Archivée : Considérations sur l'utilisation du nirmatrelvir/ritonavir pour traiter le COVID-19 dans un contexte d'approvisionnement limité [2022-02-24]
Date de publication : 24 février 2022
Sur cette page
Résumé
Le 17 janvier 2022, Santé Canada a autorisé le nirmatrelvir/ritonavir (PAXLOVIDMC), soit le premier médicament antiviral oral au Canada pour le traitement des formes légères à modérées de la COVID-19 chez les adultes qui ont obtenu un résultat positif à un test de dépistage virologique direct du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) et qui sont exposés à un risque élevé de progression de leur maladie vers une forme sévère, y compris à un risque d’hospitalisation ou de décès. La monographie du produit fournit des renseignements pour en assurer une utilisation sûre et efficace.
Le gouvernement du Canada a procédé à l'achat d'une quantité initiale de 1 million de traitements. La livraison d'une quantité limitée débutera au cours de la semaine du 17 janvier 2022. Des quantités ultérieures plus importantes seront livrées tout au long de l'année. Cependant, tant que le nirmatrelvir/ritonavir ne sera disponible qu'en quantité limitée par rapport à une demande possible, il sera nécessaire d'en prioriser l'accès.
Les recommandations provisoires qui suivent visent à prêter main-forte aux provinces et territoires appelés à planifier le déploiement de l'approvisionnement initial du médicament en fonction de facteurs de risque cliniques et de considérations liées à l'équité en matière de santé.
- Prioriser les personnes qui courent le risque le plus élevé de contracter une maladie sévère et d'être hospitalisées. L'âge est le facteur de risque le plus important pour l'évolution vers une maladie sévère et une hospitalisation. Dans les groupes plus âgés, les personnes qui ne sont pas vaccinées ou dont les vaccins ne sont pas à jour sont les plus à risque.
- Envisager d'offrir une quantité accrue aux communautés rurales et éloignées, là où l'accès aux soins tertiaires est limité et dans les situations où les déterminants sociaux et économiques de la santé, tels que l'insécurité alimentaire, un logement inadéquat et un niveau plus élevé d'antécédents médicaux risquent d'exacerber les inégalités en matière de santé.
- L'infection doit être confirmée et le traitement amorcé dans les 5 jours suivant l'apparition des symptômes. S'il n'est pas possible d'utiliser les tests moléculaires de réaction en chaîne par polymérase après transcription inverse (RT-PCR), ou s'il n'est pas possible d'en obtenir les résultats dans les 5 jours suivant l'apparition des symptômes, alors on s'en tiendra à un test de détection antigéniques rapide (TDAR). Étant donné le risque d'interactions médicamenteuses graves avec le nirmatrelvir/ritonavir, une histoire complète des médicaments devrait être prise pour chaque patient.
Les personnes appartenant aux catégories suivantes sont les plus susceptibles de souffrir d'une maladie sévère et il convient de les traiter en priorité en cas d'approvisionnement limité.
- Personnes modérément ou sévèrement immunodéprimées dont on ne s'attend pas à ce qu'elles répondent de manière adéquate à l'infection par le SRAS-CoV-2, quel que soit leur statut vaccinalNote de bas de page 1.
- Personnes de 80 ans et plus dont les vaccinations ne sont pas à jour.
- Personnes de 60 ans et plus résidant dans des communautés mal desservies, rurales ou éloignées, résidant dans un établissement de soins de longue durée, ou membres d'une communauté autochtone dont les vaccinations ne sont pas à jour.
Note de bas de page
- Note de bas de page 1
-
Désigne les vaccins contre la COVID-19
Remarque : Ces recommandations ne remplacent pas les exigences globales de nature législative, réglementaire, politique et sur le plan des pratiques, y compris les exigences régissant le travail des professionnels de la santé.
Avant-propos
La vaccination et les mesures de santé publique restent les outils les plus importants pour prévenir les maladies graves dues à l'infection par le SRAS-CoV-2. L'Agence de la santé publique du Canada et Santé Canada continuent de recommander fortement la vaccination pour toutes les personnes admissibles vivant au Canada, y compris les personnes enceintes, celles susceptibles de le devenir ou qui allaitent.
Les produits thérapeutiques sont un complément important et même essentiel aux vaccins. Le 17 janvier 2022, Santé Canada a autorisé le premier traitement antiviral oral pour traiter la COVID-19. Il s'agit de 2 médicaments oraux dans un emballage combiné : le nirmatrelvir et le ritonavir (PAXLOVIDMC). Ce produit vise à traiter les formes légères à modérées de la COVID-19 chez les adultes qui ont obtenu un résultat positif à un test de dépistage virologique direct du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) et qui sont exposés à un risque élevé de progression de leur maladie vers une forme sévère, y compris à un risque d’hospitalisation ou de décès. La monographie du produit fournit des renseignements pour assurer une utilisation sûre et efficace de ce médicament.
Le gouvernement du Canada a signé un accord avec Pfizer inc. pour l'achat d'une quantité initiale de 1 million de traitements de nirmatrelvir/ritonavir, sous réserve de l'autorisation de Santé Canada. La livraison d'une quantité limitée commencera au cours de la semaine du 17 janvier 2022. Des quantités ultérieures plus importantes seront livrées tout au long de l'année. Toutefois, lorsque le nirmatrelvir/ritonavir est en pénurie par rapport à la demande potentielle, il sera nécessaire de prioriser l'accès à ce traitement.
1 Objectif
Le présent document a pour but d'aider les provinces et territoires à planifier le déploiement de l'approvisionnement initial en nirmatrelvir/ritonavir. L'objectif ultime est de veiller à ce que, partout au Canada, les personnes qui en ont le plus besoin (et qui sont les plus susceptibles d'en profiter) dans l'ensemble du pays ont un accès équitable à ce qui sera, au départ, une offre limitée.
Ces considérations provisoires seront complétées par des recommandations cliniques et de mise en œuvre élaborées par l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé ainsi que l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux.
Ce guide reconnaît l'importance des considérations éthiques, techniques, procédurales et relatives aux diverses administrations, ainsi que la nature évolutive des connaissances épidémiologiques liées aux facteurs de risque actuels pour une maladie sévère. Mais ces considérations ne sont pas destinées à remplacer le jugement clinique d'un fournisseur de soins de santé.
Les mesures en question se fondent sur les renseignements disponibles et l'avis d'experts. Le but visé consiste à déterminer :
- les populations de patients susceptibles de profiter le plus d'un accès au nirmatrelvir/ritonavir pour le traitement de la COVID-19; et
- les considérations particulières qui pourraient avoir une incidence sur la priorisation des personnes à qui l'on doit fournir un approvisionnement limité
Les provinces et territoires qui adoptent ou adaptent ce guide, ou des éléments de celui-ci, sont encouragés à élaborer des plans de mise en œuvre, y compris l'utilisation de tests de confirmation et leur accès pour le dépistage de la COVID-19.
2 Principes directeurs
Les considérations éthiques et cliniques ne sont pas les mêmes pour toutes les contre-mesures médicales (produits diagnostiques et thérapeutiques, vaccins, équipement de protection individuelle). Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) fournit des conseils à l'Agence de la santé publique du Canada sur l'utilisation des vaccins, y compris les vaccins contre la COVID-19. Le cas échéant, ce guide provisoire s'appuie sur les recommandations du Comité consultatif national de l'immunisation pour prioriser les vaccins destinés aux principales populations lorsque l'approvisionnement en vaccins est limité. Il est également conforme :
- au Cadre d'éthique en santé publique : Guide pour la réponse à la pandémie de COVID-19 au Canada; et
- aux politiques et cadres fédéraux existants, y compris ceux qui régissent la prise de décision fondée sur la science et les risques (Agence de la santé publique du Canada, 2021)
Ces recommandations découlent de 2 obligations éthiques en matière de santé publique :
- le devoir de réduire les répercussions des inégalités sociales sur les résultats liés à la COVID-19 dans les communautés défavorisées; et
- le devoir de gérer des ressources limitées pour promouvoir la santé publique
L'orientation de ces recommandations se fonde également sur les dimensions éthiques de santé publique suivantes dans le contexte de la maximisation des bienfaits produits par une ressource limitée. La prise en compte de ces principes étendus de santé publique vise à compléter l'éthique clinique, qui met l'accent sur le bien-être des patients individuels susceptibles de répondre aux critères d'admissibilité clinique de la monographie du produit.
Respect des personnes, des communautés et des droits de la personne
Le respect des personnes et des communautés signifie la reconnaissance des droits, de la dignité et de la valeur inconditionnelle inhérents à chacun, quelle que soit sa condition humaine (p. ex., l'âge, le sexe, la race, l'origine ethnique, le handicap, le statut socio-économique, la valeur sociale, les antécédents de santé, le besoin de soutien). Cela implique de reconnaître la capacité unique des personnes et des communautés à prendre des décisions concernant leurs propres objectifs et actions, et de respecter les droits et libertés qui constituent le fondement de notre société. Le droit à l'autonomie n'est cependant pas absolu.
Dans le contexte de la réponse à la COVID-19, le respect de l'autonomie peut impliquer :
- la reconnaissance de l'importance de la consultation publique et de l'explication des fondements des décisions
- la fourniture de renseignements de manière véridique, honnête, opportune et accessible; et
- la fourniture aux personnes des soutiens personnels nécessaires et de la possibilité d'exercer autant de choix que possible lorsque cela est compatible avec le bien commun
Le respect des communautés exige de prendre en compte les répercussions possibles des décisions sur toutes les communautés et tous les groupes susceptibles d'être affectés, et de respecter les droits particuliers des peuples autochtones et les responsabilités à l'égard de ces peuples.
Justice
La justice implique de traiter toutes les personnes et tous les groupes de manière juste et équitable, avec la même attention et le même respect, à la lumière de ce qui leur est dû en tant que membres de la société. Cela ne signifie pas qu'il faille traiter tout le monde de la même manière, mais plutôt d'éviter la discrimination et de diminuer, voire éliminer, les inégalités dans la répartition des charges, des bienfaits et des possibilités afin de préserver la santé et le bien-être.
Dans le contexte de la COVID-19, cela signifie également qu'il faut examiner attentivement l'impact des décisions et de leur mise en œuvre sur les personnes qui ont les plus grands besoins, qui sont particulièrement vulnérables à l'injustice ou qui sont touchées de manière disproportionnée par la pandémie et par les mesures d'intervention en santé publique, tant au Canada qu'ailleurs dans le monde. Une remise en question consciente et délibérée des hypothèses est essentielle pour que les réponses et les décisions ne reproduisent pas les préjugés et stéréotypes qui creusent encore plus les inégalités durant cette pandémie.
Promouvoir le bien-être et la dignité
Les personnes, organisations et communautés ont le devoir de contribuer au bien-être d'autrui. Dans le contexte de la COVID-19, les décisions et les actions des autorités de santé publique devraient promouvoir et protéger la santé physique, psychologique et sociale ainsi que le bien-être de toutes les personnes et communautés autant que faire se peut. Ces décisions et actions devraient également prendre en compte les besoins particuliers de ceux qui sont marginalisés, défavorisés ou touchés de manière disproportionnée par les mesures d'intervention, ainsi que les devoirs distinctifs à exercer envers ces individus.
Non-malfaisance et bienfaisance
Le principe de non-malfaisance affirme l'obligation d'éviter de causer des dommages à autrui (personnes ou groupes) ou de réduire le plus possible un tel risque. Les bienfaits visés et le besoin à combler devraient l'emporter sur tout préjudice et le risque en cause. Le principe de bienfaisance exige que les personnes, organismes et communautés contribuent au bien-être des autres. Il implique le devoir de promouvoir le bien-être des personnes et des communautés. Voici des moyens d'y parvenir : la mise en place d'actions bénéfiques, la prévention des préjudices et la suppression ou réduction de préjudices particuliers.
Réduire le plus possible les préjudices
Les autorités de santé publique ont l'obligation de réduire au maximum le risque de préjudices et de limiter les souffrances associées à la COVID-19 et aux mesures de réponse de santé publique. Pour cela, il faut prendre en considération la variété des préjudices et des souffrances qui peuvent résulter de la pandémie actuelle (comme la mauvaise santé, l'anxiété et la détresse accrues, l'isolement, les perturbations sociales et économiques). Sans pour autant négliger l'impact différentiel de ces préjudices sur différents groupes et populations.
L'équité en matière de santé est invoquée par l'application du respect des personnes, des communautés et des droits humains, de la justice, de la promotion du bien-être et de la dignité, de la non-malfaisance et de la bienfaisance, ainsi que de la réduction des préjudices. Les recommandations de ce rapport visent à réduire les disparités en matière de santé et les déterminants associés, y compris les déterminants sociaux. Étant donné l'importance des principes d'équité en matière de santé dans une situation de pandémie, où les produits thérapeutiques sont rares, ces considérations devraient prévaloir, car elles soutiennent également l'impératif de gestion des ressources.
Lorsque les produits thérapeutiques contre la COVID-19 sont limités et que la situation est critique, l'application de ces principes contribue également à gérer l'offre initiale et limitée en nirmatrelvir/ritonavir. Le fait de donner la priorité à une offre limitée de thérapie orale aux patients qui en ont le plus besoin et qui ont le plus de chances d'en bénéficier permet d'obtenir un bénéfice global maximal au niveau des programmes, au niveau de la population, ainsi qu'au niveau clinique et individuel.
3 Déploiement d'un approvisionnement limité de nirmatrelvir/ritonavir pour traiter la COVID-19
Le traitement de la COVID-19 légère à modérée par le nirmatrelvir/ritonavir peut réduire le risque de progression vers une maladie grave. Les antiviraux oraux peuvent également contribuer à réduire la pression sur les systèmes de soins de santé et sur la charge des soins en rendant possibles des soins à domicile efficaces. Par ailleurs, la vaccination et les autres mesures de santé publique restent essentielles.
Lorsque les réserves de produits thérapeutiques contre la COVID-19 sont insuffisantes par rapport aux besoins en raison des effets de la pandémie, il est nécessaire de bien prioriser l'accès au traitement pour s'assurer que les ressources sont gérées et utilisées efficacement et équitablement.
3.1 Considérations clés pour le déploiement d'une quantité limitée de médicaments antiviraux oraux pour le traitement de la COVID-19
L'incidence élevée de la COVID-19 dans l'ensemble du pays (propulsée actuellement par le variant Omicron), la nécessité de commencer un traitement dans les 5 jours suivant l'apparition des symptômes (pour obtenir les bienfaits indiqués dans les études), l'accès restreint aux tests de confirmation et l'approvisionnement initial limité de nirmatrelvir/ritonavir, voilà autant de défis pratiques que les prescripteurs et les systèmes de santé sont appelés à relever.
Accorder la priorité aux patients les plus susceptibles de profiter des antiviraux thérapeutiques oraux pour lutter contre la COVID-19, cela contribue à gérer de rares ressources. Ce procédé devrait refléter des critères de décision clinique explicites et transparents fondés sur la compréhension actuelle des indicateurs pronostiques et de la vulnérabilité à des résultats sanitaires sévères.
Les provinces et territoires ainsi que les fournisseurs de soins de santé appelés à déployer les réserves disponibles de nirmatrelvir/ritonavir veilleront à adopter des mesures favorisant l'équité. Ne perdons pas de vue les déterminants sociaux de la santé que sont les facteurs sous-jacents contribuant aux disparités en matière de santé. De telles disparités peuvent entraîner une exposition accrue au virus, ainsi que des effets du virus encore plus malheureux.
3.1.1 Facteurs de risque cliniques à prendre en compte
Certains facteurs de risque cliniques (p. ex., l'âge, des problèmes d'immunodépression, le statut vaccinal et la présence d'une comorbidité ou plus) ont été associés à une probabilité accrue d'évolution vers une maladie plus sévère découlant de la COVID-19 et nécessitant une hospitalisation. Déterminer ces facteurs peut aider les administrations à prioriser les personnes qui devraient recevoir du nirmatrelvir/ritonavir pendant que l'approvisionnement est limité. Par ailleurs, de tels facteurs ne devraient pas remplacer le jugement clinique d'un fournisseur de soins de santé. (Note : La plupart des données de ce document datent de l'ère pré-Omicron et continuent à évoluer.)
Les personnes appartenant aux catégories suivantes sont les plus susceptibles de souffrir d'une maladie sévère et il convient de les traiter en priorité en cas d'approvisionnement limité.
- Personnes modérément ou sévèrement immunodéprimées dont on ne s'attend pas à ce qu'elles répondent de manière adéquate à l'infection par le SRAS-CoV-2, quel que soit leur statut vaccinalNote de bas de page 1.
- Personnes de 80 ans et plus dont les vaccinations ne sont pas à jour.
- Personnes de 60 ans et plus résidant dans des communautés mal desservies, rurales ou éloignées, résidant dans un établissement de soins de longue durée, ou membres d'une communauté autochtone dont les vaccinations ne sont pas à jour.
Note de bas de page
- Note de bas de page 1
-
Désigne les vaccins contre la COVID-19
Âge croissant
L'âge est le facteur de risque le plus important pour l'évolution vers une maladie sévère entraînant une hospitalisation ou un décès par la COVID-19. Depuis le début de la pandémie, les personnes de 60 ans et plus représentent la plus grande proportion d'hospitalisations et de décès (Mise à jour quotidienne sur l'épidémiologie de la COVID-19).
Les taux d'hospitalisation restent également les plus élevés chez les personnes entièrement vaccinées de 80 ans et plus. Au Canada, dans cette catégorie d'âge il y a 1,6 million de personnes, et 2,8 millions sont âgées de 75 à 79 ans.
- Le Groupe consultatif scientifique de l'Alberta a procédé à un examen rapide afin de déterminer les facteurs de risque pour les résultats sévères liés à la COVID-19. L'âge et le statut vaccinal ont été définis comme ayant le plus d'incidence sur le risque d'effets sévères de la COVID-19 (Services de santé de l'Alberta, Groupe consultatif scientifique sur la COVID-19, 2021).
- Un examen systématique et une méta-analyse mondiaux ont déterminé un âge de 75 ans et plus comme étant associé à un risque accru d'effets sévères liés à la COVID-19 (Booth, et coll., 2021).
États d'immunodépression
Les personnes immunodéprimées courent un risque accru d'évolution vers une maladie sévère pouvant entraîner une hospitalisation ou le décès en raison de leur incapacité à développer une réponse immunitaire adéquate à l'infection ou à la vaccination. Il s'agit notamment des personnes recevant un traitement contre le cancer, des receveurs de greffes d'organes solides et des personnes présentant une immunodéficience primaire modérée ou sévère. Le Tableau 1 fournit des exemples choisis d'affections associées à des risques différents de progression de la COVID-19 vers des effets sévères (voir le Tableau supplémentaire 1 en annexe pour de plus amples renseignements sur le classement des patients immunodéprimés par de nombreuses administrations).
- De 2 500 à 3 000 personnes environ ont reçu une greffe d'organe solide (GOS) chaque année durant la période de 2015 à 2019. Ces individus reçoivent généralement un traitement à vie avec des immunosuppresseurs pour contrer le rejet de l'organe. Cependant, l'immunosuppression est généralement maximale pendant les 3 à 6 premiers mois suivant la greffe (Agence de la santé publique du Canada, 2021).
- Environ 29 000 personnes au Canada souffrent d'immunodéficience primaire, et dans 70 % des cas, la maladie n'est pas diagnostiquée (Immunodéficience Canada, 2022).
- Les personnes vivant avec un VIH (PVVIH) non diagnostiqué ou non traité peuvent être immunodéprimées. Parmi les 62 050 PVVIH au Canada, on estime que 13 % (soit 8 300 personnes) n'étaient pas conscientes de leur infection (Agence de la santé publique du Canada, 2021). Une personne infectée par le VIH et sous traitement avec une charge virale indétectable n'est pas considérée comme immunodéprimée.
Risque SÉVÈRE | Risque MODÉRÉ | Risque FAIBLE |
---|---|---|
Traitement du cancer | Thérapie par lymphocytes T à récepteur antigénique chimérique (CAR-T) | Diabète de type 1 |
Receveur d'une greffe d'organe solide | VIH avancé ou non traité | Contrôle de l'infection par le VIH (charge virale indétectable) |
Immunodéficience primaire modérée à sévère | Traitement actif avec certaines thérapies immunosuppressives | |
Greffe de cellules souches | Personnes sous dialyse | |
Note de bas de page
|
Présence d'une comorbidité ou plus
La présence de certaines affections médicales sous-jacentes peut augmenter le risque de résultats sévères liés à la COVID-19 (Kompaniyets, et coll., 2021). Ce risque augmente avec le nombre d'affections comorbides.
- Les données de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) montrent que, par rapport aux patients sans comorbidité, les patients souffrant de comorbidité et admis à l'hôpital pour cause de COVID-19 y sont restés plus longtemps. Ils ont été également plus susceptibles de nécessiter une admission aux soins intensifs et ont connu une mortalité plus élevée à l'hôpital (Institut canadien d'information sur la santé, 2021).
- Plus d'une douzaine d'affections médicales ont été déterminées comme facteurs de risque pour le développement d'une maladie sévère. Un examen rapide mené par le Groupe consultatif scientifique de l'Alberta a révélé que le risque d'effets sévères de la COVID 19 était accru chez les personnes souffrant d'une maladie cardiaque (y compris l'hypertension), d'une maladie rénale chronique, d'une maladie respiratoire chronique, d'obésité, d'un accident vasculaire cérébral, de diabète et d'un trouble pulmonaire obstructif chronique ou en cas de grossesse (Services de santé de l'Alberta, Groupe consultatif scientifique sur la COVID-19).
- Des données provinciales de la Colombie-Britannique montrent que le risque le plus élevé d'effets sévères de la COVID-19 (rapports de risque ajustés ou rapports des risques supérieurs à 2,5) incluait les personnes atteintes d'une maladie rénale chronique avec un DFGe < 30, d'un syndrome de Down et les receveurs de greffe d'organe (Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique, 2021).
- Une liste d'affections déterminées et étayées par des preuves cliniques provenant d'examens systématiques, de méta-analyses et d'études d'observation (études cas-témoins, transversales ou de cohorte) est accessible sur le site Web des Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis (CDC, 2021).
- Les comorbidités sont très communes et varient en fonction de leur incidence sur le risque de la COVID-19 compte tenu de l'âge, du statut vaccinal et des états sérieux d'immunodépression. La prise en compte des risques découlant des comorbidités revêtira une importance accrue sur le plan opérationnel, à mesure qu'augmentera l'approvisionnement en antiviraux oraux.
Statut vaccinal
Le statut vaccinal a une incidence sur le risque d'évolution vers une maladie sévère qui pourrait entraîner une hospitalisation ou le décès. Des examens scientifiques sont menés actuellement sur les données recueillies à ce jour concernant le degré relatif d'immunité obtenu par des facteurs tels que les suivants :
- le nombre de doses de vaccin reçues (p. ex., 2 doses contre 3);
- le temps écoulé depuis la vaccination; et
- l'infection antérieure par le SRAS-CoV-2
Pour les voyageurs souhaitant entrer au Canada, l'Agence de la santé publique du Canada définit une vaccination complète comme « [avoir] reçu au moins 2 doses d'un vaccin accepté pour les voyages ou au moins une dose du vaccin de Janssen/Johnson & Johnson ».
Cependant, à mesure que la science continue d'évoluer, les définitions peuvent évoluer. Chaque administration devrait continuer de prendre ses propres décisions quant aux personnes qui seraient admissibles au traitement, en tenant compte du statut vaccinal.
Bien que les définitions de la « vaccination complète » puissent varier d'une administration à l'autre, les données montrent que la population non vaccinée et sous vaccinée continue d'accuser des taux d'hospitalisation et de décès plus élevés que la population complètement vaccinée. Au Canada, l'incidence de la COVID-19 chez les personnes non vaccinées était 4,2 fois plus élevée que chez les personnes entièrement vaccinées au cours des dernières semaines (du 21 nov. au 18 déc. 2021). Du 7 novembre au 4 décembre 2021, lorsque Delta était le variant prédominant au Canada :
- les personnes non vaccinées de 12 à 29 ans couraient un risque d'hospitalisation 25 fois plus élevé par suite de la COVID-19 que les personnes entièrement vaccinées; et
- les personnes non vaccinées de 60 ans ou plus couraient un risque d'hospitalisation 16 fois plus élevé par suite de la COVID-19 que les personnes entièrement vaccinées.
L'évaluation clinique devrait inclure la documentation du statut vaccinal.
- L'Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni (UK Health Security Agency) a publié un rapport le 31 décembre 2021, montrant que le risque d'hospitalisation des personnes infectées par le variant Omicron était de 65 % inférieur chez celles qui avaient reçu 2 doses de vaccin, et de 81 % inférieur chez celles qui avaient reçu 3 doses, par rapport aux personnes qui n'avaient reçu aucune vaccination (Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni, 2021). Voir en annexe de plus amples renseignements extraits de ce rapport, y compris l'efficacité comparative des vaccins contre les variants Delta et Omicron.
- Figurent également en annexe de brefs renseignements provenant d'études sur l'efficacité des vaccins contre le variant Omicron et des déclarations des fabricants de vaccins à ARNm.
3.1.2 Considérations programmatiques liées aux déterminants sociaux et économiques de la santé
L'utilisation d'un approvisionnement limité de nirmatrelvir/ritonavir nécessitera des efforts proactifs pour lever les obstacles à l'accès aux soins afin d'atténuer les disparités en matière de santé dans les effets de la COVID-19, en plus de la prise en compte de facteurs de risque cliniques.
Des disparités raciales et socio-économiques ont été cernées dans les taux d'infection par le SRAS-CoV-2, ainsi que dans les hospitalisations et la mortalité liées à la COVID-19. Certains facteurs non médicaux (tels que le statut socio-économique, l'indigénéité, la race/ethnie, la profession, l'itinérance et l'incarcération) sont également susceptibles d'accroître le risque et la sévérité des résultats liés à la COVID-19 (Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé, 2020). Ces relations complexes peuvent être liées à des conditions sociales qui augmentent la prévalence de problèmes médicaux sous-jacents préexistants ou réduisent l'accès aux soins de santé pour certaines populations. Par exemple, de nombreuses communautés autochtones font face à des inégalités structurelles qui nuisent à leur bien-être et créent des obstacles à l'accès aux soins (Agence de la santé publique du Canada, 2021).
En outre, l'isolement géographique peut entraîner des difficultés d'accès aux soins médicaux. Les personnes vivant dans des communautés rurales et éloignées risquent, par conséquent, de connaître des résultats encore pires en matière de santé à cause de la COVID-19. De nombreuses administrations canadiennes ont cerné des communautés rurales et éloignées où les résidents sont plus à risque en raison de divers facteurs : logements inadéquats, accès limité aux soins de santé, antécédents médicaux, insécurité alimentaire, qualité de l'eau, etc. Par exemple, une étude menée au Manitoba a mis en évidence le fait que les personnes vivant dans des régions nordiques éloignées, dans des quartiers à faible revenu et dans des établissements de soins de longue durée étaient les plus exposées au SRAS-CoV-2 et présentaient un risque accru de COVID-19 sévère (Righolt, Zhang, Sever, Wilkinson et Salaheddin, 2021).
Des mesures d'adaptation spéciales sont à prévoir pour les personnes handicapées (Ofner, et coll., 2021). Les personnes souffrant d'une déficience intellectuelle ou physique sont souvent exposées à un risque accru de contracter une infection par le SRAS-CoV-2 et d'avoir de mauvais résultats à la suite de l'infection par la COVID-19. Également, ces personnes :
- ont un accès réduit aux soins de santé courants et à la réadaptation; et
- sont plus vulnérables aux effets sociaux négatifs qui découlent des efforts de santé publique visant à atténuer la pandémie (Shakespeare, Ndagire, et Seketi, 2021)
Les principales interventions de santé publique (p. ex., la vaccination, le dépistage) et les traitements devraient viser à atteindre toutes les populations, y compris celles qui sont difficiles d'accès et celles qui sont moins susceptibles de rechercher des soins. Les membres des communautés mal desservies qui sont exposés à un risque élevé d'effets sévères de la COVID-19 peuvent devoir faire face à des obstacles importants en matière de dépistage et de soins (p. ex., le transport, l'autodidaxie, la barrière de la langue ou l'absence de fournisseurs de soins de santé).
Il a été prouvé que les campagnes de vaccination, y compris l'utilisation de sites mobiles et sans rendez-vous, améliorent à la fois l'accessibilité et la couverture des populations difficiles à atteindre (Hernandez, Karletsos, Avegno, et Reed, 2021). Les autorités peuvent être en mesure de tirer parti de l'expérience et des pratiques exemplaires de leurs programmes de vaccination et du croisement avec les produits thérapeutiques pour déterminer la meilleure façon d'atteindre les populations mal desservies. Par exemple, l'utilisation de centres combinés de dépistage, d'évaluation et de traitement pourrait accroître l'accès au traitement pour les populations vulnérables ou difficiles à atteindre. Les services locaux de santé publique, grâce à leur connaissance des problèmes d'accès et des communautés dans le besoin, ainsi que de leur propre système, pourraient contribuer à faciliter l'établissement de liens avec le dépistage et le traitement.
3.1.3 Considérations supplémentaires liées au déploiement du nirmatrelvir/ritonavir
- Confirmation de l'infection par la COVID-19
Les symptômes d'infections diverses peuvent ressembler à celle de la COVID-19. Dès lors, la confirmation en laboratoire de l'infection par le SRAS-CoV-2 devrait éclairer la décision d'utiliser le nirmatrelvir/ritonavir. Cela pourrait exiger un accès prioritaire aux tests moléculaires de réaction en chaîne de la polymérase par transcription inverse (RT-PCR) pour les populations à haut risque. Les administrations pourront choisir d'inclure les travailleurs des soins de santé essentiels comme groupe prioritaire pour subir un dépistage afin de garantir que les soins de santé restent disponibles pour le public.
Les protocoles de dépistage rapide confirmés par les professionnels de la santé (TDAR ou, de préférence, un test moléculaire rapide [test d'amplification de l'acide nucléique ou TAAN) peuvent être envisagés pour confirmer l'infection par la COVID-19 dans les zones où la COVID-19 accuse une prévalence élevée ou chez une personne symptomatique qui a eu un contact étroit avec un cas confirmé de COVID-19.
Dans un contexte de pénurie de produits thérapeutiques, le traitement sur la base d'un diagnostic clinique est à déconseiller et à éviter.
- Nécessité d'amorcer le traitement dans les 5 jours suivant l'apparition des symptômes
Le traitement doit débuter dans les 5 jours suivant l'apparition des symptômes pour pouvoir procurer les bienfaits indiqués dans les études cliniques; on ne doit pas s'attendre à ce que le médicament puisse offrir quelque bienfait s'il est amorcé plus tard au cours de la maladie. Voir la monographie du produit pour plus de détails.
Un mécanisme permettant d'associer les individus ayant un diagnostic confirmé de COVID-19 à un traitement peut contribuer à maximiser les bienfaits de la thérapie, en s'assurant que le traitement est amorcé dès que possible dans une plage de 5 jours.
- Manque de sensibilisation du public à la disponibilité du nirmatrelvir/ritonavir
Les personnes présentant des symptômes légers à modérés de COVID-19 peuvent simplement rester chez elles, comme le préconisent actuellement certaines administrations ou des recommandations locales et ne pas demander de soins. En outre, elles peuvent ne pas être conscients des avantages du traitement par le nirmatrelvir/ritonavir. Les communications avec le public seront donc essentielles pour assurer le succès du déploiement.
- Interactions médicamenteuses et critères d'admissibilité
Étant donné les nombreuses interactions médicamenteuses importantes et graves avec le nirmatrelvir/ritonavir, un fournisseur de soins de santé dûment qualifié devrait se charger de dresser un historique complet des médicaments pour chaque patient avant de prescrire et de délivrer le nirmatrelvir/ritonavir. On aura soin d'évaluer la meilleure option de traitement pour la personne afin d'optimiser l'utilisation d'un approvisionnement limité.
Voir la monographie du produit pour connaître les indications et les conditions d'utilisation, les considérations relatives à la sécurité, ainsi que les conseils sur l'ajustement de la dose pour les personnes atteintes d'insuffisance rénale. De même, les contre-indications et autres risques feront l'objet d'une évaluation chez les patients. Une liste de contrôle des critères d'admissibilité pourrait être élaborée afin de faciliter l'évaluation clinique des patients et d'assurer la concordance avec les directives des administrations.
- Traitement de deuxième intention
On ne perdra pas de vue d'autres options thérapeutiques efficaces possibles, ce qui contribuera à mieux gérer l'approvisionnement limité de nirmatrelvir/ritonavir pour les personnes qui n'ont pas accès à d'autres traitements adéquats ou pour qui ils ne sont pas appropriés.
Santé Canada a approuvé plusieurs médicaments pour le traitement des formes légères à modérées de la COVID-19 chez les patients non hospitalisés à risque de maladie sévère : bamlanivimab, casirivmab/imdevimab et sotrovimab. Il faudrait envisager l'utilisation de protocoles de traitement de deuxième intention contre la COVID-19, tels que ces anticorps monoclonaux, lorsque cela est possible et approprié, en fonction de l'infrastructure et du génotypage viral disponibles. Comme ces médicaments doivent être administrés par voie intraveineuse, il existe des contraintes logistiques pour les administrer dans de nombreux contextes. Parmi ces médicaments, seul le sotrovimab devrait être efficace contre le variant Omicron. Les études de laboratoire montrent une perte d'activité pour le bamlanivimab et le casirivimab/imdevimab contre ce variant.
- Distribution
Le cas échéant, les pharmacies communautaires et les centres communautaires ruraux pourraient être envisagés pour prescrire et délivrer le nirmatrelvir/ritonavir. Des ressources adéquates pourraient être affectées à l'évaluation clinique nécessaire et appropriée des patients (y compris l'évaluation des interactions médicamenteuses). Une approche centralisée avec un modèle en étoile pour les prescripteurs pourrait faciliter un large accès. On pourrait également envisager de déterminer des prescripteurs désignés/autorisés qui prescriront le nirmatrelvir/ritonavir pour cibler les populations, maximiser l'incidence et surveiller les résultats du traitement.
Compte tenu de l'obligation d'atténuer l'effet des inégalités sociales sur les résultats liés à la COVID-19 dans les communautés défavorisées, un approvisionnement plus important en nirmatrelvir/ritonavir pourrait être déployé dans les communautés les plus vulnérables, y compris celles qui :
- un accès réduit aux soins de santé (y compris aux soins tertiaires)
- une capacité limitée à adopter des mesures préventives contre la COVID-19 (p. ex., les milieux de vie collectifs); et
- une prévalence élevée de facteurs de risque connus de la COVID-19 (p. ex., maladie chronique non traitée, déficiences intellectuelles ou physiques)
- Surveillance et contrôle
Il sera important de recueillir de façon continue un ensemble de données de base sur les effets de la COVID-19 concernant les hospitalisations, les admissions en soins intensifs et les décès chez les personnes traitées par le nirmatrelvir/ritonavir. De telles données serviront à évaluer l'incidence du médicament sur les patients et, ainsi, à contribuer à la révision des critères de priorisation. Il serait possible d'intégrer dans cette collecte de données des facteurs tels que l'âge, le statut vaccinal, la région géographique (rurale c. urbaine) et la présence de comorbidités. Les données sur les résultats devraient être centralisées et, idéalement, accessibles en temps réel pour être consultées par les professionnels de la santé. Les administrations auront intérêt à instaurer un système de production de rapports pour surveiller l'utilisation du médicament et les incidents inattendus liés à la sécurité.
4 Considérations provisoires - sommaire
L'offre limitée initiale de nirmatrelvir/ritonavir devrait s'adresser en premier lieu aux personnes qui présentent le plus grand risque de maladie sévère. Selon les données dont nous disposons actuellement, l'âge est le plus gros facteur de risque de maladie sévère. Les taux d'hospitalisation pour les vaccinés sont les plus élevés parmi les personnes de 80 ans et plus. Dans les groupes plus âgés, la priorité revient à ceux qui ne sont pas vaccinés ou dont les vaccins ne sont pas à jour. Puisque les personnes modérément ou sévèrement immunodéprimées sont incapables de répondre à la vaccination et à l'infection, elles devraient également être traitées en priorité. En fonction de l'approvisionnement disponible, les critères de priorisation seront étendus de façon à inclure d'autres populations à risque accru d'une maladie sévère.
Il convient d'envisager la mise à disposition d'une plus grande quantité de médicaments pour les communautés rurales et éloignées. L'accès aux soins tertiaires y est limité, et certains facteurs peuvent augmenter le risque de méfaits sur la santé de la COVID-19 tels que l'insécurité alimentaire, un logement inadéquat et un niveau plus élevé d'antécédents médicaux. Des populations particulières, telles que les personnes souffrant de troubles du développement ou de handicaps physiques, font souvent face à des obstacles en matière de dépistage et de soins et risquent ainsi d'obtenir de moins bons résultats en raison de la COVID-19. Leurs besoins sont donc à prendre en ligne de compte dans la planification de la mise en œuvre.
L'infection devrait être confirmée avant le début du traitement, idéalement par un test de PCR en temps réel. Si cela n'est pas possible ou si les résultats n'étaient disponibles que plus de 5 jours après l'apparition des symptômes, des tests antigéniques rapides peuvent être utilisés. Dans le contexte d'une offre très limitée, le traitement d'après un diagnostic clinique est à éviter.
Remerciements
L'Agence de la santé publique du Canada est reconnaissante de la contribution des personnes suivantes qui ont généreusement donné de leur temps et partagé leur expertise.
- Dre Lisa Barrett
- Chercheuse clinicienne et professeure adjointe, Division des maladies infectieuses, Département de médecine, Département de microbiologie et d'immunologie et Département de pathologie de l'Université Dalhousie
- Dr Perry Gray
- Responsable provincial, Services de médecins spécialistes et médecin-chef, Centre des sciences de la santé de Winnipeg
- Dr Todd C. Lee
- Professeur associé, Département de médecine, Université McGill
- Dr Andrew M. Morris
- Directeur médical, Programme de gestion des antimicrobiens, Mount Sinaï Health System/Réseau universitaire de santé; professeur, Département de médecine; Faculté de médecine, Université de Toronto
- Dr Srinivas Murthy
- Professeur associé, Département de pédiatrie, Université de la Colombie-Britannique
- Dre Lynora Saxinger
- Professeure de maladies infectieuses, Départements de médecine et de microbiologie et immunologie médicales de l'Université de l'Alberta; coprésidente du Groupe consultatif scientifique sur la COVID-19 (Centre de coordination des urgences/Services de santé de l'Alberta [AHS]); responsable médicale, Gestion de l'utilisation des antimicrobiens de l'Alberta du Nord (AHS)
- Dr Diego Silva
- Maître de conférences en bioéthique à l'école de santé publique de l'Université de Sydney, président du Groupe consultatif d'éthique en matière de santé publique de l'Agence de la santé publique du Canada
- Dr Maxwell Smith
- Professeur adjoint à la Faculté des sciences de la santé de l'Université de Western Ontario, membre du Groupe consultatif d'éthique en matière de santé publique de l'Agence de la santé publique du Canada
Observateurs
- Amanda Allard
- Directrice, Examens pharmaceutiques, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé
- Dominic Bélanger
- Directeur par intérim, direction des affaires pharmaceutiques et du médicament, ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec
- Sylvie Bouchard
- Direction du Médicament, Institut national d'excellence en santé et en services sociaux
- Peter Dyrda
- Gestionnaire intérimaire, Développement des programmes et des politiques, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé
- Brent Fraser
- Vice-président, Examens pharmaceutiques, Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé
- Mélanie Tardif
- Coordonnatrice scientifique en santé, Direction des services de santé, Institut national d'excellence en santé et en services sociaux
Ainsi que les collaborateurs suivants de l'Agence de la santé publique du Canada, Direction générale des programmes des maladies infectieuses, Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections, Thérapeutiques de la COVID-19.
- Dr. Howard Njoo
- Bersabel Ephrem
- Jacqueline Arthur
- Dre. Margaret Gale-Rowe
- Jane Kolbe
- Mina Azad
- Serena Cortés-Kaplan
- Lizanne Béïque
- Stacy Sabourin
Annexe
Principaux facteurs de risque associés aux conséquences sévères de l'infection par la COVID-19
Affections immunodéprimées
Référence | Objectif du classement | Classement |
---|---|---|
Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis, 2022 |
Vaccin contre la COVID-19 - dose de rappel |
|
Agence de santé publique du Canada, 2021 |
Vaccin contre la COVID-19 - dose de rappel |
|
Nouvelle-Écosse, 2022 |
Vaccin contre la COVID-19 - dose de rappel |
|
Vaccin contre la COVID-19 - dose de rappel |
|
|
Colombie-Britannique, 2022 |
Vaccin contre la COVID-19 - dose de rappel |
|
Services de santé de l'Alberta, Groupe consultatif scientifique sur la COVID-19, 2021 |
Groupe consultatif scientifique |
Remarque : Les jeunes patients atteints d'une maladie auto-immune en rémission sans comorbidités médicales supplémentaires ne sont probablement pas exposés à un risque accru de conséquences sévères liées à la COVID-19. |
Âge croissant
Groupe d'âge | Taux de mortalité pour 1 000 000 | Risque de mortalité relative |
---|---|---|
0-17 ans | 0 | s.o. |
18-34 ans | 0,8 | Groupe de comparaison |
35-44 ans | 8,8 | 11x plus élevé |
45-54 ans | 25,5 | 30x plus élevé |
55-64 ans | 59,8 | 71x plus élevé |
65-74 ans | 238,2 | 284x plus élevé |
75-84 ans | 955,6 | 1 139x plus élevé |
85 ans et plus | 4 620,9 | 5 506x plus élevé |
Groupe d'âge | Hospitalisation | Décès |
---|---|---|
0-4 ans | Moins de 1x | Moins de 1x |
5-17 ans | Moins de 1x | Moins de 1x |
18-29 ans | Groupe de référence | Groupe de référence |
30-39 ans | 2x | 4x |
40-49 ans | 2x | 10x |
50-64 ans | 4x | 25x |
65-74 ans | 5x | 65x |
75-84 ans | 8x | 150x |
85 ans et plus | 10x | 370x |
Présence d'une ou de plusieurs comorbidités
Figure supplémentaire 1. Pourcentage de cas de COVID-19 ne présentant aucune pathologie préexistante, une condition, 2 conditions ou de 3 conditions ou plus selon la gravité du cas, tous groupes d'âge et deux sexes confondus, tous les patients de l'Alberta. Les conditions préexistantes incluses sont : le diabète, l'hypertension, la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), le cancer, la démence, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), la cirrhose du foie, les maladies cardiovasculaires, les maladies rénales chroniques et les déficiences immunitaires. Dernière mise à jour le 13 janvier 2022 de l'Alberta, 2022.
Figure 1 - Équivalent textuel
Nombre de conditions préexistantes | Non sévère | Non USI | USI | Décédé(s) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre | Pourcentage | Nombre | Pourcentage | Nombre | Pourcentage | Nombre | Pourcentage | |
Aucune condition | 291446 | 69.6% | 3157 | 26.3% | 512 | 22.3% | 145 | 4.3% |
Avec 1 condition | 85262 | 20.4% | 2385 | 19.8% | 537 | 23.4% | 287 | 8.5% |
Avec 2 conditions | 24919 | 6.0% | 2006 | 16.7% | 486 | 21.2% | 485 | 14.3% |
Avec 3 conditions ou plus | 17179 | 4.1% | 4469 | 37.2% | 757 | 33.0% | 2463 | 72.9% |
Figure supplémentaire 2. Hospitalisations liées à la COVID-19 et caractéristiques connexes par comorbidité et groupe d'âge chez les patients canadiens, avril à juin 2021. Accès aux tableaux de données téléchargeables à partir du site de l' Institut canadien d'information sur la santé, 2021.
Mesure | Moins de 65 ans | 65 ans et plus | Total | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Sans comorbidité | Avec comorbidité | Sans comorbidité | Avec comorbidité | Sans comorbidité | Avec comorbidité | |
Durée totale moyenne du séjour (jours) | 7.5 | 16.0 | 12.8 | 19.2 | 9.0 | 17.9 |
Taux de mortalité en établissement (%) | 2.4 | 12.5 | 13.2 | 25.3 | 5.4 | 20.0 |
Décès à l'hôpital (nombre) | 321 | 471 | 679 | 1,337 | 1,000 | 1,808 |
Hospitalisations (nombre) | 13,340 | 3,768 | 5,132 | 5,284 | 18,472 | 9,052 |
Admissions à l'USI (%) | 22.4 | 45.9 | 22.6 | 29.4 | 22.4 | 36.2 |
Admissions à l'USI (nombre) | 2,981 | 1,728 | 1,158 | 1,552 | 4,139 | 3,280 |
Hospitalisations avec ventilation (%) | 13.9 | 33.6 | 14.8 | 20.7 | 14.1 | 26.0 |
Hospitalisations avec ventilation (nombre) | 1,851 | 1,265 | 761 | 1,091 | 2,612 | 2,356 |
Remarques Ces résultats sont basés sur des données provisoires et doivent être interprétés avec prudence. Reportez-vous à l'onglet Notes aux lecteurs pour plus de renseignements sur les résultats provisoires des données. Exclut les données du Québec. Les hospitalisations liées à la COVID-19 comprennent les cas confirmés et suspects avec tout type de diagnostic. Les résultats de comorbidité sont fondés sur la présence des diagnostics significatifs suivants : hypertension, maladie cardiaque, insuffisance cardiaque congestive, démence, maladie pulmonaire chronique, maladie rhumatologique, maladie hépatique bénigne, maladie hépatique modérée ou sévère, diabète avec complications chroniques, hémiplégie ou paraplégie, maladie rénale, sida/VIH, toute tumeur maligne, y compris le lymphome ou la leucémie, et tumeur solide métastatique. Ces données d'hospitalisation sont basées sur les patients ayant reçu leur congé et peuvent différer du nombre de patients hospitalisés selon le jour. Source Base de données des résumés de congé, 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé. |
Figure supplémentaire 3. Hospitalisations liées à la COVID-19 et caractéristiques connexes par comorbidité et quintile de revenu chez les patients canadiens, avril à juin 2021. Accès aux tableaux de données téléchargeables à partir du site de l'Institut canadien d'information sur la santé, 2021.
Quintile de revenu du quartier | Nombre d'hospitalisations | Durée totale moyenne du séjour (jours) | Taux de mortalité en établissement | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Sans comorbidité | Avec 1 comorbidité | Avec 2 comorbidités ou plus | Sans comorbidité | Avec 1 comorbidité | comorbidités ou plus | Sans comorbidité | Avec 1 comorbidité | Avec 2 comorbidités ou plus | |
Q1 (les moins riches) | 5,074 | 2,025 | 816 | 9.2 | 16.6 | 25.2 | 6.1 | 16.2 | 28.9 |
Q2 | 3,967 | 1,400 | 620 | 9.3 | 15.9 | 22.5 | 5.9 | 17.1 | 27.4 |
Q3 | 3,634 | 1,253 | 493 | 9.1 | 16.3 | 20.8 | 5.3 | 16.7 | 28.6 |
Q4 | 3,036 | 942 | 351 | 8.3 | 14.2 | 21.4 | 4.7 | 16.7 | 27.6 |
Q5 (les plus riches) | 2,258 | 722 | 257 | 8.8 | 16.1 | 21.2 | 4.4 | 15.9 | 30.7 |
Remarques Ces résultats sont basés sur des données provisoires et doivent être interprétés avec prudence. Reportez-vous à l'onglet Notes aux lecteurs pour plus de renseignements sur les résultats provisoires des données. Exclut les cas dont le quintile de revenu du quartier est inconnu. Exclut les données du Québec. Les hospitalisations liées à la COVID-19 comprennent les cas confirmés et suspects avec tout type de diagnostic. Les résultats de comorbidité sont fondés sur la présence des diagnostics significatifs suivants : hypertension, maladie cardiaque, insuffisance cardiaque congestive, démence, maladie pulmonaire chronique, maladie rhumatologique, maladie hépatique bénigne, maladie hépatique modérée ou sévère, diabète avec complications chroniques, hémiplégie ou paraplégie, maladie rénale, sida/VIH, toute tumeur maligne, y compris le lymphome ou la leucémie, et tumeur solide métastatique. Ces données d'hospitalisation sont basées sur les patients ayant reçu leur congé et peuvent différer du nombre de patients hospitalisés selon le jour. Source Base de données des résumés de congé, 2021-2022, Institut canadien d'information sur la santé. |
Critères de facteurs de risque de l'essai de Phase 3 de nirmatrelvir/ritonavir : EPIC-HR
- 18 ans et plus avec certaines affections médicales. Le risque élevé correspond aux patients ayant au moins un des critères suivants :
- un âge plus avancé (p. ex., 60 ans et plus)
- obésité
- tabagisme
- maladie rénale chronique
- drépanocytose
- diabète
- maladie ou traitement immunosuppresseur
- maladie cardiovasculaire ou hypertension
- maladie pulmonaire chronique
- cancer actif
Renseignements supplémentaires sur l'efficacité réelle des vaccins et le variant Omicron
Études et déclarations des fabricants sur l'efficacité de leurs vaccins contre le variant Omicron :
BNT162b2 : Vaccin de Pfizer-BioNTech
Trois doses du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech entraînent une neutralisation du variant Omicron, équivalente à celle rapportée dans les sérums de personnes ayant reçu 2 doses du vaccin contre le type sauvage (Pfizer, 2021).
Un régime à 2 doses du vaccin de Pfizer est efficace à 70 % contre les hospitalisations attribuables au variant Omicron de la COVID-19, contre 93 % pour la période dominante du Delta examinée (Collie, Champion, Moultrie, Bekker, et Gray, 2021).
Par rapport aux personnes non vaccinées, parmi celles qui avaient récemment reçu leur deuxième dose de vaccin, l'efficacité de Pfizer et de Moderna contre le variant Omicron était de 55,2 % et 36,7 %, respectivement. Cette protection s'est estompée en 5 mois (Hansen, et coll., 2021)
mRNA-1273 : Vaccin de Moderna (SpikevaxMD)
Il a été rapporté qu'une dose de rappel de 50 microgrammes augmentait les niveaux d'anticorps neutralisants contre le variant Omicron de 37 fois par rapport aux niveaux de pré-rappel. De façon étonnante, une dose de rappel de 100 microgrammes a augmenté les niveaux d'anticorps neutralisants de 83 fois (Moderna, 2021).
Mise à jour sur l'hospitalisation et l'efficacité réelle du vaccin pour le variant Omicron VOC-21NOV-01 (B.1.1.529)
Le risque d'hospitalisation pour les cas liés au variant Omicron était 65 % plus faible chez les personnes ayant reçu 2 doses de vaccin que chez celles n'ayant reçu aucune vaccination. Le risque d'hospitalisation pour une infection liée au variant Omicron était beaucoup plus faible chez les personnes ayant reçu 3 doses de vaccin (81 % de moins) (Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni, 2021).
Statut vaccinal | RRI ajustés Omicron (IC à 95 %) | RRI ajustés Delta (IC à 95 %) |
---|---|---|
Non vacciné/<28 jours depuis la première dose de vaccin | 1,00 (réf.) | 1,00 (réf.) |
≥28 jours depuis la première dose de vaccin | 1,02 (0,72-1,44) | 0,42 (0,36-0,48) |
≥14 jours depuis la deuxième dose de vaccin | 0,35 (0,29-0,43) | 0,18 (0,17-0,19) |
≥14 jours depuis la troisième dose de vaccin | 0,19 (0,15-0,23) | 0,15 (0,13-0,16) |
Une dose de vaccin a réduit le taux d'hospitalisation de 35 % chez les patients symptomatiques du variant Omicron, 2 doses l'ont diminué de 67 % jusqu'à 24 semaines et de 51 % jusqu'à 25 semaines, et 3 doses l'ont baissé de 68 %. Si l'on ajoute à cela l'efficacité de la vaccination contre la maladie symptomatique, on obtient une efficacité vaccinale contre l'hospitalisation de 52 % après une dose, de 72 % 2 à 24 semaines après la deuxième dose, de 52 % 25 semaines et plus après la deuxième dose et de 88 % 2 semaines et plus après une dose de rappel.
Dose | Intervalle après la dose | RC contre la maladie symptomatique (IC à 95 %) | RRI contre l'hospitalisation (IC à 95 %) | EV contre l'hospitalisation (IC à 95 %) |
---|---|---|---|---|
1 | 4+ semaines | 0,74 (0,70-0,77) | 0,65 (0,30-1,42) | 52 % (-5-78) |
2 | 2-24 semaines | 0,82 (0,80-0,84) | 0,33 (0,21-0,55) | 72 % (55-83) |
2 | 25+ semaines | 0,98 (0,95-1,00) | 0,49 (0,30-0,81) | 52 % (21-71) |
3 | 2+ semaines | 0,37 (0,36-0,38) | 0,32 (0,18-0,58) | 88 % (78-93) |
Ressources supplémentaires
Sensibilisation
- Gouvernement du Canada - Maladie à coronavirus (COVID-19) : Ressources de sensibilisation
- ASPC - Mise à jour quotidienne sur l'épidémiologie de la COVID-19
- Institut canadien d'information sur la santé - Statistiques sur les hospitalisations et les visites au service d'urgence liées à la COVID-19
Évaluation des risques liés aux conséquences sévères de la COVID-19
- BC Centre for Disease Control - Risk Factors for Severe Disease (Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique - Facteurs de risque de maladies graves)
- COVID-19 Scientific Advisory Group, Alberta Health Services - Rapid Evidence Report: Risk Factors for Severe COVID-19 Outcomes (Groupe consultatif scientifique sur le COVID-19, Services de santé de l'Alberta - Rapport de preuves rapide sur les données probantes : Facteurs de risque pour les résultats graves de COVID-19)
- U.S. Centre for Disease Control and Prevention - Science Brief: Evidence Used to Update the List of Underlying Medical Conditions Associated with Higher Risk for Severe COVID-19 (Centre de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis - Dossier scientifique : Données probantes utilisées pour mettre à jour la liste des conditions médicales sous-jacentes associées à un risque plus élevé de COVID-19 grave)
Traitement
- NIH COVID-19 Treatment Guidelines Statement on Patient Prioritization for Outpatient Therapies (Déclaration des NIH sur les directives de traitement COVID-19 concernant la priorisation des patients pour les thérapies ambulatoires)
- FDA Fact Sheet for Healthcare Providers: Emergency Use Authorization for Paxlovid (Fiche d'information de la FDA pour les prestataires de soins de santé : Autorisation d'utilisation en urgence de Paxlovid)
- European Medicines Agency Assessment Report for Paxlovid for the treatment of COVID-19 (Rapport d'évaluation de l'Agence européenne des médicaments concernant Paxlovid pour le traitement du COVID-19)
- EPIC-HR: Study of Oral PF-07321332/Ritonavir Compared with Placebo in Nonhospitalized High Risk Adults With COVID-19 (NCT04960202) (EPIC-HR : Etude du PF-07321332/Ritonavir oral comparé à un placebo chez des adultes non hospitalisés à haut risque avec COVID-19 (NCT04960202))
- The British Columbia COVID-19 Therapeutics Committee - Clinical Guidance (Le comité thérapeutique du COVID-19 de la Colombie-Britannique - Directives cliniques)
- Alberta Health Services - Outpatient Treatment for COVID-19 (Services de santé de l'Alberta-Traitement ambulatoire contre la COVID-19)
- Saskatchewan - Monoclonal Antibody Treatment (Saskatchewan - Traitement aux anticorps monoclonaux)
- Manitoba - Treatment for COVID-19 (Manitoba - Traitement de la COVID-19)
- Ontario COVID-19 Drugs and Biologics Clinical Practice Guidelines Working Group - Clinical Practice Guideline Summary: Recommended Drugs and Biologics in Adult Patients with COVID-19 (Groupe de travail sur les guides de pratique clinique des médicaments et des produits biologiques de l'Ontario COVID-19- Résumé du guide de pratique clinique : Médicaments et produits biologiques recommandés chez les patients adultes atteints de COVID-19)
- INESSS - TRAITEMENTS SPÉCIFIQUES À LA COVID-19
- A living WHO guideline on drugs for COVID-19 (Une ligne directrice vivante de l'OMS sur les médicaments contre la COVID-19)
- Australian Disease Modifying Treatments for Adults with COVID-19 (Traitements modificateurs de la maladie en Australie pour les adultes atteints de COVID-19)
- Outpatient therapies for COVID-19: How do we choose? (Les thérapies ambulatoires pour le COVID-19 : Comment choisir?)
Interactions médicamenteuses
- Liverpool COVID-19 Drug Interactions (Université de Liverpool - Interactions médicamenteuses liées à la COVID-19)
- FDA Fact Sheet for Healthcare Providers: Emergency Use Authorization for Paxlovid, Section 7: Drug Interactions (page 9-15). (Fiche d'information de la FDA pour les prestataires de soins de santé : Autorisation d'utilisation d'urgence pour Paxlovid, section 7 : Interactions médicamenteuses (page 9-15)
- Monographie de Santé Canada sur Paxlovid (pages 14 à 27)
- Paxlovid (nirmatrelvir et ritonavir) - Posologie et administration en présence d'insuffisance rénale, risque d'effets indésirables graves attribuables aux interactions médicamenteuses et étiquettes unilingues anglaises
Essais
- Organisation panaméricaine de la Santé : Epidemiological Alert: Rational use of COVID-19 diagnostic tests - 10 January 2022 (Alerte épidémiologique : utilisation rationnelle des tests de diagnostic de la COVID-19 - 10 janvier 2022)
Équité en matière de santé
- An Ethical Framework for Allocating Scarce Inpatient Medications for COVID-19 in the US (Un cadre éthique pour l'attribution des rares médicaments administrés aux patients hospitalisés en raison de la COVID-19 aux États-Unis)
- Considerations for planning COVID-19 treatment services in humanitarian responses(Considérations relatives à la planification des services de traitement liés à la COVID-19 dans les interventions humanitaires)
- Ethical Framework for Allocating Scarce Drug Therapies During COVID-19 (Cadre éthique pour l'attribution de médicaments rares pendant la COVID-19)
- Ethical Dimensions of Public Health Actions and Policies With Special Focus on COVID-19(Dimensions éthiques des mesures et des politiques de santé publique en mettant l'accent sur la COVID-19)
- Ethically Allocating COVID-19 Drugs Via Pre-approval Access and Emergency Use Authorization (Attribution éthique des médicaments liés à la COVID-19 au moyen d'un accès préapprouvé et d'une autorisation d'utilisation d'urgence)
- Fair Allocation of Scarce Medical Resources in the Time of Covid-19 (Répartition équitable des rares ressources médicales en cette période de COVID-19)
- Fair allocation of scarce therapies for COVID-19 (Répartition équitable des rares traitements contre la COVID-19)
- Key populations for early COVID-19 immunization: preliminary guidance for policy(Populations clés pour la vaccination précoce contre la COVID-19 : lignes directrices préliminaires pour la politique)
- Preparing for the Authorization of COVID-19 Antivirals(Préparation en vue de l'autorisation des antiviraux liés à la COVID-19)
- The COVID-19 pandemic and health inequalities (La pandémie de COVID-19 et les inégalités en matière de santé)
- WHO: Ethics and COVID-19: resource allocation and priority-setting(OMS : Éthique et COVID-19 : affectation des ressources et établissement des priorités)
Références
Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (2020, 24 mai). COVID-19 – What We Know So Far About…Social Determinants of Health. [Santé publique Ontario] : https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/ncov/covid-wwksf/2020/05/what-we-know-social-determinants-health.pdf?la=en
Agence de la santé publique du Canada (2021, 28 juin). Estimates of HIV incidence, prevalence and Canada’s progress on meeting the 90-90-90 HIV targets. [Gouvernement du Canada] : https://www.canada.ca/en/public-health/services/publications/diseases-conditions/summary-estimates-hiv-incidence-prevalence-canadas-progress-90-90-90.html
Agence de la santé publique du Canada (2021, 23 décembre). Immunization of immunocompromised persons: Canadian Immunization Guide. [Gouvernement du Canada] : https://www.canada.ca/en/public-health/services/publications/healthy-living/canadian-immunization-guide-part-3-vaccination-specific-populations/page-8-immunization-immunocompromised-persons.html#a21
Agence de la santé publique du Canada (202116 février). Public health ethics framework: A guide for use in response to the COVID-19 pandemic in Canada. [Gouvernement du Canada] : https://www.canada.ca/en/public-health/services/diseases/2019-novel-coronavirus-infection/canadas-reponse/ethics-framework-guide-use-response-covid-19-pandemic.html
Agence de la santé publique du Canada (2021, 3 mars). What we heard: Indigenous Peoples and COVID-19: Public Health Agency of Canada’s companion report. [Gouvernement du Canada] : https://www.canada.ca/en/public-health/corporate/publications/chief-public-health-officer-reports-state-public-health-canada/from-risk-resilience-equity-approach-covid-19/indigenous-peoples-covid-19-report.html
Agence de la santé publique du Canada (2022, 13 janvier). COVID-19 daily epidemiology update. [Gouvernement du Canada] : https://health-infobase.canada.ca/covid-19/epidemiological-summary-covid-19-cases.html
Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni (UK Health Security Agency- UKHSA) (2021, 31 décembre). SARS-CoV-2 variants of concern and variants under investigation in England: Omicron update. UK Health Security Agency: https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/1045619/Technical-Briefing-31-Dec-2021-Omicron_severity_update.pdf
Alberta. (2022, 11 janvier). COVID-19 Alberta statistics. [Alberta]: https://www.alberta.ca/stats/covid-19-alberta-statistics.htm#pre-existing-conditions
Booth, A., Reed, A., Ponzo, S., Yassaee, A., Aral, M., Plans, D. & Labrique, A. (2021). Population risk factors for severe disease and mortality in COVID-19: A global systematic review and meta-analysis. PLOS ONE, e0247461.
Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique (2021, 10 décembre). Risk Factors for Severe COVID-19 Disease. [Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique] : http://www.bccdc.ca/health-professionals/clinical-resources/covid-19-care/clinical-care/risk-factors-severe-covid-19-disease
Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis (CDC). (2021, 22 novembre). Risk for COVID-19 Infection, Hospitalization, and Death By Age Group. [Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis]: https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/covid-data/investigations-discovery/hospitalization-death-by-age.html
Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis (CDC) (2021, 14 octobre). Science Brief: Evidence Used to Update the List of Underlying Medical Conditions Associated with Higher Risk for Severe COVID-19. [Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis]: https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/science/science-briefs/underlying-evidence-table.html
Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis (CDC). (2022, 7 janvier). COVID-19 Vaccines for Moderately or Severely Immunocompromised People. [Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis]: https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/vaccines/recommendations/immuno.html
Collie, S., Champion, J., Moultrie, H., Bekker, L.-G., & Gray, G. (2021). Effectiveness of BNT162b2 Vaccine against Omicron Variant in South Africa. New England Journal of Medicine, c2119270.
Colombie-Britannique. (2022, 5 janvier). How to get vaccinated for COVID-19. [Colombie-Britannique] : https://www2.gov.bc.ca/gov/content/covid-19/vaccine/register#immunocompromised
Comité consultatif national de l'immunisation (2021, 12 février). Archived: Guidance on the prioritization of key populations for COVID-19 immunization [2021-02-12]. [Gouvernement du Canada] : https://www.canada.ca/en/public-health/services/immunization/national-advisory-committee-on-immunization-naci/guidance-prioritization-key-populations-covid-19-vaccination.html
Hansen, C., Schelde, A., Mousten-Helm, I., Emborg, H.-D., Krause, T., Molbak, K. & Valentiner-Branth, P. (2021). Vaccine effectiveness against SARS-CoV-2 infection with the Omicron or Delta variants following a two-dose or booster BNT162b2 or mRNA-1273 vaccination series: A Danish cohort study. medRxiv.
Hernandez, J. H., Karletsos, D., Avegno, J., & Reed, C. H. (2021). Is Covid-19 community level testing effective in reaching at-risk populations? Evidence from spatial analysis of New Orleans patient data at walk-up sites. BMC Public Health, 632.
Immunodéficience Canada (2022, 13 janvier). Primary Immunodeficiency (PI). [Immunodéficience Canada]: https://immunodeficiency.ca/primary-immunodeficiency/primary-immunodeficiency-pi/
Institut canadien d'information sur la santé (2021, 28 octobre). COVID-19 hospitalization and emergency department statistics. [Institut canadien d'information sur la santé]: https://www.cihi.ca/en/covid-19-hospitalization-and-emergency-department-statistics
Kompaniyets, L., Pennington, A. F., Goodman, A. B., Rosenblum, H. G., Belay, B., Ko, J. Y. & Chevinsky, J. R. (2021). Underlying Medical Conditions and Severe Illness Among 540,667 Adults Hospitalized With COVID-19, March 2020–March 2021. Preventing Chronic Disease, 210123. doi:http://dx.doi.org/10.5888/pcd18.210123
Ministère de la Santé de l’Ontario. (2022, 12 janvier) COVID-19 Vaccine Third Dose. [Ontario]: https://www.health.gov.on.ca/en/pro/programs/publichealth/coronavirus/docs/vaccine/COVID-19_vaccine_third_dose_recommendations.pdf
Moderna (2021, décembre 20). MODERNA ANNOUNCES PRELIMINARY BOOSTER DATA AND UPDATES STRATEGY TO ADDRESS OMICRON VARIANT. [Moderna] : https://investors.modernatx.com/news/news-details/2021/Moderna-Announces-Preliminary-Booster-Data-and-Updates-Strategy-to-Address-Omicron-Variant/default.aspx
Nouvelle-Écosse (2022, 13 janvier). Coronavirus (COVID-19): immunocompromised. Nouvelle-Écosse: https://novascotia.ca/coronavirus/immunocompromised/
Ofner, M., Salvadori, M., Pucchio, A., Chung, Y.-E., House, A. & PHAC COVID-19 Clinical Issues Task Group. (21 juin 2021). COVID-19 and people with disabilities in Canada. [Gouvernement du Canada]: https://www.canada.ca/en/public-health/services/diseases/2019-novel-coronavirus-infection/guidance-documents/people-with-disabilities.html
Pfizer. (2021, 8 décembre). Pfizer and BioNTech Provide Update on Omicron Variant. [Pfizer]: https://www.pfizer.com/news/press-release/press-release-detail/pfizer-and-biontech-provide-update-Omicron-variant
Righolt, C. H., Zhang, G., Sever, E., Wilkinson, K. & Salaheddin, M. M. (2021). Patterns and descriptors of COVID-19 testing and lab-confirmed COVID-19 incidence in Manitoba, Canada, March 2020-May 2021: A population-based study. The Lancet Regional Health - Americas, 100038.
Services de la santé de l'Alberta, Groupe consultatif scientifique sur la COVID-19 (2021,19 novembre). COVID-19 Scientific Advisory Group Rapid Evidence Report Risk Factors for Severe COVID-19 Outcomes. [Services de la santé de l'Alberta ]: https://www.albertahealthservices.ca/assets/info/ppih/if-ppih-covid-19-sag-risk-factors-for-severe-covid-19-outcomes-rapid-review.pdf
Shakespeare, T., Ndagire, F. & Seketi, Q. S. (10 avril 2021). Triple jeopardy: disabled people and the COVID-19 pandemic. COMMENT, 397(10282), P1331-1333. doi:https://doi.org/10.1016/S0140-6736(21)00625-5
Détails de la page
- Date de modification :