Prévalence du syndrome métabolique et de ses facteurs de risque chez les enfants et les adolescents canadiens : Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 1 (2007-2009) et cycle 2 (2009-2011) - PSPMC: Volume 36-2, février 2016

Volume 36 · numéro 2 · février 2016

Prévalence du syndrome métabolique et de ses facteurs de risque chez les enfants et les adolescents canadiens : Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 1 (2007-2009) et cycle 2 (2009-2011)

M. MacPherson, M.B.A.Note de bas de page i Note de bas de page ii ; M. de Groh, Ph. D.Note de bas de page i ; L. Loukine, M. Sc.Note de bas de page iii ; D. Prud'homme, M.D.Note de bas de page iv Note de bas de page v ; L. Dubois, Ph. D.Note de bas de page vi

https://doi.org/10.24095/hpcdp.36.2.03f

Cet article a fait l'objet d'une évaluation par les pairs.

Rattachements des auteurs :

Correspondance : Miranda MacPherson, Direction des déterminants sociaux et de l'intégration scientifique, Agence de la santé publique du Canada, 916B-785, avenue Carling, Ottawa (Ontario) K1A 0K9; tél. : 613-668-4018; téléc. : 613-960-0921; courriel : miranda.macpherson@phac-aspc.gc.ca

Résumé

Introduction : Nous avons étudié la prévalence du syndrome métabolique (SMet) et de ses facteurs de risque ainsi que l'influence du statut socioéconomique chez les enfants et les adolescents canadiens.

Méthodologie : Nous avons inclus dans notre étude les 1228 répondants de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé, cycle 1 (2007-2009) et cycle 2 (2009-2011), âgés de 10 à 18 ans et ayant fourni un échantillon de sang à jeun. Nous avons utilisé les définitions consensuelles du SMet proposées par la Fédération internationale du diabète (FID) pour les enfants et adolescents (10 à 15 ans) et pour les adultes (16 ans et plus). Nous avons mesuré la prévalence du SMet et de ses facteurs de risque ainsi que les différences en fonction du statut socioéconomique au moyen de tests du x2.

Résultats : La prévalence du SMet était de 2,1 %. Le tiers (37,7 %) des répondants présentaient au moins un facteur de risque, les plus répandus étant l'obésité abdominale (21,6 %), un faible taux de C-HDL (19,1 %) et un taux de triglycérides élevé (7,9 %). Cette combinaison d'obésité abdominale, de faible taux de C-HDL et de taux élevé de triglycérides correspondait à 61,5 % des cas de SMet. Les participants des ménages de la tranche supérieure de revenu et bénéficiant d'un niveau de scolarité élevé présentaient la plus faible prévalence d'un ou de plusieurs facteurs de risque du SMet, d'obésité abdominale et de faible taux de C-HDL.

Conclusion :La prévalence du SMet (2,1 %) s'est révélée inférieure à celle mesurée auparavant pour le Canada (3,5 %) et les États-Unis (4,2 % à 9,2 %), sans doute en raison de l'application stricte des critères de la FID pour l'étude du SMet. Le tiers des enfants et des adolescents canadiens présentaient au moins un facteur de risque de SMet. Comme le risque de SMet augmente avec l'âge, ces estimations de la prévalence, couplées à une prévalence nationale de l'obésité d'environ 10 % chez les jeunes, laissent entrevoir un accroissement du risque de SMet et d'autres maladies chroniques chez les jeunes Canadiens.

Mots-clés : Enquête canadienne sur les mesures de la santé, syndrome métabolique, enquêtes sur la santé, facteurs de risque cardiométabolique, prévalence, adolescents, enfants

Principales constatations

  • Avoir le syndrome métabolique (SMet) augmente le risque d'avoir une maladie chronique : risque double pour une maladie cardiovasculaire et quintuple pour le diabète de type 2.
  • Seulement 2,1 % des jeunes Canadiens souffrent du SMet. Cependant, un tiers ont un ou plusieurs facteurs de risque du SMet.
  • Le plus important facteur de risque du SMet est l'obésité abdominale. Puisque de plus en plus de jeunes sont obèses, on s'attend à ce que le SMet augmente chez les jeunes Canadiens.
  • Le risque du SMet augmente avec l'âge, donc le risque de maladies chroniques augmentera probablement avec le vieillissement de la population canadienne.
  • Les jeunes des ménages avec un meilleur revenu ou un meilleur niveau de scolarité des parents ont le risque de SMet le plus faible.

Introduction

Les maladies chroniques constituent la principale cause de décès évitables au Canada et dans le monde, ainsi que le plus lourd fardeau évitable pour le système public de soins de santéNote de bas de page 1. Le syndrome métabolique (SMet) est une constellation de facteurs de risque cardiométabolique prédicteurs de maladies chroniques et de mortalité, toutes causes confonduesNote de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 4. On estime que les risques de maladies cardiovasculaires (MCV) doublent et que le risque de diabète de type 2 est quintuplé en présence du SMetNote de bas de page 3,Note de bas de page 4,Note de bas de page 5,Note de bas de page 6.

Le SMet est caractérisé par la présence de différentes combinaisons de facteurs de risque parmi les suivants : obésité, taux élevé de triglycérides à jeun, hypertension, insulinorésistance, taux élevé de cholestérol à lipoprotéines de faible densité, faible taux de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (C-HDL), faible taux de cholestérol total, apolipoprotéine B élevée, protéine C-réactive élevée et homocystéine élevéeNote de bas de page 7,Note de bas de page 8,Note de bas de page 9. Ces caractéristiques cliniques du SMet, lorsqu'elles sont réunies, suggèrent une étiologie commune : les hypothèses sur les mécanismes sous-jacents au SMet et leur influence sur les résultats en santé sont abordées ailleursNote de bas de page 7,Note de bas de page 10,Note de bas de page 11.

La prévalence mondiale de l'obésité et du diabète a augmenté de façon significative au cours des 25 dernières annéesNote de bas de page 12, ce qui en retour a contribué à accroître la prévalence du SMetNote de bas de page 13. À l'échelle mondiale, la prévalence du SMet varie entre 1,2 % et 22,6 % chez les jeunes et entre 9,0 % et 35,0 % chez les adultes, en fonction de la définition du SMet retenue, de la région, de la conception de l'étude, de l'année de réalisation de l'étude, du groupe d'âge et de la population-cibleNote de bas de page 13,Note de bas de page 14,Note de bas de page 15,Note de bas de page 16. Au Canada, on estime que la prévalence du SMet chez l'adulte se situe entre 11,4 % et 22,2 %, ce qui est supérieur aux estimations de 10 % à 15 % réalisées au début des années 1990Note de bas de page 17,Note de bas de page 18,Note de bas de page 19,Note de bas de page 20,Note de bas de page 21,Note de bas de page 22. À titre comparatif, la prévalence du SMet chez les adultes américains se situe entre 22 % et 34 %Note de bas de page 23,Note de bas de page 24,Note de bas de page 25,Note de bas de page 26. On considère que de manière générale la prévalence du SMet augmente significativement avec l'âgeNote de bas de page 17,Note de bas de page 18,Note de bas de page 19,Note de bas de page 20,Note de bas de page 23. La prévalence chez les jeunes de 12 à 19 ans est de 3,5 % au Canada (d'après une étude menée en 2012 utilisant les critères du Adult Treatment Panel III pour le SMet) et de 4,2 % à 9,2 % aux É.-U., où entre 42 % et 63 % des jeunes présentent un ou plusieurs facteurs de risque de SMetNote de bas de page 19,Note de bas de page 27,Note de bas de page 28,Note de bas de page 29. Un examen plus poussé de la prévalence à l'échelle du Canada chez les jeunes va nous permettre de mieux comprendre la progression du SMet et de ses facteurs de risque au sein de la population.

De nombreuses données probantes font état d'une relation inversée entre statut socioéconomique (SSÉ) et MCV, ces dernières partageant certains facteurs de risque avec le SMetNote de bas de page 30,Note de bas de page 31,Note de bas de page 32. Les études axées sur le lien entre SSÉ et SMet révèlent un profil similaire : chez les individus de statut social inférieur, la prévalence du SMet est considérablement plus importanteNote de bas de page 17,Note de bas de page 19,Note de bas de page 20,Note de bas de page 33,Note de bas de page 34. Les études canadiennes menées à l'échelle du pays ont montré que la prévalence du SMet est beaucoup moins élevée chez les membres des ménages à scolarité postsecondaire que chez ceux des ménages à niveau de scolarité inférieur, particulièrement chez les femmesNote de bas de page 17,Note de bas de page 19,Note de bas de page 20. Cette relation inversée est également valable entre revenu du ménage et SMet, quoique de manière moins prononcée : les ménages canadiens situés dans les quartiles inférieurs de revenu présentent une prévalence supérieure de SMet par rapport aux ménages dont le revenu est moyen ou supérieurNote de bas de page 17,Note de bas de page 20.

L'un des défis associé à la mesure de la prévalence du SMet est l'existence de plusieurs critères et de plusieurs définitions pour le diagnostic de cette affection. C'est pourquoi la Fédération internationale du diabète (FID) a fait de la définition consensuelle du syndrome métabolique de la FID (IDF Consensus Worldwide Definition of the Metabolic Syndrome) un outil universellement reconnu et acceptéNote de bas de page 35. Pour la FID, Le SMet implique la présence d'une obésité abdominale (mesurée par le tour de taille) et de deux facteurs de risque ou plus parmi les suivants : faible taux de C-HDL, hypertension, taux élevés de triglycérides à jeun et glycémie élevéeNote de bas de page 6,Note de bas de page 36. Auparavant, les définitions les plus usuelles étaient celles de l'Organisation mondiale de la santé, de l'European Group for the Study of Insulin Resistance et du National Cholesterol Education Program Expert Panel on Detection, Evaluation, and Treatment of High Blood Cholesterol in Adults (critères du Adult Treatment Panel III) (NCEP ATP III)Note de bas de page 9,Note de bas de page 37,Note de bas de page 38.

Le diagnostic de SMet est particulièrement complexe chez les enfants et les adolescents, étant donné la difficulté à établir des critères précis, valables et harmonisés de ce syndrome. De ce fait, les estimations de la prévalence du SMet chez les enfants et les jeunes varient grandement en fonction de la définition retenueNote de bas de page 8. En 2007, la FID a publié sa définition consensuelle du syndrome métabolique chez les enfants et les adolescents (Consensus Definition of the Metabolic Syndrome in Children and Adolescents), en fonction de l'âge et du sexe, pour les jeunes de 10 à 15 ansNote de bas de page 36. La FID recommande d'appliquer la définition internationale de l'adulte aux personnes de 16 ans et plus et de ne pas diagnostiquer de SMet chez les enfants de moins de 10 ansNote de bas de page 36.

Notre étude visait principalement à examiner la prévalence du SMet et de ses facteurs de risque et à étudier l'influence du SSÉ sur ces facteurs de risque chez les enfants et les adolescents canadiens (10 à 18 ans) à l'aide de données nationales représentatives tirées de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS). Elle met à profit une analyse nationale antérieure axée sur les jeunes Canadiens :

  • en incluant les jeunes âgés de 10 et de 11 ans;
  • en calculant la prévalence d'un ou de plusieurs facteurs de risque du SMet chez les jeunes;
  • en examinant les modalités d'apparition des risques;
  • en utilisant les données provenant des deux cycles de l'ECMSNote de bas de page 19.

Cette étude est la première étude nationale à appliquer rigoureusement la définition consensuelle du SMet chez les enfants et les adolescents proposée par la FID, qui est aujourd'hui la définition la plus récente et la plus universellement acceptée du SMet chez les jeunes. Elle est également la première étude à utiliser des données de référence sur l'âge et sur le tour de taille en fonction du sexe pour mesurer l'obésité abdominale chez les enfants et les adolescents canadiens.

Méthodologie

Source des données

L'ECMS est une enquête réalisée par Statistique Canada représentative à l'échelle nationale et conçue afin de recueillir de l'information sur la santé de la population canadienneNote de bas de page 39,Note de bas de page 40,Note de bas de page 41. Elle est axée sur des entrevues à domicile et sur des examens médicaux réalisés dans un centre d'examen mobile (CEM). Les entrevues permettent de recueillir des données sur les individus, leur SSÉ et leur histoire familiale ainsi que des informations générales sur leur santé. L'examen physique, pour sa part, comprend des mesures de l'anthropométrie, de la spirométrie, de la tension artérielle, de la forme physique et de la santé buccodentaire. Il inclut la collecte d'échantillons biologiquesNote de bas de page 39,Note de bas de page 40,Note de bas de page 41. L'enquête porte sur la population canadienne vivant à domicile, dans les 10 provinces et les 3 territoires. Elle est représentative de 96,3 % de la population canadienneNote de bas de page 39,Note de bas de page 40,Note de bas de page 41. Sont exclus les personnes vivant dans des réserves ou dans d'autres établissements autochtones, celles vivant en institution ou dans certaines régions éloignées ainsi que les membres à temps plein des Forces canadiennesNote de bas de page 39,Note de bas de page 40,Note de bas de page 41. Le cycle 1 de l'ECMS (2007-2009) a recueilli des données auprès de la population âgée de 6 à 79 ans, tandis que le cycle 2 (2009-2011) en a élargi la portée à la population âgée de 3 à 79 ansNote de bas de page 39,Note de bas de page 40,Note de bas de page 41.

L'ECMS offre des estimations fiables à l'échelle nationale par groupe d'âge et par sexe grâce à une stratégie d'échantillonnage en grappesNote de bas de page 39,Note de bas de page 40,Note de bas de page 41,Note de bas de page 42. Le choix des sites de collecte de données repose sur le registre de l'Enquête sur la population active. On a tenté de réduire au minimum, de multiples manières, les non-réponses : le taux de réponse combiné pour les visites à domicile et en clinique a été de 51,7 % pour le cycle 1 et de 55,5 % pour le cycle 2Note de bas de page 39,Note de bas de page 40,Note de bas de page 41,Note de bas de page 42. Statistique Canada a calculé le poids d'échantillonnage en multipliant le poids de sélection liés aux sites de collecte par les poids de sélection liés aux ménages, et en apportant une série d'ajustements pour les non-réponses à l'étape initiale, à l'étape des entrevues et à l'étape des examens dans les CEMNote de bas de page 42.

Population visée par l'étude

Les 1 228 répondants à l'ECMS âgés de 10 à 18 ans ayant fourni des échantillons de sang à jeun dans le cadre du cycle 1 (2007-2009) ou du cycle 2 (2009-2011) ont été inclus dans l'étude. Aucune des participantes n'était enceinte. Un poids d'échantillonnage spécifique à ce sous-groupe ayant fourni des échantillons à jeun a été fourni par Statistique Canada afin d'assurer sa représentativité à l'échelle de l'ensemble de la population.

Critères de diagnostic du SMet

Nous avons appliqué les définitions consensuelles du SMet proposées par la FID : celle pour les enfants et les adolescents aux participants de 10 à 15 ans et celle pour les adultes aux participants de 16 à 18 ans. On a considéré que les enfants et adolescents étaient atteints de SMet en présence d'obésité abdominale (tour de taille égal ou supérieur à celui du 90e centile, en fonction de l'âge et du sexe) et de deux caractéristiques cliniques ou plus parmi les suivantes : taux élevé de triglycérides (≥ 1,7 mmol/L), faible taux de C-HDL (< 1,03 mmol/L), tension artérielle élevée (tension artérielle systolique ≥ 130 mm Hg ou tension artérielle diastolique ≥ 85 mm Hg ou diagnostic d'hypertension) et glycémie élevée (≥ 5,6 mmol/L ou diagnostic de diabète de type 2)Note de bas de page 36. On a considéré que les adultes étaient atteints de SMet en présence d'obésité abdominale et de deux caractéristiques cliniques ou plus parmi les suivantes : taux élevé de triglycérides (≥ 1,7 mmol/L), faible taux de C-HDL (< 1,03 mmol/L chez l'homme et < 1,29 mmol/L chez la femme), tension artérielle élevée (TA systolique ≥ 130 mm Hg ou TA diastolique ≥ 85 mm Hg ou diagnostic d'hypertension) et glycémie élevée (≥ 5,6 mmol/L ou diagnostic de diabète de type 2)Note de bas de page 35.

Nous avons défini l'obésité abdominale à partir des données de référence sur le tour de taille du 90e centile en fonction de l'âge et du sexe de l'Enquête sur la condition physique au Canada de 1981Note de bas de page 43. Nous avons appliqué les seuils calculés pour les enfants de 11 ans à ceux âgés de 10 et de 11 ans car n'étaient fournies des estimations que pour les jeunes de 11 à 18 ans.

Variables liées aux caractéristiques individuelles et au statut socioéconomique

Les caractéristiques individuelles et le SSÉ des répondants ont été évalués au moyen de variables sur le niveau de scolarité associé au ménage, sur le revenu du ménage, sur l'identité autochtone et sur le statut vis-à-vis de l'immigration. Nous avons utilisé les mêmes variables sur le niveau de scolarité et sur le revenu du ménage que dans les études antérieures examinant la relation entre SSÉ et SMetNote de bas de page 17,Note de bas de page 19,Note de bas de page 20,Note de bas de page 26. La scolarité est l'indicateur de SSÉ le plus utilisé dans les études épidémiologiques et celui qui tend à avoir le lien le plus fort et le plus systématique avec la santé cardiovasculaireNote de bas de page 20,Note de bas de page 31,Note de bas de page 44. Le revenu du ménage est également souvent utilisé pour rendre compte du SSÉ et constitue un déterminant de la santéNote de bas de page 44,Note de bas de page 45,Note de bas de page 46,Note de bas de page 47,Note de bas de page 48. Statistique Canada a calculé le revenu du ménage en classant les répondants en différentes catégories en fonction du revenu total de leur ménage et du nombre total de personnes dans leur ménageNote de bas de page 39,Note de bas de page 40.

Pour améliorer la pertinence statistique des données, nous avons reclassifié les variables associées au niveau de scolarité et au revenu du ménage en trois catégories au lieu de quatre. Nous avons fusionné les catégories « revenu faible » et « revenu intermédiaire inférieur » en une seule catégorie intitulée « revenu faible et intermédiaire inférieur » et nous avons maintenu les catégories « revenu intermédiaire supérieur » et « revenu élevé ». De même, nous avons fusionné les catégories « études secondaires non complétées » et « diplôme d'études secondaires » en une seule catégorie intitulée « diplôme d'études secondaires ou moins » et nous avons maintenu les catégories « études postsecondaires partielles » et « diplôme d'études postsecondaires ».

Analyse statistique

Nous avons réalisé les analyses statistiques au moyen du SAS, version 9.3 (SAS Institute Inc., Cary, Caroline du Nord, États-Unis) pour le traitement des données et l'estimation des écarts au moyen de la méthode bootstrapNote de bas de page 49. La prévalence du SMet et de chacun des facteurs de risque a été estimée et exprimée sous forme de fréquences et de pourcentages avec un intervalle de confiance (IC) à 95 %. Les différences au niveau du SMet et de chacun des facteurs en fonction du sexe, de l'identité autochtone et du statut vis-à-vis de l'immigration du répondant et en fonction du niveau de scolarité et du revenu associés à son ménage ont été mesurées par des tests du x2, en utilisant la pondération et la méthode bootstrap. Le seuil de signification statistique a été fixé à p inférieure à 0,05.

Nous avons obtenu l'approbation éthique pour ce projet du Comité d'éthique de la recherche de l'Université d'Ottawa.

Résultats

Description de l'échantillon étudié

Des 2 707 enfants et adolescents de 10 à 18 ans de l'échantillon initial, nous n'avons inclus pour notre étude que ceux ayant fourni des échantillons de sang à jeun, soit 1 228 participants, avec légèrement plus de garçons (51,5 %) que de filles (48,5 %). Le tableau 1 donne un aperçu de l'échantillon en fonction des caractéristiques individuelles des répondants et du SSÉ.

Tableau 1
Profil de l'échantillonTableau 1 - Note a , sous-échantillon à jeun, 10-18 ans
Caractéristiques Échantillon de l'étude
(n)
Pourcentage de
l'échantillon de l'étude
(%)
Caractéristiques individuelles (n = 1228)
Sexe
Garçons
632 51,5
Filles
596 48,5
Âge (ans)
10
172 14,0
11
184 15,0
12
127 10,3
13
151 12,3
14
115 9,4
15
117 9,5
16
131 10,7
17
121 9,8
18
110 9,0
Profil socioéconomique
Niveau de revenu (n = 1178)
Inférieur et intermédiaire inférieur
247 19,7
Intermédiaire supérieur
333 25,8
Supérieur
598 50,4
Scolarité du ménage (n = 1193)
Diplôme d'études secondaires ou d'un grade inférieur
126 11,0
Études postsecondaires partielles
81 6,4
Diplôme d'études postsecondaires
986 78,3
Identité ou origine autochtone (n = 1227)
Autochtone
46 4,4
Non-Autochtone
1181 95,5
Statut vis-à-vis de l'immigration
Immigrant
120 10,2
Non-immigrant
1108 89,8
Tableau 1 - Notes
Note de bas de page a

Les chiffres s'appuient sur des données brutes.

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Prévalence du SMet

Seuls 25 participants à l'étude ont reçu un diagnostic de SMet, soit 2,1 % (IC à 95 % : 0,8 à 3,3)Note de bas de page *  (tableau 2). En raison de ce faible effectif de participants souffrant du SMet, il était impossible d'effectuer une ventilation précise par sexe, par âge ou par SSÉ.

Tableau 2
Prévalence Tableau 2 - Note a du syndrome métabolique et de ses facteurs de risque, sous-échantillon à jeun, 10-18 ans (n = 1228)
Affection Échantillon total Homme Femme Valeur
p
Fréquence
(n)
% (IC à 95 %)
CV
Fréquence
(n)
% (IC à 95 %)
CV
Fréquence
(n)
% (IC à 95 %)
CV
SMet 25 2,1 (0,8 à 3,3)
0.29Tableau 2 - Note b
Présence de 2 facteurs de risque ou plus 123 10,8 (7,4 à 14,2)
0,15
71 6,1 (3,5 à 8,7)
0,02
52 4,7 (2,8 à 6,5)
0,19
0,3658
Présence d'un facteur de risque ou plus 420 37,7 (33,8 à 41,6)
0,05
212 18,1 (15,4 à 20,8)
0,07
208 19,6 (16,4 à 22,9)
0,08
0,3179
Obésité abdominale 240 21,6 (16,6 à 26,7)
0,11
130 10,6 (7,3 à 13,9)
0,15
110 11,0 (7,5 à 14,5)
0.16Tableau 2 - Note b
0,7443
Faible taux de C-HDL 218 19,1 (16,6 à 21,8)
0,06
107 8,8 (6,6 à 11,0)
0,12
111 10,54 (8,4 à 12,3)
0,09
0,2863
Taux élevé de triglycérides 82 7,9 (4,8 à 11,0)
0.19Tableau 2 - Note b
42 4,7 (2,2 à 7,3)
0.26Tableau 2 - Note b
40 3,2 (1,7 à 7,2)
0.22Tableau 2 - Note b
Glycémie élevée 22 1,7 (0,7 à 2,8)
0.30Tableau 2 - Note b

Abréviations : C-HDL, cholestérol à lipoprotéines de haute densité; CV, coefficient de variation; IC, intervalle de confiance; TA, tension artérielle. Remarque : Le signe (—) indique que les résultats ne peuvent pas être publiés car les effectifs correspondant à la cellule sont inférieurs à 10 ou que le CV est supérieur ou égal à 0,3306. La prévalence d'une TA élevée était trop faible pour fournir une estimation statistique précise.

Tableau 2 - Notes
Note de bas de page a

Ces chiffres s'appuient sur des données pondérées.

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Note de bas de page b

Ces chiffres sont publiés sous toute réserve puisque le CV était compris entre 0,16 et 0,33.

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Prévalence des facteurs de risque individuels

Environ le tiers (37,7 %; IC à 95 % : 33,8 à 41,6) des enfants et adolescents évalués présentaient au moins l'une des caractéristiques cliniques du SMet (1 facteur de risque ou plus) (tableau 2). Par ordre de prévalence, ces facteurs de risque étaient : l'obésité abdominale (21,6 %; IC à 95 % : 16,6 à 26,7), un faible taux de C-HDL (19,1 %; IC à 95 % : 16,6 à 21,8), un taux élevé de triglycérides (7,9 %; IC à 95 % : 4,8 à 11,0) et une glycémie élevée (1,7 %; IC à 95 % : 0,7 à 2,8)Note de bas de page ** . La prévalence d'une tension artérielle élevée était trop faible pour permettre une estimation statistique précise. Il n'y avait aucune différence en fonction du sexe dans les prévalences de chacun des facteurs de risque.

Profil de la combinaison des facteurs de risque

Les facteurs de risque individuels les plus répandus étaient l'obésité abdominale (10,7 %), un faible taux de C-HDL (9,8 %) et un taux élevé de triglycérides (2,7 %) (tableau 3). Les combinaisons de deux facteurs de risque les plus répandues étaient l'obésité abdominale et un faible taux de C-HDL (5,1 %) et l'obésité abdominale et un taux élevé de triglycérides (1,5 %). La combinaison de trois facteurs de risque la plus répandue était l'obésité abdominale associée à un faible taux de C-HDL et à un taux de triglycérides élevé (1,3 %). Cette combinaison correspondait à 61,5 % des cas de SMet (tableau 3).

Tableau 3
Profil d'association des facteurs de risque du syndrome métaboliqueTableau 3 - Note a
Combinaison des facteurs de risque (n = 1228) Fréquence (%)
Présence d'un facteur de risque
Obésité abdominale
131 (10,7)
Faible C-HDL
121 (9,8)
Taux élevé de TG
33 (2,7)
Présence de deux facteurs de risque
Obésité abdominale + faible C-HDL
63 (5,1)
Obésité abdominale + taux élevé de TG
19 (1,5)
Présence de trois facteurs de risque
Obésité abdominale + faible C-HDL + taux élevé de TG
16 (1,3)
Association de facteurs de risque chez les répondants souffrant du SMet (n = 26) Fréquence (%)
Présence de trois facteurs de risque
Obésité abdominale + faible C-HDL + taux élevé de TG
16 (61,5)

Abréviations : C-HDL, cholestérol à lipoprotéines de haute densité; TG, triglycérides. Remarque : Les associations de facteurs de risque portant sur des effectifs inférieurs à 10 n'ont pas été publiées car la prévalence était trop faible pour permettre une estimation statistique exacte.

Tableau 3 - Notes
Note de bas de page a

Ces chiffres s'appuient sur des données pondérées.

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Associations entre statut socioéconomique (scolarité et revenu du ménage) et facteurs de risque

Les répondants des ménages aux revenus les plus élevés étaient ceux qui présentaient le moins de facteurs de risque simples ou combinés en termes de pourcentage (35,5 %; IC à 95 % : 29,8 à 41,2), le moins d'obésité abdominale (18,4 %; IC à 95 % : 11,7 à 25,1) et le plus faible taux de C-HDL (17,5 %; IC à 95 % : 14,2 à 20,6) par rapport aux familles ayant un revenu inférieur et intermédiaire inférieur (tableau 4). Les résultats relatifs à la scolarité montrent que les ménages comptant une personne détenant un diplôme d'études postsecondaires présentaient le moins de facteurs de risque simples ou combinés en termes de pourcentage (35,3 %; IC à 95 % : 31,0 à 39,6), d'obésité abdominale (19,8 %; IC à 95 % : 14,6 à 25,0) et de faible taux de C-HDL (17,5 %; IC 95 % : 14,8 à 20,2) par rapport aux ménages associés à des études postsecondaires partielles ou à un diplôme d'études secondaires ou d'un grade inférieur. En raison de la petite taille des effectifs, les résultats n'ont pas pu être ventilés selon l'identité autochtone ou le statut vis-à-vis de l'immigration.

Tableau 4
Liens entre les facteurs de risque du syndrome métabolique et le statut socioéconomiqueTableau 4 - Note a, sous-échantillon à jeun, 10-18 ans
Condition Présence de 1
facteur de risque au
moins
Obésité abdominale Faible taux de
C-HDL
% (IC à 95 %)
CV
% (IC à 95 %)
CV
% (IC à 95 %)
CV
Tranche de revenu (50 manquants)
Inférieur et intermédiaire inférieur 35,9 (25,9 à 46,0)
0,14
21,4 (11,8 à 30,9)
0.22Tableau 4 - Note b
19,4 (12,7 à 26,1)
0.17Tableau 4 - Note b
Intermédiaire supérieur 41,8 (34,4 à 49,3)
0,09
28,1 (19,7 à 36,6)
0,15
20,2 (15,2 à 25,2)
0,12
Supérieur 35,5 (29,8 à 41,2)
0,08
18,4 (11,7 à 25,1)
0.17Tableau 4 - Note b
17,5 (14,2 à 20,6)
0,09
Scolarité du ménage (35 manquants)
Diplôme d'études secondaires ou d'un grade inférieur 43,7 (29,4 à 58,0)
0,16
31,8 (17,6 à 46,1)
0.22Tableau 4 - Note b
19,3 (6,9 à 31,7)
0.31Tableau 4 - Note b
Études postsecondaires partielles 42,8 (32,4 à 53,2)
0,12
28,3 (13,7 à 42,9)
0.25Tableau 4 - Note b
26,1 (15,1 à 37,3)
0.21Tableau 4 - Note b
Diplôme d'études postsecondaires 35,3 (31,0 à 39,6)
0,06
19,8 (14,6 à 25,0)
0,13
17,5 (14,8 à 20,2)
0,08

Abréviations : C-HDL, cholestérol à lipoprotéines de haute densité; IC, intervalle de confiance; SSÉ, statut socioéconomique; TA, tension artérielle. Remarque : La petite taille des effectifs liés à certaines cellules a empêché l'analyse plus poussée des facteurs de risque que sont la TA, la glycémie, les triglycérides, l'identité autochtone et le statut vis-à-vis de l'immigration ainsi que des facteurs liés au SSÉ.

Tableau 4 - Notes
Note de bas de page a

Ces chiffres s'appuient sur des données pondérées.

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Note de bas de page b

Ces chiffres sont publiés sous toute réserve car le CV était compris entre 0,16 et 0,33.

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Analyse

La prévalence du SMet chez les enfants et adolescents (2,1 %) était inférieure à la mesurée pour l'ensemble Canada (3,5 %) États-Unis (4,2 % 9,2 %)Note de bas de page 19,Note de bas de page 27,Note de bas de page 28,Note de bas de page 29. En présumant que notre échantillon est représentatif, cette prévalence de 2,1 % signifierait qu'environ 64 832 enfants et adolescents sont touchés par le SMet au Canada. La prévalence d'un ou de plusieurs facteurs de risque (37,7 %) chez les enfants et les adolescents était également inférieure aux valeurs mesurées pour les États-Unis (42 % à 63 %)Note de bas de page 28. La prévalence inférieure obtenue dans le cadre de notre étude par rapport aux estimations nationales antérieures visant la jeunesse canadienne peut être attribuable à l'utilisation de la définition du SMet proposée par la FID, qui est fondée sur des critères légèrement plus rigoureux, en particulier sur la présence obligatoire d'obésité abdominaleNote de bas de page 19,Note de bas de page 43,Note de bas de page 50,Note de bas de page 51. Par ailleurs, on sait que le SMet augmente avec l'âge, et notre échantillon comprenait de nombreux enfants (10 et 11 ans) et davantage de jeunes (356 répondants de 10 et 11 ans) que d'adolescents (231 répondants de 17 et 18 ans)Note de bas de page 17,Note de bas de page 23.

Notre estimation d'une plus faible prévalence par rapport à celle rapportée aux États Unis est attribuable à plusieurs facteurs. La prévalence du SMet est plus élevée chez les jeunes qui souffrent d'obésité que chez ceux qui ont un poids normal, or la prévalence de l'obésité est plus élevée aux États-Unis qu'au CanadaNote de bas de page 52,Note de bas de page 53,Note de bas de page 54. De plus, les estimations de prévalence aux États-Unis ont été établies à l'aide de données tirées de la National Health and Nutrition Examination Survey, qui a connu des variations dans les périodes de collecte de données (entre 1988 et 2006), dans la définition du SMet (variantes de l'ATP III) et dans les critères d'obésité abdominale. Dans le cadre de notre étude, nous avons appliqué rigoureusement la définition du SMet proposée par la FID, en particulier les seuils spécifiques à l'âge et au sexe. De plus, nous avons exclu de notre étude les résidents canadiens habitant dans des réserves ou dans d'autres établissements autochtones, où les populations connaissent une prévalence plus élevée de SMetNote de bas de page 55,Note de bas de page 56,Note de bas de page 57.

Quoique la prévalence du SMet soit globalement faible, il faut souligner que le tiers (37,7 %) des répondants de l'étude présentaient au moins l'un des facteurs de risque du SMet. Cette constatation, couplée au fait que la prévalence de l'obésité soit de presque 10 % chez les jeunes Canadiens, est inquiétante car les risques de SMet augmentent en présence d'obésitéNote de bas de page 26. De plus, étant donné que l'âge est l'un des plus importants prédicteurs du SMet, il est raisonnable de supposer que les enfants et les adolescents qui présentent aujourd'hui un ou plusieurs facteurs de risque sont plus susceptibles de souffrir de SMet plus tard et, de ce fait, de développer des maladies chroniques à l'âge adulteNote de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 4. Les données probantes indiquent qu'à long terme, les adultes souffrant de SMet présentent un risque accru de décès attribuable à une MCV, quoiqu'une capacité cardiorespiratoire modérée à élevée atténue en partie ce risqueNote de bas de page 53,Note de bas de page 58.

Nos conclusions confirment celles d'autres études selon lesquelles une obésité abdominale, un faible taux de C-HDL et un taux élevé de triglycérides sont les facteurs de risque les plus répandus du SMet chez les enfants et les adolescentsNote de bas de page 28 : cette combinaison a compté pour 61,5 % des cas de SMet décelés par l'étude. Le facteur de risque le plus répandu s'est révélé être l'obésité abdominale (21,6 %), ce qui est attribuable au fait que plus du quart des jeunes Canadiens sont en surpoids ou souffrent d'obésitéNote de bas de page 59. La FID fait de l'obésité abdominale une condition de diagnostic de SMet car celle-ci est associée à un risque accru de maladie cardiovasculaire et qu'elle est un prédicteur indépendant d'insulinorésistance, de taux élevés de lipides et d'hypertension artérielleNote de bas de page 35,Note de bas de page 36,Note de bas de page 60. Conformément à d'autres études sur les jeunes, la prévalence de l'hypertension ne s'est pas révélée très élevée dans les premiers stades d'apparition du syndromeNote de bas de page 28. Nous avons défini l'obésité abdominale au moyen des données de référence en fonction de l'âge et du sexe de l'Enquête sur la condition physique au Canada de 1981 (90e centile)Note de bas de page 43. Or les estimations de la prévalence de l'obésité chez les jeunes à l'échelle nationale ont pratiquement doublé au cours des 25 dernières années, ce qui signifie que ces seuils prédéfinis constituaient la norme pour la population canadienne avant cet important accroissement de la masse adipeuse chez les individusNote de bas de page 59,Note de bas de page 61.

Les répondants des ménages relevant de revenu et de scolarité supérieurs étaient ceux qui présentaient les plus faibles prévalences d'un ou plusieurs facteurs de risque, d'obésité abdominale et de faible taux de C-HDL, ce qui cadre avec les conclusions d'études antérieures sur les liens entre SSÉ et facteurs de risques du SMetNote de bas de page 17,Note de bas de page 19,Note de bas de page 20,Note de bas de page 62. En ce qui concerne l'obésité abdominale, on a pu constater une relation dose-réponse à la fois pour le niveau de scolarité et pour le revenu associés au ménage. La relation entre prévalence des facteurs de risque et niveau de scolarité associé au ménage a semblé être plus sensible que celle liée au revenu du ménage, ce qui cadre également avec les conclusions d'études antérieuresNote de bas de page 17,Note de bas de page 20,Note de bas de page 62. Cela est attribuable à l'influence de la scolarité sur la littératie et sur les comportements en matière de santé, par exemple concernant la nutrition et l'activité physique, qui sont liés à l'obésité abdominale et au SMetNote de bas de page 22,Note de bas de page 63. De plus, à long terme, le niveau de scolarité associé au ménage est considéré comme plus stable et moins influencé par l'état de santé que le revenu du ménageNote de bas de page 30. De façon plus générale, les répondants membres de ménages à moindres niveau de scolarité et revenu sont davantage susceptibles de vivre dans des environnements défavorables sur les plans social, physique et économique, ce qui peut déboucher sur de moins bons résultats en matière de santé, en particulier un taux accru de mortalité attribuable aux MCVNote de bas de page 30,Note de bas de page 47. Ces résultats illustrent la nécessité d'interventions, notamment en matière de politiques publiques, d'éducation du public, de recherche et de soins de santé, visant à atténuer les répercussions d'une faible scolarité et d'un faible revenu sur les résultats en matière de santé. Pour que ces interventions soient efficaces et bien ciblées, il serait utile que des travaux de recherche soient consacrés à élucider les enchaînements de causalité par lesquels le SSÉ a une influence sur les risques associés au SMet et aux MCV tout au long de la vie.

Les études qui exploiteront de nouveaux cycles de données de l'ECMS auront sans doute la capacité statistique d'étudier plus en détail le SMet et ses facteurs de risque chez les enfants et les adolescents canadiens. Il conviendrait en particulier d'étudier les différences entre les sexes quant au SMet en fonction du SSÉ, afin de mieux comprendre en quoi le genre affecte les résultats relatifs au SMet dans un contexte socioéconomique défavorable. De plus, on a besoin d'analyses de régression pour examiner en profondeur le lien entre le SMet, ses facteurs de risque, certains comportements (comme l'activité physique et le sommeil) et le SSÉ.

Forces

Cette étude est la première étude à l'échelle du Canada à appliquer la définition consensuelle du SMet pour les enfants et les adolescents proposée par la FID et à utiliser des données de référence sur le tour de taille des Canadiens en fonction de l'âge et du sexe pour mesurer l'obésité abdominale chez les enfants et les jeunes. Le fait d'appliquer de manière rigoureuse les critères de la FID pour l'étude du SMet à l'échelle de la population du Canada va permettre une comparaison plus fiable avec les futures études du SMet chez les enfants et les adolescents.

Cette étude a été réalisée au moyen de données d'enquêtes publiques de grande qualité et représentatives de 96 % de la population canadienne. Elle souligne plusieurs faits importants sur la santé et l'environnement socioéconomique des enfants et des adolescents canadiens.

Limites

L'utilisation de statistiques descriptives a été le seul moyen d'étudier le SMet avec ces données sur les enfants et les adolescents canadiens, car l'échantillon était réduit : seuls les répondants ayant fourni des échantillons de sang à jeun ont été sélectionnés. De plus, la faible prévalence du SMet n'a pas permis l'analyse des liens entre chacun des facteurs de risque et le SMet. La taille réduite de l'échantillon a également empêché une analyse statistique solide de l'influence des caractéristiques individuelles et celles du SSÉ sur le SMet, et elle n'a permis qu'une analyse limitée de l'influence de ces variables sur les facteurs de risque, sans distinction possible en fonction du sexe. Nous n'avons pas non plus pu ventiler les résultats en fonction du sexe, de l'âge, de l'identité autochtone ou du statut vis-à-vis de l'immigration. De plus, la conception transversale de l'ECMS limitant l'inférence sur les schémas de causalité sous-jacents aux relations observées, l'étude n'a porté que sur la prévalence de chacun de facteurs de risque du SMet.

Malgré ces limites, les résultats de l'étude permettent de brosser un meilleur portrait global des risques cardiométaboliques chez les jeunes Canadiens.

Conclusion

Notre étude, qui a porté sur la prévalence du SMet et de ses facteurs de risque chez les enfants et les adolescents canadiens, a mis en lumière plusieurs spécificités importantes liées à l'environnement socioéconomique et à la santé des enfants et les adolescents canadiens. Elle confirme les conclusions d'études antérieures faisant état d'une faible prévalence du SMet chez les jeunes. Cependant, en montrant qu'un jeune sur trois présente au moins un facteur de risque du SMet, qu'un jeune sur cinq présente une obésité abdominale et qu'un jeune sur cinq a un faible taux de de C-HDL, ces résultats constituent d'importants indicateurs de risques potentiels pour la santé chez les jeunes Canadiens. Prévenir, diagnostiquer et traiter le SMet et ses facteurs de risque est important pour prévenir le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et les décès prématurés.

Remerciements

Nous voudrions remercier Statistique Canada pour la tenue de son Enquête canadienne sur les mesures de la santé ainsi que les répondants canadiens qui ont pris part à l'étude.

Nous n'avons aucun conflit d'intérêts à déclarer.

Nous voudrions également remercier pour leur soutien le Département d'épidémiologie et de médecine sociale de l'Université d'Ottawa ainsi que l'Agence de la santé publique du Canada.

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Notes de bas de page 48

McIntosh CN, Finès P, Wilkins R, Wolfson MC. Disparités selon le revenu dans l'espérance de vie ajustée sur la santé chez les adultes au Canada, 1991 à 2001. Rapports sur la santé. 2009;20(4):59-70.

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Notes de bas de page 49

Efron B, Tibshirani R. Bootstrap methods for standard errors, confidence intervals, and other measures of statistical accuracy. Statist Sci. 1986 Feb:1(2);54-75.

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Notes de bas de page 50

Jolliffe CJ, Janssen I. Development of age-specific adolescent metabolic syndrome criteria that are linked to the Adult Treatment Panel III and International Diabetes Federation criteria. J Am Coll Cardiol. 2007;49(8):891-898.

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Notes de bas de page 51

Kassi E, Pervanidou P, Kaltsas G, Chrousos G. Metabolic syndrome: definitions and controversies. BMC Med. 2011;9:48.

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Notes de bas de page 52

Weiss R, Dziura J, Burgert TS et collab. Obesity and the metabolic syndrome in children and adolescents. New Engl J Med. 2004;350:2362-2374.

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Notes de bas de page 53

Katzmarzyk PT, Church TS, Janssen I, Ross R, Blair SN. Metabolic syndrome, obesity, and mortality: impact of cardiorespiratory fitness. Diabetes Care. 2005;28(2):391-397.

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Notes de bas de page 54

Lee S, Bacha F, Arslanian SA. Waist circumference, blood pressure, and lipid components of the metabolic syndrome. J Pediatr. 2006;49(6):809-816.

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Notes de bas de page 55

Pollex RL, Hanley AJ, Zinman, Harris SB, Khan HM, Hegele RA. Metabolic syndrome in Aboriginal Canadians: prevalence and genetic association. Atherosclerosis. 2006;184(1):121-129.

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Notes de bas de page 56

Liu J, Young TK, Zinman B, Harris SB, Connelly PW, Hanley AJ. Lifestyle variables, non-traditional cardiovascular risk factors, and the metabolic syndrome in an Aboriginal Canadian population. Obesity (Silver Spring). 2005;14(3):500-508.

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Notes de bas de page 57

Kaler SN, Ralph-Campbell K, Pohar S, King M, Laboucan CR, Toth EL. High rates of the metabolic syndrome in a First Nations community in western Canada: prevalence and determinants in adults and children. Int J Circumpolar Health. 2006;65(5):389-402.

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Notes de bas de page 58

Hunt KJ, Resendez RG, William KW, Haffner SM, Stern MP. National Cholesterol Education Program versus World Health Organization metabolic syndrome in relation to all-cause and cardiovascular mortality in the San Antonio Heart Study. Circulation. 2004;110:1251-1257.

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Notes de bas de page 59

Tremblay MS, Wilms JD. Secular trends in the body mass index of Canadian children. CMAJ. 2000;163(11):1429-1433.

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Notes de bas de page 60

Burke V, Beilin LJ, Simmer K et collab. Predictors of body mass index and associations with cardiovascular risk factors in Australian children: a prospective cohort study. Int J Obesity (Lond). 2005;29:15-23.

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Notes de bas de page 61

Agence de la santé publique du Canada; Institut canadien d'information sur la santé. Obésité au Canada : rapport conjoint de l'Agence de la santé publique du Canada et de l'Institut canadien d'information sur la santé. Ottawa (Ont.) : Agence de la santé publique du Canada; 2011.

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Notes de bas de page 62

Loucks EB, Rehkopf DH, Thurston RC, Kawachi I. Socioeconomic disparities in metabolic syndrome differ by gender: evidence from NHANES III. Ann Epidemiol. 2007;17(1):19-26.

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Notes de bas de page 63

Dallongeville J, Cottel D, Ferrières J et collab. Household income is associated with the risk of metabolic syndrome in a sex-specific manner. Diabetes Care. 2005;28(2):409-415.

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Notes de bas de page *

Vu le coefficient de variation (CV) de 29,0, ce résultat est publié sous toute réserve.

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Notes de bas de page **

En raison de la petite taille des effectifs, il n'a pas été possible de rendre compte de tous les facteurs de risque et de toutes les catégories de SSÉ.

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