Le gouvernement du Canada investit de nouveaux fonds dans la recherche sur le syndrome post-COVID-19, conformément aux recommandations contenues dans le rapport de la conseillère scientifique en chef

Communiqué de presse

Réseau pancanadien sur la COVID de longue durée mènera une recherche critique sur le syndrome post-Covid-19; Cochrane Canada et les centres GRADE de l’Université McMaster élaboreront et diffuseront des lignes directrices sur une période de trois ans.

Le 9 mars 2023 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

La pandémie de COVID‑19 a eu des répercussions importantes sur la santé et le bien-être de la population canadienne, non seulement en raison de ses effets directs, mais aussi de ses effets indirects, notamment les perturbations qui ont touché les services de santé et nos routines quotidiennes. Les effets physiques et psychologiques d’une infection à la COVID-19 sont parfois durables, car certaines personnes présentent des symptômes nouveaux, persistants ou récurrents pendant des semaines ou des mois après leur infection aiguë. Ces symptômes prolongés sont communément appelés syndrome post-COVID‑19 ou COVID‑19 de longue durée.

Même si les connaissances scientifiques sur le syndrome post-COVID‑19 augmentent, nous avons encore beaucoup à apprendre. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui, l’honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Santé, a annoncé un investissement de 20 millions de dollars des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) pour soutenir un Réseau de recherche pancanadien sur le syndrome post-COVID‑19 appelé Long COVID Web et un investissement de 9 millions de dollars de l’Agence de la santé publique du Canada à Cochrane Canada et aux centres GRADE de l’Université McMaster pour qu’ils élaborent des lignes directrices pour la pratique clinique sur le syndrome post-COVID‑19.

La Dre Angela Cheung, clinicienne et chercheuse au Réseau universitaire de santé et à l’Université de Toronto, dirigera le Réseau de recherche sur le syndrome post-COVID-19. En collaboration avec ses co-responsables, Simon Décary de l’Université de Sherbrooke, la Dre Adeera Levin de l’Université de la Colombie-Britannique et le Dr Piush Mandhane de l’Université de l’Alberta, la Dre Cheung travaillera avec plus de 300 chercheurs, cliniciens, personnes ayant un vécu, partenaires et représentants de communautés autochtones à l’échelle du pays pour établir des diagnostics précis, des traitements et des stratégies de réadaptation pour toutes les formes du syndrome post-COVID‑19 (SPC). Ce travail permettra d’améliorer de façon réelle et durable la vie des personnes atteintes du SPC, par des pratiques cliniques uniformisées et fondées sur des données probantes qui réduiront l’impact socio-économique de ce trouble.

Cochrane Canada et les centres GRADE de l’Université McMaster élaboreront, diffuseront et évalueront six lignes directrices de santé fondées sur des données probantes qui porteront sur le syndrome post-COVID‑19 dans le contexte canadien. Ces lignes directrices, dont la publication est prévue au début de 2024, ont pour objectif la reconnaissance et la prévention du SPC, ainsi que l’évaluation, la gestion, le suivi et la surveillance des patients atteints du SPC. Un point essentiel de ces lignes directrices fondées sur des données probantes sera de développer des outils faciles à utiliser pour amener l’expérience clinique dans la pratique en portant une attention particulière aux populations méritant l’équité. L’équipe sera dirigée par le DHolger Schünemann, un chercheur et clinicien, accompagné de son co-responsable, le DRobby Nieuwlaat, ainsi qu’une équipe d’experts dans le domaine à l’Université McMaster.

Ainsi, notre gouvernement donne déjà suite aux recommandations du groupe de travail sur le SPC. Le rapport complet du groupe de travail, publié aujourd’hui, présente des recommandations qui tiennent compte de la littérature scientifique existante, de l’expérience des fournisseurs de soins de santé et des perspectives des personnes atteintes du syndrome post-COVID‑19. Le gouvernement du Canada étudie les recommandations du groupe de travail, qui auront une grande importance sur nos prochaines actions pour affronter le SPC. Les lignes directrices de pratique clinique seront aussi partagées avec les partenaires importants, et peuvent épauler des politiques sur des paliers divers, notamment au sein des gouvernements provinciaux et territoriaux.

Selon les données préliminaires, la vaccination, à raison de deux doses ou plus avant une infection au coronavirus, peut contribuer à réduire le risque de développer le syndrome post-COVID‑19. À l’heure actuelle, la meilleure façon de prévenir le syndrome post-COVID‑19 est de prendre des mesures pour éviter d’être infecté, ce qui inclut la vaccination (y compris les doses de rappel) et le maintien des pratiques de protection personnelle.

Citations

« Pour certaines personnes, les effets de la COVID-19 ne durent pas seulement quelques jours. Ses effets peuvent persister longtemps après la maladie initiale, ce qui rend la vie quotidienne difficile. L’annonce du Réseau de recherche Long COVID Web faite aujourd’hui offre de l’espoir – et de vraies solutions – aux personnes atteintes du syndrome post-COVID-19. De plus, l’élaboration de nouvelles lignes directrices de pratique clinique contribuera à aider les travailleurs de la santé et des gens partout au Canada à prévenir, gérer et soigner le syndrome, ce qui nous mènera vers de meilleurs résultats en santé. »

L’honorable Jean-Yves Duclos
Ministre de la Santé

« Les chercheurs canadiens sont des chefs de file en science de la COVID-19 depuis le tout début de la pandémie. Le lancement du Réseau de recherche Long COVID Web représente une étape charnière vers la définition claire et la gestion du syndrome post-COVID-19 au Canada. La Dre Cheung et son équipe exploiteront la capacité exceptionnelle qui a été créée pour la recherche sur la COVID-19 au Canada afin de mettre au point des outils de diagnostic pour les professionnels de la santé et d’élaborer des traitements efficaces pour les Canadiens atteints du syndrome. »

Dr Michael J. Strong
Président, Instituts de recherche en santé du Canada

« La communauté scientifique du Canada est bien placée pour fournir au gouvernement l’expertise et les preuves nécessaires au traitement du syndrome post-COVID-19. Grâce aux experts qui ont contribué à la formulation des recommandations du Groupe de travail sur le syndrome post-COVID-19, nous disposons maintenant d’une feuille de route, d’un réseau et du soutien du gouvernement pour pouvoir comprendre pleinement ce syndrome et atténuer ses effets sur les gens et sur notre société. »

Dre Mona Nemer
Conseillère scientifique en chef du Canada

« J’ai été témoin des dommages que le virus peut causer dans la vie des gens et je suis très heureuse que le gouvernement du Canada investisse dans la recherche pour bien comprendre le syndrome post-COVID-19 et le traiter. Le Réseau permettra aux cliniciens, chercheurs et éducateurs canadiens de bien comprendre les solutions de traitement et de les recommander aux personnes qui vivent quotidiennement avec les effets du syndrome post-COVID-19. Les connaissances que nous acquerrons aideront également les personnes atteintes d’autres syndromes post-infectieux. »

Dre Angela Cheung
Réseau universitaire de santé et Université de Toronto

« Le syndrome post-COVID-19 doit faire l’objet d’une recherche de grande qualité pour que nous puissions mieux comprendre et gérer les problèmes auxquels les personnes atteintes du syndrome sont confrontées. Les résultats de ces nouveaux travaux de recherche, combinés aux connaissances existantes, doivent être résumés et présentés aux décideurs, y compris au public, de manière à améliorer des vies. Chez Cochrane Canada et au Centre GRADE de l’Université McMaster, où nous travaillons en collaboration avec des partenaires et avec le public, nous avons le privilège de jouer un rôle de premier plan dans l’élaboration et la mise en œuvre de directives de santé fondées sur les meilleures approches pour soigner le syndrome post-COVID-19. »

Dr Holger Schünemann
Directeur, Cochrane Canada et Centre GRADE de l’Université McMaster

Faits en bref

  • De l’information sur le syndrome post-COVID-19 (SPC) est accessible au Canada.ca, dont des renseignements généraux pour les Canadiens, pour les professionnels de la santé, et des renseignements sur les associations, l’innocuité de la vaccination contre la COVID-19 et le SPC. Ces ressources en lignes, fournies par l’ASPC, sont mises à jour régulièrement au fil de la publication des nouvelles données probantes.

  • Afin d’appuyer la recherche sur la COVID-19, les IRSC ont investi 394,3 millions de dollars, auxquels s’additionnent 20,5 millions ajoutés par des organisations partenaires, pour un financement total de 414,8 millions de dollars dans 965 projets de recherches depuis mars 2020. De cet investissement, 17,7 millions de dollars ont servi au financement d’études de recherche ciblées au sujet du SPC.

  • À la mi-octobre, l’ASPC a publié des résultats portant sur le syndrome post-COVID-19 provenant de la deuxième diffusion provisoire du deuxième cycle de l’Enquête canadienne sur la santé et les anticorps contre la COVID-19 (ECSAC) axée sur le syndrome post-COVID-19. Le deuxième cycle de l’ECSAC est une enquête nationale représentative de la population d’adultes canadiens menée par Statistique Canada au nom du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 et de l’ASPC. Les résultats de la publication de l’ASPC ont révélé que :

    • 14,8 % des adultes, à la suite d’une infection confirmée ou soupçonnée, ont eu des symptômes à long terme de la COVID-19;
    • 47,3 % des adultes éprouvant des symptômes à long terme de la COVID-19 ont ressenti des symptômes pendant un an ou plus;
    • 21,3 % des adultes éprouvant des symptômes à long terme de la COVID-19 ont indiqué que ceux-ci limitaient souvent ou toujours leurs activités quotidiennes.
  • Le gouvernement du Canada étudie actuellement les recommandations du Groupe de travail de la Dre Nemer, qui seront essentielles pour guider les actions futures en réponse au SPC. En décembre 2022, le secrétariat sur le syndrome post-COVID-19 a été créé au sein de l’ASPC afin de coordonner l’approche pangouvernementale visant à répondre aux recommandations et à combler les lacunes en matière de données probantes et de connaissances sur le syndrome.

  • Des efforts additionnels sont également déployés pour mieux comprendre le SPC chez les enfants. L’ASPC collabore avec des pédiatres de partout au pays par l’entremise du Programme canadien de surveillance pédiatrique qui, en août 2022, a entamé une étude de contrôle sur deux ans sur le SPC. Les données de cette étude permettront de mieux comprendre les caractéristiques de la population pédiatrique vivant avec cette maladie émergente et, par la suite, comment la gérer.

  • Le gouvernement du Canada continuera de collaborer avec les provinces, les territoires et d’autres partenaires au Canada et dans le monde pour surveiller les données probantes actuelles et émergentes sur le SPC à l’échelle nationale et internationale.

Liens connexes

Personnes-ressources

Guillaume Bertrand
Conseiller principale en communications et attachée de presse
Cabinet de l’honorable Jean-Yves Duclos
Ministre de la Santé
613-957-0200

Relations avec les médias
Agence de la santé publique du Canada
613-957-2983
media@hc-sc.gc.ca

Relations avec les médias
Instituts de recherche en santé du Canada
mediarelations@cihr-irsc.gc.ca

Renseignements au public :
613-957-2991
1-866-225-0709

Demandes de renseignements du public sur la COVID-19 :
1-833-784-4397

Détails de la page

Date de modification :