La présence canadienne au sein du Royal Flying Corps

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Plus de 22 000 Canadiens et Canadiennes s’enrôlent dans les services d’aviation britanniques pendant la Première Guerre mondiale. Plusieurs sont attirés par le Royal Flying Corps (RFC) par patriotisme, esprit d’aventure, la promesse d’un emploi stable ou une notion romantique de l’aviation. Mis à l’épreuve sur de nombreux théâtres d’opérations, ces Canadiens et Canadiennes contribuent largement à l’effort de guerre, dont beaucoup perdent la vie au combat ou dans des accidents. La présence canadienne au sein du RFC contribue à préparer le terrain pour la mise sur pied et le développement de l’Aviation royale canadienne.

Au début de la Première Guerre mondiale, le Canada ne possède pas sa propre force aérienne, mais l’importance de l’aviation militaire ne cesse de croître pendant le conflit. Les avions sont alors d’importants outils de reconnaissance : ils photographient les défenses de l’ennemi afin de guider l’artillerie lourde chargée de les bombarder et empêchent les avions ennemis de faire de même. Alors que l’aviation devient essentielle à la guerre, les plans d’expansion du RFC prévoient la création de 35 nouveaux escadrons d’entraînement, dont la plupart sont établis hors de la Grande-Bretagne. En 1917 et 1918, le RFC mène un programme d’entraînement au Canada et y construit des aérodromes de grande taille de même que des centaines d’avions. À la fin de la guerre, le Canada compte neuf camps d’entraînement et prend part à tous les aspects de la guerre aérienne.

La présence au sein du RFC propulse le Canada dans l’ère de l’aviation, établissant un noyau important de travailleurs qualifiés pour la toute nouvelle industrie de l’aéronautique. Le plan d’entraînement du RFC permet de produire une école d’aviation dotée d’instructeurs compétents et d’équipement, plusieurs centaines de pilotes, quelque 7 000 ouvriers formés comme mécaniciens d’aéronefs et environ 700 avions offerts à bas prix aux premiers transporteurs aériens ainsi qu’à la nouvelle force aérienne du Canada. Nombre d’anciens combattants du RFC deviennent les chefs de file du domaine émergeant de l’aviation. D’autres font partie d’un groupe de pilotes de brousse avant-gardistes qui jouent un rôle clé dans le transport des passagers, du courrier et des provisions dans le Nord du Canada.

La présence canadienne au sein du RFC contribue également à la création de l’Aviation royale canadienne. En 1918, le Corps d’aviation canadien, basé en Angleterre et composé de deux escadrons du Royal Air Force entièrement dirigés par des Canadiens et Canadiennes, est formé. Les escadrons sont toutefois dissous après la guerre. En 1920, une nouvelle Aviation canadienne non permanente est mise en place à titre d’effectif militaire en temps de paix. Basée au Camp Borden, elle utilise les installations érigées par le RFC pour l’entraînement en temps de guerre. L’Aviation canadienne est réorganisée en 1924 en une force aérienne permanente appelée Aviation royale du Canada.

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