Allocution de l’administratrice en chef de la santé publique, le 27 juillet 2022

Discours

Le 27 juillet 2022 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

Nous sommes ici aujourd’hui pour faire le point sur les efforts déployés pour lutter contre l’éclosion de variole simienne au Canada. L’Agence de la santé publique du Canada travaille en étroite collaboration avec ses partenaires internationaux, provinciaux et territoriaux sur des activités de prévention et de contrôle qui ont pour but de limiter la propagation du virus de la variole simienne au Canada. En outre, nous surveillons de près les nouvelles données. À mesure que nous en apprendrons davantage, notre réponse et nos recommandations continueront d’évoluer en conséquence.

Le 23 juillet, à la suite de la deuxième réunion du Comité d’urgence sur le Règlement sanitaire international tenue en vue d’évaluer l’éclosion actuelle de la variole simienne, M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, a déclaré que la flambée épidémique multipays d’orthopoxvirose simienne constitue une urgence de santé publique de portée internationale. Notre compréhension de ce virus continue d’évoluer et cette déclaration démontre clairement que cette situation nécessite une réponse mondiale immédiate.

Dans le monde, en date du 25 juillet, plus de 16 000  cas confirmés de variole simienne ont été signalés dans 75 pays, territoires et régions des six régions désignées de l’Organisation mondiale de la Santé, ce qui représente une hausse de 48 % du nombre de cas à l’échelle mondiale au cours de la dernière semaine de déclaration, comparativement à la semaine précédente.

Au Canada, en date du 26 juillet, un total de 745 cas confirmés de variole simienne ont été signalés à l’échelle du pays, y compris 346 cas au Québec, 326 en Ontario, 58 en Colombie-Britannique, 12 en Alberta, 2 en Saskatchewan et 1 au Yukon. Parmi les cas pour lesquels des renseignements supplémentaires sont disponibles, plus de 99 % sont des hommes dont l’âge médian est de 36 ans. En outre, la majorité des cas au Canada sont déclarés chez les hommes ayant eu un contact sexuel intime avec d’autres hommes, ce qui reflète les tendances internationales. À ce jour, moins de 1 % des cas confirmés à l’échelle nationale sont des femmes ou des personnes de moins de vingt ans. Bien que nous sachions qu’il y a des cas à l’étranger chez les femmes et les enfants, ces cas ne représentent qu’un pour cent ou moins des cas parmi les données disponibles. Néanmoins, il s’agit là d’un rappel que le virus de la variole simienne peut se transmettre à n’importe qui par contact étroit avec une personne infectée ou des objets contaminés.

Bien que l’éclosion mondiale de variole simienne soit très préoccupante, nous espérons que si nous unissons nos efforts au Canada et à l’échelle mondiale, nous saisirons cette occasion de limiter la propagation. En outre, grâce à du travail en collaboration, les autorités de santé publique peuvent encourager les personnes et les groupes communautaires à déployer de vastes efforts immédiats à partir de zéro. En termes simples, comme l’a dit M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, « il s’agit d’une épidémie à laquelle on peut mettre fin en appliquant les bonnes stratégies dans les bons groupes ».

En collaboration avec les provinces et les territoires, le gouvernement du Canada demeure déterminé à stopper rapidement les chaînes de transmission pour empêcher l’établissement de la variole simienne au Canada et protéger la santé publique et les soins de santé au pays. Pour mieux coordonner nos efforts, nous nous réunissons régulièrement avec nos homologues par l’entremise du Conseil des médecins hygiénistes en chef.

À ce jour, le gouvernement du Canada a fait parvenir plus de 70 000 doses du vaccin Imvamune® aux provinces et aux territoires et il continue de travailler activement avec les administrations au moment où elles gèrent leur intervention en santé publique. Le gouvernement fournit également un traitement aux fins de gestion de cas et déploie des efforts en vue d’obtenir les prochains approvisionnements nationaux de vaccins et de produits thérapeutiques.

La sensibilisation est essentielle pour prendre une longueur d’avance sur le virus. Bien que la vaccination devrait offrir une protection, une lutte réussie contre l’éclosion de variole simienne dépend d’un éventail de mesures de santé publique, y compris une sensibilisation en matière de santé publique pour donner à la population les renseignements dont elle a besoin pour faire des choix éclairés.

La variole simienne se propage de plusieurs façons. En général, le virus se propage par contact direct avec les fluides corporels, les gouttelettes provenant des voies respiratoires ou les lésions cutanées d’une personne infectée, mais il peut également se transmettre par contact direct avec les objets personnels de la personne infectée ou les objets partagés avec cette personne. Comme n’importe qui peut être infecté par le virus, l’ensemble de la population canadienne devrait connaître les symptômes d’une infection à la variole simienne. Toute personne qui pourrait avoir été en contact avec un cas confirmé, qui a une sensation de malaise général ou qui présente des symptômes, y compris une éruption cutanée qui pourrait être causée par la variole simienne, devrait éviter les contacts avec les autres et signaler ses symptômes à son professionnel de soins de santé. Les signes et les symptômes courants comprennent de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, de la fatigue, une enflure des ganglions lymphatiques et de nouvelles éruptions cutanées.

À l’heure actuelle, appliquer les bonnes stratégies dans les bons groupes au Canada consiste à poursuivre la collaboration avec les intervenants pour accroître la sensibilisation à l’éclosion et à cerner les obstacles à la vaccination et aux soins dans les communautés à risque élevé, ce qui comprend de la sensibilisation auprès  des hommes homosexuels, bisexuels ou des autres hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes et les professionnels de soins de santé qui travaillent avec ces communautés, pour les aider à protéger leur santé et à prévenir la propagation. Pour le moment, afin de réduire le risque global d’infection au virus de la variole simienne et de le transmettre, l’Agence de la santé publique du Canada recommande d’adopter des pratiques sexuelles sans risque. Diminuer le nombre de partenaires sexuels, en particulier les partenaires anonymes, même s’ils n’ont pas de symptômes, peut également réduire votre risque d’infection.

Les fournisseurs de soins de santé sont priés de demeurer vigilants et de surveiller de près les patients qui présentent des symptômes de la variole simienne, ce qui peut comprendre des présentations atypiques. Les Canadiens peuvent avoir l’assurance que nous avons formé de nombreuses habitudes de protection personnelle, comme limiter nos contacts et rester dans notre domicile lorsque nous sommes malades, qui peuvent contribuer à réduire le risque d’infection et de propagation de maladies infectieuses.

À mesure que nous en apprendrons davantage, nous continuerons de fournir des mises à jour régulières afin que les Canadiens disposent des renseignements dont ils ont besoin pour rester en sécurité. Ces renseignements se trouvent également à l’adresse canada.ca/variolesimienne.

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