Allocution de l’administratrice en chef de la santé publique, le 3 décembre 2021

Discours

Le 3 décembre | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

La pandémie de la COVID-19 continue de provoquer du stress et de causer de l'anxiété à de nombreux Canadiens, particulièrement à ceux qui n'ont pas accès à leur réseau de soutien habituel. Le portail en ligne Espace mieux-être Canada offre aux personnes de tous âges partout au pays un accès immédiat à du soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie sans frais et de façon confidentielle. Ces services sont accessibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

À l'échelle nationale, le nombre de cas quotidiens continue d'augmenter, mais il existe encore d'importantes variations régionales relativement à l'activité de la maladie. Au cours des sept derniers jours, plus de 2 800 nouveaux cas ont été signalés en moyenne chaque jour au Canada. À l'heure actuelle, les tendances des cas de maladies graves se sont stabilisées, mais sont toujours élevées et pourraient être à nouveau à la hausse si nous ne parvenons pas à maintenir les taux d'infection à un faible niveau. Au cours de la semaine dernière, en moyenne, 1 540 personnes atteintes de la COVID-19 étaient traitées dans nos hôpitaux chaque jour, y compris 465 personnes aux soins intensifs, et 19 décès ont été signalés quotidiennement.

L'émergence et la propagation du variant préoccupant Omicron, y compris les 11 détections récentes parmi les voyageurs qui arrivent au Canada ou leurs contacts étroits, nous rappellent à quel point la situation peut changer rapidement pendant cette pandémie, à moins que nous continuions de réduire la propagation et les répercussions du virus grâce à la vaccination et à d'autres mesures de protection. En plus d'améliorer les méthodes diagnostiques, les approches thérapeutiques, la prévention des infections, la lutte contre les infections, les taux de vaccination et les autres aspects de l'intervention, les experts du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) ont continué de mettre à jour les orientations pour renforcer nos programmes de vaccination contre la COVID-19. Plus tôt aujourd'hui, le CCNI a modifié ses conseils sur les doses de rappel du vaccin à ARNm contre la COVID-19 et les recommandations sur l'utilisation des vaccins à ARNm contre la COVID-19 chez les adolescents et les jeunes adultes.

Le Comité consultatif national de l'immunisation recommande, et les autorités de la santé publique au Canada conviennent, que la vaccination des personnes admissibles, mais qui n'ont pas encore reçu leur série primaire de vaccins, doit continuer de rester la priorité absolue, au Canada et dans le monde. Le CCNI a réitéré que les avantages du vaccin à ARNm contre la COVID-19 continuent de l'emporter sur les risques d'effets secondaires rares qui peuvent survenir après la vaccination par un vaccin à ARNm, y compris le faible risque de myocardite et de péricardite après l'administration du vaccin qui touche principalement les adolescents et les jeunes adultes de sexe masculin âgés de 12 à 29 ans.

En ce qui concerne les vaccins de rappel, le Comité consultatif national de l'immunisation a tenu compte des nouvelles données probantes sur le déclin de la protection des vaccins au fil du temps et sur l'innocuité et les avantages possibles des doses de rappel du vaccin à ARNm. Dans le contexte du variant Delta, les données probantes laissent entendre que l'efficacité des vaccins contre les infections et les maladies symptomatiques diminue avec le temps, et que l'efficacité des vaccins contre les maladies graves diminue probablement aussi, surtout chez les personnes âgées. Aucune autre préoccupation supplémentaire relative à l'innocuité n'a été soulevée à la suite des doses de rappel du vaccin à ARNm. Le rare risque de myocardite ou de péricardite semble plus faible après la dose de rappel qu'après la deuxième dose de la première série; toutefois, ce risque est plus élevé qu'après la première dose. Selon ces renseignements, le Comité consultatif national de l'immunisation a augmenté la force de ses recommandations, il est maintenant indiqué qu'une dose de rappel d'un vaccin à ARNm autorisé contre la COVID-19 devrait être offerte six mois ou plus après avoir reçu une série primaire de vaccins contre la COVID-19 aux populations suivantes :

  • les personnes de 50 ans et plus;
  • les adultes vivant dans des établissements qui offrent des soins de longue durée aux aînés ou dans d'autres milieux de vie collectifs avec soins aux aînés;
  • les personnes qui ont reçu exclusivement une série de vaccins à vecteurs viraux contre la COVID-19, ce qui comprend seulement le vaccin d'AstraZeneca/COVISHIELD et le vaccin de Janssen;
  • les adultes qui vivent dans une communauté des Premières Nations, des Inuits ou des Métis ou qui sont issus de ces communautés;
  • les travailleurs de la santé de première ligne ayant un contact physique direct avec des patients.

Le Comité consultatif national de l'immunisation recommande en outre qu'une dose de rappel d'un vaccin à ARNm contre la COVID-19 puisse être offerte aux adultes de 18 à 49 ans six mois ou plus après la réception d'une série primaire de vaccins contre la COVID-19, et il faut tenir compte des risques individuels et des risques des administrations.

Enfin, en ce qui concerne la vaccination des adolescents et des jeunes adultes, le Comité consultatif national de l'immunisation a pris en compte les nouvelles données canadiennes et internationales qui laissent entendre que le rare risque de myocardite après avoir reçu un vaccin à ARNm contre la COVID-19 peut être plus bas avec le vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech (30 microgrammes) qu'avec le vaccin Spikevax de Moderna (100 microgrammes). Ces données indiquent également qu'un intervalle plus long que ce qui était recommandé auparavant entre la première et la deuxième dose de la série primaire de vaccins peut entraîner une réponse immunitaire forte et une efficacité accrue des vaccins, et que cet intervalle plus long qu'auparavant peut également être associé à un risque réduit de myocardite ou de péricardite.

Par conséquent, pour les adolescents et les jeunes adultes de 12 à 29 ans, le Comité consultatif national de l'immunisation recommande maintenant d'utiliser le vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech plutôt que le vaccin Spikevax de Moderna pour la série primaire de vaccins. Le Comité consultatif national de l'immunisation recommande également que la deuxième dose de la série primaire de vaccins à ARNm contre la COVID-19 soit administrée huit semaines après la première dose.

Maintenant et pendant les mois d'hiver, alors que le virus continue de circuler dans le monde et que l'importance et les répercussions du variant préoccupant Omicron sont évaluées, il faut encore faire preuve d'une vigilance accrue. Quel que soit le variant qui circule, notre protection individuelle et collective est accrue lorsque nous faisons tout en notre pouvoir pour conserver des mesures de protection, par exemple recevoir la série vaccinale primaire contre la COVID-19 et une dose de rappel si recommandé, porter un masque de qualité qui épouse les formes de notre visage, éviter les foules et prendre d'autres mesures, si possible.

Consultez mon document d'information pour obtenir des renseignements et des ressources sur la COVID-19, y compris de l'information sur les vaccins et les moyens de réduire vos risques d'infection et de propagation du virus à d'autres personnes.

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