Enquête sur la couverture vaccinale des enfants contre la COVID-19 (ECVEC) : Résultats de 2023
Sur cette page
Faits saillants
- Les résultats de l’Enquête sur la couverture vaccinale des enfants contre la COVID-19 (ECVEC) ont fourni le contexte de la couverture vaccinale en déterminant les lacunes sociodémographiques. Dans l’ensemble, les estimations de la couverture vaccinale contre la COVID-19 pour les jeunes âgés de 6 mois à 17 ans étaient de 67 %. À l’instar des tendances observées en 2022, parmi les groupes ethniques inclus dans le rapport, la couverture vaccinale contre la COVID-19 était la plus élevée chez les personnes qui se déclarent comme étant de l’Asie de l’Est et du Sud-Est (73 %) et la plus faible chez celles qui se déclarent comme étant du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (56 %), ainsi que noirs (56 %).
- Nouveauté en 2023 : Parmi ceux qui étaient admissibles, environ la moitié (49 %) des enfants âgés de 5 à 17 ans ont reçu une dose supplémentaire contre la COVID-19. Environ 32 % des parents ou tuteurs d’enfants éligibles qui n’ont pas reçu de dose supplémentaire indiquent qu’ils pourraient faire administrer à leur enfant à l’avenir.
- À l’instar des tendances observées en 2022, les enfants vivant en milieu urbain avaient des estimations de couverture vaccinale contre la COVID-19 et contre la grippe saisonnière plus élevée (69 % et 36 %, respectivement) que les enfants vivant en milieu rural (59 % et 25 %, respectivement).
- À l’instar des tendances observées en 2022, la couverture vaccinale contre la COVID-19 était plus élevée chez les enfants déclarés avoir reçu tous les vaccins de routine recommandés pour les enfants (71 %), comparativement à ceux ayant reçu certains vaccins de routine (51 %) ou qui n’en ont pas reçu (5 %).
- Nouveauté en 2023 : Dans l’ensemble, 64% des enfants de 6 mois à 17 ans dont les parents ou tuteurs ont vu des campagnes de sensibilisation contre la COVID-19 ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19.
- Nouveauté en 2023 : Plus d’enfants qui avaient reçu une recommandation de vaccination contre la COVID-19 d’un fournisseur de soins de santé ont déclaré avoir reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19 (83 %), comparativement à ceux qui n’ont pas reçu de recommandation (61 %). La même différence notable a été observée pour le vaccin contre la grippe saisonnière, pour lequel plus d’enfants ayant reçu une recommandation de se faire vacciner contre la grippe de la part d’un fournisseur de soins de santé ont déclaré l’avoir reçu (70 %), comparativement à ceux qui n’avaient pas reçu de recommandation (24 %).
- À l’instar des tendances observées en 2022, la raison la plus courante de la réticence ou de l’hésitation à l’égard du vaccin contre la COVID-19 était les préoccupations selon lesquelles les recherches sur le vaccin n’ont pas été suffisantes en ce qui concerne les enfants (72 %), tandis que la raison la plus courante de la réticence ou de l’hésitation à l’égard du vaccin contre la grippe saisonnière était des doutes quant à l’efficacité des vaccins contre la grippe (41 %).
- Cette enquête a permis au Canada de rendre compte à l’OMS, pour la première fois l’année dernière, de la couverture du vaccin contre la grippe saisonnière chez les enfants. Le Canada continuera de produire des rapports à ce sujet. Dans l’ensemble, 34 % des enfants de 6 mois à 17 ans et 43 % des enfants ayant un problème de santé préexistant ont reçu le vaccin contre la grippe saisonnière au cours de la saison de la grippe 2022 à 2023, ce qui représente dans les deux cas une augmentation par rapport à l’année dernière, de 30 % et de 36 % respectivement.
- À l’instar des tendances observées en 2022, la source d’information la plus fiable sur les vaccins contre la COVID-19 était les fournisseurs de soins de santé (42 %, aucun changement par rapport à 2022), suivis de l’ASPC et de Santé Canada (19 %, une diminution par rapport aux 27 % de 2022).
- La plupart des parents ou tuteurs d’enfants de moins de 18 ans conviennent que les vaccins contre la COVID‑19 sont sécuritaires (70 %, une diminution par rapport à 76 % en 2022) et efficaces (68 %, soit également une diminution par rapport à 73 % en 2022). Alors que 83 % conviennent que le vaccin contre la grippe est sécuritaire (86 %, une diminution par rapport en 2022) et 70 % affirment qu’il est efficace (71 %, aucun changement par rapport en 2022).
Introduction
L’Enquête sur la couverture vaccinale des enfants contre la COVID-19 (ECVEC) est une enquête annuelle menée par l’Agence de la santé publique du Canada pour mesurer la proportion d’enfants au Canada qui ont reçu un vaccin contre la COVID-19 ou un vaccin contre la grippe saisonnière pendant la saison de la grippe 2022 à 2023 (de septembre à mars). L’enquête est remise aux parents ou aux tuteurs d’enfants de moins de 18 ans. Au Canada, les vaccins contre la COVID-19 et la grippe saisonnière sont recommandés pour les enfants et les jeunes de 6 mois et plus, et en particulier pour les populations à risque, comme les personnes immunodéprimées.
L’ECVEC fournit des renseignements clés sur la couverture vaccinale contre la COVID-19 et la grippe saisonnière chez les enfants, les connaissances, les attitudes et les croyances (CAC) des parents concernant ces vaccins, l’intention de se faire vacciner, l’hésitation et les obstacles à la vaccination, ainsi que des renseignements démographiques choisis. De plus, l’ECVEC de 2023 pose également des questions sur le diagnostic de la COVID-19, les doses supplémentaires contre la COVID-19, l’exposition aux campagnes de sensibilisation liées aux enfants et les recommandations des fournisseurs de soins de santé.
Des estimations de la couverture vaccinale contre la COVID-19 et la grippe saisonnière ont été recueillies pour les enfants de 6 mois à 17 ans. Il faut noter que les estimations de la couverture vaccinale contre la COVID-19 tirées de l’ECVEC de 2022 ne comprenaient que les enfants de 5 à 17 ans, car les enfants de moins de 5 ans n’étaient pas admissibles à la vaccination lorsque la collecte des données a commencé. Par conséquent, lorsque vous faites des comparaisons entre les cycles 2023 et 2022 de l’ECVEC, assurez-vous que les groupes d’âge sont les mêmes. Des estimations de la couverture vaccinale contre la grippe ont été recueillies peu après la fin de la saison de la grippe 2022 à 2023.
Des tableaux de résultats détaillés et le rapport méthodologique sont publiés sur le site Web de Bibliothèque et Archives Canada. Le résumé qui suit présente les résultats du deuxième cycle de collecte des données, qui a commencé le 11 avril 2023 et s’est terminé le 26 juillet 2023. Toutes les différences notées sont significatives à l’intervalle de confiance à 95 %.
Résultats
Couverture vaccinale des enfants contre la COVID-19
L’Enquête sur la couverture vaccinale des enfants contre la COVID-19 (ECVEC) de 2023 a révélé que, chez les enfants de 6 mois à 17 ans :
- 67 % avaient reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19 approuvé pour utilisation au Canada (Tableau 1).
- Dans l’ensemble, 7 % n’avaient reçu qu’une dose, 37 % en avaient reçu deux, 19 % en avaient reçu trois et 4 % en avaient reçu quatre ou plus. 31 % des enfants âgés de 6 mois à 4 ans et 71 % des enfants âgés de 5 à 11 ans ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19, une diminution par rapport à 74 % en 2022, tandis que 89 % des enfants âgés de 12 à 17 ans ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19, ce qui est semblable à 90 % en 2022.
- Au cours du cycle de 2022 de l’ECVEC, les enfants de moins de cinq ans n’étaient pas admissibles à la vaccination contre la COVID-19, alors que cette année, ils ont été inclus dans les estimations de la couverture, ce qui explique la plus grande différence entre 2022 et 2023. Lorsqu’on limite le groupe d’âge aux 5 à 17 ans, pour mieux comparer les estimations au cours des deux cycles, il n’y avait pas de différences majeures entre la couverture vaccinale contre la COVID-19 lors d’ECVEC 2022 (81%) et d’ECVEC 2023 (79%).
- Chez les enfants de 6 mois à 17 ans, un peu plus de filles que de garçons avaient reçu au moins une dose du vaccin contre la COVID-19 (68 % et 66 % respectivement). Lorsqu’on examine le cycle des 5 à 17 ans, on n’a observé aucune différence majeure entre les filles et les garçons ayant reçu au moins une dose du vaccin contre la COVID-19 (80 % et 79 %, respectivement), comme en 2022.
- Recommandation de vaccin d’un fournisseur de soins de santé : Dans l’ensemble, 30 % des enfants âgés de 6 mois à 17 ans ont été recommandés par un fournisseur de soins de santé pour recevoir un vaccin contre la COVID-19. Plus d’enfants âgés de 6 mois à 17 ans qui avaient reçu une recommandation de vaccination contre la COVID-19 d’un fournisseur de soins de santé ont déclaré avoir reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19 (83 %), comparativement à ceux qui n’ont pas reçu de recommandation (61 %).
- Les estimations de la couverture provinciale et territoriale pour au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19 chez les enfants de 6 mois à 17 ans variaient de 76 % dans les Territoires du Nord‑Ouest à 60 % en Alberta. Comparativement à 2022, parmi les enfants âgés de 5 à 17 ans, Terre‑Neuve-et-Labrador et l’Île-du-Prince-Édouard ont connu les plus fortes diminutions de la couverture vaccinale contre la COVID-19 (86 % contre 93 %; 80 % contre 88 %, respectivement).
- Origine ethnique et identité autochtone : La couverture vaccinale chez les enfants de 6 mois à 17 ans de diverses ethnies variait de 56 % à 73 %. À l’instar des tendances observées en 2022, la couverture vaccinale contre la COVID-19 était la plus élevée chez les personnes qui se déclarent comme étant de l’Asie de l’Est et du Sud-Est (73 %), suivies des personnes d’origine sud-asiatique (70 %), d’origine blanche européenne (69 %), d’Amérique latine (68 %), du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (56 %) et d’ascendance noire (africaine, afro-antillaise et africaine) (56 %). La couverture vaccinale était de 62 % chez les Autochtones (Premières Nations, Métis ou Inuits), tandis que 60 % des Premières Nations, 61 % des Métis et 75 % des Inuits ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19. Comparativement à 2022, la couverture vaccinale contre la COVID-19 chez les enfants autochtones de 5 à 17 ans a augmenté chez les Premières Nations (71 % et 69 % en 2022), tandis qu’elle a diminué chez les Métis (72 % et 78 % en 2022) et les enfants Inuits (84 % et 97 % en 2022).
- Régions rurales et urbaines : Plus d’enfants de 6 mois à 17 ans vivant en milieu urbain ont reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 (69 %) comparativement à ceux vivant en milieu rural (59 %).
- Couverture vaccinale de routine : Les parents ou tuteurs ayant déclaré que leur enfant de 6 mois à 17 ans avait reçu tous les vaccins de routine recommandés pour les enfants étaient plus susceptibles de déclarer que leur enfant avait reçu au moins une dose du vaccin contre la COVID-19 (71 %), comparativement à ceux ayant reçu certains vaccins de routine (51 %) et ceux ne les ayant pas reçus (5 %).
- Problèmes de santé/handicap : Parmi les enfants de 6 mois à 17 ans, plus d’enfants qui avaient un problème de santé préexistant ont déclaré avoir reçu au moins une dose du vaccin contre la COVID-19 (76 %) comparativement à ceux qui n’avaient pas de problème de santé (66 %). De même, il y avait des différences importantes dans la couverture vaccinale chez les enfants qui présentaient un handicap (78 %) comparativement à ceux qui ne le présentaient pas (67 %). Ces différences peuvent être en grande partie attribuables aux enfants de moins de 5 ans, pour lesquels la couverture vaccinale contre la COVID-19 était beaucoup plus élevée chez les enfants de ce groupe d’âge ayant un problème de santé (42 %) ou un handicap (37 %) que chez ceux n’ayant pas de problème de santé (31 %) ou un handicap (31 %). Certaines différences ont également été signalées chez les enfants de 5 à 17 ans (aucun problème de santé : 79 %, problème de santé préexistant : 83 %; aucun handicap : 79 %, présence d’un handicap : 83 %).
- Doses supplémentaires : Pour la première fois dans ce cycle, on a demandé aux parents si leur enfant avait reçu une dose supplémentaire et s’ils avaient l’intention de vacciner leurs enfants à l’avenir avec une dose supplémentaire contre la COVID-19. Les doses supplémentaires contre la COVID-19 n’ont pas été autorisées pour les enfants âgés de 6 mois à 4 ans au moment de la collecte des données.
- Près de la moitié (49 %) des enfants de 5 à 17 ans ont reçu une dose supplémentaire contre la COVID-19; 43 % des enfants de 5 à 11 ans et 54 % des enfants de 12 à 17 ans.
- Les parents ou tuteurs d’enfants de 5 à 17 ans qui n’avaient pas encore reçu de dose supplémentaire de la COVID-19 ont indiqué leur intention de faire vacciner leur enfant à l’avenir. Dans l’ensemble, 8 % ont déclaré qu’ils vaccineront certainement leur enfant avec une dose supplémentaire contre la COVID-19 à l’avenir, et 24 % ont déclaré qu’ils le feront probablement, puis 18 % des parents ou tuteurs ont indiqué qu’ils ne vaccineront certainement pas leur enfant avec une dose supplémentaire contre la COVID‑19.
- Vingt pour cent (20 %) des parents ou tuteurs d’enfants âgés de 0 à 4 ans ont déclaré que lorsque leur enfant devient admissible à une dose supplémentaire contre la COVID-19, ils vaccineront certainement leur enfant, tandis que 25 % ont indiqué qu’ils ne le feront certainement pas. Il y avait une légère différence entre les garçons (20 %) et les filles (21 %).
Démographique | Au moins 1 dose | 1 dose | 2 doses | 3 doses | 4 doses ou plus |
---|---|---|---|---|---|
Tous les enfants | 67% | 7% | 37% | 19% | 4% |
Filles | 68 % | 7 % | 36 % | 20 % | 4 % |
Garçons | 66 % | 7 % | 37 % | 18 % | 4 % |
De 6 mois à 4 ans | 31 % | 9 % | 19 % | 3 % | < 1 % |
De 5 à 11 ans | 71 % | 10 % | 40 % | 18 % | 2 % |
De 12 à 17 ans | 89 % | 3 % | 46 % | 32 % | 8 % |
- Intention de vaccination : On a demandé aux parents ou tuteurs des enfants de 0 à 17 ans n’ayant pas encore reçu de vaccin contre la COVID-19 ou n’étant pas admissibles (moins de 6 mois) leur niveau d’intention de faire vacciner leur enfant à l’avenir. Dans l’ensemble, 5 % ont déclaré qu’ils vaccineraient certainement leur enfant contre la COVID-19 à l’avenir et 11 % ont déclaré qu’ils le feraient probablement (Figure 1), soit une diminution par rapport à 30 % et 13 % respectivement en 2022.
- Comme en 2022, plus l’enfant était jeune, plus l’intention des parents de faire vacciner leur enfant à l’avenir était élevée; 24 % des parents d’enfants de moins de 5 ans ont indiqué qu’ils avaient l’intention de faire vacciner leur enfant à l’avenir (une diminution par rapport à 60 % en 2022) comparativement aux parents d’enfants de 5 à 11 ans et de 12 à 17 ans dont l’enfant n’a pas reçu de vaccin contre la COVID-19 (9 % et 3 %, respectivement, une légère diminution par rapport aux taux de 11 % et de 5 % en 2022).
- La diminution de l’intention de faire vacciner les enfants contre la COVID-19 peut être attribuable en partie au fait qu’un pourcentage élevé de parents ou de tuteurs de ce groupe hésitaient (77 %) ou refusaient (49 %) le vaccin contre la COVID-19 pour leur enfant, ce qui aurait pu contribuer à la baisse de l’intention de vacciner.
- Le niveau d’intention des parents ou tuteurs de faire vacciner leur enfant de 0 à 17 ans à l’avenir variait entre les provinces et les territoires; 13 % des parents ou tuteurs à l’Île-du-Prince-Édouard et dans les Territoires du Nord-Ouest ont indiqué qu’ils vaccineraient certainement leur enfant, comparativement à 3 % au Québec.

Figure 1 : Texte descriptif
Niveau d'intention de vacciner leur enfant contre la COVID-19 | Dans l'ensemble (%) |
Parents d'enfants de 0 à 4 ans (%) |
Parents d'enfants de 5 à 11 ans (%) |
Parents d'enfants de 12 à 17 ans (%) |
---|---|---|---|---|
CertainementNote de bas de page a | 5 | 8 | 2 | 1 |
ProbablementNote de bas de page a | 11 | 16 | 7 | 2 |
Probablement pasNote de bas de page a | 25 | 27 | 24 | 16 |
Certainement pasNote de bas de page a | 49 | 37 | 58 | 75 |
Ne sais pasNote de bas de page a | 10 | 12 | 8 | 6 |
|
Raisons des parents pour donner ou refuser les vaccins contre la COVID-19 à leur enfant
- Raisons de la vaccination : Selon les parents ou tuteurs d’enfants âgés de 6 mois à 17 ans, la raison la plus courante pour laquelle leur enfant a reçu un vaccin contre la COVID-19 était fondée sur des recommandations de santé publique (71 %), puis sur la nécessité de se protéger ou de protéger les membres du ménage contre l’infection à la COVID-19 (65 %), et la prévention de la propagation de la COVID-19 dans la collectivité (58 %). Ceci constitue les raisons les plus fréquemment signalées en 2022.
- Obstacles à la vaccination contre la COVID-19 : Soixante-trois pour cent (63 %) des parents ou tuteurs d’enfants de 6 mois à 17 ans non vaccinés ont indiqué qu’ils n’étaient confrontés à aucun obstacle. Parmi les parents ou tuteurs d’enfants âgés de 5 à 17 ans, 61 % n’ont pas été confrontés à un obstacle, une diminution par rapport à 88 % en 2022. Parmi ceux qui ont déclaré être confrontés à un obstacle, 59 % ont déclaré qu’au moins un parent s’y opposait; 10 % ont déclaré que leur enfant craignait les seringues et 9 % ont déclaré que leur enfant avait eu une réaction indésirable à un vaccin précédent, semblable à certains des obstacles les plus fréquemment signalés à la vaccination en 2022.
Réticence ou hésitation à se faire vacciner contre la COVID-19Note de bas de page 1
On a demandé aux parents ou tuteurs d’enfants de moins de 18 ans s’ils hésitaient ou étaient réticents à faire vacciner leur enfant contre la COVID-19, que l’enfant ait reçu ou non un vaccin contre la COVID-19. Dans l’ensemble, l’hésitation est demeurée quelque peu semblable : 44 % des parents ou tuteurs d’enfants de moins de 18 ans ont indiqué qu’ils hésitaient ou étaient réticents à faire vacciner leur enfant contre la COVID-19, comparativement à 43 % en 2022, peu importe le statut vaccinal de l’enfant. Il y avait quelques différences entre des groupes particuliers, mais les tendances entre les groupes sont demeurées semblables par rapport à 2022 :
- La réticence ou l’hésitation variait dans les provinces et les territoires de 14 % au Nunavut à 51 % en Alberta;
- En général, il n’y avait pas de différences importantes entre les parents ou tuteurs de garçons (45 %) et les parents ou tuteurs de filles (43 %);
- Plus de parents ou tuteurs d’enfants de 0 à 4 ans (53 %) étaient réticents ou hésitaient à l’égard du vaccin contre la COVID-19 comparativement aux parents ou tuteurs d’enfants de 5 à 11 ans (45 %) ou de 12 à 17 ans (36 %).
À l’instar de 2022, la raison la plus courante de la réticence ou de l’hésitation à l’égard du vaccin contre la COVID-19 était les préoccupations selon lesquelles les recherches sur le vaccin n’ont pas été suffisantes en ce qui concerne les enfants (72 %), suivie des préoccupations au sujet de l’innocuité des vaccins contre la COVID-19 ou des effets secondaires (50 %) et des doutes quant à l’efficacité (40 %).
Refus de se faire vacciner contre la COVID-19Note de bas de page 2
Dans ce cycle, on a demandé aux parents ou tuteurs s’ils refusaient de vacciner leurs enfants âgés de 6 mois à 17 ans contre la COVID-19. Les résultats indiquent que 49 % des parents ou tuteurs ont refusé de faire vacciner leur enfant contre la COVID-19; il y avait des différences selon le sexe et le groupe d’âge :
- Un peu plus de parents ou tuteurs de filles (50 %) ont refusé de vacciner leur enfant contre la COVID-19 que de parents ou tuteurs de garçons (48 %);
- Plus l’enfant est âgé, plus le refus est élevé. Les parents ou tuteurs d’enfants âgés de 12 à 17 ans sont plus nombreux (70 %) à refuser de faire vacciner leur enfant contre la COVID-19, comparativement aux parents ou tuteurs des enfants de 5 à 11 ans (61 %) et aux enfants de 6 mois à 4 ans (36 %);
- Les différences entre les provinces et les territoires quant au nombre de parents ou tuteurs qui refusaient de vacciner leur enfant variaient de 33 % au Québec à 61 % en Alberta.
À l’instar de 2022, la raison la plus courante du refus était les préoccupations au sujet de l’innocuité des vaccins contre la COVID-19 ou des effets secondaires (73 %, une augmentation par rapport à 63 % en 2022). Cela était suivi par la considération que le vaccin était inutile pour leur enfant (64 %) ainsi que le manque de confiance envers le gouvernement ou les sociétés pharmaceutiques (57 %). Lors de l’examen du refus chez les parents ou tuteurs de 5 à 17 ans, 63 % ont refusé de faire vacciner leur enfant, comparativement à 60 % qui ont décidé de ne pas faire vacciner leur enfant en 2022, bien qu’il ne soit pas possible d’établir des comparaisons directes en raison des modifications apportées à la terminologie des questions.
Source d’information et campagnes de sensibilisation
- À l’instar de 2022, la source d’information la plus fiable sur les vaccins contre la COVID-19 déclarés par les parents ou tuteurs d’enfants de moins de 18 ans était les fournisseurs de soins de santé (42 %, aucun changement par rapport à 2022), suivis de l’Agence de la santé publique du Canada et de Santé Canada (19 %, une diminution par rapport à 27 % en 2022). La confiance à l’égard d’autres sources, telles que les publications ou les revues scientifiques, est passée de 1 % en 2022 à 18 % en 2023, tandis que la confiance à l’égard de la famille et des amis (1 % en 2023, 2 % en 2022) et des organisations internationales (3 % en 2023, 6 % en 2022) a diminué en 2023.
- Nouveauté dans ce cycle, on a demandé aux parents ou tuteurs d’enfants de moins de 18 ans s’ils avaient vu des campagnes de sensibilisation à la COVID-19 destinées aux enfants et aux adolescents. Soixante-deux pour cent (62 %) des parents ou tuteurs ont déclaré avoir vu des campagnes de sensibilisation à la COVID‑19. Plus de parents ou tuteurs d’enfants de 5 à 11 ans (65 %) et de 12 à 17 ans (64 %) ont déclaré avoir vu des campagnes de sensibilisation à la COVID-19, comparativement aux parents ou tuteurs d’enfants de 0 à 4 ans (56 %). Dans l’ensemble, 64% des enfants de 6 mois à 17 ans dont les parents ou tuteurs ont vu des campagnes de sensibilisation contre la COVID-19 ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19.
Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière chez les enfants
- Dans l’ensemble, 34 % des enfants âgés de 6 mois à 17 ans ont reçu le vaccin antigrippal au cours de la saison de la grippe 2022 à 2023 (Figure 2), une augmentation par rapport à 30 % au cours de la saison précédente.
- Des estimations légèrement plus élevées de la couverture vaccinale de la grippe ont été relevées entre ce cycle et le cycle précédent selon le sexe et le groupe d’âge. 34 % des garçons et 35 % des filles ont reçu leur vaccin contre la grippe, comparativement à 30 % (pour les garçons et les filles) au cours de la saison précédente de la grippe.
- Pour ce qui est du groupe d’âge, un peu plus d’enfants âgés de 6 mois à 4 ans (41 %) ont reçu leur vaccin antigrippal au cours de la saison de la grippe 2022 à 2023, comparativement à 40 % au cours de la saison de la grippe 2021 à 2022; de même, la couverture vaccinale pour les enfants âgés de 5 à 11 ans (35 %) et de 12 à 17 ans (28 %) était plus élevée par rapport à la saison précédente (29 % et 24 %, respectivement).
- Les estimations de la couverture provinciale ou territoriale chez les enfants de 6 mois à 17 ans variaient de 16 % au Québec à 55 % dans les Territoires du Nord-Ouest. Une courbe semblable a été observée au cours de la saison de grippe précédente.
- En 2022 à 2023, toutes les provinces et tous les territoires avaient des vaccins antigrippaux subventionnés pour tous les enfants de 6 mois et plus. En novembre 2022, le Québec a financé des vaccins antigrippaux pour les personnes de 6 mois et plus. Comme il s’agissait de la première saison au cours de laquelle le Québec a mis en œuvre cette mesure, l’adoption, bien qu’accrue, n’a peut-être pas été idéale.
- Régions rurales et urbaines : À l’instar de la saison précédente de la grippe, un plus grand nombre d’enfants de 6 mois à 17 ans vivant dans une région urbaine ont reçu le vaccin antigrippal au cours de la saison de la grippe 2022 à 2023 (36 %, soit une augmentation par rapport à 31 % au cours de la saison précédente) comparativement à ceux vivant dans une région rurale (25 %, soit une augmentation par rapport à 22 % au cours de la saison précédente).
- Origine ethnique et identité autochtone : La couverture du vaccin antigrippal chez les enfants de 6 mois à 17 ans a augmenté par rapport à la saison précédente de la grippe dans diverses ethnies. La couverture vaccinale contre la grippe était la plus élevée chez les personnes de l’Asie de l’Est et du Sud-Est (46 %), suivies des personnes d’origine sud-asiatique (40 %), d’origine blanche européenne (35 %), d’Amérique latine (34 %), des Autochtones (32 %), du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (32 %) et d’ascendance noire (africaine, afro-antillaise et africaine) (25 %). Comparativement à la saison précédente de la grippe, la couverture vaccinale chez les enfants autochtones a augmenté chez les Premières Nations (33 %, contre 28 % au cours de la saison précédente), est demeurée inchangée chez les Métis (35 %) et a diminué chez les enfants Inuits (25 %, contre 43 % au cours de la saison précédente). Ces différences, surtout chez les enfants Inuits, doivent être interprétées avec prudence, car elles peuvent être attribuables à la petite taille des échantillons.
- Problèmes de santé/handicap : À l’instar de la saison précédente de la grippe, un plus grand nombre d’enfants âgés de 6 mois à 17 ans qui présentaient un problème de santé préexistant ont reçu leur vaccin antigrippal au cours de la saison 2022 à 2023 (43 %; soit une augmentation par rapport à 36 % au cours de la saison précédente), comparativement à ceux qui ne présentaient pas de problème de santé (34 %; soit une augmentation par rapport à 29 % au cours de la saison précédente). De même, un peu plus d’enfants qui présentaient un handicap (36 %; soit une augmentation par rapport à 28 % au cours de la saison précédente) que ceux ne présentant pas de handicap (34 %, soit une augmentation par rapport à 30 % au cours de la saison 2021 à 2022) ont reçu leur vaccin antigrippal.

Figure 2 : Texte descriptif
Démographique | Dans l'ensemble (%) |
Garçons (%) |
Filles (%) |
De 6 mois à 4 ans (%) |
De 5 à 11 ans (%) |
De 12 à 17 ans (%) |
---|---|---|---|---|---|---|
Saison de la grippe saisonnière 2021 à 2022Note de bas de page a | 30 | 30 | 30 | 40 | 29 | 24 |
Saison de la grippe saisonnière 2022 à 2023Note de bas de page a | 34 | 34 | 35 | 41 | 35 | 28 |
|
- Fréquence : Avant la saison de la grippe 2022 à 2023, 25 % des enfants recevaient le vaccin antigrippal chaque saison de la grippe, 14 % le recevaient la plupart des saisons de la grippe, 19 %, certaines saisons de la grippe et 41 %, jamais.
- Raison de la vaccination contre la grippe : À l’instar des tendances de la saison précédente de la grippe, la raison la plus courante pour laquelle un enfant recevait le vaccin antigrippal au cours de la saison de la grippe 2022 à 2023 était pour se protéger ou protéger les membres de son ménage contre la grippe (72 %), puis pour prévenir la propagation de la grippe dans sa collectivité (55 %) et pour que l’enfant reçoive le vaccin antigrippal chaque année (52 %). Ce sont également les raisons les plus fréquemment signalées pour la vaccination contre la grippe au cours de la saison précédente.
- Obstacles à la vaccination contre la grippe : À l’instar de la saison précédente de la grippe, la majorité (77 %) des parents ou tuteurs d’enfants de 6 mois à 17 ans non vaccinés ont indiqué qu’ils n’étaient confrontés à aucun obstacle. Parmi les parents ou tuteurs qui étaient confrontés à un obstacle à la vaccination de leur enfant contre la grippe, l’obstacle le plus courant auquel ils se heurtaient était la difficulté à réserver du temps libre au travail ou à l’école pour un rendez-vous (36 %), suivi par au moins un parent qui s’y opposait (26 %) et la peur des seringues de leur enfant (25 %). Alors que 9 % des parents ont déclaré que leur enfant ou eux-mêmes avaient eu une réaction indésirable à un vaccin précédent, 5 % étaient malades au moment du rendez-vous ou avant et 2 % vivaient dans une région éloignée avec un accès limité au transport.
- Réticence ou hésitation : Environ 29 % des parents ou tuteurs étaient réticents ou hésitaient à vacciner leur enfant contre la grippe, une augmentation par rapport à 24 % au cours de la saison précédente. Conformément à la saison précédente de la grippe, aucune différence importante n’a été signalée entre les garçons (30 %, soit une augmentation par rapport à 24 %) et les filles (28 %, soit une augmentation par rapport à 23 %). Plus de parents ou tuteurs d’enfants plus âgés (30 % des 5 à 11 ans; 29 % des 12 à 17 ans) ont déclaré hésiter à faire vacciner leur enfant contre la grippe comparativement aux parents ou tuteurs d’enfants de 6 mois à 4 ans (27 %). Les raisons les plus courantes de la réticence ou de l’hésitation à les faire vacciner étaient que les parents avaient des doutes quant à l’efficacité du vaccin contre la grippe (41 %) et 39 % croyaient que leur enfant n’était pas à risque de contracter la grippe ou de contracter une infection grave.
- Refus : Dans l’ensemble, 38 % des parents ou tuteurs ont refusé de vacciner leur enfant contre la grippe, une diminution par rapport à 44 % au cours de la saison de la grippe 2021 à 2022. La raison la plus courante pour laquelle les parents ont refusé de vacciner leur enfant contre la grippe était qu’ils croyaient qu’il n’était pas nécessaire de vacciner leur enfant (70 %) et 31 % s’inquiétaient de l’innocuité et des effets secondaires du vaccin contre la grippe.
- Incidence de la pandémie de COVID-19 sur la décision de recevoir le vaccin contre la grippe en 2022 à 2023 : On a demandé aux parents ou tuteurs si la pandémie de COVID-19 avait eu une incidence sur leur décision de vacciner leur enfant contre la grippe; comme pour la saison de la grippe précédente, la majorité des répondants ont indiqué que cela n’avait pas eu d’incidence sur leur décision (80 %, aucun changement du cycle précédent), alors que 12 % des parents ont indiqué que cela les avait motivés à faire vacciner leur enfant contre la grippe (ce qui représente une légère augmentation par rapport aux 11 % au cours du cycle précédent) et que 8 % ont indiqué que cela les avait incités à ne pas faire vacciner leur enfant contre la grippe (ce qui représente une légère diminution par rapport aux 10 % au cours du cycle précédent).
- Intention de recevoir le vaccin antigrippal la saison suivante : Dans l’ensemble, 50 % des parents ou tuteurs ont indiqué qu’ils recevront certainement ou probablement le vaccin antigrippal pendant la saison de la grippe 2023 à 2024 (aucun changement du cycle précédent). À l’instar des tendances du dernier cycle, plus l’enfant était jeune, plus l’intention des parents de faire vacciner leur enfant était élevée; 58 % des parents d’enfants de moins de 5 ans ont indiqué qu’ils avaient l’intention de faire vacciner leur enfant au cours de la prochaine saison de la grippe, comparativement aux parents d’enfants de 5 à 11 ans et 12 à 17 ans (51 % et 44 %, respectivement).
- Recommandation de vaccin d’un fournisseur de soins de santé : Dans l’ensemble, 22 % des parents ont déclaré qu’il était recommandé que leur enfant reçoive le vaccin contre la grippe. Les recommandations étaient plus souvent formulées à l’endroit des parents ou tuteurs d’enfants de moins de 5 ans (34 %) qu’aux parents ou tuteurs d’enfants de 5 à 11 ans (20 %) ou de 12 à 17 ans (15 %). Plus d’enfants qui avaient reçu une recommandation de vaccin antigrippal d’un fournisseur de soins de santé ont déclaré l’avoir reçue (70 %), comparativement à ceux qui n’avaient pas reçu de recommandation (24 %).

Niveau d'intention de vaccination contre la grippe saisonnière | Dans l'ensemble (%) |
Parents d'enfants de 6 mois à 4 ans (%) |
Parents d'enfants de 5 à 11 ans (%) |
Parents d'enfants de 12 à 17 ans (%) |
---|---|---|---|---|
CertainementNote de bas de page a | 25 | 31 | 25 | 20 |
ProbablementNote de bas de page a | 25 | 27 | 26 | 24 |
Probablement pasNote de bas de page a | 24 | 19 | 24 | 28 |
Certainement pasNote de bas de page a | 18 | 17 | 17 | 19 |
Ne sais pasNote de bas de page a | 8 | 7 | 7 | 9 |
|
Couverture vaccinale des parents ou tuteurs contre la COVID-19
- Dans l’ensemble, aucun changement important n’a été remarqué par rapport à 2022.
- Couverture contre la COVID-19 : Dans l’ensemble, 92 % des parents ou tuteurs ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la COVID-19.
- Intention de vaccination : Parmi les parents ou tuteurs qui n’ont pas été vaccinés, 2 % ont indiqué qu’ils se feront certainement ou probablement vacciner à l’avenir, tandis que 87 % ont déclaré qu’ils ne le feront certainement pas.
- Réticence ou hésitation : Environ 37 % de tous les parents ou tuteurs (peu importe leur statut vaccinal) étaient réticents ou hésitants à l’égard du vaccin contre la COVID-19.
- Refus : Parmi les parents ou tuteurs qui n’ont pas été vaccinés, 86 % ont refusé un vaccin contre la COVID‑19.
Couverture vaccinale des parents ou tuteurs contre la grippe saisonnière
- Couverture vaccinale contre la grippe : Environ 41 % des parents ou tuteurs ont reçu leur vaccin antigrippal au cours de la saison de la grippe 2022 à 2023, une augmentation par rapport à 37 % au cours de la saison 2021 à 2022.
- La couverture provinciale et territoriale du vaccin antigrippal variait de 27 % au Québec à 56 % dans les Territoires du Nord-Ouest. Une courbe semblable a été observée au cours de la saison de grippe précédente.
- En 2022 à 2023, toutes les provinces et tous les territoires avaient un programme de vaccination universel contre la grippe, subventionné par le secteur public pour tous les adultes. En novembre 2022, le Québec a financé des vaccins antigrippaux pour toutes les personnes, peu importe qu’elles présentent un risque élevé ou non.
- Réticence ou hésitation et refus : Environ 26 % des parents étaient réticents ou hésitaient à recevoir le vaccin antigrippal, une augmentation par rapport aux 20 % du dernier cycle, et 50 % ont refusé de se faire vacciner contre la grippe au cours de la saison de la grippe 2022 à 2023, inchangé par rapport à la saison précédente.
- Intention de vaccination : Environ 28 % des parents d’enfants de moins de 18 ans ont déclaré qu’ils recevraient certainement le vaccin antigrippal au cours de la saison 2023 à 2024, tandis que 20 % ont déclaré qu’ils ne le feraient certainement pas, les deux chiffres étant inchangés par rapport à la saison précédente.
Connaissances, attitudes et croyances
Pour mieux comprendre les facteurs qui influent sur les décisions relatives à la vaccination contre la COVID-19 et la grippe, on a posé des questions supplémentaires aux parents ou tuteurs. Ces questions ont été conçues pour déterminer leurs connaissances, leurs attitudes et leurs croyances au sujet des vaccins (Tableau 2) et pour comprendre s’il y a un lien avec le statut vaccinal de leur enfant.
On a demandé aux parents s’ils étaient d’accord avec une série d’énoncés sur les vaccins destinés aux enfants.
- La plupart des parents ou tuteurs d’enfants de moins de 18 ans conviennent que les vaccins contre la COVID‑19 sont sécuritaires (70 %, une diminution par rapport à 76 % en 2022) et efficaces (68 %, soit également une diminution par rapport à 73 % en 2022). Alors que 83 % conviennent que le vaccin contre la grippe est sécuritaire (86 %, une diminution par rapport en 2022) et 70 % affirment qu’il est efficace (71 %, aucun changement par rapport en 2022).
- 66 % conviennent que les vaccins contre la COVID-19 sont un moyen plus sécuritaire de renforcer l’immunité contre le virus que l’infection, inchangé par rapport à 2022.
- Environ la moitié des parents ou tuteurs d’enfants de moins de 18 ans conviennent que les doses supplémentaires sont importantes pour se protéger contre la COVID-19 (52 %, une diminution par rapport à 60 % en 2022), tandis que 39 % conviennent que des doses supplémentaires ne sont pas nécessaires (une augmentation par rapport à 31 %).
- Nouveauté dans le cycle de 2023, une majorité de parents ou tuteurs ont convenu qu’ils savent où obtenir un vaccin contre la COVID-19 pour leur enfant (91 %), tandis que 45 % sont conviennent que la famille et les amis proches veulent que leur enfant se fasse vacciner contre la COVID-19.
- La plupart des parents ou tuteurs d’enfants de moins de 18 ans ont convenu qu’ils avaient accès à suffisamment de renseignements fiables pour prendre une décision éclairée au sujet des vaccins contre la COVID-19 (85 %, une diminution par rapport à 89 % en 2022).
Énoncé | Niveau d'accord des parents (%)Note de bas de page a | ||
---|---|---|---|
Tout à fait d'accord ou plutôt d'accord | Tout à fait en désaccord ou plutôt en désaccord | Ne sais pas | |
En général, les vaccins sont sécuritaires | 89 | 9 | 2 |
En général, les vaccins sont efficaces | 92 | 7 | 2 |
En général, les vaccins contre la COVID-19 sont sécuritaires | 70 | 22 | 8 |
En général, les vaccins contre la COVID-19 sont efficaces | 68 | 25 | 6 |
D’autres doses de COVID-19 sont nécessaires pour continuer à me protéger contre le virus | 52 | 39 | 9 |
La vaccination est un moyen plus sécuritaire de renforcer l’immunité contre la COVID-19 que l’infection | 66 | 26 | 8 |
Mon enfant doit être vacciné contre la COVID-19, même après une infection | 54 | 38 | 8 |
Je sais où obtenir un vaccin contre la COVID-19 pour mon enfant | 91 | 6 | 3 |
J’ai accès à suffisamment de renseignements fiables sur les vaccins contre la COVID-19 pour prendre une décision éclairée | 85 | 13 | 3 |
Ma famille et mes amis proches veulent que je fasse vacciner mon enfant contre la COVID-19 | 45 | 37 | 18 |
En général, le vaccin contre la grippe est sécuritaire | 83 | 10 | 6 |
En général, le vaccin contre la grippe est efficace | 70 | 23 | 7 |
|
Résumé
Couverture vaccinale contre la COVID-19
En résumé, 67 % des enfants âgés de 6 mois à 17 ans ont reçu au moins une dose du vaccin contre la COVID-19. Les résultats ont révélé d’importantes différences d’âge dans la couverture vaccinale contre la COVID-19; parmi ceux ayant reçu au moins une dose du vaccin contre la COVID-19, les enfants de 6 mois à 5 ans ont la couverture la plus faible (31 %) comparativement aux enfants de 5 à 11 ans (71 %) et aux jeunes de 12 à 17 ans (89 %). Lorsqu’on limite le groupe d’âge aux 5 à 17 ans, pour mieux comparer les estimations au cours des deux cycles, il n’y avait pas de différences majeures entre la couverture vaccinale contre la COVID-19 lors d’ECVEC 2022 (81%) et d’ECVEC 2023 (79%). Près de la moitié (49 %) des parents ou tuteurs d’enfants âgés de 5 à 17 ans ont reçu une dose supplémentaire de la COVID‑19. La surveillance de l’adoption des dernières formulations de vaccins aidera à éclairer les mesures de santé publique visant à prévenir les effets indésirables liés à l’infection à la COVID-19 et à protéger contre les nouvelles lignées.
Dans l’ensemble, 30 % des enfants âgés de 6 mois à 17 ans ont été recommandés par un fournisseur de soins de santé pour recevoir un vaccin contre la COVID-19. La couverture vaccinale était plus élevée chez ceux qui ont été recommandés pour recevoir un vaccin contre la COVID-19 (83 %) que chez ceux qui n’ont pas reçu de recommandation (61 %), ce qui indique que les parents ou tuteurs accordent de l’importance aux conseils des fournisseurs de soins de santé.
La raison la plus courante pour laquelle les parents ou tuteurs ont fait vacciner leur enfant était fondée sur les recommandations de la santé publique (71 %). Dans l’ensemble, parmi les enfants qui n’ont pas encore été vaccinés, 16 % des parents ou tuteurs ont l’intention de vacciner leur enfant, tandis que 49 % ne le feront certainement pas.
Les parents ou tuteurs d’enfants de moins de 18 ans étaient plus réticents ou hésitants à faire vacciner leur enfant (44 %) qu’ils ne l’étaient à se faire vacciner eux-mêmes (37 %). La principale raison de la réticence ou de l’hésitation signalée par les parents ou tuteurs était la crainte qu’il n’y ait pas eu suffisamment de recherche sur le vaccin chez les enfants (72 %). La principale raison du refus de vacciner leurs enfants était les préoccupations au sujet de l’innocuité du vaccin contre la COVID-19 ou les effets secondaires (73 %). Parmi les parents ou tuteurs qui n’ont pas reçu eux-mêmes de vaccin contre la COVID-19 (8 %), 86 % ont refusé de se faire vacciner.
Selon des tendances semblables à celles du dernier cycle, les parents ou tuteurs qui ont déclaré que leurs enfants ont reçu tous les vaccins de routine recommandés pour les enfants étaient plus susceptibles de déclarer que leur enfant avait reçu au moins une dose du vaccin contre la COVID-19 (71 %), comparativement à ceux ayant reçu certains vaccins de routine (51 %) et ceux ne les ayant pas reçus (5 %).
Couverture vaccinale contre la grippe saisonnière
Dans l’ensemble, 34 % des enfants âgés de 6 mois à 17 ans ont reçu leur vaccin antigrippal au cours de la saison de la grippe 2022 à 2023. La raison la plus courante pour laquelle ils ont fait vacciner leur enfant contre la grippe était pour se protéger ou protéger les membres de leur ménage contre la grippe (72 %).
On a également demandé aux parents s’ils avaient l’intention de vacciner leur enfant au cours de la prochaine saison de la grippe; 50 % des parents avaient l’intention de le faire au cours de la saison de la grippe 2023 à 2024.
Il n’y avait pas de différences majeures entre l'hésitation des parents/tuteurs à vacciner leur enfant contre la grippe (29 %) et leur propre hésitation à se faire vacciner (26 %). Trente-huit pour cent (38 %) des parents ou tuteurs ont refusé de faire vacciner leur enfant contre la grippe, tandis que 49 % des parents ou tuteurs ont refusé de se faire vacciner contre la grippe. La raison la plus courante pour expliquer la réticence ou l’hésitation à se faire vacciner contre la grippe était que l’enfant n’était pas considéré à risque de contracter la grippe ou de contracter une infection grave; tandis que la raison la plus courante du refus était qu’ils ne considéraient pas nécessaire de vacciner leur enfant (70 %).
Caractéristiques sociodémographiques
Parmi les groupes ethniques déclarés, la couverture de la COVID-19 et du vaccin antigrippal était plus élevée chez les enfants qui se déclarent comme étant de l’Asie de l’Est et du Sud-Est (73 %, 46 %, respectivement) et de l’Asie du Sud (70 %, 40 %, respectivement). La couverture du vaccin contre la COVID-19 et du vaccin contre la grippe était plus faible chez les enfants qui se déclarent comme étant du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (56 %, 32 %, respectivement) et noirs (56 %, 25 % respectivement). Les enfants vivant en milieu urbain avaient des estimations de couverture vaccinale contre la COVID-19 et contre la grippe saisonnière plus élevée (69 % et 36 %, respectivement) que les enfants vivant en milieu rural (59 % et 25 %, respectivement). Plus d’enfants ayant un problème de santé préexistant ou un handicap ont reçu le vaccin contre la COVID-19 et la grippe comparativement à ceux qui n’en ont pas.
Connaissances, attitudes et croyances
La majorité des parents conviennent que les vaccins en général contre la COVID-19 et la grippe sont sécuritaires et efficaces. Toutefois, 26 % des parents ne sont pas d’accord sur le fait que la vaccination est un moyen plus sécuritaire de renforcer l’immunité contre la COVID-19 que d’être infecté et près d’un tiers des parents (38 %) ne sont pas d’accord sur le fait que leur enfant doit être vacciné contre la COVID-19, même après l’infection ou que des doses supplémentaires contre la COVID-19 sont importantes pour continuer à se protéger du virus (39 %), ce qui indique un besoin d’améliorer la confiance à l’égard du vaccin.
Les fournisseurs de soins de santé (42 %), suivis de l’Agence de la santé publique du Canada et de Santé Canada (19 %), et des publications ou revues scientifiques (18 %) constituaient les sources d’informations les plus fiables. Les parents ou tuteurs d’enfants de moins de 18 ans ont déclaré avoir vu des campagnes de sensibilisation à la COVID-19 (62 %).
Considérations et limites
En raison de la méthodologie de collecte et de la nature de l’enquête, les estimations de l’ECVEC chez les enfants de moins de 18 ans pourraient être plus élevées que les résultats déclarés par le Système canadien de surveillance de la couverture vaccinale COVID-19 (SCSCVC). En particulier, les participants savaient que l’enquête portait sur la COVID-19 et la grippe saisonnière, ce qui pourrait avoir augmenté la participation des personnes intéressées par ces sujets, ou qui ont des opinions à ces sujets. Les enfants vivant dans le Nord ont été suréchantillonnés pour obtenir davantage de renseignements sur les Autochtones, tandis que les enfants et les jeunes placés en établissement ne sont pas inclus. En outre, il convient d’être prudent lorsqu’on établit des comparaisons avec le cycle précédent de l’ECVEC en ce qui concerne la couverture vaccinale contre la COVID-19. Au cours du cycle précédent de l’ECVEC, les enfants de moins de cinq ans n’ont pas été inclus dans les estimations de la couverture, car ils n’étaient pas admissibles au moment de la collecte des données, alors qu’au cours du cycle actuel, ils ont été inclus.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’Enquête sur la couverture vaccinale des enfants contre la COVID‑19 (ECVEC), veuillez communiquer avec nous à l’adresse ccics-ecvec@phac-aspc.gc.ca.
Liens connexes
- Vaccination contre la COVID-19 : Manière de se faire vacciner
- Vaccins approuvés contre la COVID‑19
- Vaccins pour les enfants : COVID-19
- Chapitre sur la grippe du Guide canadien d’immunisation et Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2022 à 2023
- Les couvertures vaccinales au Canada
Notes en fin de texte
- Note de bas de page 1
-
Dans ce cas, l’hésitation à se faire vacciner désigne un retard dans l’acceptation ou le refus de se faire vacciner malgré l’admissibilité.
- Note de bas de page 2
-
Dans ce cas, le refus de se faire vacciner fait référence à la décision éclairée de ne pas se faire vacciner.
Détails de la page
- Date de modification :