Orientations pour la prise en charge par la santé publique des cas, des contacts et des éclosions de rougeole au Canada

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Acronymes

AQ
Agent de quarantaine
ASP
autorité de santé publique
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
DSId
Identifiant de séquence distincte
EIA
épreuve immuno-enzymatique
FSS
fournisseur de soins de santé
Ig
immunoglobuline
IgG
immunoglobuline G
IgM
immunoglobuline M
LCR
liquide céphalorachidien
LNM
Laboratoire national de microbiologie
MeaNS
base de données de surveillance des nucléotides de la rougeole
MTV
milieu de transport viral
NP
nasopharynx
OMS
Organisation mondiale de la santé
OPS
Organisation panaméricaine de la santé
PCI
prévention et contrôle des infections
PCR
réaction en chaîne de la polymérase
PESS
panencéphalite sclérosante subaiguë
PPE
prophylaxie post-exposition
PT
province/territoire
RRO
rougeole, rubéole et oreillons
RROV
rougeole, rubéole, oreillons et varicelle
RT-PCR
transcription inverse suivie d'une réaction en chaîne de la polymérase
SCSRR
Système canadien de surveillance de la rougeole et de la rubéole
TSNRP
test de séro-neutralisation par réduction des plages

Sommaire

La rougeole n'est plus endémique au Canada depuis 1998, année où l'état d'élimination a été atteint. Toutefois, des cas continuent de se manifester tant que les gens voyageront entre le Canada et des pays où la maladie est active, en particulier chez les individus et les communautés qui ne sont pas immunisées ou qui sont sous-immunisées. Les cas importés ont causé une propagation secondaire qui peut entraîner des éclosions.

Le présent document d'orientation porte sur la gestion par les autorités de santé publique des cas, des contacts et des éclosions de rougeole au Canada dans le but de réduire au minimum la transmission de la rougeole à l'intérieur du pays, de réduire la gravité de la rougeole chez les contacts qui présentent un risque de maladie grave et de réduire l'incidence de cette maladie évitable par la vaccination sur la santé des personnes vivant au Canada. Il comprend des conseils sur la gestion des cas et des contacts, le contrôle des éclosions, la gestion par les autorités de santé publique pour les cas de rougeole à bord des avions, les épreuves de laboratoire, la prophylaxie post-exposition (PPE), les normes de surveillance nationales et les obligations internationales en matière de déclaration.

Les renseignements et les recommandations concernant les vaccins contenant le virus de la rougeole sont disponibles dans le Guide canadien d'immunisation, partie 4, Vaccins contre la rougeole. Les Recommandations mises à jour sur la prophylaxie post-exposition contre la rougeole peuvent être consultées sur le site web du Comité consultatif national de l'immunisation.

Le présent document remplace les Lignes directrices concernant les éclosions de rougeole au Canada qui ont été publiées dans le Relevé des maladies transmissibles au Canada en octobre 2013.

Définitions

Cas
Voir la section Recherche et classification des cas pour les définitions de cas.
Fin d'une éclosion
Une éclosion peut être considérée comme terminée au plus tôt le 46e jourNote de bas de page a suivant la date de l'apparition de l'éruption cutanée du dernier cas associé à l'éclosion afin de tenir compte des retards dans le signalement des cas, des cas subcliniques ou des cas non diagnostiqués.
Contact
Voir la section Définition des contacts.
Cas endémique
Un cas qui est lié du point de vue épidémiologique ou virologique à une chaîne de transmission qui s'est poursuivie sans interruption pendant une période supérieure ou égale à 12 mois au Canada.
Lien épidémiologique

Un cas présente un lien épidémiologique si, au cours des 7 à 21 jours qui précèdent l'apparition de l'éruption cutanée, il répond à un ou plusieurs des critères suivants :

  • Contact (tel que défini à la section Définition des contacts) avec un ou plusieurs cas
  • Exposition à une région géographique où la rougeole est endémique ou qui connaît une éclosion de rougeole
  • Exposition à une communauté ou à un milieu touché par une éclosion de rougeole
Milieux de soins
Aux fins du présent document, un milieu de soins est un établissement ou un lieu où des soins de santé sont dispensés, notamment des soins d'urgence, des soins préhospitaliers, des soins de courte durée, des soins de longue durée, des soins chroniques, des soins complexes, des soins à domicile, des soins ambulatoires ainsi qu'un établissement ou un lieu communautaire où des soins sont dispensés (par exemple, les infirmeries scolaires ou les établissements résidentiels).Note de bas de page 1
Fournisseur de soins de santé
Les fournisseurs de soins de santé (FSS) sont notamment les personnes qui dispensent des soins de santé ou des services de soutien, comme les infirmières, les médecins, les dentistes, les infirmières praticiennes, les ambulanciers paramédicaux, les premiers intervenants, les professionnels paramédicaux, les FSS non réglementés, les enseignants cliniques et les étudiants.
Cas importé
Cas qui ayant contracté la rougeole à l'extérieur du Canada au cours de la période d'incubation (de 7 à 21 jours avant l'apparition de l'éruption cutanée), selon des données épidémiologiques ou virologiques.
Cas lié à un cas importé

Cas comportant une infection acquise localement survenant dans le cadre d'une chaîne de transmission provenant d'un cas importé, selon des données épidémiologiques ou virologiques (c'est-à-dire des preuves génétiques virales incompatibles avec une acquisition au Canada).

Remarque : si la chaîne de transmission est établie au Canada depuis 12 mois ou plus, reportez-vous à la définition d'un cas endémique.

Éclosion de rougeole

La rougeole ayant été éliminée au Canada, les cas non contractés lors de voyages à l'étranger indiquent qu'il y a une éclosion. Au Canada, une éclosion de rougeole est définie comme étant :

  • deux cas ou plus, dont au moins un est confirmé, qui sont liés, du point de vue épidémiologique ou virologique ou les deux

ou

  • un seul cas dont la source est inconnue (voir la définition de cas de source inconnue) car il indique la présence d'une transmission de la rougeole au Canada
Éclosion touchant plusieurs territoires
Une éclosion dans laquelle l'infection est répandue dans plus d'une province ou d'un territoire (PT).
Cas de source inconnue
Un cas confirmé dont la source de l'infection n'a pas été déterminée (ni importé ni lié du point de vue épidémiologique ou virologique à un autre cas connu).
Lien virologique
Les cas sont désignés comme étant liés du point de vue virologique par le Laboratoire national de microbiologie (LNM) sur la base du séquençage génétique du virus.

Introduction

La présent guide technique a été élaboré par l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), en collaboration avec les autorités de santé publique (ASP) fédérales, provinciales et territoriales et des experts qui s'intéressent à ce sujet. Il fournit des conseils aux ASP sur ce qu'il faut faire si un cas de rougeole est soupçonné ou confirmé sur leur territoire de compétence.

Ce document d'orientation doit être lu et appliqué en conjonction avec les lois, lignes directrices, règlements, accords et politiques fédéraux, provinciaux, territoriaux et locaux pertinents.

Ce document d'orientation a été établi en fonction du contexte canadien en appliquant une approche flexible et fondée sur le risque. Cela permet aux ASP d'adapter leur réponse à la situation qui se présente sur leur territoire, tout en s'assurant que l'intervention s'adresse en premier lieu aux personnes qui présentent le plus grand risque.

Rôles et responsabilités

La gestion efficace des cas et des éclosions de rougeole est souvent une responsabilité partagée entre les gouvernements (gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, administrations locales ou municipales, gouvernements autochtones) et les secteurs de la santé publique, des soins de santé et communautaires. Les éclosions récentes ont mis en évidence l'importance d'une communication efficace et en temps opportun et d'une intervention coordonnée horizontalement entre les secteurs et verticalement entre les différents paliers de gouvernement. L'ASP qui dirige l'intervention est généralement chargée de la mise en œuvre des activités recommandées dans le présent document d'orientation. Cependant, pour les activités qui peuvent sortir du champ des compétences de l'ASP (par exemple, celles qui sont la responsabilité d'autres organismes ou professionnels de la santé publique ou des soins de santé, d'organisateurs d'événements ou d'exploitants de milieux communautaires), le rôle est clairement énoncé et des conseils sont inclus, le cas échéant.

Objectifs

Le présent guide a été préparé principalement pour aider les ASP dans l'investigation et la gestion des cas, des contacts et des éclosions de rougeole, afin de :

Les ASP devront peut-être adapter le guide et les recommandations clés en fonction de leurs contextes, de leur évaluation des risques et de leurs activités d'intervention.

Contexte

La rougeole est une maladie très contagieuse causée par le virus de la rougeole, un membre de la famille des Paramyxoviridae. L'infection par la rougeole peut entraîner des complications graves telles qu'une insuffisance respiratoire, une encéphalite, une surdité ou une cécité. Elle peut également être mortelle.

Avant la vaccination généralisée à l'échelle mondiale en 1980, la rougeole causait environ 2,6 millions de décès dans le monde chaque année. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la rougeole reste une des principales causes de maladie et de décès dans le monde,Note de bas de page 2 malgré la disponibilité d'un vaccin efficace.

L'élimination de la rougeole est définie comme l'absence d'un génotype endémique circulant pendant au moins un an en présence d'un système de surveillance qui fonctionne bien.Note de bas de page 3 L'état d'élimination de la rougeole a été atteint en 1998 au CanadaNote de bas de page 4Note de bas de page 5 et en 2000 aux États-Unis.Note de bas de page 6 En 2016, la région des Amériques est devenue la première région de l'OMS à atteindre l'état d'élimination de la rougeole.Note de bas de page 7 Toutefois, cet état n'a pas été maintenu car, en 2018, la rougeole s'était réinstallée dans des pays où elle avait été éliminée auparavant. En novembre 2024, les Amériques ont de nouveau atteint l'état d'élimination.Note de bas de page 8

La transmission de la rougeole au sein d'une population dépend de plusieurs facteurs, notamment l'immunité de la population grâce à la vaccination et chez les personnes âgées, en raison d'une infection naturelle antérieure. Une population hautement immunisée confère indirectement une protection aux personnes non immunisées grâce à l'immunité collective.Note de bas de page 9 Cependant, certains cas peuvent survenir chez des personnes entièrement vaccinées.

Le maintien de l'élimination de la rougeole nécessitera le renforcement des activités de surveillance, la détermination et l'amélioration de la couverture vaccinale dans les populations non immunisées, ainsi que des activités d'éducation à l'intention du public et des professionnels de la santé sur des sujets tels que l'importance de la vaccination, les risques de contracter la rougeole en voyage et la reconnaissance précoce des signes et symptômes.

Caractéristiques épidémiologiques de la rougeole

Les caractéristiques épidémiologiques de la rougeole qui suivent constituent la base des recommandations du présent guide :

Épidémiologie au Canada

Avant l'ère de la vaccination, la rougeole était assez courante au Canada, avec 400 à 800 cas déclarés pour 100 000 habitants au cours des années présentant un pic. En 1963, un vaccin contre la rougeole a commencé à être offert au Canada et des programmes de vaccination systématique à dose unique étaient déjà en place dans toutes les PT dans les années 1970. Par la suite, en 1996-1997, en réponse aux taux élevés d'incidence de la rougeole et dans le but d'éliminer la rougeole endémique avant l'an 2000, un calendrier d'immunisation systématique à deux doses contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) et des programmes de rattrapage de la deuxième dose ont été mis en place dans tout le Canada.Note de bas de page 29

Au Canada, les programmes d'immunisation financés par l'État ont permis d'obtenir une couverture vaccinale élevée et, par la suite, de faibles taux d'incidence de la rougeole. En conséquence, le dernier cas de rougeole endémique s'est produit en 1997. En 1998, le Canada a obtenu le statut d'élimination de la rougeole et l'a maintenu depuis. Depuis que la rougeole a été éliminée, le taux d'incidence annuel au Canada est inférieur à trois cas pour 100 000 habitants, ce qui représente une baisse de l'incidence de la rougeole supérieure à 99 % par rapport à la période qui a précédé la vaccination.Note de bas de page 30

Programmes de vaccination contre la rougeole au Canada

Une couverture élevée de la vaccination contre la rougeole est essentielle à l'élimination et au contrôle de la maladie au Canada. Les programmes de vaccination peuvent comprendre des calendriers de vaccination systématique ou de rattrapage.

Pour plus d'informations sur les recommandations relatives aux vaccins antirougeoleux, consultez le Guide canadien d'immunisation, partie 4, Vaccins contre la rougeole, Indications.

Surveillance et déclaration

Depuis sa création en 1998, après l'élimination de la rougeole au Canada, le Système canadien de surveillance de la rougeole et de la rubéole (SCSRR) assure une surveillance renforcée et en temps opportun de la rougeole. Le SCSRR surveille en permanence la rougeole, la rubéole et le syndrome de rubéole congénitale/infection rubéoleuse congénitale à l'échelle nationale en demandant chaque semaine à toutes les PT de fournir à l'ASPC des rapports sur les cas confirmés (y compris lorsqu'il n'y a aucun cas à déclarer). Voir le Formulaire national de déclaration de cas de rougeole à l'Annexe D. L'ASPC vérifie que les cas correspondent à la définition nationale d'un cas confirmé, puis déclare tous les cas confirmés à l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) chaque semaine. Le système de surveillance a pour but de nous aider à respecter nos obligations nationales et internationales en matière de déclaration, de faciliter la détection et l'intervention rapides, d'assurer la réalisation d'une enquête épidémiologique et de laboratoire approfondie sur les cas, d'éclairer les stratégies nationales d'immunisation et de documenter le maintien de l'élimination de ces maladies.

Il faut s'efforcer de faire en sorte que la déclaration des cas confirmés au Canada se poursuive sur une base hebdomadaire, comme le précise le protocole du SCSRR. Les cas de rougeole identifiés dans le cadre d'une enquête sur une éclosion doivent également être déclarés à l'ASPC dans le cadre de la déclaration hebdomadaire systématique des cas de rougeole par les PT. Il est essentiel de respecter les échéanciers de la déclaration tout au long de l'éclosion. L'ASPC peut fournir un soutien sous forme de résumés des données probantes, de conseils et de ressources humaines si le ou les territoires de compétence touchés en font la demande.

Pour connaître la situation actuelle du Canada concernant la rougeole, veuillez consulter le Rapport hebdomadaire de surveillance de la rougeole et de la rubéole.

Gestion de la santé publique

Équité en matière de santé et considérations psychosociales

La rougeole peut avoir plus d'incidence sur certains groupes de la population que d'autres en termes d'expérience de la maladie (par exemple, durée, gravité), en raison de facteurs sociaux, économiques, sanitaires ou autres (par exemple, risque d'être atteint d'une infection grave par la rougeole, pauvreté, obstacles aux soins de santé, environnements de vie surpeuplés ou collectifs). Les ASP doivent tenir compte de ces facteurs ainsi que de l'équité en matière de santé et des implications psychosociales lors de la mise en œuvre des mesures, tout en cherchant à réduire au minimum la transmission de la rougeole. Les messages de santé publique doivent être clairs, cohérents et adaptés aux besoins des populations qui présentent des vulnérabilités sociales, économiques, culturelles ou autres.

Gestion des cas

Recherche et classification des cas

Lorsqu'un cas de rougeole est identifié, il faut procéder sans délai à une recherche des cas pour déceler les autres cas. Les cas et les contacts potentiels sont considérés comme des personnes faisant l'objet d'une enquête jusqu'à ce qu'ils puissent être classés (Tableau 1). Toutes les personnes classées comme étant des cas suspects de rougeole doivent faire l'objet d'épreuves de laboratoire visant à exclure la rougeole et être classés selon les définitions des cas.

Un cas doit être classé comme étant primaire s'il n'est pas immunisé contre la rougeole et n'a jamais été vacciné.

À l'inverse, un cas doit être classé comme étant une infection post-vaccinale s'il a, soit :

Les définitions des cas confirmés et probables du Tableau 1 sont alignées avec la Définition nationale de cas : Rougeole.

Tableau 1. Définitions des cas pour la gestion de la santé publique
Type de cas Définition Autres considérations

Cas confirmé

Cas confirmé en laboratoire

Confirmation en laboratoire de l'infection (en l'absence d'identification de la souche du vaccin antirougeoleux fondée sur le génotypage ou les antécédents d'immunisation récents)Note de bas de page cNote de bas de page 31 à l'aide de l'une des méthodes suivantes :

  • Détection de l'ARN du virus de la rougeole par réaction en chaîne de la polymérase (PCR) dans un échantillon clinique approprié
  • Isolement du virus de la rougeole à partir d'un échantillon clinique approprié
  • Séroconversion ou augmentation considérable (par exemple, par un facteur de quatre) du titre des anticorps immunoglobulines G (IgG) antirougeoleux par une épreuve sérologique standard entre les sérums en phase de convalescence par rapport au sérum en phase aigue
  • Sérologie positive pour les anticorps immunoglobulines M (IgM) antirougeoleux à l'aide d'un test recommandéNote de bas de page d chez une personne présentant une maladie cliniqueNote de bas de page e qui est soit épidémiologiquement liée à un cas confirmé en laboratoire, soit épidémiologiquement liée à une zone géographique ou à une communauté où l'activité de la rougeole est connue.

Cas cliniquement confirmé

Maladie cliniqueNote de bas de page e chez une personne ayant un lien épidémiologique avec un cas confirmé en laboratoire.

Les cas confirmés doivent être déclarés à l'ASPC par l'intermédiaire du SCSRR.

Cas probable

Maladie cliniqueNote de bas de page e (en l'absence d'épreuves de laboratoire appropriés et de lien épidémiologique avec un cas confirmé en laboratoire) et l'une des situations suivantes :

  • Chez une personne ayant un lien épidémiologique avec une zone géographique ou une communauté où l'activité de la rougeole est connue
  • Chez une personne ayant un lien épidémiologique avec un cas cliniquement confirmé (non confirmé en laboratoire)

s.o.

Cas suspect

Une personne pour laquelle laque les autorités de santé publique ou un praticien soupçonnent, en raison de ses symptômes ou de ses expositions, qu'elle pourrait être un cas de rougeole, mais pour laquelle il n'y a pas au sujet de laquelle on ne dispose pas encore de suffisamment d'information pour la classer comme étant un cas confirmé ou probable de rougeole ou pour exclure qu'il s'agisse d'un cas de la rougeole.

Les cliniciens doivent faire preuve de discernement pour reconnaître les cas suspects de rougeole en fonction de leur indice de suspicion, qui peut inclure les présentations atypiques.

Pas un cas

Cas suspects ou probables pour lesquels la rougeole a été exclue par des épreuves de laboratoire.

Une personne qui présente une réaction post-vaccinale qui imite une infection par la rougeole ne doit pas être classée comme étant un cas et ne nécessite donc pas de mesures supplémentaires de gestion de la santé publique.Note de bas de page c

Activités d'investigation des cas et de gestion de la santé publique

Les FSS doivent informer leur ASP locale des cas de rougeole suspects, probables et confirmés dès que possible (voir Annexe B et Annexe C), conformément aux exigences en matière de déclaration de leur territoire de compétence. L'enquête sur les cas ne doit pas être retardée en attendant que les résultats de laboratoire soient disponibles. Tous les cas de rougeole confirmés, probables et suspects déclarés doivent faire l'objet d'une enquête dès que possible.

Dans le cadre des activités de gestion des cas, les ASP doivent :

Collecte des données

Les professionnels de la santé publique doivent recueillir des renseignements pour faciliter le suivi en matière de santé publique et les enquêtes épidémiologiques qu'ils réalisent.

Les renseignements suivants doivent être recueillis pour chaque cas de rougeole :

Les lignes directrices provinciales et territoriales comprennent généralement des formulaires de collecte de renseignements qui peuvent être utilisés lors de l'enquête sur les cas. Un formulaire d'enquête sur les cas de rougeole amélioré, comme celui qui figure à l'Annexe E, pourrait être utilisé pour recueillir ces renseignements. Des renseignements supplémentaires peuvent également être recueillis à la discrétion de l'ASP.

Personnes qui présentent un risque accru de complications d'une infection par la rougeole

Certaines personnes présentent un risque accru de complications de l'infection par la rougeole,Note de bas de page 15 notamment :

Les personnes immunodéprimées ont un risque plus élevé que les personnes immunocompétentes de développer une rougeole prolongée ou grave, ainsi que de souffrir de complications ou de décéder.Note de bas de page 32 La pneumonite virale est la complication grave la plus fréquente chez ces personnes. Les personnes qui courent le risque le plus élevé comprennent celles qui ont une immunité à médiation cellulaire gravement compromise, comme celles qui ont subi récemment une greffe de cellules souches ou qui sont atteintes d'un dysfonctionnement primaire des lymphocytes T, d'une infection incontrôlée par le virus de l'immunodéficience humaine ou d'une leucémie lymphoblastique aigue. Le risque de maladie grave est également élevé pour les personnes atteintes d'autres formes d'immunosuppression causées par une tumeur maligne, des doses élevées de stéroïdes ou d'autres types de médicaments immunosuppresseurs.Note de bas de page 17Note de bas de page 33Note de bas de page 34Note de bas de page 35Note de bas de page 36Note de bas de page 37Note de bas de page 38

Les nourrissons sont plus susceptibles de souffrir de complications et de devoir être hospitalisés.Note de bas de page 33 L'encéphalite causée par la rougeole survient dans environ un cas sur 1 000 et peut entraîner des dommages permanents au cerveau.Note de bas de page 39 La rougeole peut causer une panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS), une maladie rare mais mortelle avec un taux de mortalité estimé à 95 %.Note de bas de page 39Note de bas de page 40 Environ 4 à 11 cas de rougeole sur 100 000 entraîne une PESS, et le risque de PESS augmente chez les individus infectés de moins de 5 ans à 18 car sur 100 000.Note de bas de page 35Note de bas de page 36Note de bas de page 41Note de bas de page 42

Bien qu'il n'existe aucune preuve qu'une infection de la mère par la rougeole cause des malformations congénitales, l'infection par la rougeole pendant la grossesse peut entraîner des complications, telles qu'une naissance prématurée ou la perte du fœtus.Note de bas de page 43 Lorsqu'une infection par la rougeole survient en fin de grossesse, une infection congénitale est possible. Les complications maternelles les plus fréquemment signalées comprennent la pneumonie, l'hépatite et le décès.Note de bas de page 44Note de bas de page 45

Gestion clinique des cas

Il n'existe pas de traitement antiviral particulier contre la rougeole. Les soins médicaux sont des soins de soutien.

Le traitement ou l'intervention médicale administrée par un FSS ou dans un milieu de soins sort du cadre du présent guide.

Isolement des cas

Les activités de gestion des cas sont les mêmes pour les cas primaires et post-vaccinaux.

Les cas suspects et probables doivent faire l'objet des mêmes mesures de santé publique recommandées que les cas confirmés, y compris l'isolement, en attendant que les résultats des analyses de laboratoire soient disponibles. Il convient de noter que les activités de gestion des cas peuvent devoir être modifiées pour les personnes immunodéprimées, car elles peuvent rester contagieuses plus longtemps que les autres en raison d'une excrétion virale prolongée.Note de bas de page 21Note de bas de page 25

Durée de l'isolement

Il est recommandé que les cas s'isolent dès que possible (c'est-à-dire dès le début des symptômes, même s'ils sont légers) jusqu'à quatre jours après l'apparition d'une éruption cutanée, le premier jour de l'éruption étant le jour zéro.

Les cas sans éruption cutanée doivent s'isoler pendant 10 jours, le jour un étant le premier jour de l'apparition des symptômes. L'isolement peut également être interrompu plus tôt s'ils obtiennent un résultat négatif à un test PCR. Cependant, effectuer des tests répétés dans le but de mettre fin à l'isolement n'est pas recommandé.

Les personnes atteintes de rougeole qui sont immunodéprimées peuvent rester contagieuses plus longtemps que les autres en raison d'une excrétion virale prolongée et peuvent ne pas présenter de symptômes typiques, y compris l'éruption cutanée.Note de bas de page 21Note de bas de page 25 Les exigences relatives à l'isolement de ces personnes doivent être établies en consultation avec le médecin traitant et en tenant compte du niveau et du type d'immunosuppression.

Considérations relatives à l'isolement psychosocial

Dans certaines situations, les ASP peuvent devoir modifier les approches à l'isolement, y compris le lieu de l'isolement, en fonction de la situation du cas (par exemple, l'instabilité du logement, les conditions de logement, la vie dans une habitation collective, le surpeuplement du logement ou la limitation des ressources). Les ASP locales doivent aider le cas à déterminer où il s'isole en collaboration avec la personne et son FSS, le cas échéant, faciliter l'isolement et fournir les soutiens nécessaires à cette fin.

Les ASP doivent faciliter le contact avec les dirigeants et les organismes locaux qui peuvent fournir un soutien direct dans les situations où l'accès aux besoins essentiels pose problème pendant l'isolement (par exemple, les personnes vivant seules ou dans un foyer où tous les membres du ménage sont isolés ensemble). De plus, l'isolement peut avoir des répercussions financières, sociales et psychologiques qui peuvent être considérables.

Recommandations concernant l'isolement

Aux fins du présent document, le terme « domicile » sera utilisé comme terme général qui désigne le lieu d'isolement du cas. Lorsque des soins hospitaliers ne sont pas nécessaires, les cas doivent s'isoler à leur domicile et à l'écart des autres personnes. Cela signifie que les cas ne doivent pas fréquenter des lieux publics tels que les garderies, les écoles, les établissements postsecondaires, les lieux de travail, les milieux de soins (sauf pour obtenir des soins médicaux), les lieux de culte et les autres milieux de groupe. Si le cas doit quitter son domicile pour recevoir des soins médicaux, il doit informer le FSS de son diagnostic probable ou confirmé de rougeole avant le rendez-vous afin que des précautions appropriées puissent être prises pour protéger les autres.

Dans la plupart des cas, lorsqu'un cas de rougeole est diagnostiqué, les membres du ménage qui ont passé du temps à la maison avec le cas contagieux ont probablement déjà subi un degré élevé d'exposition (consultez la section Immunisation pour plus d'informations sur la PPE pour les contacts). Cependant, pour tous les membres du ménage qui n'ont pas été en contact avec le cas pendant sa période infectieuse (par exemple, ceux qui retournent à la maison après un voyage ou ont conclu des arrangements de garde partagée), l'ASP doit s'assurer que la personne répond aux critères d'immunité prévue contre la rougeole avant qu'elle n'entre dans le lieu d'isolement du cas. Les personnes qui ne sont pas obligées d'être présentes au domicile (par exemple, les visiteurs) doivent être informées qu'elles ne doivent pas entrer dans le domicile pendant la période d'isolement du cas.

Bien que prévenir la propagation aux membres non immunisés du ménage puisse présenter des difficultés en raison de la nature de la transmission de la rougeole, les cas doivent mettre en œuvre des mesures pour limiter l'exposition supplémentaire des membres du ménage pendant la période d'isolement. Par conséquent, les cas doivent éviter de se trouver dans un espace partagé avec d'autres personnes, lorsque cela est possible. Ceci est particulièrement important pour les membres non immunisés du ménage qui présentent un risque élevé de complications liées à la rougeole.

Les cas peuvent également être encouragés à appliquer les mesures de santé publique suivantes pendant qu'ils sont contagieux pour aider à limiter l'exposition des membres du ménage :

La capacité ou la volonté d'une personne à mettre en pratique les mesures de santé publique recommandées peut être influencée par différents facteurs (par exemple, les difficultés sociales et économiques, les compétences et les capacités individuelles, l'isolement social ou géographique). Les ASP peuvent devoir ajuster les conseils sur les mesures de santé publique ou aider à trouver des solutions pour surmonter les obstacles possibles en fonction de la situation du cas.

Masques

D'après les données probantes obtenues concernant d'autres maladies respiratoires infectieuses, les masques bien portés, bien conçus et bien ajustés (par exemple, les respirateurs, les masques médicaux) peuvent être un outil efficace pour réduire la propagation des particules respiratoires potentiellement infectieuses.Note de bas de page 46Note de bas de page 47Note de bas de page 48Note de bas de page 49 Ainsi, en théorie, le port du masque par le cas ou les contacts peut aider à réduire le risque de transmission de la rougeole. Cependant, aucune preuve directe n'a été établie dans le contexte de la rougeole, en particulier pour l'utilisation du masque comme contrôle à la source. Les personnes de moins de 2 ans ne doivent pas porter de masque.

Lorsque le port du masque est recommandé pour :

Les personnes ne doivent pas porter de masque si elles :

Si un cas doit quitter son lieu d'isolement pour des raisons essentielles (par exemple, pour obtenir des soins médicaux), il doit porter correctement un masque bien ajusté pour réduire le risque de propagation à d'autres personnes.

Les ASP doivent appliquer une approche fondée sur les risques lorsqu'elles recommandent le port du masque pour le cas et les membres du ménage pendant la période d'isolement du cas. Certains facteurs peuvent inciter une ASP à recommander le port du masque, notamment la présence de membres du ménage qui ne répondent pas aux critères d'immunité prévue, qui présentent un risque de complications graves de la rougeole ou qui n'ont pas reçu de PPE.

Vous trouverez ci-dessous des exemples de situations dans lesquelles le port du masque pourrait être envisagé pour limiter l'exposition des membres du ménage :

Recherche et gestion des contacts

Les ASP doivent identifier rapidement les contacts en réalisant des activités de recherche des contacts afin d'atténuer le risque de propagation ultérieure et de maladie grave. Les ASP doivent procéder à une évaluation des risques pour déterminer quels contacts doivent être considérés comme prioritaires pour la recherche des contacts et, par conséquent, pour la gestion. Une fois identifiés, les contacts doivent être évalués pour déterminer leur immunité prévue, recevoir des renseignements appropriés et bénéficier d'interventions recommandées.

Le classement en ordre de priorité des contacts est particulièrement important lorsqu'il y a un grand nombre de contacts et qu'il n'est pas possible d'enquêter sur tous les contacts.

Définition des contacts

D'après les nombreuses preuves tirées des enquêtes sur les éclosions, la transmission de la rougeole se produit plus fréquemment après des expositions qui ont lieu à courte distance ou pendant une période prolongée (par exemple, en partageant un domicile ou en se trouvant dans la même salle de classe).Note de bas de page 50Note de bas de page 51Note de bas de page 52Note de bas de page 53

Il est toutefois possible que la rougeole soit transmise sans contact étroit ou à la suite d'une exposition transitoire (par exemple, dans un très grand espace ou dans un espace intérieur où la personne n'est pas présente exactement au même moment que le cas infectieux), bien que cela soit signalé beaucoup moins fréquemment dans la littérature.Note de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 54Note de bas de page 55

Dans le but de déterminer quelles sont toutes les personnes qui pourraient avoir été exposées, un contact est défini comme étant une personne qui, soit :

Voir la section Caractéristiques épidémiologiques de la rougeole pour obtenir des renseignements sur la période infectieuse.

Évaluation du risque et classement en ordre de priorité des contacts

Les ASP doivent déterminer l'étendue de la recherche et de la gestion des contacts à réaliser en fonction d'une évaluation des risques. Des facteurs tels que les caractéristiques du cas et des contacts, le type d'exposition et le milieu d'exposition peuvent être pris en compte. Une évaluation des risques peut aider les ASP à déterminer quels contacts doivent être prioritaires, ce qui est particulièrement important lorsqu'il n'est pas possible d'enquêter sur tous les contacts (par exemple, lors d'une éclosion de grande ampleur).

Le Tableau 2 présente plusieurs facteurs qui peuvent être inclus dans l'évaluation des risques et fournit un résumé des considérations à prendre en compte pour classer en ordre de priorité les activités de recherche et de gestion des contacts. Des renseignements plus détaillés sur la recherche et la gestion des contacts sont disponibles dans les sections Recherche des contacts et Gestion des contacts, respectivement.

Tableau 2. Évaluation des risques et classement en ordre de priorité des contacts
Activité de santé publique Facteurs d'évaluation des risques à prendre en compte Classement en ordre de priorité

Recherche des contacts

  • proximité et durée de l'exposition du contact à un cas infectieux
  • si l'exposition a eu lieu dans un milieu à risque élevé, comme ceux où se trouvent de nombreuses personnes qui présentent un risque de complications liées à la rougeole (par exemple, garderies, écoles, milieux de soins)
  • les caractéristiques du milieu dans lequel l'exposition a eu lieu (par exemple, la qualité de la ventilation, la taille et le fait qu'il se trouve à l'intérieur ou à l'extérieur)
  • si le contact portait un respirateur pendant l'exposition

Les ASP peuvent envisager d'accorder la priorité aux personnes suivantes pour la recherche des contacts, compte tenu de l'intensité de leur exposition :

  • Membres du ménage qui vivent avec le cas
  • Personnes ayant eu un contact direct avec le cas, quelle que soit la durée de l'exposition
  • Personnes qui se trouvaient dans un espace clos et à proximité immédiate du cas, notamment à l'intérieur :
    • Des établissements de santé
    • Des garderies, écoles ou lieux de loisirs
    • Des habitations collectives
    • Des lieux de travail

Remarque : Les communications de masse peuvent être un moyen approprié pour déterminer les contacts lorsqu'un grand groupe de personnes a été exposé (voir la section Identification des contacts par une communication de masse pour plus de détails).

Gestion des contacts

  • si le contact répond à l'un des critères d'immunité prévue
  • le risque de complications graves du contact
  • le nombre de jours écoulés depuis l'exposition
  • si le cas présente une infection primaire ou post-vaccinale par la rougeole

Une fois les contacts identifiés, accordez la priorité aux contacts qui ne répondent pas aux critères d'immunité prévue dans l'ordre suivant, tout en tenant compte de l'éligibilité du contact à l'utilisation de la PPE :

  1. Les personnes qui présentent un risque accru de complications liées à l'infection par la rougeole, notamment :
    • les personnes immunodéprimées
    • les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans
    • les personnes enceintes
  2. Travailleurs de la santé
  3. Personnes issues de communautés connues pour être non ou sous-immunisées
  4. Autres contacts sains

Remarque : Lors d'éclosions de grande ampleur, les ASP peuvent classer les contacts en ordre de priorité en fonction du fait que l'exposition était une exposition à un cas d'infection primaire ou à un cas d'infection post-vaccinale (voir la section Contact exposés à un cas d'infection post-vaccinale pour plus de détails).

Recherche des contacts

Au Canada, les ASP locales ont la responsabilité d'entreprendre la recherche des contacts. Lorsqu'un FSS déclare un cas probable ou confirmé, l'ASP doit s'efforcer d'identifier tous les contacts dès que possible. Pour les déclarations de cas suspects, les ASP peuvent entreprendre des activités de recherche des contacts si la présence de la rougeole est fortement soupçonnée et en fonction de leurs ressources locales.

Le classement en ordre de priorité des contacts peut être envisagé en fonction de l'intensité de leur exposition :

  1. Membres du ménage qui vivent avec le cas.
  2. Personnes ayant eu un contact direct avec le cas, quelle que soit la durée de l'exposition.
  3. Personnes qui se trouvaient dans un espace clos et à proximité immédiate du cas,Note de bas de page f notamment dans :
    • les établissements de soins de santé (par exemple, chambre de patient, salle d'attente)Note de bas de page g
    • les garderies, les écoles et les lieux de loisirs (par exemple, salle de classe, autobus scolaire)Note de bas de page h
    • les habitations collectives (par exemple, refuges, dortoirs)
    • les lieux de travail (par exemple, espace de travail partagé, salle à manger).

Remarque : Après l'évaluation des risques, l'ASP peut considérer la recherche de certains contacts comme n'étant pas prioritaire si l'exposition est jugée comme étant à faible risque, en particulier si :

Identification des contacts par une communication de masse

Dans certaines situations ou certains milieux, un grand groupe de personnes peut avoir été exposé à un cas infectieux, directement ou indirectement (c'est-à-dire dans les deux heures qui suivent le départ du cas). Les exemples de milieux où cela peut se produire incluent les restaurants, les centres commerciaux, les stades et les gares des transports en commun. En conséquence, les ASP peuvent avoir du mal à identifier les contacts individuels ainsi que leur niveau de risque d'exposition. De plus, les ASP peuvent avoir des ressources limitées qui peuvent ne pas leur permettre de rechercher de grands groupes de contacts.

Dans de telles situations, il peut être approprié pour les ASP de lancer une communication de masse avec le public pour informer les personnes des expositions possibles, des signes et des symptômes de l'infection par la rougeole et des renseignements sur la façon de réaliser une auto-évaluation pour déterminer si elles sont immunisées (par exemple, en consultant leurs dossiers de vaccination). Les personnes doivent être encouragés à s'identifier auprès d'un FSS ou d'une ASP pour faciliter la réalisation sans délai d'une enquête de santé publique si elles ne sont pas immunisées et présentent un risque accru de complications liées à l'infection par la rougeole ou si elles ont des symptômes. Il faut informer les personnes que, si elles présentent des symptômes, elles doivent en informer leur FSS avant de se présenter à un rendez-vous en personne, afin que les précautions appropriées puissent être prises pour protéger les autres.

La communication peut se faire par différents moyens médiatiques, notamment un communiqué de presse, une publication sur les réseaux sociaux, une annonce à la radio ou à la télévision ou d'autres méthodes.

Pour les communications de masse liées aux voyages aériens, consultez la section Recherche des contacts pour les voyages aériens.

Gestion des contacts

Une fois la liste des contacts établie et classée en ordre de priorité en fonction du type d'exposition, il importe de déterminer les facteurs de risque supplémentaires pour chaque contact afin d'éclairer le classement en ordre de priorité de la gestion des contacts. Les ASP doivent envisager de gérer en priorité les contacts qui ne répondent pas aux critères d'immunité prévue dans les groupes suivants, et dans l'ordre présenté, tout en tenant compte de l'éligibilité du contact à l'utilisation de la PPE :

  1. Les personnes qui présentent un risque accru de complications liées à l'infection par la rougeole, notamment :
    • les personnes immunodéprimées
    • les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans
    • les personnes enceintes
  2. Les travailleurs de la santé
  3. Les personnes issues de communautés connues pour être non ou sous-immunisées
  4. Les autres contacts sains.
Critères pour une immunité prévue

Un contact nécessitera une gestion des contacts s'il ne répond pas à au moins un des critères suivants pour l'immunité prévue :

Remarque : Si une personne est immunodéprimée, une évaluation plus approfondie de l'immunité doit être effectuée pour déterminer les mesures à prendre. Ces renseignements sont disponibles dans les Recommandations mises à jour sur la prophylaxie post-exposition contre la rougeole du Comité consultatif national de l'immunisation.

Contacts exposés à un cas d'infection post-vaccinale

Les preuves suggèrent qu'en général, les cas de rougeole qui ont reçu au moins une dose de vaccin contenant le virus de la rougeole transmettent la maladie moins fréquemment que les cas de rougeole qui n'ont pas reçu de tel vaccin. Cependant, la transmission est quand même possible dans de tels cas.Note de bas de page 35Note de bas de page 51Note de bas de page 57Note de bas de page 58Note de bas de page 59Note de bas de page 60

Par conséquent, les activités de gestion des contacts pour toute personne exposée à un cas d'infection post-vaccinale doivent se dérouler comme d'habitude. Cependant, lorsque cela n'est pas possible (par exemple, lors d'une éclosion où de nombreux contacts nécessitent une gestion), l'ASP peut tenir compte du fait que le cas était ou non une infection post-vaccinale dans son évaluation des risques afin d'éclairer l'établissement des priorités. Par exemple, certains contacts qui ont été exposés à un cas d'infection post-vaccinale peuvent être considérés comme peu prioritaires car les cas d'infection post-vaccinale sont généralement moins infectieux que les autres.

Prophylaxie post-exposition pour les contacts admissibles

En raison de la courte fenêtre d'opportunité pour l'utilisation du vaccin contenant le virus de la rougeole (72 heures) et les immunoglobulines (Ig) (six jours) pour la PPE, il est nécessaire d'agir rapidement. Plus précisément, les ASP doivent avoir un plan établi pour faire en sorte que la PPE puisse être administrée en temps opportun. Les contacts qui ne répondent pas aux critères d'immunité prévue doivent être informés au sujet de la PPE et orientés rapidement vers un FSS approprié capable d'administrer le traitement prophylactique.

Pour plus d'informations sur les recommandations relatives à la PPE, consultez le Guide canadien d'immunisation, Partie 4, Vaccins contre la rougeole.

Mesures de santé publique pour les contacts

Il peut être envisagé d'exclure des lieux publics tels que les garderies, les écoles et les établissements d'enseignement postsecondaire les contacts qui ne répondent pas aux critères d'immunité prévue, à la discrétion de l'ASP. En outre, ils peuvent être tenus de se mettre en quarantaine à leur domicile et d'éviter les lieux de travail et les autres lieux publics, y compris les voyages ou les rassemblements. Si des exclusions surviennent, la période d'exclusion devrait s'étendre de cinq jours après la première exposition et jusqu'à 21 jours après la dernière exposition, ou jusqu'à quatre jours après l'apparition de l'éruption cutanée si la personne développe la rougeole.

La décision d'exclure le contact de la garderie, de l'école, du lieu de travail ou d'autres milieux doit être prise en tenant compte :

Lors de la gestion des contacts, les ASP doivent prendre les mesures suivantes avec tous les contacts identifiés (c'est-à-dire ceux qui répondent aux critères d'immunité prévue et ceux qui n'y répondent pas) :

En outre, les ASP peuvent recommander que les contacts qui ne répondent pas aux critères d'immunité prévue :

Consultez la section Masques pour plus d'informations sur l'utilisation des masques.

Les ASP doivent tenir compte de différents facteurs (par exemple, l'équité en matière de santé, les facteurs psychosociaux et économiques, l'environnement domestique) qui peuvent influencer l'adhésion d'un contact aux recommandations ou exigences en matière de santé publique (par exemple, l'exclusion, la quarantaine, les mesures de santé publique). Les ASP doivent fournir les mesures de soutien nécessaires pour permettre aux contacts de se conformer aux conseils en matière de santé publique.

Rassemblements pendant les éclosions de rougeole

Les rassemblements sont des événements qui ont lieu dans des milieux privés et publics, quelque que soit leur taille. Il peut s'agir d'activités sociales, religieuses ou sportives, de sorties de magasinage, de concerts, de conférences ou de réunions. En cas d'éclosion de rougeole, les ASP doivent communiquer avec les organisateurs d'événements et leur indiquer s'ils doivent aller de l'avant avec l'organisation de rassemblements qui peuvent présenter un risque de transmission ou qui touchent des populations qui peuvent ne pas être immunisées contre la rougeole ou qui présentent un risque accru de complications liées à la rougeole.

Pour les rassemblements qui ont lieu, les ASP doivent collaborer avec les organisateurs pour informer les participants du risque de transmission de la maladie avant qu'ils n'y assistent. Il faut conseiller aux participants potentiels de rester chez eux s'ils sont malades ou présentent des symptômes compatibles avec une infection par la rougeole. Selon le type de rassemblement, il pourrait être bon de fournir des renseignements sur la vaccination contre la rougeole.

Les organisateurs doivent suivre les conseils de leur ASP locale sur le port du masque en cas d'éclosion de rougeole dans la communauté. Si le port du masque est recommandé lors du rassemblement, l'organisateur devrait s'assurer de disposer d'une réserve de masques à fournir aux participants.

Les organisateurs peuvent également se reporter aux conseils généraux de l'ASPC sur la réduction de la propagation des maladies infectieuses respiratoires pour plus d'informations sur les mesures que les personnes peuvent prendre pour se protéger et protéger les autres.

S'il est déterminé qu'un rassemblement est un site d'exposition potentiel, les ASP doivent travailler en étroite collaboration avec les organisateurs d'événements pour recueillir des renseignements qui peuvent aider à soutenir les activités de recherche des contacts.

Consultez la section Identification des contacts par une communication de masse pour plus d'informations sur les activités de recherche des contacts pour les expositions à grande échelle.

Gestion des voyageurs

La rougeole n'est pas endémique au Canada. Par conséquent, lorsqu'un cas de rougeole suspect, probable ou confirmé fait l'objet d'une enquête, les antécédents de voyage au Canada et à l'étranger doivent être recueillis. Les voyages effectués dans les 21 jours qui précèdent l'apparition de l'éruption cutanée doivent être pris en compte afin de déterminer la source probable de l'infection. Les antécédents de voyage pendant la période infectieuse auront également une incidence sur la recherche des contacts et la gestion de la santé publique. Si le cas a voyagé, réside ou a des contacts étroits dans un autre territoire de compétence du Canada, l'ASP qui a identifié le cas doit utiliser les mécanismes établis pour communiquer au sujet des cas et des contacts à l'intérieur du Canada.

Lorsque des contacts ou des lieux d'exposition qui nécessitent un suivi en matière de santé publique sont identifiés dans un autre pays, l'ASP de la PT qui a identifié le cas doit en informer l'équipe des Maladies évitables par la vaccination de l'ASPC à l'adresse vpd-mev@phac-aspc.gc.ca. Elle transmettra les renseignements pertinents à l'autorité compétente du pays touché par l'intermédiaire du point focal du Règlement sanitaire international du Canada. S'il est urgent d'informer un autre pays en dehors des heures d'ouverture (de 8 h à 16 h, heure de l'Est), l'ASP doit communiquer avec le Centre des opérations du portefeuille de la Santé (hpoc-cops@phac-aspc.gc.ca).

Lorsque plusieurs territoires de compétence sont concernées, il n'est pas toujours facile de déterminer qui doit déclarer les cas confirmés à l'ASPC. La déclaration des cas est importante pour décrire et surveiller l'épidémiologie, l'impact et la propagation de la rougeole. Par conséquent, l'administration provinciale ou territoriale qui identifie le cas en premier lieu et qui est la principale administration chargée de s'en occuper est invitée à le signaler à l'ASPC. Exceptionnellement, cette règle de décision pourrait être flexible, bien que les administrations doivent désigner un déclarant principal en tenant compte du lieu de résidence, de l'itinéraire de voyage et de la réponse ou de l'intervention de santé publique qui a été mise en œuvre.

Arrivées internationales aux points d'entrée

Si une maladie transmissible préoccupante (au sens de la Loi sur la mise en quarantaine ou qui figure à l'Annexe de cette même loi) comme la rougeole est soupçonnée à bord d'un véhicule maritime (par exemple, un navire de croisière ou un cargo), le conducteur du véhicule doit en informer un agent de quarantaine (AQ) de l'ASPC dès que possible avant son arrivée au premier point d'entrée au Canada, comme l'exige l'alinéa 34(2)(a) de la Loi sur la mise en quarantaine.

Pour les voyages aériens, les voyageurs malades qui ont débarqué de l'avion et qui sont soupçonnés d'être atteints d'une maladie transmissible préoccupante (au sens de la Loi sur la mise en quarantaine ou qui figure à l'annexe de cette même loi), comme la rougeole, doivent se présenter à leur arrivée à un agent de contrôle qui dirigera le voyageur vers un AQ. Si une maladie transmissible préoccupante est soupçonnée avant l'arrivée de l'avion au Canada, conformément à l'alinéa 34(2)(a) de la Loi sur la mise en quarantaine, le conducteur du véhicule doit aviser un AQ de la présence du cas soupçonné à bord dès que possible avant l'arrivée au moyen des protocoles de notification existants (par exemple, en prévenant l'autorité aéroportuaire qui avisera un AQ).

Si l'AQ a des motifs raisonnables de soupçonner que le voyageur est ou pourrait être atteint d'une maladie transmissible préoccupante, comme la rougeole, il procédera à une évaluation de santé. Sur la base de ses conclusions, l'AQ peut ordonner au voyageur de se soumettre à un examen médical (article 22(1) de la Loi sur la mise en quarantaine), ordonner au voyageur de se présenter à une ASP (article 25(1) de la Loi sur la mise en quarantaine) ou ordonner d'autres mesures autorisées en vertu de la Loi sur la mise en quarantaine. Lorsque cela est indiqué, l'AQ veillera à ce que l'ASP locale, provinciale ou territoriale appropriée soit avisée. Il peut également se procurer le manifeste du véhicule ou recueillir les coordonnées des voyageurs (carte de localisation des passagers) pour les voyageurs potentiellement exposés afin de faciliter la recherche des contacts par l'ASP, le cas échéant.

Recherche des contacts pour les voyages aériens

Lorsqu'un cas de rougeole voyage en avion pendant qu'il est contagieux (quatre jours avant et après l'apparition de l'éruption cutanée), il existe un risque de transmission de la rougeole à des contacts à bord de l'avion. Pour les vols arrivés dans les derniers 21 jours, il est recommandé que l'ASP responsable émette un avis public contenant le numéro du vol concerné, l'itinéraire et la date afin d'informer le public de l'exposition. Aucune action n'est requise pour les vols qui ont eu lieu il y a plus de 21 jours, car il s'agit de la période d'incubation maximale pendant laquelle des cas secondaires peuvent apparaître. La publication en temps opportun d'avis publics permet d'informer les passagers du vol ainsi que les personnes qui peuvent avoir été exposées à l'aéroport. En plus de l'avis public, les ASP peuvent, à leur discrétion en fonction de l'évaluation des risques, de la rapidité et des ressources disponibles, choisir de demander le manifeste de vol pour aviser directement les passagers du vol des expositions potentielles. Des conseils complets pour la prise en charge de l'exposition à la rougeole à bord d'un avion ont été élaborés et sont disponibles à l'adresse suivante : Processus de gestion des contacts pour les cas de rougeole transmissibles lors de voyages en avion.

Recherche des contacts pour les autres véhicules

La recherche des contacts pour les expositions à la rougeole à bord d'autres véhicules tels que les autobus, les trains ou les traversiers doit être réalisée en adoptant une approche fondée sur le risque. La période infectieuse, la durée du voyage et la possibilité d'administrer une PPE peuvent être utilisés pour déterminer si un avis public doit être émis pour avertir les autres voyageurs de l'exposition possible.

Établissements de soins de santé

Pour la prise en charge des cas de rougeole suspects ou confirmés dans le milieu des soins de santé, veuillez consulter le document de l'ASPC intitulé Mise à jour des lignes directrices pour la prévention et le contrôle des infections de la rougeole dans les établissements de soins de santé.

Pour la prise en charge des travailleurs de la santé exposés à la rougeole, il faut consulter la directive de l'ASPC intitulée La prévention et la lutte contre les infections professionnelles dans le domaine de la santé.

Lignes directrices pour le diagnostic de la rougeole en laboratoire

Le diagnostic de la rougeole nécessite une évaluation minutieuse des données cliniques, de laboratoire et épidémiologiques et peut s'avérer difficile. Comme la transmission endémique a été interrompue au Canada, l'incidence de la rougeole est faible et les cas sporadiques qui surviennent doivent faire l'objet d'une enquête minutieuse.

La très faible incidence de la rougeole dans les contextes d'élimination se traduit par une baisse correspondante de la valeur prédictive positive des tests de détection des anticorps IgM, ce qui complique l'interprétation des résultats positifs du dépistage sérologique des IgM, en particulier pour les personnes qui ne répondraient pas autrement à la définition d'un cas probable.Note de bas de page 61

De plus, dans une population fortement vaccinée, des cas peuvent survenir chez des personnes déjà immunisées pour lesquelles les données sérologiques peuvent être impossibles à interpréter. Par conséquent, la détection moléculaire (par PCR) du virus est privilégiée pour confirmer le diagnostic des cas suspects. Elle permet également de procéder au génotypage des virus de la rougeole, qui est le seul moyen de distinguer un cas confirmé (causé par le virus de la rougeole de type sauvage) d'une réaction post-vaccinale qui imite l'infection par la rougeole.

La séquence génétique du virus de la rougeole change peu au cours de la transmission lors d'une éclosion et, par conséquent, le génotypage et la caractérisation des séquences des virus de la rougeole à partir des cas peuvent permettre de confirmer ou d'identifier les chaînes de transmission en reliant les cas du point de vue virologique et contribuer ainsi à éclairer les enquêtes sur les cas. L'analyse de la séquence virale peut également fournir des preuves de l'importation, directement ou à l'appui des données probantes épidémiologiques. L'acquisition en temps opportun d'échantillons appropriés pour chaque cas suspect de rougeole et la communication et le partage de renseignements entre la santé publique et le laboratoire sont essentiels pour tirer pleinement parti de l'assistance et de l'expertise du laboratoire. En outre, le Réseau global de laboratoires de la rougeole et la rubéole de l'OMS recommande aux laboratoires nationaux de référence de génotyper autant de cas de rougeole que possible, mais au moins 80 % des cas sporadiques et 80 % des éclosions. Pendant les éclosions, il est conseillé de génotyper autant de cas que possible pour détecter les événements d'importation qui se chevauchent et pour étudier l'histoire naturelle de l'éclosion. Lors des éclosions de grande envergure, le réseau de l'OMS conseille de recueillir des échantillons virologiques sur 5 à 10 cas au début de l'éclosion et de procéder à un échantillonnage mensuel continu. Des échantillons supplémentaires doivent être prélevés à partir des cas qui surviennent dans de nouvelles zones ou si les liens épidémiologiques ne sont pas bien définis.

La présente section est fondée sur des expériences récentes en matière de diagnostic de la rougeole du monde entier ainsi que sur les principes des lignes directrices du Manuel pour la surveillance en laboratoire de la rougeole, de la rubéole et du syndrome de rubéole congénitale de l'OMS (en anglais seulement).

Une description complète des diagnostics de la rougeole est fournie dans le Manuel de microbiologie clinique. Des lignes directrices de laboratoire plus détaillées pour le diagnostic de la rougeole au Canada, y compris des renseignements sur l'application du génotypage de la rougeole à l'enquête sur les cas de rougeole et les chaînes de transmission, sont disponibles à l'Annexe F.

Prélèvement d'échantillons

Lorsqu'ils soupçonnent un cas de rougeole, les cliniciens doivent prélever immédiatement des échantillons aux fins de la détection du virus, du dépistage sérologique et de la confirmation en laboratoire. La détection moléculaire par PCR du virus est préférable et est nécessaire pour le séquençage viral, mais son utilité est limitée par la durée relativement courte de sa fenêtre de prélèvement. Le dépistage sérologique (détection des anticorps IgM spécifiques de la rougeole) offre une fenêtre de prélèvement plus longue à partir du début de l'éruption cutanée et constitue donc un moyen complémentaire de confirmer le cas en laboratoire.

Pour la détection virale par PCR, des échantillons prélevés par écouvillonnage dans la gorge ou dans le nasopharynx (NP) doivent être prélevés dès que possible et dans les sept jours qui suivent le début de l'éruption cutanée pour maximiser la sensibilité. Le virus de la rougeole peut encore être détecté jusqu'à 14 jours après le début de l'éruption cutanée, mais avec une sensibilité qui diminue rapidement. Les échantillons doivent être prélevés à l'aide d'un écouvillon approuvé pour l'isolement du virus et placés dans un milieu de transport viral (MTV).

Bien que les échantillons prélevés par écouvillonnage dans le NP ou dans la gorge soient préférables, le virus de la rougeole peut également être détecté dans l'urine, qui doit être recueillie dans les sept jours qui suivent l'apparition de l'éruption cutanée pour maximiser la sensibilité. De même que pour les échantillons prélevés par écouvillonnage, le virus de la rougeole peut encore être détecter jusqu'à 14 jours après l'apparition de l'éruption cutanée, mais avec une sensibilité qui diminue rapidement.

Pour l'investigation des cas suspects qui ont été récemment immunisés à l'aide du vaccin contre la rougeole, des tests de transcription inverse suivie d'une réaction en chaîne de la polymérase (RT-PCR) en temps réel spécifiques ont été conçus pour détecter et distinguer le vaccin contre la rougeole (génotype A) du virus de type sauvage, ce qui permet d'obtenir un résultat plus rapidement qu'avec le génotypage traditionnel.Note de bas de page 62Note de bas de page 63 Il importe de communiquer l'historique de la vaccination au laboratoire afin que la PCR du vaccin soit réalisée en temps opportun.

Pour les tests de dépistage sérologiques diagnostiques, un échantillon de sérum doit être prélevé dès que possible, lors de la première consultation du patient et dans les 28 jours qui suivent l'apparition de l'éruption cutanée. Pour la détection des anticorps IgM, un échantillon prélevé avant quatre jours et après 28 jours après l'apparition de l'éruption cutanée peut donner un résultat faussement négatif. Pour la détection des anticorps IgG, le premier échantillon (en phase aiguë) doit être prélevé dans les sept jours qui suivent l'apparition de l'éruption cutanée et un deuxième échantillon (en phase de convalescence) 10 à 21 jours après le premier.

Interprétation des résultats de laboratoire

Afin d'interpréter correctement les résultats de laboratoire et d'évaluer la performance des méthodes diagnostiques de dépistage de la rougeole, les renseignements cliniques et épidémiologiques doivent être pris en compte avec les données de laboratoire (par exemple, antécédents d'immunisation, antécédents de voyage, moment où l'échantillon a été prélevé par rapport à l'apparition des symptômes). Par conséquent, la communication et l'échange de renseignements entre la santé publique et le laboratoire sont essentiels.

Un résultat positif au test de détection des anticorps IgM chez un cas suspect qui a des antécédents d'exposition à une zone connue d'activité de la rougeole ou un lien épidémiologique avec un cas confirmé, ou un résultat positif à un test de RT-PCR, sont des éléments diagnostiques de l'infection par la rougeole.

Un résultat positif à un test de dépistage de la rougeole par PCR accompagné d'un résultat positif à un test de détection du vaccin contre la rougeole par PCR indique la détection d'une souche vaccinale de la rougeole et ne doit pas être considéré comme un cas.

Un résultat positif à un test de dépistage de la rougeole par PCR accompagné d'un résultat négatif à un test de détection du vaccin contre la rougeole par PCR doit être suivi d'un génotypage de la rougeole ayant pour but de préciser la caractérisation. En raison de leur spécificité, les tests de détection du vaccin contre la rougeole par PCR peuvent ne pas être aussi sensibles que les tests de dépistage de la rougeole par PCR. Des résultats faussement négatifs des tests de détection du vaccin contre la rougeole par PCR peuvent survenir dans certaines réactions post-vaccinales.

Une séroconversion ou une augmentation significative au plan diagnostique (généralement quatre fois, mais pouvant varier en fonction du test d'IgG utilisé) du taux des IgG antirougeoleuses chez un patient qui présente une éruption cutanée et n'a pas d'antécédents récents d'administration d'un vaccin contenant le virus de la rougeole est également un signe diagnostique de la rougeole.

Des résultats négatifs au test de RT-PCR ou au test de détection des anticorps IgM ne suffisent pas pour exclure une infection par la rougeole. Tel qu'indiqué à l'Annexe F, un certain nombre de facteurs peuvent entraîner des résultats faussement négatifs, tels que le moment où l'échantillon est prélevé par rapport à l'apparition de l'éruption cutanée.

Les résultats sérologiques des personnes déjà vaccinées (c'est-à-dire les cas d'infection post-vaccinale) ne seront probablement pas conformes au paradigme associé à la rougeole primaire aiguë chez les personnes naïves. La réponse des anticorps IgM antirougeoleux peut être faible ou non détectable et une augmentation rapide du titre des IgG antirougeoleux est prévue, ce qui entraînerait des résultats fortement positifs au test de dépistage des IgG antirougeoleux dans les sérums de cas aigus et l'absence probable d'augmentation notable du titre des IgG dans les sérums de convalescence.Note de bas de page 64Note de bas de page 65 Chez ces personnes, il est recommandé de prélever sans délai des échantillons pour la détection du virus de la rougeole (RT-PCR).

Rôles et responsabilités des laboratoires

Les PT ont généralement la responsabilité d'assurer le diagnostic de première ligne des cas suspects de rougeole. L'ASP provinciale ou territoriale doit avoir établi une méthode pour informer et tenir à jour les médecins et les autorités sanitaires locales sur les questions relatives aux enquêtes de laboratoire sur la rougeole, en particulier en ce qui concerne le prélèvement et la manipulation appropriés des échantillons. Les ASP doivent également s'assurer qu'une procédure est en place pour recueillir des renseignements cliniques et des renseignements sur les patients pertinents qui doivent accompagner les échantillons, et que les échantillons sont transportés au laboratoire d'analyse de façon sûre et efficace.

Les laboratoires provinciaux et territoriaux doivent s'assurer que les professionnels de la santé savent quand les échantillons doivent être prélevés pour le diagnostic de la rougeole et comment ils doivent être entreposés et transportés (consultez l'Annexe F pour plus de détails). Les laboratoires provinciaux et territoriaux effectuent normalement les tests de dépistage sérologique des IgM et des IgG de la rougeole et doivent s'assurer que les résultats sont communiqués dans un délai d'au plus 72 heures. En cas d'éclosions de grande envergure ou qui durent longtemps, les provinces peuvent devoir créer davantage de sites de dépistage de la rougeole et réduire les délais d'obtention des résultats. Lors des éclosions de grande envergure dans le cadre desquelles la PPE peut devoir être déterminée par des tests de détection des anticorps IgG, le délai d'exécution des tests doit être inférieur à 24 heures. Les laboratoires doivent s'assurer que leurs méthodes de dépistage sont accréditées et participer régulièrement à des programmes d'essai des compétences. Les laboratoires provinciaux et territoriaux doivent disposer d'un mécanisme permettant d'envoyer des échantillons pour des tests moléculaires (s'ils ne sont pas effectués sur place) et un génotypage au LNM.

Le LNM est un laboratoire de référence régional de l'OMS pour la rougeole et la rubéole et fournit des services de génotypage, idéalement pour tous les cas de rougeole au Canada. En tant que laboratoire accrédité par l'OMS pour la rougeole au Canada, le LNM est chargé de déposer les séquences de la rougeole dans la base de données mondiale de l'OMS sur la rougeole. Cette base de données est utilisée pour le suivi des génotypes viraux de la rougeole et des lignées de sous-génotypes et, ce faisant, pour surveiller les efforts d'élimination de la rougeole. Le LNM effectue des activités de séquençage supplémentaires, y compris celui du génome entier, au besoin, afin de fournir des renseignements virologiques supplémentaires et leur interprétation pour les enquêtes sur les éclosions et le renforcement de la surveillance aux fins de la documentation continue de l'état de la circulation endémique de la rougeole au Canada.

Le LNM fournit également régulièrement les tests sérologiques pour les cas de rougeole et des épreuves de compétences moléculaires aux laboratoires provinciaux et territoriaux. Le LNM aide également les laboratoires provinciaux et territoriaux en ce qui a trait au transfert de technologie, à l'évaluation des tests, aux problèmes techniques et aux tests de spécialité, notamment les tests sérologiques dans les cas de PESS. Pour plus d'informations, consultez l'Annexe F et le Guide des services en ligne : Unité de la rubéole, de la rougeole et des oreillons du LNM.

Immunisation

Le Guide canadien d'immunisation est la meilleure source d'information à jour sur les recommandations en matière d'immunisation au Canada. Aux fins du présent document, nous présentons un résumé général des recommandations et des considérations relatives à l'immunisation en réponse aux cas ou aux éclosions de rougeole au Canada.

Immunisation pendant les éclosions

Les efforts d'immunisation pendant une éclosion ont pour but de réduire son ampleur et sa durée et d'interrompre la propagation du virus. L'immunité maximale de la population obtenue grâce à la vaccination systématique contre la rougeole, y compris le maintien de taux de couverture élevés de la vaccination contre la rougeole (par exemple, > 95 %), est le meilleur outil pour atténuer l'ampleur des éclosions de rougeole et réduire le besoin de PPE contre la rougeole. L'administration d'un traitement de PPE aux personnes qui ont été exposées à la rougeole et qui ne répondent pas aux critères d'immunité prévue est importante pour réduire le nombre des cas et la gravité de la maladie chez les personnes.

Il faudrait envisager de réaliser des efforts supplémentaires visant à réaliser une couverture élevée de la vaccination contre la rougeole, y compris des interventions de santé publique telles que des campagnes de vaccination. L'étendue d'une campagne de vaccination doit être déterminée en fonction de l'objectif de santé publique (par exemple, limiter la propagation dans la communauté), de la faisabilité de l'intervention et du niveau de risque dans la communauté.

Ces efforts consistent entre autres à réduire le nombre des occasions manquées de vaccination contre la rougeole et à accroître l'accès aux campagnes de vaccination contre la rougeole ou aux campagnes de rattrapage dans le but de faire vacciner les personnes qui ne sont pas immunisées contre la rougeole. Les FSS doivent profiter de l'occasion que représente un cas confirmé de rougeole pour rappeler aux personnes dont la vaccination contre la rougeole n'a pas été mise à jour du besoin de le faire.

Des efforts de sensibilisation de la population à l'importance de l'immunisation contre la rougeole doivent également être déployés. La couverture de la vaccination contre la rougeole doit être surveillée de près et la vaccination doit être soigneusement documentée pour différents groupes de la population ainsi qu'au niveau individuel.

Agents d'immunisation contre la rougeole dont l'utilisation est autorisée au Canada

Les vaccins contenant le virus de la rougeole dont l'utilisation est autorisée au Canada sont disponibles sous forme de vaccins combinés, soit le vaccin RRO, soit le vaccin contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle (RROV).

Les produits d'Ig sont disponibles auprès de la Société canadienne du sang ou d'Héma-Québec.

Pour plus d'informations sur les vaccins contenant le virus de la rougeole et les produits d'Ig autorisés qui peuvent être utilisés pour la PPE contre la rougeole au Canada, consultez le Guide canadien d'immunisation, Partie 4, Vaccins contre la rougeole, Préparations autorisées au Canada. Le Guide canadien d'immunisation est mis à jour à mesure que l'utilisation recommandée des produits autorisés change.

Prophylaxie post-exposition

La PPE est recommandée pour certaines personnes qui ne répondent pas aux critères d'immunité prévue et, si elle est indiquée, elle doit être administrée dès que possible après l'exposition. Le vaccin contenant le virus de la rougeole ou les Ig peuvent être utilisés conformément aux directives du Guide canadien d'immunisation, Partie 4, Vaccins contre la rougeole.

Malgré l'utilisation d'un vaccin contenant le virus de la rougeole ou d'Ig pour la prise en charge post-exposition, une infection par la rougeole peut survenir. Les personnes exposées doivent recevoir les recommandations décrites à la section Mesures de santé publique pour les contacts.

Pour les travailleurs de la santé qui ont été exposés à la rougeole, consultez le document sur La prévention et la lutte contre les infections professionnelles dans le domaine de la santé.

Recommandations concernant les vaccins

La vaccination post-exposition des personnes qui ne répondent pas aux critères d'immunité prévue constitue une importante stratégie d'atténuation des risques.

Pour obtenir des recommandations plus détaillées, consultez le Guide canadien d'immunisation, Partie 4, Vaccins contre la rougeole, Prophylaxie post-exposition.

Recommandations concernant les immunoglobulines

L'administration d'Ig après l'exposition peut prévenir ou modifier la maladie. Si cela est indiqué, elles doivent être administrées dès que possible après l'exposition.

Il convient de noter que les Ig n'offrent qu'une protection à court terme et nécessitent le report de l'administration du vaccin contenant le virus de la rougeole.

Pour obtenir des recommandations plus détaillées, consultez le Guide canadien d'immunisation, Partie 4, Vaccins contre la rougeole, Prophylaxie post-exposition.

Contre-indications et précautions

Pour plus d'informations sur l'innocuité, les effets indésirables suivant l'immunisation, les contre-indications et les précautions d'emploi des vaccins contenant le virus de la rougeole et des Ig, consultez les monographies de produit disponibles dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques de Santé Canada et le Guide canadien d'immunisation, Partie 4, Vaccins contre la rougeole, Innocuité et évènements indésirables du vaccin.

Approvisionnement en vaccins

Il convient de tenir compte de l'état de l'approvisionnement en vaccins contenant le virus de la rougeole avant d'entreprendre des initiatives de vaccination de la population dans le cadre d'une réponse à une éclosion ou de campagnes de rattrapage. Comme pour toute nouvelle initiative d'immunisation, il faut tenir compte à l'avance de l'approvisionnement en vaccins dans le cadre de consultations avec les homologues fédéraux, provinciaux et territoriaux coordonnées par le Groupe de travail sur l'approvisionnement en vaccins et le Comité canadien sur l'immunisation.

Bien que l'approvisionnement en vaccin RRO soit resté stable au cours des dernières années, des facteurs tels que les programmes de vaccination contre la rougeole et l'élargissement de l'utilisation du vaccin RROV pourraient tous influencer la disponibilité du vaccin RRO.

En cas de pénurie réelle ou prévue de vaccins contenant le virus de la rougeole au cours d'une éclosion, il pourrait être nécessaire de déterminer quels sont les groupes prioritaires. Au Royaume-Uni, l'ordre de priorité suivant a été pris en compte : vaccination systématique des nourrissons et des enfants, vaccination des femmes en âge de procréer sensibles à la rubéole et vaccination des travailleurs de la santé sensibles à la rougeole, aux oreillons ou à la rubéole, suivie de la vaccination d'autres personnes sensibles selon l'épidémiologie de l'éclosion. Dans la mesure du possible, l'établissement des priorités doit se faire en consultation avec le Comité canadien sur l'immunisation et le Groupe de travail sur l'approvisionnement en vaccins.

Communication stratégique des risques pendant une éclosion de rougeole

En cas d'éclosion de rougeole de grande envergure ou qui touche plusieurs territoires de compétence, les protocoles de communication entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux sont essentiels pour assurer :

Les rôles et responsabilités en matière de communication en cas d'éclosion de rougeole correspondent à ceux qui sont établis pour la gestion de toute éclosion. Si l'éclosion est limitée à une PT, cette administration ou l'ASP régionale au sein de cette administration a la responsabilité de diriger les communications. Si l'éclosion se propage à plus d'une PT, l'ASPC collabore et harmonise les communications publiques avec les administrations concernées. Les communications internationales concernant une éclosion de rougeole au Canada sont la responsabilité de l'ASPC. Quel que soit le responsable des communications, l'échange de renseignements pendant une éclosion est essentiel pour assurer la coordination des communications entre toutes les administrations.

Analyse d'une éclosion

À mesure qu'une éclosion de rougeole progresse, une analyse descriptive (personne, lieu et heure) doit être effectuée. L'analyse doit être menée par l'organisme responsable de l'enquête sur l'éclosion. Selon la nature de l'éclosion, cette analyse peut être partagée avec d'autres PT et l'ASPC par l'entremise du Réseau canadien de renseignements sur la santé publique ou à l'aide d'autres mécanismes établis.

À la fin de l'éclosion, il faut envisager d'analyser l'éclosion et de faire rapport sur celle-ci. L'administration responsable doit s'efforcer de produire un rapport dans un délai d'un an après la fin de l'éclosion et de rendre ce rapport accessible au public des autres administrations canadiennes afin qu'elles puissent tirer des leçons des expériences récentes. Il est recommandé d'évaluer les éléments de données suivants :Note de bas de page 66

Annexe A. Personnes et organismes ayant participé à l'élaboration des orientations

Ces orientations ont été préparées par : MI Salvadori, Z Regalado, M Pople, K Graham, J Hiebert, K Meghnath, F Lalonde.

Les contributions des programmes suivants de l'ASPC sont reconnues avec gratitude : Direction générale des programmes sur les maladies infectieuses et de la vaccination (DGPMIV) : Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et les infections [Division de la prévention et de la surveillance des infections]; Centre des infections émergentes et respiratoires et de la préparation aux pandémies [Division de l'orientation et des mesures de santé publique, Division de la surveillance et de l'épidémiologie]; Centre des programmes de l'immunisation [Soutien en vaccination et mobilisation des connaissances, secrétariat du Comité consultatif national de l'immunisation], Centre de préparation vaccinale et thérapeutique [Programmes de routine et chaîne d'approvisionnement], Bureau du vice-président; Direction générale de la réglementation, des opérations et de la gestion des urgences (DGROGU) : Centre pour la santé aux frontières et aux voyages [Opérations et coordination]; Direction générale de l'intégration des sciences et des politiques (DGISP) : Direction de la politique d'équité en matière de santé [Intégrité d'équité en santé]; Laboratoire national de microbiologie (LNM) : Références scientifiques et surveillance [Maladies virales].

L'ASPC remercie pour leurs contributions d'experts : S Deeks, V Dubey, K Klein, M Naus, S Nolt, MI Salvadori, S Wilson.

L'ASPC remercie également la contribution du : Comité directeur sur les maladies transmissibles et infectieuses.

L'ASPC remercie également la contribution de : Justice Canada : Portefeuille du droit des affaires et du droit réglementaire [Services juridiques de Santé]; Santé Canada: Direction générales des communications et des affaires publiques [Direction des communications stratégiques].

Annexe B. Lois provinciales et territoriales relatives à la déclaration des maladies transmissibles
Province/Territoire Nom de la loi Dernière mise à jour Article
Alberta Public Health Act 2024 Partie 3, article 22 Déclaration des maladies transmissible, article 23 Découverte dans un laboratoire
Colombie-Britannique Public Health Act 2008 Section 3, article 10 Déclaration obligatoire de l'infection ou de l'exposition
Manitoba Loi sur la santé publique 2009 Partie 4, Section 1 Exigences en matière de rapports concernant les maladies
Nouveau-Brunswick Loi sur la santé publique 2009 Partie 3, article 27 Déclaration des maladies à déclaration obligatoire et autres renseignements
Terre-Neuve-et-Labrador Public Health Protection and Promotion Act 2006 Article 23 Obligation de signaler
Territoires du Nord-Ouest Loi sur la santé publique 2009 Articles 6 à 10 Règlement sur la surveillance des maladies
Nouvelle-Écosse Health Protection Act 2004 Article 31 Maladies ou affections à déclaration obligatoire
Nunavut Public Health Act 2008 Articles 2, 3, 4 Règlement sur les maladies transmissibles
Ontario Loi sur la protection et la promotion de la santé 2009 Article 2 Déclaration des maladies infectieuses
Île-du-Prince-Édouard Public Health Act 2010 Article 23 Règlement
Québec Loi sur la santé publique 2012 Chapitre VIII Intoxications, infections et maladies à déclaration obligatoire
Saskatchewan Public Health Act 1994 Partie IV, Section 32, Responsabilité de signaler
Yukon Loi sur la santé et la sécurité publiques 2002 Article 2 Santé publique et réglementation
Annexe C. Exigences fédérales, provinciales et territoriales relatives à la déclaration des cas de rougeole
Administration Auteur de la déclaration Destinataire de la déclaration Délai Exigence
Alberta Médecins/praticiens de la santé et autres Médecin hygiéniste (Alberta) 1 heure Obligatoire
Tous les laboratoires (régionaux et provinciaux) (Alberta) Médecin hygiéniste en chef (Alberta) 1 heure Obligatoire
Tous les laboratoires (régionaux et provinciaux) (Alberta) Médecin hygiéniste (Alberta) 1 heure Obligatoire
Tous les laboratoires (régionaux et provinciaux) (Alberta) Médecin traitant ou médecin requérant 1 heure Obligatoire
Médecin hygiéniste (Alberta) Médecin hygiéniste en chef (Alberta) 1 heure Obligatoire
Colombie-Britanique Médecins/praticiens de la santé et autres (C.-B.) BCCDC (British Colombia Communicable Disease Control) 1 heure Obligatoire
Laboratoire (C.-B.) BCCDC (British Colombia Communicable Disease Control) 1 heure Obligatoire
Manitoba Tous les laboratoires (régionaux et provinciaux) (Manitoba) Unité de surveillance de la santé publique de Santé Manitoba 1 heure Obligatoire
Laboratoires régionaux (Manitoba) Laboratoire provincial de Cadham (LPC) 7 jours Obligatoire
Médecins/praticiens de la santé et autres Administrateur en chef de la santé publique (Manitoba) 1 heure Obligatoire
Tous les laboratoires (régionaux et provinciaux) (Manitoba) Administrateur en chef de la santé publique (Manitoba) 1 heure Obligatoire
Nouveau-Brunswick Médecins/praticiens de la santé et autres Médecin hygiéniste 1 heure Obligatoire
Terre-Neuve-et-Labrador Praticiens de la santé Médecin hygiéniste régional (T.-N.-L.) 1 heure Obligatoire
Laboratoire provincial de la santé publique (T.-N.-L.) Médecin hygiéniste régional (T.-N.-L.) 1 heure Obligatoire
Médecin hygiéniste régional (T.-N.-L.) Bureau provincial (T.-N.-L.) 1 heure Obligatoire
Territoires du Nord-Ouest Médecins/praticiens de la santé et autres Responsable de la santé publique en chef (T.N.-O.) 24 heures Obligatoire
Nouvelle-Écosse Médecins/praticiens de la santé et autres (N.-É.) Médecin hygiéniste (N.-É.) 1 heure Obligatoire
Directeur d'école (N.-É.) Médecin hygiéniste (N.-É.) 1 heure Obligatoire
Administrateur d'établissement Médecin hygiéniste (N.-É.) 1 heure Obligatoire
Nunavut Médecins/praticiens de la santé et autres (NU) Médecin hygiéniste en chef (NU) 1 heure Obligatoire
Ontario Médecins/praticiens de la santé et autres Médecin hygiéniste (Ontario) heures Obligatoire
Administrateur d'hôpital (Ontario) Médecin hygiéniste (Ontario) heures Obligatoire
Exploitant de laboratoire (Ontario) Médecin hygiéniste (Ontario) heures Obligatoire
Directeur d'école (Ontario) Médecin hygiéniste (Ontario) heures Obligatoire
Île-du-Prince Édouard Médecins/praticiens de la santé et autres (Î.-P.-É.) Médecin hygiéniste en chef (Î.-P.-É.) heures Obligatoire
Québec Laboratoires (Québec) Directeur de la santé publique régional (Québec) 48 heures Obligatoire
Médecins (Québec) Directeur de la santé publique régional (Québec) 48 heures Obligatoire
Saskatchewan Laboratoires (tous) (Saskatchewan) Médecin hygiéniste (Saskatchewan) 48 heures Obligatoire
Enseignant/directeur d'école (Saskatchewan) Médecin hygiéniste (Saskatchewan) 48 heures Obligatoire
Médecins/praticiens de la santé et autres (Saskatchewan) Médecin hygiéniste (Saskatchewan) 48 heures Obligatoire
Yukon Médecins/praticiens de la santé et autres (Yukon) Centre de lutte contre les maladies transmissibles du Yukon (CLMTY) 1 heure Obligatoire
Fédéral Administration provinciale/territoriale Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (ASPC) Annuelle Volontaire
Fédéral Administration provinciale/territoriale SCSRR, ASPC 7 jours Volontaire
Fédéral ASPC OPS 7 jours Volontaire
Fédéral LNM Base de données des nucléotides de la rougeole de l'OMS, base de données de surveillance des nucléotides de la rougeole (MeaNS) 2 mois Condition de l'accréditation

Annexe D. Formulaire national de déclaration de cas de rougeole

Pour les lecteurs qui souhaitent obtenir la version PDF, celle-ci peut être téléchargée ou consultée sur la page suivante :

Formulaire de déclaration nationale de cas de rougeole (PDF, 21 Ko, 1 page).

Annexe E. Formulaire d'analyse d'échantillon de cas de rougeole

Pour les lecteurs qui souhaitent obtenir la version PDF, celle-ci peut être téléchargée ou consultée sur la page suivante :

Exemple de formulaire d'investigation de cas associés à une éclosion de rougeole (PDF, 105 Ko, 3 pages).

Annexe F. Lignes directrices pour le diagnostic de la rougeole en laboratoire

Introduction

L'objectif des lignes directrices pour les laboratoires est de fournir de l'information sur le prélèvement et le transport d'échantillons, ainsi que sur les méthodes d'analyse en laboratoire et l'interprétation des résultats des essais en laboratoire dans les cas suspects de rougeole. Une description complète du diagnostic de la rougeole figure dans le Manuel de microbiologie cliniqueNote de bas de page 67 et dans le Manuel pour la surveillance en laboratoire de la rougeole, de la rubéole et du syndrome de rubéole congénitale de l'OMS (en anglais seulement).Note de bas de page 68 Les tests de laboratoire pour la rougeole sont effectués au LNM et dans de nombreux laboratoires provinciaux. Des renseignements spécifiques sont disponibles auprès de chaque laboratoire effectuant des tests de rougeole et devraient être consultés.

Sommaire

La RT-PCR est le test le plus sensible et le plus fiable pour le diagnostic définitif d'une infection par la rougeole, mais sa sensibilité peut être influencée par les éléments suivants :

Les échantillons prélevés dans la gorge ou ceux prélevés par écouvillonnage du NP dans les sept premiers jours suivant l'apparition d'une éruption cutanée sont les échantillons de choix pour la détection du virus par RT-PCR.

Les échantillons d'urine prélevés dans les sept premiers jours suivant l'apparition de l'éruption cutanée conviennent également pour la détection de virus par méthode de RT-PCR. Le prélèvement des deux types d'échantillons (échantillons de gorge et d'urine) est particulièrement utile pour la détection des cas sporadiques. Pendant une éclosion, il peut être souhaitable de ne prélever que des échantillons dans la gorge et de ne tester que ceux-ci afin de réduire la charge de travail liée au prélèvement d'échantillons et au travail en laboratoire.

La recherche d'anticorps de classe IgM propres à la rougeole par un test sérologique effectué sur un échantillon de sérum en phase aiguë permet de prédire le diagnostic de la rougeole, mais pas dans les cas sporadiques sans antécédents de voyage ou sans lien épidémiologique avec un cas de rougeole confirmé, pour lesquels de faux positifs sont susceptibles de se produire. De faux négatifs peuvent également être obtenus selon le moment où l'échantillon a été prélevé. Les cas de rougeole chez les personnes ayant déjà été vaccinées contre la rougeole peuvent ne pas présenter d'IgM détectable.

Le résultat d'un échantillon de sérum de phase aiguë et d'un échantillon de sérum de convalescence 10 à 21 jours plus tard peut indiquer une séroconversion des anticorps IgM ou IgG dans les cas où le test de détection de la rougeole par méthode de RT-PCR et des anticorps IgM étaient négatifs ou indéterminés au début de la maladie, ce qui permet de détecter d'autres cas.

Les résultats sérologiques obtenus chez des personnes déjà vaccinées (infection post-vaccinale chez une personne ayant une immunité antérieure) ne suivront probablement pas le paradigme associé à la rougeole primaire aiguë chez les personnes naïves ou non vaccinées. La présence d'anticorps IgM antirougeoleux peut être faible ou non détectable et une élévation rapide du titre d'IgG antirougeoleuses devrait se produire, entraînant des résultats fortement positifs d'IgG antirougeoleuses dans les sérums de phase aiguë et l'absence probable d'une augmentation significative ou par un facteur quatre du titre d'IgG dans les sérums de convalescence.Note de bas de page 66Note de bas de page 67 De plus, la période de détection du virus de la rougeole par RT-PCR peut être plus courte dans ces cas.Note de bas de page 65Note de bas de page 69Note de bas de page 70

Un résultat négatif au test par RT-PCR n'est pas suffisant pour exclure un cas suspect de rougeole. Un seul résultat d'IgM, négatif ou positif, peut ne pas suffire à confirmer ou à exclure le diagnostic, en particulier dans les cas sporadiques. Il est donc important d'évaluer les résultats des analyses par RT-PCR et de la séroconversion des anticorps IgM et IgG dans le contexte des données cliniques et épidémiologiques. L'OPS recommande que les cas soient classés par des équipes de santé publique, comprenant des travailleurs de laboratoire et des épidémiologistes, après examen des résultats de laboratoire et confirmation épidémiologique.Note de bas de page 71

Prélèvement d'échantillons

Pour la détection (RT-PCR) ou l'isolement (culture) du virus

Échantillons de gorge et de nasopharynx

Les échantillons prélevés dans la gorge et le NP sont préférables et doivent être prélevés à l'aide d'un écouvillon approuvé pour l'isolement du virus. Les écouvillons doivent être placés dans un petit volume (2 à 3 ml) de MTV standard pendant au moins une heure pour permettre l'élution du virus. Si plusieurs échantillons ont été prélevés (par exemple, dans la gorge et le NP), ils peuvent être combinés dans le même tube. Les échantillons peuvent être en dacron, en nylon ou en rayonne, floqués ou non floqués. Les échantillons d'alginate de calcium ne sont pas acceptables, car ils inhibent les réactions PCR. Les échantillons avec charbon de bois ou milieu d'Ames utilisés pour la recherche de pathogènes bactériens tels que les streptocoques du groupe A ne sont pas acceptables. Les échantillons avec tige en bois ou en aluminium ne sont également pas acceptables.

Les échantillons doivent être prélevés le plus rapidement possible après l'apparition de l'éruption cutanée, c'est-à-dire dans les cinq jours pour l'isolement du virus et dans les sept jours pour la méthode de RT-PCR. Le virus de la rougeole peut encore être détecté par RT-PCR jusqu'à 14 jours, mais avec une sensibilité beaucoup plus faible.

Les échantillons placés dans un MTV doivent être conservés à 4 °C, puis expédiés au laboratoire sur de la glace, dans les 48 heures suivant leur prélèvement. Sinon, les échantillons élués peuvent être congelés à -70 °C, et expédiés au laboratoire sur de la glace sèche afin de prévenir la décongélation et de préserver la qualité de l'échantillon. Les cycles de congélation et de décongélation réduisent le titre du virus infectieux, ce qui a une incidence négative sur la capacité d'isoler le virus en culture cellulaire et peut également réduire la sensibilité de la RT-PCR. Avant la congélation, l'échantillon doit être retiré de la manière suivante. Le tube doit être vigoureusement mélangé (par exemple au vortex) pendant environ 15 secondes, l'échantillon retiré du liquide, pressé contre le tube pour éluer le liquide résiduel, puis entièrement retiré. Le liquide restant peut être transféré dans un récipient stérile convenant à la congélation et au transport (par exemple un cryovial à filetage extérieur et à joint torique pour assurer l'étanchéité).

Échantillons d'urine

Le virus de la rougeole est détecté dans les cellules exfoliées de l'urine et peut être isolé ou détecté par RT-PCR avec une bonne sensibilité si l'urine est prélevée le plus rapidement possible après l'apparition de l'éruption cutanée, au même moment que pour les échantillons prélevés dans la gorge et dans le NP. Bien que les échantillons d'urine et ceux prélevés dans la gorge soient tous deux utiles pour la détection des cas sporadiques, il peut être envisagé de ne prélever que des échantillons dans la gorge lors d'une éclosion afin d'alléger la charge de travail des laboratoires. Plus précisément, les échantillons doivent être prélevés dans les cinq jours pour la méthode d'isolement viral et dans les sept jours pour la méthode de RT-PCR. Le virus de la rougeole peut encore être détecté par RT-PCR jusqu'à 14 jours, mais avec une sensibilité beaucoup plus faible.

Échantillons de liquide buccal

L'obtention du liquide buccal par le prélèvement de fluide gingival entre les gencives et les dents est une méthode de prélèvement non invasive et facile qui permet de détecter la présence d'anticorps IgM et du virus par RT-PCR. L'analyse du liquide buccal a été utilisée avec succès dans des milieux qui disposaient de peu de ressources, et certains pays qui disposent de ressources importantes commencent également à utiliser cette méthode. La sensibilité et la spécificité pour la détection d'anticorps IgM et du virus s'approchent de la sensibilité et de la spécificité des tests sérologiques et de la RT-PCR dans les milieux de recherche, mais la qualité des résultats varie sur le terrain.Note de bas de page 72 Actuellement, cette technique n'est pas recommandée pour le diagnostic systématique des cas de rougeole au Canada.

Échantillons sérologiques

Le premier échantillon de sérum (en phase aiguë) doit être prélevé le plus tôt possible après la manifestation des symptômes de la rougeole.

Pour l'analyse de séroconversion IgG, un deuxième échantillon de sérum (en phase de convalescence) doit être prélevé de 10 à 21 jours après le premier échantillon.

Pour le test sérologique d'IgM, un échantillon prélevé quatre jours avant l'apparition des symptômes et 28 jours après l'apparition des symptômes peut entraîner de faux résultats négatifs.

Conservation et transport des échantillons

Les échantillons destinés à la détection et à l'isolement du virus (échantillons de gorge ou NP et urine sédimentée) peuvent être conservés à 4 °C et expédiés sur de la glace pour arriver au laboratoire dans les 48 heures suivant le prélèvement. Les échantillons de sérum pour le test sérologique d'IgM peuvent être conservés à 4 °C et expédiés sur de la glace pour arriver au laboratoire dans les trois jours suivant le prélèvement. Sinon, les échantillons doivent être congelés (-70°C ou moins pour les échantillons prélevés dans la gorge ou le NP, et pour l'urine sédimentée, et -20°C ou moins pour le sérum) et expédiés sur de la glace sèche. Les échantillons ne doivent pas être congelés et décongelés, car cela peut réduire la sensibilité du test. L'expédition des échantillons doit être assurée par une personne accréditée en vertu du Règlement sur le transport des marchandises dangereuses.Note de bas de page 73 Pour en savoir davantage sur la classification des échantillons aux fins d'expédition, veuillez-vous reporter au Règlement sur le transport des marchandises dangereuse, Partie 2, Appendice 3 ou à l'Association du transport aérien international, Règlementation pour le transport des marchandises dangereuses, section 3.6.2, selon le cas.

Détection du virus de la rougeole

Transcription inverse suivie d'une réaction en chaîne de la polymérase

La RT-PCR est la méthode diagnostique la plus sensible et la plus précise pour la confirmation d'une infection par le virus de la rougeole, tant qu'un échantillon approprié est prélevé le plus rapidement possible après l'apparition de l'éruption cutanée. On obtient la meilleure sensibilité lorsque l'échantillon est prélevé dans les sept jours suivant l'éruption cutanée. La détection est quand même possible après ce délai, mais le virus perd rapidement de sa sensibilité.

Des trousses commerciales de détection du virus de la rougeole par RT-PCR sont offertes, mais les laboratoires de référence utilisent généralement des méthodes d'analyse internes. Le LNM utilise deux méthodes de RT-PCR en temps réel qui ciblent la nucléoprotéine (N) et l'hémagglutinine (H).Note de bas de page 74

Un résultat positif par RT-PCR confirme l'infection par le virus de la rougeole, mais un résultat négatif n'exclut pas la possibilité d'une infection par le virus de la rougeole et ne doit pas être utilisé pour écarter un cas suspect de rougeole.

Pour l'enquête sur les cas suspects où les personnes ont été récemment vaccinées contre la rougeole, des méthodes de RT-PCR en temps réel particulières ont été conçues pour détecter et distinguer le virus vaccinal de la rougeole (génotype A) du virus de type sauvage, ce qui permet d'obtenir un résultat plus rapide que le génotypage traditionnel.Note de bas de page 62Note de bas de page 63 Il est important de communiquer les antécédents vaccinaux au laboratoire afin que la PCR du vaccin soit réalisée en temps opportun.

Facteurs influençant les résultats de la méthode de transcription inverse suivie d'une réaction en chaîne de la polymérase

Un résultat positif par RT-PCR peut être obtenu chez des personnes ayant récemment été vaccinées contre la rougeole. Dans ces cas, le génotypage par séquençage est nécessaire pour faire la distinction entre une infection par le virus de la rougeole de type sauvage et une réaction au vaccin contre la rougeole. Des tests par RT-PCR propres au vaccin contre la rougeole ont été mis au point et validés dans le but de réduire le temps nécessaire pour distinguer les réactions au vaccin des cas de rougeole.Note de bas de page 62Note de bas de page 63

Bien que la sensibilité analytique de la RT-PCR soit d'environ 20 copies de l'ARN du virus de la rougeole, la sensibilité clinique globale est touchée par des facteurs pré-analytiques qui peuvent donner lieu à un résultat faussement négatif. Veuillez-vous référer à la section sur le Prélèvement d'échantillons ci-dessus et la liste ci-dessous) :

Isolement du virus de la rougeole

Pour isoler le virus de la rougeole, il faut cultiver des cellules B95a ou Vero/hSLAM qui sont inoculées avec l'échantillon. Les effets cytopathologiques peuvent devenir visibles quatre à cinq jours plus tard. Le virus de la rougeole peut alors être identifié par immunofluorescence ou par RT-PCR. Jusqu'à trois sous-passages (de quatre à cinq jours chacun) peuvent être nécessaires.

L'isolement du virus de la rougeole n'est pas aussi sensible ni aussi rapide que la RT-PCR et dépend beaucoup plus de la qualité et des conditions de conservation de l'échantillon. Le délai de traitement est également beaucoup plus long que celui de la RT-PCR. Pour ces raisons, l'isolement de cultures cellulaires n'est plus utilisé pour le diagnostic d'une infection primaire causée par le virus de la rougeole. Néanmoins, il est utile d'isoler les souches du virus de la rougeole des nouvelles éclosions et des cas sporadiques afin d'élaborer un répertoire des souches qui peut être utilisé pour des analyses supplémentaires telles que le séquençage du génome entier et pour la préparation d'échantillonnages d'épreuve de compétence.

Tests sérologiques

Immunoglobulines M

La présence d'anticorps IgM propres à la rougeole indique une infection primaire ou aiguë par le virus de la rougeole lorsqu'elle est accompagnée de symptômes cliniques de la rougeole et d'antécédents laissant supposer une exposition au virus de la rougeole. La confirmation des résultats d'IgM par la détection du virus de la rougeole au moyen de la RT-PCR est recommandée chaque fois que cela est possible, car un faux résultat pour les IgM peut être obtenu.

Résultats positifs pour les IgM, sans infection aiguë par le virus de la rougeole

Un résultat positif pour les IgM chez un cas présentant une éruption cutanée sans antécédents de voyage dans une région endémique ni lien épidémiologique avec un cas suspect est fort probablement un faux résultat positif.Note de bas de page 75 Les tests pour la détection d'IgM peuvent donner de faux résultats positifs d'anticorps IgM rougeoleux chez les patients présentant un facteur rhumatoïde, d'autres infections aiguës accompagnées de titres élevés d'anticorps IgG rougeoleux, ou pour des raisons inconnues.

Un résultat positif pour les IgM propres à la rougeole peut être obtenu chez les patients qui ont reçu le vaccin contenant la rougeole jusqu'à 56 jours avant le moment du test. Aucun test sérologique ne permet de déterminer si les résultats pour les IgM sont positifs en raison de l'administration du vaccin ou d'une souche sauvage de la rougeole.

Résultats négatifs pour les IgM, avec infection aiguë par le virus de la rougeole

Des résultats négatifs peuvent être obtenus lorsque l'échantillon de sérum a été prélevé moins de quatre jours avant l'apparition de l'éruption cutanée, lorsque les IgM peuvent avoir atteint un titre suffisant pour être détectées au moyen des tests par épreuve immuno-enzymatique (EIA). Dans une population dont le taux d'immunisation est élevé, l'infection par le virus de la rougeole peut se manifester chez des personnes déjà vaccinées chez qui la réponse IgM n'est pas détectable. Des résultats faussement négatifs peuvent également survenir pour des raisons inconnues, car aucun test diagnostique n'est entièrement sensible (c'est-à-dire à 100 %).

Immunoglobulines G

La présence d'IgG propres à la rougeole indique une exposition récente ou antérieure au virus de la rougeole, soit par une infection de type sauvage, soit par la vaccination. Aucun test ne permet de déterminer si la présence d'IgG est le résultat de l'administration du vaccin ou d'une infection naturelle.

La séroconversion (c'est-à-dire le passage d'un résultat négatif à un résultat positif) ou une augmentation significative (généralement quatre fois, mais cela peut varier selon le dosage d'IgG utilisé) du titre d'IgG entre le sérum en phase aiguë et le sérum de convalescence, voire plus, est une indication de l'infection par la rougeole. Il faut alors attendre au moins 10 jours après le prélèvement du premier échantillon de sérum (en phase aiguë) pour prélever le deuxième échantillon de sérum (en phase de convalescence). Toutefois, il peut s'agir du seul moyen de montrer de manière concluante une infection par la rougeole en l'absence de RT-PCR et lorsque le résultat des IgM est négatif ou peu fiable.

Les EIA permettent de mesurer le titre d'IgG comme valeur de densité optique constante (parfois convertie en unité internationale). Il est donc important d'effectuer des titrages par détermination du point final d'un échantillon, par opposition à un seul cycle de dilution, afin de déterminer de manière concluante la différence de titres entre les sérums en phase aigüe et les sérums en phase de convalescence.

Les personnes qui ont déjà été vaccinées (infection post-vaccinale chez une personne ayant une immunité antérieure) peuvent représenter une exception au paradigme de l'augmentation significative du titre en ce sens qu'une élévation rapide du titre des IgG rougeoleuses serait attendue, entraînant des résultats fortement positifs au test de détection d'IgG rougeoleuses dans les sérums prélevés en phase aiguë et l'absence probable d'une augmentation significative du titre d'anticorps IgG dans les sérums prélevés en phase de convalescence.Note de bas de page 64Note de bas de page 65Note de bas de page 69

La détermination de la présence d'IgG propres à la rougeole, qui peut être effectuée par une méthode quantitative, est utilisée afin d'évaluer le statut immunitaire d'une personne, le plus souvent pour des raisons professionnelles. La présence d'IgG propres à la rougeole, déterminée par une EIA validée, est une bonne indication de l'immunité contre la rougeole et présente généralement une bonne concordance qualitative avec les anticorps neutralisants protecteurs mesurés par l'étalon de référence, le test de séro-neutralisation par réduction des plages (TSNRP).Note de bas de page 68Note de bas de page 76Note de bas de page 77Note de bas de page 78 Les méthodes EIA présentent généralement une moins bonne concordance pour les sérums se situant dans la plage des résultats faiblement positifs à équivoques. Bien que le TSNRP soit plus sensible, il prend du temps (jusqu'à sept jours pour obtenir un résultat), nécessite beaucoup de main-d'œuvre et n'est pas facilement normalisé ou mis en œuvre dans les laboratoires de référence, ce qui le rend impossible ou peu pratique pour les évaluations de routine de l'immunité. En revanche, les méthodes EIA sont largement répandues dans le commerce, rapides (les résultats sont généralement obtenus en quelques heures), peuvent être hautement multiplexées avec plusieurs échantillons à la fois et peuvent souvent être automatisées.

Le niveau de protection des IgG rougeoleuses a été estimé entre 120Note de bas de page 79 et 200 mIU,Note de bas de page 80 mais n'est pas connu avec précision.Note de bas de page 61Note de bas de page 76

Génotypage du virus de la rougeole

Le génotypage du virus de la rougeole est utilisé pour distinguer l'éruption post-vaccinale de l'infection rougeoleuse de type sauvage. Le génotypage est également un outil de surveillance important pour déterminer la source des importations et relier les cas dans le cadre d'éclosions. La séquence nucléotidique de la rougeole change peu durant la transmission dans un contexte d'éclosion; c'est pourquoi il s'agit d'un outil fiable pour confirmer ou écarter les liens épidémiologiques. Le réseau de laboratoires pour la surveillance de la rougeole et de la rubéole de l'OMS recommande le génotypage du plus grand nombre de cas de rougeole possible par les laboratoires de référence nationaux, mais d'au moins 80 % des cas sporadiques et 80 % des cas d'éclosion. Il n'est pas nécessaire d'obtenir le génotype de tous les cas d'une éclosion importante, mais il est tout de même recommandé d'obtenir le génotype du plus grand nombre de cas possible pour détecter les événements d'importation qui s'entrecoupent et pour étudier l'évolution naturelle de l'éclosion.

Le génotypage de la rougeole a été normalisé selon les directives de l'OMSNote de bas de page 78 et est offert par le LNM. Une partie de la séquence du gène sur nucléoprotéines (N) est amplifiée par la RT-PCR, puis l'amplicon est séquencé. Le génotypage est déterminé par la comparaison des 450 nucléotides qui codent l'extrémité carboxylique de la nucléoprotéine avec les séquences de référence de génotypage normalisées de l'OMS (les N450). Les séquences des échantillons de rougeole sont déposées dans la base de données de surveillance des nucléotides de la rougeole (MeaNS) mondiale de l'OMSNote de bas de page 81 et analysées par la suite en effectuant une comparaison avec les différentes souches de rougeole figurant dans la base de données, pour un même génotype. Cette analyse peut servir de confirmation de la source d'importation ou d'un lien épidémiologique avec d'autres cas.

Bien que 24 génotypes aient été initialement recensés, seuls deux d'entre eux ont été détectés depuis 2021 : B3 et D8.Note de bas de page 82 C'est pourquoi le réseau mondial de laboratoires pour la surveillance de la rougeole de l'OMS a adopté une pratique consistant à attribuer un identifiant unique à quatre chiffres à la séquence N450 exacte et précise, appelé identifiant de séquence distincte (DSId). Ces DSId fournissent une nomenclature de sous-génotype qui peut être utilisée pour définir et suivre les souches de rougeole. Toutefois, il existe des limites notables dans la mesure où une différence de DSId n'exclut pas immédiatement la parenté des cas, étant donné que le génome viral de la rougeole évolue ou se modifie au fil du temps. Les résultats doivent être interprétés dans le contexte des séquences d'autres cas contemporains et de la parenté de ces séquences. Les génotypes, quant à eux, sont des collections de souches ou de lignées virales de la rougeole (DSId) présentant des séquences génétiques similaires. Par conséquent, les différences de séquences génétiques virales saisies par les génotypes sont suffisamment larges pour que la détection d'un génotype différent entre les cas exclue l'existence d'un lien entre les cas.

Grâce à une base de données mondiale sur les séquences de rougeole, à laquelle tous les laboratoires reconnus par l'OMS sont tenus de présenter leurs données sur les séquences des cas de rougeole en temps opportun (dans les deux mois suivant la réception de l'échantillon), il est possible de repérer les souches de rougeole (DSId) qui circulent activement à l'échelle internationale. Ces souches sont désignées par l'OMS comme « souches désignées » afin de tenir compte de leur statut épidémiologique actif et de les distinguer des souches moins actives. En raison de leur statut actif, il est possible que ces souches soient détectées et importées à plusieurs reprises dans des pays qui ont éliminé le virus endémique.

Aux fins de l'épidémiologie moléculaire de la rougeole et de l'analyse des éclosions, en particulier pour consigner l'élimination du virus endémique, il est parfois nécessaire de séquencer des régions supplémentaires du génome, au-delà de la région N450, telles que la région non codante entre la matrice et les gènes de fusion (d'une longueur d'environ 1 000 nucléotides) ou le génome entier (d'une longueur d'environ 15 000 nucléotides), afin de distinguer avec précision les chaînes de transmission, en particulier dans le cas d'importations répétées d'une souche désignée.

En tant que laboratoire reconnu par l'OMS pour la rougeole au Canada, le LNM dépose toutes les séquences virales de rougeole obtenues à partir de cas de rougeole dans la base de données de l'OMS sur la rougeole, MeaNS. La base de données MeaNS est une ressource précieuse pour surveiller par épidémiologie moléculaire les éclosions à l'échelle mondiale, et les professionnels de la santé peuvent s'inscrire à la page web de la base de données MeaNS (en anglais seulement) pour accéder aux données publiques.

Dans le cas du génotypage, le type et la manutention de l'échantillon sont les mêmes que ceux qui sont nécessaires à la RT-PCR. Une aliquote de tous les échantillons confirmés positifs pour la rougeole par RT-PCR par les laboratoires des PT doit être envoyée au LNM pour génotypage. Les échantillons dont les résultats obtenus par RT-PCR sont positifs pour la rougeole et qui proviennent du LNM font automatiquement l'objet d'un génotypage. Afin de respecter les obligations de déclaration pour appuyer la consignation par le Canada de l'élimination de la rougeole endémique, l'OPS exige qu'au moins 80 % des cas et des éclosions fassent l'objet d'un génotypage.

Situations particulières

Panencéphalite sclérosante subaiguë

La PESS est une complication rare, mais mortelle, d'une infection par le virus de la rougeole persistante du système nerveux central. Le virus ne peut pas être facilement détecté par RT-PCR dans le liquide céphalorachidien (LCR), bien que certains rapports aient fait état d'une détection dans les tissus du système nerveux central, tels que les biopsies cérébrales. Toutefois, les niveaux relatifs d'IgG rougeoleuses dans le sérum et dans le LCR sont la méthode de laboratoire habituellement utilisée pour confirmer le diagnostic, s'ils sont accompagnés des symptômes cliniques, neurologiques et pathologiques caractéristiques de la PSS.Note de bas de page 83

Ce test est effectué par le LNM et nécessite le prélèvement d'un échantillon de LCR et d'un échantillon de sérum jumelés. Les concentrations totales d'IgG et d'albumine (mg/l) dans le sérum et dans le LCR doivent être déterminées et communiquées. L'échantillon de sérum et l'échantillon de LCR jumelés sont analysés au moyen de la trousse Euroimmun pour les anticorps de la classe IgG dirigés contre le virus de la rougeole dans le LCR. Le rapport entre les anticorps propres à la rougeole dans le LCR et le sérum, en comparaison avec le rapport des IgG totales ou de l'albumine totale dans le LCR et le sérum, sert à déterminer s'il y a une indication de la production d'anticorps propres à la rougeole dans le système nerveux central.

Cas de rougeole chez des personnes présumées immunisées

Bien que rares, dans une population où la couverture vaccinale est élevée et la surveillance renforcée, des cas de rougeole peuvent être détectés chez des personnes dont l'immunité est présumée, soit en raison de la vaccination, soit en raison d'une immunité naturelle présumée.Note de bas de page 65Note de bas de page 69Note de bas de page 70 Les résultats des tests de laboratoire pour les personnes ayant une infection post-vaccinale parmi celles qui ont été vaccinées mais qui n'ont pas développé d'immunité grâce au vaccin devraient être similaires à ceux des personnes naïves, comme indiqué dans les sections Détection du virus de la rougeole et Tests sérologiques. Les infections post-vaccinales chez les personnes déjà immunisées (par exemple par la vaccination) peuvent être difficiles à diagnostiquer. Cette section est fondée sur les expériences récentes en matière de diagnostic de la rougeole au Canada et dans le monde, qui ont été intégrées dans les lignes directrices pour les laboratoires du réseau de laboratoires pour la surveillance de la rougeole et de la rubéole de l'OMS (en anglais seulement).

Interprétation des résultats des analyses de laboratoire

Tests de détection du virus de la rougeole au Laboratoire national de microbiologie

Le LNM offre les services suivants :

Pour plus de détails, veuillez consulter le Guide des services du Laboratoire national de microbiologie.

Des protocoles détaillés pour la détection du virus de la rougeole par RT-PCR peuvent être obtenus sur demande auprès du LNM. Ce dernier aidera les laboratoires qui souhaitent mettre en œuvre la technique de la RT-PCR en leur faisant part des protocoles, en leur offrant une formation et en leur distribuant un panel moléculaire annuel sur la rougeole. Les laboratoires qui effectuent la RT-PCR du virus de la rougeole sont priés d'envoyer les échantillons positifs au LNM pour qu'ils soient génotypés aux fins de la surveillance de la rougeole et de la notification à l'OPS et à l'OMS.

Le LNM peut également contribuer aux enquêtes sur les éclosions en appliquant des méthodes spécialisées telles que le séquençage du génome entier (pour l'étude des chaînes de transmission) et des méthodes sérologiques spécialisées, telles que l'avidité des IgG ou le TSNRP pour la rougeole, afin d'étudier les cas de rougeole chez les personnes présumées immunisées.

Notes de bas de page

Notes de bas de page a

Ceci représente les deux périodes d'incubation les plus longues possibles (21 jours entre l'exposition et l'apparition de l'éruption cutanée), ainsi que la période de contagion maximale de quatre jours après l'éruption cutanée.

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Note de bas de page b

Dans les situations où des symptômes prodromiques sont évidents plus de quatre jours avant l'apparition de l'éruption cutanée, les ASP peuvent décider d'inclure la phase prodromique dans la période infectieuse afin de s'assurer que tous les contacts sont identifiés de manière appropriée.

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Note de bas de page c

Une immunisation récente avec un vaccin contenant le virus de la rougeole peut être distinguée du virus de type sauvage par génotypage ou par une technologie de PCR spécifique. En l'absence de diagnostic par PCR, l'historique de la vaccination et le profil clinique peuvent être utilisés pour distinguer la souche vaccinale. La réaction la plus fréquente au vaccin RRO est un malaise et de la fièvre (avec ou sans éruption cutanée) qui survient 6 à 23 jours après l'immunisation. Cependant, ceci doit être déterminé pour chaque cas, car ces réactions et le délai peuvent varier.

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Note de bas de page d

Le test sérologique des anticorps IgM peut donner des résultats faussement positifs. Si le tableau clinique n'évoque pas un diagnostic de rougeole, ou en l'absence d'antécédents récents de voyage ou d'exposition, les résultats du test de détection des anticorps IgM doivent être confirmés au moyen des autres méthodes de confirmation mentionnées. Chez la plupart des cas aigus de rougeole, les anticorps IgM apparaissent trois jours après le début de l'éruption cutanée. Par conséquent, lorsqu'un échantillon de sérum prélevé chez un cas suspects trois jours ou moins après le début de l'éruption cutanée a donné des résultats négatifs pour les anticorps IgM, on devrait obtenir un deuxième échantillon de sérum plus de trois jours après le début de l'éruption cutanée pour y rechercher de nouveau les anticorps IgM. Une caractérisation plus poussée de la souche est indiquée à des fins de recherche épidémiologique, de santé publique et de contrôle. Pour plus de détails plus, consultez l'Annexe F.

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Notes de bas de page e

La maladie clinique est caractérisée par les éléments suivants :

  • Fièvre
  • Toux, coryza ou conjonctivite
  • Éruption maculopapulaire généralisée

Remarque : La maladie clinique peut se présenter différemment dans les cas d'infection post-vaccinale ou chez les cas immunodéprimés, de sorte que la discrétion du clinicien peut être nécessaire dans l'application des preuves cliniques. Pour plus de détails, voir la section sur les caractéristiques épidémiologiques de la rougeole.

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Note de bas de page f

En général, c'est après des expositions à courte distance ou sur une période prolongée que la transmission est la plus fréquente.

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Note de bas de page g

Les établissements de soins de santé sont généralement chargés de la mise en œuvre des mesures de PCI pour les expositions qui s'y produisent. Cependant, l'ASP doit assurer la liaison avec le personnel (par exemple, PCI, santé au travail) pour clarifier les rôles en matière d'identification, de notification et de gestion des contacts en dehors de l'établissement.

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Note de bas de page h

Il est recommandé de mettre en place un mécanisme dans les garderies et les milieux scolaires, ce qui peut se faire en collaboration avec les ASP, afin de pouvoir déterminer rapidement quels sont les contacts qui ne répondent pas aux critères d'immunité prévue et qui peuvent avoir été exposés à un cas.

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Note de bas de page i

Utiliser une année de naissance antérieure à 1957 si la personne est née aux États-Unis. Pour toutes les autres personnes (c'est-à-dire les personnes nées au Canada ou dans d'autres pays, sauf les États-Unis), l'année de naissance avant 1970 doit être utilisée. Ces personnes présentent un risque réduit d'infection par la rougeole, car il est présumé qu'ils ont une immunité naturelle. D'après les données de l'enquête sérologique de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé, la cohorte des personnes nées entre 1969 et 1973 présentait une immunité de la population contre la rougeole de 95 % ou plus, tandis que les personnes nées avant 1969 présentaient une immunité de la population de près de 100 %. Ce niveau élevé d'immunité est démontré par le très faible nombre de cas confirmés dans ces groupes d'âge.

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