Déclaration sur les voyages internationaux relativement à la COVID-19
Dernière mise à jour du contenu : 21 décembre 2022
Une déclaration du comité consultatif (DCC)
Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV)
Table des matières
- Préambule
- Principaux points et messages
- Objectifs
- Méthodologie
- Contexte
- Évaluation du risque que représente le SRAS-CoV-2 pour la personne en cas de voyage
- Évaluation de la vulnérabilité de l'hôte
- Autres considérations
- Recommandations
- Remerciements
- Conflit d'intérêts
- Annexe : Types d'activités et probabilité relative d'exposition au SRAS-CoV-2
- Références
Préambule
Le Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV) donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) des conseils courants et à jour de nature médicale, scientifique et de santé publique concernant les maladies tropicales infectieuses et les risques pour la santé associés aux voyages internationaux. L'ASPC reconnaît que les conseils et les recommandations figurant dans la présente déclaration reposent sur la pratique médicale et les connaissances scientifiques les plus récentes au moment d'écrire ces lignes et les diffuse dans le but d'informer les professionnels de la santé qui sont appelés à prodiguer des soins aux voyageurs.
Les personnes qui administrent ou utilisent des médicaments, des vaccins ou d'autres produits devraient bien connaître la monographie des produits ainsi que toute autre norme ou instruction approuvée concernant leur usage. Les recommandations relatives à l'usage des produits et les autres renseignements présentés ici peuvent différer de ceux figurant dans les monographies ou dans toute autre norme ou instruction approuvée pertinente qui a été établie par les fabricants autorisés. Rappelons que l'approbation demandée par les fabricants pour leurs produits, avec démonstration de leur innocuité et de leur efficacité à l'appui, ne s'applique qu'aux utilisations conformes à la monographie ou à une norme ou un mode d'emploi autre ayant été approuvé.
Principaux points et messages
- Les conseillers en voyage et leurs clients devraient vérifier les exigences (liées à la COVID-19 ou autres) en vigueur au lieu de destination et en prévision du retour au Canada.
- Le CCMTMV recommande fortement que les voyageurs admissibles soient adéquatement immunisés avec un vaccin contre la COVID-19 autorisé par Santé Canada avant leur voyage.
- La méthode de vaccination, c'est-à-dire le nombre de doses et l'intervalle entre celles-ci, et les approches pour les populations particulières devraient être conformes aux recommandations du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI). Les recommandations actuelles du CCNI sur l'utilisation des vaccins contre la COVID-19 se trouvent dans le chapitre sur les vaccins contre la COVID-19 du Guide canadien d'immunisation.
- De façon générale, le CCMTMV déconseille aux voyageurs de recevoir un vaccin contre la COVID-19 à l'étranger.
- Les enfants en bas âge qui ne sont pas admissibles à la vaccination contre la COVID-19 au Canada ne devraient pas être vaccinés pendant un voyage, même si le vaccin proposé est l'un des produits autorisés chez les adolescents et les adultes au Canada ou est autorisé chez les enfants dans d'autres pays.
- En l'absence de vaccination, ou dans le cas où les personnes auraient une faible réponse immunitaire au vaccin ou présenteraient par ailleurs un risque élevé de maladie grave en cas d'infection, une attention particulière doit être accordée à l'utilisation de mesures individuelles de santé publique pour assurer une protection pendant le voyage.
- Le CCMTMV suggère que, à l'échelle individuelle, le principal élément à prendre en considération pour conseiller les patients sur les voyages dans le contexte de la COVID-19 soit le risque de complications graves associées à la COVID-19. Par conséquent, la présente ligne directrice est principalement axée sur la vulnérabilité de l'hôte (voir le tableau 2).
- Les autres considérations comprennent le risque de transmission à d'autres personnes (particulièrement à celles qui présentent un risque élevé de maladie grave attribuable à la COVID-19), l'accès à des services médicaux adéquats à l'étranger, la possibilité que les établissements de soins de santé locaux soient surchargés et les possibles perturbations des voyages au fil de l'évolution de la situation liée à la COVID-19.
- Les résultats de l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte (qui vont d'un risque faible à un risque très élevé) sont directement liés aux recommandations (voir le tableau 2).
- Pour les personnes dont la probabilité de développer une maladie grave attribuable à la COVID-19 en cas d'infection est considérée comme très élevée (tableau 2), il pourrait être envisager de voyager avec un traitement de réserve constitué de médicaments antiviraux (p. ex., nirmatrelvir/ritonavir), particulièrement où l'on s'attend à ce que l'accès à des traitements et à des soins médicaux de bonne qualité soit limité.
- Le CCMTMV reconnaît que l'accessibilité à des médicaments antiviraux à cette fin pourrait être limitée, étant donné que les critères d'admissibilité dans la plupart des administrations au Canada nécessitent actuellement un résultat positif à un test de dépistage et la présence de symptômes légers ou modérés.
- La prophylaxie préexposition pour la COVID-19 pourrait être indiquée dans certaines populations présentant un risque élevé, peu importe les plans de voyage Note de bas de page 1. Les voyageurs immunodéprimés devraient discuter de la possibilité d'utiliser des anticorps monoclonaux avec leur fournisseur de soins de santé. Si les anticorps monoclonaux sont indiqués et que le voyageur a accès au traitement, il devrait commencer le traitement avant son voyage.
- Le rôle des anticorps monoclonaux est en constante évolution, et les voyageurs devraient consulter un spécialiste pour déterminer l'utilisation la plus appropriée de ce type de médicaments pour leurs propres situation et itinéraire.
- Les tests sérologiques de détection des anticorps effectués avant ou après le voyage, comme protection de substitution, ne sont pas recommandés. Aucune corrélation n'a été adéquatement validée entre les résultats sérologiques d'un test donné et le risque de maladie grave.
Objectifs
La présente déclaration fournit des orientations aux fournisseurs de soins de santé qui offrent un avis aux patients sur les aspects liés à la santé et aux voyages dans un monde modifié par la pandémie de COVID-19. Les aspects de l'intervention de lutte contre la pandémie de COVID-19 relatifs aux politiques et à la réglementation, tels que les exigences en matière de vaccination et de quarantaine, débordent le cadre de la présente déclaration. Pour obtenir de plus amples renseignements à cet égard, les conseillers en voyage et leurs clients devraient, entre autres, régulièrement vérifier les exigences en vigueur relativement aux voyages au lieu de destination et en prévision du retour au Canada.
Méthodologie
La présente déclaration a été élaborée par les membres d'un groupe de travail du CCMTMV, dont aucun n'a déclaré un conflit d'intérêts pertinent. Cette ligne directrice a été élaborée d'après une opinion d'experts éclairée par une revue narrative des données probantes pertinentes. La déclaration définitive et les recommandations ont été approuvées par le CCMTMV.
Contexte
Les aspects cliniques et épidémiologiques de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) sont bien décrits ailleurs. La mise à jour épidémiologique hebdomadaire de l'OMS sur la COVID-19 (en anglais seulement), par exemple, fournit des renseignements à jour sur la situation épidémiologique mondiale ainsi que des connaissances émergentes liées aux variants préoccupants et aux variants d'intérêt du SRAS-CoV-2.
Évaluation du risque que représente le SRAS-CoV-2 pour la personne en cas de voyage
De nombreux facteurs pourraient influer sur la décision de voyager pendant la pandémie actuelle de SRAS-CoV-2. Certains sont d'ordre structurel, par exemple les exigences et la réglementation relatives aux voyages et aux frontières. La présente ligne directrice ne tient pas compte de ces aspects, pas plus qu'elle ne tient compte des effets indirects, mais combien importants, des voyages individuels sur les autres, par exemple dans la situation où un voyageur en santé légèrement malade pourrait transmettre le SRAS-CoV-2 à une personne vulnérable ou risquerait d'accroître la propagation de variants préoccupants. La présente ligne directrice est plutôt axée sur :
- l'évaluation de la vulnérabilité du voyageur (c.-à-d. l'hôte) aux maladies graves liées à la COVID-19 (tableau 1);
- les recommandations pour la gestion des risques fondées sur l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte.
Une hypothèse clé de la présente ligne directrice est que, dans de nombreuses circonstances et pour diverses raisons (y compris un manque de couverture des traitements liés à la COVID-19 dans les assurances médicales de voyage), la capacité des voyageurs atteints de la COVID-19 d'accéder à un soutien médical suffisant et/ou en temps opportun pendant leur voyage sera réduite.
La présente ligne directrice ne tient pas compte explicitement du niveau déclaré de transmission du SRAS-CoV-2 à une destination donnée. Bien que des disparités importantes existent entre les destinations quant à la transmission du virus, il devient de plus en plus difficile d'évaluer celles-ci avec exactitude en raison de différences dans les systèmes de dépistage, de surveillance et de déclaration des cas. Toutefois, les conseillers en soins de santé devraient consulter les conseils aux voyageurs et avertissements du gouvernement du Canada pour obtenir des renseignements et des conseils à l'intention des voyageurs par destination.
Enfin, la présente ligne directrice ne tient compte ni des valeurs ni des préférences du voyageur. Étant donné que la tolérance au risque que représente la COVID-19 varie en fonction du voyageur, l'application des recommandations de voyage variera aussi. C'est dans ce contexte que se prendront les décisions relatives aux voyages et que les fournisseurs de soins de santé pourront aider les voyageurs à faire des choix éclairés.
Évaluation de la vulnérabilité de l'hôte
L'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte estime de façon qualitative la probabilité qu'en cas d'infection, un voyageur subisse des préjudices aigus et importants, c.-à-d. qu'il soit atteint d'une maladie grave. Le cadre d'évaluation a été élaboré d'après une opinion d'experts, éclairée par une revue narrative des données probantes pertinentes. L'âge sert de donnée de référence pour l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte, compte tenu des données probantes bien établies montrant une augmentation du risque relatif de maladie grave attribuable à la COVID-19 avec l'âge. Les problèmes de santé sous-jacents qui sont associés à un risque accru de maladie grave causée par la COVID-19 ont été déterminés selon les données probantes provenant d'examens systématiques ou de méta-analyses. De façon générale, le CCMTMV n'établit pas de distinction entre les problèmes de santé pour ce qui est des répercussions sur l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte.
Statut vaccinal
L'intervention modifiable de gestion des risques la plus importante pour la protection contre une maladie grave causée par la COVID-19 est la vaccination.
Pour la plupart des personnes qui ont été adéquatement vaccinées (c'est-à-dire conformément aux recommandations du CCNI) et qui devraient développer une bonne réponse immunitaire d'après leur état immunitaire connu, le CCMTMV suggère de réduire le niveau de risque obtenu selon l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte d'un échelon (déplacement d'une colonne vers la gauche) à partir du niveau de référence déterminé en fonction de l'âge (voir le tableau 1).
Cette approche signifie, par exemple, qu'une personne autrement considérée comme ayant une probabilité élevée de subir d'importants préjudices liés à une infection par le SRAS-CoV-2, d'après l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte, serait considérée comme ayant une probabilité modérée si elle était adéquatement vaccinée conformément aux directives du CCNI.
Les conseillers médicaux devraient se tenir au courant des dernières directives du CCNI, car les recommandations en matière de vaccination peuvent évoluer au fil du temps.
Exigences relatives aux voyages et mesures aux frontières concernant la COVID-19
Les recommandations adoptées dans la présente ligne directrice pourraient différer de celles adoptées dans le cadre des politiques liées aux exigences relatives aux voyages ou aux mesures aux frontières. Il faut conseiller aux voyageurs de surveiller les exigences en vigueur à leur destination et au Canada, y compris les lois, les règlements et les politiques pertinents à l'échelle provinciale, territoriale ou locale, et les informer que ces exigences pourraient changer pendant leur voyage.
Vulnérabilité selon l'hôte
Âge
L'âge est le facteur qui a les répercussions les plus importantes à l'échelle de la population sur la probabilité d'être atteint d'une maladie grave attribuable à la COVID-19 et il sert de donnée de référence pour l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 4 (voir le tableau 1). Il importe cependant de souligner que des facteurs de confusion liés à la présence concomitante d'autres éléments de risque, particulièrement des comorbidités, réduisent les effets indépendants de l'âge dans les analyses corrigéesNote de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 4. Néanmoins, les autorités de la santé publique utilisent l'âge comme donnée de référence fondamentale pour évaluer la vulnérabilité de l'hôte à la COVID-19 et déterminer les recommandations qui en découlent en matière de prévention.
Évaluation de la vulnérabilité de l'hôte |
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Risque faible | Risque modéré | Risque élevé | Risque très élevé | |
Âge (en années) au début du voyage | < 30 | 30 à 59 | 60 à 79 | 80+ |
En général, si un voyageur a été vacciné conformément aux recommandations du CCNI, son niveau de risque déterminé selon l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte peut être réduit (déplacement d'une colonne vers la gauche) d'un échelon à partir du niveau de référence déterminé en fonction de l'âge.
Enfants de moins de six mois, pour qui les vaccins ne sont pas autorisés
Les enfants très jeunes qui sont en bonne santé, pour qui les vaccins contre la COVID-19 ne sont pas (au moment de la rédaction) autorisés, sont considérés comme ayant un risque très faible de présenter des complications graves associées à la COVID-19 (à moins d'avoir des problèmes de santé sous-jacents), même s'ils ne sont pas vaccinés Note de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8.
Facteurs de vulnérabilité de l'hôte
Les effets d'autres facteurs de risque sur les complications les plus graves de la COVID-19 font actuellement l'objet de nombreuses études Note de bas de page 9Note de bas de page 10. Une liste sommaire des problèmes de santé sous-jacents associés à une maladie grave causée par la COVID-19 a été élaborée par l'Agence de la santé publique du Canada (encadré 1). En général, le risque de maladie grave augmente avec le nombre de problèmes de santé.
Encadré 1. Problèmes de santé sous-jacents associés à un risque accru de complication grave attribuable à la COVID-19
Problèmes de santé (extraits de Signes, symptômes et gravité de la COVID-19 : Guide à l'intention des cliniciens de l'ASPC)Note de bas de page aNote de bas de page b |
- Cancer
- Maladie vasculaire cérébrale
- Maladie rénale chronique
- Maladies hépatiques chroniques (limité à : cirrhose, stéatose hépatique non alcoolique, maladie hépatique alcoolique et hépatite auto-immune)
- Maladies pulmonaires chroniques (limité à : bronchectasie, bronchopneumopathie chronique obstructive, fibrose pulmonaire, hypertension artérielle pulmonaire, embolie pulmonaire)
- Fibrose kystique
- Diabète sucré, type 1 ou type 2
- Handicaps (p. ex. syndrome de Down, trouble de l'apprentissage, déficience intellectuelle ou développementale; THADA; infirmité motrice cérébrale; malformation congénitale; lésions médullaires)
- Problèmes cardiaques (p. ex. insuffisance cardiaque, coronaropathie, cardiomyopathies, etc.)
- Infection par le VIH
- Troubles de la santé mentale (limité à : troubles de l'humeur, y compris dépression, trouble du spectre de schizophrénie)
- Obésité
- Grossesse en cours ou récente
- Déficits immunitaires primaires
- Tabagisme, actuel ou antérieur
- Greffe d'organes pleins ou de cellules souches sanguines
- Tuberculose
- Prise de corticoïdes ou d'autres médicaments immunosuppresseurs
- Note de bas de page a
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Pour obtenir la liste la plus récente des problèmes de santé, les conseillers en soins de santé devraient consulter la page Signes, symptômes et gravité de la COVID-19 : Guide à l'intention des cliniciens.
- Note de bas de page b
-
Pour aider à évaluer l'immunodépression, une liste des situations dans lesquelles des personnes seraient considérées comme modérément à sévèrement immunodéprimées se trouve dans le chapitre sur les vaccins contre la COVID-19 du Guide canadien d'immunisation.
De manière générale, le CCMTMV recommande d'accroître le niveau de risque déterminé selon l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte d'au moins un échelon (une colonne vers la droite) si le voyageur présente l'un des problèmes de santé sous-jacents indiqués au encadré 1. Les effets de la vaccination (déplacement vers la gauche) et des problèmes de santé (déplacement vers la droite) sont cumulatifs. Une telle approche est réputée prudente, car une partie ou la totalité de l'effet associé aux autres facteurs de risque individuels indiqués est probablement déjà prise en compte dans l'évaluation fondée sur l'âge.
Dans les cas où le conseiller en santé jugera qu'un voyageur est particulièrement vulnérable à la COVID-19 (quel que soit son âge), par exemple en présence d'au moins deux facteurs de risque ou de problèmes de santé particulièrement graves, il conviendra d'envisager la possibilité d'accroître le niveau de risque déterminé selon l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte de deux échelons (déplacement de deux colonnes vers la droite) (afin de dénoter une augmentation plus importante du risque de complications graves associées à l'infection par le SRAS-CoV-2). L'encadré 2 fournit des exemples d'évaluations de la vulnérabilité de l'hôte.
En raison du manque relatif de données probantes sur la capacité de la vaccination à prévenir avec efficacité et efficience l'apparition de complications graves de la COVID-19 chez les populations présentant divers types connus d'immunodépression, le CCMTMV recommande que l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte soit utilisée avec prudence auprès de ces populations. Un grand nombre de personnes immunodéprimées, voire la totalité d'entre elles, tireront une certaine protection de la vaccination, et il est fortement recommandé que les directives du CCNI sur l'utilisation des vaccins contre la COVID-19 au sein de cette population continuent d'être appliquées et de faire l'objet d'un suivi étroit. Les données probantes continuent d'évoluer quant à la façon d'optimiser la protection dans cette population diversifiée Note de bas de page 11.
Si le voyageur présente l'une des situations dans lesquelles les personnes sont considérées comme modérément ou gravement immunodéprimées, selon le Guide canadien d'immunisation, le CCMTMV maintient sa recommandation d'accroître le niveau de risque découlant de l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte d'au moins un échelon (vers la droite). Les états d'immunodépression ainsi que la prise de médicaments immunosuppresseurs sont associés à des répercussions cliniques qui peuvent grandement varier d'un voyageur à l'autre, ce qui commande le recours aux évaluations individuelles ainsi qu'au jugement clinique.
Comme les voyageurs immunodéprimés pourraient être exposés à un risque accru à la fois en raison de leur état sous-jacent ou de leurs médicaments immunosuppresseurs et d'une protection vaccinale réduite, le professionnel de la santé pourra déterminer au cours de l'évaluation individuelle s'il convient d'accroître le niveau de risque découlant de l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte de plus d'un échelon (vers la droite). Dans certains cas et après consultation d'un expert médical, il pourra être approprié de considérer ces personnes comme non adéquatement immunisées aux fins de l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte, et ce, quel que soit leur statut vaccinal réel.
Encadré 2. Exemples d'évaluations de la vulnérabilité de l'hôte
Probabilité réduite de présenter une forme grave de la maladie, par rapport au niveau de vulnérabilité initialement déterminé en fonction de l'âge de l'hôte
Une personne de 70 ans en santé ne présentant aucun facteur de risque précis prévoit de voyager. Cette personne est adéquatement vaccinée, conformément aux recommandations du CCNI.
En raison de son âge, la personne présente un risque accru de développer une forme grave de la COVID-19 en cas d'infection. Elle devrait faire l'objet d'une recherche d'antécédents minutieuse quant aux autres facteurs de risque précédemment mentionnés. En l'absence de facteurs de risque, compte tenu du statut vaccinal de la personne, il conviendra d'envisager la possibilité de réduire le niveau de risque découlant de l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte d'un échelon à partir du niveau de référence déterminé en fonction de l'âge (du risque élevé au risque modéré).
Probabilité accrue de présenter une forme grave de la maladie, par rapport au niveau de vulnérabilité initialement déterminé en fonction de l'âge de l'hôte
Scénario 1. Une personne de 40 ans atteinte du syndrome de Down prévoit de voyager. Cette personne est également diabétique, et elle est adéquatement vaccinée conformément aux recommandations du CCNI.
Cette personne présente un risque accru de maladie grave attribuable à la COVID-19 en cas d'infection en raison de la présence de deux problèmes de santé sous-jacents. Compte tenu de ce facteur, il conviendra d'envisager la possibilité de modifier le niveau de risque découlant de l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte de deux échelons en fonction des facteurs de risque. Toutefois, comme la personne est adéquatement immunisée (ce qui peut réduire la vulnérabilité d'un échelon), l'ajustement complet entraînera une augmentation d'un seul échelon, du risque modéré au risque élevé.
Scénario 2. Une personne de 50 ans ayant subi une greffe de moelle osseuse allogénique il y a moins d'un an et recevant encore un puissant médicament immunosuppresseur prévoit de voyager. Elle est adéquatement vaccinée, conformément aux recommandations du CCNI.
Le risque initial de cette personne est modéré en raison de son âge. Cependant, il y a des raisons de supposer que la personne présente un risque de maladie grave en raison d'une immunodépression importante et d'une faible immunogénicité de la vaccination chez elle. Il convient d'envisager la possibilité d'augmenter le niveau de risque associé à l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte de deux échelons, soit un risque très élevé, en raison de la gravité de l'immunodépression et de ne pas modifier le niveau de risque découlant de l'évaluation en fonction du statut vaccinal.
Enfants
Chez les enfants, les facteurs de risque d'une maladie grave comprennent des problèmes de santé sous-jacents comme le diabète de type 1, des problèmes neurologiques, des maladies pulmonaires chroniques (autres qu'un asthme bénin bien maîtrisé), des anomalies congénitales cardiaques et circulatoires, l'obésité et la dysrégulation immunitaire associée au syndrome de Down et à d'autres situations d'immunodépressionNote de bas de page 8Note de bas de page 12, dont un grand nombre sont les mêmes que ceux observés chez les adultes (voir le encadré 1)Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 4. Par conséquent, le CCMTMV recommande que la même approche (augmenter le niveau de risque de l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte à partir de l'évaluation initiale basée sur l'âge en fonction de la présence d'autres facteurs de risque) soit appliquée lors de l'évaluation des enfants. L'utilisation de certains traitements préventifs, comme les antiviraux ou les anticorps monoclonaux, pourrait ne pas être indiquée chez les enfants selon les critères d'admissibilité liés à l'âge et au poids. Des spécialistes devraient être consultés afin d'aider à déterminer les traitements pharmacologiques préventifs possibles pour les enfants vulnérables.
Autres considérations
Accès à des soins médicaux adéquats
On recommande aux voyageurs, plus particulièrement aux personnes qui présenteraient un risque modéré à très élevé de complications graves, mais qui doivent voyager, de tenir compte de la disponibilité des services médicaux appropriés dans le pays de destination et des coûts possiblement élevés pour les obtenir. Dans de nombreuses circonstances, il sera difficile d'accéder à des soins spécialisés de grande qualité. De plus, les frais de voyage et les coûts de traitement assumés en raison de la COVID-19 pourraient ne pas être couverts par les assurances médicales de voyage.
Itinéraire de voyage et activités
Les types d'activités des personnes et les mesures qu'elles prennent influent sur la probabilité d'exposition au SRAS-CoV-2. En général, la probabilité d'exposition augmente avec la multiplication des contacts, l'augmentation de la durée des contacts, la proximité des personnes et une faible ventilation (dans les environnements intérieurs). Une ventilation adéquate nécessite le remplacement de l'air intérieur par de l'air extérieur, ce qui contribue à réduire la concentration de particules virales, ou le recyclage de l'air au moyen d'un filtre à particules à haute efficacité (HEPA) Note de bas de page 13Note de bas de page 14.
Pour les personnes dont le risque découlant de l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte est considéré comme étant élevé ou très élevé, il est recommandé de minimiser les activités associées à une probabilité d'exposition accrue (voir l'annexe).
Vaccination à l'extérieur du Canada
En général, le CCMTMV déconseille l'obtention de vaccins non autorisés au Canada et/ou offerts à l'étranger. Dans certains pays, il pourrait être difficile de vérifier que les vaccins sont fabriqués, entreposés et administrés dans des conditions optimales. Il convient plutôt de mettre l'accent sur la vaccination avant de quitter le Canada.
Dans certaines circonstances, p. ex. dans le cas de voyageurs qui partent pour une longue période et d'expatriés, la vaccination à l'extérieur du Canada pourrait être inévitable. Dans un tel cas, il faut conseiller au voyageur d'opter pour un produit vaccinal dont l'utilisation est autorisée par Santé Canada et de suivre les directives du CCNI. Si ce choix n'est pas possible, il faut alors privilégier les vaccins qui ont rempli les critères d'innocuité et d'efficacité de l'OMS Note de bas de page 15.
Tests sérologiques
Les tests sérologiques de détection des anticorps effectués avant ou après le voyage, comme protection de substitution, ne sont pas recommandés. Bien que les tests sérologiques commerciaux soient accessibles, leur qualité et leur précision sont très variables. Aucune corrélation n'a été adéquatement validée entre les résultats sérologiques d'un test donné et le risque de maladie grave.
Recommandations
L'évaluation définitive de la vulnérabilité de l'hôte comprend l'évaluation de référence (en fonction de l'âge du voyageur; voir le tableau 1) et les ajustements subséquents en fonction du statut vaccinal (conformément aux directives du CCNI) et des problèmes de santé sous-jacents. Les recommandations selon l'évaluation définitive d'un voyageur sont présentées dans le tableau 2. Des considérations supplémentaires particulières aux voyageurs présentant un risque très élevé se trouvent sous le tableau 2. Les conseils généraux suivants s'appliquent également à toutes les personnes qui ont l'intention de voyager à l'extérieur du Canada :
- les personnes admissibles devraient être adéquatement immunisées, au Canada, contre la COVID-19, conformément aux directives du CCNI;
- les voyageurs devraient vérifier les exigences de voyage en vigueur à leur destination et au Canada;
- les voyageurs doivent connaître les recommandations canadiennes en matière d'autoprotection et avoir l'équipement nécessaire pour appliquer de multiples mesures individuelles de santé publique selon leurs préférences et les exigences à leur destination.
Évaluation de la vulnérabilité de l'hôte | Recommandations |
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Risque faible | Respecter toute la réglementation locale à l'égard de la COVID-19, pratiquer une étiquette respiratoire appropriée et l'hygiène des mains, et rester à la maison si malade. |
Risque modéré | Recommandations en fonction du faible risque, et envisager la prise d'autres mesures individuelles de santé publique non médicales (comme le port du masque dans des lieux intérieurs/bondés, la distanciation physique), si elles n'ont pas déjà été précisées dans les réglementations locales à la destination. |
Risque élevé | Recommandations en fonction du risque faible et modéré, et envisager de réduire la durée de l'exposition au minimum, dans la mesure la plus raisonnable possible/de choisir d'autres activités dans la mesure du possible (voir l'annexe). |
Risque très élevé | Recommandations en fonction d'un risque faible à élevé, et envisager de reporter complètement les projets de voyage. Pour certains voyageurs, s'il est possible de réduire le risque (p. ex. réduction de l'immunodépression ou traitement/gestion d'un problème ou d'une situation entraînant un risque élevé au fil du temps), les voyageurs devraient envisager de reporter leur voyage. Les fournisseurs de soins de santé devraient envisager la possibilité de conseiller aux voyageurs de se soumettre à des tests de façon intermittente pendant le voyage, même en l'absence de symptômes ou de contacts connus. Des considérations supplémentaires pour les voyageurs présentant un risque très élevé sont présentées ci-dessous. |
Considérations supplémentaires pour les voyageurs présentant un risque très élevé
Pour les personnes présentant un risque très élevé de complications graves liées à la COVID-19, les traitements supplémentaires suivants pourraient être envisagés, en fonction de décisions cliniques prises en commun :
- utilisation d'un traitement de réserve constitué de médicaments antiviraux (p. ex. nirmatrelvir/ritonavir) en l'absence d'interactions médicament-médicament, particulièrement où l'accès à des traitements et à des soins médicaux pourrait être limité, si le voyageur devenait malade.
- Le CCMTMV reconnaît que l'accessibilité à des médicaments antiviraux à cette fin pourrait être limitée actuellement, étant donné que les critères d'admissibilité dans la plupart des administrations nécessitent un résultat positif à un test de dépistage et la présence de symptômes légers ou modérés;
- la prophylaxie préexposition pour la COVID-19 pourrait être indiquée dans certaines populations présentant un risque élevé, peu importe les plans de voyage. Les fournisseurs devraient examiner si les problèmes médicaux du patient pourraient justifier l'atténuation de l'infection au moyen d'anticorps monoclonaux administrés avant l'exposition. Si les anticorps monoclonaux sont indiqués et que le voyageur a accès au traitement, il devrait commencer le traitement avant son voyage.
- En ce qui a trait aux anticorps monoclonaux, les recommandations provinciales ou territoriales concernant leur utilisation pourraient aussi s'appliquer aux voyageurs.
- Le rôle des anticorps monoclonaux est en constante évolution, et les voyageurs devraient consulter un spécialiste pour déterminer l'utilisation la plus appropriée de ce type de médicaments pour leurs propres situation et itinéraire.
Remerciements
La présente déclaration du CCMTMV a été rédigée par les membres du Groupe de travail sur la COVID-19 : Libman M. (président), Bui Y., Lagacé-Wiens P., Rossi C., Schofield S., Vaughan S., Tunis M. et Jensen C. (secrétariat du Comité consultatif national de l'immunisation) ainsi que Farmanara N. (secrétariat du CCMTMV) et a été approuvée par le CCMTMV.
Le CCMTMV souhaite remercier Andrea Boggild (membre émérite) pour sa contribution aux versions précédentes de la déclaration. Le CCMTMV remercie également les équipes de soutien technique et administratif du Centre des services de santé des voyageurs et aux frontières de l'Agence de la santé publique du Canada pour la rédaction de la présente déclaration.
Les membres du CCMTMV : Libman M. (président), Acharya A., Bogoch I., Bui Y., Greenaway C., Lagacé-Wiens P., Lee J., Plewes K., Vaughan S.
Les membres de liaison : Angelo K. (Centers for Disease Control and Prevention), Pernica J. (Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada), Viel-Thériault I. (Société canadienne de pédiatrie).
Membres d'office : Marion D. (Centre des Services de santé des Forces canadiennes, ministère de la Défense nationale), Rossi C. (Renseignement médical, ministère de la Défense nationale), Schofield S. (Entomologie et lutte antiparasitaire, ministère de la Défense nationale) et Zimmer R. (Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques, Santé Canada).
Conflit d'intérêts
Aucun conflit d'intérêts n'a été déclaré.
Annexe : Types d'activités et probabilité relative d'exposition au SRAS-CoV-2
L'annexe ci-dessous présente une liste non exhaustive d'activités caractérisées par leur niveau attendu d'exposition au SRAS-CoV-2. Pour les personnes considérées comme présentant un risque élevé ou très élevé d'après l'évaluation de la vulnérabilité de l'hôte, une façon d'atténuer le risque consisterait à modifier leurs activités afin de limiter ou de réduire le risque d'exposition.
Types d'activités correspondant à une probabilité relativement faible ou élevée d'exposition au SRAS-CoV-2
Probabilité faible
Espace extérieur de faible densité. Distanciation possible.
Exemples : faire une randonnée d'aventure dans une région sauvage, jouer au golf, faire de l'exercice individuel en plein air, marcher dans des zones peu fréquentées.Probabilité modérée
Activités dans un espace intérieur de faible densité. Distanciation possible, bonne ventilation, selon le cas (peut inclure des moyens de transport).
Exemples : faire des emplettes dans un centre commercial, assister à un cours de langue en petit groupe, visiter un immeuble de bureaux, faire ses courses, voyager à bord d'un avion moderne ou appartenant à une compagnie aérienne réputée, voyager dans un taxi non bondé dont les fenêtres sont ouvertes, faire une excursion dans un autobus sans toit avec peu de passagers.
Activités de plein air dans un espace de forte densité. Distanciation potentiellement limitée.
Exemples : assister à une fête ou à un concert en plein air, se rendre sur une plage bondée, nager dans une piscine publique, faire une excursion en autobus sans toit avec beaucoup de passagers, faire des achats dans un marché en plein air bondé, se promener dans un environnement urbain animé.
Probabilité élevée
Activités dans un espace intérieur de forte densité. Distanciation souvent limitée, nombreuses personnes, ventilation limitée (peut inclure des moyens de transport), activités propices à la propagation de virus (p. ex. chanter, crier, encourager, parler fort, faire de l'exercice).
Exemples : voyager sur un navire de croisière, manger dans un restaurant de type buffet, assister à une conférence avec un grand nombre de personnes, assister à un concert de musique en salle avec un grand nombre de spectateurs, assister à un événement sportif dans un stade couvert, assister à une cérémonie en salle avec un grand nombre de personnes, se rendre dans un bar ou un restaurant intérieur très fréquenté, assister à un cours de conditionnement physique en salle ou aller dans une salle de sport bondée, voyager dans un moyen de transport bondé et fermé ou mal ventilé (p. ex. autobus ou minibus local).
Références
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