Évaluation de substance dangereuse – Cristobalite

Remarque importante : Les évaluations des substances dangereuses sont des documents techniques produits par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives pour les fournisseurs de produits dangereux en vertu de la Loi sur les produits dangereux (LPD) et de ses règlements. Pour obtenir de plus amples renseignements concernant les rôles et responsabilités des fournisseurs, consultez les responsabilités des fournisseurs.

Cette évaluation de substance dangereuse a été réalisée conformément à la version antérieure du Règlement sur les produits dangereux (RPD) et à ses modifications. En savoir plus sur les modifications du RPD et la période de transition. 

Identification

Nom chimique :

Cristobalite

No CAS :

14464-46-1

Composition chimique :

SiO2

Synonymes :

No ONU :

Aucun numéro ONU spécifique au produit chimique disponible

Pictogramme(s) :

Figure 1.

Figure 1

Figure 1 - Description du texte

Le symbole du pictogramme est une silhouette noire de la tête et de la poitrine d’une personne avec une étoile blanche qui s’étend à partir du centre de la poitrine. Ce symbole indique que les produits dangereux avec ce pictogramme peuvent causer certains effets sur la santé, par exemple :

  • cancérogénicité
  • effets sur certains organes cibles après une exposition unique ou répétée
  • toxicité pour la reproduction

Classification du SIMDUT

Dangers pour la santé :

Dangers physiques :

La cristobalite ne répond pas aux critères de classification.

Dangers pour la santé

Toxicité aiguë (voie orale) :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité aiguë (voie orale).

Toxicité aiguë (par contact cutané) :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité aiguë (par contact cutané).

Toxicité aiguë (par inhalation - gaz) :

Sans objet

La cristobalite n’est pas un gaz. Les critères de classification de Toxicité aiguë (par inhalation – gaz) ne s’appliquent pas à cette substance.

Toxicité aiguë (par inhalation - vapeurs) :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité aiguë (par inhalation - vapeurs).

Toxicité aiguë (par inhalation – poussières et brouillards) :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité aiguë (par inhalation – poussières et brouillards).

Corrosion cutanée / irritation cutanée :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Corrosion cutanée / irritation cutanée.

Lésions oculaires graves / irritation oculaire :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Lésions oculaires graves / irritation oculaire.

Sensibilisation respiratoire :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Sensibilisation respiratoire.

Sensibilisation cutanée :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Sensibilisation cutanée.

Mutagénicité sur les cellules germinales :

Ne répond pas aux critères

Une évaluation par catégorie a cité plusieurs études in vitro et in vivo sur la silice cristalline, avec des résultats positifs et négatifs en matière de génotoxicité et de mutagénicité Référence 1. Les résultats positifs de génotoxicité ont été attribués à un effet secondaire de dommage oxydatif, sans effet génotoxique direct prévu.

La classification dans une catégorie ou sous-catégorie de cette classe de danger est fondée sur une capacité intrinsèque à induire des mutations dans les cellules germinales. Comme les effets positifs susmentionnés étaient de nature secondaire, la cristobalite ne répond pas aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de cette classe de danger.

Cancérogénicité :

Catégorie 1A

La silice de quartz, un autre polymorphe de silice cristalline avec des propriétés similaires, a été classée par le Centre international de recherche sur le cancer comme cancérogène du groupe 1, à savoir qu’elle est cancérogène pour l’être humain Référence 2, et par l’American Conference of Governmental Industrial Hygienists dans le groupe A2 des agents cancérogènes présumés chez l’être humainRéférence 3. Selon le National Toxicology Program, la silice cristalline respirable, principalement les poussières de quartz présentes dans les milieux industriels et professionnels, est un agent cancérogène pour les humains Référence 4.

Les données recueillies dans le cadre d’une étude de cas-référence d’exposition professionnelle multicancéreuse ont révélé que l’exposition à la silice augmente le risque de cancer du poumon chez les humainsRéférence 5. Les taux de cancer du poumon chez les travailleurs silicotiques qui n’avaient pas été exposés à d’autres cancérogènes professionnels connus étaient 1,5 fois plus élevés que ceux d’un groupe référent de mineurs de charbon ayant une pneumoconiose de travailleurs du charbon et 2,4 fois plus élevés que ceux d’un groupe référent de mineurs de métaux non silicotiques. Les taux de cancer du poumon corrigés en fonction de l’âge et du tabagisme étaient 3,9 fois plus élevés chez les personnes souffrant de silicose que chez les mineurs de métaux Référence 6. Les taux de cancer du poumon sont plus élevés chez les travailleurs dont la silicose a été confirmée que chez les travailleurs exposés de façon similaire qui n’en ont pas. Le risque de cancer est souvent plus important chez les travailleurs exposés à la silice cristalline sur une période de 20 ans ou à des niveaux d’exposition cumulatifs plus élevésRéférence 7.

Plusieurs études chez des rats ont montré une augmentation des tumeurs pulmonaires après une exposition chronique par inhalation aux concentrations de silice de quartz allant de 1 à 50 milligrammes par mètre cube (mg/m3) (1, 6 et 30 mg/m3 de silice de quartz DQ-12; 12 et 50 mg/m3 de silice de quartz Min-U-Sil 5) et durant des durées d’exposition allant de 29 jours à 2 ans Référence 7.

Les données disponibles pour la silice cristalline, y compris celles pour la silice de quartz, un polymorphe avec des propriétés similaires, sous la forme respirable répondent aux critères de classification de la sous-catégorie Cancérogénicité – catégorie 1A [article 8.6.1 du RPD].

Toxicité pour la reproduction :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie ou sous-catégorie de Toxicité pour la reproduction.

Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie de Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique.

Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées :

Catégorie 1

Exposition par voie orale : Aucune donnée disponible

Exposition par voie cutanée : Aucune donnée disponible

Exposition par inhalation : Des rats Fischer-344 mâles (n=45) ont été exposés pendant 40 à 48 heures sur une période de 8 jours à un aérosol contenant 100 % de particules respirables de cristobalite à des concentrations d’exposition de 0,058 à 0,073 milligrammes par litre (mg/L). À chaque moment d’observation, 3 rats ont été sacrifiés pour l’examen histopathologique et 3 pour les études de lavage et tissulaires. Les délais de sacrifice étaient de 0, 5, 12, 60 et 120 jours après l’exposition aux aérosols. Tous les animaux exposés ont présenté des réponses inflammatoires, avec une augmentation statistiquement significative des macrophages multinucléés 12 jours après l’exposition. Dans les 120 jours suivant l’exposition, on a observé de nombreux granulomes contenant principalement de gros macrophages et fibroblastes, et il y avait un important dépôt focal de tissu conjonctif dans le poumonRéférence 8. Les concentrations testées ont causé une toxicité pour certains organes cibles et satisfont à la valeur indicative pour la catégorie 1 de cette classe de danger, ajustée pour la durée d’exposition plus courte.

L’exposition des rats à la cristobalite respirable à une concentration de 0,0275 mg/L pendant 5 heures par jour durant 8 jours a entraîné un afflux rapide de neutrophiles et de macrophages dans les compartiments alvéolaires et tissulaires du poumon, suivi d’une accumulation plus graduelle de lymphocytes T et de la formation de multiples lésions inflammatoires nodulaires. Cette réponse inflammatoire a persisté 52 semaines après la fin de l’expositionRéférence 9. Des résultats similaires ont été obtenus dans le cadre d’une deuxième étude menée par le même groupe de recherche à une concentration de cristobalite de 0,058 mg/LRéférence 10. Les concentrations testées ont causé une toxicité pour certains organes cibles et satisfont à la valeur indicative pour la catégorie 1 de cette classe de danger, ajustée pour la durée d’exposition plus courte.

Des groupes de 24 rats CD ont été exposés 6 heures par jour durant 3 jours à une concentration de 10 ou 100 mg/m3 d’aérosol de cristobalite. Le diamètre aérodynamique médian de masse des particules de cristobalite testées était de 3,4 à 3,6 μm, ce qui indique que le matériau d’essai était respirable. L’exposition à la cristobalite aux 2 concentrations testées a produit des réponses inflammatoires pulmonaires caractérisées par un recrutement de neutrophiles et des biomarqueurs constamment élevés de cytotoxicité dans les liquides de lavage bronchoalvéolaires comparativement à ceux d’un groupe témoin fictif. Ces réactions inflammatoires étaient persistantes lors d’observations faites jusqu’à 90 jours après l’expositionRéférence 11. Les concentrations testées ont causé une toxicité pour certains organes cibles et satisfont à la valeur indicative pour la catégorie 1 de cette classe de danger, ajustée pour la durée d’exposition plus courte.

Les données animales disponibles pour cristobalite sous la forme respirable répondent aux critères de classification de la catégorie Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées – catégorie 1 sur la base des effets sur les poumons [article 8.9.1 du RPD].

Danger par aspiration :

Aucune donnée disponible

Cette substance n’est pas un hydrocarbure liquide et aucune donnée humaine n’a été identifiée quant à sa toxicité par aspiration.

Matières infectieuses présentant un danger biologique :

Sans objet

La cristobalite n’est pas un microorganisme, ni une protéine, ni un acide nucléique.

Dangers physiques

Matières et objets explosibles :

Non évalué
Les explosifs sont exclus de la LPDet de ses règlements. Les matières explosives sont réglementées aux termes de la Loi sur les explosifs . Pour de plus amples renseignements, veuillez consultez le site Web suivant : Ressources naturelles Canada.

Gaz inflammables :

Sans objet

La cristobalite n’est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz inflammables ne s’appliquent pas à cette substance.

Aérosols (inflammables) :

Non évalué

La classification d’un produit dangereux dans la classe de danger Aérosols inflammables ou Aérosols dépend du produit.

Gaz comburants :

Sans objet

La cristobalite n’est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz comburants ne s’appliquent pas à cette substance.

Gaz sous pression :

Sans objet

La cristobalite n’est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz sous pression ne s’appliquent pas à cette substance.

Liquides inflammables :

Sans objet

La cristobalite n’est pas un liquide. Les critères de classification des Liquides inflammables ne s’appliquent pas à cette substance.

Matières solides inflammables :

Ne répond pas aux critères

La cristobalite n’est pas combustibleRéférence 12.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Matières solides inflammables.

Matières autoréactives :

Ne répond pas aux critères

La cristobalite n’est pas combustibleRéférence 12.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Matières autoréactives.

Liquides pyrophoriques :

Sans objet

La cristobalite n’est pas un liquide. Les critères de classification des Liquides pyrophoriques ne s’appliquent pas à cette substance.

Matières solides pyrophoriques :

Ne répond pas aux critères

La cristobalite n’est pas combustibleRéférence 12.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Matières solides pyrophoriques.

Matières auto-échauffantes :

Ne répond pas aux critères

La cristobalite n’est pas combustibleRéférence 12.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Matières auto-échauffantes.

Matières qui, au contact de l’eau, dégagent des gaz inflammables :

Exclue de la classification

La cristobalite est soluble dans l’eau dans une certaine mesureRéférence 7 et forme un mélange stable; elle est donc exclue de la classification [alinéa 7.12.1(1)c) du RPD].

Liquides comburants :

Sans objet

La cristobalite n’est pas un liquide. Les critères de classification des Liquides comburants ne s’appliquent pas à cette substance.

Matières solides comburantes :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie des Matières solides comburantes.

Peroxydes organiques :

Sans objet

La cristobalite n’est pas un peroxyde organique. Les critères de classification des Peroxydes organiques ne s’appliquent pas à cette substance.

Matières corrosives pour les métaux :

Aucune donnée disponible

Aucune donnée n’est disponible pour déterminer si la cristobalite répond aux critères de classification d’une catégorie des Matières corrosives pour les métaux.

Poussières combustibles :

Ne répond pas aux critères

La cristobalite n’est pas combustibleRéférence 12.

Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification d’une catégorie des Poussières combustibles.

Asphyxiants simples :

Sans objet

La cristobalite n’est pas un gaz. Les critères de classification des Asphyxiants simples ne s’appliquent pas à cette substance.

Gaz pyrophoriques :

Sans objet

La cristobalite n’est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz pyrophoriques ne s’appliquent pas à cette substance.

Produits chimiques sous pression :

Non évalué

La classification d’un produit dangereux dans la classe de danger Produits chimiques sous pression dépend du produit.

Renseignements sur la réglementation et autres renseignements

Renseignements sur la réglementation

Les évaluations des substances dangereuses sont préparées par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives. En vertu de la LPD, les fournisseurs de produits dangereux doivent, lors de la vente ou de l’importation d’un produit dangereux, fournir une étiquette et une fiche de données de sécurité qui répondent aux exigences énoncées dans le RPD.

Autres renseignements :

Les données et les classifications contenues dans ces évaluations des substances dangereuses sont basées sur des sources accessibles au public, telles que la littérature évaluée par des pairs ou les rapports d’organismes internationaux. De nouvelles données, y compris des informations exclusives, pourraient avoir un impact sur la classification des substances ou des produits dangereux qui les contiennent. Il est de la responsabilité du fournisseur de s’assurer de l’exactitude, de la suffisance et de la fiabilité de ses classifications de produits dangereux.

Date de la dernière modification :

2024

Préparé par :

Bureau des matières dangereuses utilisées au travail, Santé Canada

Références

Référence 1

NICNAS/AICIS (2018) Crystalline silica: Human health tier II assessment. Government of Australia.

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Référence 2

CIRC (2012) Arsenic, Metals, Fibres, and Dusts. Centre international de recherche sur le cancer, Lyon, France. Volume 100C.

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Référence 3

ACGIH(2021) TLVs and BEIs with 9th Edition Documentation. 9e édition. ACGIH, Cincinnati, Ohio. pp. 142.

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Référence 4

National Toxicology Program (1991) Silica, Crystalline (Respirable Size). Department of Health and Human Services. National Toxicology Program. Volume 14.

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Référence 5

Siemiatycki, J., et al (1990) Silica and cancer associations from a multicancer occupational exposure case-referent study. IARC Scientific Publications(97):29–42.

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Référence 6

Amandus, H. E., et al (1991) Silicosis and lung cancer in North Carolina dusty trades workers. American Journal of Industrial Medicine 20(1):57–70.

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Référence 7

OCDE SIDS (2011) Initial targeted assessment profile (human health) for SIAM 32. Quartz. CAS RN 14808-60-7. Cristobalite CAS RN 14464-46-1. SIAM 10. UNEP Publications.

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Référence 8

Hemenway, D. R., et al(1986) Differential lung response following silicon dioxide polymorph aerosol exposure. In: Silicon, Silicosis, and Cancer. D. F. Goldsmith, D. M. Winn et C. M. Shy (rédacteurs) Praeger Publishers. New York, pp. 105–116.

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Référence 9

Absher, M., et al (1989) Biphasic cellular and tissue response of rat lungs after eight day aerosol exposure to the silicon dioxide cristobalite. American Journal of Pathology 134(6):1243–1251.

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Référence 10

Low, R. B., et al (1990) Alveolar type II cell response in rats exposed to aerosols of alpha-cristobalite. American Journal of Pathology 136(4):923–931.

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Référence 11

Warheit, D. B., McHugh, T. A. et Hartsky, M. A. (1995) Differential pulmonary responses in rats inhaling crystalline, colloidal or amorphous silica dusts. Scandinavian Journal of Work, Environment & Health 21:19–21.

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Référence 12

CCHST CHEMINFO Base de données. Disponible à: ccinfoweb.ccohs.ca/ (en anglais seulement).

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Détails de la page

2025-03-14