Information sur les aliments nouveaux : Saumon AquAdvantage éviscéré de plein fouet
Sur cette page
- Contexte
- Introduction
- Développement du produit
- Caractérisation de l'animal modifié
- Information sur le produit
- Exposition alimentaire
- Nutrition
- Toxicologie
- Allergénicité
- Santé animale
- Conclusion
Contexte
Santé Canada a notifié à AquaBounty Canada Inc. qu'il ne s'oppose pas à l'utilisation alimentaire de la forme Head-on-Gutted (HOG) du saumon AquAdvantage (SAA). Le ministère a procédé à une évaluation complète du SAA HOG conformément aux Directives relative à la conduite de l'évaluation de l'innocuité des aliments dérivés d'animaux à ADN recombiné du Codex Alimentarius. Ces directives sont fondées sur les principes scientifiques internationalement acceptés pour l'établissement de l'innocuité des aliments comportant des caractères nouveaux.
Le texte qui suit résume l'avis remis par AquaBounty Canada inc. à Santé Canada ainsi que l'évaluation du Ministère. Il ne contient aucun renseignement commercial confidentiel.
Introduction
Les SAA sont des saumons de l'Atlantique (Salmo salar) qui ontété génétiquement modifiés pour croître plus rapidement. Les SAA contiennent le domaine de codage protéique d'un gène de l'hormone de croissance (GH) du saumon Chinook et les séquences re de régulation d'un gène de la protéine antigel (AFP) de la loquette de mer. Le transgène GH intégré permet aux AAS de croître plus rapidement au début de leur vie et donc d'atteindre plus tôt la taille marchande. À l'âge adulte, les AAS ne sont pas plus grands que leurs comparateurs non transgéniques.
Le 19 mai 2016, Santé Canada a informé AquaBounty Canada Inc. qu'il n'avait " aucune objection " à la vente des filets composés du muscle-peau du saumon AquAdvantage tel que décrit dans leur avis d'aliment nouveau de 2012 (NF-263). En novembre 2022, une notification d'aliment nouveau a été reçue concernant l'acceptabilité de l'utilisation alimentaire de la forme Head-on-Gutted (HOG) du saumon AquAdvantage (AAS) qui n'avait pas été incluse dans l'évaluation de l'innocuite précédente. Le changement substantiel entre les filets composés de muscle et de peau et le produit actuel sous forme étêtée et éviscérée est la présence non seulement de muscle et de peau, mais aussi d'os et de cervelle.
L'évaluation de l'innocuité réalisée par les évaluateurs de la Direction des aliments a été effectuée conformément à la Directive relative à la conduite de l'évaluation de l'innocuité des aliments dérivés d'animaux à ADN recombiné publiée par le Codex Alimentarius. L'évaluation et/ou l'évaluation précédente ont pris en compte les éléments suivants : comment le SAA a été développé; comment la composition et la qualité nutritionnelle du SAA se comparent à celles du saumon non modifié; quel est le potentiel risque de toxicité ou d'allergénicité du SAA; et quel est l'état de santé du SAA. AquaBounty Canada a fourni des données qui démontrent que les SAA sont aussi sûrs que les variétés traditionnelles de saumon d'élevage utilisées comme aliments au Canada.
En vertu du titre 28 du Règlement sur les aliments et drogues, la direction des aliments est responsable de l'évaluation préalable à la mise en marché des aliments nouveaux et des ingrédients alimentaires nouveaux. Les aliments dérivés du SAA sont en vertu de l'alinéa (c)(i) de article B.28.001 du Règlement sur les aliments et drogues considérée comme un aliment nouveau (« c) aliment dérivé d'un végétal, d'un animal ou d'un micro-organisme qui, ayant été modifié génétiquement, selon le cas
- présente des caractères qui n'avaient pas été observés auparavant ».
Développement du produit
Dans le cadre de l'évaluation précédente de l'innocuité du filet AAS (NF263), le requérant a présenté une description des méthodes utilisées pour la mise au point du SAA. Il a aussi présenté des données caractérisant la modification génétique à l'origine de la croissance rapide de ce phénotype.
L'AAS a été obtenu à partir de la micro-injection de la construction opAFP-GHc2 dans des œufs de saumon atlantique de type sauvage.
Le transgène est composé d'une protéine codant pour le domaine d'un gène de l'hormone de croissance (GH) du saumon Chinook (Oncorhynchus tshawytscha) et des séquences régulatrices (opAFP) d'un gène de protéine antigel (AFP) de la loquette de mer (Macrozoarces americanus).
Il n'y a eu aucun changement dans le développement du produit. Sur cette base, Santé Canada est d'avis que l'évaluation précédente (NF-263) s'applique toujours et que du point de vue de la biologie moléculaire, il n'y a aucun problème d'innocuité concernant la forme d'AAS.
Caractérisation de l'animal modifié
Comme indiqué ci-dessus, il n'y a pas eu de changement dans le développement du produit, l'innocuité précédente est donc applicable et il n'est pas nécessaire de procéder à une nouvelle caractérisation de l'AAS. Le document de décision relatif à l'innocuite précédente est disponible ici et contient des informations détaillées sur la caractérisation du SAA.
Information sur le produit
Une fois de plus, il n'y a pas eu de changement dans le développement du produit, l'évaluation de l'innocuité précédente est donc applicable et les informations sur le produit peuvent être trouvées ici dans le document de décision précédent.
Exposition alimentaire
Les SAA représentent une alternative aux autres saumons atlantiques d'élevage présents sur le marché. L'exposition alimentaire dépendra des préférences existantes en matière de produits de la mer. La consommation de SAA devrait représenter une faible proportion du saumon atlantique déjà consommé par le public canadien. Les SAA ne devraient pas affecter la consommation totale de saumon par les consommateurs canadiens.
Nutrition
Le requérant a mené une étude pour comparer la composition nutritionnelle de trois groupes génétiques de poissons destinés à la consommation humaine : AAS (triploïde), TG (porteur diploïde E0-1α) et NTG (diploïde) Head-on-Gutted (HOG). Au total, 30 échantillons de poissons (dix de chaque groupe) ont été analysés pour les métabolites immédiats, 38 acides gras, 18 acides aminés, neuf minéraux et quatre vitamines.
Il n'y avait pas de différences statistiques (P>0,05) entre le poids, le poids de la tête, le poids HOG et le poids du filet pour les trois groupes génétiques. Les animaux AAS et TG étaient significativement (7,7%) plus longs que les animaux NTG (AAS, P < 0,05; TG, P < 0,001). Le poids gonadique (GW) variait de manière significative entre les groupes génétiques, les poissons AAS ayant un GW significativement plus faible que les poissons TG (P < 0,001) ou NTG (P < 0,05). Les différences de longueur et de poids gonadique étaient attendues et sont conformes aux modifications.
Les effets des groupes génétiques sur les cinq métabolites immédiats (humidité, protéines brutes, matières grasses totales, cendres totales et glucides totaux) pour les échantillons de tête (H) et de filet (F) n'ont pas montré de différences statistiquement significatives (P>0,05).
Les effets des groupes génétiques sur les minéraux (calcium, cuivre, fer, magnésium, manganèse, phosphore, potassium, sodium et zinc) et sur la teneur en vitamines B3 et B12 n'ont pas montré de différences statistiquement significatives (P>0,05).
Les groupes génétiques AAS et TG présentaient une réduction de 30 % de la teneur en vitamine D3 par rapport au saumon NTG (P< 0,05). Cette diminution des niveaux pourrait être attribuée aux différences d'âge entre les poissons transgéniques et les poissons de contrôle appariés en termes de poids. Il est possible que les poissons transgéniques relativement jeunes aient eu besoin de plus grandes quantités de calcitriol (la forme biologiquement active de la vitamine D) pour une croissance cellulaire et squelettique rapide, ce qui a conduit à des niveaux plus faibles de vitamine D3.
Dans le contexte de l'exposition alimentaire, l'impact total sur la vitamine D3 serait d'environ 6 % d'apport en moins, si l'on suppose que les SAA sont la seule source de saumon consommée par un individu. Le calcul est basé sur l'hypothèse d'une consommation de 150 g de saumon par semaine, ce qui correspond à la taille moyenne d'une portion au Canada. Cette petite différence dans l'apport en vitamines liposolubles peut facilement être compensée par la consommation d'une variété d'aliments dans le cadre d'une alimentation équilibrée.
Il n'y avait pas de différences statistiquement significatives (P>0,05) pour les acides aminés et les acides gras entre les trois groupes génétiques.
Sur la base de l'examen des informations fournies, qui comprennent de nouvelles données sur les échantillons de tête, il n'y a pas de problèmes d'innocuité nutritionnelle liés à l'utilisation proposée de la forme de produit HOG de l'AAS.
Toxicologie
Santé Canada a évalué l'innocuité toxicologique de HOG AAS, qui exprime la nouvelle hormone de croissance du saumon Chinook (-GH1). Le principal tissu comestible du HOG AAS sera le muscle et le tissu cutané de la portion de filet qui est identique au filet AAS évalué dans la demande précédente NF263. La partie substantielle supplémentaire du HOG AAS qui pourrait être consommée est le râtelier de tête et ce tissu a été la principale considération pour l'examen toxicologique de la soumission actuelle. D'après les données de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2015, la consommation de tête de saumon est au moins 33 fois inférieure à la consommation de filet de saumon. On s'attend donc à ce que les tissus de la tête du HOG AAS soient également peu consommés par la population canadienne.
Les risques toxicologiques potentiels liés à la consommation de SAA HOG, indépendamment du tissu ou de la portion de saumon consomméesont liés à l'exposition alimentaire à la nouvelle GH-1 du saumon Chinook, à son hormone cible associée, le facteur de croissance analogue à l'insuline 1 (IGF-1) et à d'autres hormones liées à l'axe somatotrope [estradiol, testostérone, 11-cétotestostérone -(11KT)-, triiodothyronine (T3) et thyroxine (T4)]. Ces dangers toxicologiques potentiels sont identiques à ceux identifiés pour le filet d'AAS (NF263).
Le requérant a effectué une analyse de la composition hormonale afin de quantifier les concentrations de chaque hormone dans les tissus de la tête des saumons HOG AAS et non transgéniques (NTG) en utilisant des méthodes de chromatographie liquide avec spectrométrie de masse en tandem (LCMS/MS). Cependant, les hormones n'ont pas été détectées au-delà de leurs limites de quantification respectives et il n'a pas été possible de comparer les niveaux hormonaux entre les saumons HOG AAS et NTG. Cela contraste avec la méthode de dosage radio-immunologique (RIA) utilisée dans l'analyse de la composition hormonale du NF-263, dans laquelle des niveaux quantifiables d'hormones (à l'exception de la GH) ont été détectés et il a été démontré qu'il n'y avait pas de différences significatives dans les niveaux d'hormones des filets de saumon AAS et NTG. En tant que telle, la méthode RIA a produit des résultats acceptables pour soutenir l'avis précédent du filet AAS dans NF-263. Selon le requérant, la méthode a été modifiée (de RIA à LCMS/MS) car RIA n'est pas largement disponible dans les laboratoires sous contrat et que le requérant a également cherché une méthode capable de quantifier simultanément les allergènes.
Étant donné que l'équivalence des niveaux hormonaux dans les tissus de la tête des saumons HOG AAS et NTG n'a pas pu être démontrée à l'aide de la méthode LC-MS/MS pour la présente demande, l'évaluation toxicologique des HOG AAS s'est appuyée sur : les caractéristiques générales d'innocuité de ces hormones alimentaires (p. ex, antécédents d'exposition sûre par l'alimentation, digestibilité et inactivation des hormones, faible biodisponibilité orale); et la détermination des marges d'exposition alimentaire pour chaque hormone dans l'hypothèse la plus défavorable (c'est-à-dire que les hormones seront présentes dans les tissus de la tête du HOG AAS à la limite de quantification de la méthode LC-MS/MS) par rapport aux valeurs de dose journalière admissible (DJA) établies par le comité mixte FAO/OMS d'experts des additifs alimentaires (JECFA) et/ou aux niveaux d'hormones systémiques endogènes chez l'homme.
Le saumon Chinook est une espèce de saumon couramment consommée en Amérique du Nord et une exposition accidentelle à la GH-1 provenant du saumon Chinook s'est produite chez des consommateurs de poisson sans qu'aucune toxicité n'ait été signalée. De même, toutes les autres hormones mentionnées ci-dessus sont également naturellement présentes dans le saumon, la viande, les produits laitiers et d'autres aliments d'origine animale couramment consommés en Amérique du Nord, ce qui laisse supposer que ces hormones sont consommées sans danger depuis longtemps.
La littérature scientifique Note de bas de page 1 indique que les hormones protéiques telles que la GH et l'IGF-1 provenant de diverses espèces animales ont une très faible biodisponibilité orale chez les mammifères (c'est-à-dire que la GH ou l'IGF-1 ingérée serait probablement digérée et ne serait pas absorbée sous forme de peptide intact dans le tractus gastro-intestinal). En outre, les aliments préparés à partir de HOG AAS, en particulier ceux contenant de la tête de poisson, sont cuits à des températures suffisantes pour dénaturer la GH et l'IGF-1 Note de bas de page 2. La dénaturation de ces hormones protéiques les rendra non fonctionnelles et diminuera considérablement leur capacité à activer les récepteurs cibles afin d'induire un effet physiologique.
Les expositions alimentaires à la GH totale (y compris la GH-1 du saumon chinook transgénique) et à l'IGF-1 résultant de la consommation de tissus de la tête du HOG AAS ne devraient représenter qu'une fraction mineure des quantités endogènes totales de chaque hormone produites quotidiennement chez l'homme. En supposant le scénario le plus défavorable (c'est-à-dire que les hormones seront présentes à la limite de quantification de la méthode LC-MS/MS), les expositions alimentaires à la GH et à l'IGF-1 totales provenant des tissus de la tête de HOG AAS ont été estimées ≥2400 fois et ≥125 fois inférieures aux niveaux endogènes de GH et d'IGF1, respectivement, dans la sous-population potentiellement la plus sensible aux perturbations de l'axe GH/IGF-1 (c'est-à-dire les garçons adolescents).
Diverses études de liaison des récepteurs entre espèces Note de bas de page 3 montrent que les peptides de la GH des non-primates sont incapables de se lier aux récepteurs de la GH humaine avec une affinité suffisante pour déclencher une réponse cellulaire. Ainsi, en raison de cette spécificité de l'espèce, les quantités infimes de GH-1 de saumon chinook qui pourraient être absorbées par voie orale ne devraient pas provoquer de réponse somatotrope.
Les hormones stéroïdes telles que l'estradiol et la testostérone sont susceptibles d'être inactivées dans le tractus gastro-intestinal et le foie. Selon des études publiées Note de bas de page 4 dans la littérature scientifique, 90 % des hormones stéroïdes ingérées sont inactivées par l'effet de premier passage du foie et la biodisponibilité orale de l'estradiol et de la testostérone est ≤5 %.
En 2000, le JECFA a évalué l'innocuité de l'estradiol et de la testostérone pour leur utilisation en tant que médicaments vétérinaires administrés à des animaux producteurs d'aliments. Le Comité a établi des DJA de 50 ng/kg pc par jour pour l'estradiol et de 2000 ng/kg pc par jour pour la testostérone sur la base de données épidémiologiques humaines. En supposant que l'estradiol et la testostérone soient présents à leurs niveaux respectifs de LOQ dans les tissus de la tête des HOG AAS, les expositions alimentaires à l'estradiol ou à la testostérone ne devraient pas être supérieures à 0,51 % et 0,013 % de la DJA de l'estradiol et de la testostérone, respectivement, dans le 95th percentile des consommateurs de poisson.
Aucune information spécifique relative à la biodisponibilité orale des hormones 11-KT, T3 ou T4 n'a été identifiée. Toutefois, en supposant que les trois hormones soient présentes à leurs niveaux respectifs de LOQ dans le tissu de la tête du HOG AAS, les expositions alimentaires à ces hormones seront comparables ou inférieures à celles provenant de la viande de filet plus communément consommée, évaluée précédemment dans la norme NF-263, compte tenu de la consommation nettement plus faible de têtes de saumon que de filets. En outre, dans le percentile 95th des consommateurs de poisson, les expositions alimentaires anticipées aux hormones thyroïdiennes T3 et T4 provenant de la tête de HOG AAS ont été déterminées comme étant ≥75 fois inférieures aux niveaux systémiques humains, tandis que la 11KT était ≥98 fois inférieure aux niveaux systémiques humains, ce qui suggère que les niveaux d'hormones endogènes humaines dépassent de loin ceux qui pourraient potentiellement être ingérés par la consommation de HOG AAS.
Sur la base des données disponibles, le poids global de la preuve suggère que le HOG AAS ne devrait pas poser de problèmes d'innocuité toxicologique supplémentaires pour les consommateurs par rapport au saumon conventionnel.
Allergénicité
Santé Canada a évalué l'allergénicité potentielle du HOG AAS, y compris la nouvelle protéine GH-1 du saumon Chinook exprimée par le saumon génétiquement modifié. À l'appui de l'innocuité allergénique du HOG AAS, le requérant a fourni les résultats d'une recherche d'homologie de séquence d'allergènes in silico de la protéine GH-1 du saumon Chinook et d'une analyse de la composition des principaux allergènes du saumon dans les tissus de la tête et des filets du HOG AAS et du saumon NTG. Des informations supplémentaires consistant en un test d'inhibition (RI) par radioallergosorbent (RAST) pour mesurer la puissance de l'allergène étaient disponibles dans la soumission précédente NF263 et ont été jugées pertinentes pour étayer davantage l'innocuité allergénique du HOG AAS.
Le requérant a effectué une recherche de séquences d'acides aminés à l'aide de la base de données AllergenOnline Note de bas de page 5 afin d'identifier une homologie de séquence potentielle entre la protéine GH-1 du saumon Chinook et des allergènes connus. Les recherches comprenaient un alignement FASTA complet, une fenêtre glissante de 80 segments d'acides aminés et une recherche de 8 acides aminés contigus. Aucune correspondance n'a été identifiée dans les recherches d'alignement ou d'homologie. Les résultats de l'analyse bioinformatique suggèrent que le saumon chinook GH-1 ne devrait pas présenter de réaction croisée avec des allergènes alimentaires connus.
La GH-1 du saumon chinook est susceptible d'être facilement digérée après consommation et on ne s'attend pas à ce qu'elle soit présente intacte dans l'organisme pour provoquer une réaction allergique. La consommation courante de GH-1 provenant de saumon chinook n'a pas été associée à une quelconque allergénicité.
Santé Canada reconnaît les produits de la mer, y compris les poissons tels que le saumon, comme des allergènes alimentaires prioritaires. Le requérant a mené une étude d'analyse de la composition pour quantifier les niveaux des trois principaux allergènes du saumon suivants dans les tissus de la tête et des filets du saumon HOG AAS et NTG : l'aldolase, l'énolase et la βparvalbumine. Aucun de ces allergènes n'a été exprimé à des niveaux élevés chez le saumon HOG AAS par rapport au saumon NTG.
Dans la précédente demande concernant le NF-263, un essai d'IR pour mesurer la puissance de l'allergène à l'aide de sérums sanguins humains allergiques n'a pas identifié de réponse allergénique biologiquement ou cliniquement significative entre l'AAS et le contrôle NTG.
L'analyse des informations fournies par le requérant ne soulève aucune préoccupation liée à l'allergénicité potentielle du produit. Bien que le produit contienne des protéines susceptibles de déclencher des réactions allergiques chez les consommateurs allergiques au saumon, ces protéines sont présentes à des niveaux similaires ou inférieurs à ceux que l'on trouve dans le poisson NTG. Les consommateurs allergiques au saumon devraient éviter de consommer ce produit.
Sur la base des données disponibles, le poids global de la preuve suggère que le HOG AAS ne devrait pas poser de problèmes supplémentaires d'innocuité allergénique pour les consommateurs par rapport au saumon conventionnel.
Santé animale
Comme indiqué ci-dessus, aucun changement n'est intervenu dans le développement du produit, de sorte que l'évaluation précédente de la santé animale est applicable et qu'il n'est pas nécessaire de procéder à une nouvelle évaluation de la santé animale de l'AAS. Le document de décision relatif à l'innocuité précédente est disponible ici et contient des informations détaillées sur la santé animale de l'AAS.
Conclusion
L'examen par Santé Canada des informations présentées à l'appui de l'utilisation alimentaire des SAA HOG ne soulève pas de préoccupations liées à l'innocuité des aliments. Santé Canada est d'avis que la forme HOG des SAA est aussi sûre et nutritive que le saumon atlantique d'élevage actuellement disponible sur le marché.
L'avis de Santé Canada ne porte que sur l'utilisation alimentaire du HOG AAS.
Le présent document d'information sur les aliments nouveaux a été préparé pour résumer l'avis concernant le produit en question fourni par la Direction des aliments, Direction générale des produits de santé et des aliments de Santé Canada. Cet avis est fondé sur l'examen exhaustif des renseignements soumis par le pétitionnaire conformément aux Lignes directrices sur l'évaluation de l'innocuité des aliments nouveaux.
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Section des aliments nouveaux
Direction des aliments et de la nutrition
Direction générale des produits de santé et des aliments
Santé Canada, PL2204A1
251, promenade Frederick Banting
Ottawa (Ontario) K1A 0K9
bmh-bdm@hc-sc.gc.ca
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