Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

Document d'information

Carte montrant l'aire protégé du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

Le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent s’étend sur 1 245 km2 et vise à rehausser la protection de la biodiversité exceptionnelle du fjord du Saguenay et de l’estuaire du Saint-Laurent. Près de 2 200 espèces animales et végétales peuplent cette aire marine protégée, y compris des espèces en situation précaire comme le béluga, le rorqual bleu et le garrot d’Islande. Le parc marin attire de nombreux chercheurs et visiteurs de tout horizon.

Le béluga du Saint-Laurent est la seule espèce de baleine qui réside à l’année dans le parc marin et qui y donne naissance. Alors que l’on comptait près de 10 000 individus à la fin du 19e siècle, l’espèce est désormais en voie de disparition avec une population de moins de 900 individus. Le territoire actuel du parc marin couvre 37 % de l’habitat essentiel du béluga.

Des écosystèmes à protéger

 

Le Règlement sur les activités en mer dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent permet de rehausser la protection des écosystèmes du parc, notamment au profit des espèces en situation précaire comme le béluga. Le Règlement encadre les activités qui se déroulent dans le parc marin et précise les comportements à respecter pour permettre une saine cohabitation des usagers et des mammifères marins.

Plusieurs articles de ce règlement visent directement la protection du béluga afin de lui offrir la tranquillité dont il a besoin :

·  Distance minimale de 400 mètres entre les embarcations et les bélugas et obligation de s’éloigner entre 5 et 10 nœuds dans un rayon de 926 mètres d’un béluga;

·  Vitesse réduite à 15 nœuds dans l’embouchure du Saguenay;

·  Possibilité d’établir des secteurs exclus à la navigation (comme la baie Sainte-Marguerite à partir de 2018).

En plus du Règlement, de nombreuses autres mesures ont été mises en place grâce à la collaboration avec les multiples intervenants qui œuvrent dans le parc marin.

Depuis 2013, l’industrie du transport maritime s’est engagée sur une base volontaire à réduire la vitesse de navigation à 10 nœuds entre le 1er mai et le 31 octobre de chaque année dans les aires d’alimentation des grands rorquals au large de la Haute-Côte-Nord. Avec l’adhésion remarquable des armateurs et des pilotes, la vitesse moyenne des transits est passée de 14,2 nœuds lorsque la mesure est inactive à 10,8 nœuds lorsqu’elle est active, réduisant ainsi les risques de collision.

Depuis 2019, avec la collaboration de l’industrie des croisières, 44 pourcent de la superficie du parc marin est désormais exempte d’excursions commerciales aux baleines avec la mise en place d'un secteur de conservation dans l’estuaire moyen. L’été, près du quart de la population de bélugas du Saint-Laurent se trouve dans l’estuaire moyen au large des côtes de Charlevoix. Les femelles bélugas et leurs petits utilisent intensivement cette partie de l’estuaire du Saint-Laurent, qui présente des eaux moins profondes et plus chaudes ainsi qu’une grande abondance de proies.

Un modèle de gestion participative

Le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent a été créé en 1998 à la demande du milieu afin de protéger le béluga et son habitat. Depuis, des structures de gestion participative ont été mises en place, telles que le comité de coordination du parc marin, qui regroupe des représentants des municipalités régionales de comptés riveraines du parc, de la Première Nation Innus Essipit, de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk ainsi que de représentants des milieux de la science et de l’éducation.

Le mandat du comité, qui représente les intérêts de 26 municipalités, des différents paliers de gouvernement, des partenaires autochtones et de la communauté scientifique, est de recommander aux gestionnaires du parc marin des stratégies afin d’atteindre les objectifs de l’aire marine protégée.

 

Relations avec les Premières Nations

 

La Première Nation Innus Essipit est impliquée depuis les premiers instants du parc marin. La communauté contribue à la protection et à la mise en valeur du parc marin en partageant sa vision de l’utilisation durable du territoire et en collaborant de manière proactive aux travaux de différents comités, dont le comité de coordination du parc marin.

La Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk est membre du comité de coordination depuis 2019. La mise sur pied d’un programme de gardiens autochtones par la Première Nation en partenariat avec Parcs Canada en 2022 contribue à la conservation du milieu marin.

 

Présence dans les communautés riveraines

Les cogestionnaires du parc marin sont ancrés dans le milieu depuis plus de 25 ans et ont développé des relations durables avec les collectivités côtières, les communautés autochtones, les organismes à but non lucratif, l’industrie touristique, les municipalités, ainsi que les milieux de la recherche scientifique et de l’éducation.

En partenariat avec Parcs Canada, la Sépaq, les municipalités et plusieurs autres organisations, un réseau de 21 lieux de découverte prend place sur les rives du parc marin. Le Réseau découverte invite à la rencontre du milieu marin de différentes façons dans les quatre régions touristiques qui bordent le parc marin : Charlevoix, Côte-Nord, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Bas-Saint-Laurent. Plusieurs lieux de ce réseau offrent des points de vue uniques pour observer les bélugas dans leur milieu naturel, en leur laissant toute la quiétude et l’espace nécessaire dont ils ont besoin.

Lien connexe :

·       Pour en savoir plus sur le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent.

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