Répercussions globales de la COVID-19 : Regard sur l’évolution des méfaits liés à la consommation de substances durant la pandémie
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Organisation : Agence de la santé publique du Canada
Publiée : 2021-05-05
ISBN : 978-0-660-38481-8
Cat. : HP35-144/2021F-PDF
Pub. : 210007
Certaines répercussions plus larges de l’intervention contre la pandémie, notamment celles sur la consommation problématique de substances, soulèvent des préoccupations grandissantes.
Le sentiment d’isolement, de stress et d’anxiété, l’absence d’horaire régulier, l’ennui et le peu de services offerts ou accessibles aux personnes qui consomment des drogues peuvent exacerber les méfaits.
Les décès, les hospitalisations et les visites à l’urgence sont des exemples de méfaits.
Faits saillants
- Dans l’ensemble, les soins hospitaliers et les décès liés à la consommation de substances ont augmenté durant la pandémie de COVID-19 par rapport à la même période en 2019.
- Les visites à l’urgence liées à la consommation d’opioïdes, de stimulants et de cannabis ont augmenté.
- Certaines populations sont plus touchées que d’autres, notamment les hommes, les habitants des quartiers se situant dans le quintile inférieur de revenu et les personnes âgées de 20 à 59 ans.
- Si vous ou un proche êtes aux prises avec un problème de consommation de substances, il existe des ressources pour aider à atténuer les méfaits.
- Pour de plus amples renseignements sur ces données, veuillez consulter le rapport de l’ICIS.
Décès liés à la consommation de substances
Entre mars et septembre 2020, le nombre de décès liés à la consommation de substances (alcool, cannabis, opioïdes, stimulants) dans les services d’urgence et les hôpitaux a augmenté (de 12 % et de 13 % respectivement) par rapport à la même période en 2019.
- À l’échelle nationale, 3351 décès liés à la consommation d’opioïdes ont été enregistrés entre avril et septembre 2020, ce qui représente une augmentation de 82 % par rapport à la même période en 2019Note de bas de page 1.
Hospitalisations liées à la consommation de substances
Entre mars et septembre 2020, il y a eu 80 954 hospitalisations, soit une augmentation de 5 % par rapport à la même période en 2019.
Taux de variation | Taux de variation (hommes) | Taux de variation (femmes) | |
---|---|---|---|
Alcool | +5 % | +6 % | +2 % |
Cannabis | +5 % | +6 % | +4 % |
Opioïdes | +7 % | +17 % | -5 % |
Stimulants | +8 % | +9 % | +6 % |
Visites à l’urgence liées à la consommation de substances
Entre mars et septembre 2020, il y a eu 176 902 visites à l’urgence, soit une diminution de 5 % par rapport à la même période en 2019.
Cette diminution est uniquement attribuable aux visites à l’urgence liées à la consommation d’alcool. Les visites à l’urgence liées à la consommation de cannabis, d’opioïdes et de stimulants ont augmenté.
Taux de variation | Taux de variation (hommes) | Taux de variation (femmes) | |
---|---|---|---|
Alcool | -11 % | -9 % | -13 % |
Cannabis | +8 % | +5 % | +14 % |
Opioïdes | +8 % | +12 % | 0 % |
Stimulants | +5 % | +5 % | +5 % |
Personnes touchées
- On a observé une augmentation des hospitalisations liées à la consommation de substances (pour toutes les substances) chez les personnes âgées de 20 à 59 ans, de 2019Note de bas de page * à 2020Note de bas de page *
- Hommes
- 66 % de toutes les visites à l’urgence liées à la consommation de substances
- 64 % de toutes les hospitalisations liées à la consommation de substances
- 79 % de tous les décès à l’urgence liés à la consommation de substances
- 71 % de tous les décès en milieu hospitalier liés à la consommation de substances
- Habitants des quartiers à faible revenuNote de bas de page 2
- 1/3 des hospitalisations pour des méfaits liés à la consommation de substances
- 2/5 des visites à l’urgence pour des méfaits liés à la consommation de substances
Ressources
Conseils pour réduire les méfaits liés à la consommation de substances
- Renseignez-vous, tournez-vous vers un pair, un proche ou un professionnel de la santé pour obtenir de l’aide.
- Espace mieux-être Canada : Ce portail en ligne permet d’accéder en tout temps, de façon confidentielle, à des ressources gratuites concernant la santé mentale et la consommation de substances afin de favoriser le bien-être de la population partout au pays pendant la pandémie de COVID-19.
- Renseignez-vous sur l’alcool et sur la façon de réduire le risque de méfaits liés à sa consommation.
- Renseignez-vous sur le cannabis et sur la façon de réduire le risque de méfaits liés à sa consommation.
- Renseignez-vous sur le fentanyl et d’autres opioïdes, la façon de réduire le risque de surdose, les signes d’une surdose et comment réagir à une surdose d’opioïdes.
- Renseignez-vous sur les stimulants, comme la méthamphétamine, la cocaïne et le crack, ainsi que sur la façon de réduire le risque de méfaits liés à leur consommation.
Remerciements
La présente infographie est le fruit d’une collaboration entre l’Agence de la santé publique du Canada et l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS). L’Agence tient à remercier l’ICIS d’avoir fourni les données et les analyses qui ont servi à créer cette infographie, de même que pour son aide dans la révision du contenu. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez consultez le rapport intégral et les tableaux de données de l’ICIS. L’Agence tient également à remercier le Bureau de la recherche et de la surveillance relatives aux drogues, Direction des substances contrôlées, Direction générale des substances contrôlées et du cannabis, Santé Canada, qui a passé en revue le contenu de l’infographie.
Remarques et limites
- La population à l’étude comprend des résidents du Canada âgés de 10 ans et plus.
- Les groupes de substances suivants ont été pris en compte : alcool, opioïdes, cannabis, autres dépresseurs du système nerveux central (SNC), cocaïne, autres stimulants du SNC, autres substances, ainsi que substances multiples et inconnues. Certaines catégories de substances, soit l’alcool, les opioïdes, les stimulants et le cannabis, ont été examinées séparément. L’alcool était la substance la plus souvent en cause dans les visites à l’urgence et les hospitalisations, suivie des opioïdes, puis du cannabis et des stimulants.
- Les données déclarées sur les visites à l’urgence couvrent la totalité des services d’urgence au Québec, en Ontario, en Alberta et au Yukon, et une partie de ces services à l’Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique. Les données sur les hospitalisations comprennent l’ensemble des provinces et des territoires, à l’exception du Québec. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le rapport intégral de l’ICIS.
- Cette analyse est basée sur des données provisoires; les résultats présentés doivent par conséquent être interprétés avec prudence.
- Cette analyse ne représente qu’une infime partie de la réalité. De nombreux consommateurs de substances peuvent avoir évité de se rendre à l’hôpital pendant la pandémie par crainte de contracter la COVID-19 et certains peuvent être décédés dans la communauté en raison de la toxicité aiguë des substances. Ces personnes ne sont pas prises en compte dans l’analyse.
Notes de bas de page
- Note de bas de page *
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Représente les données de mars à septembre.
- Note de bas de page 1
-
Comité consultatif spécial sur l’épidémie de surdoses d’opioïdes. Méfaits associés aux opioïdes et aux stimulants au Canada. Ottawa : Agence de la santé publique du Canada, décembre 2020. https://health-infobase.canada.ca/mefaits-associes-aux-substances/opioides-stimulants
- Note de bas de page 2
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Données des quartiers se situant dans le quintile inférieur de revenu
La production de ce document a été rendue possible grâce à la collaboration de l’Agence de la santé publique du Canada et de l’ICIS.
Détails de la page
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