Gammaherpèsvirus humain de type 8 : Fiche technique santé‑sécurité : agents pathogènes 

Section I – Agent infectieux

Nom

Gammaherpèsvirus humain 8

Type d'agent

Virus

Taxonomie

Famille

Herpesviridae

Genre

Rhadinovirus

Espèce

Rhadinovirus humangamma8

Synonyme ou renvoi

HHV-8, Herpèsvirus associé au sarcome de Kaposi (KSHV), herpèsvirus humain 8Note de bas de page 1Note de bas de page 2, sarcome de KaposiNote de bas de page 3Note de bas de page 4, syndrome des cytokines inflammatoires du KSHVNote de bas de page 4, lymphome à effusion primaireNote de bas de page 1 et maladie multicentrique de Castleman associée au HHV-8Note de bas de page 1.

Caractéristiques

Brève description

Les herpèsvirus sont de grands virus à ADN double brin enveloppés d'une capside protéique icosadeltaédriqueNote de bas de page 1Note de bas de page 5Note de bas de page 6. La capside est entourée d'une autre couche protéique appelée tégument, qui est contenue dans une enveloppe lipidique dérivée en partie de la membrane cellulaire hôteNote de bas de page 6. Le diamètre du gammaherpèsvirus humain 8 (HHV-8) varie de 120 à 150 nmNote de bas de page 6. Le génome a une longueur de 165-170 kbpNote de bas de page 7. L'herpèsvirus a six arrangements de séquence génomique de l'ADN (A-F) définis, le HHV-8 ayant un arrangement de classe CNote de bas de page 1Note de bas de page 5.

Propriétés

L'infection primaire commence lorsque les glycoprotéines de surface du HHV-8 interagissent avec les récepteurs hôtes pour la nucléocapside afin de pénétrer dans la cellule par endocytose, et que le génome viral entre dans le noyau de la cellule hôteNote de bas de page 7. Le HHV-8 infecte principalement les cellules B et les cellules endothéliales in vivo, mais il peut infecter d'autres types de cellules in vitroNote de bas de page 7.

Le HHV-8 a un cycle de vie biphasique. Après l'élimination de l'infection primaire, un état latent s'établit habituellement dans les tissus lymphoïdesNote de bas de page 5. À l'état latent, le génome circulaire est attaché au chromosome cellulaire et est répliqué par la division cellulaire et donc transmis aux cellules fillesNote de bas de page 7. Le génome viral n'est pas détecté par le système immunitaire car il n'exprime qu'un petit nombre de gènesNote de bas de page 7.

La phase latente est suivie d'une phase lytique dans les cas où le virus est réactivé. Le mécanisme de réactivation chez les patients auparavant en bonne santé est inconnu. Toutefois, on croit qu'un affaiblissement du système immunitaire (p. ex., après une greffe d'organes) facilite la réactivationNote de bas de page 1. Chez les patients immunodéprimés, le virus est capable de contourner le système immunitaire et de causer la maladieNote de bas de page 4Note de bas de page 8Note de bas de page 9. Divers facteurs, tels que des stimuli protéiques et des substances physiologiques ou chimiques, peuvent également réactiver le HHV-8Note de bas de page 7. Les gènes viraux sont exprimés dans la cellule hôte afin de produire les protéines nécessaires à l'assemblage des particules virales. Le virus acquiert les téguments et les enveloppes à partir du cytoplasme et de la membrane de la cellule hôte avant d'être libéré et d'infecter d'autres hôtesNote de bas de page 7.

Section II – Identification des dangers

Pathogénicité et toxicité

Chez les personnes en santé, l'infection à HHV-8 n'est habituellement pas mortelleNote de bas de page 1. L'infection primaire à HHV-8 peut être asymptomatiqueNote de bas de page 10. Des symptômes non spécifiques légers, y compris la lymphadénopathie, la diarrhée, la fatigue et les éruptions cutanées localisées, ont été observés chez des personnes séronégatives pour le virus de l'immunodéficience humaine (VIH)Note de bas de page 1Note de bas de page 10. Chez les enfants immunocompétents, les symptômes de l'infection primaire à HHV-8 comprennent la fièvre et les éruptions maculopapuleusesNote de bas de page 11. L'infection primaire à HHV-8 peut être grave chez les personnes immunocompromises ou immunodépriméesNote de bas de page 1Note de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 14Note de bas de page 15. De plus, la réactivation virale est possible et a été documentée chez des personnes immunodéprimées suite à une greffe de cellules souches du sang périphériqueNote de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 14.

Les infections à HHV-8 sont associées à diverses maladies, dont le sarcome de Kaposi (SK), le lymphome primitif des séreuses (LPS), la maladie multicentrique de Castleman (MMC) et Syndrome inflammatoire des cytokines de SK (SICS)Note de bas de page 1Note de bas de page 16. On pense que le HHV-8 est l'agent étiologique du SK, la maladie la plus commune associée à l'infection par le HHV-8, qui affecte de façon disproportionnée les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les personnes infectées par le VIH/sida. Le SK classique se présente sous la forme d'une tumeur indolente, qui se forme principalement dans les extrémités inférieures, touchant principalement les hommes âgésNote de bas de page 15. Il n'est habituellement pas mortel. Le SK chez les personnes atteintes du SIDA (SK-SIDA) se présente sous forme de tumeurs multiples sur les membres, le tronc et le visageNote de bas de page 1. Les tumeurs sont plus agressives que celles observées dans les cas de SK classiques. Le SK-SIDA peut se propager dans la cavité thoracique, augmentant la probabilité de décèsNote de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 15Note de bas de page 17.

Le SK endémique se produit en Afrique subsaharienne; chez les enfants, c'est une forme lymphadénopathique agressive, multifocale, alors que chez les adultes, la présentation clinique ressemble à celle du SK classiqueNote de bas de page 9. Le SK iatrogène se produit après une allogreffe d'organe solide et se présente habituellement sous forme de lésions SK cutanéesNote de bas de page 15.

Le LPS, une autre maladie associée à l'infection à HHV-8, est caractérisé par un lymphome des cavités corporelles et touche habituellement les hommes séropositifs ayant un faible nombre de lymphocytes T CD4Note de bas de page 18. Le LPS représente 0,13 % des cas de tumeurs malignes liées au sida aux États-Unis et il est fréquent chez des patients ayant déjà le SKNote de bas de page 1. Lorsqu'on le retrouve chez des patients non séropositifs pour le VIH, il est principalement non mortelNote de bas de page 1Note de bas de page 19Note de bas de page 20.

La MMC, un trouble lymphoprolifératif rare, est également associée aux infections à HHV-8Note de bas de page 1. La maladie est habituellement systémique et les personnes présentent des symptômes hétérogènes, y compris une hypertrophie de plusieurs régions ganglionnaires lymphatiques. Plus de 90 % des patients sidaïques atteints de MMC sont séropositifs pour le HHV-8, tandis que les cas de MMC chez les personnes non infectées par le VIH qui sont séropositives pour le HHV-8 représentent environ 40 % des patientsNote de bas de page 1.

Le KICS se caractérise par de nombreux symptômes cliniques, notamment la fièvre, la fatigue, l'inflammation systémique, la défaillance d'organes, l'hépatite, l'anémie et une charge virale élevéeNote de bas de page 17Note de bas de page 21. Ce syndrome n'a été rapporté que récemment, principalement chez des patients ayant subi une transplantation d'organe solide et chez des patients séropositifs pour le VIHNote de bas de page 22. Les symptômes sont graves et associés à une mortalité élevée. La survie médiane à partir du diagnostic est de 14 moisNote de bas de page 17.

Épidémiologie

Le HHV-8 est répandu dans le monde entier, avec une séroprévalence estimée à 5-20 %Note de bas de page 22. Dans les régions à forte séroprévalence, comme l'Afrique subsaharienne et l'Amazonie brésilienne (>50 %), l'infection est plus fréquente chez les enfantsNote de bas de page 22Note de bas de page 23. Les régions où la séroprévalence est intermédiaire inclues les pays méditerranéens, les Caraïbes, l'Europe de l'Est et le Moyen-Orient (5-20 %)Note de bas de page 22. Le KS classique est plus répandu dans les populations méditerranéennesNote de bas de page 23. Dans les populations à faible séroprévalence asymptomatique, telles que l'Amérique du Nord, l'Asie et l'Europe occidentale (<10 %), le HHV-8 est principalement limité aux patients atteints du VIH/SIDA et aux HSHNote de bas de page 22Note de bas de page 24. L'immunodéficience (p. ex., causée par le VIH/sida) est le facteur de risque le plus important pour l'infection et la maladie causées par le HHV-8Note de bas de page 1Note de bas de page 3. Les personnes séropositives pour le VIH sont deux fois plus susceptibles d'être séropositives pour le HHV-8 que les personnes séronégatives pour le VIHNote de bas de page 23. La séroprévalence mondiale du HHV-8 chez les HSH est de 33 %Note de bas de page 25. Les autres facteurs de risque sont l'âge, le nombre de partenaires sexuels, les antécédents de maladies sexuellement transmissibles et les comportements sexuels à risqueNote de bas de page 22Note de bas de page 25.

Gamme d'hôtes

Hôtes naturels

Les humainsNote de bas de page 1Note de bas de page 5.

Autres hôtes

Des macaques rhésus ont été infectés expérimentalement par le HHV-8Note de bas de page 26. Le HHV-8 recombinant a été utilisé expérimentalement chez les marmousets, les souris et les musaraigne arboricoleNote de bas de page 27Note de bas de page 28Note de bas de page 29.

Dose infectieuse

L'infectivité spécifique, définie comme la dose infectieuse à 50 % dans la culture tissulaire/nombre de copies d'ADN viral du HHV-8, varie de 3,5 x 10-5 à 1,27 x 10-6Note de bas de page 30.

Période d'incubation

Inconnue. Le HHV-8 entre dans une phase de postinfection latente qui peut durer plusieurs années ou il pourrait ne jamais être exprimé de façon symptomatiqueNote de bas de page 1. Chez un patient ayant subi une greffe, les symptômes sont apparus 17 jours après la transplantationNote de bas de page 31, alors que dans une étude chez 220 patients ayant reçu une greffe rénale, deux ont développé un KS dans les deux ans qui ont suivi l'opérationNote de bas de page 8. Le rythme d'excrétion virale varie considérablement d'un individu à l'autre, allant de 1 à 42 jours, la durée dépendant de la quantité de virus, de la présence de VIH ou de KS et de l'âgeNote de bas de page 32Note de bas de page 33.

Transmissibilité

Le HHV-8 est transmis principalement par l'exposition à la salive d'une personne infectée par le HHV-8 par contact direct sexuel ou asexuelNote de bas de page 1Note de bas de page 9Note de bas de page 34Note de bas de page 35. Le HHV-8 peut également se transmettre par les sécrétions génitalesNote de bas de page 36. Bien que peu fréquent, le HHV-8 peut être transmis entre les utilisateurs de drogues intraveineusesNote de bas de page 34Note de bas de page 37. Des cas rares de transmission du HHV-8 par greffes d'organes solides ou de cellules souches du sang périphérique ont été documentésNote de bas de page 8Note de bas de page 38.

Section III – Dissémination

Réservoir

HumainsNote de bas de page 39.

Zoonose/zoonose inverse

Aucune.

Vecteurs

Aucun.

Section IV – Viabilité et stabilité

Sensibilité/résistance aux médicaments

Le foscarnet, le ganciclovir, le cidofovir et l'adefovir inhibent la réplication du HHV-8 au cours de la phase lytiqueNote de bas de page 9Note de bas de page 17, mais ils ne sont pas efficaces pour l'infection en phase latente ou les maladies associéesNote de bas de page 9.

Aucune n'a été signalée pour le HHV-8, mais d'autres herpèsvirus ont montré une résistance aux médicaments antiviraux communs, y compris l'acyclovirNote de bas de page 40.

Sensibilité aux désinfectants

Les composés d'ammonium quaternaire, la chlorhexidine (0,02 %), l'alcool à friction (mélange 1:1), l'hypochlorite de sodium (0,2 %) et le glutaraldéhyde alcalin sont efficaces contre les herpèsvirusNote de bas de page 41Note de bas de page 42Note de bas de page 43Note de bas de page 44Note de bas de page 45.

Inactivation physique

Le HHV-8 peut être inactivé sous lumière UV à 200 mJ/cm2 pendant 30 minutesNote de bas de page 46. Les herpèsvirus peuvent être inactivés par la chaleur dans une solution à 56 °C pendant 10 minutes et à un pH inférieur à 5 ou supérieur à 11Note de bas de page 47.

Survie à l'extérieur de l'hôte

Le HHV-8 peut survivre dans du sang total non leucocytaire conservé à une température comprise entre 4 et 8 °C pendant au moins 4 joursNote de bas de page 48. D'autres herpèsvirus ont une demi-vie de 1,4 heure sur la peau à une température de 32 °C, ou de 22 et 58 minutes sur des disques métalliques à une température de 32 °C et 22 °C, respectivementNote de bas de page 49.

Section V – Premiers soins et aspects médicaux

Surveillance

Le diagnostic se fait par une combinaison d'évaluation clinique et histologiqueNote de bas de page 1Note de bas de page 4Note de bas de page 37. Il existe actuellement quatre méthodes de laboratoire pour détecter les anticorps contre le HHV-8 : l'épreuve immunoenzymatique compétitive (ELISA), l'épreuve d'immunofluorescence (IFA), le test Western Blot et le test d'immunohistochimie (IHC)Note de bas de page 1. Le HHV-8 peut également être détecté dans des échantillons cliniques à l'aide de la PCRNote de bas de page 9.

Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.

Premiers soins et traitement

Le traitement dépend de la phase virale de l'infection et de la présentation de la maladie. Des médicaments antiviraux (p. ex., le foscarnet, le ganciclovir, le cidofovir, l'adefovir) peuvent être utilisés pour traiter les personnes atteintes d'infections en phase lytiqueNote de bas de page 9. Le traitement des tumeurs peut inclure le retrait chirurgical, la radiothérapieNote de bas de page 41 et des médicaments de chimiothérapie, tels que les anthracyclines liposomiques et les taxanesNote de bas de page 50Note de bas de page 51. Dans les cas de SK-SIDA, des médicaments de traitement antirétroviral hautement actif (HAART) peuvent être utilisés pour aider à prévenir la mortalitéNote de bas de page 51Note de bas de page 52. Une immunothérapie de 3 à 6 mois a été utilisée dans quelques cas cliniques de KS endémique classique avec des effets positifsNote de bas de page 51.

Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.

Immunisation

Aucun vaccin n'est actuellement disponible.

Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité et en consultant le Guide canadien d'immunisation.

Prophylaxie

Aucune.

Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.

Section VI – Dangers pour le personnel de laboratoire

Infections contractées en laboratoire

Aucune n'a été signalée à ce jour.

Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité et le Guide canadien sur la biosécurité pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition. Une ligne directrice canadienne sur la biosécurité décrivant les procédures de déclaration est également disponible.

Sources et échantillons

Le sang et la salive sont les principales sources de préoccupationNote de bas de page 1. Tous les liquides corporels ou organes sont une source potentielle d'infectionNote de bas de page 1.

Dangers primaires

L'auto-inoculation avec des matières infectieuses, l'exposition de la membrane muqueuse à des matières infectieuses, l'inhalation de matières infectieuses concentrées en aérosolNote de bas de page 1Note de bas de page 34Note de bas de page 36Note de bas de page 37Note de bas de page 38.

Dangers particuliers

Aucun.

Section VII – Contrôle de l'exposition et protection personnelle

Classification par groupe de risque

Le HHV-8 est un pathogène humain du groupe de risque 2 et un pathogène animal du groupe de risque 1Note de bas de page 53Note de bas de page 54.

Exigences de confinement

Les installations, l'équipement et les pratiques opérationnelles de niveau de confinement 2 tels que décrits dans la Norme canadienne sur la biosécurité pour le travail avec des matières, des animaux ou des cultures infectieux ou possiblement infectieux.

Vêtements de protection

Les exigences applicables au niveau de confinement 2 pour l'équipement et les vêtements de protection individuelle décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité doivent être respectées. L'équipement de protection individuelle peut inclure l'utilisation d'un sarrau de laboratoire et de chaussures spécialisées (par exemple, des bottes, des chaussures) ou de chaussures de protection supplémentaires (par exemple, des couvre-bottes ou des couvre-chaussures) lorsque les sols peuvent être contaminés (par exemple, les box, les salles de nécropsie), des gants lorsque le contact direct de la peau avec des matériaux ou des animaux infectés est inévitable, et une protection oculaire lorsqu'il existe un risque connu ou potentiel d'exposition à des éclaboussures.

Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l'équipement de protection individuelle pour la zone de confinement et les activités de travail doivent être documentées.

Autres précautions

Une enceinte de sécurité biologique (ESB) ou d'autres dispositifs de confinement primaire à utiliser pour les activités avec des récipients ouverts, sur la base des risques associés aux caractéristiques inhérentes de la matière réglementée, à la possibilité de produire des aérosols infectieux ou des toxines aérosolisées, à la manipulation de fortes concentrations de matières réglementées ou à la manipulation de grands volumes de matières réglementées.

Utilisation d'aiguilles et de seringues strictement limitée. Le pliage, le cisaillement, le rebouchage ou l'élimination d'aiguilles de seringues est à éviter, et, si nécessaire, à effectuer uniquement comme spécifié dans les procédures d'opération normalisées (PON). Des précautions supplémentaires sont requises pour les travaux comprenant des animaux ou des activités à grande échelle.

Pour les laboratoires de diagnostic qui manipulent des échantillons primaires provenant de patients susceptibles d'être infectés par HHV-8, les ressources suivantes peuvent être consultées :

Section VIII – Manutention et entreposage

Déversements

Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l'équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (Guide canadien sur la biosécurité).

Élimination

Toutes les matières ou substances qui sont en contact avec les matières réglementées doivent être entièrement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement ou des procédures d'opérations normalisées (PON) doivent être en place afin de déplacer ou de transporter les déchets en toute sécurité hors de la zone de confinement vers une zone de décontamination désignée ou une tierce partie. On peut y parvenir en utilisant des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l'autoclavage, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (Guide canadien sur la biosécurité).

Entreposage

Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l'entreposage, décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées enlevés de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches aux fuites, résistants aux impacts et gardés soit dans des équipements d'entreposage verrouillés, soit dans une zone à accès limité.

Section IX – Renseignements sur la réglementation et autres

Renseignements sur la réglementation canadienne

Les activités contrôlées avec le HHV-8 nécessitent une permis pour les agents pathogènes humains et les toxines délivré par l'Agence de la santé publique du Canada.

Voici une liste non exhaustive des désignations, règlements ou lois applicables :

Dernière mise à jour

Octobre 2023

Rédigé par

Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.

Mise en garde

L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.

Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les directives et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes et toxines au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles qui figurent dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres juridictions auront leurs propres exigences.

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Détails de la page

2025-11-03