Vidéos sur la consommation de cannabis et la santé mentale : Personnes ayant une expérience vécue passée ou présente
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- Le cannabis et la santé mentale : L’histoire de Hannah
- Le cannabis et la santé mentale : L'histoire d’Augustin
- Le cannabis et la santé mentale : L'histoire de Parker
- Le cannabis et la santé mentale : L'histoire de Bea
- Le cannabis et la santé mentale : Dre Kim Hellemans
- Le cannabis et la santé mentale : Dr Nicholas Chadi
Le cannabis et la santé mentale : L’histoire de Hannah
Transcription
Hannah marche avec confiance dans un corridor et enfile son sarrau blanc. On entend une musique douce et inspirante en arrière-plan.
Elle est dans un laboratoire et se prépare à travailler en attachant ses cheveux et en mettant des lunettes et des gants de protection. Elle prend une boîte de flacons d’échantillons sur une étagère et se met au travail dans un laboratoire. Elle examine attentivement une pipette de laboratoire, puis l’utilise pour transférer un échantillon d’un bécher vers les flacons.
Hannah: Le fait de me rendre compte que je voulais devenir médecin a vraiment permis de clarifier les choses, et j’en ai fait en quelque sorte mon objectif central, ce qui m’a permis de me sentir à nouveau très, très bien, d’avoir un objectif en tête, de me sentir passionnée par quelque chose.
Hannah s’assoit dans sa cuisine. On aperçoit du matériel d’éclairage et de sonorisation tandis qu’elle s’assoit. Texte à l’écran : Hannah, Âge : 26 .
Hannah: J’ai probablement été exposée au cannabis à l’école secondaire.
Hannah apparaît en plein écran. La caméra montre différents angles d’Hannah tandis qu’elle parle. Elle s’exprime aussi subtilement avec ses mains, notamment lorsqu’elle décrit des moments très difficiles de son parcours.
Hannah: Des amis d’amis en consommaient, ainsi que des groupes d’amis que je fréquentais et qui n’avaient pas une bonne influence sur moi à l’époque. Par la suite, lorsque j’ai appris que je pouvais être plus indépendante dans mes actions, j’ai commencé à consommer plus souvent, surtout pour faire face à des émotions négatives que je ressentais et dont je voulais simplement me débarrasser.
Je composais déjà avec l’anxiété et la dépression, et je ne me rendais pas compte à l’époque que la consommation de cannabis ne faisait qu’exacerber la situation.
Il y avait un effet cyclique très important, et je suis tombée dans cette routine en pensant que le cannabis contribuait à résoudre les problèmes, alors qu’au fond, il ne faisait qu’empirer les choses.
Sur le plan social, le cannabis m’a éloignée de moments très importants que j’aurais pu vivre avec mes amis.
Au lieu de sortir et de créer des souvenirs avec eux, je préférais rester à la maison, prendre un produit comestible, fumer un joint, tout ce que vous voulez, et rester dans le confort de mon propre espace plutôt que d’être avec mes amis.
Mon « moment de révélation » fut probablement le jour où j’ai compris que si je continuais à consommer du cannabis comme je le faisais, je ne pourrais pas atteindre les objectifs que je m’étais fixés, c’est-à-dire, aller à l’école de médecine et devenir médecin, étudier les neurosciences pendant mon premier cycle universitaire.
Hannah marche d’un pas décidé dans un couloir d’université. Elle entre dans une salle d’étude et rejoint deux autres étudiantes qui travaillent sur leur ordinateur portable à une table. Elles se saluent en souriant. Hannah place son ordinateur portable sur la table, enlève son sac à dos et s’assoit à la table.
Hannah: Cette motivation externe et interne a donc été une très grande bénédiction pour moi, parce qu’elle m’a permis de m’extraire de ce cycle dans lequel je me trouvais,
Hannah travaille à son ordinateur portable et échange des idées avec les autres étudiantes. Elles étudient ensemble avec plaisir.
Hannah: et m’a fait comprendre qu’il existe d’autres façons pour moi de composer avec mes problèmes de santé mentale et de meilleures façons, beaucoup plus saines.
Hannah apparaît en plein écran. La caméra montre différents angles d’Hannah tandis qu’elle parle.
Hannah: Ma stratégie d’adaptation préférée lorsque je passe de très mauvaises journées est probablement de faire de l’exercice et de parler, que ce soit à mes amis, à mon petit ami ou même à un thérapeute de temps en temps. Je sais que je peux avoir tendance à me renfermer sur moi-même et à être dans mon propre monde.
Hannah est de retour au laboratoire pour prélever un échantillon dans un bécher et le transférer dans un flacon. Elle regarde la caméra et sourit.
Hannah: Mais je me suis dit que j’avais la possibilité de me lancer des défis et d’expérimenter de nouvelles choses en dehors de la consommation de substances ou de cannabis.
Texte à l’écran : Pour en savoir plus au sujet du cannabis et la santé mentale, visitez Canada.ca/le-Cannabis.
Le mot-symbole Canada apparaît et on entend la signature musicale « Ô Canada ».
Le cannabis et la santé mentale : L'histoire d’Augustin
Transcription
Augustin marche avec un coéquipier dans un corridor d’école. Augustin fait rebondir un ballon de basketball en marchant. Ils entrent dans un gymnase et saluent d’autres joueurs pour un match. Augustin enlève son manteau et enfile ses chaussures et son chandail d’équipe pour se préparer à jouer. On entend une musique joyeuse et entraînante en arrière-plan.
Augustin: Pour moi, en ce moment, quand je me vois et comment--comme je veux me voir sur mes activités, c'est quelqu'un de constant. Quelqu'un qui est constamment sur ses objectifs sur l'activité physique.
Alors, je voulais plus m'entourer de gens qui étaient en santé, alors je me suis inscrit à une équipe de basket pour recommencer le sport, ce qui m'a vraiment aidé.
Augustin prend un ballon de basketball et se dirige sur le terrain. Il effectue quelques tirs au panier et s’entraîne à dribler. Il réussit un panier et adresse à la caméra un sourire satisfait. Texte à l’écran : Augustin, Âge : 24.
Augustin: J'ai réalisé que, à la place de toujours me concentrer à sortir avec des gens qui voulaient fumer, bien je voulais sortir pour avoir une soirée, pour discuter. Alors c'est des décisions comme ça que j'ai réalisées.
Augustin apparaît en plein écran. Il est assis à l’ilot dans sa cuisine. Il est très expressif avec ses mains pour l’aider à mettre l’accent sur son histoire. La caméra montre différents angles d’Augustin tandis qu’il parle.
Augustin: J'ai été exposé au cannabis en fait, par un ami du secondaire qui avait commencé, qui avait déjà essayé avant moi et qui m'avait un peu vendu l'idée.
Et la première fois que je l'ai essayé, euh, pas vous mentir, je pense je suis allé au lit rapidement parce que moi ça m'a complètement endormi.
Pour l'école, ce qui est arrivé c'est que, ça arrivait que j'en prenais en journée et c'était pas juste fumer, des fois je prenais, on appelle ça du, de l'huile de cannabis.
J'avais fait du basketball tout mon secondaire. J’étais la personne sportive, si on peut dire. Et quand je suis allé au Cégep, quand j’ai déménagé à Montréal, c'est là que j'ai arrêté, on va dire, le sport.
Je me souviens, j'avais, j’avais couru pour monter une colline, on faisait ça, on essayait de faire ça chaque jour, et j’ai pas été capable de, de finir la course.
Alors, pour ma consommation du cannabis, ce que ça a fait à ma santé mentale, c'est que à la longue, de façon répétitive, en prendre et l’abuser, c'est que tu t'oublies là-dedans.
Augustin est sur un terrain de basketball en plein match. Nous voyons des joueurs de tous les sexes s’adonner à un jeu énergique et compétitif. Augustin drible, tire et marque un panier.
Augustin: Je me suis concentré plus davantage sur mes passions, sur ce que je voulais faire. Et quand t'es occupé, quand t'es concentré, et surtout là-dessus, c'est là que ça prend tes habitudes et que ça les change. Pour moi, c’est ça.
Augustin est assis au comptoir dans sa cuisine.
Augustin: Au sujet de ma consommation, c'est pas--c’est quelque chose que je gardais vraiment privé. Que mon père avait aucune idée. Ma mère, ma mère avait une idée mais elle savait pas l'étendue de la chose.
Mais si je peux dire, c’est qui mes alliés, c'est vraiment mes amis proches, parce que c'est eux qui m'influencent sans le savoir. Alors c'est quelque chose, au cours des dernières années que j’ai surtout mis de l'ampleur, c'est de bien choisir mes influences.
Alors la chose que je dirais à mon jeune Augustin, c'est que, écoute, t’as ta--tu passes à travers ce que tu passes, t’as fait les erreurs que t’as faites, c'est correct.
Il n'y a pas de regret dans la vie, il faut juste passe, passer à travers ça et surtout passe à autre chose. Et après quand tu te regardes dans le miroir, visualise vraiment ce que tu veux.
Nous revoilà sur le terrain de basketball. Augustin fait un panier et ses coéquipiers lui tapent dans la main.
Texte à l’écran : Pour en savoir plus au sujet du cannabis et la santé mentale, visitez Canada.ca/le-Cannabis.
Le mot-symbole Canada apparaît et on entend la signature musicale « Ô Canada ».
Le cannabis et la santé mentale : L'histoire de Parker
Transcription
Parker est dans sa cuisine lumineuse et pratique. Il coupe un piment jalapeño en dés, épluche une mangue et presse un citron vert, puis ajoute le tout dans un bol avec d’autres ingrédients. Il continue de préparer et de servir des tacos aux crevettes avec une salsa à la mangue. Une musique légère et entraînante est diffusée en arrière-plan.
Parker: Pour moi, cuisiner est une expérience très positive, productive et sociale.
J’adore cuisiner. Je trouve que cela a un effet positif sur ma santé mentale.
Parker entre dans son salon et s’assoit sur le sofa. On aperçoit du matériel d’éclairage et de sonorisation tandis qu’il s’installe devant la caméra. Texte à l’écran : Parker, Âge : 22.
Parker: J’ai d’abord été exposé à la consommation de cannabis en neuvième année
Parker apparaît en plein écran. La caméra montre différents angles de lui tandis qu’il parle.
Parker: par une personne avec qui j’étais ami. À la base, c’était une attirance romantique ou un béguin, et un désir d’être cool et de m’intégrer.
J’ai de la difficulté à dire exactement à quel moment le cannabis est devenu un besoin pour moi, mais c’est certainement autour de la période où j’ai commencé à fumer toute la journée, tous les jours, seul à la maison.
Une fois que vous êtes avec vos amis sept jours sur sept à fumer de l’herbe, le jour où votre ami ne peut pas, vous n’allez pas arrêter, parce que vous fumez depuis un mois avec vos amis. Alors, vous commencez à fumer seul.
Et puis, avec le temps, l’aspect « ami » devient de moins en moins important, et l’aspect « drogue » devient de plus en plus important, jusqu’à ce que vous fumiez toute la journée, tous les jours, tout seul.
Il y a beaucoup d’anxiété, surtout quand on sait qu’on ne devrait pas faire quelque chose, mais qu’on le fait quand même. Cela crée un sentiment de paranoïa, la peur de se faire prendre, et un sentiment de honte de savoir que je ne devrais pas le faire, mais que je le fais quand même.
Je me sentais anxieux. J’avais l’impression que ma vie m’échappait. J’avais l’impression de n’avoir aucun contrôle sur ma situation, des trucs comme ça. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je me suis simplement senti prêt. Je me suis senti prêt à arrêter.
On voit une vue extérieure de l’immeuble d’habitation de Parker. Parker et une amie sortent du bâtiment et discutent en se promenant dans le quartier.
Parker: Et ce qui s’est passé, c’est qu’à la dernière bouffée que j’ai tirée, lorsque j’ai jeté le produit, j’ai eu le sentiment d’être libéré de mon statut de fumeur de cannabis et de ma dépendance.
On voit l’ombre de Parker et de son amie sur le trottoir. Ils poursuivent leur promenade dans des quartiers résidentiels paisibles jusqu’à un parc. C’est une journée ensoleillée et froide, et ils portent des manteaux et des gants. On peut voir leur souffle tandis qu’ils se parlent.
Parker: Éventuellement, lorsque j’ai été prêt à arrêter complètement de fumer, ce qui m’a vraiment aidé, c’est d’avoir un système de soutien solide parce que, pour moi, cela m’a permis d’aborder les raisons pour lesquelles je fumais.
Maintenant que j’ai arrêté de consommer du cannabis, je dirais que mon niveau d’énergie est beaucoup plus élevé, que ma motivation est beaucoup plus grande et que mon intérêt général pour moi-même et pour les gens qui m’entourent est beaucoup plus grand parce que je ne passe pas quatre ou six heures par jour à faire le vide, à faire le vide dans mon cerveau, à faire défiler mes messages sur mon téléphone, à planer.
Parker est assis sur le sofa dans son appartement.
Parker: Cesser de consommer du cannabis m’a empli de fierté, parce que cela m’a permis de reprendre la responsabilité de ma vie.
Au lieu de laisser passer ma vie, j’y participais activement et je prenais le contrôle des situations dans lesquelles je me trouvais.
Parker traverse un pont couvert de « cadenas d’amoureux ». Il fait une pause et sourit à la caméra.
Texte à l’écran : Pour en savoir plus au sujet du cannabis et la santé mentale, visitez Canada.ca/le-Cannabis.
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Le cannabis et la santé mentale : L'histoire de Bea
Transcription
Beatrice entre dans un studio spacieux et lumineux et commence ses étirements d’échauffement. On entend une musique douce et inspirante en arrière-plan.
Beatrice: J’ai beaucoup de chance de mener la vie que j’ai. En raison des choses que je possède, des privilèges que j’ai et de toutes les façons dont je peux m’exprimer, me libérer et être moi-même.
Beatrice est dans sa cuisine et se prépare une tasse de thé.
Beatrice est blottie dans une couverture tout en sirotant son thé dans un fauteuil confortable près de la fenêtre. Elle écrit dans son journal par un jour d’hiver.
Beatrice: Je suis arrivée à un point où je me suis rendu compte que je ne souffrais plus autant qu’avant.
Beatrice s’assoit à sa table de cuisine. On aperçoit du matériel d’éclairage et de sonorisation tandis qu’elle s’installe sur sa chaise. Texte à l’écran : Beatrice, Âge : 24.
Beatrice apparaît en plein écran. Elle est assise à sa table de cuisine. Elle sourit souvent en parlant. La caméra change d’angle pour montrer un gros plan de son visage, puis revient à elle assise à la table tandis qu’elle parle.
Beatrice: Je crois que j’aurais probablement pu avoir une consommation très modérée de cannabis, n’eût été une chose, soit d’avoir vécu l’une des ruptures les plus dévastatrices, les plus affreuses et les plus terribles au monde. Je souffrais terriblement, et j’avais l’immense désir de simplement ne pas y penser et d’avoir quelque chose permettant d’altérer mon état pour me faire voir les choses différemment. C’est devenu une sorte de compulsion et de dépendance, vraiment.
La ligne est assez mince, mais je pense que j’ai réalisé cela lorsque je suis rentrée chez moi pour Noël et que je me suis dit : « Oh, mon Dieu, je n’ai aucun moyen de faire face à la situation en ce moment. Je n’ai rien pour m’aider à gérer ce que je vis à la maison. »
Je dormais très mal. J’avais très peu d’appétit. Je n’arrivais pas à avaler quoi que ce soit, et j’avais toujours mal à la gorge. Comme si mes poumons ne fonctionnaient pas comme ils auraient dû.
Prendre conscience que je me sabotais de la sorte fut un moment important où je me suis dit que cela ne pouvait pas continuer.
Beatrice est dans le studio d’entraînement. Elle continue ses étirements d’échauffement. On entend une musique douce et inspirante en arrière-plan.
Beatrice: Je me suis rendu compte que je ne voulais pas avoir 80 ans et me droguer tout le temps.
Beatrice est assise à sa table de cuisine.
Beatrice: J’ai la chance de pouvoir prendre du recul, d’avoir le soutien que j’ai dans ma vie, et d’avoir les débouchés et la créativité que j’ai dans ma vie, et j’en suis vraiment, vraiment reconnaissante...
Beatrice poursuit sa routine d’échauffement dans le studio de pratique. On la voit ensuite tourner gracieusement dans un cerceau acrobatique suspendu sous le regard de son entraîneuse.
Texte à l’écran : Pour en savoir plus au sujet du cannabis et la santé mentale, visitez Canada.ca/Le-Cannabis.
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Le cannabis et la santé mentale : Dre Kim Hellemans
Transcription
La Dre Hellemans traverse un laboratoire de recherche à l’Université Carleton. Elle passe devant des postes de travail impeccables et entre dans une salle de réunion. Elle ouvre la porte et sourit à la caméra. Texte à l’écran : Dre Kim Hellemans, Ph. D., doyenne associée de la faculté des sciences, Université Carleton.
Dre Hellemans: Je suis la Dre Kim Hellemans. Je suis professeure de neurosciences à l’Université Carleton et mon programme de recherche étudie la manière dont les jeunes adultes consomment les produits de cannabis.
La Dre Hellemans s’assoit dans la salle de réunion. On aperçoit du matériel d’éclairage et de sonorisation tandis qu’elle s’installe dans une chaise.
La Dre Hellemans apparaît en plein écran. La caméra montre différents angles d’elle tandis qu’elle parle. Elle est passionnément expressive avec ses mains et ses bras pour mettre l’accent sur les points qu’elle soulève.
Dre Hellemans: Je dirais que la consommation de produits de cannabis par les adolescents me préoccupe. En effet, pourquoi avons-nous un âge légal pour consommer des produits de cannabis pour la première fois? Parce que le cerveau est encore en développement.
Plus une personne commence à consommer des produits de cannabis à un jeune âge, plus elle risque de subir des préjudices plus tard dans la vie. Nous savons qu’il existe ces liens entre la consommation de produits de cannabis, en particulier les produits à teneur élevée en THC, et le développement d’affections comme la dépression et l’anxiété, et en particulier la psychose et les troubles liés à la psychose comme la schizophrénie.
Beaucoup de personnes consomment des produits de cannabis pour s’automédicamenter. Elles peuvent être d’humeur sombre, se sentir déprimées ou anxieuses. Et avec le temps, votre humeur s’assombrit de plus en plus et votre anxiété augmente toujours davantage.
Ainsi, la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de produits de cannabis aura un impact significatif sur votre humeur de base. En particulier, une consommation de produits à forte puissance, c’est-à-dire à très forte concentration de THC, nous amène dans une catégorie ou un territoire à haut risque.
Au départ, les gens en consomment avec leurs amis, et cela devient une activité très récréative ou une façon de tisser des liens avec leurs pairs. Mais avec le temps, nous constatons qu’une consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis provoque un retrait social ainsi qu’une perte de motivation et d’énergie.
La réalité, c’est qu’une consommation régulière de substances et le développement d’une dépendance ciblent des régions clés du cerveau qui touchent la prise de décision ainsi que la récompense, l’apprentissage et la mémoire.
Et avec le temps, les régions du cerveau qui touchent la prise de décision sont compromises.
Il est réellement important de savoir que parfois, la consommation de substance sert à composer avec le stress. Une personne en consomme parce qu’elle ne se sent pas bien aujourd’hui. Qu’elle a eu une journée stressante. Elle en consomme pour se sentir mieux. Vous voyez?
En réalité, la joie de vivre réside dans le fait de pouvoir disposer d’autres stratégies d’adaptation et d’autres moyens de gérer le stress. Vous voyez?
Donc, si nous faisons des activités comme l’apprentissage de nouvelles recettes, la recherche de recettes en ligne, la danse, les sorties entre amis, la course à pied, il s’agit là de moyens incroyables d’entraîner notre système nerveux à vivre des moments de joie qui sont produits naturellement avec ces endorphines et ces hormones de liaison, au lieu d’une substance dont le cerveau apprend rapidement,
La Dre Hellemans claque des doigts pour insister sur ce point.
qu’elle est bonne, mais qui peut avoir des conséquences très négatives à long terme. Par conséquent, plus nous nous tournons vers ces autres stratégies plus saines d’adaptation sociale, le mieux notre santé et notre bien-être s’en porteront, tout simplement.
Texte à l’écran : Pour en savoir plus au sujet du cannabis et la santé mentale, visitez Canada.ca/le-Cannabis.
Le mot-symbole Canada apparaît et on entend la signature musicale « Ô Canada ».
Le cannabis et la santé mentale : Dr Nicholas Chadi
Transcription
Vue extérieure du CHU Sainte-Justine, rattaché à l’Université de Montréal. On voit ensuite le Dr Chadi traverser un hall d’entrée et monter des escaliers. Il marche le long d’une série de couloirs bordés de fenêtres et arrive dans une salle de conférence.]
Dr Chadi: Je m'appelle Nicolas Chadi, je suis pédiatre et chercheur spécialisé en santé des adolescents et en toxicomanie. Je vois des patients en clinique qui ont des difficultés, problèmes liés à l'utilisation de substances
Le Dr Chadi marche jusqu’à l’estrade et s’assoit. Il est entouré de matériel d’éclairage, de sonorisation et de prise de vue. Texte à l’écran : Dr Nicholas Chadi, M.D., Pédiatre et chercheur, CHU Sainte-Justine.
Dr Chadi: et je fais de la recherche pour essayer de mieux comprendre l'impact de l'utilisation des substances sur la santé des jeunes personnes et pour trouver des stratégies pour les accompagner, les aider à arrêter ou diminuer.
Le Dr Chadi apparaît en plein écran. La caméra montre différents angles du Dr Chadi tandis qu’il parle.
Dr Chadi: Pour une jeune personne qui consommerait du cannabis, il y a plusieurs risques sur la santé physique et la santé mentale. On peut penser, si on consomme du cannabis sous forme de joints ou de façon fumée, que ça va avoir un impact sur la santé des poumons. Ça peut amener plus de toux, des risques d'infection.
On sait que ça va aussi affecter la performance physique ou athlétique. Il y a un impact du cannabis sur le cerveau, comment le cerveau se développe, mais aussi sur la santé mentale.
Donc, utiliser sur une base régulière peut en fait amener des symptômes ou des signes de dépression ou d'anxiété et être un obstacle au plein développement du cerveau. Quand il y a une période d'utilisation qui se prolonge au fil de plusieurs années, il va éventuellement y avoir des problèmes qui s'installent, donc définitivement au niveau de la santé physique.
On pense encore à la santé des poumons, on peut aussi penser à la santé cardiovasculaire.
Il y a beaucoup d'impacts qui vont se faire au niveau du cerveau. On sait qu'à court terme, utiliser du cannabis peut être difficile pour la concentration, la capacité d'apprentissage.
Mais à plus long terme, ça peut en fait développer–avoir un impact sur le développement du potentiel intellectuel. Ça peut aussi amener une augmentation des risques d'avoir des maladies de santé mentale, comme l'anxiété et la dépression.
C'est certain qu'il y a des choix qui sont associés à la consommation de cannabis.
On choisit de l'utiliser dans un contexte ou dans un autre. Mais de développer une dépendance, ce n’'est pas nécessairement quelque chose qu'on choisit, puis qui peut survenir de façon différente d'une personne à l'autre.
Ce qui est certain, c'est que quand on pense à une dépendance, puis on fait un lien avec une potentielle maladie, d'aller chercher de l'aide, du soutien autour de nous pour atteindre nos objectifs, c'est certain que ça s'applique, puis ça peut amener des bénéfices importants à court terme puis à long terme. Si on pense à réduire ou à arrêter notre consommation de cannabis, il y a plusieurs outils, plusieurs stratégies qui peuvent être très utiles.
Je pense qu'une d'entre elles, ce serait de choisir des activités de loisirs ou sportives, athlétiques, artistiques, qui nous permettent d'aller chercher un sentiment de, de bien-être.
Et puis ça, ça peut être aussi varié que d'aller courir, de jouer au soccer, de faire une toile ou d'aller cuisiner un plat qui nous plaît beaucoup.
Et puis, en fait, ça va aller chercher les mêmes circuits de récompense dans le cerveau qu'on pourrait le voir avec une utilisation de substances, par exemple. On sait que l'utilisation de substances va amener une production de dopamine, un signal de bien-être, de repos dans le cerveau. Il y a beaucoup d'activités sportives ou de loisirs qui vont aussi amener le cerveau à produire cette dopamine-là et à se sentir bien.
Tout comme on peut développer une accoutumance ou même une dépendance aux substances, on peut aller chercher une dépendance qui est cette fois-ci beaucoup plus santé avec l'utilisation ou la pratique régulière d'un sport ou d'une activité qui nous amène du bien-être.
Texte à l’écran : Pour en savoir plus sur le cannabis et la santé mentale, visitez Canada.ca/le-Cannabis.
Le mot-symbole Canada apparaît et on entend la signature musicale « Ô Canada ».
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