Rapport financier trimestriel (RFT) pour le trimestre terminé le 31 décembre 2020
1. Introduction
Le présent rapport financier trimestriel a été préparé par la direction en vertu de l’article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques et selon les modalités prescrites par le Conseil du Trésor. Il devrait être lu de concert avec le Budget principal des dépenses - Budget des dépenses 2020-2021, le Budget supplémentaire des dépenses (A), 2020-2021 et le Budget supplémentaire des dépenses (B), 2020-2021. Ce rapport n’a pas fait l’objet d’un examen ni d’une vérification externe.
Protection, Sécurité, Engagement (PSE) est la politique de défense qui présente une vision et une approche à la défense pour le gouvernement qui renforcera :
- la protection au pays à l’aide de forces armées prêtes et aptes à défendre la souveraineté canadienne, à apporter une aide en cas de catastrophe naturelle, à appuyer les opérations de recherche et sauvetage ou à répondre à d’autres urgences;
- la sécurité en Amérique du Nord active au sein du partenariat de défense renouvelé avec le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) et les États-Unis afin de surveiller et de défendre l’espace aérien continental et les zones océaniques;
- l’engagement dans le monde avec les Forces armées canadiennes participant à la stabilité et à la paix mondiale grâce à des opérations de soutien et de maintien de la paix.
Le ministère continue à s’acquitter de son mandat pour atteindre les résultats liés aux 7 responsabilités essentielles, y compris les Services internes. Une description sommaire de ces responsabilités essentielles se trouve dans le Plan ministériel 2020-2021.
1.1 Pandémie mondiale (COVID-19)
En mars 2020, l'Organisation mondiale de la Santé a déclaré une pandémie mondiale causée par la maladie à coronavirus, COVID-19. En raison de cette pandémie, les gouvernements du monde entier ont adopté de nombreuses mesures d'urgence pour lutter contre la propagation du virus. Ces mesures, y compris l’imposition d'interdictions de voyager, de périodes de mise en quarantaine volontaires et de la distanciation sociale, ont provoqué des perturbations importantes dans les affaires à l'échelle mondiale, entraînant un ralentissement économique. Depuis l'activation de son plan de continuité des activités à la mi-mars, le ministère a commencé à reprendre un plus grand éventail d'activités selon une approche asymétrique, décentralisée, axée sur les relations et ayant pour assise d’information et les conditions locales. La résurgence continue de la COVID-19 continue de défier les dirigeants à tous les niveaux. Cependant, le ministère demeure intransigeant dans la protection des capacités primordiales qui sont essentielles à la défense du Canada et à la protection des Canadiens.
1.2 Méthode de présentation
Ce rapport trimestriel a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité axée sur les dépenses. L’état des autorisations joint à ce rapport inclut les autorisations de dépenser du ministère accordées par le Parlement et le Secrétariat du Conseil du Trésor et utilisées par le ministère de manière cohérente avec le Budget principal des dépenses 2020-2021, le Budget supplémentaire des dépenses (A), 2020-2021 et le Budget supplémentaire des dépenses (B), 2020-2021. Ce rapport trimestriel a été rédigé à l’aide d’un référentiel d’information financière à usage particulier conçu pour répondre aux besoins en information financière à l’égard de l’utilisation des autorisations de dépenser.
Le gouvernement ne peut pas dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’intermédiaire de lois de crédits, sous forme de limites annuelles ou par le biais de lois, sous forme d’autorisations législatives de dépenser à des fins déterminées.
Le ministère utilise la méthode de la comptabilité d’exercice intégrale pour la préparation et présentation de ses états financiers ministériels consolidés annuels, qui font partie du processus de rapport sur les résultats ministériels. Toutefois, les pouvoirs de dépenser votés par le Parlement sont encore en fonction d’une comptabilité axée sur les dépenses. La principale différence entre les rapports financiers trimestriels et les états financiers ministériels consolidés est le décalage entre le moment où les recettes et les dépenses sont constatées. Les rapports financiers trimestriels constatent les recettes seulement lorsque l’argent est reçu et les dépenses seulement lorsqu’elles sont payées. Les états financiers ministériels consolidés constatent les recettes lorsqu’elles sont gagnées et les dépenses lorsqu’elles sont encourues. Dans ce dernier cas, les recettes sont donc comptabilisées même si l’argent n’a pas été reçu, et les dépenses sont comptabilisées même si elles n’ont pas été payées.
2. Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs
Cette section fournit les faits saillants financiers et les explications des écarts entre les résultats financiers trimestriels et cumulatifs pour le trimestre terminé le 31 décembre 2020 et les résultats de la même période de l’exercice précédent.
2.1 État des autorisations
En comparaison avec celles du même trimestre de l’exercice précédent, les autorisations budgétaires cumulatives disponibles du ministère ont augmenté de 2 356,4 millions de dollars. Tel qu’indiqué dans le Tableau 1 : État des autorisations, les autorisations budgétaires totales ont augmenté de 22 824,2 millions de dollars en 2019-2020 à 25 180,6 millions de dollars en 2020-2021. Les principales raisons qui expliquent ces changements sont énoncées ci-dessous.
Écarts relatifs aux autorisations cumulatives de l'exercice
(en millions de dollars)
Initiative | Fonctionnement | Capital | Subventions et contributions | Paiements liés au régime d’assurance-invalidité de longue durée et d’assurance-vie pour les membres des Forces canadiennes | Postes votés dans les budgets des dépenses antérieurs | Autorisations législatives budgétaires | Total des écarts* |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Grands projets d’acquisition de biens d’équipement et d’infrastructure | 244,5 | 1 259,0 | s/o | s/o | s/o | 4,5 | 1 508,0 |
Financement supplémentaire pour les activités liées à la COVID-19 | 234,7 | 21,3 | s/o | s/o | s/o | 36,4 | 292,4 |
Opération et maintien en puissance (maintenance de la flotte) des capacités militaires et des exigences de fonctionnement | 276,1 | s/o | s/o | s/o | s/o | s/o | 276,1 |
Diverses exigences ministérielles | (218,6) | 439,0 | 19,2 | s/o | (4,8) | 12,1 | 246,9 |
Mise en œuvre de PSE | 92,7 | 78,5 | 7,7 | s/o | s/o | 14,0 | 192,9 |
Projet de prolongation de la piste de l’aéroport d’Inuvik | s/o | s/o | 30,0 | s/o | s/o | s/o | 30,0 |
Régime d’assurance-revenu militaire (RARM) | s/o | s/o | s/o | (12,1) | s/o | s/o | (12,1) |
Administration de la paie – Fonction publique et Forces armées canadiennes | (18,0) | s/o | s/o | s/o | s/o | (0,8) | (18,8) |
Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux (PASCF) | (34,2) | s/o | s/o | s/o | s/o | s/o | (34,2) |
Financement supplémentaire pour les opérations de déploiement | 94,1 | 5,3 | s/o | s/o | (233,5) | 9,3 | (124,8) |
Écarts cumulatifs des autorisations disponibles | 671,3 | 1 803,1 | 56,9 | (12,1) | (238,3) | 75,5 | 2 356,4 |
*Un écart positif indique une augmentation des autorisations disponibles pour l’utilisation au troisième trimestre (T3) 2020-2021 par rapport au T3 2019-2020 et un écart négatif indique une diminution des autorisations disponibles pour l’utilisation au T3 2020-2021 par rapport au T3 2019-2020.
L'augmentation cumulative nette des autorisations de 2 356,4 millions de dollars par rapport au troisième trimestre de 2019-2020 s’explique par des écarts dans le financement de plusieurs initiatives.
- Grands projets d'acquisition de biens d'équipement et d'infrastructure (augmentation de 1 508,0 millions de dollars)
L’augmentation nette du financement est attribuable aux modifications apportées au profil de dépenses pluriannuel des grands projets d’équipement et d’infrastructures. Ces ajustements permettent d’aligner les ressources financières et les délais d’acquisition des projets. Cette augmentation des besoins de trésorerie est principalement attribuable au financement pour soutenir les projets de navire de soutien interarmées, de navire de combat canadien, de remplacement d’aéronefs de recherche et de sauvetage à voilure fixe, de modernisation du système de surveillance du véhicule blindé léger de reconnaissance et de modernisation du système de missiles de défense ponctuelle.
- Financement supplémentaire pour les activités liées à la COVID-19 (augmentation de 292,4 millions de dollars)
L’augmentation nette du financement est liée au soutien de la Défense nationale aux interventions d’urgence et de sécurité du gouvernement du Canada face à la COVID-19. À partir de l'hiver 2020, la Défense nationale et les Forces armées canadiennes ont joué un rôle important dans la réponse à grande échelle du Canada à la COVID-19, notamment dans le cadre de l'opération LASER.
- Opération et maintien en puissance (maintenance de la flotte) des capacités militaires et des exigences de fonctionnement (augmentation de 276,1 millions de dollars)
Pour assurer un soutien continu des exigences de fonctionnement et d’immobilisation, le ministère reçoit des fonds supplémentaires pour compenser la croissance soutenue et l’impact de l’inflation sur le budget de la défense.
- Diverses exigences ministérielles (augmentation de 246,9 millions de dollars)
L’augmentation nette dans le financement des diverses exigences ministérielles est principalement liée à une augmentation du budget de fonctionnement reporté de 2019-2020 à 2020-2021. De plus, en 2020-2021, le ministère a demandé un transfert de crédits de fonctionnement aux crédits en capital à l'appui de la mise en œuvre de l’harmonisation des crédits avec la définition des crédits pour les dépenses en capital. Le transfert a entraîné une diminution dans le financement de fonctionnement et une augmentation dans le financement en capital en 2020-2021 par rapport à 2019-2020.
- Mise en œuvre de PSE (augmentation de 192,9 millions de dollars)
L’augmentation nette du financement représente les demandes supplémentaires requises pour exécuter les engagements globaux de la politique PSE, y compris les exigences de financement pour les investissements mineurs en capital, l'expansion des Forces armées canadiennes et du soutien civil et l’harmonisation de la rémunération et des avantages sociaux de base de la Force de réserve à ceux de la Force régulière.
- Projet de prolongation de la piste de l’aéroport d’Inuvik (augmentation de 30,0 millions de dollars)
L'augmentation du financement de la contribution vise à soutenir le projet de prolongation de la piste de l’aéroport d’Inuvik qui prolongera et modernisera la piste de l'aéroport d'Inuvik. Ce projet permettra de prolonger de 3 000 pieds la piste existante à l'appui des opérations de l’Aviation royale canadienne et du NORAD.
- Régime d'assurance-revenu militaire (RARM) (diminution de 12,1 millions de dollars)
La diminution est principalement due au fait de recevoir moins de financement pour les paiements liés aux régimes d’assurance-invalidité de longue durée et d’assurance-vie pour les membres des Forces armées canadiennes car aucun financement de prévoyance n'a été demandé en 2020-2021.
- Administration de la paie – Fonction publique et Forces armées canadiennes (diminution de 18,8 millions de dollars)
La diminution est attribuable au financement en 2020-2021 qui n'incluait pas la rémunération rétroactive par rapport au financement reçu en 2019-2020. En 2019-2020, des modifications ont été apportées aux conditions de service ou d'emploi de l'administration publique fédérale dans diverses conventions collectives et aux taux de rémunération et d'indemnités prévus dans les Directives sur la rémunération et les avantages sociaux pour les Forces armées canadiennes. Au cours du dernier trimestre de l'exercice, des fonds supplémentaires seront demandés pour les conventions collectives récemment signées.
- Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux (PASCF) (diminution de 34,2 millions de dollars)
Le programme PASCF est une initiative à l'échelle du gouvernement pour réduire les risques pour l'environnement et la santé humaine liés aux sites contaminés fédéraux connus, de même que les responsabilités financières fédérales connexes. La diminution du financement résulte de la réduction des dépenses prévues pour les activités d'assainissement en 2020-2021.
- Financement supplémentaire pour les opérations de déploiement (diminution de 124,8 millions de dollars)
La diminution est principalement due au financement supplémentaire pour le renouvellement de la Stratégie du Canada au Moyen-Orient (opération IMPACT) qui ne sera pas sollicité en 2020-2021.
2.2 Dépenses ministérielles budgétaires par article courant
En comparaison avec celles du même trimestre de l’exercice précédent, les dépenses budgétaires cumulatives nettes du ministère ont diminué de 449,6 millions de dollars. Tel qu'indiqué dans le Tableau 2 : Dépenses budgétaires ministérielles par article courant, les dépenses ont diminué de 15 444,6 millions de dollars en 2019-2020 à 14 995,0 millions de dollars en 2020-2021.
Écarts cumulatifs aux dépenses budgétaires nettes (présentés par article courant)
(en millions de dollars)
Article courant | 2020-2021 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre |
2019-2020 Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre |
Écart cumulatif |
---|---|---|---|
Personnel | 7 676,2 | 7 604,0 | 72,2 |
Services professionnels et spéciaux | 2 335,5 | 2 273,9 | 61,6 |
Acquisition de terrains, de bâtiments et travaux | 314,3 | 282,6 | 31,7 |
Paiements de transfert | 123,9 | 94,4 | 29,5 |
Transports et communications | 313,2 | 555,0 | (241,8) |
Services publics, fournitures et approvisionnements | 559,0 | 729,8 | (170,8) |
Réparation et entretien | 961,5 | 1 021,6 | (60,1) |
Acquisition de machines et de matériel | 2 400,5 | 2 448,6 | (48,1) |
Location | 322,1 | 356,6 | (34,5) |
Autres subventions et paiements | 200,5 | 234,0 | (33,5) |
Autres dépenses | 12,6 | 14,4 | (1,8) |
Revenus affectés aux dépenses | (224,3) | (170,3) | (54,0) |
Total des dépenses budgétaires nettes | 14 995,0 | 15 444,6 | (449,6) |
La diminution cumulative nette des dépenses budgétaires de 449,6 millions de dollars s’explique par les écarts détaillés ci-dessous.
- Personnel (augmentation de 72,2 millions de dollars)
L’augmentation des dépenses est principalement due au nombre de réservistes à contrat à temps plein pour soutenir l’opération LASER en réponse à la COVID-19.
- Services professionnels et spéciaux (augmentation de 61,6 millions de dollars)
L’augmentation des dépenses est principalement due à une augmentation des contrats de services d'ingénierie pour les projets de navires de combat de surface canadiens, de navire de soutien interarmées, et de modernisation du système de missiles de défense ponctuelle et les services d'architecture pour les projets d'infrastructure à la base des Forces canadiennes (BFC) Gagetown et à la BFC Bagotville.
- Acquisition de terrains, de bâtiments et travaux (augmentation de 31,7 millions de dollars)
L’augmentation des dépenses est principalement due à la montée en cadence des projets existants pour construire de nouvelles installations de formation opérationnelle et de véhicules pour les Royal Canadian Dragoons à la BFC Petawawa, une nouvelle installation sportive à Saint-Jean Garrison, et une mise à niveau des routes et des services publics à BFC Comox.
- Paiements de transfert (augmentation de 29,5 millions de dollars)
L’augmentation des dépenses est principalement due à une augmentation des contributions et le calendrier des paiements à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
- Transports et communications (diminution de 241,8 millions de dollars)
La diminution des dépenses est principalement due à une réduction des réinstallations des militaires et à une diminution des voyages en raison des restrictions imposées par le ministère en réponse à la COVID-19.
- Services publics, fournitures et approvisionnements (diminution de 170,8 millions de dollars)
La diminution des dépenses est principalement due au fait que le ministère a activé son plan de continuité des activités en réponse à la COVID-19, ce qui a imposé des restrictions de voyage et a envoyé tous les employés non essentiels travailler à distance de la maison. Cela a entraîné une diminution : des besoins en carburant, car les opérations ont été suspendues; des achats de nourriture et d’approvisionnement, car les opérations et la formation militaire ont été réduites; et des coûts des services publics, car l’occupation de nombreux bâtiments a été réduite.
- Réparation et entretien (diminution de 60,1 millions de dollars)
La diminution des dépenses est due à la différence dans le calendrier du cycle de travail pour les réparations et l’entretien des navires canadiens de Sa Majesté, à la différence dans le calendrier des achats et des réparations d'équipements militaires, à la réduction du financement d’entretien d’équipements aérospatiaux et aux ralentissements de diverses activités de réparation et d’entretien liées aux infrastructures en raison de la COVID-19.
- Acquisition de machines et de matériel (diminution de 48,1 millions de dollars)
La diminution des dépenses est principalement due à une diminution des véhicules livrés dans le cadre du projet de système de véhicule de soutien moyen, la fin d’un contrat de location d’aéronef pour l’entraînement en vol de l’OTAN au Canada et une diminution dans l’approvisionnement pour les projets d’acquisition de biens d’équipement. Les diminutions sont partiellement compensées par une augmentation des dépenses pour les projets d’aéronefs Challenger, de remplacement des avions de recherche et de sauvetage à voilure fixe, d’hélicoptères maritimes, de navire de soutien interarmées et de plateformes de renseignement, de surveillance et de reconnaissance aéroportées et pilotées.
- Location (diminution de 34,5 millions de dollars)
La diminution des dépenses est due à la réduction des exigences de location de véhicules de transport de passagers, d'aéronefs et d’hébergement en raison des restrictions sur les déplacements et les exercices de formation imposées en réponse à la COVID-19.
- Autres subventions et paiements (diminution de 33,5 millions de dollars)
La diminution des dépenses est due à l’aboutissement des paiements du règlement du recours collectif de la purge LGBT.
- Revenus affectés aux dépenses (augmentation de 54,0 millions de dollars)
L’augmentation des revenus affectés aux dépenses est principalement due aux différences dans le calendrier des paiements reçus de pays étrangers.
3. Risques et incertitudes
Alors que les activités reprennent, et que le ministère s’adapte à la résurgence continue de la COVID-19, des mesures et des protocoles spécifiques ont été mis en place pour atténuer les risques persistants. Ces mesures ont été mises en œuvre pour protéger les employés et leur capacité à mener des opérations, y compris le soutien à la réponse pangouvernementale à la pandémie de COVID-19. Cette approche holistique pour protéger l'Équipe de la Défense est utilisée pour aider à préserver les capacités et les opérations en mettant en œuvre la stratégie d'atténuation des risques stratifiée. Cette stratégie présente des directives claires sur comment appliquer un certain nombre d'outils de réduction des risques de pandémie et vise à limiter la transmission de la COVID-19. La stratégie employée est déterminée par une approche axée sur les relations et ayant pour assise d’information les conditions locales tant que la santé de l’Équipe de la Défense n'est jamais compromise. De plus, à la suite de la COVID-19 et du passage au travail à la maison, il y a eu des modifications à certains contrôles tels que l’utilisation accrue des signatures électroniques pour les approbations, dont le ministère continue d'évaluer l'impact. De plus, le ministère est prêt à réactiver les plans de continuité des activités si les dirigeants décident que les activités non essentielles ne peuvent pas être menées sans risquer la communauté de la défense. Outre les risques associés à la COVID-19, les autres risques examinés ci-dessous sont toujours d’actualité.
Pour remplir sa mission, le ministère achète les biens et services nécessaires à la formation des forces armées, à l’exécution d’opérations à la demande du gouvernement du Canada et à l’acquisition des infrastructures et du matériel rattachés, et ce, aux niveaux national et international.
Les opérations financières du ministère sont exposées à divers risques externes, tant financiers qu’économiques, comme l’inflation, les opérations sur devises et la fluctuation du prix du produit de base. Selon ce qui advient de ces risques, ils pourraient mener à une hausse ou une baisse des dépenses que prévues. Par exemple, une montée de la valeur du dollar canadien ou une baisse du prix des produits de base (le pétrole en particulier) pourrait entraîner une baisse des dépenses. D’autre part, une baisse de la valeur du dollar canadien ou une augmentation du prix des produits de base pourrait entraîner une hausse des dépenses.
Le ministère continue de s'attaquer aux risques financiers associés aux problèmes de paie Phénix par la mise en œuvre de nouveaux contrôles et le renforcement des contrôles existants. Dans le cadre des efforts du ministère pour l’atténuation des risques liés à Phénix, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre, telles que la mise en place d'une capacité de saisie des données centralisée, la création de groupes de travail sur l’intégrité des données, et la formation pour améliorer l’exactitude des paiements et identifier les besoins de formation dans l’ensemble du ministère.
Bien que le ministère tienne compte de principaux facteurs de risques économiques et financiers (dont l’inflation visant particulièrement la défense et l’opération sur devises) lors de l’élaboration de ses stratégies de dépenses, il n’exerce aucun contrôle sur ces derniers.
Le programme d’acquisition d’immobilisations du ministère comprend d’importants projets d’acquisition étalés sur plusieurs années. Des retards dans les activités d’approvisionnement ou de passation des marchés, ou dans la livraison de biens par les fournisseurs pour des projets individuels pourraient entraîner une diminution des dépenses ou des surplus budgétaires.
Des risques découlent également des réclamations et des litiges mettant en cause les activités normales du ministère. Lorsque le ministère reçoit une réclamation ou un litige alléguant une responsabilité délictuelle ou contractuelle additionnelle visant à couvrir les pertes, les dépenses ou les dommages, la situation est analysée et une position appropriée est élaborée, sur la base d'un avis juridique. Des litiges ou des règlements peuvent être poursuivis et ils sont énoncés dans les rapports du ministère.
De plus, d’importants besoins opérationnels non prévus peuvent se présenter en tout temps, obligeant le ministère à se déployer n’importe où sur la planète. Selon la portée de la demande opérationnelle, le coût des opérations non prévues peut être atténué par des réaffectations à l’interne ou par la demande d’un financement gouvernemental supplémentaire.
4. Changements importants quant aux programmes, au fonctionnement et au personnel
La propagation mondiale de la COVID-19 a eu des répercussions sur les opérations des Forces armées canadiennes dans toutes les régions, pour l’ensemble de l’effectif et des programmes. Certaines mesures ont également été imposées au personnel afin de réduire les répercussions de la situation pandémique et de maintenir la capacité et la disponibilité opérationnelle afin d’appuyer les objectifs et les programmes du gouvernement du Canada. Par exemple, le ministère a engagé des dépenses imprévues dans le cadre de l’opération GLOBE pour rapatrier des Canadiens de partout dans le monde et dans le cadre de l’opération LASER pour soutenir les efforts des organismes fédéraux et provinciaux.
L’opération VECTOR a été lancée en décembre 2020 pour faciliter le soutien des Forces armées canadiennes aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux dans le cadre de la distribution du vaccin contre la COVID-19. Les Forces armées canadiennes ont la capacité unique de se déployer rapidement partout au Canada pour offrir de l’aide aux collectivités dans le besoin. Cette assistance complète et renforce les ressources fédérales, provinciales et locales en fournissant du personnel militaire bien formé et du matériel spécialisé.
Dans un environnement touché par une pandémie mondiale, le ministère reste engagé dans la mise en œuvre de ses diverses initiatives reliées à la politique PSE comme le renouvellement de ses principales flottes d’équipement, notamment les avions de combat et les navires de guerre maritimes.
Le 23 décembre 2020, le premier ministre Justin Trudeau a nommé l’amiral Art McDonald en tant que le nouveau chef d’état-major de la Défense (CEMD) en remplacement du général Jonathan H. Vance qui a annoncé sa retraite en juillet 2020. L’amiral Art McDonald était le commandant de la Marine royale canadienne depuis juin 2019 en tant que vice-amiral. Il a été promu au rang d’amiral et une cérémonie de passation de commandement virtuelle a eu lieu le 14 janvier 2021.
Approuvé par :
// L'original signé par //
Jody Thomas
Sous-ministre
// L'original signé par //
Cheri Crosby, CPA, CMA
Dirigeante principale des finances
5. Tableaux financiers
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