annuelle de l'AIC qui s'est tenue en 2012, à Albuquerque, au Nouveau Mexique (États-Unis) . Ils ont également été présentés dans l'article intitulé « An Antioxidant Research Project Resulting From Treatment Needs of an 18th Century Illuminated Manuscript » lors de la conférence sur le soin et la conservation des manuscrits qui a eu lieu à Copenhague, au Danemark.

Échantillons de pigments de vert de gris.
Échantillons de pigments de vert de gris après traitement aux antioxydants et vieillissement thermique
Échantillons de pigments d'atacamite.
Échantillons de pigments d'atacamite après traitement aux antioxydants et vieillissement thermique.
ICC 101119-0016.

HISTOIRES À SUCCÈS

Nous sommes extrêmement reconnaissants envers l'ICC d'avoir accepté notre demande d'envoyer [une scientifique principale en conservation] présenter ses travaux sur la corrosion, l'identification des métaux et les stratégies de préservation des collections d'objets métalliques. Les exposés, les brochures, les discussions, les démonstrations et les expériences étaient bien organisés, clairs et faciles à comprendre et à suivre. […] Ce fut un plaisir de « faire l'essai » de quelques expériences [de la scientifique principale en conservation]. Nous sommes très choyés d'avoir eu un aperçu des importantes recherches et des essais que l'ICC réalise.

Collège des arts appliqués et de technologie, Ontario

J'ai apprécié les nouvelles informations sur les supports flash et sur la longévité des supports.

Participant, Atelier sur les supports d'information modernes

SERVICES D'EXPERTS

Rendement en 2012–2013

Activités – extrants

Le personnel des services d'experts de l'ICC a conclu 239 transactions avec des clients, y compris des analyses scientifiques, des traitements de conservation, et des évaluations de collections et d'établissements. Au total, 478 collections et/ou objets appartenant à 146 établissements canadiens de partout au Canada ont été mieux préservés grâce à ces services.

Graphique circulaire de services d'experts.
Graphique circulaire :
Traitements de conservation : 34 %
Conservation préventive : 29 %
Services scientifiques : 37 %
Tableau 2 : Indicateurs du rendement
IndicateurRésultats en 2012–2013
Les services d'experts de l'ICC sont utilisés par les établissements du patrimoine dans le but de préserver leurs collections
  • 239 services d'experts ont été exécutés pour la préservation des collections et des objets
Les établissements du patrimoine font appel aux services d'experts de l'ICC dans le but de préserver leurs collections
  • 146 établissements ont reçu 239 services d'experts dans le but de préserver des collections et des objets
Les collections et les objets du patrimoine dont la préservation est appuyée par les services d'experts de l'ICC
  • 478 collections et/ou objets ont bénéficié de services d'experts
    • 19 collections ont été évaluées et/ou analysées
    • 57 établissements du patrimoine ont été évalués
    • 181 objets ont été évalués et/ou analysés
    • 221 objets ont été traités

Faits saillants des services d'experts

Services de conservation et de traitement

Drapeau de la milice Sunbury

Le drapeau de la milice de Sunbury est un grand drapeau en soie datant de la guerre de 1812 avec l'Union Jack dans le coin supérieur gauche et un emblème peint au centre. Lorsque le drapeau est arrivé à l'ICC en vue du traitement, il en manquait environ le tiers et le reste se détachait en fragments. Extrêmement mince et fragile, le drapeau était dans un piètre état, à un point tel qu'il était impossible de l'étudier ou de l'exposer.

À l'ICC, le traitement a été réalisé par Christine Paulocik, restauratrice de textiles. Il portait essentiellement sur la stabilisation physique. Il a fallu travailler au revers du drapeau, en utilisant un appareil de nébulisation à ultrasons qui humectait de petites zones, une à la fois. Cela a permis d'aligner les nombreuses déchirures et les fragments déplacés avant de les maintenir en place au moyen de petits « pansements adhésifs » en tissu, recouverts d'un adhésif sec qui était réactivé à l'aide de solvant. Le tissu de fond a ensuite été déposé sur un voile transparent en ayant recours à la chaleur pour réactiver le revêtement adhésif. Le drapeau, une fois stabilisé, a pu être déposé sur un panneau capitonné, avec des tissus teints sur mesure en dessous des portions manquantes qui ont été cousus au panneau. Le drapeau a été fixé au panneau en cousant le périmètre et les coutures principales sur celui ci. Le drapeau de la milice Sunbury a été retourné au Musée du Nouveau Brunswick et peut maintenant être exposé.

Milice Sunbury, avant traitement.
Le drapeau de la milice Sunbury, avant traitement. L'analyse scientifique de l'ICC a révélé que la peinture jaune contenait de l'arsenic.
Milice Sunbury, après traitement.
Le drapeau de la milice Sunbury, après traitement. Une vitrine faite sur mesure par l'ICC empêche le vitrage d'être en contact direct avec la surface du drapeau.
ICC 73924-0060
Peinture sur peau illustrant le Pensionnat indien St. Francis-Xavier à Calais, en Alberta

La peinture sur peau réalisée par Francis Campbell et illustrant le Pensionnat indien St. Francis Xavier situé à Calais, en Alberta, a été traitée à l'ICC. L'objet est la propriété du Musée royal de l'Alberta et est considéré par la communauté comme un objet muséal important et représentatif de l'histoire des pensionnats au Canada.

Le support de la peinture, constitué d'une double couche d'écorce de bouleau, était considérablement fissuré, fendu et déformé, de sorte qu'elle ne pouvait pas être exposée. De plus, cela posait un risque durant la manutention.

Le traitement a été effectué par des stagiaires de l'ICC, Emily Higginson et Alison Fleming, sous la supervision de Carole Dignard, restauratrice principale en objets. La peinture sur peau a été décousue de son support en écorce de bouleau afin de pouvoir traiter séparément les deux couches d'écorce de bouleau. Des travaux de recherche réalisés à l'ICC dans les années 1980 avaient permis d'observer que l'écorce de bouleau peut être amollie en utilisant des vapeurs de méthanol, ce qui la rend suffisamment souple pour l'aplanir de manière sûre par la suite. Toutefois, dans le cas qui nous occupe, des inscriptions à l'encre sensibles au méthanol ajoutaient à la complexité du traitement global. Après avoir mis à l'essai plusieurs techniques, une méthode a été élaborée. Elle consiste à exposer les panneaux en écorce de bouleau à des vapeurs lentes de méthanol tout en protégeant de manière sûre les zones comportant de l'encre au moyen d'une fenêtre d'aération ventilée fixée tout autour des inscriptions à l'aide d'aimants. Par la suite, les deux panneaux d'écorce de bouleau ont pu être aplanis de manière sûre sous des poids.

Les déchirures et les lacunes dans l'écorce de bouleau ont ensuite été réparées à l'aide de papier japon et d'un mélange de pâte à papier, dont la couleur a été assortie de manière à se fondre avec la surface originale. Un support interne constitué d'un panneau à charnières en carton a été conçu pour réassembler de manière sûre les panneaux en écorce et pour suspendre en toute sécurité la peinture qui sera exposée. Les panneaux en écorce de bouleau et la peinture sur peau ont alors été réassemblés.

Peinture sur peau illustrant le Pensionnat indien St. Francis-Xavier à Calais, en Alberta

Peinture sur peau avant traitement.
Avant traitement : vue de face sous éclairage tangentiel.
ICC 120526-0002
Peinture sur peau en cours de traitement.
En cours de traitement : fenêtre d'aération fixée par des aimants.
Peinture sur peau après traitement.
Après traitement : les panneaux en écorce de bouleau et la peinture sur peau ont été réassemblés.
ICC 120526-0037
Conservation de 397 artéfactss provenant de la réserve Old Songhees, à Victoria (Colombie-Britannique)

Une équipe de restaurateurs et de stagiaires du laboratoire d'archéologie de l'ICC, dirigée par Tara Grant, restauratrice en archéologie, a traité une collection de 397 artéfactss mis au jour en Colombie Britannique. Ces artéfactss datent de l'époque des premiers contacts des peuples autochtones avec les Européens.

En 1844, le peuple des Songhees a construit un village le long de la rive ouest du port intérieur (Inner Harbour) de Victoria, en Colombie Britannique. Le village servait de comptoir de traite avec le fort Victoria et fut une réserve de 1853 à 1911, communément appelée réserve Old Songhees. Des fouilles récentes ont permis de découvrir des matériaux organiques datant de l'époque des premiers contacts avec les Européens. Ces artéfactss comprenaient notamment des articles de vannerie, des hameçons sculptés dans le bois et ornés, une boîte en bois cintré et une vaste collection de chaussures en cuir et en caoutchouc. Il est rare que des matières organiques, comme le bois, la vannerie et le cuir, se conservent aussi longtemps, sauf lorsque ceux ci se trouvent dans des sites saturés d'eau où les concentrations d'oxygène (et par conséquent l'activité biologique) sont limitées. De tous les sites archéologiques en milieu humide ayant été mis au jour en Colombie Britannique, le site de la réserve Old Songhees est le seul qui date de l'époque des premiers contacts entre les Européens et les populations des Premières Nations.

La majeure partie du matériel a été conservée à l'aide de polyéthylène glycol (PEG) pour remplacer l'eau et imprégner la structure cellulaire fragilisée, évitant ainsi que les structures cellulaires du bois et du cuir ne rétrécissent ou ne s'effondrent durant le procédé de lyophilisation. Les chaussures en cuir et en caoutchouc ont été retrouvées dans une citerne en fer et étaient fortement saturées de produits de corrosion du fer. La stagiaire Jessica Lafrance de l'ICC a réalisé une expérience visant à trouver la solution la plus efficace pour éliminer cette corrosion inesthétique. Elle a expérimenté divers agents chélatants, différentes méthodes d'application et différents temps de traitement. Les résultats qu'elle a obtenus figurent sur une affiche intitulée « The Treatment of Archaeological Rubber at ICC: Removal of Corrosion Products », présentée lors de la 35e Conférence annuelle de l'Association canadienne pour la conservation et la restauration, à Vancouver, et son article, intitulé « Efficiency and Quality in Batch Treatment: The Conservation of Over a Hundred Leather Shoes and Fragments » Note en bas de page 3, a été présenté lors de la 11e Conférence du groupe sur les matériaux organiques archéologiques gorgés d'eau du Comité pour la conservation du Conseil international des musées, qui s'est tenue à Greenville, en Caroline du Nord, et a été publié dans les comptes rendus de la conférence en 2012. Tous les artéfactss du site de la réserve Old Songhees ont été retournés au Royal British Columbia Museum pour leur conservation.

Fragments d'articles de vannerie.
Fragments d'articles de vannerie après restauration.
ICC 91313-0431
Hameçons.
Hameçons en bois sculptés.
ICC 91313-0212
Charlottetown Revisited par Jean-Paul Lemieux

L'huile sur toile intitulée Charlottetown Revisited, réalisée par Jean-Paul Lemieux en 1964, est un des bijoux de la collection de murales du Centre des arts de la Confédération, à Charlottetown (Île du Prince Édouard). Cette murale, qui est une commande du Centre des arts de la Confédération, a été choisie en 2005 par Michaëlle Jean, ancienne gouverneure générale du Canada, en vue d'être exposée dans la Salle de bal à Rideau Hall, où elle est devenue la toile de fond de la cérémonie d'assermentation de 2006 des membres du cabinet du premier ministre. L'œuvre a également occupé une place de choix dans toutes les cérémonies d'investiture télévisées de l'Ordre du Canada jusqu'à ce qu'elle soit envoyée à l'ICC en 2008 pour examen et traitement de restauration avant d'être retournée au Centre des arts de la Confédération.

Charlottetown Revisited présentait des défis considérables car elle était montée sur un grand cadre qui ne fournissait pas un support adéquat à cette œuvre d'art surdimensionnée. En partie à cause du support inadéquat, les couches picturales et les couches de préparation étaient fissurées. Afin de mieux comprendre les mécanismes associés à la détérioration de ces couches due à un support incorrect ou inadéquat, la chef de projet Helen McKay, restauratrice d'œuvres d'art, Paul Marcon, ingénieur en conservation et Alexia Soldano, stagiaire à l'ICC, ont entrepris un court projet de recherche visant à déterminer l'incidence des vibrations sur des couches friables de peinture à l'huile sur de grandes toiles tendues.

Ce projet était important pour l'ICC non seulement à cause de son importance sur le plan culturel et historique, mais aussi en raison du fait qu'il contribuait à accroître considérablement les recherches et les connaissances concernant le rôle des vibrations dans l'apparition de fissures sur les peintures fragiles, ainsi qu'au développement d'habiletés professionnelles pour le traitement des problèmes engendrés par la vibration et la détérioration structurale des peintures surdimensionnées. Après le traitement, un support léger et amovible a été fixé derrière la peinture. Ce support était conçu pour servir de support rigide global à la toile et aux couches de peinture en vue d'accroître la stabilité structurale de la peinture à long terme.

Helen McKay.
Helen McKay, restauratrice d'œuvres d'art et chef de projet, consolide la peinture instable sur un échafaudage en pont, ce qui permet à la peinture de demeurer dans une position horizontale sécuritaire.
ICC 96111-0081
Charlottetown Revisited après traitement.
Après traitement. L'éclairage tangentiel, en partant de la gauche, permet de voir la peinture maintenant consolidée et la surface uniforme, exempte de distorsion.
ICC 96111-0049
Charlottetown Revisited préparent pour son retour au Centre des arts de la Confédération.
Les restaurateurs préparent la peinture pour l'emballage et la mise en caisse avant son retour au Centre des arts de la Confédération.
ICC 96111-0086
Meubles Cormier à la Cour suprême du Canada

La dissociation est l'un des principaux risques pour les collections patrimoniales. Elle résulte de la tendance naturelle des systèmes ordonnés à se désorganiser au fil du temps. L'ICC a entrepris de préparer plusieurs inventaires qui seront utilisés comme outils de gestion en conservation par différents ministères pour faire face aux risques de dissociation des collections dont ils s'occupent. À titre d'exemple, la Direction de la conservation du patrimoine de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) a demandé aux experts en intérieurs patrimoniaux de l'ICC de réaliser un inventaire des collections de meubles conçus et choisis par Ernest Cormier, architecte montréalais réputé, afin de compléter sa vision d'ensemble pour l'Édifice de la Cour suprême à Ottawa. La collection comprenait des meubles originaux créés par Cormier ayant fait l'objet de commandes dans les années 1940, ainsi que d'autres articles mobiliers ne faisant pas partie de la collection originale. Compte tenu des modifications, lacunes, reproductions et remplacements subis par ces meubles au cours des 70 dernières années, la collection a nécessité une évaluation de l'état du matériel et des travaux d'identification réalisés par un expert. John Ward, conseiller en préservation, s'est chargé de ce projet d'envergure, aidé d'une équipe de l'extérieur constituée de membres expérimentés.

Une base de données électronique détaillée de l'inventaire a été créée pour identifier clairement les meubles Cormier originaux. Ces articles pourraient, pour la première fois, être distingués de tous les autres articles se trouvant à la Cour suprême du Canada. Ce système de classification sera important car il permettra de suivre et d'entreposer de manière sûre la collection de meubles patrimoniaux au cas où elle serait déplacée lorsque l'Édifice de la Cour suprême subira une mise à niveau parasismique importante dans le cadre des travaux prévus de rénovation.

Salle d'audience de la Cour suprême.
Salle d'audience de la Cour suprême avec les meubles originaux d'Ernest Cormier.
Restauration du carillon de la Tour de la Paix

Il a été demandé à l'ICC d'aider la Direction générale de la Cité parlementaire de TPSGC à élaborer une demande de proposition visant à restaurer le carillon de la Tour de la Paix sur la Colline du Parlement. Le carillon, qui se compose de 53 cloches, a été commandé pendant la construction de la Tour de la Paix et a été terminé en 1927. Il a été inauguré le 1er juillet 1927 lors du 60e anniversaire de la Confédération, au moment de la première diffusion radiophonique en direct d'un océan à l'autre réalisée par la CBC (Canadian Broadcasting Corporation). La musique du carillon (appelée « la Voix du peuple ») avait pour but d'évoquer les musiques entendues sur les champs de bataille dévastés par la guerre durant la Grande Guerre en Belgique. Le très honorable William Lyon Mackenzie King, dixième premier ministre du Canada, a joué un rôle important dans sa mise en service. Andrea McCrady, qui est l'actuel carillonneur du Dominion, utilise cet instrument qui est l'un des onze carillons existants au Canada.

Le carillon n'est pas accordé et suite à de travaux de rénovation, des modifications ont eu des effets néfastes sur l'instrument. Assumant un rôle de gestion et de conception pour évaluer les besoins en restauration du carillon, l'ICC a coordonné l'examen sur place du mécanisme de fonctionnement du carillon et de son état par le fabricant d'origine du Royaume Uni, Gillett & Johnston. Cet examen, dirigé par John Ward, conseiller en préservation, a permis d'évaluer l'état de l'instrument en considérant sa valeur patrimoniale. Afin de préserver cet instrument unique qui est en grande partie intact, d'atténuer sa détérioration et de l'accorder correctement, cette méthode d'évaluation sera intégrée aux efforts futurs d'entretien et de restauration, permettant ainsi d'en retrouver le son original et d'équilibrer les exigences liées à son statut d'objet patrimonial et celles liées à sa performance quotidienne.

Petites et moyennes cloches suspendues dans la Tour de la Paix.
Petites et moyennes cloches (suspendues dans la partie supérieure de la cage où sont logées les cloches du carillon de la Tour de la Paix) qui ont été conçues, coulées et accordées entre 1925 et 1927 par Gillett & Johnston (une entreprise britannique spécialisée dans la fabrication des carillons).

Services scientifiques

Analyse des revêtements des perles de rosaire de la Collection Thomson

La Collection Thomson du Musée des beaux-arts de l'Ontario (MBAO) compte dix perles de rosaire magnifiquement sculptées faisant partie de la plus grande collection de sculptures miniatures à caractère religieux au monde. Sculptées dans le buis et ne mesurant que quelques centimètres de diamètre, les perles de rosaire datent du début du XVIe siècle et proviennent du nord de l'Europe. Les perles de rosaire, qui servaient de perles terminales au rosaire, s'ouvrent pour révéler des intérieurs délicatement sculptés.

Une étude multidisciplinaire, amorcée par le MBAO et visant à déterminer comment les perles de rosaire ont été construites et sculptées, a été réalisée en partenariat avec différents établissements, en utilisant entre autres la radiographie et la microtomographie assistée par ordinateur. Elizabeth Moffatt et Jennifer Poulin, scientifiques principales en conservation, ont participé à l'étude en analysant les revêtements, la polychromie et les adhésifs afin de documenter les matériaux d'origine, ainsi que les matériaux employés lors de traitements antérieurs. Vingt huit minuscules échantillons provenant de sept perles de rosaire ont été analysés en utilisant plusieurs techniques instrumentales. Les matériaux identifiés comprennent des revêtements à base de gomme laque et de cire d'abeille, ainsi que des pigments tels que l'oxyde de fer rouge, le minium et le vermillon.

Les résultats ont été fournis au MBAO en vue d'être inclus dans l'exposé intitulé « Prayer Beads in the Thomson Collection: Materials, Construction and Provenance », présenté par Alexandra Suda et Lisa Ellis lors du colloque Prayer Nuts, Private Devotion and Early Modern Art Collection, qui s'est tenu à l'Abegg-Stiftung de Riggisberg, en Suisse, les 20 et 21 septembre 2012. Un article exhaustif sur le sujet est prévu au terme du projet.

Perle de rosaire : Le Jugement dernier, et le Couronnement de la Vierge, vers 1500-1530, en buis, provenant de la Collection Thomson du Musée des beaux-arts de l'Ontario, montrée en position fermée (à gauche) et en position ouverte (à droite).
Perle de rosaire : Le Jugement dernier, montré en position fermée.

The Thomson Collection © Art Gallery of Ontario, AGOID 29365.

Perle de rosaire : Le Jugement dernier, montré en position ouverte.

The Thomson Collection © Art Gallery of Ontario, AGOID 29365.

Examen de traités autochtones

Bibliothèque et Archives Canada (BAC) héberge une importante collection de traités autochtones sur papier, datant principalement du XIXe siècle. Ceux ci contiennent de l'encre ferro gallique. Ils ont été plastifiés il y a plus de trente ans. Sur un certain nombre de ces traités, le revêtement plastifié a été enlevé, mécaniquement dans la plupart des cas. Kate Helwig, Scott Williams et Elizabeth Moffatt, scientifiques principaux en conservation, ont examiné à BAC seize de ces traités dont le revêtement plastifié a été enlevé, en utilisant sur place la spectroscopie infrarouge non invasive. Plusieurs échantillons microscopiques ont été analysés par la suite au laboratoire.

Les scientifiques de l'ICC ont déterminé que l'adhésif employé pour plastifier les traités était de l'acétate de cellulose, et le plastifiant, du phtalate de diéthyle. À mesure que la pellicule en acétate de cellulose se dégrade, elle produit de l'acide acétique, ce qui peut endommager le papier du document. Une analyse du papier après décollement mécanique montre que la majeure partie de l'adhésif qui subsiste se trouve sur le fin papier de plastification et non à la surface du document. Cette information aidera les restaurateurs de BAC à mettre au point des protocoles de traitement pour les traités.

Un contrôle de stabilité à la lumière visant un autre traité autochtone de la collection a été réalisé sur place par Season Tse, scientifique principale en conservation. Le document comportait des encres de couleurs différentes, un sceau en cire rouge et un ruban vert. En utilisant un dispositif de microvieillissement à la lumière, on a découvert que le traité comportait des éléments hautement sensibles, comme le ruban vert, les encres brun clair et certaines encres bleues. Les résultats du contrôle de stabilité à la lumière sont essentiels pour déterminer les conditions d'éclairage requises pour l'exposition du traité en cas de prêt.

Analyse de la teinture de textiles péruviens anciens

En vue d'une exposition d'objets d'art précolombiens intitulée « Pérou : Royaumes du soleil et de la lune », le Musée des beaux-arts de Montréal avait envoyé cinq textiles péruviens au Centre de conservation du Québec (CCQ) pour y être traités. Les objets datent d'environ 600 à 2 500 ans et comprennent deux ponchos à franges, deux capes et un manteau funéraires.

Les textiles fins étaient source de prestige et de richesse dans les sociétés péruviennes anciennes. Bon nombre de ces textiles ont des milliers d'années, mais sont tout de même remarquablement bien conservés à cause des conditions de désert côtier qui prévalaient dans les lieux d'ensevelissement où ils ont été trouvés. Les tissus funéraires qui ont été analysés pour l'exposition sont extrêmement précieux et représentent certains des textiles les plus anciens et les mieux préservés que l'on puisse trouver dans le monde aujourd'hui. Ils comptent parmi les pièces importantes de la collection du musée.

Durant le traitement des textiles, des échantillons de fil provenant de ces trésors anciens ont été recueillis et envoyés à l'ICC pour une analyse de la teinture, réalisée par Jennifer Poulin, scientifique principale en conservation. L'analyse a été effectuée en utilisant une nouvelle méthode de chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse mise au point à l'ICC, conçue spécifiquement pour analyser la teinture des textiles. On a déterminé que les teintures identifiées provenaient à la fois de sources végétales et de sources animales et incluaient notamment l'indigo, le Relbunium sp., le tagète ou souci, le lupin, le sumac, le tara, le chilca, la cochenille et des teintures provenant de mollusques.

Les résultats ont été fournis au CCQ et au Musée des beaux-arts de Montréal en vue de les inclure dans les documents didactiques relatifs à l'exposition. Les résultats ont également été présentés dans le cadre de l'exposé intitulé « Textiles du Pérou ancien : Conservation, restauration et identité culturelle » destiné au grand public et présenté par les restauratrices Louise Lalonger et France Éliane Dumais du CCQ, qui a eu lieu au musée, le 28 mai 2013.

Cape funéraire (à gauche, l'ensemble de la cape; à droite, détails) aux couleurs vives et au motif complexe. Cette cape a environ 2300 à 2500 ans et appartient à la culture des Paracas. Les Paracas vivaient sur la côte du Pacifique Sud dans ce qui est aujourd'hui le Pérou, et étaient l'une des sociétés complexes les plus anciennes d'Amérique du Sud. Cette cape funéraire est un exemple de vêtement sacré, qui devait accompagner le défunt dans l'autre monde. L'analyse par chromatographie-spectrométrie de masse réalisée par l'ICC a permis de confirmer la présence de teintures sud américaines, dont certaines avaient déjà été documentées, ainsi que quelques autres qui n'avaient jamais été identifiées jusqu'ici. Les teintures trouvées sur la cape comprennent l'indigo (Indigofera spp.), le Relbunium spp., le chilca (Baccharis spp.) et le pourpre de Tyr (extrait d'un mollusque de la famille des muricidés).

L'ensemble de la cape.
© Jacques Beardsell, Centre de conservation du Québec.
Cape funéraire aux couleurs vives et au motif complexe.
© Jacques Beardsell, Centre de conservation du Québec.

Conservation préventive

Évaluation des risques au Saskatchewan Archives Board (SAB)

Le SAB préserve les registres gouvernementaux et privés qui revêtent une certaine importance pour la province de la Saskatchewan sur le plan historique, et elle y autorise l'accès. Dans le cadre de sa stratégie de préservation à long terme, le SAB a travaillé de concert avec l'ICC pour réaliser une évaluation globale du risque dans ses installations, dans le but d'établir des priorités en ce qui a trait à la préservation des collections qui exigent le plus d'attention.

Grâce à une visite sur place et à l'évaluation des risques subséquente, réalisée par Irene Karsten, conseillère en développement de préservation, les risques touchant des millions de registres conservés par le SAB dans trois installations se trouvant à Regina, en Saskatchewan, ont été identifiés, analysés et évalués. Les risques prioritaires qui ont été identifiés comprennent la détérioration du papier acide, des pellicules à base d'acétate, des négatifs photographiques, des photographies en couleurs et des supports magnétiques entreposés à la température ambiante, ainsi que les incendies. Les options visant à réduire les risques ont également été analysées, y compris la construction d'une nouvelle installation d'entreposage et la numérisation des registres, et le rapport coût-efficacité de ces options a été évalué. Les résultats de l'évaluation des risques aideront les gestionnaires du SAB à élaborer les projets de préservation des collections à venir, au cours des prochaines décennies.

C'était la première fois que l'ICC réalisait une évaluation globale du risque d'un service d'archives, et les résultats seront versés dans la base de données sur les risques de l'ICC. Cela améliorera l'expertise de l'ICC et les connaissances dans les domaines de l'évaluation et la gestion des risques, qui seront ensuite partagées grâce aux travaux de l'ICC avec d'autres clients possédant des installations d'archives.

Salle d'entreposage
Salle d'entreposage au Saskatchewan Archives Board.
Projet sur les modules de régulation de l'humidité relative (HR) au Musée royal de l'Ontario (MRO)

L'ICC a travaillé en étroite collaboration avec le MRO en offrant un soutien technique à l'élaboration de modules de régulation de l'humidité relative pour les vitrines d'exposition. Il est important de contrôler l'humidité relative dans les vitrines, non seulement pour s'assurer que les objets exposés se trouvent dans des conditions ambiantes appropriées, mais aussi pour réduire les coûts associés au maintien de ces conditions dans l'environnement muséal. Paul Marcon, ingénieur en conservation, a fourni une conception de module originale. Après que le personnel du MRO ait construit les premières unités de modules, Paul Marcon a révisé le système de régulation afin d'en simplifier la construction, et a écrit un nouveau logiciel pour contrôler le fonctionnement des unités. Le système de régulation amélioré a été installé à l'ICC dans l'une des unités construites par le MRO et a ensuite été retourné au MRO, avec la documentation requise pour fabriquer d'autres modules.

Programme de visite par avion d'un restaurateur—Fiducie du patrimoine inuit (FPI)

En 2012–2013, l'ICC a visité deux centres culturels autochtones au Nunavut dans le cadre du « programme de visite par avion d'un restaurateur » de la FPI. Initié en 2011-2012 après avoir travaillé avec des communautés des régions de Kitikmeot, de Kivalliq et de Baffin, la FPI a mis en œuvre le programme de visite par avion d'un restaurateur dans le but d'aider le personnel et les professionnels du patrimoine à résoudre les problèmes de préservation des collections dans leurs installations au Nunavut où il n'y a actuellement aucun restaurateur ayant reçu une formation.

En collaboration avec les collectivités inuites, la FPI organise des visites de toutes les collections publiques pour des restaurateurs (de l'ICC et du secteur privé). En octobre 2012, Simon Lambert, conseiller en développement de la préservation, a visité deux centres à la demande de la FPI. Au Centre des visiteurs Angmarlik, situé à Pangnirtung, les principaux défis à relever sont les suivants :

  • rattraper le retard dans la documentation sur les collections, avec des ressources humaines limitées;
  • assurer la conservation des récits oraux sur cassettes audio et VHS;
  • établir un cadre de gestion des collections de base.

À la West Baffin Eskimo Co-operative de Cape Dorset, l'ICC a évalué les besoins en matière de conservation pour une collection regroupant 300 objets (essentiellement des outils et de petits objets) en vue de son transfert à venir vers une nouvelle installation, le « Centre culturel et atelier de gravure de Cape Dorset », dont la construction devrait débuter à l'été 2014. C'était également le moment idéal pour l'ICC de revoir et de commenter le programme fonctionnel et les plans architecturaux du nouveau centre avant de lancer le processus d'appel d'offres.

Une fois qu'elle aura évalué tous les centres culturels du Nunavut, la FPI prévoit publier un rapport sur l'état des collections, qui permettra d'identifier des objectifs de formation en conservation, de cibler les besoins en matière de matériaux spécialisés et d'accroître la capacité de prendre soin des collections à la grandeur du territoire.

Visiteur au centre des visiteurs Angmarlik.
Centre des visiteurs Angmarlik, à Pangnirtung.
ICC 124716-0007
Centre des visiteurs Angmarlik.
Angmarlik Visitor Centre in Pangnirtung.
CCI 124716-0007
Outils et artéfacts.
Collection d'outils et d'artéfacts provenant de la West Baffin Eskimo Cooperative
Lutte intégrée contre les ravageurs (LIR) pour le Smithsonian Institute

Le National Museum of Natural History (NMNH), qui est l'un des musées gérés par le Smithsonian Institute, a demandé l'aide de Tom Strang, scientifique principal en conservation, pour créer ses directives de LIR. Le projet comportait trois volets :

  • une conférence publique offerte aux employés du NMNH, dans le but de communiquer les travaux réalisés récemment par l'ICC en matière de LIR;
  • une visite ayant pour but d'identifier les besoins en matière de LIR dans deux installations, soit le musée du centre ville et le complexe de laboratoires et d'entreposage du Centre de soutien du musée, ainsi que des discussions avec le personnel de ces deux installations;
  • la révision des lignes directrices du NMNH sur la LIR, après une rencontre avec le comité actuel de LIR qui sera responsable de leur mise en œuvre.

Les lignes directrices sur la LIR aident les établissements à élaborer des politiques et des procédures visant à diminuer le risque opérationnel de destruction des collections causée par l'infiltration, le transport, la dispersion et l'agrégation de ravageurs dans les bâtiments, ainsi qu'à atténuer les risques causés par l'infestation parasitaire des objets et les risques que peuvent engendrés les traitements contre ces infestations. Les directives sur la LIR sont adaptées sur mesure aux opérations, à l'envergure et à la vulnérabilité des collections de chaque organisation, et prennent en compte le profil des postes et du personnel, afin de contribuer de manière efficace à éradiquer le risque que les collections soient endommagées et à se débarrasser des ravageurs.

Le NMNH est un défenseur de la première heure de la collecte de données de LIR et l'a démontré par son utilisation de pièges et de méthodes d'inspection visuelle, de fumigation en atmosphère contrôlée et de contrôle des insectes à basse température dans les objets. Les lignes directrices en matière de LIR font également partie du plan global de LIR pour protéger les objets précieux et irremplaçables qui revêtent une valeur scientifique ou culturelle et dont les musées se portent garants au nom du public. La participation de l'ICC à l'élaboration des lignes directrices du Smithsonian Institute en matière de LIR était importante pour deux raisons principales : d'abord, elle permettait au NMNH de profiter de l'expertise de l'ICC pour développer son plan de LIR, et ensuite, elle donnait l'occasion à l'ICC d'améliorer ses connaissances pratiques dans la gestion de lutte intégrée contre les ravageur connaissances qui seront diffusées plus largement dans le milieu de la conservation.

HISTOIRES À SUCCÈS

En ce qui concerne les communications […] entre [scientifique en conservation de l'ICC et le personnel du musée), tous nos remerciements pour votre disponibilité à l'égard de [musée] pour résoudre nos préoccupations en matière de conservation. Nous avons effectué les traitements suggérés et nous sommes plus que ravis des résultats obtenus.

Adjoint aux collections, municipal

J'aimerais remercier [l'ICC] pour le soutien qu'il nous a fourni à titre de collègues du secteur des musées et du patrimoine, en temps de crise suite à l'incendie qui a bien failli abîmer nos collections. […] Ce fut un réel bonheur pour moi d'avoir pu compter sur votre expertise et vos compétences en protection des collections, à l'Institut canadien de conservation, que ce soit au téléphone ou lors d'un soutien sur place offert par vos services professionnels […].

Gestionnaire, site historique provincial

Merci pour le rapport final sur l'évaluation [du musée], qui est le résultat du modèle novateur de mesure du risque de [scientifique principale en conservation] et de votre rigueur pour ce qui est de l'identification, de la compilation et de l'analyse des données. Nous sommes honorés d'avoir travaillé avec des professionnels tels que vous, et fort heureux que [le musée], ait été choisi pour faire partie du projet pilote de l'ICC.

Directeur administratif, musée local

[…] votre rapport d'analyse portant sur une œuvre de notre collection, […] est d'un grand intérêt pour nous et il lève définitivement le doute quant à l'emploi de bitume souvent associé à la formation de crocodilage spectaculaire, toujours très perturbant pour la lisibilité d'une œuvre. Vous avez aussi pu déterminer la présence d'un vernis à l'alcool dans le liant, sans doute responsable de ces craquelures. […] Je tiens à vous remercier très sincèrement de votre travail qui, une fois de plus, documente une œuvre de notre collection et en améliore notre compréhension ainsi que la connaissance technique du travail d'un artiste […].

Restauratrice, Musée d'art

DIFFUSER LE SAVOIR DE L'ICC – PROGRAMMES DE DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL

Rendement en 2012–2013

Activités - extrants

L'ICC a mené 35 activités de développement professionnel au Canada. Les connaissances de l'ICC ont également été diffusées grâce à 30 présentations et articles présentés par des experts de l'ICC invités dans le cadre d'événements organisés par des partenaires canadiens et internationaux. Il y a eu près de 3 200 participants (près de 1 200 provenant du Canada, et plus de 2 000 provenant d'autres pays) lors d'activités de perfectionnement professionnel organisées ou présentées par l'ICC, y compris des stages, des présentations et des conférences.

Ateliers régionaux au Canada : 443 participants canadiens ont été formés sur le soin des collections exposées, entreposées et en transit dans le cadre de 23 ateliers régionaux donnés dans 9 provinces et 2 territoires. L'atelier le plus populaire était Préparation en cas d'urgence (présenté 4 fois à 111 participants), et les cinq ateliers suivants ont chacun été présenté deux fois :

  • Éclairage d'expositions (24 participants)
  • Emballage et expédition des biens culturels (31 participants)
  • Fabrication de supports (64 participants)
  • Soin des documents photographiques (39 participants)
  • Produits utilisés pour la fabrication de vitrine d'exposition et des systèmes de mise en réserve et de transport (33 participants)

Pourcentage des participants aux ateliers de l'ICC par province et territoire :

Graphique - carte du Canada
Colombie-Britannique (10 %)
Alberta (9 %)
Saskatchewan (6 %)
Manitoba (5 %)
Ontario (33 %)
Québec (10 %)
Nouveau-Brunswick (6 %)
Nouvelle-Écosse (6 %)
Île-du-Prince-Édouard (0 %)
Terre-Neuve-et-Labrador (7 %)
Nunavut (0 %)
Territoires du Nord-Ouest (3 %)
Yukon (5 %)

Atelier de perfectionnement professionnel : Des restaurateurs et autres professionnels des musées ont participé à l'atelier de perfectionnement professionnel intitulé Une extraordinaire ubiquité : Regard sur le matériel d'épreuves photographiques; 24 d'entre eux provenaient du Canada et 1 de l'étranger.

Stages : L'ICC a offert des stages à 23 étudiants ou jeunes professionnels en conservation afin d'améliorer leurs connaissances théoriques et pratiques en matière de conservation :

  • 6 Canadiens ont participé aux stages rémunérés de l'ICC
    • 3 au laboratoire d'archéologie
    • 1 au laboratoire des objets
    • 1 au laboratoire des beaux-arts
    • 1 en science de la conservation
  • 17 stagiaires ont bénéficié de stages pour étudiants
    • 6 en science de la conservation
    • 3 au laboratoire des œuvres sur papier
    • 2 au laboratoire des beaux-arts
    • 2 au laboratoire d'archéologie
    • 2 au laboratoire des objets
    • 1 au laboratoire des meubles
    • 1 aux services de préservation

Parmi les 17 stagiaires étudiants que l'ICC a acceptés, 10 provenaient du Canada et 7 de l'étranger.

Tableau 3 : Indicateurs du rendement
IndicateurRésultats en 2012–2013
Les établissements et les employés voués au patrimoine ont amélioré leurs connaissances, leurs compétences et leurs pratiques professionnelles
  • 83 % des participants ont répondu au sondage d'évaluation de la formation
    • 100 % d'entre eux ont indiqué une amélioration
    • 71 % ont indiqué une amélioration significative et très significative de leurs connaissances
    • 48 % ont indiqué une amélioration significative et très significative de leurs pratiques
    • 60 % ont indiqué une amélioration significative et très significative de leurs compétences
Les établissements et les employés voués au patrimoine canadien et international utilisent les programmes et les documents d'apprentissage de l'ICC (i.e. qu'ils ont pris part aux activités d'apprentissage de l'ICC)
  • 277 établissements patrimoniaux ont profité des programmes d'apprentissage de l'ICC
    • 244 établissements canadiens
    • 33 établissements étrangers
  • 492 personnes ont participé aux programmes d'apprentissage de l'ICC
    • 483 du Canada
    • 9 d'autres pays
  • plus de 2 650 personnes ont participé aux présentations ou communications de l'ICC dans le cadre de conférences et d'autres activités
    • environ 700 du Canada
    • plus de 2 000 d'autres pays

Faits saillants des programmes de développement professionnel

Atelier de perfectionnement professionnel, intitulé Une extraordinaire ubiquité : Regard sur le matériel d'épreuves photographiques

Les épreuves photographiques documentent à peu près tous les aspects de nos vies et ont été produites par dizaines de millions au XIXe siècle et par centaines de millions depuis le début du XXe siècle. De nombreux procédés différents ont été mis au point depuis le début du XIXe siècle. Au cours des 150 premières années, la majorité de ces procédés étaient basés sur la sensibilité à la lumière des sels métalliques, principalement les halogénures d'argent. Dans la seconde partie du XXe siècle, on a assisté à l'émergence des technologies d'imagerie numérique, qui ont commencé à concurrencer les photographies classiques. Aujourd'hui, l'imagerie numérique domine le marché. Cependant, en dépit de cette omniprésence des épreuves photographiques classiques et des photographies numériques, leur chimie, leur technologie et leur conservation à long terme ne sont pas toujours bien comprises par ceux qui sont chargés d'en prendre soin et de les conserver.

Greg Hill, restaurateur principal d'œuvres sur papier, a travaillé avec Ryan Boatright, artiste contemporain et photographe reconnu à l'échelle internationale et ancien chercheur scientifique, pour présenter cet atelier d'une durée de quatre jours intitulé Une extraordinaire ubiquité : Regard sur le matériel d'épreuves photographiques. Les participants ont eu droit à un aperçu des nombreux types de procédés d'impression classiques et numériques différents utilisés au cours de l'histoire de la photographie, dans le cadre d'exposés magistraux, de visualisations d'impression pratiques et d'outils Web. Les instructeurs ont exploré certains sujets comme les techniques d'identification de procédé, les mécanismes de détérioration et les facteurs qui entrent en jeu lorsque l'on doit prendre des décisions sur l'entreposage et la manipulation. Conçu pour appuyer la prise de décisions éclairées par les personnes responsables de la préservation à long terme des collections de photographies. L'atelier de perfectionnement professionnel de l'ICC a attiré 25 archivistes, conservateurs, gestionnaires de collections et restaurateurs du Canada et de l'Angleterre.

Participants à l'atelier de perfectionnement professionnel.
Participants à l'atelier de perfectionnement professionnel intitulé Une extraordinaire ubiquité : Regard sur le matériel d'épreuves photographiques.
ICC 123764-0007
Ryan Boatright qui fait un exposé.
Ryan Boatright, artiste contemporain, photographe et ancien chercheur scientifique, en train de faire un exposé sur l'identification de matériaux photographiques.
ICC 123764-0005

HISTOIRES À SUCCÈS

Il s'est avéré extrêmement précieux pour les participants de pouvoir accéder aux laboratoires de l'ICC et d'observer directement les travaux fascinants et importants que vous réalisez. Les exemples et les démonstrations présentés par [l'équipe de scientifiques en conservation] ont ajouté à l'expérience des participants. […] Merci de votre soutien continu […] et de nous avoir permis d'avoir accès à vos installations avec autant de générosité […].

Directrice, Association provinciale des musées

Vous avez confirmé que certaines choses que je faisais étaient correctes et vous m'avez également enseigné de nouvelles choses. Grâce à vous, j'ai remis en question certaines de nos pratiques actuelles. Cet atelier a surpassé de loin toutes mes attentes.

Participant à l'atelier de perfectionnement professionnel

DIFFUSER LE SAVOIR DE L'ICC – PUBLICATIONS ET RESSOURCES EN LIGNE

Rendement en 2012–2013

Activités - extrants

Note de bas de page 1 Publications

Matériel de formation : Chaque atelier comprend du matériel de formation utile pour chaque participant. En 2012–2013, 476 participants canadiens ont reçu ce type de documentation, qu'ils peuvent conserver et consulter ultérieurement pour prendre soin de leurs objets et collections.

Publications imprimées : Plus de 1 340 publications imprimées de nature scientifique et technique de l'ICC ont été distribuées au Canada (71 %) et à l'étranger (29 %), dont 864 ont été vendues. Les trois publications les plus populaires étaient les suivantes :

  1. Techniques d'éclairage pour la photographie des objets de musée
  2. Bulletin technique no 30, La numérisation des bandes magnétiques audio
  3. Métaux et corrosion : Un manuel pour le professionnel de la conservation

Ressources d'apprentissage en ligne : 190 460 visiteurs uniques ont consulté un total de 799 519 pages sur le site Web de l'ICC. Près de 110 500 de ces visiteurs ont consulté des documents d'apprentissage conçus pour la communauté patrimoniale.

Les ressources d'apprentissage en ligne ont représenté 1 826 pages Web et ces pages ont été consultées 419 127 fois. Les ressources en ligne les plus consultées étaient les pages Prendre soin des (211 149 consultations uniques) et les Notes de l'ICC (162 902 consultations uniques).

Les trois ressources en ligne les plus populaires étaient les suivantes :

  1. La lumière, l'ultraviolet et l'infrarouge (consultée 18 629 fois)
  2. Forces physiques (consultée 9 055 fois)
  3. Le calculateur des dommages causés par la lumière (consultée 5 750 fois)

Les trois Notes de l'ICC les plus populaires étaient les suivantes :

  1. Entretien des objets en ivoire, en os, en corne et en bois de cervidé - Notes de l'ICC 6/1 (consultée 2 688 fois)
  2. La préservation des objets en caoutchouc ou en plastique - Notes de l'ICC 15/1 (consultée 2 557 fois)
  3. Le soin de l'argent - Notes de l'ICC 9/7 (consultée 2 529 fois)

Services de la bibliothèque : En plus de répondre aux besoins en matière de recherche et de services bibliothécaires du personnel de l'ICC (qui sont les principaux clients de la bibliothèque), le personnel de la bibliothèque a traité 293 demandes de services provenant de clients externes :

  • 165 livres ont été prêtés
  • 100 articles ont été distribués
  • 28 questions de référence ont reçu une réponse
Tableau 4 : Indicateur du rendement
IndicateurRésultats en 2012–2013
Les établissements et les employés voués au patrimoine canadien et international ont utilisé les activités d'apprentissage de l'ICC
  • 1 816 documents d'apprentissage imprimés ont été distribués
  • 190 460 visiteurs uniques ont consulté 1 826 documents d'apprentissage en ligne

Faits saillants des publications

Bulletin technique no 30 : La numérisation des bandes magnétiques audio
L'ICC a publié le Bulletin technique (BT) no 30, La numérisation des bandes magnétiques audio. Rédigé par Richard Hess, expert en numérisation des bandes magnétiques audio, Joe Iraci, scientifique principal en conservation, et Kimberley Flak, scientifique en conservation, le BT no 30 est une nouvelle ressource pour aider les établissements d'archives et du patrimoine à résoudre les difficultés liées à la préservation de l'information d'importance culturelle contenue sur des bandes magnétiques audio. Étant donné que ce type de support de stockage audio analogique a une durée de vie limitée, l'information culturelle qui y est enregistrée doit être transférée vers une nouvelle technologie pour demeurer accessible. La numérisation des bandes magnétiques audio est un BT qui contient des renseignements et des procédures concernant la numérisation des bandes sur cassettes ou sur bobines. Il vise à aider les établissements patrimoniaux de petite et de moyenne taille qui ne possèdent pas les fonds nécessaires pour procéder à une numérisation professionnelle.

Le calculateur des dommages causés par la lumière
En août 2012, l'ICC était fier d'inaugurer le calculateur des dommages causés par la lumière sur son site Web. Il s'agit d'un résultat pratique du programme de recherche et développement de l'ICC permettant aux utilisateurs d'envisager divers scénarios et d'évaluer l'altération des couleurs causée par l'exposition à la lumière, de même que l'incidence de l'éclairage d'exposition sur l'apparence future des objets et des collections.

HISTOIRES À SUCCÈS

Je prévois utiliser le calculateur [des dommages causés par la lumière] afin de montrer aux gens ce qui se produira ou non à la suite de l'exposition à la lumière, plutôt que de leur demander de se fier uniquement à ce que je leur dis.

Restaurateur de textiles, musée public, Royaume-Uni

J'ai essayé le calculateur [des dommages causés par la lumière] avec certains textiles dont je connais les colorants, et les renseignements obtenus à partir des résultats sont très instructifs et pourraient servir à des fins de discussion avec les conservateurs et les concepteurs d'expositions. Il mérite vraiment d'être présenté dans le prochain Bulletin.

Participant, webinaire sur la préservation du patrimoine

Je suis un fervent amateur de tout ce qu'offre l'ICC; je lis le site Web, j'utilise les ressources en ligne et j'essaie aussi de suivre des cours lorsque je peux!

Gestionnaire de collections, musée local, Alberta

ACTIVITÉS MINISTÉRIELLES

CONSULTATION DES CLIENTS ET DES PARTENAIRES

Dans le cadre de l'engagement de l'ICC à élaborer et à mettre en œuvre un plan stratégique pour les cinq prochaines années, l'Institut a mené, en 2012–2013, de vastes consultations auprès de ses clients et partenaires. L'objectif consistait à cerner les principaux défis et besoins de la communauté patrimoniale canadienne concernant la préservation de leurs objets et collections et l'accès sécuritaire à ceux-ci. Près de 130 décideurs et professionnels du patrimoine provenant de toutes les régions du Canada ont pris part à ces consultations, y compris 58 gestionnaires et conservateurs qui ont été invités à participer à sept différents groupes de discussion et 69 professionnels du patrimoine qui ont fait part de leurs préoccupations lors d'entrevues téléphoniques.

FACEBOOK

En septembre 2012, l'ICC a lancé des pages Facebook en anglais (disponible en anglais seulement), et en français. L'initiative a été bien accueillie, les deux pages recevant plus de 1 000 « j'aime » durant les neuf mois suivant leur lancement.

Bien que la forte présence sur le Web de l'ICC soit reconnue tant au sein de la communauté patrimoniale canadienne qu'internationale, il s'agit essentiellement d'un moyen de communication unilatérale. La présence de l'ICC dans Facebook lui permet d'accroître sa portée et de tirer parti des technologies du Web 2.0. Cette première incursion dans les médias sociaux a été aussi une occasion pour l'ICC d'explorer la discussion bilatérale avec les utilisateurs, encourageant ainsi leur participation et leur rétroaction.

RELATIONS AVEC LES MÉDIAS ET LE PUBLIC

En 2012–2013, les médias locaux et nationaux ont braqué les projecteurs sur plusieurs traitements d'objets et d'artéfactss importants et intéressants effectués par l'ICC. Parmi les reportages, le Toronto Star a couvert les travaux de l'ICC liés à une mosaïque datant de 1927 et conçue par Barry Faulkner, muraliste américain, qui se trouve dans l'édifice Wellington de la Cité parlementaire, ainsi que les travaux réalisés par l'ICC à Queen's Park, à Toronto, qui ont permis de révéler des peintures murales allégoriques sur le plafond datant des années 1890 et exécutées par Gustav Hahn, artiste d'origine allemande.

On a observé un intérêt et une couverture médiatique considérables durant les travaux de conservation minutieux des peintures murales situées dans le bureau du chef de l'opposition (dans l'édifice du Centre de la Colline du Parlement), dont une partie illustrait un chevalier médiéval en armure brandissant une épée. Les efforts de conservation ont permis de révéler, en arrière-plan de cette partie, le « corps » d'un chevalier mort dissimulé depuis plus de 70 ans, étant recouvert de surpeint et de sels transférés de l'enduit dans la peinture.

CBC a mis en vedette le traitement de conservation des grandes esquisses de Miller Brittain réalisé par le Musée du Nouveau-Brunswick. Claire Titus, restauratrice à ce musée et responsable du projet, a mis au point le traitement lors d'un séjour de six semaines à l'ICC. Pendant ce temps, les experts de l'ICC ont travaillé avec elle afin d'élaborer une approche de traitement, qui comprenait l'étude des dessins et la création d'un protocole visant à restaurer le papier des esquisses de Brittain.

Les médias locaux ont couvert le retour d'objets importants traités par l'ICC à leurs collectivités et musées respectifs. Par exemple, le retour du tableau de Jean Paul Lemieux à Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard, et celui du couvre-chef malécite à Fredericton, au Nouveau-Brunswick de la Revue annuelle 2011–2012), ont tous deux été soulignés.

Portes ouvertes Ottawa : Le 2 juin 2012, l'ICC a participé pour la quatrième fois à Portes ouvertes Ottawa. En un samedi pluvieux, plus de 282 visiteurs ont pu avoir un aperçu des coulisses de l'ICC et ont été fascinés par la variété d'objets exposés, notamment les drapeaux du troisième régiment de la milice d'York (drapeaux de la guerre de 1812) provenant de la Ville de Toronto; deux globes, l'un terrestre et l'autre céleste, appartenant à la Bibliothèque du Séminaire de Saint-Hyacinthe; des artéfactss thulés provenant de sites de l'Arctique canadien, et un panneau d'affichage représentant des Canadiens d'origine japonaise en 1928, provenant de la collection du Japanese Canadian National Museum and Archives, à Burnaby, en Colombie-Britannique.

Le 200e visiteur de l'ICC lors de la journée Portes ouvertes Ottawa.
Le 200e visiteur de l'ICC lors de la journée Portes ouvertes Ottawa 2012 qui reçoit un cadeau souvenir.

40e anniversaire de l'ICC : À l'occasion de son 40e anniversaire, l'ICC a préparé un diaporama intitulé 40 ans, 40 images qui relate visuellement l'histoire de l'Institut, voué depuis 1972 au service de ses clients et à la préservation du riche patrimoine du Canada. Le diaporama a été présenté plusieurs fois durant l'année, y compris lors de la conférence annuelle de l'Association des musées canadiens.

CYBERNOUVELLES DE L'ICC : Le bulletin Cybernouvelles de l'ICC compte 360 nouveaux utilisateurs. La liste de distribution compte actuellement 8 529 clients, dont 47 % proviennent du Canada et 53 % de l'étranger. Le nombre d'abonnés canadiens a augmenté de 5 % comparativement à l'année dernière.

SERVICES À LA CLIENTÈLE

Le personnel de l'ICC a répondu par téléphone ou par courrier électronique à 953 demandes de renseignements, dont 754 avaient trait à des conseils scientifiques ou techniques.

RESSOURCES HUMAINES

Chaque année, les employés qui ont contribué de façon exceptionnelle aux travaux de l'Institut sont reconnus par la direction qui leur remet des prix de l'ICC. Parfois, ils reçoivent également des prix ou de la reconnaissance externes.

PRIX DE L'ICC

Prix du mérite technique de l'ICC

Module de régulation de l'humidité relative (HR) dans les vitrines d'exposition

Paul Marcon, ingénieur en conservation, a reçu le prix du mérite technique de l'ICC pour son travail soutenu lié au module de régulation de l'humidité relative (HR) de l'ICC, outil important dont les musées peuvent se servir pour favoriser la protection de leurs collections, tout en réduisant les coûts énergétiques et les répercussions sur l'environnement. Le module de régulation de l'HR s'est avéré efficace; le Musée des sciences et de la technologie du Canada utilise continuellement deux unités depuis plus de 10 ans et, plus récemment, le Musée royal de l'Ontario a commencé à utiliser une version améliorée mise au point par l'ICC afin de construire plusieurs de ses propres modules pour réguler l'HR dans les vitrines d'exposition de ses galeries .

Le prix du travail d'équipe de l'ICC

En 2012–2013, deux prix du travail d'équipe de l'ICC ont été décernés aux membres du personnel, mettant en valeur leur travail exceptionnel dans le cadre de grands projets.

Traitement de conservation des drapeaux du troisième régiment de la milice d'York

Une vaste équipe multidisciplinaire qui a travaillé à la stabilisation et à la conservation de deux drapeaux en très mauvais état identifiés comme étant les drapeaux du troisième régiment de la milice d'York a été reconnue pour son traitement de conservation réussi (consultez la Revue annuelle 2011–2012). La chef d'équipe, Jan Vuori, restauratrice principale de textiles, a géré l'ensemble des intervenants et planifié les diverses étapes avec efficacité. Plusieurs étapes ont été dirigées par Renée Dancause, restauratrice de textiles. Ces deux restauratrices de textiles ont assumé conjointement la responsabilité de ce traitement complexe, coordonné les efforts et atteint les buts communs avec l'aide de plusieurs collègues et partenaires externes. Le projet n'aurait pu être mené à bien sans la contribution de tous les membres du personnel y prenant part.

Jeanne Inch, Jan Vuori, et Renée Dancause.
De gauche à droite: Jeanne Inch, ancienne directrice générale et chef de l'exploitation (retraitée), Jan Vuori, restauratrice principale de textiles et Renée Dancause, restauratrice de textiles.
ICC 101363-0090

Projet de remise en état des systèmes de ventilation dans les laboratoires de l'ICC

L'équipe des services de l'immeuble a été reconnue pour l'achèvement complexe et essentiel du projet de remise en état des systèmes de ventilation dans les laboratoires de l'ICC, qui a donné lieu à l'installation de hottes, de bras d'extraction flexibles et de systèmes d'échappement certifiés et pleinement fonctionnels. Le chef de projet, Marc Laplante, technicien en mécanique du bâtiment, était assidu et toujours respectueux à l'égard du personnel de laboratoire et des entrepreneurs, veillant à ce que le personnel de l'Institut soit au courant des travaux réalisés dans les laboratoires et que les entrepreneurs soient consciencieux relativement aux objets et à l'équipement s'y trouvant.

Prix d'excellence de la directrice générale de l'ICC

Debbie Laplante, gestionnaire, Marketing et relations avec la clientèle, a reçu le prix d'excellence de la directrice générale de l'ICC pour deux réalisations majeures : elle a veillé à ce que l'Institut respecte les exigences du Conseil du Trésor relatives à l'accessibilité des sites Web dans des délais très serrés et a modifié la structure et le contenu du site Web de l'ICC de manière à ce que les clients aient un accès convivial aux connaissances et aux ressources de l'Institut. Gestionnaire engagée et dévouée, Debbie Laplante a conservé une attitude positive et a toujours accordé du temps à son personnel, ainsi qu'à celui d'autres divisions au sein de l'Institut. En rendant le site Web de l'ICC plus accessible et facile à utiliser, elle a contribué à la diffusion plus directe de la mine de renseignements offerte par l'Institut auprès de la communauté du patrimoine.

Prix et reconnaissances externes

Prix Gunther H. Leonhardt Memorial

Carl Bigras, technologue principal en documentation scientifique, a reçu le prix Gunther H. Leonhardt Memorial 2012 du Collège Algonquin. Ce prix est décerné à un diplômé du programme de photographie du Collège Algonquin qui est actif dans la communauté de la photographie, a fait preuve de leadership et a contribué à la réussite d'étudiants du programme de photographie.

HISTOIRES À SUCCÈS

Samedi, ma famille et moi avons profité de l'occasion pour visiter l'Institut canadien de conservation durant les Portes ouvertes Ottawa et sommes très heureux de l'avoir fait. Votre organisation nous a grandement impressionnés par la vaste gamme d'activités qu'elle mène pour préserver le patrimoine culturel canadien. Votre personnel a montré son savoir et son expertise avec passion et enthousiasme. Nous vous remercions des efforts que vous avez déployés pour ouvrir vos portes au public et voulons que vous sachiez à quel point nous estimons le travail que votre organisation accomplit. Nous espérons que notre gouvernement continuera d'appuyer et de financer votre mandat.

La patience et le dévouement dont vous faites preuve à l'égard de la préservation et de la restauration de notre patrimoine commun sont vraiment remarquables. Cela m'impressionne au plus haut point. Vous devriez tous être très fiers, même si votre travail est souvent méconnu et peu salué.

Je souhaite que le grand public ait la chance de constater l'ampleur de vos travaux et que ces trésors soient exposés.

Commentaires de divers visiteurs, Portes ouvertes Ottawa, 2012

PARTENARIATS

Rendement en 2012–2013

Centre de conservation du Québec (CCQ) - La technique picturale de Jean-Baptiste Roy-Audy

Depuis quelques années le Centre de conservation du Québec (CCQ) s'emploie à restaurer plusieurs tableaux de Jean-Baptiste Roy-Audy (1778–1848) de la collection du Musée national des beaux-arts du Québec en vue d'une exposition future. Roy-Audy, artiste autodidacte, a peint de nombreux portraits de notables du Québec et également des tableaux religieux pour plusieurs églises.

Le traitement des tableaux de Roy-Audy au CCQ a été l'occasion d'étudier la technique de l'artiste et de procéder à l'analyse d'échantillons visant à documenter les matériaux employés par le peintre, analyse effectuée à l'ICC. Les deux organismes collaboreront pour publier un article sur la technique picturale de l'artiste. Cette année le CCQ et l'ICC ont redoublé d'efforts pour traiter et analyser plusieurs tableaux, la date de l'exposition lui étant consacrée ayant été fixée à l'année 2016.

Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM) : Protocole d'entente sur la prise de décisions fondée sur les risques

En mars 2013, des représentants de l'ICC, du RCE (Cultural Heritage Agency of the Netherlands/Rijksdienst voor het Cultureel Erfgoed) et de l'ICCROM se sont réunis à Ottawa à l'achèvement d'un partenariat de collaboration d'une durée de dix ans relatif à la prise de décisions fondée sur les risques. La réunion de trois jours visait à évaluer les résultats du partenariat, à cerner les enjeux sur le plan de la méthodologie qui devaient encore être traités et à discuter des façons possibles de les traiter au cours des trois à cinq prochaines années, compte tenu des différentes priorités des trois institutions. La réunion s'est terminée par un consensus sur les enjeux à traiter et les stratégies visant à intégrer l'approche de prise de décisions fondée sur les risques dans le domaine du patrimoine bâti. Chaque partenaire a accepté d'examiner dans quelle mesure ces enjeux et stratégies pourront être intégrés dans leurs futurs plans respectifs.

HISTOIRES À SUCCÈS

Nous sommes extrêmement reconnaissants de votre soutien continu et de votre volonté de mettre à notre disposition votre personnel, vos ressources et vos installations pour les programmes de formation. Sans vous, nous ne pourrions pas faire ce que nous faisons.

Coordinateur, programmes de conservation et de musées, établissement d'enseignement

Sans aucun doute, les travaux du [musée] ont grandement bénéficié des services et de l'expertise professionnelle de l'ICC […] c'est toujours extrêmement gratifiant de collaborer avec vous!

Restaurateur, musée provincial

État financier de 2012–2013

Tableau 5. État financier de 2012-2013
TypeMontant
Budget du programme
Budget de fonctionnement
Opérations du programme 6 527 061
Garde des biens immobiliers de PCH-ICC 2 308 697
Fonds des biens de l'État 0
Total – Budget de fonctionnement 8 835 758
Programme de soutien et avantages sociaux des employés  
Programme de soutien 270 832
Régime des avantages sociaux 1 097 593
Total – Programme de soutien et d'avantages sociaux des employés 1 368 425
Total – Budget net du programme 10 204 183
Dépenses de programme  
Dépenses de fonctionnement
Salaires 6 271 816
Dépenses non salariales  
Frais de gestion immobilièreNote en bas de tableau 1 2 043 221
Frais d'opérations de programmeNote en bas de tableau 2 798 488
Recettes gagnéesNote en bas de tableau 3 −385 905
Total – Dépenses non salariales 2 455 804
Total – Dépenses de fonctionnement nettes 8 727 620
Programme de soutien d'avantages sociaux employés  
Programme de soutien 270 832
Régime des avantages sociaux 1 097 593
Total - Programme de soutien et avantages sociaux des employés 1 368 425
Total - Dépenses nettes du programme 10 096 045
Solde des biens de la Couronne reporté à l'exercice 2013-2014Note en bas de tableau 4 0
Solde 108 138
Remarque : Il ne s'agit pas d'un état financier vérifié.

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