Le gouvernement du Canada fait des investissements supplémentaires dans la recherche sur la mpox et d’autres zoonoses pour améliorer les résultats cliniques

Communiqué de presse

24 mai 2023 – Toronto (Ontario) – Instituts de recherche en santé du Canada

L’année dernière, le Canada a connu sa première grande éclosion de mpox dans la foulée de la propagation de la maladie partout dans le monde. Les zoonoses, qui, par le passé, étaient circonscrites à une région géographique déterminée, se classent de plus en plus parmi les urgences sanitaires mondiales.

Le 11 mai 2023, l'Organisation mondiale de la Santé a annoncé que la mpox ne constituait plus une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Même si la situation actuelle concernant la mpox ne constitue plus une urgence sanitaire mondiale, le gouvernement du Canada reconnaît que la mpox est toujours présente au Canada et dans le monde. La gestion continue de la mpox repose sur une vigilance constante à l'égard de la recrudescence des cas et sur diverses mesures de santé publique.

Aujourd’hui, l’honorable Rob Oliphant, député de Don Valley West, a annoncé, au nom de l’honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Santé, un investissement de 6,35 millions de dollars du gouvernement du Canada à l’appui de treize équipes qui mèneront des travaux de recherche de portée nationale et internationale sur la mpox et d’autres menaces zoonotiques. Ce nouvel investissement témoigne des risques continus de transmission de la mpox et de la menace que représentent d’autres zoonoses au Canada et ailleurs dans le monde. Il s’ajoute aux 5,5 millions de dollars octroyés en décembre 2022 en appui à deux projets de recherche visant à mieux comprendre la transmission de la mpox, à évaluer des vaccins et des traitements potentiels ainsi qu’à trouver des moyens de diffuser rapidement les connaissances générées.

Les treize projets de recherche sont financés par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et sont axés sur l’efficacité du vaccin antivariolique contre la mpox, les campagnes de vaccination et les stratégies d’atténuation, la détection des mammifères hôtes possibles du virus de la mpox et la mise au point de modèles mathématiques de la transmission des zoonoses. Parmi les projets financés, on compte notamment les suivants :

  • Le Dr Devon Greyson et des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique, de même que le Dr Michael Irvine et son équipe au Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique, évalueront l’efficacité des campagnes de vaccination et de santé publique qui ciblent les personnes aux prises avec le VIH/sida ainsi que les personnes homosexuelles et bisexuelles ayant des relations sexuelles avec des hommes.
  • La Dre Alyson Kelvin et des chercheurs de l’Université de la Saskatchewan tireront parti de partenariats internationaux pour mieux comprendre la mpox dans les pays d’Afrique centrale d’où la maladie provient.
  • Le Dr Robert Kozak et des chercheurs de l’Université de Toronto évalueront le risque d’éclosions de poxvirus dans le secteur agricole canadien.
  • La Dre Bouchra Nasri et son équipe à l’École de la santé publique de l’Université de Montréal établiront un modèle épidémiologique de la mpox qui tient compte des changements comportementaux. La modélisation se fondera sur la littérature scientifique et des données recueillies en temps quasi réel sur les réseaux sociaux illustrant les comportements qui prévalent à l’égard de la mpox et des hommes gais et bisexuels, et plus généralement des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.

Les travaux des spécialistes en zoonoses au Canada produiront des retombées significatives, tant au pays qu’ailleurs dans le monde, et permettront au Canada de jouer un rôle de premier plan en appuyant des équipes de recherche interdisciplinaire. Ces dernières fourniront aux responsables de politiques, aux cliniciens, aux acteurs de la santé publique et aux communautés les plus vulnérables des données probantes opportunes et pertinentes pour mieux prévenir et combattre les éclosions actuelles et futures de mpox et d’autres menaces zoonotiques, et s’y préparer.

Citations

 « Le Canada n’est pas à l’abri de la transmission de la mpox ou d’autres zoonoses à l’avenir, raison pour laquelle il est essentiel d’investir dans la recherche pour renforcer notre capacité d’intervention. Grâce à ce financement, des chercheurs au Canada joueront un rôle majeur dans la compréhension de la transmission, de l’atténuation et de la prévention de ces maladies et aideront le Canada et d’autres pays dans le monde à mieux se préparer à de futures menaces zoonotiques. »

L’honorable Jean-Yves Duclos
Ministre de la Santé

« Félicitations à l’ensemble des équipes qui reçoivent ce financement. Les données probantes issues de vos travaux permettront aux autorités de santé publique, aux prestataires de soins de santé et aux organismes de santé communautaires d’améliorer les interventions de santé publique axées sur la mpox et de protéger la santé de notre population. »

L’honorable Rob Oliphant
Député de Don Valley West

« L’année dernière, nous avons connu la première éclosion à l’échelle mondiale de cette maladie, et les IRSC sont intervenus rapidement. Aujourd’hui, un nombre accru d’équipes de recherche au Canada recevra du financement dans un domaine élargi et important : la prévention des zoonoses. Grâce à ce financement, les IRSC appuient les chercheurs qui souhaitent mieux comprendre – et prévenir – toute éclosion zoonotique. »

Dr Michael J. Strong
Président des Instituts de recherche en santé du Canada

Faits en bref

  • En 2022, la mpox s’est propagée hors de sa zone d’endémicité, dans plusieurs régions du monde, y compris au Canada. Cela a déclenché une mobilisation mondiale et a démontré la nécessité d’approfondir les recherches sur ce virus. Le premier cas de mpox chez l’humain a été détecté en Afrique en 1970.

  • Une zoonose, comme la mpox, est une maladie infectieuse qui se transmet de l’animal à l’humain. Les agents pathogènes zoonotiques peuvent se propager chez les humains par contact direct ou par la nourriture, l’eau ou l’environnement. Parmi les éclosions zoonotiques antérieures figurent la grippe porcine, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient et la COVID-19.

  • Le 23 juillet 2022, l'Organisation mondiale de la Santé a déclaré que la mpox était une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI).

  • En date du 28 avril 2023, le nombre total de cas confirmés de mpox au Canada était de 1 484, l’Ontario et le Québec étant en tête de liste. Près de 87 000 cas ont été confirmés à l’échelle mondiale.

  • Aux IRSC, onze des projets de recherche sur la mpox seront appuyés par le Centre pour la recherche sur la préparation en cas de pandémie et d’urgence sanitaire, et deux par l’Initiative de recherche sur le VIH/sida et autres infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).

  • En décembre 2022, le Centre pour la recherche sur la préparation en cas de pandémie et d’urgence sanitaire des IRSC et le Centre de recherches pour le développement international ont investi 5,5 millions de dollars dans deux projets de recherche sur la mpox au Canada et en Afrique. Aujourd’hui, les IRSC offrent un financement supplémentaire de 6,35 millions de dollars en appui à treize projets de recherche.

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Personnes-ressources

Guillaume Bertrand
Conseiller principal en communications et attaché de presse
Cabinet de l’honorable Jean-Yves Duclos
Ministre de la Santé
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Relations avec les médias
Instituts de recherche en santé du Canada
relationsaveclesmedias@cihr-irsc.gc.ca

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) savent que la recherche a le pouvoir de changer des vies. En tant qu’organisme fédéral chargé d’investir dans la recherche en santé, ils collaborent avec des partenaires et des chercheurs pour favoriser les découvertes et les innovations qui améliorent la santé de la population et le système de soins du Canada.

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