Mesures de rayonnement
Le rayonnement fait partie de l'environnement au Canada. Nous avons mis en place plusieurs programmes de mesure afin de protéger la santé des Canadiennes et des Canadiens en surveillant continuellement les niveaux de rayonnement dans l'ensemble du pays.
Sur cette page :
- Réseau de surveillance en poste fixe
- Réseau canadien de surveillance radiologique
- Système de surveillance du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires
Réseau de surveillance en poste fixe
Le réseau de surveillance en poste fixe (SPF) effectue en temps réel, le suivi de la dose de radiation au public due aux matières radioactives présentes dans l'environnement terrestre, qu'elles soient déposées au sol ou présentes dans l'atmosphère. Ces doses incluent les contributions provenant de sources naturelles ainsi que celles qui sont d'origines humaines. Le réseau de SPF mesure la dose gamma totale terrestre à la fois sous la forme de la dose équivalente ambiante H*(10) ainsi que sous la forme de la dose physique KERMA total dans l'air (KERMA représente l'énergie cinétique libérée dans une unité de masse de matière). La contribution à la dose externe provenant des 3 gaz radioactifs Argon-41, Xénon-133 et Xénon-135 sont aussi reportés sous la forme de KERMA dans l'air.
Les tableaux suivants présentent les données disponibles de dose KERMA dans l'air mesurées grâce au réseau de SPF, normalement sous la forme de sommaires mensuels qui sont mis-à-jour 4 fois par an. Les débits de dose H*(10) les plus récents peuvent être consultés sur le site web EURDEP (« European Radiological Data Exchange Platform ») hébergé par l'Union Européenne (seulement disponible en anglais).:
- 2020
- 2019
- 2018
- 2017
- 2016
- 2015
- 2014
- 2013
- 2012
- 2011 (surveillance de routine)
- 2011 (résultats de surveillance accrue en réponse à l'accident nucléaire de Fukushima Daiichi)
- 2010
- 2009
- 2008
- 2007
Réseau canadien de surveillance radiologique
Le Réseau canadien de surveillance radiologique (RCSR) est un réseau national géré qui prélève régulièrement des échantillons de particules atmosphériques, de précipitations, d'eau potable, de vapeur d'eau atmosphérique et de lait pour en analyser la radioactivité, et il mesure le rayonnement gamma externe.
Les données du RCSR sont régulièrement ajoutées au portail de données ouvertes.
Système de surveillance du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires
Le ministère de la Santé est responsable, en vertu de la Loi portant mise en oeuvre du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, d'aménager et de gérer les stations de surveillance des radionucléides et les laboratoires des radionucléides du Canada.
Le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (disponible uniquement en anglais) de conformité vise une interdiction universelle des explosions nucléaires comme moyen d'arrêter la production d'armes nucléaires. Depuis 1998, Santé Canada collabore au Système de surveillance international (SSI) (disponible uniquement en anglais), un élément du Régime de vérification dont se charge l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE/CTBTO) (disponible uniquement en anglais).
Stations de surveillance des radionucléides du Canada
Le Canada est responsable des installations et de l'opération de 15 stations de surveillance dans le pays et d'un laboratoire de radionucléides. Le Bureau de la radioprotection de Santé Canada est responsable du laboratoire de radionucléides et de quatre stations de surveillance des radionucléides. Ces installations, de même que 11 autres stations qui utilisent des techniques de surveillance sismologique, hydroacoustique et des infrasons, recueillent et transmettent des données de surveillance à l' OTICE afin de surveiller les signes de toute explosion nucléaire.
Les emplacements des stations de surveillance ont été déterminés au cours de l'élaboration du Traité. Ce dernier comprend une surveillance des particules à 80 stations partout dans le monde et précise que 40 de ces stations ont des techniques de surveillance de gaz rares.
- Les systèmes de particules sont des échantillonneurs à grand débit qui aspirent un minimum de 500 mètres cubes d'air à l'heure à travers un filtre. Ce dernier est ensuite mesuré par spectrométrie gamma afin de trouver les radionucléides.
- Le système de gaz rare utilisé par Santé Canada fournit un échantillon d'environ 80 mètres cubes équivalents en air. Cela est possible grâce à un système complexe de séparation de gaz résultant en un échantillon de 25 ml qui contient 30 p. 100 de xénon (Xe) dans de l'azote (N). L'échantillon est mesuré par spectrométrie gamma afin de déterminer et de quantifier le nombre d'isotopes radioactifs de xénon (Xe 133, Xe 133m, Xe 135 et Xe 131m).
Les stations de surveillance des radionucléides fonctionnent 24 heures par jour, 7 jours par semaine.
Santé Canada est parmi l'un des meneurs dans le monde en ce qui concerne l'optimisation et la mise en oeuvre de techniques de surveillance de gaz rares. Santé Canada a collaboré étroitement avec le fournisseur d'équipement de France, Environnement S.A., et le laboratoire du Département Analyse, Surveillance, Environnement (DASE) du gouvernement de France, dans la mise en oeuvre et la vérification sur le terrain d'analyseurs de gaz rares.
Analyses de radionucléides
Santé Canada fournit des analyses de radionucléides au CND. En utilisant un logiciel d'analyse sophistiqué, le CND du Canada examine automatiquement des données du monde entier et tente d'identifier tous les radionucléides observés par une évaluation automatique et interactive. Le CND du Canada est membre d'un groupe d'utilisateurs, en partenariat avec le STUK, l'autorité de sécurité radiologique et nucléaire de la Finlande, dans l'élaboration d'une application de base de données de spectrométrie gamma automatisée pour la vérification du Traité d'interdiction des essais nucléaires et la préparation aux urgences nucléaires. Cette application est conçue à partir de LINux System for Spectral Information ( LINSSI) (disponible uniquement en anglais), une base de données du STUK pour la spectrométrie gamma créée sur la plate forme LINUX.
Contexte du traité
Le Canada appuie depuis longtemps les efforts de négociation sur le contrôle des armes nucléaires et du désarmement dans le monde. D'ailleurs, il a été parmi l'un des premiers pays à signer le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE), le 24 septembre 1996, lors de l'Assemblée générale des Nations Unies. Le Traité représente l'aboutissement d'années de pourparlers tenus à la Conférence sur le désarmement (CD) et impose une interdiction complète de toute explosion nucléaire, quel qu'en soit l'intention.
Au fur et à mesure qu'un nombre croissant de pays signe le Traité, la Commission préparatoire et le Secrétariat technique provisoire (STP) de l'OTICE visent la mise en application universelle du Traité par la mise en oeuvre du Régime de vérification et d'un processus complet de consultations. En date du juin 2019, des 44 puissances nucléaires dont l'appui est nécessaire en vertu de l'annexe 2 du Traité, 41 États ont signé et 36 États ont achevé le processus de ratification complet. De plus, 121 États ont ratifié le Traité. L'OTICE et ses membres se réunissent régulièrement à la Conférence sur l'entrée en vigueur du TICE (disponible uniquement en anglais) afin de contribuer à la résolution en temps opportun des questions complexes de conformité des pays qui n'ont pas encore signé ou terminé le processus de ratification.
Le SSI, un élément du Régime de vérification, est composé d'un réseau mondial de 321 stations de surveillance et de 16 laboratoires de radionucléides capables d'enregistrer la signature d'explosions n'importe où sous l'eau, sous la surface du sol et dans l'atmosphère. Les stations et les laboratoires transmettent les données au Centre international de données (CID), qui fait également partie du Régime de vérification. Le CID analyse les données reçues des stations et les rend accessibles aux pays membres du TICEN. Les pays membres peuvent demander les données de n'importe quelle station du réseau.
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