Le Programme de maladies infectieuses et de changements climatiques et son fonds
Document d'information
Novembre 2023
Le Programme de maladies infectieuses et de changements climatiques (PMICC) s'intéresse à l'augmentation des maladies infectieuses et à leurs conséquences sur la santé dues aux changements climatiques.
Ce programme aide le gouvernement du Canada à respecter ses engagements énoncés dans le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques et dans le Plan d'action pour l'adaptation du gouvernement du Canada, en tant qu'éléments de la Stratégie nationale d'adaptation.
Créé en 2016, le PMICC est axé sur la préparation et la protection des personnes au Canada face aux maladies infectieuses d'origine zoonotique (maladies qui peuvent être transmises aux humains par les animaux et les insectes), alimentaire ou hydrique induites par le climat. Le Programme appuie la surveillance et le suivi des maladies infectieuses, l'évaluation des risques, la modélisation, les diagnostics de laboratoire, ainsi que la formation des professionnels de la santé et les activités de sensibilisation du public. Le PMICC vise également à faire progresser la science et la compréhension des risques sanitaires et des meilleures pratiques pour s'adapter aux conséquences des changements climatiques sur la santé humaine.
En 2017, le Fonds du programme de maladies infectieuses et de changements climatiques (FPMICC) a été lancé en tant que volet du Programme. Ce fonds investira jusqu'à 2 millions de dollars par an, jusqu'en 2028, dans des projets axés sur les thèmes suivants :
- Surveillance et suivi
- Établir des données de base et améliorer les connaissances et l'expertise afin de comprendre, de prédire et de surveiller les risques actuels et futurs au moyen d'approches novatrices de surveillance, de détection et d'analyse des maladies infectieuses liées au climat
- Mettre en place des approches collaboratives et novatrices pour la collecte, le partage et l'utilisation des données à l'appui de mesures de santé publique fondées sur des données probantes qui fournissent aux Canadiens les outils et les moyens dont ils ont besoin pour s'adapter
- Éducation et sensibilisation
- Promouvoir l'élaboration, l'adoption et la distribution du matériel d'éducation et de sensibilisation à l'intention des professionnels de la santé
- Faciliter l'éducation, la sensibilisation et la diffusion d'outils et de pratiques exemplaires dans toutes les collectivités canadiennes ou au sein des populations vulnérables
Depuis son lancement en 2017, le FPMICC a investi dans 41 projets pour un montant total de 14,7 millions de dollars, ce qui comprend ces nouveaux investissements. Le FPMICC a également versé 2,75 millions de dollars aux Instituts de recherche en santé du Canada afin de financer le Réseau canadien de recherche sur la maladie de Lyme.
Les projets annoncés aujourd'hui sont les suivants :
- L'Association canadienne des écoles de sciences infirmières reçoit 440 101 $ pour la deuxième phase d'un projet visant à mieux préparer les futures infirmières à faire face aux maladies infectieuses induites par le climat en augmentant l'adoption de lignes directrices nationales pour la formation en soins infirmiers élaborées au cours de la première phase du projet et en améliorant les ressources pédagogiques existantes dans le but de favoriser leur diffusion à plus grande échelle.
- L'Université métropolitaine de Toronto reçoit 449 467 $ pour un projet visant à étudier le fardeau des maladies liées à l'eau récréative en raison de l'exposition aux efflorescences de cyanobactéries et à leurs toxines sur certaines plages d'eau douce populaires de l'Ontario et du Manitoba.
- L'Université de Montréal reçoit 450 000 $ pour un projet visant à dresser le tableau épidémiologique de certaines zoonoses parasitaires au Canada afin d'évaluer l'influence que le climat pourrait avoir sur leur propagation aujourd'hui et à l'avenir.
- L'Université de Sherbrooke reçoit 449 153 $ pour un projet visant à mettre au point une approche scientifique communautaire pour surveiller l'évolution de la répartition des moustiques endémiques et exotiques du fait des changements climatiques.
- L'Université de Guelph reçoit 439 247 $ pour un projet qui vise à relever et à décrire les zoonoses des animaux de compagnie induites par le climat et les risques éventuels pour la santé, à modéliser les risques à partir de données intégrées sur la santé et l'environnement et à créer un cadre informatique « Une seule santé » permettant la mise en place d'un système de surveillance de l'environnement et des zoonoses des animaux de compagnie fondé sur les dossiers médicaux électroniques.
- L'Université d'Ottawa reçoit 444 420 $ pour la deuxième phase d'un projet qui étendra ses activités afin de mieux caractériser et surveiller les changements au sein des populations de tiques et les risques de maladies transmises par les tiques dans le contexte du développement urbain, en utilisant une approche « Une seule santé ».
De plus amples informations sur tous les projets financés dans le cadre du Fonds du programme de maladies infectieuses et de changements climatiques se trouvent sur le site Canada.ca.