Haemophilus influenzae (type b) : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes
Section I – Agent infectieux
Nom
Haemophilus influenzae (type b)
Type d'agent
Bactérie
Taxonomie
Famille
Pasteurellacées
Genre
Haemophilus
Espèce
influenzae
Sous-espèce/souche/isolat clonal
Type b
Synonyme ou renvoi
Hib, méningite, méningite à Haemophilus, pneumonie infantile, bactériémie, épiglottite, arthrite septique, cellulite, ostéomyélite, péricardite, méningite bactérienne, bacille de PfeifferNote de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 4.
Caractéristiques
Brève description
Haemophilus influenzae se différencie en six types capsulaires (a à f) selon la structure polysaccharidique de sa capsule. Les autres souches qui n'ont pas de capsule sont classées comme H. influenzae non encapsulées ou non typables (NTHi). Le sérotype le plus virulent est H. influenzae de type b (Hib), et sa capsule, composée de polyribosylribitol phosphate (PRP), est le déterminant de virulence prédominantNote de bas de page 5. Trois épreuves biochimiques (indole, uréase et ornithine décarboxylase) permettent de subdiviser H. influenzae en 8 biotypesNote de bas de page 6.
Hib est un coccobacille à Gram négatifNote de bas de page 6. La paroi cellulaire contient moins d'acides gras que celle des autres membres à Gram négatif de la famille des PasteurellacéesNote de bas de page 7. H. influenza de type b est une bactérie anaérobique facultative, pléomorphe et capnophileNote de bas de page 8. Hib, comme d'autres membres du genre Haemophilus, est non mobile, non sporulant et non acido-résistantNote de bas de page 7. Ce parasite obligatoire de la membrane des voies respiratoires a besoin d'hémine (facteur X) et de NAD (facteur V) pour se développer in vitro. Les colonies cultivées sur gélose chocolat apparaissent dans les 24 heures et ont un diamètre de 1 à 2 nm, sont lisses, convexes, mucoïdes et de couleur griseNote de bas de page 7. Les bactéries individuelles sont petites et mesure entre 0,3 et 1 micromètre{8}. Le génome de H. influenza a été le premier génome complet d'un organisme vivant libre jamais séquencéNote de bas de page 9. Il a été déterminé que la taille du génome de H. influenzae est d'environ 1,8 Mo avec une teneur en GC de 37 %, avec variations selon la soucheNote de bas de page 7Note de bas de page 9Note de bas de page 10.
Propriétés
Les infections à H. influenzae étaient le plus souvent causées par la souche de type b avant la mise au point des vaccinsNote de bas de page 8. La capsule de polyribosylribitol phosphate (PRP), qui caractérise Hib, représente 95 % des maladies invasives chez les enfants et plus de 50 % chez les adultesNote de bas de page 8. Cette capsule confère des propriétés antiphagocytaires aux bactéries et augmente la proliférationNote de bas de page 5. Des protéines, telles que les fibrilles de surface de Haemophilus (Hsf) et la protéine H, sont présentes sur les souches encapsulées et contribuent à l'adhérence aux cellules de l'hôteNote de bas de page 8. Les protéines de la membrane externe contribuent à la virulence et certaines seraient impliquées dans l'invasion de l'épithélium des muqueusesNote de bas de page 11. Les pili favorisent l'adhésion bactérienne aux surfaces des muqueuses et facilitent la colonisation des voies respiratoiresNote de bas de page 11. H. influenzae sécrète de l'immunoglobuline A1 (IgA1) qui inactive l'IgA1 humaine, échappant ainsi à la fonction immunitaire de l'hôte et favorisant la colonisationNote de bas de page 11. Le lipopolysaccharide (LPS) est un composant structurel important, et est aussi impliqué dans la colonisation et la résistance à la réponse immunitaire de l'hôteNote de bas de page 11.
Section II – Identification des dangers
Pathogénicité et toxicité
L'infection à Haemophilus influenzae (type b) peut causer une méningite, une pneumonie, une épiglottite, une arthrite septique, une cellulite, une ostéomyélite, une endophthalmie, des infections urinaires, des abcès, une endocardite ou une bactériémie généraliséeNote de bas de page 8Note de bas de page 12. Certains enfants présentent des infections asymptomatiques. Les symptômes qui se manifestent et la durée de la maladie dépendent des organes infectésNote de bas de page 8.
La méningite peut débuter comme une infection bénigne des voies respiratoires supérieuresNote de bas de page 3. Les symptômes comprennent un changement de l'état mental ou du comportement, de la fièvre, des vomissements, des céphalées et des signes d'irritation des méninges tels qu'un bombement de la fontanelle chez les nourrissons ou des raideurs au cou chez les enfants plus âgés et les adultes. Des séquelles telles qu'une perte de l'audition, un retard mental, des convulsions, une perte de la vision ainsi qu'un retard moteur ou de la parole peuvent survenir dans les cas gravesNote de bas de page 3. Le fardeau mondial de la méningite à Hib a considérablement diminué depuis l'introduction des programmes de vaccinationNote de bas de page 13. On estime qu'il y a eu environ 8,13 millions de cas d'infection grave et plus de 370 000 décès en 2000, alors que seulement 7645 cas et 857 décès ont été enregistrés en 2020Note de bas de page 13.
La pneumonie entraîne une forte fièvre, des frissons, une toux purulente productive, un essoufflement, des douleurs thoraciques, une léthargie et des courbatures généraliséesNote de bas de page 8. L'épiglottite est une infection aiguë des voies respiratoires supérieures qui provoque un œdème et une inflammation de l'épiglotte et des tissus adjacents et peut entraîner une obstruction complète des voies respiratoires en quelques heuresNote de bas de page 3. Les symptômes comprennent un mal de gorge intense, de la fièvre, un stridor, une hypersalivation et une adénopathie cervicaleNote de bas de page 3Note de bas de page 8. Parler, avaler ou respirer peut être difficile et la respiration bruyanteNote de bas de page 3. La mortalité due à l'épiglottite a également diminué considérablement depuis la vaccination généralisée contre HibNote de bas de page 14. En 1979, il y a eu environ 65 décès (24 adultes et 41 enfants), alors qu'en 2017, on en rapportait seulement 15 (14 adultes et 1 enfant)Note de bas de page 14.
La cellulite peut également être associée à une infection à Hib, affectant souvent le visage, la tête ou le couNote de bas de page 3. Elle cause une inflammation localisée des tissus et peut entraîner une proptose, la perte de l'acuité visuelle, la limitation du mouvement extraoculaire et la mort. Les enfants touchés peuvent présenter une méningite concomitanteNote de bas de page 3. Une infection occulte de la circulation sanguine peut se produire sans atteinte spécifique aux organesNote de bas de page 8. Les symptômes comprennent la fièvre, les frissons, la fatigue, la douleur, les vomissements, la diarrhée et la confusionNote de bas de page 8.
Épidémiologie
Avant la disponibilité des vaccins contre Hib, la méningite représentait 52 % des infections, la pneumonie 12 %, l'épiglottite 11 %, et d'autres comme la cellulite, l'arthrite septique et la bactériémie sans foyer 25 %Note de bas de page 15. Hib a infecté 83 millions d'enfants avec un taux de mortalité de 2 à 5 % dans les pays développés, et 550 millions avec un taux de mortalité de 10 à 30 % dans les pays en développementNote de bas de page 15. Les adultes plus âgés et les personnes immunodéprimées avaient un taux de mortalité d'environ 25 %Note de bas de page 15.
Suite à l'introduction du vaccin en 1986Note de bas de page 16, l'incidence a diminué de façon spectaculaire pour tous les groupes d'âge en raison de la couverture vaccinale et de l'immunité collectiveNote de bas de page 3Note de bas de page 14. À l'échelle mondiale, la couverture vaccinale est de 72 %Note de bas de page 14. Au Canada, on l'estimait à 96 % en 2019Note de bas de page 5.
À l'heure actuelle, Hib est plus répandu dans les pays en développement, et plus fréquent chez les jeunes enfants, les personnes âgées et les peuples autochtonesNote de bas de page 2Note de bas de page 7Note de bas de page 17. Les cas adultes sont rares et la maladie est habituellement concomitante à un autre état immunosuppresseurNote de bas de page 18. L'infection a un profil saisonnier bimodal : on observe des pics de méningite de septembre à décembre et de mars à maiNote de bas de page 19. En 2021, trois cas d'Hib envahissant chez des enfants non vaccinés résidant dans des communautés amish ont été signalés en PennsylvanieNote de bas de page 20. En 2022, l'île de Vancouver a connu une forte augmentation du nombre de cas de Hib parmi les personnes en situation d'itinérance et les toxicomanesNote de bas de page 21. Cette éclosion a causé au moins huit infections et un décès.
Les enfants de moins de 5 ans et les adultes de plus de 65 ans sont prédisposés à l'infectionNote de bas de page 7. Les patients atteints du VIH, d'asplénie, d'anémie falciforme et possiblement de tumeurs malignes présentent également un risque plus élevé de développer des infections invasives à HibNote de bas de page 5. La prévalence de l'Hib est également plus élevée chez les populations autochtones d'Amérique du NordNote de bas de page 5. Les conditions environnementales telles que le surpeuplement peuvent accroître la probabilité d'exposition à HibNote de bas de page 22.
Gamme d'hôtes
Hôtes naturels
Hib est un parasite humain obligatoireNote de bas de page 6.
Autres hôtes
Hib a été inoculé de façon expérimentale chez des rats, des souris et des lapinsNote de bas de page 23Note de bas de page 24Note de bas de page 25.
Dose infectieuse
Inconnue.
Période d'incubation
La période exacte d'incubation est inconnue, mais on estime qu'elle est de deux à quatre joursNote de bas de page 8Note de bas de page 26.
Transmissibilité
Hib peut être transmis par inhalation de gouttelettes de sécrétion respiratoire en suspension dans l'air provenant de personnes infectées, ainsi que par contact direct avec des sécrétions, comme les sécrétions provenant du nez et de la gorge, au cours de périodes infectieusesNote de bas de page 7Note de bas de page 27. La porte d'entrée la plus courante est le nasopharynxNote de bas de page 27.
Hib n'est pas très contagieuxNote de bas de page 12. Une infection secondaire peut survenir en cas de contact particulièrement étroit avec les patients. Les personnes asymptomatiques peuvent être porteuses de Hib au niveau nasopharyngé et servir de réservoir et de source de transmission de la maladieNote de bas de page 5. La maladie cesse d'être transmissible 48 heures après le début d'un traitement antibiotique efficaceNote de bas de page 28.
Section III – Dissémination
Réservoir
Les humains constituent le seul réservoir connuNote de bas de page 3.
Zoonose/zoonose inverse
Aucune.
Vecteurs
Aucune.
Section IV – Viabilité et stabilité
Sensibilité/résistance aux médicaments
Hib est sensible au chloramphénicol et aux céphalosporines de troisième générationNote de bas de page 3. Dans les cas de méningite à Hib, la ceftriaxone, la ceftazidime, le céfotaxime, l'ampicilline-sulbactam, les fluoroquinolones et l'azithromycine sont des choix antibiotiques efficacesNote de bas de page 8. Les agents pharmaceutiques pour la gestion des symptômes peuvent être administrés conjointement. La dexaméthasone est utile pour atténuer l'inflammation et réduire la probabilité de perte auditive ou de séquelles neurologiques. Les stéroïdes peuvent également être utilisés, mais ils doivent être administrés avant ou en même temps que les antibiotiquesNote de bas de page 8.
La résistance a été démontrée pour l'ampicilline, le co-trimoxazole, la clarithromycine, la tétracycline, le chloramphénicol, les macrolides (p. ex., l'érythromycine) et la rifampicineNote de bas de page 8Note de bas de page 29.
Sensibilité aux désinfectants
Les désinfectants phénoliques, l'hypochlorite de sodium à 1 %, l'éthanol à 70 %, le formaldéhyde, le glutaraldéhyde, les iodophores et l'acide peracédique sont efficaces contre HibNote de bas de page 30.
Inactivation physique
Hib est inactivé par les rayons UVNote de bas de page 31, les micro-ondesNote de bas de page 32 et les rayons gammaNote de bas de page 33, la chaleur humide (121° C pendant au moins 20 minutes)Note de bas de page 34 et la chaleur sèche (165 à 170° C pendant 2 heures).
Survie à l'extérieur de l'hôte
Hib ne survit pas longtemps dans l'environnementNote de bas de page 12. H. influenza peut persister pendant environ 12 jours sur des surfaces sèches inaniméesNote de bas de page 35, 18 heures sur des surfaces muqueusesNote de bas de page 36, et 12 heures sur du plastique.Note de bas de page 36.
Section V – Premiers soins et aspects médicaux
Surveillance
L'infection à Hib se détecte avec apparition des symptômes. Le diagnostic est le plus souvent confirmé par une coloration Gram suivie d'une culture bactérienneNote de bas de page 3Note de bas de page 8. Pour un diagnostic rapide, les techniques comprennent la détection du polysaccharide PRP par agglutination au latex, l'essai immunosorbant lié aux enzymes (ELISA), ou l'immunoélectrophorèse à contre-courant et la PCRNote de bas de page 3Note de bas de page 8. La méningite associée à Hib peut être confirmée par une analyse PCR du liquide céphalorachidien (LCR) obtenu par ponction lombaire avant l'administration d'antibiotiquesNote de bas de page 8. La pneumonie peut être diagnostiquée par l'examen d'une radiographie pulmonaire, suivie d'une coloration Gram des expectorations et des cultures. Des procédures invasives telles que la bronchoscopie et l'aspiration transtrachéale peuvent être nécessaires pour prélever des échantillonsNote de bas de page 8. La RT-PCR des sécrétions respiratoires présente une sensibilité et une spécificité élevées. La PCR multiplex et un test d'hybridation inverse sur bandelette constituent des techniques avancées capables de détecter HibNote de bas de page 3Note de bas de page 8. Le test d'amplification des acides nucléiques isothermique (TAAN isothermique), l'amplification de la recombinase-polymérase duplex (RPA) et la spectrométrie de masse en temps de vol pour la désorption-ionisation laser assistée par matrice (MALDI-TOF-MS) constituent d'autres méthodes susceptibles de faciliter l'identification rapide des espèces avec une sensibilité et une spécificité élevéesNote de bas de page 3Note de bas de page 8.
Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité (GCB).
Premiers soins et traitement
Le traitement principal pour Hib est l'administration d'antibiotiques appropriés, et des antibiotiques par voie intraveineuse sont souvent nécessaires, mais selon la maladie, l'administration par voie orale peut suivre pendant 7 à 10 joursNote de bas de page 3Note de bas de page 8. Hib démontre une résistance à plusieurs antibiotiques, il est donc essentiel de surveiller la réaction au traitement et de modifier le régime antibiotique au besoinNote de bas de page 8. Des traitements pharmaceutiques supplémentaires peuvent être administrés pour la gestion des symptômes. En cas d'épanchement sous-dural et pleural, d'empyème ou d'arthrite septique, une intervention chirurgicale peut être nécessaireNote de bas de page 8.
Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le GCB.
Immunisation
Plusieurs vaccins efficaces ont été mis au point et sont utilisés à l'échelle mondialeNote de bas de page 15. Les vaccins contre l'infection à Hib sont surtout utilisé dans les pays développés, mais ils sont de plus en plus courants dans les pays en développement. La couverture mondiale est estimée à 72 %, avec d'importantes variations régionalesNote de bas de page 15.
Au Canada, les vaccins conjugués Haemophilus influenzae de type b (conjugué à la protéine tétanique), ainsi que les vaccins absorbés combinés contenant le vaccin conjugué Haemophilus influenzae de type b (conjugué à l'anatoxine tétanique), les anatoxines diphtériques et tétaniques, la coqueluche acellulaire, la poliomyélite inactivée, et l'hépatite B recombinante (non présente dans tous les vaccins combinés) peuvent être utilisésNote de bas de page 37. On estime que l'efficacité clinique de la vaccination contre Hib est d'environ 95 %. Les vaccins contre l'infection à Hib sont recommandés pour la vaccination systématique des nourrissons âgés de 2 mois à 5 ansNote de bas de page 37. Ce vaccin est également recommandé pour les personnes immunodéprimées.Note de bas de page 37
Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB et en consultant le Guide canadien d'immunisation.
Prophylaxie
La prophylaxie avec la rifampicine est indiquée pour les contacts directs, sur recommandation d'un médecinNote de bas de page 3. La rifampicine peut éradiquer le transport pharyngé de Hib dans 92 à 97 % chez les contacts et réduire considérablement le risque de maladie secondaireNote de bas de page 38. Les femmes enceintes et celles qui allaitent devraient également recevoir une prophylaxie à la rifampicine, s'il y a une personne vulnérable parmi les contacts familiaux, car les avantages l'emportent sur les risques potentielsNote de bas de page 38.
Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB.
Section VI – Dangers pour le personnel de laboratoire
Infections contractées en laboratoire
Avant l'an 2000, cinq cas d'infections acquises en laboratoire ont été signalésNote de bas de page 39. Depuis, aucun cas d'infection à Hib acquise en laboratoire n'a été signalé.
Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité (NCB) et le GCB pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition. Une ligne directrice canadienne sur la biosécurité décrivant les procédures de déclaration est également disponible.
Sources et échantillons
Des échantillons biologiques provenant de fluides corporelsNote de bas de page 8. La bactérie peut se trouver dans le liquide céphalorachidien, le sérum, l'urineNote de bas de page 3, le sang, le liquide pleural et sous-cutané, le liquide articulaire et les aspirations de l'oreille moyenneNote de bas de page 12.
Dangers primaires
La plupart des infections acquises en laboratoire sont causées par l'inhalation de matières infectieuses en suspension dans l'airNote de bas de page 39, l'auto-inoculationNote de bas de page 40 ou l'ingestion.
Dangers particuliers
Aucun.
Section VII – Contrôle de l'exposition et protection personnelle
Classification par groupe de risque
Haemophilus influenzae est un pathogène humain du groupe de risque 2 et un pathogène animal du groupe de risque 1, cependant, la classification peut varier selon le sérotypeNote de bas de page 41.
Exigences de confinement
Les installations, l'équipement et les pratiques opérationnelles de niveau de confinement 2 tels que décrits dans la NCB pour le travail avec des matières, des animaux ou des cultures infectieux ou possiblement infectieux.
Vêtements de protection
Les exigences applicables au niveau de confinement 2 pour l'équipement et les vêtements de protection individuelle décrites dans la NCB doivent être respectées. L'équipement de protection individuelle peut inclure l'utilisation d'un sarrau de laboratoire et de chaussures spécialisées (par exemple, des bottes, des chaussures) ou de chaussures de protection supplémentaires (par exemple, des couvre-bottes ou des couvre-chaussures) lorsque les sols peuvent être contaminés (par exemple, les box, les salles de nécropsie), des gants lorsque le contact direct de la peau avec des matériaux ou des animaux infectés est inévitable, et une protection oculaire lorsqu'il existe un risque connu ou potentiel d'exposition à des éclaboussures.
Autres précautions
Une enceinte de sécurité biologique (ESB) ou d'autres dispositifs de confinement primaire à utiliser pour les activités avec des récipients ouverts, sur la base des risques associés aux caractéristiques inhérentes de la matière réglementée, à la possibilité de produire des aérosols infectieux ou des toxines aérosolisées, à la manipulation de fortes concentrations de matières réglementées ou à la manipulation de grands volumes de matières réglementées.
Utilisation d'aiguilles et de seringues strictement limitée. Le pliage, le cisaillement, le rebouchage ou l'élimination d'aiguilles de seringues est à éviter, et, si nécessaire, à effectuer uniquement comme spécifié dans les procédures d'opération normalisées (PON). Des précautions supplémentaires sont requises pour les travaux comprenant des animaux ou des activités à grande échelle.
Pour les laboratoires de diagnostic qui manipulent des échantillons primaires provenant de patients susceptibles d'être infectés par Hib, les ressources suivantes peuvent être consultées :
- Ligne directrice canadienne sur la biosécurité : Activités de diagnostic humain
- Lignes directrices canadiennes sur la biosécurité : Évaluation locale des risques
Section VIII – Manutention et entreposage
Déversements
Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l'équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (GCB).
Élimination
Toutes les matières ou substances qui sont en contact avec les matières réglementées doivent être entièrement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement ou des procédures d'opérations normalisées (PON) doivent être en place afin de déplacer ou de transporter les déchets en toute sécurité hors de la zone de confinement vers une zone de décontamination désignée ou une tierce partie. On peut y parvenir en utilisant des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l'autoclavage, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (GCB).
Entreposage
Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l'entreposage, décrites dans la NCB, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées enlevés de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches aux fuites, résistants aux impacts et gardés soit dans des équipements d'entreposage verrouillés, soit dans une zone à accès limité.
Section IX – Renseignements sur la réglementation et autres
Renseignements sur la réglementation canadienne
Les activités réglementées avec Haemophilus influenzae de type b nécessitent une permis d' agent pathogène et toxine délivrée par l'Agence de la santé publique du Canada.
Voici une liste non exhaustive des désignations, des règlements ou des lois applicables :
- Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines et Règlement sur les agents pathogènes humains et les toxines
- Règlement sur le transport des marchandises dangereuses
- Maladies à déclaration obligatoire à l'échelle nationale (humaines)
Dernière mise à jour
Mars 2023
Rédigé par
Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.
Mise en garde
L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour.
Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.
Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada.
La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles qui figurent dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres juridictions auront leurs propres exigences.
Tous droits réservés © Agence de la santé publique du Canada, 2024, Canada
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