Enquête canadienne sur le cannabis de 2021 : Sommaire
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Introduction
La Loi sur le cannabis est un cadre national visant à réglementer la production, la distribution, la vente et la possession de cannabis au Canada. La Loi et son règlement sont entrés en vigueur le 17 octobre 2018. Pour évaluer l'impact de la Loi sur le cannabis, des données sont nécessaires pour mieux comprendre comment les Canadiens perçoivent et utilisent le cannabis. Ces données permettront également de soutenir l'élaboration d'initiatives de politiques et de programmes, y compris des activités d'éducation et de sensibilisation du public.
Pour obtenir des renseignements approfondis, Santé Canada a conçu et mis en œuvre l'Enquête canadienne sur le cannabis (ECC). L'ECC vise à obtenir des renseignements détaillés au sujet des habitudes des personnes qui consomment du cannabis et sur les comportements associés à cette consommation.
L'ECC est menée tous les ans, depuis ses débuts en 2017. Elle examine les habitudes de consommation, telles que les quantités de cannabis consommées et l'usage du cannabis à des fins médicales, le marché du cannabis tel que les sources et la tarification du cannabis, ainsi que les questions de sécurité publique, comme la conduite avec facultés affaiblies. Le contenu de l'enquête est revu chaque année et modifié pour combler toute lacune relevée dans les données.
L'ECC de 2021 comprenait des questions supplémentaires, par exemple sur les sujets suivants :
- L'exposition à la fiche d'information destinée au consommateur de cannabis
- La culture à domicile de plants de cannabis, à l'intérieur et à l'extérieur
- La connaissance des possibles effets nuisibles de la consommation de produits topiques à base de cannabis
- La connaissance du délai après lequel il est possible de conduire un véhicule en toute sécurité après avoir ingéré (mangé/bu) des produits à base de cannabis
- L'évolution de la consommation de cannabis dans le contexte de la pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19)
Résultats par thème
Les résultats de l'Enquête de 2021 sont présentés par thème. Des comparaisons avec les données de l'ECC de 2020 ont été effectuées, s'il y a lieu. Veuillez noter que certaines questions ont été modifiées entre les cycles 2020 et 2021.
Toutes les augmentations et les diminutions figurant dans le texte ci-dessous représentent des changements statistiquement significatifs (en d'autres termes, il est peu probable qu'ils soient survenus par hasard seulement). Par souci de lisibilité, l'expression « statistiquement significatif » sera omise. De même, le texte indique parfois que la proportion est « inchangée » ou n'est pas différente entre deux groupes, même si les chiffres ne sont pas identiques. Cela se produit lorsque les différences entre les chiffres ne sont pas statistiquement significatives.
Définitions
- La consommation de cannabis comprend la consommation du cannabis sous sa forme sèche ou lorsqu'il est mélangé à un autre produit ou transformé en un autre produit, comme un produit comestible, un concentré (y compris le haschisch), un liquide ou un autre produit.
- La consommation de cannabis à des fins non médicales s'entend de la consommation pour un éventail de raisons autres que médicales (p. ex., à des fins sociales, pour le plaisir ou l'amusement, ou pour une raison spirituelle, de mode de vie ou autre que médicale).
- L'utilisation du cannabis à des fins médicales est définie comme l'utilisation pour traiter une maladie ou un trouble ou pour atténuer les symptômes associés à une maladie ou à un trouble.
Des tableaux de résultats détaillés ont été publiés sur le site Web de Bibliothèque et Archives Canada. Un résumé des principaux résultats par thème est fourni ci-dessous.
Dans ce section
- Connaissances, opinions et comportements
- Consommation de cannabis et produits utilisés
- Sources et achats
- Conduite d'un véhicule et cannabis
- Cannabis à des fins médicales
- Sujet présenté : Données obtenues au cours des 4 dernières années
Connaissances, opinions et comportements
Les Canadiens ont dû répondre à des questions sur leurs connaissances et leurs opinions sur le cannabis. Les sujets suivants :
- les connaissances et les croyances sur les méfaits liés au cannabis
- l'accès à des informations fiables
- l'exposition aux mises en garde pour la santé et aux messages de santé publique
- la consommation de cannabis à domicile
- l'acceptabilité sociale associée à la consommation de cannabis et d'autres substances
- la perception du risque lié à la consommation de cannabis et d'autres substances
- les opinions à savoir si la consommation de cannabis peut entraîner une accoutumance
Connaissances et croyances concernant les méfaits du cannabis
On a demandé aux Canadiens s'ils savaient ou croyaient que la fumée de cannabis peut être nocive, que la consommation quotidienne ou fréquente de cannabis peut augmenter le risque de problèmes de santé mentale et que les adolescents sont plus à risque que les adultes de subir les méfaits du cannabis (figure 1). Pour ce qui est de tous ces méfaits, la majorité des répondants ont déclaré qu'ils croyaient que les risques étaient réels.
Figure 1 : Connaissances ou croyances concernant les méfaits associés à la consommation de cannabis, 2021
Équivalent textuel
La fumée de cannabis peut être nocive* (%) | La consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis augmente le risque de problèmes de santé mentaleFigure 1 Note de bas de page * (%) |
Les adolescents présentent un plus grand risque de préjudice découlant de la consommation de cannabis que les adultesFigure 1 Note de bas de page * (%) |
|
---|---|---|---|
Total | 76 | 65 | 82 |
Personnes n'ayant pas consommé de cannabis (12 derniers mois) | 77 | 68 | 82 |
Personnes ayant consommé du cannabis (12 derniers mois) | 74 | 56 | 84 |
|
Accès à de l'information fiable
On a demandé aux répondants s'ils estimaient avoir accès à une quantité suffisante de renseignements fiables sur les risques pour la santé liés à la consommation de cannabis pour prendre des décisions éclairées. La plupart des répondants (73 %) ont déclaré être assez ou tout à fait d'accord avec l'idée qu'ils disposaient de suffisamment de renseignements fiables, ce qui représente une baisse par rapport à 2020 (77 %). Ceux qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois étaient plus nombreux à formuler une telle réponse (87 %) que ceux qui n'en avaient pas consommé (69 %). Seuls 8 % des Canadiens connaissaient les Recommandations pour l'usage du cannabis à moindre risque, et 13 % n'étaient pas sûrs d'en avoir entendu parler, soit une diminution par rapport à 2020 (respectivement, 10 % et 16 %). Parmi ceux qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 12 % connaissaient les Recommandations pour l'usage du cannabis à moindre risque (pourcentage inchangé par rapport à 2020) et 12 % n'étaient pas sûrs d'en avoir entendu parler, soit une baisse par rapport à 2020 (15 %).
Exposition aux messages de mise en garde pour la santé et à la fiche d'information destinée au consommateur de cannabis
Les Canadiens devaient indiquer s'ils avaient vu les messages de mise en garde pour la santé sur les produits/emballages du cannabis ou sur le site Web de Santé Canada. Trente pour cent (30 %) des répondants ont déclaré avoir vu les mises en garde, ce qui représente une diminution par rapport à 2020 (38 %), et 18 % ont déclaré ne pas en être certains, ce qui représente également une diminution par rapport à 2020 (27 %). Parmi les consommateurs de cannabis au cours des 12 derniers mois, un pourcentage inférieur (64 %) de personnes ont déclaré avoir vu les mises en garde par rapport à 2020 (68 %). Parmi ceux qui ont vu les mises en garde, plus de la moitié (57 %) ont déclaré qu'elles leur avaient permis, du moins dans une certaine mesure, d'être mieux informés au sujet des méfaits liés à la consommation du cannabis, un chiffre demeuré inchangé par rapport à 2020. Parmi ceux qui n'avaient pas vu les mises en garde, 72 % ont indiqué qu'ils connaissaient suffisamment les méfaits liés au cannabis, du moins dans une certaine mesure, un chiffre également inchangé par rapport à 2020.
Question inédite, l'enquête de 2021 a demandé aux Canadiens s'ils avaient vu la fiche d'information destinée au consommateur de cannabis au moment de leur achat, sur une affiche présente chez un détaillant, ou sur le site Web de Santé Canada. Seuls 10 % des Canadiens ont déclaré avoir vu la fiche d'information destinée au consommateur de cannabis à un ou plusieurs endroits, et 14 % n'étaient pas certains de l'avoir vue. Parmi ceux qui avaient consommé du cannabis lors des 12 derniers mois, 21 % ont déclaré avoir vu la fiche d'information. Parmi ceux qui avaient vu la fiche d'information, la plupart (70 %) ont déclaré qu'elle leur avait permis, du moins dans une certaine mesure, d'être mieux informés au sujet des méfaits liés à la consommation du cannabis.
Diffusion de campagnes de sensibilisation et de messages de santé publique ou de sécurité
On a demandé aux Canadiens s'ils avaient vu ou entendu des campagnes de sensibilisation ou des messages de santé publique ou de sécurité sur le cannabis à divers endroits depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur le cannabis. S'ils avaient vu ou entendu ces messages à plusieurs endroits, ils pouvaient sélectionner plus d'un endroit. La figure 2 montre les endroits les plus courants. Les répondants ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois étaient plus enclins à déclarer avoir vu ces messages dans tous ces endroits.
Figure 2 : Lieu1 d'exposition aux campagnes de sensibilisation et aux messages de santé ou de sécurité publique sur le cannabis, pour tous les Canadiens, 2021
Équivalent textuel
Lieu/supportFigure 2 Note de bas de page 1 | Pourcentage (%) |
---|---|
Télévision/radio | 38 |
Médias sociaux | 22 |
Affiches ou panneaux publicitaires | 16 |
Établissements de santé | 13 |
Journaux ou revues papier | 8 |
Je n'ai remarqué aucune campagne de sensibilisation ni aucun message de santé publique (exclusif) | 39 |
|
Parmi ceux qui ont vu ou entendu ces messages, 77 % ont indiqué que l'information était crédible, soit une augmentation par rapport à 2020 (73 %). Les messages les plus fréquemment rencontrés concernaient la conduite automobile et la consommation de cannabis (79 %), les effets du cannabis sur le développement cérébral des adolescents et des jeunes adultes (39 %), l'incidence du cannabis sur la santé mentale (25 %) et la dépendance et la consommation de cannabis (23 %). En ce qui concerne les messages relatifs à la conduite automobile et à la consommation de cannabis, à la consommation de cannabis pendant la grossesse ou l'allaitement, aux effets du cannabis sur le développement cérébral, et au déclenchement et à la durée de l'effet de l'ingestion de produits comestibles à base de cannabis, les personnes ayant consommé du cannabis lors des 12 derniers mois étaient plus susceptibles de déclarer avoir vu ces messages que celles qui n'en avaient pas consommé. Concernant les autres sujets, aucune différence n'a été constatée entre ceux qui consommaient du cannabis et ceux qui n'en consommaient pas.
Culture de cannabis à domicile et préparation de produits comestibles/de boissons à base de cannabis
On a demandé aux Canadiens si quelqu'un avait cultivé des plants de cannabis à la maison ou à proximité lors des 12 derniers mois. Dans l'ensemble, 6 % des répondants ont déclaré que des plants avaient été cultivés à la maison ou à proximité, et parmi ceux qui avaient consommé du cannabis lors des 12 derniers mois, ce pourcentage était de 15 %, des chiffres inchangés par rapport à 2020. Parmi ceux qui ont déclaré que des plants étaient cultivés à la maison ou à proximité, le nombre moyen de plants était de 3,6, un chiffre inchangé par rapport à 2020. Question inédite, nous avons également demandé, dans le cadre de l'enquête réalisée en 2021, combien de plants avaient été cultivés à l'intérieur et à l'extérieur du domicile lors des 12 derniers mois. Pour ceux qui ont déclaré cultiver des plants à l'extérieur, le nombre moyen de plants était de 3,1. Pour ceux qui ont déclaré cultiver des plants à l'intérieur de la maison, le nombre moyen de plants était également de 3,4.
On a également demandé aux Canadiens si quelqu'un avait préparé des produits comestibles ou des boissons à base de cannabis à la maison ou à proximité lors des 12 derniers mois. Dans l'ensemble, 7 % des répondants ont déclaré avoir préparé des produits comestibles ou des boissons à base de cannabis à domicile, un chiffre inchangé par rapport à 2020. Parmi les répondants qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, ce chiffre était de 22 %, soit une augmentation par rapport à 2020 (19 %).
Exposition à de la fumée secondaire
Les Canadiens ont été interrogés au sujet des lieux où ils ont été exposés à la fumée ou à la vapeur secondaire du cannabis au cours des 30 derniers jours. Pour 33 % des répondants (contre 36 % en 2020), le lieu le plus fréquent d'exposition était un lieu public. Ce résultat est similaire pour les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et pour celles qui n'en ont pas consommé. Dans l'ensemble, 17 % des Canadiens ont déclaré avoir été exposés à la fumée secondaire à leur domicile, ce qui représente une baisse par rapport aux 19 % de 2020, et 5 % y ont été exposés dans un véhicule, soit un chiffre inchangé par rapport à 2020. Une proportion plus élevée de personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont déclaré avoir été exposées à de la fumée ou de la vapeur secondaire de cannabis à leur domicile (38 %) et dans un véhicule (9 %), par rapport aux personnes n'ayant pas consommé de cannabis au cours des 12 derniers mois (10 % et 3 %, respectivement). L'exposition sur un lieu de travail ou à l'école (5 %) est moins fréquente, tant chez les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois que chez celles qui n'en ont pas consommé.
Acceptabilité sociale
Les Canadiens ont été interrogés sur l'acceptabilité sociale de la consommation occasionnelle et régulière de divers produits. Les répondants croyaient en majorité que parmi les substances proposées (alcool, tabac et cannabis), le produit dont la consommation était la plus acceptée socialement était l'alcool, suivi par le cannabis et le tabac (figure 3). L'acceptabilité sociale de la consommation occasionnelle de cigarettes électroniques et de cannabis en consommant des produits comestibles ou en utilisant des produits de vapotage a légèrement augmenté par rapport à 2020.
Figure 3 : Acceptabilité sociale de l'utilisation de divers produits, parmi tous les Canadiens, 2021
Équivalent textuel
Produit | Pourcentage (%) des répondants qui ont jugé que ce qui suit était assez ou tout à fait acceptable | |
---|---|---|
Utilisation régulière (%) |
Utilisation occasionnelle (%) |
|
Tabac (cigarette/cigare/tabac sans fumée) | 35 | 49 |
Cigarettes électroniques (liquide de vapotage à base de nicotine) | 38 | 50 |
Vapoter du cannabis à des fins non médicales | 45 | 62 |
Consommer des produits comestibles contenant du cannabis à des fins non médicales | 49 | 68 |
Fumer du cannabis à des fins non médicales | 49 | 67 |
Alcool | 62 | 89 |
L'acceptabilité sociale de la consommation occasionnelle ou régulière d'alcool, de tabac et de cannabis est plus élevée chez les personnes qui ont indiqué avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois que chez celles qui n'ont pas déclaré en avoir consommé. Cette tendance s'est également dégagée en 2020.
Risques perçus liés à la consommation de diverses substances
Les Canadiens ont été priés d'indiquer dans quelle mesure ils étaient d'avis qu'une personne risque de se causer du tort en consommant divers produits occasionnellement et régulièrement. Le risque perçu a été déterminé au moyen d'une échelle de Likert à quatre points, qui présentait les catégories suivantes : aucun risque, léger risque, risque modéré, risque élevé et « ne sait pas ».
En général, la majorité des gens estiment que la consommation occasionnelle d'alcool ou de cannabis ne présente aucun risque ou un risque léger. En revanche, fumer du tabac et utiliser une cigarette électronique avec de la nicotine de temps en temps était considéré comme présentant un risque modéré ou important par la majorité des gens.
En ce qui concerne la consommation régulière de ces substances, la majorité des répondants considéraient que la consommation de tabac présentait un risque modéré ou élevé (95 %), suivie par l'usage de cigarettes électroniques avec nicotine (89 %), la consommation d'alcool (75 %), la consommation de produits de vapotage à base de cannabis (75 %), la consommation de cannabis en le fumant (73 %) et la consommation de produits comestibles contenant du cannabis (66 %), soit les mêmes chiffres qu'en 2020.
Les répondants ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois étaient moins nombreux que ceux qui n'en avaient pas consommé à déclarer un risque perçu modéré ou élevé associé à la consommation régulière de ces produits, sauf pour la consommation régulière de tabac. La différence dans le pourcentage de répondants ayant déclaré un risque modéré ou élevé était beaucoup plus faible lorsqu'il était question de consommation régulière d'alcool, de tabac et de cigarettes électroniques contenant de la nicotine que lorsqu'il était fait allusion au fait de fumer ou de vapoter du cannabis ou encore de consommer des produits comestibles à base de cannabis (figure 4).
Figure 4 : Risque perçu de divers comportements sur une base régulière, 2021
Équivalent textuel
Substance | Pourcentage des répondants qui ont répondu que le risque était modéré ou élevé | ||
---|---|---|---|
Total (%) |
Personnes n'ayant pas consommé de cannabis dans les 12 derniers mois (%) | Personnes ayant consommé du cannabis dans les 12 derniers mois (%) | |
Boire de l'alcoolFigure 4 Note de bas de page * | 75 | 76 | 70 |
Fumer du tabac | 95 | 95 | 95 |
Consommer de la nicotine avec une cigarette électroniqueFigure 4 Note de bas de page * | 89 | 90 | 87 |
Fumer du cannabisFigure 4 Note de bas de page * | 73 | 82 | 50 |
Vapoter du cannabisFigure 4 Note de bas de page * | 75 | 82 | 55 |
Manger des produits comestibles à base de cannabisFigure 4 Note de bas de page * | 66 | 75 | 40 |
|
Grossesse et allaitement
On a demandé aux Canadiens s'ils étaient d'accord pour dire qu'il est acceptable de consommer du cannabis pendant la grossesse ou l'allaitement. Dans l'ensemble, la majorité (87 %) des Canadiens n'étaient pas en accord avec cette affirmation, soit un chiffre inchangé par rapport à 2020. Parmi ceux qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 83 % n'étaient pas d'accord (chiffre inchangé par rapport à 2020), alors que ce pourcentage était de 88 % chez ceux qui n'en ont pas consommé (soit une diminution par rapport aux 90 % de 2020).
Les femmes âgées de 16 à 50 ans qui ont accouché au cours des cinq dernières années ont été interrogées sur leur consommation de cannabis au cours de leur dernière grossesse. Dans l'ensemble, 95 % de celles-ci n'ont pas consommé de cannabis après avoir appris être enceinte de leur dernier enfant. Parmi celles qui ont allaité, 92 % n'ont pas consommé de cannabis pendant l'allaitement de leur dernier enfant. Ces deux chiffres sont restés inchangés par rapport à 2020.
Points de vue sur l'affaiblissement des facultés associé au cannabis
Les Canadiens ont été invités à donner leur opinion concernant l'affaiblissement des capacités associé au cannabis. Dans l'ensemble, 41 % des personnes pensaient que la consommation de produits à base de cannabis à faible teneur en THC n'entraînait pas un plus grand affaiblissement des capacités (soit une baisse par rapport aux 45 % de 2020), tandis que 19 % pensaient le contraire (soit une hausse par rapport aux 13 % de 2020), et 39 % n'en étaient pas certaines (soit une baisse par rapport aux 42 % de 2020). Parmi les personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, la majorité (70 %, soit une baisse par rapport aux 73 % de 2020) estimait que les produits à faible teneur en THC n'entraînaient pas un plus grand affaiblissement des facultés, tandis que 9 % (soit une augmentation par rapport aux 5 % de 2020) pensaient le contraire et 21 % n'en étaient pas certaines (chiffre inchangé).
Dans l'ensemble, 50 % des personnes pensaient qu'il fallait jusqu'à quatre heures pour ressentir tous les effets de l'ingestion de cannabis (dans des produits comestibles ou des boissons à base de cannabis), soit une baisse par rapport aux 52 % de 2020, tandis que 10 % n'estimaient pas que c'était le cas (chiffre inchangé) et 40 % n'en étaient pas certaines (soit une hausse par rapport aux 38 % de 2020). Parmi les personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, la majorité (75 %) pensait que cela pouvait prendre jusqu'à quatre heures, tandis que 14 % ne pensaient pas que c'était le cas et que 12 % n'en étaient pas certaines (chiffres inchangés par rapport à 2020).
Dans l'ensemble, 10 % (chiffre inchangé par rapport à 2020) des personnes pensaient que les effets de l'inhalation de cannabis étaient plus durables que ceux de la consommation de produits à base de cannabis (produits comestibles ou boissons à base de cannabis), tandis que 36 % n'étaient pas de cet avis (soit une baisse par rapport aux 40 % de 2020) et 54 % n'en étaient pas certaines (soit une hausse par rapport aux 51 % de 2020). Parmi les personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, seul 7 % pensaient que les effets de l'inhalation de cannabis étaient plus durables que ceux de la consommation de produits à base de cannabis (produits comestibles ou boissons à base de cannabis), tandis que la majorité (72 %) n'était pas de cet avis et que 21 % n'en étaient pas certaines (chiffres inchangés par rapport à 2020).
Opinions sur le fait que la consommation de cannabis engendre la dépendance
En général, 89 % des répondants croyaient que la consommation de cannabis pouvait engendrer une dépendance, un pourcentage inchangé par rapport à 2020. La majorité des répondants (93 %) qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois pensaient que le cannabis pouvait engendrer une dépendance (pourcentage inchangé par rapport à 2020). La majorité (88 %) de ceux qui n'ont pas consommé de cannabis pensait également que le cannabis pouvait engendrer une dépendance, soit une diminution par rapport à 2020 (89 %).
Consommation de cannabis et produits utilisés
Les Canadiens qui ont déclaré avoir consommé du cannabis à des fins non médicales ont été priés de répondre à des questions détaillées sur leur consommation de cannabis. Les sujets suivants :
- l'âge de début de la consommation
- les méthodes de consommation du cannabis
- les types de produits du cannabis utilisés et la fréquence
- le rapport CBD/THC habituel dans les produits
- le nombre d'heures moyen d'utilisation et la quantité consommée quotidiennement
- l'endroit où les consommateurs conservent le cannabis à la maison
Consommation de cannabis
Les Canadiens ont été interrogés sur leur consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois. Vingt-cinq pour cent (25 %) des répondants ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, soit une diminution par rapport aux 27 % du cycle précédent. Les estimations provinciales et territoriales allaient de 17 % à 38 %. Veuillez noter qu'en raison de la méthode utilisée pour la collecte des données, l'ECC pourrait fournir des estimations sur la prévalence de la consommation de cannabis dans la population générale, qui sont plus élevées que celles d'autres enquêtes canadiennes.
Consommation au cours des 12 derniers mois chez les Canadiens de divers groupes démographiques
Les répondants à l'enquête âgés de 16 à 24 ans ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours de la dernière année dans une proportion environ deux fois supérieure à celle des répondants âgés de 25 ans et plus. Les hommes ont déclaré une consommation de cannabis plus élevée que les femmes au cours de l'année écoulée. La consommation déclarée au cours des 12 derniers mois a diminué entre 2020 et 2021 chez les 16 à 19 ans et les 20 à 24 ans et chez les hommes (figure 5).
Figure 5: Consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois, selon le sexe et le groupe d'âge, de 2020 à 2021
Équivalent textuel
Groupe démographique | 2020 (%) |
2021 (%) |
---|---|---|
HommesFigure 5 Note de bas de page * | 31 | 29 |
Femmes | 23 | 22 |
De 16 à 19 ansFigure 5 Note de bas de page * | 44 | 37 |
De 20 à 24 ansFigure 5 Note de bas de page * | 52 | 49 |
Plus de 25 ans | 24 | 22 |
|
La proportion de répondants ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois était plus élevée chez les personnes ayant indiqué être bisexuelles (55 %), homosexuelles (41 %) ou ayant fait état d'un autre type d'orientation sexuelle (47 %) que chez les personnes hétérosexuelles (24 %). La proportion de consommateurs de cannabis au cours des 12 derniers mois était environ deux fois plus élevée chez les personnes nées au Canada (29 %) que chez les personnes nées à l'étranger (15 %).
Les personnes qui ont désigné la fréquentation d'un établissement scolaire (réponse « aller à l'école ») comme activité principale au cours de la semaine écoulée ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (35 %) dans une proportion plus élevée que celles qui ont déclaré une activité autre que la fréquentation d'un établissement scolaire (25 %). Les répondants ayant déclaré avoir travaillé (emploi quelconque dans une entreprise ou ailleurs) ou manqué des jours ou heures de travail (vacances) au cours de la dernière semaine étaient plus nombreux à affirmer avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (28 %) que ceux qui n'avaient pas travaillé (21 %).
Ceux qui ont déclaré avoir un diplôme d'études secondaires ou moins ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (29 %) dans une proportion plus élevée que ceux qui ont obtenu un diplôme d'études supérieures (17 %). Il s'agit d'une tendance semblable à celle observée en 2020.
On a demandé aux Canadiens d'évaluer leur santé physique et leur santé mentale à l'aide d'une échelle de Likert en cinq points, selon les catégories suivantes : excellente, très bonne, bonne, moyenne et mauvaise. Les répondants ayant qualifié leur santé physique de passable et mauvaise (30 % pour les deux mentions) formaient le groupe représentant la plus forte proportion de consommateurs de cannabis au cours des 12 derniers mois. Les groupes ayant les plus faibles proportions de consommateurs de cannabis étaient ceux qui se disaient en excellente (20 %) et en très bonne (25 %) santé physique. En ce qui concerne la santé mentale autodéclarée, le pourcentage de répondants ayant indiqué avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois augmentait proportionnellement à la diminution de l'état de santé mentale : excellente (14 %), très bonne (22 %), bonne (30 %), passable (44 %) et mauvaise (51 %). Il s'agissait d'une tendance semblable à celle observée en 2020.
L'impact de la COVID-19 sur la consommation de cannabis
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été invitées à indiquer si la quantité de cannabis qu'elles avaient consommée avait changé en raison de la pandémie de COVID-19 et des restrictions associées. Quarante-neuf pour cent (49 %), soit une diminution par rapport aux 56 % de l'année 2020, ont déclaré avoir consommé la même quantité de cannabis, tandis que 29 % (soit une augmentation par rapport aux 22 % de l'année 2020) ont déclaré en avoir consommé davantage et 22 % (chiffre inchangé par rapport à 2020) ont déclaré en avoir consommé moins. La variation de la quantité de cannabis consommée en raison de la COVID-19 semble toucher principalement les groupes d'âge les plus jeunes. La majorité (54 %) des personnes âgées de 25 ans ou plus ont déclaré avoir consommé la même quantité de cannabis. Vingt-cinq pour cent (25 %) des personnes de 25 ans et plus ont déclaré avoir consommé davantage de cannabis, contre 46 % des personnes âgées de 16 à 19 ans et 40 % des personnes âgées de 20 à 24 ans. Par ailleurs, 21 % des personnes âgées de 25 ans et plus ont déclaré avoir consommé moins de cannabis, contre 27 % des personnes âgées de 16 à 19 ans et 25 % des personnes âgées de 20 à 24 ans. Une tendance similaire a été observée en 2020.
Les raisons les plus courantes d'une augmentation de la consommation de cannabis étaient l'ennui (62 %), le stress (60 %), l'anxiété (55 %), l'absence d'horaire régulier (41 %) et la solitude (37 %). Les raisons les plus fréquentes de la diminution de la consommation de cannabis sont le manque de rencontres sociales ou d'occasions de socialiser (34 %), l'absence de raison spécifique (25 %) et le fait d'être trop occupé (14 %).
Question inédite, dans le cadre de l'enquête de 2021, les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur l'évolution ou non de leur consommation en raison de la pandémie de COVID-19 et des restrictions associées. La majorité des personnes (52 %) ont indiqué qu'elles consommaient du cannabis à la même fréquence, tandis que 27 % d'entre elles ont déclaré en avoir consommé plus fréquemment et 21 % moins fréquemment. Comme pour la quantité utilisée, les changements en matière de fréquence de consommation étaient plus fréquents dans les groupes d'âge plus jeunes. Cinquante-sept pour cent (57 %) des personnes âgées de 25 ans et plus n'ont signalé aucun changement dans la fréquence de leur consommation de cannabis. Vingt-trois pour cent (23 %) des personnes de 25 ans et plus ont fait état d'une consommation plus fréquente de cannabis, contre 41 % des personnes âgées de 16 à 19 ans et 38 % des personnes âgées de 20 à 24 ans. Par ailleurs, 19 % des personnes âgées de 25 ans et plus ont fait état d'une consommation moins fréquente de cannabis, contre 31 % des personnes âgées de 16 à 19 ans et 25 % des personnes âgées de 20 à 24 ans.
Âge de début de la consommation
Les répondants ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours de leur vie ont été priés d'indiquer l'âge auquel ils avaient essayé le cannabis pour la première fois ou commencé à consommer du cannabis. L'âge moyen au moment de la première consommation de cannabis était de 20,4 ans, soit une légère augmentation par rapport à 2020, où il était de 20,0 ans. Ce chiffre est comparable à l'âge moyen de 18,6 ans qui figure dans l'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues (ECTAD) de 2017. Les femmes étaient un peu plus âgées que les hommes lorsqu'elles ont consommé du cannabis pour la première fois (âge moyen de 20,4 ans comparativement à 19,5 ans pour les hommes). L'ECTAD de 2018-2019 a posé des questions aux élèves de la 7e à la 12e année et a révélé un âge moyen d'initiation de 14,3 ans. L'âge moyen de l'initiation dépend considérablement de la fourchette d'âge des Canadiens à une enquête, ainsi que de la répartition des Canadiens dans des groupes d'âge prédéterminés. Pour l'ECC, l'âge de l'initiation est plus élevé dans le groupe d'âge le plus important des répondants âgés de 25 ans et plus, ce qui donne lieu à un âge moyen d'initiation plus élevé en général.
Les estimations provinciales et territoriales de l'âge moyen au moment de la première consommation de cannabis allaient de 18,7 ans à 21,6 ans.
Fréquence de la consommation de cannabis
Les Canadiens qui avaient déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été priés d'indiquer la fréquence à laquelle ils avaient consommé la substance. Plus de la moitié (53 %) de ces répondants ont déclaré avoir consommé du cannabis trois jours par mois ou moins, tandis que 19 % ont déclaré en avoir consommé quotidiennement (figure 6). Les réponses étaient les mêmes qu'en 2020.
Figure 6 : Fréquence de la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois, 2021
Équivalent textuel
Fréquence | Pourcentage (%) |
---|---|
Moins d'un jour par mois | 33 |
1 jour par mois | 7 |
De 2 à 3 jours par mois | 14 |
De 1 à 2 jours par semaine | 11 |
De 3 à 4 jours par semaine | 9 |
De 5 à 6 jours par semaine | 7 |
Tous les jours | 19 |
Dans l'ensemble, un pourcentage plus élevé d'hommes (29 %) que de femmes (23 %) ont fait état d'une consommation quotidienne ou presque quotidienne, tandis qu'une proportion plus élevée de femmes (38 %) que d'hommes (28 %) ont fait état d'une fréquence de consommation inférieure à une fois par mois. La répartition de la consommation quotidienne ou quasi quotidienne par sexe et par groupe d'âge est résumée dans la figure 7. On n'a constaté aucune différence significative dans les pourcentages de répondants ayant déclaré une consommation moins fréquente qu'une fois par mois entre les groupes d'âge examinés. Les estimations provinciales et territoriales de consommation quotidienne ou presque quotidienne allaient de 17 % à 42 %, et les estimations de consommation moins fréquente qu'une fois par mois allaient de 28 % à 44 %.
Figure 7 : Fréquence de la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis au cours des 12 derniers mois, par groupe d'âge et par sexe, 2021
Équivalent textuel
De 16 à 19 ans (%) |
De 20 à 24 ans (%) |
Plus de 25 ans (%) |
|
---|---|---|---|
TotalFigure 7 Note de bas de page * | 20 | 29 | 26 |
HommesFigure 7 Note de bas de page ∧ | 19 | 26 | 29 |
Femmes | 20 | 24 | 23 |
|
Dans l'ensemble, 17 % des Canadiens âgés de 16 ans et plus ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours (chiffre inchangé par rapport à 2020). Quant au nombre moyen de jours pendant lesquels ils ont consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours, il était de 14,3 (chiffre inchangé par rapport à 2020). La majorité des répondants ont déclaré avoir consommé du cannabis une fois par jour lors d'une journée typique de consommation (54 %), tandis que les réponses suivantes les plus fréquentes étaient deux fois par jour (20 %), suivies de cinq fois ou plus par jour (11 %) [chiffres inchangés par rapport à 2020].
Nombre d'heures en état « gelé » au cours d'une journée de consommation typique
Les répondants qui avaient déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours ont été priés d'indiquer le nombre d'heures qu'ils passaient dans un état « gelé » au cours d'une journée de consommation typique. Trente-huit pour cent (38 %, même pourcentage qu'en 2020) des répondants ont déclaré que, au cours d'une journée de consommation typique, ils étaient « gelés » pendant une ou deux heures, alors que 33 % des répondants ont indiqué qu'ils étaient « gelés » pendant trois ou quatre heures (même pourcentage qu'en 2020), 15 %, pendant moins d'une heure (même pourcentage qu'en 2020), 10 %, pendant cinq ou six heures (même pourcentage qu'en 2020) et 5 %, pendant sept heures ou plus (soit une diminution par rapport aux 7 % de l'année 2020).
Fréquence de consommation du cannabis pour ressentir les effets psychotropes avant l'école ou le travail
Les personnes qui ont désigné la fréquentation d'un établissement scolaire (réponse « aller à l'école ») comme activité principale au cours de la semaine écoulée et qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur la fréquence de leur consommation de cannabis pour ressentir les effets psychotropes dans les deux heures avant ou pendant l'école. Dans l'ensemble, 75 % des répondants ont déclaré ne pas avoir consommé de cannabis pour ressentir les effets psychotropes avant ou pendant l'école au cours des 12 derniers mois. Treize pour cent (13 %) des élèves ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont déclaré en avoir rarement consommé avant ou pendant l'école (moins d'une fois par mois), et 7 % en ont consommé avant ou pendant l'école au moins une fois par semaine. La plupart des élèves (95 %) ont indiqué ne s'être jamais absentés de l'école en raison de leur consommation du cannabis. Ces pourcentages étaient tous les mêmes qu'en 2020.
La majorité des répondants (68 %) ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois n'avaient pas consommé le cannabis pour ressentir les effets psychotropes dans les deux heures avant ou pendant le travail au cours de cette période et 14 % ont indiqué qu'ils n'étaient pas des travailleurs au cours des 12 derniers mois. Onze pour cent (11 %) des répondants ont indiqué consommer rarement le cannabis avant ou pendant le travail (moins d'une fois par mois) et 4 % des répondants ont consommé du cannabis avant ou pendant le travail au moins une fois par semaine. Dans une proportion de 81 %, les répondants ont indiqué ne pas s'être absentés du travail en raison de leur consommation de cannabis et 17 % ont indiqué qu'ils n'étaient pas des travailleurs. Ces pourcentages étaient tous les mêmes qu'en 2020.
Méthodes de consommation
Les répondants qui avaient déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été priés d'indiquer leurs méthodes de consommation. L'inhalation de fumée de cannabis était la méthode de consommation la plus fréquemment déclarée (74 %) par les répondants ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, soit une diminution par rapport à 2020 (79 %). Les autres méthodes de consommation étaient les suivantes : consommation de produits comestibles (54 %), chiffre inchangé par rapport à 2020, vapotage à l'aide d'un vaporisateur stylo ou d'une cigarette électronique (28 %), soit une hausse par rapport à 2020 (24 %), huile de cannabis pour administration orale (22 %, nouveau dans l'enquête de 2021), consommation de boissons à base de cannabis (15 %), soit une augmentation par rapport à 2020 (7 %), vapotage à l'aide d'un vaporisateur (10 %), chiffre inchangé par rapport à 2020, application sur la peau (9 %), soit une augmentation par rapport à 2020 (5 %), et inhalation de vapeurs (6 %), chiffre inchangé par rapport à 2020.
Lorsqu'on examine les méthodes de consommation de cannabis par province et par territoire, la méthode de consommation la plus courante dans toutes les régions était l'inhalation de fumée (les estimations allaient de 65 % à 86 %). Cette méthode était suivie par la consommation de produits comestibles (les estimations allaient de 27 % à 62 %) et le vapotage au moyen d'un vaporisateur stylo (les estimations allaient de 17 % à 38 %).
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et ayant utilisé un vaporisateur et/ou un vaporisateur stylo ont été interrogées sur le produit utilisé pour vaporiser le cannabis et le type de dispositif de vaporisation utilisé. Le produit de cannabis le plus couramment consommé était l'huile/extrait de cannabis liquide (68 %, soit une augmentation par rapport aux 60 % de l'année 2020), suivi de fleurs/feuilles séchées (54 %, soit une diminution par rapport aux 65 % de l'année 2020), et des extraits de cannabis solide (20 %, soit une diminution par rapport aux 24 % de l'année 2020). La majorité des personnes ont répondu qu'elles utilisaient un dispositif de vapotage non jetable (66 %), soit une diminution par rapport à 2020 (72 %), tandis que 21 % ont indiqué utiliser un dispositif de vapotage jetable et 12 %, à la fois un dispositif jetable et non jetable, des chiffres inchangés par rapport à 2020.
Types de produits à base de cannabis utilisés et fréquence
Les répondants qui avaient déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été priés d'indiquer les types de produits à base de cannabis qu'ils avaient consommé au cours des 12 derniers mois. Les participants pouvaient sélectionner plusieurs produits. Les six produits les plus couramment utilisés en 2021 sont résumés dans la figure 8. Les Canadiens ont également été priés d'indiquer la fréquence à laquelle ils consommaient ces produits à base de cannabis. La fréquence la plus souvent déclarée pour cinq de ces produits était « moins d'une journée par mois » et allait de 28 % pour les vaporisateurs stylos/cartouches de cannabis à 62 % pour les boissons. Pour les fleurs/feuilles séchées, la fréquence la plus souvent citée était quotidienne ou presque quotidienne (32 %).
Figure 8 : Consommation de produits à base de cannabis au cours des 12 derniers mois1 parmi les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, de 2020 à 2021
Équivalent textuel
ProduitsFigure 8 Note de bas de page 1 | 2020 (%) |
2021 (%) |
---|---|---|
Fleurs/feuilles séchéesFigure 8 Note de bas de page * | 74 | 68 |
Produits comestibles à base de cannabisFigure 8 Note de bas de page * | 49 | 53 |
Boissons à base de cannabisFigure 8 Note de bas de page * | 6 | 16 |
Vaporisateurs stylos ou cartouches de cannabisFigure 8 Note de bas de page * | 22 | 29 |
Huile de cannabis pour usage oral | 25 | 26 |
Haschisch/skuff | 19 | 18 |
|
Un pourcentage plus élevé d'hommes ont déclaré consommer des fleurs séchées (74 %), du haschisch (22 %) et des concentrés/extraits (15 %) par rapport aux femmes (61 %, 14 % et 8 %, respectivement). Un pourcentage plus élevé de femmes ont déclaré consommer des produits comestibles (58 %) et des produits topiques (12 %) par rapport aux hommes (49 % et 7 %, respectivement). Le pourcentage de personnes déclarant utiliser des vaporisateurs stylos/cartouches de cannabis, de l'huile de cannabis pour administration orale et des boissons à base de cannabis était le même pour les hommes et les femmes (environ 29 %, 26 % et 16 %, respectivement).
Dans l'ensemble des provinces et des territoires, le produit le plus couramment consommé était les fleurs et les feuilles séchées, la fréquence de consommation allant de 61 % à 75 %. Les produits comestibles venaient ensuite (les estimations allaient de 53 % à 60 %), sauf au Québec (26 %). Au Québec, le deuxième produit le plus souvent déclaré était l'huile de cannabis pour administration orale (28 %).
Concentrations relatives de THC et de CBD dans les produits de cannabis
Les consommateurs de cannabis au cours des 12 derniers mois ont été questionnés au sujet des concentrations relatives de THC et de CBD dans les produits du cannabis qu'ils consommaient habituellement. Vingt-neuf pour cent (29 %, chiffre inchangé par rapport à 2020) ont déclaré une teneur en THC plus élevée et une teneur en CBD plus faible, 13 % (soit une augmentation par rapport aux 11 % de 2020) ont indiqué une teneur en CBD plus élevée et une teneur en THC plus faible, 11 %, des niveaux égaux de THC et de CBD, 7 %, uniquement le THC, 3 %, uniquement le CBD et 16 %, généralement un mélange de ces produits (chiffres inchangés par rapport à 2020). Vingt pour cent (20 %) ont indiqué qu'ils ne connaissaient pas les niveaux relatifs de THC et de CBD, une baisse par rapport aux 25 % de l'année 2020.
Quantité moyenne consommée par jour
On a demandé aux répondants ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois d'indiquer la quantité moyenne consommée par jour. Les répondants ayant consommé des fleurs/feuilles séchées ont consommé une quantité moyenne quotidienne de 1,1 gramme, un chiffre inchangé par rapport à 2020. Ceux qui ont consommé des produits comestibles à base de cannabis en ont consommé environ 1,3 portion, chiffre également inchangé par rapport à 2020. La quantité moyenne d'huile de cannabis pour administration orale consommée était de 0,8 millilitre, soit une baisse par rapport à la quantité consommée en 2020 (1,0). Parmi ceux qui ont consommé chacun des produits suivants, la quantité moyenne consommée au cours d'une journée type était de 0,4 gramme de haschisch/skuff, 0,1 cartouche pour les vaporisateurs stylos, environ 365 millilitres de boissons et 0,2 gramme de concentré/d'extrait de cannabis, l'ensemble de ces quantités étant les mêmes qu'en 2020.
Consommation de cannabis avec d'autres substances
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur la fréquence à laquelle elles combinaient leur consommation de cannabis avec d'autres substances, en les mélangeant ou en les consommant en même temps. Les participants pouvaient choisir plus d'une substance. L'alcool est la substance la plus couramment utilisée en combinaison avec le cannabis, suivie par le tabac (figure 9). La majorité des Canadiens n'ont jamais combiné leur consommation de cannabis avec la consommation d'opioïdes illégaux (99 %), de stimulants sur ordonnance (96 %), d'opioïdes sur ordonnance (95 %), de sédatifs sur ordonnance (95 %), de stimulants illicites (96 %) ou d'hallucinogènes illégaux (91 %).
Figure 9 : Consommation d'alcool et de tabac au cours des 12 derniers mois1 en combinaison2 avec du cannabis, chez les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 2021
Équivalent textuel
FréquenceFigure 9 Note de bas de page 1Figure 9 Note de bas de page 2 | Alcool (%) |
Tabac (%) |
---|---|---|
Souvent/toujours | 15 | 16 |
Parfois | 28 | 8 |
Rarement | 25 | 7 |
Jamais | 32 | 69 |
|
Effets de la consommation de cannabis
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogées sur les effets de leur consommation de cannabis sur divers aspects de leur vie (figure 10). Le pourcentage de personnes ayant signalé des effets quelque peu ou très nocifs était de 10 % ou moins dans toutes les catégories.
Figure 10 : Effets de la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois, chez les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 2021
Équivalent textuel
Assez/très bénéfique (%) |
Aucun effet (%) |
Assez/très nuisible (%) |
|
---|---|---|---|
Amitié ou vie sociale | 33 | 64 | 3 |
Santé physique | 27 | 63 | 10 |
Santé mentale | 48 | 44 | 7 |
Vie de famille ou mariage | 27 | 69 | 4 |
Qualité de vie | 52 | 43 | 5 |
Rendement au travail ou à l'école | 13 | 80 | 7 |
Aide professionnelle par rapport à la consommation du cannabis
Dans une proportion de 96 %, inchangée par rapport à 2020, les répondants qui avaient consommé du cannabis plus d'une fois dans leur vie ont indiqué ne jamais avoir pensé qu'ils avaient besoin d'une aide professionnelle à cet égard (p. ex. traitement ou consultation). Seuls 2 % ont déclaré avoir déjà reçu une aide professionnelle, soit la même proportion qu'en 2020.
Rangement du cannabis à l'intérieur de la résidence
On a demandé aux répondants ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois d'indiquer à quel endroit ils rangeaient le cannabis chez eux. Les personnes qui conservaient actuellement du cannabis à leur domicile le rangeaient le plus souvent dans les endroits suivants : armoires ou tiroirs non verrouillés (36 %), contenants sécurisés pour les enfants (28 %), récipients verrouillés (20 %) et étagères ou tables exposées (17 %), soit les mêmes proportions qu'en 2020.
Consentement à divulguer la consommation de cannabis
On a demandé aux personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois si elles seraient plus disposées à divulguer leur consommation de cannabis maintenant qu'il s'agit d'une pratique légale. Cinquante-huit pour cent (58 %) des répondants ont déclaré qu'ils divulgueraient plus volontiers leur consommation de cannabis, soit une hausse par rapport aux 51 % de l'année 2020. Vingt-et-un pour cent (21 %) des répondants ont indiqué qu'ils étaient déjà disposés à déclarer leur consommation de cannabis (soit une baisse par rapport aux 25 % de l'année 2020), et 16 % ont affirmé qu'ils ne seraient pas plus disposés à divulguer leur consommation de cannabis, soit une baisse par rapport aux 18 % de l'année 2020.
Sources et achats
Les Canadiens qui ont déclaré avoir consommé du cannabis à des fins non médicales ont été priés de répondre à des questions détaillées sur leur consommation de cannabis. Les sujets suivants :
- les sources utilisées pour obtenir du cannabis
- le montant moyen dépensé chaque mois
- le type de produit à base de cannabis et la fréquence selon laquelle il est reçu ou acheté
- le prix moyen par unité d'achat et la proportion de personnes qui reçoivent des produits à base de cannabis gratuitement
Sources utilisées pour obtenir des produits de cannabis
On a demandé aux répondants ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois d'indiquer leur source habituelle d'approvisionnement en cannabis. Cinquante-trois pour cent (53 %) d'entre eux ont déclaré avoir effectué un achat dans un point de vente légal, soit une augmentation par rapport aux 41 % de 2020. La figure 11 montre les sources utilisées pour obtenir du cannabis.
Figure 11 : Sources d'approvisionnement habituelles des 12 derniers mois des personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, de 2020 à 2021
Équivalent textuel
Source habituelle d'approvisionnement | 2020 (%) |
2021 (%) |
---|---|---|
Point de vente autoriséFigure 11 Note de bas de page * | 41 | 53 |
AmiFigure 11 Note de bas de page * | 16 | 11 |
Source en ligne légaleFigure 11 Note de bas de page * | 13 | 11 |
Partage dans un groupe d'amis | 7 | 5 |
Cultivé par moi/pour moi | 7 | 8 |
Membre de la familleFigure 11 Note de bas de page * | 4 | 3 |
Auprès d'un point de vente illégalFigure 11 Note de bas de page * | 3 | 2 |
Auprès d'une source en ligne illégaleFigure 11 Note de bas de page * | 3 | 2 |
RevendeurFigure 11 Note de bas de page * | 3 | 2 |
Connaissance | 1 | 1 |
|
Les répondants ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été interrogés sur la fréquence de leurs achats de cannabis auprès de sources légales/autorisées et illégales/non autorisées (figure 12). Le pourcentage de répondants ayant indiqué qu'ils s'approvisionnaient toujours auprès d'une source légale/autorisée était plus élevé en 2021 (43 %) qu'en 2020 (37 %). De même, le pourcentage de répondants ayant indiqué qu'ils ne s'approvisionnaient jamais auprès d'une source illégale/non autorisée était plus élevé en 2021 (63 %) qu'en 2020 (55 %).
Figure 12 : Fréquence d'approvisionnement de cannabis auprès d'une source illégale/non autorisée ou légale/autorisée au cours des 12 derniers mois, parmi les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 2021
Équivalent textuel
Fréquence | Illégal/non autorisé (%) |
Légal/autorisé (%) |
---|---|---|
Toujours | 7 | 43 |
Presque toujours | 6 | 14 |
Parfois | 9 | 12 |
Rarement | 15 | 12 |
Jamais | 63 | 18 |
Les Canadiens qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et qui ont obtenu du cannabis d'une source légale/autorisée ont été invités à identifier toutes les sources auxquelles ils ont eu recours. Les participants pouvaient choisir plus d'une source. Parmi les réponses figuraient le recours à un point de vente réglementé/autorisé (81 %, soit une augmentation par rapport aux 71 % de 2020), à un détaillant en ligne réglementé/autorisé (28 %), et à la culture à domicile (6 %), ces deux dernières proportions étant inchangées par rapport à 2020. Vingt pour cent (20 %, soit une diminution par rapport aux 35 % de l'année 2020) des Canadiens ont déclaré qu'une personne leur avait donné du cannabis, et 19 % d'entre eux ont indiqué avoir payé la personne en question, une proportion inchangée par rapport à 2020. Soixante-treize pour cent (73 %, proportion inchangée par rapport à 2020) ont indiqué que la pandémie de COVID-19 n'avait pas eu d'incidence sur l'accès au cannabis légal/autorisé.
Les Canadiens qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et qui ont obtenu du cannabis d'une source illégale/non autorisée ont été invités à identifier toutes les sources auxquelles ils ont eu recours. Les participants pouvaient choisir plus d'une source. Parmi les réponses, figuraient les achats effectués auprès d'une connaissance (59 %), d'un détaillant en ligne non réglementé/non autorisé (20 %), d'un revendeur (20 %) (chiffres inchangés par rapport à 2020) et d'un point de vente non réglementé/non autorisé (11 %, soit une baisse par rapport aux 19 % de l'année 2020). Soixante-quinze pour cent (75 %, proportion inchangée par rapport à 2020) ont indiqué que la pandémie de COVID-19 n'avait eu aucune incidence sur l'accès au cannabis illégal/non autorisé.
Les répondants ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont été invités à indiquer la fréquence à laquelle un produit à base de cannabis qu'ils avaient l'intention d'acheter auprès d'un détaillant réglementé par la province n'était pas disponible. La réponse la plus fréquente était « jamais » (37 %), suivie de « parfois » (22 %), « rarement » (21 %), « souvent » (7 %) et « toujours » (5 %). Neuf pour cent (9 %) ont déclaré qu'ils n'avaient jamais eu l'intention d'acheter auprès d'un détaillant réglementé par la province. On a également demandé aux répondants de classer les principaux facteurs ayant influencé leur choix d'une source d'approvisionnement en cannabis. Les trois facteurs principaux étaient le prix (28 %), la sécurité de l'approvisionnement (26 %) et la qualité (14 %) [figure 13].
Figure 13 : Principaux facteurs ayant influencé le choix d'une source d'approvisionnement en cannabis, parmi les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 2021
Équivalent textuel
Facteurs | Classement | ||
---|---|---|---|
1 | 2 | 3 | |
Prix | 28 % | 14 % | 12 % |
L'approvisionnement sécuritaire | 26 % | 16 % | 10 % |
Qualité | 14 % | 26 % | 17 % |
Commodité | 9 % | 11 % | 15 % |
Capacité à acheter auprès d'une source légale | 6 % | 7 % | 11 % |
Concentration | 3 % | 8 % | 11 % |
Montant mensuel moyen dépensé pour l'achat de cannabis
Les répondants ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont indiqué dépenser habituellement près de 69 $ par mois pour l'achat de produits à base de cannabis, un chiffre inchangé par rapport à 2020. En moyenne, les femmes ont indiqué dépenser moins pour l'achat de cannabis que les hommes (59 et 76 dollars, respectivement).
Les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours ont été interrogées au sujet de leurs dépenses en cannabis auprès de sources légales ou illégales au cours de ces mêmes 30 jours. Les répondants ont déclaré avoir dépensé environ 55 dollars (chiffre inchangé par rapport à 2020) au cours des 30 derniers jours pour s'approvisionner en cannabis auprès de sources légales, et 31 dollars auprès de sources illégales, soit une diminution par rapport aux 47 dollars de 2020.
En regard des dépenses par province et territoire, les répondants ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois ont indiqué dépenser habituellement 41 dollars seulement et jusqu'à 91 dollars par mois pour l'achat de produits à base de cannabis. Selon leur lieu de résidence, les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours ont déclaré avoir dépensé entre 33 et 83 dollars pour s'approvisionner en cannabis après de sources légales, contre 19 à 37 dollars pour s'approvisionner en cannabis auprès de sources illégales.
Produits de cannabis achetés ou reçus et fréquence
Les répondants ayant consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours devaient indiquer quels types de produits de cannabis ils avaient achetés ou reçus au cours des 30 derniers jours ainsi que la fréquence de ces deux types de transactions. Les réponses les plus fréquemment choisies étaient l'achat ou la réception de fleurs/feuilles séchées (66 %, soit une diminution par rapport aux 71 % de 2020), suivis des produits comestibles (30 %, chiffre inchangé par rapport à 2020). Les proportions concernant l'achat ou la réception de vaporisateurs stylos (18 %, soit une augmentation par rapport aux 11 % de 2020), d'huile de cannabis pour administration orale (14 %), de haschisch/skuff (8 %) et de concentrés/extraits (7 %) sont toutes restées inchangées par rapport à 2020. La proportion de boissons à base de cannabis (7 %) a augmenté par rapport à 2020 (3 %), tout comme celles des produits topiques (3 % en 2021 contre 2 % en 2020). Pour tous les produits, la fréquence d'obtention la plus souvent citée était d'un jour par mois.
La quantité moyenne de cannabis achetée au cours des 30 derniers jours variait selon le type du produit. En moyenne, les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours ont acheté ou reçu 17 grammes de fleurs/feuilles séchées, 7 portions de produits comestibles, 2 cartouches de cannabis/vaporisateurs stylos et 17 millilitres d'huile de cannabis pour administration orale; ces proportions étant les mêmes qu'en 2020.
Prix moyen par unité de cannabis, selon le type de produit
Les répondants ayant acheté du cannabis au cours des 30 derniers jours ont indiqué le prix moyen déboursé par unité, selon le type de produit. Au cours des 30 derniers jours, les répondants ont déboursé les sommes les plus élevées par unité en cartouches de cannabis/vaporisateurs stylos (40,93 dollars/cartouche, soit une baisse par rapport aux 47,18 dollars de 2020) et en concentrés et extraits (35,30 $ par gramme), soit un chiffre inchangé par rapport à 2020. Le prix moyen par unité pour les types de produits les plus fréquemment consommés était de 9,78 dollars par gramme de fleurs/feuilles séchées et de 8,32 dollars par portion pour les produits comestibles, deux chiffres inchangés par rapport à 2020.
Pourcentage de consommateurs de cannabis ayant reçu des produits de cannabis gratuits
Parmi les Canadiens ayant obtenu du cannabis au cours des 30 derniers jours, certains ont indiqué avoir reçu des produits de cannabis gratuits. Dans l'ensemble, 13 % des Canadiens ont obtenu des produits comestibles gratuits et 11 % ont obtenu gratuitement des fleurs/feuilles séchées, soit les mêmes pourcentages qu'en 2020.
Conduite d'un véhicule et cannabis
On a demandé aux répondants ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois à des fins non médicales d'indiquer leurs habitudes de conduite d'un véhicule après la consommation de cannabis et d'alcool ou d'autres drogues. On a demandé aux Canadiens s'ils avaient déjà été à bord d'un véhicule conduit par une personne ayant consommé du cannabis moins de deux heures avant de prendre le volant et leur avis sur la conduite d'un véhicule sous l'influence du cannabis. Les résultats présentés sous la rubrique « Conduite d'un véhicule et cannabis » concernent spécifiquement les personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis à des fins non médicales.
Personnes conduisant un véhicule après avoir consommé du cannabis et à quelle fréquence
L'Enquête canadienne sur le cannabis s'est penchée précisément sur la conduite d'un véhicule sous l'influence du cannabis. On a demandé aux Canadiens s'ils avaient conduit dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis ou un produit du cannabis et dans les quatre heures après avoir ingéré un produit à base de cannabis. Les Canadiens ont également été interrogés sur le type de produit à base de cannabis consommé (fumer ou vapoter du cannabis ou ingérer un produit à base de cannabis) avant de prendre le volant.
Parmi les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 21 % ont déclaré avoir conduit dans les deux heures suivant la consommation par inhalation ou le vapotage de cannabis, soit le même pourcentage qu'en 2020. Trente-cinq pour cent (35 %) l'ont fait au cours des 30 derniers jours et 29 % au cours des 12 derniers mois, deux chiffres inchangés par rapport à 2020; tandis que 36 % l'ont fait il y a plus de 12 mois, une augmentation par rapport aux 29 % de 2020. Ce comportement était plus répandu chez les hommes et chez les personnes de 20 à 24 ans et de 25 ans et plus (figure 14). Les types de produits à base de cannabis les plus fréquemment fumés ou consommés par vapotage dans les deux heures précédant la conduite étaient à prédominance de THC (37 %) et uniquement du THC (34 %). Les estimations par province et territoire pour la conduite d'un véhicule dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis variaient de 13 % à 34 %. Les données sur le moment où cela s'est produit sont supprimées pour la plupart des régions en raison de la faible taille de l'échantillon.
Parmi les personnes qui ont consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 13 % ont déclaré avoir conduit dans les quatre heures suivant l'ingestion d'un produit à base de cannabis, soit le même pourcentage qu'en 2020. Vingt-neuf pour cent (29 %) des répondants l'ont fait au cours des 30 derniers jours, 39 % au cours des 12 derniers mois et 32 % il y a plus de 12 mois. Ce comportement était plus répandu chez les hommes et chez les personnes de 25 ans et plus (figure 14). Les types de produits à base de cannabis les plus fréquemment ingérés dans les quatre heures précédant la conduite étaient à prédominance de THC (35 %) et uniquement du THC (29 %).
Figure 14 : Personnes ayant déjà conduit un véhicule dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis et/ou dans les quatre heures après avoir ingéré un produit à base de cannabis, parmi les personnes ayant consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, par sexe et par groupe d'âge, 2021
Équivalent textuel
Groupe démographique | Conduite dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis (%) |
Conduite dans les quatre heures suivant l'ingestion d'un produit de cannabis % |
---|---|---|
Total | 21 | 13 |
HommesFigure 14 Note de bas de page * | 26 | 17 |
Femmes | 14 | 8 |
De 16 à 19 ansFigure 14 Note de bas de page ** | 16 | 9 |
De 20 à 24 ans | 21 | 11 |
Plus de 25 ans | 21 | 13 |
|
Personnes ayant conduit un véhicule dans les deux heures suivant la consommation de cannabis en association avec de l'alcool ou d'autres drogues
On a demandé aux répondants ayant indiqué avoir déjà conduit un véhicule dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis ou dans les quatre heures après avoir ingéré du cannabis s'ils avaient également consommé de l'alcool. Dans une proportion de 18 % (chiffre inchangé par rapport à 2020), ces personnes ont indiqué avoir conduit un véhicule dans les deux heures après avoir consommé du cannabis et de l'alcool. Parmi ceux qui avaient conduit après avoir consommé du cannabis et de l'alcool, 28 % l'avaient fait dans les 30 derniers jours, 25 %, dans les 12 derniers mois et 48 %, plus de 12 mois auparavant.
On a demandé aux mêmes personnes si elles avaient conduit un véhicule dans les deux heures suivant la consommation de cannabis en association avec d'autres drogues. Dans une proportion de 10 % (inchangée par rapport à 2020), ces personnes ont indiqué avoir conduit un véhicule dans les deux heures après avoir consommé du cannabis et d'autres drogues.
Raisons de conduire un véhicule peu de temps après la consommation de cannabis
On a demandé aux répondants ayant indiqué qu'ils avaient déjà conduit dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis ou dans les quatre heures après avoir ingéré du cannabis de préciser la raison pour laquelle ils avaient conduit après avoir consommé du cannabis. Les répondants pouvaient choisir plus d'une raison. L'impression de ne pas avoir subi d'affaiblissement des facultés était la raison la plus souvent invoquée (78 %), suivie de l'impression d'être en mesure de conduire prudemment (22 %), de la courte distance à parcourir (20 %), de l'absence d'un autre moyen de transport (13 %), de la certitude de ne pas se faire arrêter par les forces de l'ordre (9 %) et d'autres raisons (8 %). Tous ces pourcentages étaient les mêmes qu'en 2020.
Les personnes qui ont déjà été passagers d'un véhicule conduit par quelqu'un qui avait consommé du cannabis dans les deux heures précédentes
On a demandé aux Canadiens s'ils avaient déjà été passagers d'un véhicule dont le conducteur avait consommé du cannabis au cours des deux heures précédentes. Dans l'ensemble, 22 % des répondants ont déclaré avoir déjà été passagers d'un véhicule dont le conducteur avait consommé du cannabis récemment; une proportion inchangée par rapport à 2020. Ce comportement était plus courant chez les personnes qui avaient consommé du cannabis dans les 12 derniers mois (50 %) que chez celles qui n'en avaient pas consommé (13 %), des proportions inchangées par rapport à 2020. Le caractère immédiat de ce comportement chez les personnes ayant indiqué avoir consommé du cannabis dans les 12 derniers mois allait d'une consommation dans les 30 derniers jours (18 %, pourcentage inchangé par rapport à 2020), dans les 12 derniers mois (25 %, soit une diminution par rapport aux 32 % de 2020) ou il y a plus de 12 mois (58 %, soit une augmentation par rapport aux 50 % de 2020). Parmi ceux qui n'avaient pas consommé de cannabis dans les 12 derniers mois, 6 % ont déclaré avoir été passagers d'un véhicule dont le conducteur avait consommé du cannabis dans les 30 derniers jours, 13 % ont indiqué que cela s'était produit dans la dernière année et 81 %, il y a plus de 12 mois, des pourcentages inchangés par rapport à 2020.
Les estimations provinciales et territoriales du nombre de répondants ayant déjà été passagers d'un véhicule dont le conducteur avait consommé du cannabis dans les deux heures précédentes allaient de 19 % à 34 %.
Interaction avec les forces de l'ordre liée à la conduite
Deux pour cent (2 %) des répondants ayant consommé du cannabis dans les 12 derniers mois ont déclaré avoir eu une interaction avec les forces de l'ordre liée à la conduite sous l'influence du cannabis pendant qu'ils conduisaient un véhicule, un pourcentage inchangé par rapport à 2020.
Opinions au sujet de la consommation de cannabis et de la conduite
On a demandé aux répondants de donner leur opinion sur la façon dont la consommation de cannabis affecte la conduite. Plus de huit répondants sur dix (83 %) ont déclaré penser que la consommation de cannabis avait une incidence sur la conduite, un chiffre inchangé par rapport à 2020. Ce pourcentage chutait à 78 % (inchangé par rapport à 2020) lorsque l'on examinait les réponses des personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois. Parmi toutes les personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 13 % ont répondu que cela dépendait ou que cela n'avait pas eu d'incidence sur leur conduite (7 %), des pourcentages inchangés par rapport à 2020.
Question inédite, dans le cadre de l'enquête de 2021, les répondants ont été interrogés sur le temps d'attente nécessaire, à leur avis, pour conduire en toute sécurité après avoir consommé du cannabis de différentes manières. On leur a d'abord demandé à quel moment il serait possible de conduire en toute sécurité après avoir inhalé (fumé/vapoté) ou ingéré (mangé/bu) du cannabis. Lorsqu'on leur a demandé à quel moment il serait possible de conduire en toute sécurité après avoir inhalé du cannabis, les cinq réponses les plus fréquentes étaient les suivantes : « je ne sais pas » (34 %), 8 heures ou plus (21 %), 3 heures à un peu moins de 5 heures (15 %), 5 heures à un peu moins de 7 heures (12 %), et 7 heures à un peu moins de 8 heures (6 %). Seuls 2 % des répondants ont indiqué qu'il serait possible de conduire en toute sécurité immédiatement après avoir inhalé du cannabis. Lorsqu'on leur a demandé à quel moment il serait possible de conduire en toute sécurité après avoir ingéré du cannabis, les cinq réponses les plus fréquentes étaient les suivantes : « je ne sais pas » (37 %), 8 heures ou plus (30 %), 5 heures à un peu moins de 7 heures (10 %), 7 heures à un peu moins de 8 heures (9 %), et 3 heures à un peu moins de 5 heures (7 %). Seuls 2 % ont indiqué qu'il serait possible de conduire en toute sécurité immédiatement après avoir ingéré du cannabis.
Opinions sur la probabilité de se faire arrêter pendant la conduite d'un véhicule sous l'influence du cannabis
On a demandé aux Canadiens de dire à quel point ils croyaient probable qu'une personne soit arrêtée par la police si elle conduit sous l'influence de l'alcool ou du cannabis. La probabilité a été déterminée selon une échelle de Likert à 5 points, qui comprenait les catégories suivantes : tout à fait improbable, improbable, assez probable, probable et extrêmement probable.
Chez tous les répondants, la réponse la plus courante concernant le risque d'être arrêté pour conduite sous l'influence de l'alcool ou du cannabis était que cela était « assez probable » (41 % et 40 % respectivement). Toutefois, à la question de la possibilité d'être arrêté pour conduite sous l'influence de l'alcool, 44 % des personnes interrogées ont répondu que cela était probable ou extrêmement probable. Cette proportion est plus élevée que les 25 % de répondants qui, à la question de la possibilité d'être arrêté pour conduite sous l'influence du cannabis, ont répondu que cela était probable ou extrêmement probable. Tous ces pourcentages étaient les mêmes qu'en 2020.
Cannabis à des fins médicales
Les Canadiens ayant indiqué avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois à des fins médicales ont été invités à remplir une section supplémentaire de l'enquête relative à cette consommation. Les questions concernaient la source du produit, le type de produit, la fréquence de la consommation, le type de souche, la quantité consommée pendant une journée type, les maladies et symptômes que la consommation de cannabis vise à traiter et les changements dans la prise d'autres médicaments associés à la consommation de cannabis. Sur les 1 540 répondants qui ont déclaré avoir consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois, 844 ont accepté de répondre à la section de l'enquête sur la consommation à des fins médicales. Les résultats présentés sous la rubrique « Cannabis à des fins médicales » concernent spécifiquement les personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois.
Consommation à des fins médicales
Les répondants ont été interrogés sur leur consommation de cannabis à des fins médicales dans les 12 derniers mois. Parmi les Canadiens de 16 ans et plus, 14 % ont indiqué qu'ils consommaient du cannabis à des fins médicales, une proportion inchangée par rapport à 2020. Les estimations provinciales et territoriales allaient de 7 % à 19 %.
Soixante-quatorze pour cent (74 %) des répondants ayant consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois et ayant rempli la section de l'enquête sur la consommation à des fins médicales ont déclaré avoir consommé du cannabis à des fins médicales dans les 30 derniers jours, un pourcentage inchangé par rapport à 2020.
Possession de documents médicaux
On a demandé aux répondants ayant indiqué avoir consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois de préciser s'ils avaient reçu une ordonnance à cette fin d'un professionnel de la santé. Trois pour cent (3 %) des Canadiens de 16 ans et plus, soit 22 % de ceux ayant consommé du cannabis à des fins médicales, ont déclaré qu'ils détenaient un document d'un professionnel de la santé. La majorité (78 %) d'entre eux n'avaient pas de document d'un professionnel de la santé. Ces pourcentages étaient les mêmes qu'en 2020.
Changements dans la prise d'autres médicaments
On a demandé aux Canadiens qui ont rempli la section médicale de l'enquête si la consommation de cannabis à des fins médicales leur a permis de réduire leur consommation d'autres médicaments. La majorité des personnes ont déclaré que la consommation de cannabis les aidait à réduire leur consommation d'autres médicaments (52 %, soit une diminution par rapport aux 57 % de 2020). Vingt-cinq pour cent (25 %, soit une augmentation par rapport aux 20 % de 2020) des répondants ont indiqué que cette question ne s'appliquait pas.
Fréquence de la consommation de cannabis à des fins médicales
Les répondants qui ont répondu à la section médicale de l'enquête ont été questionnés sur la fréquence de leur consommation dans les 12 derniers mois. La fréquence la plus couramment citée était la consommation quotidienne (32 %) de cannabis, un chiffre inchangé par rapport à 2020. La fréquence de consommation « moins d'un jour par mois » est passée de 14 % en 2020 à 19 %. Toutes les autres fréquences de consommation de cannabis sont restées inchangées par rapport à 2020. (Figure 15).
Figure 15 : Fréquence de la consommation de cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois, 2021
Équivalent textuel
Fréquence | Pourcentage (%) |
---|---|
Moins d'un jour par moisFigure 15 Note de bas de page * | 19 |
1 jour par mois | 5 |
De 2 à 3 jours par mois | 16 |
De 1 à 2 jours par semaine | 13 |
De 3 à 4 jours par semaine | 10 |
De 5 à 6 jours par semaine | 6 |
Tous les jours | 32 |
|
Types de produits de cannabis consommés à des fins médicales
Les personnes qui ont rempli la section médicale ont été interrogées sur les types de produits à base de cannabis qu'elles ont consommés au cours de la dernière année. Les trois principaux produits consommés étaient les fleurs/feuilles séchées (50 %), l'huile de cannabis pour administration orale (49 %) et les produits comestibles (31 %), des chiffres inchangés par rapport à 2020. Les autres produits cités par les Canadiens comprenaient les onguents topiques (20 %, chiffre inchangé par rapport à 2020), les cartouches de cannabis/vaporisateurs stylos (18 %, soit une augmentation par rapport aux 14 % de l'année 2020), les boissons (9 %, soit une hausse par rapport aux 4 % de 2020), les concentrés et les extraits (9 %, chiffre inchangé par rapport à 2020) et le haschisch/skuff (8 %, chiffre inchangé par rapport à 2020).
La fréquence de la consommation de fleurs/feuilles séchées était plus élevée chez les personnes âgées de 20 à 24 ans (69 %) que chez celles âgées de 25 ans ou plus (48 %). Les hommes étaient également plus nombreux que les femmes (60 % et 43 %, respectivement) à consommer des fleurs/feuilles séchées.
On a également demandé aux répondants ayant rempli la section médicale à quelle fréquence ils consommaient ces produits de cannabis. Dans le cas des fleurs/feuilles séchées, les réponses variaient d'une consommation quotidienne ou presque quotidienne (46 %) à une consommation d'une fois par semaine (23 %), d'une fois par mois (19 %) et de moins d'un jour par mois (12 %), fréquences inchangées par rapport à 2020. En ce qui concerne l'huile de cannabis pour administration orale, les répondants ont fourni différentes réponses allant de moins d'un jour par mois (22 %) à une fois par mois (25 %), une fois par semaine (21 %) et tous les jours ou presque (31 %), pourcentages inchangés par rapport à 2020.
Concentrations relatives de THC et de CBD dans les produits de cannabis utilisés à des fins médicales
Les personnes qui ont rempli la section de l'enquête sur la consommation à des fins médicales ont été questionnées au sujet des concentrations relatives de THC et de CBD dans les produits à base de cannabis qu'elles consommaient habituellement. Vingt-cinq pour cent (25 %) ont indiqué consommer un taux de CBD plus élevé et un taux de THC plus faible, 19 %, un taux de THC plus élevé et un taux de CBD plus faible, 16 %, des taux de THC et de CBD égaux (soit une augmentation par rapport aux 12 % de l'année 2020), 17 %, uniquement des produits à base de CBD et 11 %, un mélange de différents produits. Neuf pour cent (9 %) des répondants ont déclaré qu'ils ne connaissaient pas les concentrations relatives de THC et de CBD, une proportion inchangée par rapport à 2020.
Quantité moyenne généralement consommée par jour à des fins médicales
Les répondants qui ont rempli la section médicale devaient également indiquer la quantité moyenne de cannabis généralement consommée dans une journée. Les répondants ayant consommé des fleurs/feuilles séchées consommaient généralement une quantité moyenne quotidienne de 1,7 gramme (la même qu'en 2020), tandis que ceux ayant consommé des produits comestibles à base de cannabis consommaient environ 1,3 portion (la même qu'en 2020). Par ailleurs, en ce qui concerne les cartouches/vaporisateurs stylos, le haschisch et les boissons, la quantité moyenne consommée lors qu'une journée habituelle était respectivement de 0,1 cartouche, de 0,9 gramme et de 382 millilitres. Toutes ces valeurs étaient les mêmes qu'en 2020. Les répondants ayant consommé de l'huile de cannabis pour administration orale et des concentrés/extraits consommaient une quantité moyenne quotidienne respective de 1,1 millilitre (soit une diminution par rapport à la quantité de 1,4 millilitre de l'année 2020) et de 0,3 gramme (quantité inchangée par rapport à 2020).
Sources utilisées pour obtenir des produits de cannabis à des fins médicales
Les répondants ayant répondu à la section médicale de l'enquête ont été invités à indiquer où elles se procuraient du cannabis à des fins médicales (figure 16). Les Canadiens pouvaient choisir plusieurs sources. En 2021, les cinq principales sources d'approvisionnement en cannabis à des fins médicales étaient les suivantes : point de vente légal (53 %, soit une augmentation par rapport aux 44 % de 2020), source en ligne légale (38 %, soit une augmentation par rapport aux 23 % de 2020); producteur autorisé par Santé Canada (21 %, pourcentage inchangé par rapport à 2020), ami (11 %, soit une diminution par rapport aux 17 % de 2020), et culture par soi-même ou pour soi par quelqu'un d'autre (13 %, proportion inchangée par rapport à 2020). Parmi ceux ayant obtenu du cannabis auprès d'un producteur autorisé de Santé Canada, 77 % ont déclaré qu'ils continueront d'acheter du cannabis auprès de cette source maintenant que la vente au détail de cannabis à des fins non médicales est légale, ce qui demeure inchangé par rapport à 2020.
Figure 16 : Sources d'approvisionnement1 habituelles des 12 derniers mois des personnes qui ont consommé du cannabis à des fins médicales dans les 12 derniers mois, 2021
Équivalent textuel
Sources habituelles d'approvisionnementFigure 16 Note de bas de page 1 | Pourcentage (%) |
---|---|
Point de vente autorisé | 53 |
Source en ligne légale | 38 |
Producteur autorisé par Santé Canada | 21 |
Ami | 11 |
Cultivé par moi/pour moi | 13 |
Membre de la famille | 6 |
Auprès d'une source en ligne illégale | 4 |
Revendeur | 4 |
|
Montant mensuel moyen généralement dépensé pour l'achat de cannabis à des fins médicales
Les répondants ayant consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 12 derniers mois et ayant rempli la section de l'enquête sur la consommation à des fins médicales avaient généralement dépensé environ 81 dollars au cours d'un mois type pour se procurer du cannabis à des fins médicales, ce qui est demeuré inchangé par rapport à 2020. On a demandé aux répondants ayant consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 30 derniers jours combien ils avaient déboursé pour se procurer du cannabis au cours des 30 derniers jours auprès de sources légales et illégales. Le montant moyen dépensé pour s'approvisionner en cannabis auprès de sources légales était de 77 dollars (somme inchangée par rapport à 2020) et le montant moyen dépensé pour s'approvisionner en cannabis auprès de sources illégales était de 22 dollars, soit une diminution par rapport aux 42 dollars de 2020.
Les répondants devaient également indiquer s'ils étaient actuellement couverts par une assurance pour l'utilisation de cannabis à des fins médicales. La plupart des personnes (91 %, proportion inchangée par rapport à 2020) n'avaient aucune couverture d'assurance. Cinq pour cent (5 %) ont indiqué qu'ils bénéficiaient d'une couverture totale alors que 4 % ont indiqué être partiellement couverts, des proportions inchangées par rapport à 2020.
Types de produits de cannabis achetés ou reçus à des fins médicales et à quelle fréquence
Les répondants ayant consommé du cannabis à des fins médicales au cours des 30 derniers jours devaient indiquer quels types de produits de cannabis ils avaient achetés ou reçus au cours des 30 derniers jours ainsi que la fréquence de ces types de transactions. Les choix les plus courants étaient l'achat ou la réception de fleurs/feuilles séchées (47 %, proportion inchangée par rapport à 2020), suivi de l'huile de cannabis pour administration orale (40 %, pourcentage inchangé par rapport à 2020) et des produits comestibles (22 %, pourcentage inchangé par rapport à 2020). Pour tous les produits, la fréquence d'obtention la plus souvent citée était d'un jour par mois.
La quantité moyenne de cannabis achetée à des fins médicales au cours des 30 derniers jours variait selon le type du produit. En moyenne, les répondants ayant consommé du cannabis avaient acheté ou reçu 16,2 grammes de fleurs/feuilles séchées, 8,9 portions de produits comestibles et 1,7 cartouche ou vaporisateur stylo; ces valeurs étaient toutes les mêmes qu'en 2020. Pour ce qui est de l'huile de cannabis pour administration orale, la quantité moyenne obtenue était de 22,8 millilitres (inchangée par rapport à 2020).
Prix moyen par unité de cannabis acheté à des fins médicales, selon le type de produit
Les répondants ayant acheté du cannabis à des fins médicales au cours des 30 derniers jours ont aussi déclaré le prix moyen déboursé par unité, selon le type de produit. Au cours des 30 derniers jours, les répondants ayant consommé du cannabis à des fins médicales ont dépensé les sommes les plus élevées par unité pour l'achat de cartouches de cannabis ou de vaporisateurs stylos (34,94 dollars par cartouche, soit une diminution par rapport aux 51,06 dollars de 2020). En ce qui concerne les produits les plus couramment achetés, le prix moyen par unité était de 10,32 dollars par gramme pour les fleurs séchées, de 5,87 dollars par portion pour les produits comestibles et de 13,62 $ par millilitre pour l'huile de cannabis pour administration orale, moyennes toutes inchangées par rapport à 2020.
Opinions au sujet de la consommation de cannabis à des fins médicales et de la conduite d'un véhicule
On a demandé aux répondants ayant rempli la section médicale de l'enquête s'ils croyaient que la consommation de cannabis à des fins médicales nuisait à la capacité de conduire. Une plus grande proportion de ces personnes ont répondu que « oui », la consommation de cannabis à des fins médicales nuit à la capacité de conduire (49 %), comparativement à celles ayant répondu « non » (18 %) ou « cela dépend » (26%); ces pourcentages étaient tous les mêmes qu'en 2020. On a demandé à ces mêmes personnes de donner leur opinion sur le délai après lequel il est sécuritaire de conduire un véhicule après avoir consommé du cannabis à des fins médicales. Les réponses les plus fréquentes étaient les suivantes : de trois à cinq heures (20 %), « je ne sais pas » (18 %), huit heures ou plus (15 %) et d'une à trois heures (13 %), l'ensemble de ces valeurs étant inchangées par rapport à 2020. Quatre pour cent (4 %, soit une diminution par rapport aux 8 % de 2020) ont répondu qu'il était possible de conduire en toute sécurité immédiatement après avoir consommé du cannabis à des fins médicales.
Conduite d'un véhicule après la consommation de cannabis à des fins médicales, et à quelle fréquence
On a étudié la conduite d'un véhicule après la consommation de cannabis à des fins médicales chez les répondants ayant rempli la section médicale de l'enquête. On a réparti les questions sur la conduite après la consommation récente de cannabis selon la méthode de consommation de cannabis. On a demandé aux répondants s'ils avaient déjà conduit dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis et s'ils avaient déjà conduit dans les quatre heures après avoir ingéré du cannabis. Dans l'ensemble, 16% des répondants ont déclaré qu'ils avaient déjà conduit dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis (proportion inchangée par rapport à 2020). Parmi ces répondants, 47 % l'avaient fait dans les 30 derniers jours, 32 %, dans les 12 derniers mois et 21 %, plus de 12 mois auparavant, proportions inchangées par rapport à 2020. À la question visant à déterminer si les répondants avaient déjà conduit dans les quatre heures après avoir ingéré du cannabis, 12 % ont déclaré l'avoir fait au cours de leur vie, pourcentage inchangé par rapport à 2020. Parmi ces répondants, 46 % l'avaient fait dans les 30 derniers jours et 33 %, dans les 12 derniers mois, proportions inchangées par rapport à 2020.
Une plus grande proportion d'hommes (24 %) que de femmes (10 %) ont déclaré avoir conduit dans les deux heures après avoir fumé ou vapoté du cannabis à des fins médicales. La même tendance a pu être observée en ce qui concerne la conduite d'un véhicule dans les quatre heures suivant l'ingestion de cannabis (17 % et 9 %, respectivement).
Sujets présentés :
Données obtenues au cours des 4 dernières années
La Loi sur le cannabis est entrée en vigueur le 17 octobre 2018. La comparaison des principales conclusions sur la consommation de cannabis à des fins non médicales en 2018, 2019, 2020 et 2021 permet d'examiner les changements signalés par les consommateurs eux-mêmes depuis la légalisation et la mise en œuvre de la réglementation afférente.
Méthodes
L'ECC a recours à un processus de recrutement en deux étapes. Tout d'abord, les répondants sont recrutés par téléphone (téléphone traditionnel et téléphone mobile) à partir de listes de numéros de téléphone aléatoires. Les répondants qui avaient bien répondu à un ensemble de questions de sélection ont par la suite reçu un lien menant à un sondage en ligne, par courriel ou par SMS (service de messagerie texte) sur leur téléphone mobile. Il fallait en moyenne 26 minutes aux répondants qui ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois et 13 minutes aux répondants qui ont déclaré ne pas en avoir consommé pour répondre à l'ECC de 2021.
Le sommaire présente les conclusions de l'enquête issues du quatrième cycle de collecte de données, qui a commencé le 7 avril 2021 et a pris fin le 28 juin 2021. Les conclusions de l'enquête ont été pondérées par province, par groupes d'âge et par sexe à la naissance. Pour les 108 personnes qui n'ont pas répondu à la fois pour le sexe à la naissance et le genre, aucun facteur de pondération n'a été attribué. Les cas pour lesquels aucun facteur de pondération n'a pu être attribué ont été exclus des estimations nationales, mais font toujours partie de l'ensemble de données. Les résultats de l'enquête se fondent sur les réponses formulées par 10 736 répondants âgés de 16 ans et plus dans l'ensemble des provinces et des territoires pour lesquels un facteur de pondération a pu être attribué. Pour plus de détails, veuillez consulter le rapport méthodologique publié sur le site Web de Bibliothèque et Archives Canada.
L'ECC a été conçue pour obtenir un nombre suffisant de répondants issus de sous-populations clés. Pour garantir la pertinence statistique des résultats et la représentativité, des tailles d'échantillon minimales ont été déterminées et respectées pour ces sous-populations. Sur toutes les réponses reçues, 3 900 provenaient de personnes ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois à des fins médicales ou non médicales. Le tableau 1 résume la taille de l'échantillon représenté par l'enquête.
Femmes | Hommes | De 16 à 19 ans | De 20 à 24 ans | Plus de 25 ans | Total | |
---|---|---|---|---|---|---|
Canada | 5 722 | 5 014 | 985 | 1 228 | 8 523 | 10 736 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 252 | 201 | 28 | 27 | 398 | 453 |
Île-du-Prince-Édouard | 259 | 162 | 23 | 21 | 377 | 421 |
Nouvelle-Écosse | 263 | 204 | 40 | 43 | 384 | 467 |
Nouveau-Brunswick | 219 | 197 | 30 | 28 | 358 | 416 |
Québec | 1 070 | 863 | 174 | 350 | 1 409 | 1 933 |
Ontario | 1 602 | 1 437 | 336 | 404 | 2 299 | 3 039 |
Manitoba | 215 | 211 | 33 | 27 | 366 | 426 |
Saskatchewan | 229 | 200 | 23 | 35 | 371 | 429 |
Alberta | 721 | 682 | 124 | 120 | 1 159 | 1 403 |
Colombie-Britannique | 791 | 760 | 151 | 164 | 1 236 | 1 551 |
Territoires Tableau 1 Note de bas de page 1 | 101 | 97 | 23 | 9 | 166 | 198 |
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Facteurs à prendre en considération
La COVID-19 est une nouvelle maladie respiratoire infectieuse. En mars 2020, l'Organisation mondiale de la Santé a déclaré que la COVID-19 était une pandémie. Partout au Canada, des mesures de santé publique ont été mises en œuvre, notamment l'éloignement physique des personnes autres que celles du même ménage, afin de ralentir la propagation des nouveaux cas. Ces mesures ont radicalement changé les habitudes quotidiennes et ont peut-être entraîné un changement de comportement lié à la consommation de cannabis, notamment en ce qui concerne l'accès aux sources de cannabis et les montants dépensés.
Des questions ont été ajoutées aux enquêtes de 2020 et 2021 pour comprendre l'incidence de la COVID-19 sur la consommation de cannabis.
Au moment du recrutement, les répondants étaient informés que l'enquête portait sur le cannabis. Cette information a pu créer un biais de participation, car les personnes qui consomment du cannabis étaient peut-être plus susceptibles de répondre au sondage. De ce fait, ainsi que pour d'autres raisons méthodologiques, l'ECC peut présenter des estimations de la prévalence de la consommation de cannabis qui sont plus élevées que celles d'autres enquêtes réalisées auprès de la population canadienne.
Par conséquent, Santé Canada estime la prévalence de la consommation de cannabis dans la population générale au moyen de deux enquêtes différentes. L'enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues (ECTAD) et l'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) sont conçues spécifiquement pour mesurer la prévalence. Selon l'ECTAD de 2017, 15 % des Canadiens âgés de 15 ans et plus (soit 4,4 millions) avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (de 15 à 19 ans = 19 %, de 20 à 24 ans = 33 % et 25 ans et plus =13 %). L'ECTADÉ de 2018-2019 indiquait que 18 % des élèves de la septième à la douzième année (environ 374 000 élèves) avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois.
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