2. Action climatique

2.1 Climat et sécurité

Le changement climatique est parmi une des plus grandes menaces auxquelles l’humanité est confrontée. C’est un phénomène au niveau systémique et a des répercussions sur tous les aspects de la société. L’équipe de la Défense doit considérer le changement climatique comme un défi à la fois environnemental et sur la sécurité.

En raison du changement climatique, les Canadiens vivent plus fréquemment des conditions météorologiques extrêmes, comme des pluies abondantes, des ouragans, des canicules, des tornades et des sécheresses. Ces phénomènes sont de plus en plus fréquents et intenses, ce qui est une préoccupation pour tous les Canadiens. Cela a aussi des répercussions importantes, car les FAC sont de plus en plus appelées à fournir du soutien humanitaire. Nous devons aussi adapter l’infrastructure et l’équipement militaires à un climat changeant.

Le changement climatique influence les tensions sociales, économiques et géopolitiques. Il change le paysage physique et met en danger les infrastructures essentielles et les chaînes d’approvisionnement. À l’échelle mondiale, nous constatons que le changement climatique contribue à la pénurie de ressources, à la concurrence géopolitique accrue, à la perte de moyens de subsistance et au déplacement de la population.

Au Canada et partout dans le monde, le changement climatique peut augmenter les menaces et les défis existants et contribuer à l’instabilité.

Dans le cadre de ce thème d’action climatique, nous continuerons d’explorer les répercussions du changement climatique sur les opérations de défense et les mesures que nous pouvons prendre pour relever ce défi. Afin d’augmenter notre résilience et de maintenir une force militaire efficace et prête à l’emploi, nous nous engageons à comprendre, à nous adapter, à atténuer, et à s’engager sur les répercussions du changement climatique et d’un contexte de sécurité en évolution.

Légende

Implications du changement climatique pour la sécurité nationale

Effets du Changement Climatique

  • Phénomènes météorologiques extrêmes
  • Incendies
  • Inondations
  • Désertification
  • Insécurité alimentaire et hydrique
  • Maladies à transmission vectorielle

Impacts

  • Mouvements de population
  • Perturbations de la gouvernance
  • Points chauds géopolitiques
  • Extrémistes violents
  • Activités hostiles de la part d’acteurs étatiques
  • Désassociation économique

Réponses

  • Assistance en cas de catastrophe
  • Gestion des situations d’urgences
  • Sécurité et Renseignement
  • Missions Militaires Internationales et de Soutien à la Paix

Groupes Vulnérables

  • Habitants de petites îles ou de régions de faible altitude susceptibles de devenir inhabitables en raison de conditions météorologiques extrêmes ou de l'élévation du niveau de la mer.
  • Groupes en quête d'équité, notamment les femmes et les enfants, ainsi que les communautés autochtones.
  • Pays en développement et fragiles, en particulier en Afrique et au Moyen-Orient.
  • Métiers de plein air.

2.2 Répercussions du climat sur la sécurité

Le changement climatique a des répercussions immédiates et à long terme pour la Défense et cette pression se fait sentir au pays et à l’étranger.

2.2.1 Répercussions au pays

Secours aux sinistrés au pays

On compte souvent sur les FAC pour intervenir en cas de catastrophes liées au climat dans les collectivités partout au Canada. Dans le cadre de l’opération (Op) LENTUS, les FAC peuvent être appelées à aider les autorités provinciales et territoriales lorsque leurs propres ressources sont insuffisantes pour répondre à une catastrophe majeure.

À mesure que la fréquence et la gravité de ces événements augmentent, les demandes envers les FAC augmentent et risquent de réduire la disponibilité opérationnelle des FAC pour d’autres besoins.

Entre 1990 et 2010, il n’y a eu que six déploiements dans le cadre de l’Op LENTUS, alors qu’entre 2011 et 2020, il y en a eu 30, avec une augmentation drastique de 11 uniquement en 2021-2022. Avec la hausse des catastrophes liées au climat, cette tendance ne peut que continuer.

Événements de l’Op LENTUS de 2010-2015 et 2016-2021

Légende

Répartition géographique des opérations au Canada menées par les FAC par type au cours des 12 dernières années. Les périodes 2010-2015 (à gauche) et 2016-2021 (à droite) sont présentées.

Adapté de la source : Lettre scientifique, DRDC-RDDC-2022-L067, Banko K. & Nikolakakos G., 2022

De 2010 à 2015

Alberta

  • Sud de l’Alberta; Inondation

Saskatchewan

  • Nord de la Saskatchewan; Feux incontrôlés

Manitoba

  • Sud du Manitoba; Inondation
  • Manitoba; Inondation

Ontario

  • Nord-Ouest de l’Ontario; Feux incontrôlés
  • Nord de l’Ontario; Inondation
  • Ontario; Inondation
  • Kashechewan, Ontario; Inondation

Québec

  • Région de Montérégie au Québec; Inondation

Terre-Neuve-et-Labrador

  • Sud et est de Terre-Neuve-et-Labrador; Phénomènes météorologiques extrêmes

De 2016 à 2021

Colombie-Britannique

  • Colombie-Britannique; Feux incontrôlés
  • Colombie-Britannique; Feux incontrôlés
  • Gottfriedsen Mountain, Juliet Creek, Harris Creek, de Woodward Creek et de Cool Creek, Colombie-Britannique; Feux incontrôlés
  • Colombie-Britannique; Feux incontrôlés
  • Colombie-Britannique; Inondation
  • La région de l’Okanagan, Colombie-Britannique; Inondation

Alberta

  • Fort McMurray, Alberta ; Feux incontrôlés

Manitoba

  • Manitoba; Feux incontrôlés
  • Little Grand Rapids, Manitoba; Feux incontrôlés

Ontario

  • Le Nord-Ouest de l’Ontario; Feux incontrôlés
  • Kashechewan, Ontario; Inondation
  • Kashechewan, Ontario; Inondation

Quebec

  • Trois-Rivières, Québec; Inondation
  • Outaouais, Québec; Inondation
  • Montréal, Québec; Inondation

Nouveau-Brunswick

  • Nouveau-Brunswick; Phénomènes météorologiques extrêmes
  • Nouveau-Brunswick; Phénomènes météorologiques extrêmes
  • Nouveau-Brunswick; Inondation
  • Nouveau-Brunswick; Inondation

Nouvelle-Écosse

  • Nouvelle-Écosse; Phénomènes météorologiques extrêmes

Terre-Neuve-et-Labrador

  • Mud Lake, Terre-Neuve-et-Labrador; Inondation
  • Terre-Neuve-et-Labrador; Phénomènes météorologiques extrêmes
  • Terre-Neuve-et-Labrador; Phénomènes météorologiques extrêmes

Yukon

  • Yukon; Inondation

Des Territoires du Nord-Ouest

  • Des Territoires du Nord-Ouest; Inondation

Nunavut

  • Nunavut; Phénomènes météorologiques extrêmes

Être résilient signifie que la Défense doit être en mesure d’intervenir au besoin en cas d’urgence. Cela requiert d’équilibrer les demandes nationales tout en préservant la capacité des FAC à appuyer les opérations à l’étranger. Pour assurer la disponibilité opérationnelle, nous devons être en mesure de nous adapter aux répercussions du changement climatique. À ce titre, nous travaillons avec Sécurité publique Canada pour définir une nouvelle approche nationale d’intervention en cas d’urgence. Le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux, territoriaux et autochtones, les organisations à but non lucratif et les partenaires du secteur privé doivent collaborer afin de renforcer la résilience du Canada et d’améliorer sa capacité d’intervention en cas de catastrophe.

Répercussions sur les opérations des FAC

Le changement climatique affecte tous les environnements d’opérations des FAC et doivent être pris en compte dans la planification et l’entraînement. Par exemple, une eau de mer plus acide peut augmenter la corrosion des navires. Les vagues de chaleur peuvent diminuer la densité de l’air et réduire la force de levage sur les ailes d’un aéronef, tandis que le changement de courant-jet peut augmenter la consommation de carburant. Les zones sèches augmentent le risque de feux incontrôlés et peuvent modifier les plans d’entraînement. Le changement de conditions peut également nuire au rendement de l’équipement militaire, ce qui augmente les délais d’entretien et de remplacement.

Le changement climatique a des répercussions sur l’infrastructure de défense, particulièrement sur nos propriétés côtières et arctiques, ce qui pourrait avoir des répercussions sur les activités, la disponibilité opérationnelle et les opérations de la Défense. Ces répercussions peuvent changer l’accès au terrains et la logistique, les menaces pour la santé du personnel, les dommages au bien immobilier, la baisse de la valeur des biens, la perte potentielle d’équipement, les perturbations des services publics locaux et des infrastructures essentielles, et l’augmentation des coûts d’exploitation des biens immobiliers.

Qu’il s’agisse d’acheter du nouvel équipement ou la construction de nouvel infrastructure, nous allons tenir compte des répercussions du changement climatique à mesure que nous renforçons notre résilience.

Dans l’Arctique

Le changement climatique modifie le paysage Canadien, particulièrement dans l’Arctique et le Nord, qui se réchauffent quatre fois plus rapidement que le reste de la planète. L’Arctique représente 40 % de la masse terrestre totale du Canada et 75 % de ses côtes. Cela présente des défis uniques pour la résilience et la sécurité climatique.

Le dégel du pergélisol présente des risques pour les infrastructures et les opérations militaires. À mesure que l’Arctique se réchauffe et que la glace de mer fond ceci augment l’accessibilité de la région. Nous prévoyons conséquemment une augmentation de l’activité commerciale, du tourisme et de la recherche scientifique. Par conséquent, nous pourrions également voir un une augmentation d’activités de recherche et sauvetage.

À mesure que l’accès à la région se facilite, les concurrents stratégiques font preuve d’un comportement de plus en plus assertif alors qu’ils cherchent à faire progresser leurs intérêts dans la région. Ces États emploient de plus en plus tous les éléments du pouvoir national pour recueillir des renseignements et se positionner pour accéder à des sites, des infrastructures et des ressources stratégiques sensibles ou les contrôler – parfois sous le couvert d’activités pacifiques de commerce ou de recherche. En réponse à ces défis, le Canada doit avoir la capacité de détecter, de dissuader et de se défendre contre un large éventail de menaces.

Grâce à nos engagements avec les communautés du Nord et de l’Arctique, les gouvernements territoriaux et les peuples autochtones ont exprimé des inquiétudes au sujet des défis posés par le changement climatique et le contexte géopolitique changeant, ce qui illustre la nécessité de faire progresser nos priorités communes.

La Défense adopte une approche fondée sur les distinctions pour les engagements avec les gouvernements et les organisations du Nord, des provinces, des territoires et des Autochtones. Nous reconnaissons leurs intérêts, leurs priorités et leurs circonstances uniques alors que nous continuons à établir des relations et à écouter leurs priorités. Cela prépare le terrain pour les discussions en cours alors que le Canada et les États-Unis modernisent le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD). Au fur et à mesure que la modernisation du NORAD progresse, nous nous engageons à fournir des capacités de défense pertinentes et inclusives à tous les Canadiens et soutenues par un dialogue constructif avec nos partenaires de l’Arctique et du Nord.

Modernisation du NORAD

Le gouvernement du Canada s’est engagé à renforcer et à faire progresser la capacité des FAC de nous défendre contre les nouvelles menaces aérospatiales et émergentes par un investissement de 38 milliards de dollars pour moderniser le NORAD sur 20 ans. Ce financement appuiera la capacité des FAC d’opérer dans le Nord et aidera le Canada à s’adapter à un environnement de sécurité changeant.

Santé et FAC

Le changement climatique a des répercussions sur la santé qui peuvent avoir une incidence sur la façon dont les FAC s’entraînent et se déploient. Par exemple, les vagues de chaleur ou la fumée des feux de forêt peuvent imposer des limites à l’entraînement en plein air. Des précautions sont également nécessaires pour traiter les risques des espèces envahissantes, comme les plantes toxiques et les tiques, au fur et à mesure que leur aire de répartition augmente.

En plus des menaces physiques, réagir à des catastrophes climatiques plus fréquentes peut entraîner une baisse du moral et un stress psychologique accru. Les membres des FAC sont exposés à des souffrances humaines et à la possibilité de déploiements plus longs et de plus de temps loin de la famille et des proches.

Le changement climatique a une incidence sur la santé de tous. Avec plusieurs éléments connus et plusieurs autres inconnus, notre équipe doit avoir la capacité de déterminer, de s’adapter et de réduire les risques pour assurer le succès de la mission. Nous continuerons d’étudier comment cela affecte la santé et le bien-être de notre personnel.

2.2.2 Répercussions à l’étranger

Sécurité humaine

Une composante importante du contexte de la sécurité partout dans le monde est liée à comprendre la façon dont le changement climatique affecte la vie des gens et influence les systèmes sociaux, politiques et économiques. Il est important de comprendre comment le changement climatique touche la sécurité humaine dans le monde et les conséquences pour l’équipe de la Défense.

Alors que la planète continue de se réchauffer, les effets du changement climatique augmenteront avec des conséquences graves et directes pour la sécurité internationale. Les États fragiles présentent un risque plus élevé, car ils sont plus vulnérables et manquent souvent des ressources pour s’adapter aux effets du changement climatique. Les facteurs de stress climatique, comme ceux qui entraînent la pénurie de nourriture et d’eau et la perte de moyens de subsistance, risquent d’accaparer des régions déjà faibles et fragiles, ce qui pourrait contribuer au déplacement humain à l’intérieur des États ou au-delà des frontières. L’impact du changement climatique sur la sécurité humaine est un élément important du context de la sécurité, qui influence et remet en question notre compréhension de la dissuasion et notre intervention nationale.

Santé publique à l’étranger

Le changement climatique a de graves répercussions mondiales sur le bien-être des gens, ce qui peut avoir une incidence sur la sécurité internationale et aggraver les risques pour la santé. Pendant les vagues de chaleur extrêmes, la hausse des températures peut mettre la santé des gens en danger. Le changement climatique peut aussi modifier le modèle de transmission des maladies infectieuses, causer des épidémies plus fréquentes et changer l’endroit où elles se produisent, entraînant de nouvelles infections.

Les répercussions sur la santé liées au climat peuvent aggraver d’autres problèmes de sécurité humaine et créer un scénario de crise en cascade. Par exemple, les maladies infectieuses zoonotiques (d’origine animale transmis à humain) pourraient se mélanger avec les tendances de migration causées par le climat et la pénurie de ressources pour déstabiliser les gouvernements locaux et leur capacité d’intervention. Pour les FAC, cela peut mener à faire plus d’interventions face à des questions de sécurité changeantes, causées ou exacerbées par le changement climatique et les problèmes de santé publique qui se chevauchent.

Communautés vulnérables et changement climatique

Au Canada et dans d’autres pays, les effets du changement climatique a une incidence disproportionnée sur les communautés les plus pauvres et les plus marginalisées, notamment les peuples autochtones, les personnes handicapées, les femmes et les filles, en plus des personnes 2ELGBTQI+. En raison des structures sociétales et de l’oppression systémique, il est souvent difficile pour les groupes marginalisés d’accéder aux ressources qui peuvent les protéger du changement climatique ou leur permettre de s’adapter aux effets.

Pour nous aider à mieux comprendre notre monde de plus en plus complexe et à relever ses défis, nous nous engageons à bâtir une équipe de la Défense respectueuse et inclusive qui reflète la diversité des Canadiens. À cette fin, nous nous engageons à utiliser l’ACS Plus pour évaluer nos politiques, nos approvisionnements, nos projets, nos plans, nos opérations, et les activités connexes en matière de paix et de sécurité.

Femmes, paix et sécurité

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a officiellement ajouté le changement climatique à l’ordre du jour Femmes, paix et sécurité (FPS) en 2015. En juin 2022, l’OTAN s’est engagée à intégrer le changement climatique, la sécurité humaine et le programme de FPS dans toutes ses opérations.

Renseignement sur le climat

L’équipe de la Défense améliore ses évaluations de l’information climatique pour se concentrer sur la surveillance et les alertes précoces dans les régions où les déploiements des FAC sont plus susceptibles d’être touchés, comme le Moyen Orient et l’Afrique. Compte tenu de la nature transversale du changement climatique, le Commandement du renseignement des Forces canadiennes travaille à intégrer les considérations relatives au changement climatique dans tous les domaines et produits existants du renseignement.

L’équipe de la Défense partage ses renseignements sur le climat avec l’OTAN et d’autres ministères fédéraux, notamment le Bureau du Conseil privé, Affaires mondiales Canada et Environnement et Changement climatique Canada.

2.3. Principes directeurs de la Défense sur l’action climatique

L’équipe de la Défense a élaboré un ensemble de principes et de lignes d’effort pour guider nos actions de lutte contre le changement climatique. Ces principes harmonisent nos efforts avec ceux de nos alliés et reflètent les engagements du Plan d’action de l’OTAN sur le changement climatique et la sécurité.

Légende

Principes

  • Adapter les opérations pour accroître notre résilience aux répercussions du changement climatique et réduire l’impact environnemental de nos activités afin d’appuyer les objectifs de durabilité nationaux et mondiaux.
  • Renforcer la capacité d’opérer dans les domaines touchés par le changement climatique, tout en maintenant les capacités opérationnelles et l’efficacité de notre militaire et en restant interopérable avec nos alliés et partenaires partout dans le monde.

Lignes d’effort

  1. Accroître la sensibilisation
    • Améliorer la compréhension de l’équipe de la Défense des répercussions du changement climatique dans un environnement de défense et de sécurité par la collecte de données, la recherche et l'entraînement. Tirer profit de la sensibilisation accrue comme fondement pour une adaptation et une atténuation réussie et pour un engagement en matière du changement climatique.
  2. Adaptation au changement climatique
    • Achever les évaluations des risques liés à l’adaptation au climat de l’infrastructure, de l’équipement et des opérations de la Défense afin de renseigner nos prochaines étapes vers la résilience climatique.
    • Adapter les activités de la Défense aux répercussions du changement climatique, y compris nos activités de politique, de planification et d’approvisionnement; le renouvellement et l’entretien de l’infrastructure et de l’équipement; la recherche et le développement; et la mise sur pied, la structure et l’état de préparation des forces militaires.
  3. Atténuation des répercussions du changement climatique
    • Pour les biens immobiliers et le parc de véhicules légers conventionnels, réduire les émissions de GES de 40 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2025 et atteindre zéro émissions nettes d’ici 2050.
    • Tracer les voies pour réduire les émissions de GES de la flotte de sûreté et sécurité nationale (SSN), ainsi que leur approvisionnement. (La flotte de SSN sont composées de navires, de véhicules et d’aéronefs.)
    • Poursuivre une infrastructure, un équipement, des capacités et des sources de carburant plus efficaces et durables de façon à maintenir ou à améliorer l’efficacité opérationnelle tout en écologisant la Défense.
    • Effectuer des recherches pour déterminer et évaluer les possibilités de décarboner et de réduire les émissions de GES de notre flotte militaire.
  4. Engagement avec les partenaires et alliés
    • Engager, établir et renforcer des partenariats avec d’autres ministères et organismes gouvernementaux, les provinces et les territoires, les peuples autochtones et les universités pour guider l’action climatique, sensibiliser les gens aux répercussions sur la défense et de la sécurité et promouvoir la résilience climatique.
    • Collaborer avec les alliés et les partenaires partout dans le monde pour promouvoir le Centre d’excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité comme plateforme d’échange des pratiques exemplaires en matière de changement climatique et de sécurité.

2.4 Accroître la sensibilisation

Bâtir une organisation consciente du changement climatique exige le développement de nos propres connaissances et compréhensions.

Des investissements dans la recherche scientifique et technologique axée sur la défense sont nécessaires pour accroître la sensibilisation, créer des solutions et renseigner la prise de décisions. Cela comprend le développement d’une meilleure compréhension de l’incidence du changement climatique sur la sécurité et la sûreté mondiale, les opérations et les infrastructures de défense et d’autres activités militaires.

Pour éclairer ces investissements, la Stratégie science et technologie du MDN et des FAC sur la résilience climatique et la durabilité environnementale a été créée pour évaluer les lacunes scientifiques et technologiques et déterminer les activités de recherche potentielles. Cette stratégie favorisera la recherche sur le changement climatique et la durabilité axée sur la Défense afin d’appuyer les activités qui réduisent notre impact environnemental et nous aident à lutter contre le changement climatique.

Qu’on parle de formations ou de déploiements militaires, faire accroître notre sensibilisation du changement climatique aide à atténuer les répercussions des activités de défense sur l’environnement et à améliorer l’adaptation à un climat changeant. La formation sur le changement climatique et la durabilité est intégrée à l’ensemble de l’équipe de la Défense.

Formation pour un climat changeant, au Collège militaire royal de Saint-Jean

Le programme « Géopolitique et climatologie » améliore la formation des cadets, des professionnels et des officiers de carrière en intégrant la science du système terrestre, les sciences du climat, la géopolitique et l’éducation en matière de sécurité. L’objectif est de développer des capacités de réflexion analytique et critique, ainsi que des compétences techniques en matière de sécurité climatique afin de créer un lien entre les sciences climatique et la recherche en matière de sécurité et de défense. Le programme vise à former les professionnels de la sécurité de demain sur les défis et les enjeux scientifiques, techniques, politiques, institutionnels, organisationnels et pratiques liés au changement climatique.

IDEeS appuie la recherche sur le changement climatique

Le programme Innovation pour la défense, l’excellence et la sécurité (IDEeS) fournit 1,6 milliard de dollars sur 20 ans pour aider les innovateurs canadiens à relever les défis en matière de défense et de sécurité. IDEeS appuie les innovateurs et les chercheurs par le biais de concepts, de tests et de développement des capacités. Le programme IDEeS finance de nombreux projets environnementaux pour aider à atteindre les objectifs liés au changement climatique et la durabilité de l’équipe de la Défense. Certains domaines d’intérêt comprennent la réduction de la consommation d’énergie, des GES, de la consommation d’eau, la production de déchets dans les camps déployés; la réduction de la dépendance au carburant diesel dans l’Arctique; la production d’énergie à faible intensité carbonique pour chauffer les infrastructures existantes; la mesure fiable des émissions de GES sur les navires militaires; les options de transport écologique pour le personnel ou le fret dans l’Arctique; et protéger la santé des mammifères marins contre les opérations de sonar naval.

2.4.1 Formation sur la gestion de l’énergie pour le personnel déployé

Au pays ou à l’étranger, la gestion de l’énergie est une question importante. Que ce soit pour les opérations de secours en cas de catastrophe ou les déploiements courants, de grandes quantités de carburant sont nécessaires. La réduction de notre dépendance aux carburants fossiles pendant les déploiements réduit nos émissions de GES et nos coûts opérationnels et génère des avantages tactiques, opérationnels et stratégiques.

Par l’entremise de son programme de gestion de l’énergie des infrastructures déployées, le Commandement des opérations interarmées du Canada (COIC) travaille à augmenter l’efficacité énergétique des infrastructures déployées et à atténuer les répercussions opérationnelles sur l’environnement physique. Les membres des FAC sont formés par l’entremise de ce programme avant d’être déployés à l’étranger.

Cible 1Offrir de la formation sur l’efficacité énergétique aux membres des FAC déployés.

2.5 Adaptation au changement climatique

L’adaptation au changement climatique est le processus par lequel une organisation ou un système devient résilient aux répercussions du changement climatique. Cela comprend la détermination des répercussions climatiques potentiels, l’évaluation de la vulnérabilité d’un système quelconque et la prise de mesures pour minimiser leur gravité.

Le changement climatique a un impact sur notre façon de nous entraîner, de nous équiper, de nous déployer et d’opérer. Des événements comme la hausse des températures et du niveau de la mer ainsi que des précipitations variées peuvent affecter les opérations quotidiennes des FAC. L’adaptation et la formation sont essentielles pour une force de défense prête au combat.

2.5.1 Comprendre les risques climatiques pour l’infrastructure

Le changement climatique présente des risques importants pour les infrastructures. Il est essentiel d’adapter notre planification et nos processus en matière de biens immobiliers, tout en renforçant la résilience de notre portefeuille. L’identification et la mise en œuvre de mesures aujourd’hui limiteront les répercussions du changement climatique sur les opérations et l’état de préparation des FAC à mesure que les événements climatiques augmentent en fréquence et en intensité.

Pour nous assurer que les installations de la Défense sont prêtes à résister aux répercussions du changement climatique, nous adoptons une approche fondée sur les risques et effectuons des évaluations de la vulnérabilité et des risques liés au changement climatique. L’identification de ces vulnérabilités et de ces risques nous permettra de d’identifier des mesures pour améliorer la résilience de notre portefeuille d’infrastructures.

Cible 2Achever les évaluations des risques liés au changement climatique pour 20 % des biens immobiliers essentiels d’ici 2027.

2.5.2 Risques pour l’équipement militaire

Le changement climatique affecte tous les contextes opérationnels de la Défense. Les températures extrêmes et les conditions de déplacement peuvent dégrader le rendement des aéronefs, des véhicules et des navires, ce qui augmente le besoin d’entretien et réduit leur durée de vie. Pour acquérir et maintenir l’équipement efficacement, l’équipe de la Défense doit donc s’adapter aux répercussions du changement climatique.

Cible 3Élaborer un cadre d’adaptation au climat pour l’équipement militaire et mettre en œuvre au moins deux autres mesures d’adaptation prioritaires d’ici 2027.

2.6 Atténuation des répercussions du changement climatique

L’équipe de la Défense réduira ses émissions de GES afin d’atténuer les répercussions du changement climatique. Cela nous aidera également à sécuriser nos opérations. Réduire notre dépendance aux carburants fossiles et chercher des gains en efficacité peut offrir de nombreux avantages, comme simplifier la logistique et réduire les risques pour les opérations militaires. La Défense, en tant que plus grand utilisateur d’énergie et plus grand émetteur de GES du gouvernement fédéral, a un rôle clé à aider le GC à atteindre ses cibles de carboneutralité. Nos mesures d’atténuation du changement climatique visent la carboneutralité pour les biens immobiliers, les parcs de véhicules et la flotte militaire, les émissions de GES de SSN et l’approvisionnement.

Cible 4Réduire de 40 % les émissions de GES sous les niveaux de 2005 d’ici 2025 des biens immobiliers et du parc de véhicules légers conventionnels, et atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

2.6.1 Biens immobiliers à zéro émissions nettes

La cible de carboneutralité du GC en matière de biens immobiliers est de réduire les émissions de GES de 90 % d’ici 2050, par rapport aux niveaux de 2005, et les 10 % restants à êtres neutralisés à l’aide de technologies d’élimination permanente du carbone. En tant que gardien de près de la moitié du portefeuille de biens immobiliers du gouvernement fédéral, la façon dont la Défense gère nos bâtiments a une incidence sur les objectifs du GC en matière de changement climatique. Bien que 2050 puisse sembler une cible éloignée, de nombreux bâtiments existants et nouveaux seront encore utilisés en 2050, donc ce que nous faisons aujourd’hui est essentiel pour minimiser les émissions du cycle de vie de ces propriétés.

Pour atteindre cet cible, nous intégrons des mesures de réduction des GES dans la conception, la construction, l’exploitation et l’entretien de nos bâtiments. De plus tous les nouveaux bâtiments et les rénovations majeures ont atteint, ou sont prêt à atteindre, zéro émissions nettes en fonction des politiques, comme notre Directive sur les bâtiments écologiques. Cette directive exige que les nouveaux projets de construction comprennent une analyse des coûts du cycle de vie des GES et tiennent compte du carbone intrinsèque des matériaux structurels. Toutefois, des investissements importants dans l’efficacité énergétique et la décarbonisation des approvisionnements de chauffage seront nécessaires pour atteindre les cibles futurs. Des facteurs externes, tel que la disponibilité d’approvisionnement suffisant en énergie propre des réseaux provinciaux, seront également importants pour atteindre un portefeuille carboneutre.

Notre nouvelle Stratégie sur le portefeuille immobilier de la Défense intégrera des objectifs carboneutre. La gestion des ressources est essentielle pour atténuer le changement climatique et s’y adapter, car elle nous permet de déterminer et de hiérarchiser nos investissements dans l’infrastructure. Les bâtiments écoénergétiques réduisent les coûts d’exploitation et les émissions.

Plans de zéro émissions nettes au niveau de la base

Une infrastructure moderne et une vaste collecte de données sont nécessaires pour atteindre un portefeuille carboneutre. Comme nos besoins en infrastructure sont uniques à chaque installation militaire, nous travaillerons avec l’industrie pour élaborer des plans de zéro émissions nettes adaptés à chaque base. Ces plans mettront en évidence les occasions de décarboner et appuieront la planification de l’infrastructure et les décisions d’investissement.

Cible 550 % des bases et des escadres auront un plan de zéro émissions nettes d’ici 2027 pour appuyer la planification de l’infrastructure et les décisions d’investissement.

Contrats d’achat d’énergie verte

La Défence achète de l’électricité propre pour nos installations en Alberta, en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick. Nous travaillons avec Services publics et Approvisionnement Canada pour nous assurer que le « Green Choice Program » de la Nouvelle Écosse comprend suffisamment d’électricité propre pour appuyer la base Halifax et la future flotte de la marine.

Nous travaillons également sur des projets visant à produire de l’énergie propre dans nos bases et escadres. Par exemple, un projet d’énergie solaire à la base Gagetown devrait réduire les besoins en électricité de la base de 20 % et réduire ses émissions de GES d’environ 3 200 tonnes par année. Nous continuerons d’évaluer la production potentielle d’énergie propre sur place dans les bases partout au pays afin de réduire les émissions et d’améliorer la résilience des opérations de la Défense.

Cible 6Utiliser 100 % d’électricité propre, là où possible, d’ici 2025 en produisant ou en achetant de l’électricité renouvelable.

Contrats de performance énergétique

Pour atteindre zéro émissions nettes, nous devons investir dans la réduction des émissions de GES. La mise en œuvre de contrats de performance énergétique (CPE) dans nos bases jouera un rôle clé dans la réduction des émissions de nos biens immobiliers. Les CPE minimisent les coûts initiaux pour le contribuable et garantissent que les mises à niveau produisent des économies réelles.

Dans le cadre d’un CPE, une entreprise est engagée pour payer et exécuter un projet de rénovation énergétique dans une base ou une escadre. L’argent économisé en coûts d’énergie est ensuite utilisé pour rembourser l’entreprise sur une période de cinq à quinze ans. En mars 2023, nous avions mis en œuvre 18 CPE dans des bases partout au Canada, réduisant nos émissions de GES de plus de 20 000 tonnes d’équivalent de dioxyde de carbone (éq. CO2) par rapport aux niveaux de 2005. Nous continuerons d’évaluer notre portefeuille afin de déterminer où les CPE pourraient aider à réduire les émissions de carburants fossiles générées par le chauffage des installations de la Défense.

Cible 7Évaluer 100 % des bases et des escadres admissibles à un CPE et en faire passer 75 % à l’étape de mise en œuvre d’ici 2027.

Efficacité énergétique dans le Nord

Un CPE à la station des Forces canadiennes (SFC) Alert devrait réduire les émissions de GES et la consommation de carburant de près de 50 % d’ici 2028. Le CPE comprend la modernisation de l’extérieur des bâtiments (toits, murs, fenêtres et portes), l’amélioration de l’efficacité des systèmes électriques et de chauffage, et l’installation d’un système solaire de 350 kW pour produire de l’énergie renouvelable. Comme la SFC Alert est dans l’Arctique, le carburant est transporté par avion chaque année. Une fois le CPE terminé, moins de vols de ravitaillement seront nécessaires, ce qui réduira nos émissions et nous permettra de concentrer nos ressources sur d’autres missions.

Carbone intrinsèque

Le carbone intrinsèque est le carbone associé à la fabrication des matériaux de construction, et il représente une grande partie des émissions de carbone du cycle de vie des projets de construction. La Défense travaillera avec le Secrétariat du Conseil du Trésor pour mettre en œuvre la Norme sur le carbone intrinsèque en construction. En commençant par le béton, et en mettant l’accent sur les matériaux de construction structurels, nous divulguerons le carbone intrinsèque dans les nouveaux grands projets de construction d’immobilisations et dans certains projets d’immobilisations secondaires d’ici 2024. La Défense continuera d’effectuer des essais en utilisant du béton à faible émission de carbone dans les projets, lorsque cela est possible.

Bâtiments résidentiels à zéro émissions nettes

Offrir des logements sûrs, confortables et durables aux membres des FAC et à leurs familles est une priorité. La Défense a élaboré une conception zéro émission nette pour les bâtiments résidentiels à unités multiples. À l’avenir, tout nouveau bâtiment résidentiel sera construit selon des normes de consommation énergétique afin d’atteindre ou être prêt à atteindre zéro émissions nettes. Ces bâtiments seront écoénergétiques et alimentés par des sources d’énergie propres. Grâce à cette initiative, la Défense montrera la voie à suivre pour les projets de construction résidentielle durable.

Cible 8Toutes les nouvelles constructions résidentielles atteignent ou seront prêt à atteindre zéro émissions nettes, et consomment au moins 40 % moins d’énergie que les bâtiments construits selon les exigences de code actuelles.

2.6.2 Une flotte nationale de sûreté et de sécurité carboneutre

Notre flotte de SSN est composée de navires de mer, de véhicules terrestres tactiques et d’aéronefs militaires, qui continueront tous de dépendre sur des carburants fossiles dans un avenir rapproché. Les émissions de cette flotte militaire fait inévitablement partie des opérations des FAC.

Notre flotte militaire est responsables d’environ 70 % des émissions de la flotte de SSN du gouvernement fédéral. Au cours de l’année financière 2022-2023, 80 % des émissions de la flotte de SSN des FAC provenaient d’aéronefs, 19 % de navires et 1 % de véhicules terrestres.

Il est impératif de maintenir notre capacité opérationnelle militaire. Ce faisant, nous tracerons la voie pour réduire les émissions de la flotte militaire et appuyer l’engagement du GC en matière de zéro émissions nettes d’ici 2050. La notion de carboneutralité de la flotte de SSN d’ici 2050 signifie que les émissions de GES provenant des de la flotte de SSN doivent être réduites à un niveau le plus près possible de zéro avec des carburants plus propres et des efficacités opérationnelles. Les émissions résiduelles seront compensées par l’élimination de carbone. Pour atteindre un objectif du GC de 20 % de carburants à faible intensité en carbone d’ici 2030, nous allons lancer dans les prochaines années l’utilisation de ces combustibles dans certaines de notre flotte militaire. Toutes solutions pour application militaire doivent tenir compte de la disponibilité, de l’abordabilité, de la faisabilité opérationnelle et de la compatibilité afin de maintenir l’état de préparation de la force militaire, l’interopérabilité avec nos alliés, d’éclairer la conception future de la force et d’assurer la meilleure valeur pour les Canadiens. Les plans de décarbonisation de notre flotte maritime et aérienne sera finalisés d’ici 2024, et les flottes terrestres suivront d’ici 2027.

Cible 9Appuyer l’engagement du GC à atteindre la carboneutralité d’ici 2050 de la flotte de SSN en tenant compte de la disponibilité, de l’abordabilité, de la compatibilité et de la faisabilité opérationnelle.

Réduire les émissions de la flotte sur l’eau

La mesure de la consommation d’énergie dans l’ensemble de notre flotte maritime est une étape clé pour réduire la consommation de carburant et les émissions globales de la flotte. Nous mesurerons la consommation d’énergie, évaluerons les innovations pour les coques de navires et effectuerons des recherches sur les simulations de modèles énergétiques et les cadres de données.

Cible 10ffectuer des évaluations de la consommation d’énergie pour 3 types de navires dans la flotte ancienne et nouvelle de la Marine royale canadienne (MRC) afin d’évaluer l’impact des revêtements de coque novateurs et des techniques de nettoyage dans l’eau d’ici 2027.

Réduire les émissions de la flotte sur terre

Un plan de décarbonisation pour notre flotte terrestre militaire inclura l’évaluation des options pour réduire les émissions, tels que les mises à niveau de la flotte, les technologies alternatives et les améliorations aux activités de formations, tout en maintenant l’efficacité opérationnelle et les engagements.

Cible 11Rédiger le plan de décarbonisation de la flotte terrestre opérationnelle d’ici 2025 et le finaliser d’ici 2027.

Réduire les émissions de la flotte dans le ciel

La plupart de la consommation de carburant fossile et des émissions de GES des FAC proviennent des aéronefs, dont plusieurs seront encore en service en 2050 et au-delà. Afin de réduire les émissions et d’augmenter l’efficacité énergétique dans la mesure du possible, nous examinerons les politiques, la doctrine et les procédures opérationnelles.

Cible 12Tout en maintenant l’efficacité opérationnelle, examiner les procédures opérationnelles pour déterminer les gains d’efficacité qui pourraient réduire les émissions de GES de certains aéronefs de la flotte SSN de l’Aviation royale canadienne (ARC) d’ici 2027.

Carburants à faible intensité en carbone

La Défense est engagée à introduire l’utilisation des carburants à faible intensité en carbone dans notre flotte marine et aérienne. L’utilisation de diesel renouvelable dans notre flotte marine et de carburant d’aviation durables dans nos aéronefs nous permettront d’atteindre nos cibles de carboneutralité. En tant que membre de l’OTAN, le Canada est engagé à demeurer interopérable avec les flottes alliées et ceci inclut répondre aux normes pour les carburants. La Défense a partagée des normes de performances de carburants et d’interopérabilité avec les professionnels de l’industrie afin d’assurer que notre flotte a accès à des carburants au fur à mesure qu’ils deviennent disponible au Canada.

Cible 13Introduire des carburants à faible intensité en carbone dans la flotte de SSN de la MRC et de l’ARC, là où disponible, abordable, compatible et réalisable sur le plan opérationnel.

Suivi de la consommation de carburant de la flotte de SSN

La réduction des émissions de la flotte de SSN nécessite le suivi et rapport efficace de notre consommation de carburant et de nos émissions. Comme les systèmes utilisés par nos alliés, nous mettrons en œuvre un système de gestion du carburant au niveau de l’entreprise pour surveiller l’utilisation du carburant dans nos bases. Nous intégrerons des distributeurs de carburant intelligents comme première phase d’installation ce nouveau système.

Cible 14Mettre en œuvre des distributeurs de carburant intelligents comme première phase d’un système de gestion du carburant au niveau de l’entreprise pour capturer et enregistrer automatiquement la consommation de carburant des installations de carburant en vrac sur les bases d’ici 2027.

Améliorer la gestion des carburants

Nous avons modernisé le système de suivi du carburant de l’Aviation royale canadienne. Lancé en avril 2023, ce système surveille l’utilisation de carburant dans l’ensemble de la flotte aérienne afin de fournir des outils d’analyse plus détaillés et en temps réel pour la gestion du carburant.

2.7 Engagement avec les partenaires et alliés

Le changement climatique contribue aux tensions régionales, aux déplacements humains et aux inégalités sociales, ainsi qu’à la concurrence pour les ressources, comme la nourriture et l’eau. Combiné à d’autres défis (gouvernance, tensions géopolitiques, etc.), le changement climatique peut aussi contribuer aux conflits et à l’instabilité, augmentant les demandes pour le soutien d’urgence des FAC et les contributions aux opérations de paix et de stabilité dans le monde.

L’ampleur et la complexité du changement climatique exige une collaboration internationale pour déterminer et régler les répercussions sur la paix et la sécurité. Nous nous engageons à nous impliquer à l’échelle internationale pour mieux comprendre comment le changement climatique provoque l’instabilité et de nous préparer à relever les défis. C’est pourquoi l’équipe de la Défense, en collaboration avec Affaires mondiales Canada, a mis sur pied le Centre d’excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité à Montréal, au Québec.

Centre d’excellence OTAN pour le changement climatique et la sécurité

Ce centre d’excellence appuiera les travaux de l’OTAN sur le climat et la sécurité, offrira aux alliés un lieu central pour échanger leurs connaissances et prendre des mesures efficaces pour contrer les répercussions du changement climatique sur la sécurité, et fournira une plateforme de sensibilisation avec divers acteurs et organismes mondiaux. Reconnaissant les éléments de sécurité humaine du changement climatique, le Canada a encouragé l’OTAN à adopter une approche multisectorielle, féministe et intersectionnelle pour ses travaux sur le changement climatique et la sécurité.

Centres d’excellence de l’OTAN

Les centres d’excellence de l’OTAN sont des organisations militaires internationales qui sont établies, gérées et financées par des alliés ou des groupes d’alliés de l’OTAN. Chacun d’entre eux se concentre sur un sujet pertinent et effectue des analyses et des recherches, élabore une doctrine militaire, forme et éduque le personnel.

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