Évaluation de substance dangereuse - Méthacrylate de méthyle
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Cette évaluation de substance dangereuse a été réalisée conformément à la version antérieure du Règlement sur les produits dangereux (RPD) et à ses modifications. En savoir plus sur les modifications du RPD et la période de transition
Identification
Nom chimique :
Méthacrylate de méthyle (MAM)
N° CAS :
80-62-6
Composition chimique :
C5H8O2
Synonymes :
Acide 2-propénoïque, 2-méthyl-, ester méthylique; Acide méthacrylique, ester méthylique.
N° ONU :
1247
Pictogrammes :
Figure 1.

Figure 1 - Description du texte
Le symbole dans le pictogramme est un point d'exclamation. Ce symbole indique que les produits dangereux portant ce pictogramme peuvent causer certains effets sur la santé, par exemple :
- irritation de la peau,
- irritation des yeux, et/ou
- sensibilisation de la peau.
Figure 2.

Figure 2 - Description du texte
Le symbole à l'intérieur du pictogramme représente une flamme au-dessus d'un trait. Ce symbole indique que les produits dangereux affichant ce pictogramme peuvent s'enflammer facilement et brûler rapidement s'ils ne sont pas entreposés et manipulés correctement.
Classification du SIMDUT
Irritation cutanée – catégorie 2
Sensibilisation cutanée – catégorie 1A
Liquides inflammables - catégorie 2
Dangers pour la santé
Toxicité aiguë (voie orale) :
Ne répond pas aux critères
Dose létale médiane (DL50) : 7 940 mg/kg (rat)note de bas de page 1.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification pour la Toxicité aiguë (voie orale).
Toxicité aiguë (voie cutanée) :
Ne répond pas aux critères
DL50 : > 5 000 mg/kg (lapin) (basé sur le résumé de l'étudenote de bas de page 2.
Les données disponibles ne répondent pas aux critères de classification pour la Toxicité aiguë (voie cutanée).
Toxicité aiguë (par inhalation – gaz) :
Sans objet
Le MAM n'est pas un gaz. Les critères de classification pour la Toxicité aiguë (par inhalation – gaz) ne s'appliquent pas à cette substance.
Toxicité aiguë (par inhalation - vapeurs) :
Ne répond pas aux critères
Concentration létale médiane (CL50) : 29,8 mg/L (rat, 4 heures) note de bas de page 3).
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification pour la Toxicité aiguë (par inhalation – vapeurs).
Toxicité aiguë (par inhalation – poussières et brouillards) :
Aucune donnée disponible.
Corrosion cutanée / irritation cutanée :
Catégorie 2
Les résultats d'une étude menée de manière similaire à la ligne directrice n° 404 de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) suggèrent que le MAM peut provoquer une irritation cutanée allant de modérée à gravenote de bas de page 4. Dans cette étude, 0,5 ml de MAM a été appliqué sur la peau de 2 lapins pendant 4 heures. Un lapin n'a pas montré de signes d'érythème ou d'œdème, mais l'autre a présenté une formation d'escarres et un blanchiment de la peau (avec un score de 4/4 pour l'érythème et de 3/4 pour l'œdème à 24 heures). Bien qu'il ne s'agisse pas d'une étude conforme aux lignes directrices standard, les données sont suffisantes pour répondre à une classification de catégorie 2 [RPD 8.2.2(3)(b)(iii)].
Les données disponibles répondent aux critères de classification pour la catégorie Irritation cutanée - catégorie 2 [RPD 8.2.2(3)(b)(iii)].
Lésions oculaires graves / irritation oculaire :
Ne répond pas aux critères
Dans une étude sur 2 lapins, les scores à 24 heures, 48 heures et 72 heures pour la taie cornéenne et l'iritis chez les 2 animaux étaient respectivement de 0/4 et 0/2. Les scores de rougeur conjonctivale étaient de 2/3 à 24 heures chez les 2 animaux mais l'inversion complète a été obtenue à 48 heuresnote de bas de page 4. Ces scores ne sont pas assez graves pour satisfaire aux critères de classification.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification pour la classe de danger Lésions oculaires graves / irritation oculaire.
Sensibilisation respiratoire :
Ne répond pas aux critères
Il existe plusieurs études de cas qui rapportent la présence d'asthme et/ou de détresse respiratoire après que des travailleurs aient été exposés au MAMnote de bas de page 5,note de bas de page 6,note de bas de page 7.Johnson et ses collègues ont identifié que ces cas semblent être associés à des professions « d'utilisateurs finaux » où le modèle d'exposition est caractérisé par des pics élevés de courte duréenote de bas de page 7. Dans ces études de cas, les tests de provocation bronchique ont été réalisés en exposant les volontaires à une atmosphère qui imitait le lieu de travail, ce qui rend difficile de distinguer si les effets provenaient du MAM ou d'une autre substance présente sur le lieu de travail. Le seul test de provocation bronchique propre au MAM a donné des résultats négatifs. Les auteurs de l'étude ont donc conclu qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves d'une hypersensibilité des voies respiratoires induite par le MAMnote de bas de page 7.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification pour la Sensibilisation respiratoire.
Sensibilisation cutanée :
Catégorie 1A
De multiples rapports de cas humains ont montré que le MAM est un sensibilisateur cutané puissant dans des environnements professionnelsnote de bas de page 8,note de bas de page 9,note de bas de page 10,note de bas de page 11,note de bas de page 12,note de bas de page 13,note de bas de page 14,note de bas de page 15. En raison de la fréquence élevée de sensibilisation chez l'homme, les données disponibles répondent aux critères de classification de la catégorie 1A [RPD 8.4.1(4)].
Une étude menée selon la ligne directrice n° 429 de l'OCDE (Sensibilisation cutanée : étude par essais des ganglions lymphatiques locaux) chez des souris (4/groupe) exposées à des solutions à 0, 10, 30, 50, 75 ou 100 % (pures) dans de l'acétone a rapporté des indices de stimulation (IS) de 0, 1,5, 2,3, 2,0, 4,4 et 7,3, respectivement, qui répondent aux critères de classification de la catégorie 1note de bas de page 2. Des résultats fortement positifs ont été obtenus dans plusieurs autres études menées selon une ligne directrice, y compris des essais de maximisation chez le cobayenote de bas de page 16,note de bas de page 17 et dans d'autres essais sur les ganglions lymphatiques locauxnote de bas de page 2,note de bas de page 18.
Les données existantes répondent aux critères de classification de la catégorie Sensibilisation cutanée – catégorie 1A [RPD 8.4.1(4)].
Mutagénicité sur les cellules germinales :
Ne répond pas aux critères
In vivo : Des résultats négatifs ont été obtenus lors d'un test d'aberration chromosomique par inhalation chez la sourisnote de bas de page 2,note de bas de page 19. Dans un essai du micronoyau des érythrocytes de souris exposées au MAM par voie orale, les résultats ont également été négatifs (d'après le résumé de l'étudenote de bas de page 2). On a constaté une augmentation de l'échange de chromatides sœurs chez les travailleurs masculins exposés au MAM, mais les auteurs de l'étude ont estimé que ce phénomène n'était pas lié à l'exposition au MAM (d'après le résumé de l'étudenote de bas de page 2).
In vitro : Une étude menée selon la ligne directrice n° 471 de l'OCDE (essai de mutation inverse sur des bactéries) sur les souches TA 1535, TA 97, TA 98 et TA 100 de S. typhimurium s'est avérée négative avec et sans activation métaboliquenote de bas de page 2. Une autre étude menée selon la ligne directrice n° 471 de l'OCDE sur les souches TA 97a, TA 98, TA 100, TA 102 et TA 104de S. typhimurium s'est révélée négative avec et sans activation métaboliquenote de bas de page 2. Plusieurs autres études menées sur diverses souches de S. typhimurium ont également fait état de résultats négatifs en matière de génotoxiciténote de bas de page 2. La ligne directrice n° 473 de l'OCDE (essai in vitro d'aberration chromosomique chez les mammifères) sur des cellules d'ovaires de hamsters chinois a fait état de résultats ambigus sans activation métabolique et de résultats faiblement positifs avec activation métaboliquenote de bas de page 2. Un test du lymphome de souris effectué avant la publication d'une ligne directrice sur des cellules de lymphome de souris L5178Y s'est révélé positif sans et non concluant avec activation métaboliquenote de bas de page 2. Un autre essai sur des cellules de lymphome de souris L5178Y s'est révélé positif avec et négatif sans activation métabolique, tandis qu'une 3e étude a fait état de résultats ambigus sans une telle activationnote de bas de page 2. Un essai de micronoyau in vitro de cellules de mammifères effectué avant la publication d'une ligne directrice sur des fibroblastes pulmonaires de hamster chinois s'est révélé négatif sans activation métaboliquenote de bas de page 2. Une étude menée selon la ligne directrice n° 479 de l'OCDE (Toxicologie génétique : test d'échange de chromatides sœurs in vitro dans des cellules de mammifères) dans des cellules ovariennes de hamster chinois était ambiguë avec et sans activation métaboliquenote de bas de page 2. Un autre essai d'échange de chromatides sœurs dans des lymphocytes humains s'est révélé négatif pour la génotoxiciténote de bas de page 2.
Les données disponibles in vivo ne répondent pas aux critères de classification. Les données ambiguës/positives in vitro sont insuffisantes pour permettre une classification.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Mutagénicité sur les cellules germinales.
Cancérogénicité :
Ne répond pas aux critères
Le MAM a été classé dans le groupe 3 (inclassifiable quant à sa cancérogénicité pour l'homme) par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)note de bas de page 20. L'American Conference of Governmental Industrial Hygienists (ACGIH) a classé le MAM dans la catégorie 4A (inclassifiable comme cancérogène pour l'homme)note de bas de page 21. Le National Toxicology Program (NTP) a réalisé une étude de 2 ans sur la cancérogénicité par inhalation et n'a trouvé aucune preuve de cancérogénicité pour les rats mâles exposés à 500 ou 1 000 ppm de MAM ou pour les femelles exposées à 250 ou 500 ppm de MAM, ou pour les souris B6C3F1 mâles et femelles exposées à 500 ou 1 000 ppm de MAMnote de bas de page 22. Dans une étude de 2 ans menée sur des rats, l'administration de 6, 60 ou 2 000 mg/L de MAM dans l'eau potable n'a produit aucune tumeur liée au traitementnote de bas de page 20. Une étude de badigeonnage cutané, qui impliquait l'administration de MAM 3 fois par semaine pendant 4 mois, n'a produit aucune tumeur locale pendant toute la durée de vie des ratsnote de bas de page 23.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Cancérogénicité.
Toxicité pour la reproduction :
Ne répond pas aux critères
Les rats femelles exposés au MAM par inhalation du corps entier jusqu'à 2 028 ppm pendant 6 heures/jour aux jours 5 à 15 de la gestation n'ont présenté aucune toxicité embryonnaire, fœtale ou malformation, même à des niveaux d'exposition qui ont entraîné une toxicité maternellenote de bas de page 2,note de bas de page 24,note de bas de page 25. Lors des études par inhalation avec des doses allant jusqu'à 1 000 ppm chez les rats et jusqu'à 400 ppm chez les souris, aucun effet significatif sur la reproduction ou le développement n'a été observé note de bas de page 26,note de bas de page 27. Dans une autre étude par inhalation chez la souris avec une dose de 1 330 ppm, aucune preuve de toxicité fœtale ou d'effets tératogènes n'a été trouvéenote de bas de page 28. Le MAM n'a pas démontré d'effet sur la fertilité des mâles lorsque les animaux avaient été exposés à des concentrations allant jusqu'à 9 000 ppm dans une autre étudenote de bas de page 29. Dans une autre étude dont les détails sont limités, des rats ont reçu par voie orale 4, 8, 16 ou 32 % de MAM (dans l'eau) pendant 8 mois. Sept des 10 rats auxquels le MAM a été administré à une concentration de 32 % ont présenté une atrophie partielle des vésicules séminales. Les vésicules séminales des autres rats présentaient une histologie normale. Les testicules, l'épididyme et les canaux déférents présentaient une histologie normale chez tous les rats note de bas de page 30. Les doses plus faibles n'ont eu aucun effet sur la reproduction. Les effets à la dose la plus élevée sont insuffisants pour répondre aux critères de classification.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Toxicité pour la reproduction.
Toxicité pour certains organes cibles – exposition unique :
Catégorie 3 (irritation des voies respiratoires)
Exposition par voie orale : Dans une étude sur la toxicité par voie orale, des rats et des lapins ont reçu des doses uniques de 8,42, 9,36, 10,30 ou 11,23 g/kg (rats) et de 0,94, 1,87, 2,81, 3,74, 4,68, 5,8, 6,55, 7,49 ou 8,42 g/kg (lapins) de MAM non diluénote de bas de page 1. Des effets tels qu'une augmentation de la fréquence respiratoire et une faiblesse motrice n'ont été observés qu'à des doses létales très élevées. Comme ces effets sont associés à la mortalité, ils ne sont pas pertinents pour la classification dans cette classe de danger.
Exposition par voie cutanée : Aucune donnée disponible
Exposition par inhalation :
Chez les humains : Aucun effet indésirable n'a été observé suite à une exposition aiguë à 50 ppm de MAM, à l'exception d'une irritation nasale mineurenote de bas de page 31. Une autre étude a testé des concentrations plus élevées et a constaté une irritation des voies respiratoires chez les travailleurs exposés à 170 à 248 ppm de MAM (d'après le résumé de l'étudenote de bas de page 2). Dans une zone où la concentration ponctuelle était de 2 300 ppm, les travailleurs ont ressenti une gêne insupportable. L'étude a conclu que l'irritation des voies respiratoires se produisait à des concentrations supérieures à 100 ppm. Dans une étude épidémiologique, l'irritation des yeux et des voies respiratoires supérieures était limitée à des réactions aiguës et réversibles après des pics d'exposition de courte durée à des concentrations supérieures à 100 ppm (d'après le résumé de l'étudenote de bas de page 2). Dans une étude sur des volontaires humains, aucun effet sur les niveaux de cytokines qui seraient indicatifs d'une irritation n'a été observé après une exposition de 50 ppm au MAMnote de bas de page 32.
Chez les animaux : Une irritation des membranes muqueuses s'est produite lorsque des animaux (rats, cobayes et lapins) ont été exposés aux vapeurs de MAMnote de bas de page 1. Une autre étude où des rats ont été exposés à 100 ppm de MAM, on a observé une congestion/hémorragie interalvéolaire, une vasodilatation pulmonaire et un œdème pulmonaire après une durée d'exposition de 2 ou 4 heuresnote de bas de page 19. Une exposition d'une heure n'a pas provoqué ces mêmes effets. D'autre part, une étude menée par l'Association des producteurs de méthacrylate a conclu que le MAM n'était pas un irritant respiratoire chez les souris à des concentrations allant jusqu'à 33 000 ppmnote de bas de page 33.
En raison de la présence d'une irritation transitoire des voies respiratoires humaines, ainsi que des données animales qui confirment des changements tissulaires, les données disponibles répondent aux critères de classification de la catégorie Toxicité pour certains organes cibles - exposition unique - catégorie 3 (irritation des voies respiratoires) [RPD 8.8.1(2)].
Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées
Ne répond pas aux critères
Exposition par voie orale : Dans une étude de 21 jours, des rats ont reçu 500 mg/kg/jour de MAMnote de bas de page 34. Par rapport aux témoins, des effets comportementaux, tels qu'une diminution statistiquement significative de l'activité locomotrice spontanée et de la réponse d'évitement conditionnée, et une augmentation statistiquement significative de l'agressivité, ont été observés. Les auteurs de l'étude ont déclaré qu'aucun effet comportemental n'a été noté à 100 et 200 mg/kg/jour dans une étude antérieure non publiée.
Exposition par voie cutanée : Le MAM est largement utilisé en dentisterie prothétique et les techniciens dentaires y sont donc exposés de manière répétée dans leur travail quotidien. De nombreux rapports ont fait état d'effets sur le système nerveux périphérique, notamment des sensations d'engourdissement, de froid et de douleur dans les doigts, chez l'homme après avoir manipulé le MAM sans gantsnote de bas de page 35,note de bas de page 36,note de bas de page 37,note de bas de page 38. Dans un cas, un technicien dentaire de 58 ans a été atteint de neuropathie axonale avec perte des grosses fibres nerveuses myélinisées et d'axones non myélinisésnote de bas de page 38. Malgré les nombreuses études de cas disponibles qui démontrent une corrélation entre l'exposition cutanée au MAM et la neuropathie périphérique généralisée, on ne peut confirmer de relation de cause à effet en raison des nombreuses autres substances chimiques présentes sur le lieu de travail dentaire. On dispose d'une étude physiologique expérimentale menée chez le rat qui a examiné les effets du MAM lorsqu'il est appliqué par voie cutanée sur la peau de la queue pendant 8 semaines (3 heures par jour)note de bas de page 39. On a constaté que la réponse primaire des muscles de la queue à la stimulation du nerf moteur proximal était moins importante. Cependant, le dosage appliqué n'a pas été précisé. Cette étude est donc insuffisante pour les besoins de la classification.
Exposition par inhalation : Une augmentation de la toux chronique et une légère obstruction des voies respiratoires ont été observées chez les humains à des concentrations atmosphériques moyennes de vapeur de MAM comprises entre 18,5 et 21,6 ppmnote de bas de page 40. À une concentration atmosphérique moyenne de MAM de 5,3 ppm, aucuns symptômes cliniques significatifs ni de résultats hématologiques ou biochimiques sériques anormaux ont été observés, à l'exception de certains travailleurs se plaignant d'une irritation de la gorge et de toux et de crachats fréquentsnote de bas de page 41. Les détails sur la gravité des effets de cette étude sont insuffisants pour la classification. Chez les animaux, des effets significatifs, y compris des lésions nasales et des lésions pulmonaires, ont été observés à des expositions aux vapeurs de MAM de 400 ppm et plus dans des études à long terme (102 à 104 semaines) note de bas de page 22,note de bas de page 42,note de bas de page 43,note de bas de page 44. Ces doses étaient trop élevées pour les besoins de la classification. Dans une étude de 97 jours sur l'inhalation de vapeurs chez des rats exposés au MAM jusqu'à 1 000 ppm, aucun changement macroscopique ou histopathologique n'a été observé et aucune différence statistiquement significative dans la mortalité ou le poids corporel n'a été notée entre les groupes de contrôle et d'essainote de bas de page 45.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Toxicité pour certains organes cibles – expositions répétées.
Danger par aspiration :
Aucune donnée disponible
Il n'existe aucune donnée sur l'humain pour le MAM. Cette substance n'est pas un hydrocarbure liquide.
Matières infectieuses présentant un danger biologique :
Sans objet
Le MAM n'est ni un microorganisme, ni une protéine ni un acide nucléique.
Dangers physiques
Matières et objets explosibles :
Non évalués*
* Les explosifs sont exclus de la LPDet de ses règlements. Les matières explosives sont réglementées aux termes de la Loi sur les explosifs. Pour plus de plus amples renseignements, visitez le site Ressources naturelles Canada.
Gaz inflammables :
Sans objet.
Le MAM n'est pas un gaz. Les critères de classification des gaz inflammables ne s'appliquent pas à cette substance.
Aérosols (inflammables) :
Non évalué
La classification d'un produit dangereux dans la classe de danger Aérosols inflammables ou Aérosols dépend du produit.
Gaz comburants :
Sans objet.
Le MAM n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz comburants ne s'appliquent pas à cette substance.
Gaz sous pression :
Sans objet.
Le MAM n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz sous pression ne s'appliquent pas à cette substance.
Liquides inflammables :
Catégorie 2.
Le MAM a un point d'éclair de 10 °C et un point d'ébullition de 100,36 °C à la pression standard (d'après le résumé de l'étudenote de bas de page 2).
Les données existantes répondent aux critères de classification de la catégorie Liquides inflammables – catégorie 2 [RPD 7.6.1(2)].
Matières solides inflammables :
Sans objet
Le MAM n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides inflammables ne s'appliquent pas à cette substance.
Matières autoréactives :
Ne répond pas aux critères
Le MAM a une température d'auto-inflammation de 435 °Cnote de bas de page 46. Les matières autoréactives doivent présenter une température de décomposition auto-accélérée (TDAA) de ≤75 °C pour satisfaire aux critères minimaux de classification dans cette classe de danger.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Matières autoréactives.
Liquides pyrophoriques :
Ne répond pas aux critères
Le MAM a une température d'auto-inflammation de 435 °Cnote de bas de page 46. Les liquides pyrophoriques réagissent à température ambiante.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Liquides pyrophoriques.
Matières solides pyrophoriques :
Sans objet
Le MAM n'est pas un solide. Les critères de classification des Matières solides pyrophoriques ne s'appliquent pas à cette substance.
Matières auto-échauffantes :
Ne répond pas aux critères
Le MAM a une température d'auto-inflammation de 435 °Cnote de bas de page 46, qui est bien supérieure à la température maximale d'inflammation spontanée de 140 °C pour la classification.
Les données existantes ne répondent pas aux critères de classification de la classe de danger Matières auto-échauffantes.
Matières qui, au contact de l'eau, dégagent des gaz inflammables :
Sans objet.
Le MAM a une structure chimique qui ne contient pas de métaux ou de métalloïdes et est donc exclu de la classification [RPD 7.12.1(1)].
Liquides comburants :
Sans objet.
L'alinéa 7.13.1(1)(b) du RPD exclut de la classification tout liquide organique qui contient de l'oxygène, du fluor ou du chlore si ces éléments sont chimiquement liés uniquement au carbone ou à l'hydrogène. Le MAM contient de l'oxygène chimiquement lié uniquement au carbone.
Matières solides comburantes :
Sans objet
Le MAM n'est pas un solide. Les critères de classification pour les Matières solides comburantes ne s'appliquent pas à cette substance.
Peroxydes organiques :
Sans objet.
Le MAM n'est pas un peroxyde organique. Les critères de classification des Peroxydes organiques ne s'appliquent pas à cette substance.
Matières corrosives pour les métaux :
Aucune donnée disponible
Aucune donnée n'est disponible pour déterminer si le MAM répond aux critères de classification de la classe de danger Matières corrosives pour les métaux.
Poussières combustibles :
Sans objet.
Le MAM n'est pas un solide. Les critères de classification des Poussières combustibles ne s'appliquent pas à cette substance.
Asphyxiants simples :
Sans objet.
Le MAM n'est pas un gaz. Les critères de classification des Asphyxiants simples ne s'appliquent pas à cette substance.
Gaz pyrophoriques :
Sans objet.
Le MAM n'est pas un gaz. Les critères de classification des Gaz pyrophoriques ne s'appliquent pas à cette substance.
Produits chimiques sous pression :
Non évalué
La classification d'un produit dangereux dans la classe de danger Produits chimiques sous pression dépend du produit.
Renseignements sur la réglementation et autres renseignements
Renseignements sur la réglementation :
Les évaluations des substances dangereuses sont préparées par Santé Canada en tant que ressources éducatives et informatives. En vertu de la LPD, les fournisseurs de produits dangereux doivent, lors de la vente ou de l'importation d'un produit dangereux, fournir une étiquette et une fiche de données de sécurité qui répondent aux exigences énoncées dans le RPD.
Autres renseignements :
Les données et les classifications contenues dans ces évaluations des substances dangereuses sont basées sur des sources accessibles au public, telles que la littérature évaluée par des pairs ou les rapports d'organismes internationaux. De nouvelles données, y compris des informations exclusives, pourraient avoir un impact sur la classification des substances ou des produits dangereux qui les contiennent. Il est de la responsabilité du fournisseur de s'assurer de l'exactitude, de la suffisance et de la fiabilité de ses classifications de produits dangereux.
Dernière mise à jour : 2022
Préparé par : Bureau des matières dangereuses utilisées au travail, Santé Canada
Références
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