Helicobacter pylori : Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes

Section I – Agent infectieux

Nom

Helicobacter pylori

Type d'agent

Bactérie

Taxonomie

Famille

Helicobacteraceae

Genre

Helicobacter

Espèce

Pylori

Synonyme ou renvoi

Campylobacter pylori et Helicobacter nemestrinaeNote de bas de page 1.

Caractéristiques

Brève description

H. pylori est une bactérie hélicoïdale ou incurvée à Gram négatif mesurant de 2,5 à 5 μm x 0,5 μmNote de bas de page 2. Elle a de multiples flagelles unipolaires, entourés d'une gaine, qui lui confèrent sa motilitéNote de bas de page2. H. pylori est nutritionnellement fastidieux, microaérophile et est positive à l'uréase, la catalase et l'oxydase. Elle a un génome circulaire d'une longueur d'environ 1,6 MbpNote de bas de page 3.

Propriétés

H. pylori peut causer une gastrite, des ulcères gastro-duodénaux et un cancer gastriqueNote de bas de page2Note de bas de page 4. H. pylori colonise principalement la surface de l'épithélium gastrique, mais on la trouve aussi dans la cavité buccaleNote de bas de page 5. Les facteurs de virulence CagA, VacA et OipA contribuent à l'inflammation gastriqueNote de bas de page 6Note de bas de page 7. La cellule de H. pylori peut se transformer en sa forme coccoïde viable, mais non cultivable, dans des conditions environnementales défavorablesNote de bas de page2Note de bas de page 8.

Section II – Identification des dangers

Pathogénicité et toxicité

La colonisation des muqueuses de l'estomac et du duodénum par H. pylori est habituellement asymptomatique, mais l'acquisition aiguë peut causer une maladie de la voie gastro-intestinale supérieure accompagnée de nausées, de douleurs abdominales et d'éructationsNote de bas de page 9Note de bas de page 10. Les symptômes durent habituellement moins d'une semaine, mais peuvent persister jusqu'à 14 joursNote de bas de page9. L'infection à H. pylori peut être traitée avec les antibiotiques appropriésNote de bas de page 11. Le taux de récidive de l'infection dépend de la région géographique et de l'âge, mais est d'environ 19% selon la prévalence de H. pylori jusqu'à Janvier 2023Note de bas de page 12 dans la population locale. La colonisation persistante de H. pylori (p. ex., des années ou des décennies) peut causer une gastrite chronique, qui peut progresser vers l'ulcère gastro-duodénal dans 5 % à 20 % des casNote de bas de page 13Note de bas de page 14 ou le cancer gastrique dans 1 % à 3 % des casNote de bas de page 15Note de bas de page 16Note de bas de page 17.

L'infection par H. pylori est associée à 90 % à 100 % des ulcères duodénaux et à 60 % à 100 % des ulcères gastriquesNote de bas de page4. Les symptômes de l'ulcère gastro-duodénal comprennent la douleur épigastrique, les ballonnements et les nausées, et les complications peuvent entraîner des saignements et des perforationsNote de bas de page14. Les taux de mortalité après hémorragie et perforation sont d'environ 8,6 % et 23,5 %, respectivementNote de bas de page 18.

La gastrite atrophique et la métaplasie intestinale sont des précurseurs du cancer gastrique et sont fortement associées à l'infection par H. pylori chez les adultesNote de bas de page13. Les types de cancer gastrique comprennent les adénocarcinomes, qui représentent 95 % des cancers gastriques, et les lymphomes gastriques, comme le lymphome du tissu lymphoïde associé aux muqueuses (MALT)Note de bas de page17. L'adénocarcinome gastrique peut être classé selon le site d'occurrence anatomiqueNote de bas de page 19. Les adénocarcinomes du cardia sont situés près de l'œsophage, tandis que les adénocarcinomes non liés au cardia se trouvent dans la région médiane et distale de l'estomac. Près de 90 % des adénocarcinomes non liés au cardia et de 72 % à 98 % des lymphomes gastriques MALT sont associés à H. pyloriNote de bas de page17Note de bas de page 20. Le taux de survie sur cinq ans du cancer gastrique aux États-Unis est entre 31 %Note de bas de page19 et 36 %Note de bas de page 21, mais il varie selon le stade du cancer au moment de l'interventionNote de bas de page19Note de bas de page21.

Des associations entre l'infection par H. pylori et le développement de conditions extra-gastriques ont été établies, y compris l'hypertension et les accidents vasculaires cérébrauxNote de bas de page 22Note de bas de page 23, le diabète de type IINote de bas de page 24, le syndrome métaboliqueNote de bas de page 25, la stéanose hépatique non alcooliqueNote de bas de page 26, le prurit thrombocytopénique idiopathique chroniqueNote de bas de page 27, le parkinsonisme idiopathiqueNote de bas de page 28, l'anémie par carence en ferNote de bas de page27Note de bas de page 29, les maladies de peauNote de bas de page 30, la migraineNote de bas de page 31Note de bas de page 32 et la carence en vitamine B12Note de bas de page 33Note de bas de page 34.

Épidémiologie

H. pylori est répandu dans le monde entier. La prévalence varie selon la région géographique, l'âge et les facteurs socioéconomiquesNote de bas de page 35Note de bas de page 36. La prévalence de l'infection par H. pylori chez les adultes est estimée être entre 20 % et 35 % au Canada et aux États-Unis et plus élevée (de 50 % à 90 %) dans les pays en développementNote de bas de page17Note de bas de page35Note de bas de page36.

Au cours des dernières décennies, la tendance à la baisse des taux de prévalence de H. pylori dans la plupart des pays concorde avec la diminution de l'incidence des ulcères gastro-duodénaux et du cancer gastriqueNote de bas de page14Note de bas de page 37Note de bas de page 38Note de bas de page 39Note de bas de page 40. À l'échelle mondiale, l'incidence annuelle des ulcères gastro-duodénaux est de 58 à 142 cas pour 100 000 habitantsNote de bas de page 41. Il y a environ un million de nouveaux cas de cancer gastrique (73 % non liés au cardia) et 783 000 décès associés au cancer gastrique chaque année dans le mondeNote de bas de page 42Note de bas de page 43. Environ 77 % des nouveaux cas de cancer gastrique se produisent en AsieNote de bas de page 44.

Les hommes sont environ deux fois plus susceptibles de développer un cancer gastrique que les femmesNote de bas de page19Note de bas de page42, malgré les données probantes montrant que les taux de prévalence de H. pylori sont semblables chez les hommes et les femmesNote de bas de page35. Le résultat de l'infection par H. pylori est influencé par des polymorphismes dans certains gènes hôtesNote de bas de page7.

Gamme d'hôtes

Hôtes naturels

Les humains, les primates non humainsNote de bas de page 45 et parfois les chatsNote de bas de page 46, les ovinsNote de bas de page10Note de bas de page 47, les bovinsNote de bas de page 48, les caprins, les chameauxNote de bas de page 49 et les buffles.

Autres hôtes

Les cochonsNote de bas de page 50, les chiensNote de bas de page 51, les gerbillesNote de bas de page 52, les rongeurs et Caenorhabditis elegansNote de bas de page 53 qui ont été infectés expérimentalement.

Dose infectieuse

Environ 105 unités de formation de colonie (UFC) par ingestionNote de bas de page 54.

Période d'incubation

Approximativement trois joursNote de bas de page54.

Transmissibilité

H. pylori peut être transmis par voie orale-orale, fécale-orale et gastro-orale, puisque cette bactérie est présente dans la salive, les excréments et les vomissementsNote de bas de page10. Il est possible de l'ingérer dans l'eau et les aliments (p. ex., légumes crus, lait cru contaminés)Note de bas de page10Note de bas de page17Note de bas de page 55. La transmission iatrogène par l'utilisation d'endoscopes mal désinfectés est un mode de transmission potentielNote de bas de page10.

Section III – Dissémination

Réservoir

Principalement les humainsNote de bas de page 56Note de bas de page 57.

Zoonose

La transmission d'un animal à l'humain par contact étroit avec des animaux infectés ou la consommation de produits d'origine animale contaminés par H. pylori est possibleNote de bas de page47Note de bas de page 58Note de bas de page 59Note de bas de page 60. Il y a un manque de données sur la transmission entre les humains et les chats domestiquesNote de bas de page 61.

Vecteurs

Les cafards et les mouches ont été suggérés comme vecteurs de la transmission de H. pylori, car les insectes infectés excrètent H. pylori dans leurs excrémentsNote de bas de page10Note de bas de page 62.

Section IV – Viabilité et stabilité

Sensibilité/résistance aux médicaments

H. pylori est habituellement sensible aux pénicillines (p. ex., amoxicilline, ampicilline, ticardilline, mezlocilline, pipéracilline)Note de bas de page 63, aux céphalosporines (p. ex., cefpodoxime, ceftibuten, cefixime, cefoxitine, cefuroxime, ceftizoxime, latamoxief, ceftriaxone)Note de bas de page 64Note de bas de page 65, à la kanamycineNote de bas de page 66, la gentamicineNote de bas de page 67Note de bas de page 68, la tétracyclineNote de bas de page68, la rifabutineNote de bas de page 69, et la sitafloxacineNote de bas de page 70.

H. pylori est habituellement résistant aux polymyxines, la triméthoprime, les sulphonamides et à la vancomycineNote de bas de page67Note de bas de page 71Note de bas de page 72. Les taux de résistance aux antimicrobiens couramment utilisés dans le traitement de première ligne (p. ex., l'amoxicilline, la clarithromycine, le métronidazole, la lévofloxacine) pour l'éradication de H. pylori ont augmenté de façon constante dans de nombreuses régionsNote de bas de page 73Note de bas de page 74.

Des souches de H. pylori résistantes à la clarithromycine ont été signalées en Amérique du Nord (de 13 % à 26 %)Note de bas de page 75Note de bas de page 76, en Europe (de 25 % à 31 %), dans la région du Pacifique occidental (de 30 % à 38 %), dans la région de la Méditerranée orientale (de 23 % à 25 %) et en Asie du Sud-Est (de 6 % à 28 %)Note de bas de page74.

La prévalence de H. pylori résistant au métronidazole est très variable, passant de 8 % en Amérique du Sud à 99 % dans certaines régions d'Afrique, à 44 % dans la région Asie-Pacifique et de 14 % à 28 % en Amérique du NordNote de bas de page76Note de bas de page 77.

Le taux de résistance à la lévofloxacine est d'environ 18 % dans la région Asie-Pacifique, de 30 % en Amérique du Nord, moins de 10 % en Afrique et en Amérique du Sud, et jusqu'à 62 % en Corée du SudNote de bas de page70Note de bas de page76Note de bas de page77. La résistance à d'autres quinolones (p. ex., la moxifloxacine) émerge dans certaines régionsNote de bas de page68Note de bas de page 78.

Les taux de résistance à la tétracycline (< 10 %) et à l'amoxicilline (< 5 %) sont habituellement faibles dans la plupart des paysNote de bas de page7Note de bas de page73Note de bas de page74Note de bas de page76Note de bas de page 79Note de bas de page 80. La résistance de H. pylori à la furazolidone et à la rifampine (< 10 %) est relativement rareNote de bas de page68Note de bas de page75Note de bas de page80Note de bas de page 81, mais des souches résistantes émergent dans certaines régionsNote de bas de page 82Note de bas de page 83Note de bas de page 84.

Des souches de H. pylori résistantes à de multiples médicaments (amoxicilline, clarithromycine, métronidazole et lévofloxacine) ont été signaléesNote de bas de page67Note de bas de page72Note de bas de page78Note de bas de page 85. De plus, les taux de résistance obtenus lors d'une étude sur une cohorte de patients en 2023, sont de 17.3% pour l'amoxicilline, 44.2% pour la clarithromycine, 38.5% pour la lévofloxacine et 86.5% pour le métronidazoleNote de bas de page85.

Sensibilité aux désinfectants

La glutaraldéhyde (2 %)Note de bas de page10, le chloreNote de bas de page 86Note de bas de page 87, l'ozoneNote de bas de page86, l'éthanol (80 %)Note de bas de page 88, le gluconate de chlorhexidine (1 %)Note de bas de page88, le chlorure de benzalkonium (0,1 %)Note de bas de page88 et le chlorhydrate d'alkyldiaminoéthylglycine (0,1 %)Note de bas de page88.

Inactivation physique

H. pylori peut être inactivé par l'irradiation aux ultravioletsNote de bas de page 89, le traitement à la chaleur sèche (170 °C pendant une heure) et le traitement à la chaleur humide (121 °C pendant 15 minutes)Note de bas de page 90.

Survie à l'extérieur de l'hôte

H. pylori demeure cultivable après 9 à 12 jours dans le lait conservé à 4 °CNote de bas de page 91Note de bas de page 92 et après 2 à 5 jours dans les aliments conservés à 4 °CNote de bas de page 93. La forme coccoïde viable, mais non cultivable, peut survivre jusqu'à 26 mois dans l'eau à une température de 4 °CNote de bas de page 94.

Section V – Premiers soins et aspects médicaux

Surveillance

L'infection à H. pylori peut être détectée à l'aide du test respiratoire à l'urée marquée au 13C, qui est un test non invasif qui détecte l'activité de l'uréase dans l'estomacNote de bas de page 95. H. pylori peut également être détecté à l'aide d'un test d'antigène dans les sellesNote de bas de page 96Note de bas de page 97Note de bas de page 98. Les tests plus invasifs impliquent une endoscopie avec biopsie gastrique suivie d'une culture et d'un test PCRNote de bas de page 99.

Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.

Premiers soins et traitement

Le traitement d'éradication de H. pylori est habituellement de deux semainesNote de bas de page 100. Les traitements peuvent comprendre un inhibiteur de la pompe à protons (p. ex., le rabéparzole, l'éoméprazole) ou un autre inhibiteur de l'acide (p. ex., le vonoprazan) en combinaison avec deux médicaments antimicrobiens ou plusNote de bas de page70Note de bas de page73Note de bas de page100Note de bas de page 101.

De plus, des approches thérapeutiques à base de plantes sont apparues pour le traitement de H. pyloriNote de bas de page 102Note de bas de page 103. Plus précisément, dans des contextes expérimentaux, des plantes médicinales telles que Metrella kentia, le citron, et Cratoxylum arborescens (Vahl) Blume ont démontré qu'elles pouvaient être utilisées chez des personnes infectées par H. pylori pour prévenir le développement d'ulcères d'estomac induits par l'éthanolNote de bas de page103.

Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.

Immunisation

À ce jour, aucun candidat au vaccin qui démontre une immunité protectrice suffisante et durable n'a pas été mis au pointNote de bas de page 104Note de bas de page 105Note de bas de page 106. Dans le cas de H. pylori, plusieurs antigènes bactériens ont été identifiés comme des cibles potentielles de vaccinsNote de bas de page 107. Actuellement, les candidats vaccins en cours de développement sont à un stade très précoce (préclinique ou phase I).

Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité et en consultant le Guide canadien d'immunisation.

Prophylaxie

Aucune.

Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité.

Section VI – Dangers pour le personnel de laboratoire

Infections contractées en laboratoire

Un travailleur de laboratoire a contracté H. pylori par ingestion orale accidentelleNote de bas de page 108.

Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité et le Guide canadien sur la biosécurité pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition. Une ligne directrice canadienne sur la biosécurité décrivant les procédures de déclaration est également disponible.

Sources et échantillons

La salive, les vomissements, la biopsie de la muqueuse gastrique, les fècesNote de bas de page7.

Dangers primaires

Ingestion de matières infectieusesNote de bas de page 109.

Dangers particuliers

Les travaux avec des hôtes infectés expérimentalement ou naturellement par H. pylori peuvent présenter un risque particulier.

Section VII – Contrôle de l'exposition et protection personnelle

Classification par groupe de risque

H. pylori est un pathogène humain du groupe de risque (GR) 2 et un pathogène animal du GR2Note de bas de page 110Note de bas de page 111. H. pylori est un cancérogène du groupe 1 selon le Centre international de recherche sur le cancerNote de bas de page 112.

Exigences de confinement

Les installations, l'équipement et les pratiques opérationnelles de niveau de confinement 2, tels que décrits dans la Norme canadienne sur la biosécurité, sont requis pour les travaux impliquant des matières, des animaux ou des cultures infectieuses ou potentiellement infectieuses.

Vêtements de protection

Les exigences applicables au niveau de confinement 2 pour l'équipement et les vêtements de protection individuelle décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité doivent être respectées. Au minimum, utiliser un sarrau et des chaussures à bout fermé qui peuvent être nettoyées, des gants lorsque le contact direct de la peau avec des matériaux ou des animaux infectés est inévitable, et une protection oculaire lorsqu'il existe un risque connu ou potentiel d'exposition à des éclaboussures.

Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l'équipement de protection individuelle pour la zone de confinement et les activités de travail doivent être documentées.

Autres précautions

Une enceinte de sécurité biologique (ESB) ou d'autres dispositifs de confinement primaire à utiliser pour les activités avec des récipients ouverts, sur la base des risques associés aux caractéristiques inhérentes de la matière réglementée, à la possibilité de produire des aérosols infectieux ou des toxines aérosolisées, à la manipulation de fortes concentrations de matières réglementées ou à la manipulation de grands volumes de matières réglementées.

Utilisation d'aiguilles et de seringues strictement limitée. Le pliage, le cisaillement, le rebouchage ou l'élimination d'aiguilles de seringues est à éviter, et, si nécessaire, à effectuer uniquement comme spécifié dans les procédures d'opération normalisées (PON). Des précautions supplémentaires sont requises pour les travaux comprenant des animaux ou des activités à grande échelle.

Renseignements supplémentaires

Pour les laboratoires de diagnostic qui manipulent des échantillons primaires provenant de patients susceptibles d'être infectés par H. pylori, les ressources suivantes peuvent être consultées :

Section VIII – Manutention et entreposage

Déversements

Laisser les aérosols se déposer. Tout en portant de l'équipement de protection individuelle, couvrir doucement le déversement avec du papier absorbant et appliquer un désinfectant approprié, à partir du périmètre et en allant vers le centre. Permettre un contact suffisant avec le désinfectant avant le nettoyage (Guide canadien sur la biosécurité).

Élimination

Toutes les matières ou substances qui sont en contact avec les matières réglementées doivent être entièrement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement ou des procédures d'opérations normalisées (PON) doivent être en place afin de déplacer ou de transporter les déchets en toute sécurité hors de la zone de confinement vers une zone de décontamination désignée ou une tierce partie. On peut y parvenir en utilisant des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l'autoclavage, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou la décontamination gazeuse (Guide canadien sur la biosécurité).

Entreposage

Les exigences applicables en matière de confinement de niveau 2 pour l'entreposage, décrites dans la Norme canadienne sur la biosécurité, doivent être respectées. Les contenants primaires de matières réglementées enlevés de la zone de confinement doivent être étiquetés, étanches aux fuites, résistants aux impacts et gardés soit dans des équipements d'entreposage verrouillés, soit dans une zone à accès limité.

Section IX – Renseignements sur la réglementation et autres

Renseignements sur la réglementation canadienne

Les activités contrôlées avec H. pylori nécessitent un permis d'agent pathogène et de toxine, délivré par l'Agence de la santé publique du CanadaNote de bas de page104.

Voici une liste non exhaustive des désignations, règlements ou lois applicables :

Dernière mise à jour

Août 2024

Rédigé par

Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.

Mise en garde

L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.

Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles qui figurent dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres juridictions auront leurs propres exigences.

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