Interdire la principale source de gras trans industriels dans les aliments

Document d'information

Avril 2017

Les données montrent que les gras trans font augmenter le taux sanguin de cholestérol à lipoprotéines de faible densité (« mauvais » cholestérol) et baisser le taux de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (« bon » cholestérol). Ces deux phénomènes accroissent le risque de maladie du cœur.

Les gras trans sont naturellement présents dans certains aliments d'origine animale, comme le bœuf, l'agneau et les produits laitiers. Ils peuvent également résulter d'un procédé industriel appelé hydrogénation partielle, qui sert à durcir et à stabiliser les huiles végétales liquides pour améliorer la durée de conservation et la texture des aliments.

Les huiles partiellement hydrogénées (HPH) représentent la principale source de gras trans industriels dans les aliments vendus au Canada. On peut en trouver dans les margarines dures, les graisses végétales et les produits de boulangerie pâtisserie, comme les biscuits.

Santé Canada subventionne des études portant sur les effets des gras trans sur la santé depuis 1979 et il a commencé à mesurer la teneur en gras trans des aliments dans les années 1990. Vers le milieu des années 1990, on estimait que les Canadiens étaient de ceux qui consommaient le plus de gras trans au monde.

Depuis, Santé Canada a pris plusieurs mesures pour réduire la quantité de gras trans dans l'alimentation canadienne.

  • 2002 : Le Canada est devenu le premier pays à rendre l'étiquetage des gras trans obligatoire en exigeant l'apposition du tableau de la valeur nutritive sur les denrées préemballées.
  • 2005-2006 : Le Groupe de travail sur les graisses trans a été créé au début de 2005. Il avait pour mandat de formuler des recommandations sur la façon de réduire au minimum la teneur en gras trans des aliments vendus au Canada. Son rapport final, publié en 2006, recommandait de limiter la teneur en gras trans à 2 % de la teneur totale en graisses pour les huiles végétales et les margarines molles et tartinables et à 5 % pour tous les autres aliments, y compris ceux vendus aux restaurants.
  • 2007 : Le Ministère a mis sur pied le Programme de surveillance des gras trans, qui a exhorté l'industrie alimentaire à atteindre volontairement les cibles recommandées par le Groupe de travail dans un délai de deux ans.
  • 2011 : L'évaluation des risques liés à l'exposition aux gras trans au Canada, réalisée par Santé Canada, a permis de conclure que, même si la teneur en gras trans des aliments et la consommation de gras trans par les Canadiens avaient beaucoup diminué, d'autres réductions étaient nécessaires pour protéger la santé publique globale et les groupes vulnérables.
  • Novembre 2015 : La ministre de la Santé s'est engagée à renforcer la réglementation pour éliminer les gras trans industriels.
  • 24 octobre 2016 : La ministre de la Santé a annoncé la Stratégie du Canada en matière de saine alimentation, qui comprend des mesures visant à interdire l'utilisation des HPH. Cette interdiction réduira au minimum la quantité de gras trans dans l'offre alimentaire canadienne et contribuera à l'atteinte de l'objectif en matière de santé publique de l'Organisation mondiale de la Santé, qui consiste à diminuer l'apport en gras trans des Canadiens pour qu'il soit inférieur à 1 % de l'apport énergétique total.
  • 14 novembre 2016 : Santé Canada a lancé une consultation publique de 60 jours au sujet d'une proposition visant à interdire l'utilisation des HPH dans les aliments vendus au Canada.
  • 3 avril 2017 : Santé Canada a publié un projet de règlement visant à ajouter les HPH à la Liste des contaminants et des autres substances adultérantes dans les aliments, incorporée à la réglementation, et ainsi interdire leur utilisation dans les aliments. Le Ministère accordera à l'industrie alimentaire une période de transition d'un an à partir de la date à laquelle une décision finale en matière de réglementation sera prise.

Le maintien de l'approche volontaire actuelle n'éliminerait pas les produits contenant toujours des HPH et ne permettrait pas au gouvernement d'atteindre l'objectif en matière de santé publique consistant à réduire l'apport en gras trans de la majorité des Canadiens pour qu'il soit inférieur à 1 % de leur apport énergétique total. Interdire l'utilisation des HPH fera en sorte que les gras trans industriels soient pratiquement éliminés de l'alimentation, ce qui rendra le but réalisable, et empêchera l'industrie alimentaire de réintroduire des HPH dans les aliments vendus au Canada.

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