Message commun des ministres de la Santé et des Services aux Autochtones  à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose – 24 mars 2019

Déclaration

Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, nous réaffirmons notre engagement à l’égard de l’élimination de la tuberculose au Canada. Même si cette maladie peut être prévenue et guérie, il reste qu’elle est l’une des maladies infectieuses les plus courantes au monde. Les taux de tuberculose au Canada sont parmi les plus faibles au monde, mais cette maladie touche de façon disproportionnée les Autochtones et les nouveaux arrivants au Canada en provenance de pays où la tuberculose est plus répandue.

Le Canada appuie entièrement les engagements pris par les chefs d’État du monde en septembre dernier lors de la toute première Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose, notamment pour mettre fin à l’épidémie de tuberculose partout dans le monde d’ici 2030. L’accord intervenu entre les pays du monde entier pour lutter contre cette maladie évitable est un élément nouveau important et sans précédent.

Cette année, l’Organisation mondiale de la Santé a choisi pour thème « Il est temps », qui insiste sur le fait qu’il est urgent d’agir pour honorer les engagements pris à l’égard de la tuberculose.

Il est temps de vaincre les préjugés. La tuberculose est une maladie d’inégalité sociale. Les gens qui n’ont pas accès à des soins de qualité, à des logements convenables et à des aliments sains ou qui vivent dans la pauvreté sont souvent plus susceptibles de contracter la tuberculose. Il peut en résulter une stigmatisation et une discrimination qui empêchent les personnes à risque de se faire soigner et qui rendent la poursuite du traitement encore plus difficile pour elles. Le gouvernement du Canada collabore avec ses partenaires fédéraux, provinciaux, territoriaux et autochtones pour que les populations mal desservies aient accès aux services de dépistage, aux tests, aux traitements et aux renseignements dont elles ont besoin. L’accès est un élément crucial de la lutte contre la stigmatisation.

Il est temps d’améliorer les traitements et de réduire le fardeau de la tuberculose pour les gens, les familles et les collectivités, tant ici qu’ailleurs dans le monde. Dans cette optique, nous avons pris plusieurs mesures. En 2017, notre gouvernement a apporté des modifications réglementaires pour permettre l’importation de rifapentine, un médicament contre l’infection tuberculeuse latente approuvé aux États-Unis par la Food and Drug Administration, pour venir en aide aux collectivités où les taux de tuberculose sont élevés. La durée de traitement à la rifapentine est plus courte que les autres options actuelles.

Il est temps de redoubler d’efforts pour aider les collectivités inuites et des Premières Nations à atteindre l’objectif d’éradiquer la tuberculose, par des soins respectueux de la culture et fondés sur les distinctions, tout en reconnaissant le droit à l’autodétermination. L’an dernier, Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) et le gouvernement du Canada ont annoncé un engagement commun à éliminer, d’ici 2030, la tuberculose dans l’Inuit Nunangat et à réduire, d’ici 2025, les taux de tuberculose active d’au moins 50 %. C’est dans ce but qu’ITK a publié le Cadre pour l’élimination de la tuberculose chez les Inuit (en anglais seulement) en décembre 2018. Ce cadre fait état de la nécessité d’accroître la prévention, le dépistage, le diagnostic précoce et le traitement à l’échelle des collectivités et il préconise une action concertée pour s’attaquer aux déterminants sociaux de la santé qui sont à la source des taux élevés de tuberculose dans les collectivités inuites.

Grâce à son partenariat avec les collectivités inuites et les gouvernements du Nunavut et de Nunatsiavut, le gouvernement du Canada a déployé quatre cliniques mobiles de dépistage de la tuberculose dans des collectivités inuites au cours de la dernière année. Les cliniques permettent un accès opportun aux services de santé liés à la tuberculose. La maladie peut donc être diagnostiquée tôt et le traitement peut être donné localement, ce qui réduit au maximum les répercussions de l’isolement culturel et les barrières linguistiques. Ces cliniques sauvent des vies et aident à prévenir la propagation des infections.

Par ailleurs, nous continuons nos consultations avec nos partenaires des Premières Nations et nos homologues provinciaux en vue de renforcer les efforts pour remédier aux taux élevés de tuberculose dans les collectivités des Premières Nations, tout en facilitant un accès à des traitements et des soins de suivi qui sont équitables et adaptés aux réalités culturelles. Une meilleure compréhension des perspectives culturelles et du savoir traditionnel des Premières Nations et des Inuits permet d’améliorer la collaboration et de mobiliser les ressources nécessaires pour éliminer la tuberculose active.

Les progrès réalisés au cours de l’année qui vient de s’écouler sont nombreux, mais il reste encore beaucoup à faire. Nous sommes encouragés par les activités de recherche et par la collaboration entre les scientifiques, les professionnels de la santé et les membres des collectivités de partout au pays qui se sont donné comme mission d’aider la population canadienne touchée par la tuberculose à obtenir les renseignements et les soins dont ils ont besoin.

Nous saluons les efforts des nombreux individus et groupes actifs dans la sensibilisation à cette maladie, dans sa prévention et dans son traitement. Nous avons tous et toutes un rôle à jouer. Rendez-vous sur Canada.ca/tuberculose pour en savoir plus sur cette maladie et sur ce que vous pouvez faire pour aider à l’éliminer.

L’honorable Ginette Petitpas Taylor, C.P., députée
Ministre de la Santé

L’honorable Seamus O’Regan, C.P., député
Ministre des Services aux Autochtones

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2019-03-24